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Une minute, une seconde ou une heure, j’aurai été incapable de dire depuis combien de temps mon cœur et mon corps tout entier brûlait de désir pour lui. Comment sous ses mains expertes je redécouvrais les plaisirs de la chaire et le besoin de contact toujours plus lent toujours plus intimes. J’oubliais tout ce qui nous entourait, tout ce qui pouvait avoir une quelconque répercussion sur ce moment qui n’appartenait qu’à nous. Mieux valait ne penser à rien d’autre que son plaisir et le mien. Nous avions tout le temps pour les interrogations et les doutes plus tard. Plus tard, bien plus tard, je souhaitais, non je voulais et devais profiter pleinement de ce moment offert, de ce cadeau à peine déballé que j’observais avec un regard avide. Mon corps réagissait, ma main se perdait le caressant plus que de raison puisque la mienne s’étiolait. Nous allions finir par nous embraser à même le sol si nous continuions ce petit jeu-là.  Et pour être tout à fait franche je m’en fichais complétement. Le mets de luxe ce soir, c’était lui et non pas son lit. Ses quelques mots firent naître un sourire sur mes lèvres, heureuse de ne pas être complétement spectatrice de notre moment mais de pouvoir moi-aussi le contenter. L’avant dernier morceau de tissus quitta ma peau d’un geste rapide et précis. Il me portait et déposait sur son lit. La fraicheur des draps n’arrangea pas, du tout mon état, des frissons fourmillaient sur tout mon corps alors qu’il s’emparait de ma poitrine. Ma respiration haletante, courte, s’accéléra. Mes mains se perdaient dans ses cheveux jusqu’à ce qu’il se relève et ne m’ôte le dernier piège de tissus. Nue, complétement offerte, consentante et ardente d’un désir auquel il se devait de répondre. Son caleçon rejoignit le sol à son tour, nous étions à égalité, tous deux offerts l’un à l’autre dans le plus simple appareil, tous deux incapable de cacher quoi que ce soit, tatouage, cicatrice plus rien n’avait d’importance. Ses lèvres sur les miennes, mes main sur sa nuque descendant sur ses épaules, son dos, son bassin et enfin ses fesses. Un baiser volé pour lui faire comprendre que je ne m’inquiétais pas, que j’avais confiance en lui. Juste un doigt alors que mes yeux papillonnent que mon corps se cambre naturellement intensifiant d’avantage ses gestes et la proximité de son corps. Les soupirs s’échappent un à un alors qu’il m’offre une vague de plaisir. Un second, quelques mouvements et mes doigts éraflent sa peau, je ne peux ni ne veux plus attendre.  Un sourire, un léger signe de tête, un regard brûlant qui ne peut mentir, une confirmation silencieuse, un aveu complet d’abandon. Nous ne formons qu’un et mes hanches accompagnent les siennes. Mon bassin se meut accentuant nos mouvements, un moment de délice pur que nous partagions dans notre étreinte enflammée. L’un et l’autre, se donnant du plaisir. L’un puis l’autre aux commandes d’une folle nuit où nous nous étions aimés passionnément parfois même sauvagement. Nous avions quelques traces ici ou là souvenirs d’une nuit qui n’appartenait qu’à nous. (Et oui bande de curieux vous n’aurez pas davantage de détails !!!!!). C’est entre ses bras, pantelante, que je tentais de retrouver une respiration plus normale, plus régulière. Collée contre lui, le dos contre son torse, je sentais son souffle dans mon cou. Je jouais avec ses doigts appréciant avoir ses bras protecteurs autour de moi. Un petit moment de flottement que j’aimais, comme le calme après la tempête, nos deux corps enlacés et apaisés de s’être tant donné. Le sourire collé aux lèvres comme impossible à faire disparaitre. Le silence quasi religieux jusqu’à ce que l’un de nous ne le brise. Moi, en l’occurrence. Je plongeais mon regard dans le sien et offrais une petite moue emplie de malice. Aurais-tu… par le plus grand des hasards, ta baguette à portée de la main ? Comment ça il était complétement nu ? Oui merci, j’aurais eu beaucoup de peine à ne pas le remarquer mais peut-être se souvenait il de l’emplacement exact de son pantalon et donc de sa baguette puisque me concernant je ne me souvenais plus, du tout, de l’endroit où mes vêtements avaient pu disparaitre. Non parce que… Et là, le drame. Mon estomac qui proteste confirmant ce que j’allais dire et j’esquisse un sourire mi amusé-mi gênée. Voilà… je mangerai bien quelque chose…   Mais de 1, je ne voulais pas bouger, de 2, je ne voulais pas qu’il bouge et de 3 ses petits macarons n’attendaient que nous pour être dévorer ! Oui, je suis et resterais une gourmande…
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Profitant de la chaleur de la jeune femme lovée dans ses bras, Caleb appréciait le retour du calme dans la chambre. De bruyante et presque incandescente, celle-ci était devenue le repère du silence troublé uniquement par leur respiration qui se faisait de plus en plus régulière. Ses doigts qui avaient tant parcouru son corps reposait pour le moment sur le ventre de Gwen qui jouait innocemment avec. Ce soir, il était allé de surprise en surprise avec elle, jamais il ne s'était douté qu'il en arriverait là avec elle, ni qu'elle se montrerait aussi peu innocente avec lui. C'était une nouvelle facette de son amie d'enfance qu'il avait découvert alors qu'elle s'abandonnait dans ses bras avec une passion méconnue.

Tendant très légèrement le cou, Caleb déposa un baiser sur la nuque de Gwen, effleurant sa cicatrice de ses lèvres. Il avait cessé de se poser des questions sur son origine pendant leurs ébats, mais l'atmosphère désormais feutrée qui régnait dans la chambre était propice à la réflexion. Il sentait le ventre de son amante du soir se soulever et s'abaisser au rythme de sa respiration, l'air aussi fragile et vulnérable qu'un oiseau réfugié dans le nid formé par ses bras. Il croyait connaître cet oiseau, avoir écouté chaque note qu'elle pouvait produire, décelé toutes les irisation de son plumage et s'être approché suffisamment pour pouvoir se vanter d'en connaître la douceur, mais force était pour lui de constater qu'il se trompait. Cette nuit, cette cicatrice dans son dos, ces autres marques sur son corps qu'il avait découvert pendant que ses lèvres et ses mains la parcourait avec avidité, tout ceci lui prouvait qu'il y avait encore tant de choses qu'il ne savait pas sur elle comparé à sa transparence totale à son encontre.

Il voulait lui demander l'origine de ces marques, leur histoire, les responsables contre lesquels diriger sa colère, avoir la réconfortante impression de tout savoir sur elle et réciproquement. Il cherchait pensivement une façon de lui poser la question lorsqu'elle se retourna pour lui parler, une moue parfaitement irrésistible sur les lèvres. Avec un sourire de circonstance, le jeune Mangemort embrassa le coin des lèvres de Gwen avant de répondre d'une voix presque innocente :

-Ça dépend de laquelle tu parles...

Puis, l'estomac de Gwen se mit à grogner et Caleb ne pu s'empêcher de rire en s'allongeant sur le dos. Sa baguette était dans son pantalon, au pied du lit et il n'avait aucune envie de bouger pour la récupérer. Cependant même en admettant qu'il le fasse, il y avait moyen qu'il dose mal sa magie et fasse voler la boîte de pâtisseries directement sur son visage, ce qui risquait légèrement de briser la magie du moment.

-D'accord, j'ai compris. Justement, il me semble qu'il y a des macarons qui ont été légèrement négligés depuis le début de la soirée.

L'amusement était parfaitement audible dans sa voix et le regard qu'il lui adressa laissait entendre qu'il avait été ravi de les faire passer à la trappe pour dévorer autre chose. Quittant la chaleur réconfortante de son corps et du lit, Caleb s'arracha à la couverture pour se rendre dans le salon, nu comme au premier jour de sa vie, considérant qu'il n'y avait rien ici qu'elle n'avait déjà vu. Une fois hors de la chambre, il se passa une main dans ses cheveux décoiffés et soupira en mettant la boîte sur le plateau portant déjà leur deux verres et la bouteille de Whisky.

Il emporta ensuite tout ceci dans la chambre et posa le plateau sur sa table de chevet avant de se glisser à nouveau sous la couette en emportant la boîte avec lui. Il l'ouvrit alors et piocha la macaron qu'elle avait dédaigné tout à l'heure pour le présenter à ses lèvres, espérant qu'elle ne lui mangerait pas les doigts avec.

-Évite de m'arracher les doigts, recommanda-t-il avec un sourire.

Il n'aurait jamais cru qu'il en viendrait un jour à manger des pâtisseries avec elle, totalement nus dans son propre lit. Il récupéra lui-même un des gâteaux pour le fourrer dans sa bouche. Ceux au caramel étaient ses préférés et la qualité de la pâtisserie en elle-même était si parfaite qu'il ne pu se retenir de lâcher un gémissement parfaitement suggestif tout en se laissant tomber sur le dos à nouveau, les yeux fermés.

-Gwen, sérieusement, je t'assure que rien que pour m'avoir ramené ça, on en serait arrivé exactement à ce point-là, affirma-t-il après avoir terminé d'avaler.

Il n'oubliait pas les questions qu'il souhaitait lui poser, mais pas tout de suite. Il se rappelait qu'elle était venue trouver refuge chez lui, il voulait la laisser en paix encore un moment, ne pas gâcher le moment.
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Il n’est pas le seul à avoir découvert des choses ce soir. Tant sur lui, sur sa personne que sur moi et mes intentions que je méconnaissais jusqu’à ce que j’y cède. Un ami d’enfance que j’avais vu évoluer au fil de toutes ces années, que j’avais vu tant changer, grandir. Il avait évoluer et il ignorait sans doute à quel point j’étais fière d’avoir pu assister à sa métamorphose, d’y avoir participer même si ce n’était qu’en le poussant dans le sens du vent. Il s’était révélé à lui-même et je ne pouvais qu’en être heureuse pour lui. Ses changements nous avaient rapprochés plus qu’il n’y paraissait, mais seul le temps et les épreuves que nous avions pu traverser avait rendu cette nuit possible. Un baiser, un frisson qui parcours mon corps, une mèche de cheveux qui en tombant sur mon visage camoufle légèrement mon regard troublé l’espace d’une seconde. Je n’ai pas l’habitude qu’on y touche, encore moins qu’on l’embrasse. Si cette cicatrice fait partie de moi, de mon corps elle n’a jamais été désirée. Trop de sombres souvenirs s’y attachent, surtout depuis que je revois parfaitement cette scène, ce jour maudit ou mes parents me furent enlevé, ou ma vie avait basculé pour sombrer lentement mais surement dans le marasme qu’était ma vie depuis ce jour. J’avais appris à vivre avec la douleur qu’elle pouvait provoquer mais je doutais pouvoir un jour l’accepter. Je savais que Caleb allait bientôt demander qui, comment et pourquoi et j’étais tout a fait prête à lui dire la vérité, en partie, je devais le préserver. Son humour me fit sourire alors que ma main glissait sur son flanc puis plus bas s’arrêtant juste à temps pour ne pas réveiller ce qui se calmait à peine. Je sais parfaitement où trouver celle-ci. Ma main remontait en effleurant sa peau. Je lui volais un baiser avant de le laisser s’allonger sur le lit l’observant avec le sourire, appréciant simplement la vue que j’avais de son visage, de son torse, me perdant quelques secondes dans mes pensées. Juste assez de temps pour ne pas pouvoir le retenir alors qu’il se levait pour contenter mon estomac aussi capricieux que mes envies. Son absence fut mordante, le froid me glaça immédiatement le sang et je remontais la couette sur moi pour tenter de me réchauffer. J’ouvrais la couette afin qu’il revienne rapidement auprès de moi et la laissait retombé sur son corps tout en me lovant contre lui comme l’aurait fait un chaton près de sa mère. Je croquais dans le macarons évitant de peu ses doigts. Amusée, je récupérais entre mes doigts la fin de ce petit miracle de la gastronomie française afin de le finir sans qu’il n’ait peur d’y laisser une phalange. Je me redressais tendant la main pour en prendre un second à la vanille et esquissais un sourire en l’entendant apprécier la pâtisserie choisi à son intention, heureuse qu’il la déguste ainsi. Il se rallongea et j’écoutais ses paroles un brin rêveuse. Non, je n’avais rien vu venir de ce qu’il s’était passé ici même, dans cette chambre. Mon regard glissa sur la boite de macarons. Je n’imaginais pas que de si petites choses puissent avoir un si grand pouvoir. Je me rallongeais, reposant ma tête sur son torse et remontant la couette sur nous deux. Regrettes tu ce que nous avons fait? Mes doigts se resserrait sur le tissus de la couette, que ce passerait il s’il regrettait? Qu’allait il se passer, après? Il était tard, la journée avait été longue et mon esprit ne semblait plus prompt à fonctionner de façon satisfaisante et j’avais bien trop tendance à sombrer dans une certaine mélancolie. Je devais me reprendre et apprécier, je fermais les yeux pour faire le point quelques secondes.
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Caleb se resservit également un macaron qu'il savoura tout comme le premier pendant que Gwen venait se lover contre lui, la tête posée sur son torse. Tout de suite, les doigts de sa main libre allèrent jouer avec quelques mèches de ses cheveux. Il songea qu'il comprenait à présent pourquoi elle n'attachait jamais ses cheveux, elle voulait cacher la cicatrice qu'elle avait sur la nuque sans doute. Elle ne voulait sans doute pas qu'on lui pose de questions en plus de sa coquetterie naturelle qui la poussait sans doute à dissimuler ce qu'elle devait considérer comme un défaut de taille sur sa peau claire et lisse.

La question qui survint alors le fit arrêter momentanément de mâcher avant de recommencer à un rythme plus lent encore, tâchant de déterminer si elle plaisantait ou pas malgré l'inquiétude qu'il sentait dans sa voix. Est-ce qu'il regrettait d'avoir couché avec elle ? Avait-il le droit de s'indigner ? Elle était dans son lit, dans ses bras, à moitié allongée sur lui et elle lui demandait s'il regrettait ce qu'ils avaient fait ? Caleb réfléchit à la meilleure façon de répondre à cette question. Il avala en songeant au trait sarcastique qui lui était passé à l'esprit, mais il se retint en se disant qu'elle serait suffisamment naïve pour le prendre au pied de la lettre.

-Tu te rappelles de la première fois que j'ai essayé de t'embrasser ?

Il s'en rappelait pour sa part. Il se rappelait du léger mouvement de recul de Gwen, de son regard fuyant, gêné, avant qu'elle ne lui dise qu'elle ne le voyait pas comme ça. Il se rappelait ne pas avoir insisté et s'être excusé, mais il se rappelait également s'être lancé le défi qu'un jour elle le verrait différemment. Il n'aurait pas pu souffrir un échec définitif de plus à ce moment là. Il avait donc patienté, la testant à plusieurs reprises, de différentes façon, jusqu'à ce soir où elle lui était littéralement tombée dans les bras sans qu'il n'aie rien à faire. Il se mit à sourire et d'un doigt suivit machinalement la trace laissée en relief par la cicatrice de Gwen.

-Et les fois suivantes, tu t'en souviens ?

Il prit la main qui serrait ses draps et la porta à ses lèvres, posant un baiser dessus avant d'aller la poser sur son ventre, là où elle serait au chaud avec la sienne. Il ne voulait pas qu'elle s'inquiète sur une question à la réponse aussi évidente. Il voulait juste lui montrer qu'il ne pouvait pas regretter d'avoir enfin eu ce qu'il voulait après autant d'acharnement.

-Comment veux-tu que je regrette ? Demanda-t-il alors en fermant les yeux, se détendant complètement. Je viens enfin de l'avoir, mon baiser, rajouta-t-il avec un demi-sourire amusé.

Il avait eu bien plus qu'un baiser ce soir, ce qui fit naître un jeu de mot de mauvaise qualité dans son esprit d'ailleurs et il fut pendant quelques secondes heureux que Gwen ne puisse pas lire dans ses pensées. L'humour douteux avait beau être un défaut qu'ils partageaient, il ne fallait pas non plus pousser le bouchon trop loin.

-Et toi ? Est-ce que tu regrettes ?

La question n'était que pure formalité. Caleb ne s'inquiétait pas réellement de savoir si elle regrettait ou pas car il savait déjà que ce n'était pas le cas. Sinon elle serait partie. Se serait rhabillée pendant qu'il allait chercher les macarons et se serait arrangé pour ne plus le croiser de toute leur vie. Au moins. Pour le moment elle était dans ses bras, sa tête se soulevant au gré de ses propres respirations qui faisaient monter et descendre son torse. Il songea un instant à la réaction des hommes Lestrange s'ils apprenaient que Caleb venait de coucher avec leur petite protégée de façon totalement hors de liens du mariage.
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Il était des questions qu’on ne posait que pour se rassurer, que pour entendre une réponse évidente, celle-ci en faisait partie. J’avais toujours eu un besoin impérieux d’affection, de liens forts et solides puisque tous m’échappaient un à un. Ils disparaissaient, les uns après les autres comme si j’étais maudite. Alors oui, malgré tout j’avais besoin de l’entendre de sa bouche, besoin qu’il prononce ces quelques mots. Me rappeler de la première fois, de la seconde, de toutes les autres, bien sûr. J’hochais simplement la tête pour confirmer. Il était tenace mais pas insistant, respectueux de mes fausses excuses. Oui je m’en souvenais et c’était plutôt avec amusement maintenant que nous nous étions tant rapproché.Je ne regrette rien. Comprenez par-là que je ne regrettais absolument pas ce que nous venions de faire ni le fait de l’avoir si longtemps repoussé. Il m’était inconcevable d’imaginer jouer sur deux tableaux à la fois côté cœur. Ma vie était déjà bien assez compliquée pour venir ajouter ce genre de soucis à la pile. Côté regret j’avais ce qu’il fallait en magasin. Les yeux clos, ma respiration ralentissait doucement. J’entrelaçais mes doigts aux siens appréciant le plus simplement du monde ce moment de calme. Même mon estomac semblait satisfait de ce qu’il avait eu. Les battements régulier de son cœur étaient apaisants, tout comme sa chaleur, sa simple présence en réalité. Je n’avais pas l’impression d’être exigeante, je le voulais lui, simplement. Sa main dans mes cheveux, l’autre dans la mienne et la chaleur de nos corps l’un contre l’autre. Je savais qu’il s’interrogeait sur les traces sur mon corps alors je préférais prendre les devants pour qu’il n’ait pas à réfléchir sur la façon de me poser les questions qu’il devait avoir en tête. Je lâchais sa main et m’installais à ses côtés, la tête sur l’oreiller, je remontais la couette me calfeutrant, me cachant presque. Je voulais pouvoir le voir, lui son regard son sourire avant de me lancer avant qu’il n’ait à poser la question. C’est moche hein, les cicatrices. Celles du sectumsempra étaient presque invisibles pour qui ne m’observait pas de trop près et celles de mes poignets s’effaçaient peu à peu mais il n’en était pas de même pour celle dans mon dos et je n’en avais que trop bien conscience. Un miroir m’est tombé dessus, j’avais 3 ans et comme il était pétri de magie noire… la cicatrice ne se referme jamais totalement et se ré-ouvre parfois. Elle pouvait saigner, suinter, être douloureuse, disgracieuse ou comme aujourd’hui simplement être là et se rappeler à mon souvenir. C’était la vérité, un miroir m’était bel et bien tombé dessus mais ce que j’oubliais de dire c’était la façon dont il était tombé. Caleb n’avait pas besoin d’avoir tant de détails, du moins je l’espérais car je n’avais pas envie de lui mentir, pas tout de suite après ce que nous venions d’échanger. Je le ferai, je n’avais de toute façon pas le choix mais si je pouvais repousser l’échéance je le ferai. Pour mes poignets ce sont les liens qui ont causé ça, ils se resserraient si nous bougions et comme nous avons été attaqués par des squelettes je n’ai pas vraiment eu d’autres choix que de bouger…   Sans compter que je n’étais en rien un otage facile qui se tenait tranquille… Normalement elles devraient disparaitre totalement celles-ci. Tentais-je de le rassurer. Même s’il était plus facile de camoufler ce genre de marques grâce aux bijoux je préférais ne plus me rappeler cette journée. Les autres ont été causés par un sort de magie noire, je conserverai ces traces blanches…   La magie noire faisait des ravages sur mon corps. Je grimaçais légèrement, je ne pouvais rien faire pour cacher tout cela, les vêtements aidaient grandement mais lui avait eu l’occasion de me voir entièrement nue même si actuellement je m’étais recroquevillée dans le lit et que je me cachais sous la couette, réflexe idiot vu qu’il avait justement déjà TOUT vu. Un murmure, un souffle, un « je suis désolée » qu’il n’a peut-être même pas entendu. Désolée de quoi ? De ne pas être aussi « pure » qu’il pouvait le penser ? Désolée d’avoir un passé douloureux et de l’avoir presque tatoué sur la peau ?
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Gwen lui confirma qu'elle ne regrettait rien, puis elle s'éloigna de son corps en le privant de sa chaleur et s'enfouissant presque totalement sous les draps. Il se demanda ce qu'il lui valait ce soudain excès de timidité. Sa pudeur était-elle revenue ? C'était déjà plus en adéquation avec ce qu'il connaissait ou soupçonnait d'elle habituellement. Elle aurait sans doute tellement paniqué s'il l'avait accidentellement vu nue avant ce soir. Ou même simplement en sous-vêtement d'ailleurs. Cette pensée lui arracha un sourire qu'il perdit lorsqu'elle lui parla de ses cicatrices.

Il se tourna alors sur le côté pour la regarder, puis rapprocha son oreiller du sien, cherchant sa proximité. Il tendit la main et attrapa la sienne, entrelaçant ses doigts avec les siens. Il avait eu ce soir l'occasion de la voir sa cicatrice. Celle-là et les autres. Il n'avait pas été dérangé par leur présence, ni par leur aspect. Il avait été indigné de voir que quelqu'un les lui avait fait subir. Furieux de se rendre compte que quelqu'un avait pu être violent avec une personne aussi innocente que Gwen.

-Ce qui est moche ce ne sont pas tes cicatrices. C'est l'idée qu'un jour tu as dû souffrir pour les avoir.

Elle lui raconta l'histoire du miroir, dans les très grandes lignes, sans aucun détail. Un artefact visiblement puissant et néfaste s'était brisé sur elle et l'avait marquée à vie. Il n'était pas vraiment étonnant que la famille Lestrange possède ce genre d'objet vu leur association toujours très fusionnelle avec la magie noire comme pouvait le témoigner leur amour et leur admiration envers le Seigneur des Ténèbres, en revanche il était surprenant qu'un tel objet puisse être tombé tout seul sur une fillette de trois ans. À moins que Mr. et Mrs. Lestrange soient parfaitement inconscient en plus du reste, ils n'auraient pas laissé une telle chose en position pour être brisée. Surtout sur leur jeune fille, bien que la mère avait déjà prouvé qu'elle n'hésiterait pas à lui faire du mal.

Caleb n'était pas stupide. La marque qu'elle portait sur sa joue, fraîchement ouverte, était très semblable aux autres, fines et blanches qu'il avait pu observer sur son corps durant leurs ébats. Il ne la croyait donc plus quand elle lui avait dit que pour une fois sa mère était passée aux actes. Ce n'était définitivement pas la première fois.

Il passa ses doigts sur ses poignets, le long des cicatrices qu'elle portait, puis ferma les yeux en imaginant la panique qu'elle avait dû connaître lorsqu'elle avait été capturée par des soit-disant Insurgés, puis attaqué par une bande de squelettes. Au moins celles-ci disparaîtraient, elle n'aurait pas à les voir jusqu'à la fin de ses jours.

Lorsqu'elle se recroquevilla totalement sous la couette, disparaissant presque, Caleb resta un instant à observer l'endroit où elle était, sans rien dire, n'ayant absolument pas entendu son excuse qui l'aurait sans doute indigné plus que tout le reste. Il pensait aux dangers auxquels elle s'exposait ne serait-ce qu'en restant chez sa mère, puis à tous ceux qui pouvaient lui tomber dessus à chaque coin de rue et cette idée le fit légèrement soupirer. Sa main était toujours sous la couverture et à tâtons il remonta le long de son bras jusqu'à son épaule, puis sa mâchoire qu'il caressa du bout des doigts.

-Gwen... Reviens là s'il te plaît. De quoi est-ce que tu as hontes ? Pourquoi est-ce que tu voudrais te cacher ?

Elle n'était pas responsable de ce qu'il lui était arrivé. Il repoussa la couverture pour pouvoir la voir et glissa son bras autour de sa taille, détaillant ses traits qu'il connaissait pourtant par cœur depuis le temps.

-Ça me dégoûte qu'on t'ai fait du mal, mais je ne veux pas que tu sentes le besoin de te cacher devant moi. J'ai adoré tout ce que j'ai vu ce soir. Il lui sourit. Je suis content que tu me fasses assez confiance pour me raconter tout ça.

Il fit une légère pause pendant laquelle il se demanda comment ils allaient se comporter l'un avec l'autre le lendemain quand ils allaient se séparer, puis une question lui traversa l'esprit.

-Pourquoi avoir pensé à moi après cette dispute avec ta mère ?

Ne s'était-elle pas douté que la soirée finirait de cette façon ? Il tournait autour d'elle depuis des années et elle se présentait seule chez lui, tard le soir, avec des gâteaux et visiblement besoin de bras pour la consoler. Il ne pensait pas qu'elle ai planifié le fait de finir dans son lit, mais il se demandait si elle ne s'en doutait pas un peu en venant ici.
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C’était puérile, j’avais l’impression que ma simple présence causait de nombreux troubles. Caleb ne s’attendait pas à ce qu’il venait de se passer, je m’étais toujours refusé à lui, pas même un baiser comme j’avais pu en échanger avec Ardal sans que cela n’entraine aucune conséquence. Le fait est que Caleb m’avait toujours plu aussi ne voulais-je pas tenter le diable et ne pas le laisser croire à ce qui ne pouvait pas arriver puisque mon coeur était pris. L’impression de nous protéger tous les deux de cette façon. Mais nous étions resté proche l’un de l’autre, s’épaulant quand le besoin, la nécessité s’en faisait ressentir. Au fond, Caleb avait toujours eu une place un peu particulière, un peu privilégié dans mon coeur même si je n’en montrais jamais rien. Alors une fois le coeur “libre”, une fois qu’il s’était senti capable de s’ouvrir à nouveau c’est tout simplement vers lui qu’il s’était tourné. La tête et le coeur étant rarement d’accord je m’étais évertué à penser qu’il ne s’agissait que d’un câlin de réconfort que nous n’irions pas plus loin jusqu’à ce que son baiser n’agite mon coeur et que je le laisse s’exprimer lors de cette nuit. Mais qu’avais-je à lui offrir? Tout n’étais que mensonge et seul mon corps m’appartenait et là était bien tout le problème. Ce corps avait mal traités à de nombreuses reprises jusqu’à ce que des marques ne s’invitent rendant mon seul bien ébréché, abîmé, plus fragile et à mes yeux bien moins attrayant. Pire encore chaque trace avait son histoire que je ne pouvais oublier même si je le voulais. Des souvenirs comme des éclairs me revenaient et m’ôtaient toute envie de partager cela avec qui que ce soit. Ma relation au corps était si particulière, presque malsaine tant j’avais l’impression d’avoir abîmer, briser la seule chose que mes parents biologique m’avait offert avant de disparaitre, ma vie. C’est du passé, je vais bien mais elles feront toujours partie de moi. La douleur de la cicatrice elle même serait presque aussi représentatif qu’un grain de sable comparé à la douleur des souvenirs. Revoir ses deux mangemorts nous attaquants, mon père pointer sa baguette sur moi et m’envoyer dans l’armoire à disparaitre et celle-ci ne pas réagir et se briser sur moi. Le sang chaud et poisseux qui s’écoule sur mon corps alors que le regard de mes parents deviennent vide de tout, vide de vie... et ce portoloin qu’on place dans mes mains afin de me “sauver”. Oui ces souvenirs étaient bien trop douloureux et sans que j’y prenne garde mes yeux étaient devenus humides, mon regard se voilait de larmes. Je tentais de le cacher m’essuyant d’un revers de la main alors que celle de Caleb remontait sur mon corps jusqu’à atteindre ma mâchoire. Je tentais de reprendre le contrôle sur moi même, je le lui devais. Son bras autour de ma taille, ma peau qui frissonne, la chaire de poule qui apparait. Le froid est mordant mais je ne me love pas dans ses bras, je retiens mon envie égoïste de me sentir simplement au chaud entre ses bras, protéger. Je ne réponds pas à sa question, que devrais lui dire? Lui avouer que la honte est inhérente à ma vie? Que je ne suis qu’une usurpatrice qui ne s’imagine même pas mériter ce qu’il a pu m’offrir? Tu as tout vu. Tout le visible en tout cas. Tu ne peux pas avoir adorer ça. Tu as été surpris et je le comprend et je te remercie de te montrer si doux et compréhensif avec moi. D’avoir eu le tact de ne pas immédiatement poser la question de plus encore d’avoir à mon encontre tous les égards. Parce que j’ai confiance en toi, justement. Mes amis les plus proches se comptent sur les doigts d’une seule main et quand ma mère avait une fois de plus était trop loin Caleb s’était imposé à mon esprit. Ma tête le savait fidèle, mon coeur le savait protecteur. Lui aussi vivait dans une famille de sang-pur ou tout n’était pas parfait, contrairement aux apparences. Nyssandra était avec Aramis, Jem ne se serait pas contenter de “l’incident” concernant cette trace, Gregory n’aurait pas su comment réagir et Eris m’aurait noyée de parole que je ne me sentais pas supporter ce soir. Oui Caleb avait été l’évidence puisque je n’avais pas même pris le temps de faire cette liste avant de lui écrire. Et je savais que tu me réconforterais, que je pouvais m’effondrer dans tes bras sans que tu ne prennes peur. Parce que je savais pertinemment que j’avais besoin de cette présence réconfortante, de cette étreinte qu’il m’avait offert sans que je ne lui demande son accord. Je suis désolée, je ne t’ai pas vraiment laissé le choix.  Parce que je savais qu’il était attiré par moi et que, pour cette raison il ne me repousserait pas. Mais je n’avais pas imaginé que nous nous retrouvions nus dans son lit, non c’était une surprise totale. Je tremblais, la fatigue prenait bien trop rapidement possession de mon corps malgré moi.
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Caleb ne vit pas les larmes de Gwen, mais il la vit essayer de les essuyer discrètement. Son bras autour de sa taille se fit alors plus ferme tandis qu'il l'attirait contre lui pour l'enlacer, posant son menton sur le haut de sa tête, lui nichant le visage dans son cou sans lui laisser le choix. Gwen avait parfois des airs d'enfant perdu contre lesquels il ne pouvait rien. Ses cicatrices ne le dérangeaient pas, il l'avait prouvé ce soir et pas qu'une fois.

-J'ai été surpris oui, je ne m'attendais pas à ce qu'on t'ai marqué aussi fort.

Il laissa sa main redescendre le long de son dos, jusqu'à sa chute de reins, d'une caresse légère et presque innocente, avant de la passer, aérienne, sur la courbe des fesses puis de sa cuisse et de la remonter sur sa taille à nouveau. Il avait aimé tout ce qu'il avait vu ce soir. Peu importe le nombre de cicatrices qu'elle pouvait avoir. Ça aussi il le lui avait déjà prouvé. Il bougea pour mettre son visage en face du sien et embrasser ses lèvres une nouvelle fois.

-J'ai adoré tout ce que j'ai vu ce soir. Je le répète.

Il sourit en entendant parler de sa confiance envers lui. Caleb avait toujours été inébranlable pour elle, car elle avait également été là quand il avait eu besoin d'elle, qu'il se sentait en dette, mais aussi parce qu'elle comptait réellement pour lui et que le nombre de personnes qui entraient dans cette catégorie pour lui n'était vraiment pas élevé. Elle eut le droit à un autre baiser pour ça, juste au coin des lèvres, mais appuyé.

Il ne pouvait pas nier qu'elle avait bien joué en venant lui rendre visite à lui. Caleb ne pouvait en général pas résister à une étreinte de toutes les façons et Gwen savait que les siennes étaient plus que les bienvenues. Qu'elle s'excuse pour ne pas lui avoir laissé le choix n'avait aucun sens alors que lui-même avait envie de ne pas lui laisser le choix depuis un certain temps déjà. D'ailleurs il s'interrogeait toujours sur la raison pour laquelle elle avait mit tant de temps avant de lui accorder ce qu'il demandait, mais ce n'était pas le genre de question que l'ont posait à une femme.

-J'ai plutôt l'impression que c'est moi qui ne t'ai pas laissé le choix en t'embrassant réellement pour une fois.

La pente avait été glissante et il les avait tout simplement tous les deux poussés dedans. À moins que ça ne soit elle en embrassant son cou ? Non, sans doute pas. Ils auraient pu en rester là sans doute. Cependant, qu'elle se lève pour partir, qu'elle finisse pressée contre lui avec ses lèvres si près des siennes, ça il n'avait pas pu le laisser passer pour une fois. Il aurait même pu faire ça sur le canapé avec elle s'il n'avait pas eu des pensées pour sa virginité qu'elle avait de toute façon visiblement perdu avant lui. Avec qui et dans quelles circonstances ? Mystère. Il ne voulait pas le savoir de toute façon, tout comme elle ne souhaitait pas savoir avec qui il avait pu coucher avant elle. Cependant il n'aurait pas aimé que leur première fois à eux se passe différemment.

Un coup d’œil à son horloge au dessus de la porte de sa chambre lui apprit à quel point il était tard et combien ils avaient besoin de sommeil pour aller travailler dans un état convenable demain. Il remonta donc la couverture correctement sur eux, entoura Gwen de ses bras et ferma les yeux.

-On devrait dormir maintenant tu sais ? Demain tu pourras revenir ici si tu le souhaites, ou bien si elle l'osait à nouveau.
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Il attire mon corps contre lui, poupée de chiffon entre ses bras je le laissais faire, bien trop consciente de mon besoin de ce genre de contact, de ces étreintes tendres. Mon visage enfoui dans son cou je respirais pleinement son parfum. Les yeux fermés je tentais de graver à jamais le moindre souvenirs dans mon esprit. Son parfum, sa peau, sa douceur, je ne pourrais pas oublier cette nuit, jamais. J’avais conscience d’être différente en privée, d’être plus vulnérable, plus fragile malgré moi. La fatigue, les émotions fortes brisaient ma carapace et tout semblait me submerger sans que je ne puisse reprendre le masque du contrôle absolu que je tentais toujours de conserver. Alors oui, il me voyait princesse perdue et fragilisée par mille et un démons qu’il ne pouvait pas combattre, pas tous tout du moins. Un soupir d’aise étouffé dans son cou quand sa main parcours ma peau. Mes yeux qui s’ouvrent lorsqu’il déplace son visage, lorsque ses lèvres entrent en contact avec les miennes. Je n’ai pas besoin de répondre, que pourrais-je dire de plus? J’esquisse un sourire comme un remerciement silencieux.Je crois qu’au fond il sait, il n’a pas besoin de mot pour comprendre. Mes marques ne le feront pas fuir, mon passé ne l’atteindrait pas je ferais ce qu’il fallait pour ça. Protéger ceux qui me sont cher, coûte que coûte. Je suis heureuse que tu l’aies fait, heureuse que tu m’aies ouvert les yeux.  J’avais eu besoin de ça, d’un peu d’aide pour comprendre, pour me lâcher, laisser mon coeur s’exprimer. Juste un petit coup de pouce qui me soufflait que j’avais le droit et que Caleb était la bonne personne pour ça. Je ne préférais pas imaginer ce qui aurait pu se passer s’il n’avait pas osé, si j’avais fui si, si si... Non c’était arrivé et voilà tout. Mieux valait ne pas trop y penser sous peine de causer quelques maux de crâne indésirable. J’avais déjà une tendance à trop réfléchir avant d’agir mais fort est de constater que faire l’inverse était bien agréable aussi. Il remonta la couverture sur nos corps et m’entoura de ses bras. Ma main se posa sur le flanc du jeune homme alors que mon visage retrouvait sa place dans son cou. Sereine, bien au chaud dans ses bras. Protéger par sa simple présence.Oui, on devrait. Et pourtant mes yeux se fermaient d’eux même, un fin sourire flottait sur mes lèvres. J’étais bien. Merci Caleb. Un simple merci soufflé dans un murmure. Merci d’avoir été là, d’être toujours là, de ne pas me juger et d’être si doux et prévenant. Un baiser dans son cou, bien moins timide que le premier, bien plu appuyé, plus tendre. Fermer par ce geste la boucle, le baiser qui avait déclenché le rapprochement et celui qui conclurait cette soirée. Et les doigts qui effleurent sa peau, tendrement, jusqu’à ce que les gestes ne s’estompent, s’effacent complètement et que ma respiration deviennent calme, plongée dans un sommeil réparateur que lui seul avait pu m’offrir ce soir.
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