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sujet; It's complicated and stupid ~ Gwen |
 | Caleb était comme un poisson dans l'eau. Il pourrait jouer à ce jeu toute sa vie, les yeux fermés et un léger sourire sur les lèvres, accrocheur. Les soirées de l'élite étaient vraiment ses préférées parmi toutes celles auxquelles il participait. Il y avait dans celles-ci toute la classe et la noblesse qui manquait cruellement aux autres, au cœur de Londres, dans les boîtes ou les salles privées qui existaient un peu partout.
En revanche, on pouvait trouver dans les soirées de l'élite une certaine décadence sous-jacente, jamais véritablement exprimée mais jamais non plus oubliée de ceux qui participaient à ces soirées. Caleb avait découvert très tôt cette ambiance qui n'était véritablement que le pur produit de la supériorité presque obscène que pouvait ressentir la noblesse sorcière et ses invités par rapport au reste du monde. Être invité dans ces soirées, c'était être invité au sommet du monde.
Cette pensée faisait doucement rire Caleb. Il n'avait jamais été invité à ces soirées. Il était né pour y participer. Son sang qui était l'un, sinon LE sang le plus noble de toute l'Angleterre et la marque des ténèbres qu'il portait fièrement sur son avant-bras faisait de lui l'un des jeunes individus les plus en vues du pays et donc quelqu'un qui n'était non pas invité, mais requis pour que ce genre de soirée fonctionne correctement. Du moins, c'est ainsi qu'il le voyait. Plus important encore, c'est ainsi que le voyait la jeune femme blonde qu'il avait abordé dès le début de la soirée.
Son sang n'était pas pur, mais sa famille avait du renom et quelqu'un avait trouvé que sa présence ici était acceptable, donc Caleb ne s'était pas gêné pour venir l'accueillir comme il se devait et lui servir de guide et de cavalier pour la soirée. Il n'était certes pas resté avec elle pendant toute la soirée, ayant aussi des gens à voir et avec qui conserver un bon contact, mais il lui avait accordé une tranche non négligeable de son attention, ce qui n'avait pas échappé à quelqu'un visiblement.
Avant même que la partie intéressante de la soirée ne débute, sa cavalière avait rencontré toutes sortes de problèmes. Un talon qui casse assez tôt était un peu étonnant, mais rien qu'un petit reparo ne puisse arranger rapidement. Son pied qui dérape à plusieurs reprise et qui l'envoie presque dans le décor sans les vifs réflexes de Caleb, voir directement dans ses bras, c'était déjà un peu plus étonnant. Il marchait sur le même sol et n'avait pas particulièrement remarqué de problème d'adhérence. Il commença à soupçonner un mauvais coup assez tôt à vrai dire et cherchait déjà qui pouvait être l'auteur de ces coups bas lorsqu'un regard de travers involontaire, puis un verre qui explose dans la main de cette fameuse blonde alors qu'il l'invitait à danser lui indiqua clairement qui était l'origine du problème.
Il ne pouvait pas nier l'étonnement qui s'empara alors de lui lorsqu'il compris d'où venaient tous les problèmes de sa cavalière du soir. Aussi, après lui avoir conseillé de ne pas s'inquiéter et d'aller se rafraîchir un peu, Caleb se dirigea l'air de rien vers Gwen qui semblait d'une sale humeur depuis un bon bout de temps à présent. Il lui avait bien entendu déjà parlé en début de soirée, elle était à la fois une de ces personnes nécessaires et agréables à voir, mais il semblait qu'ils aient besoin d'avoir une légère discussion. Pour le moment elle dansait avec quelqu'un d'autre, un garçon à qui il tapa sur l'épaule pour lui dire qu'il prenait le relais. Il fit alors face à Gwen à qui il adressa un sourire complice, puis il lui tendit la main.
-Gwen, désormais que nous sommes débarrassés de nos cavaliers respectif, m'accorderais-tu cette danse ?
Sans attendre et prenant les devant, Caleb s'empara de sa taille et commença à se caler sur le rythme de la musique qui avait bien changée depuis que la vieille élite avait déserté les lieux. C'était légèrement étrange pour lui d'avoir à nouveau autant de proximité avec elle depuis qu'elle avait quitté sa chambre, ce fameux soir.
-Enfin une cavalière qui ne feint pas de tomber pour que je la rattrape, dit-il presque innocemment en se penchant sur son oreille pour qu'elle l'entende.
Il faisait référence à la fois aux différentes chutes inexpliquées de sa partenaire et également de la propre chute de Gwen sur sa table basse quand elle était venue chez lui, cette même chute qui l'avait fait atterrir dans ses bras puis dans son lit quelques instants après. |
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| | Il y avait une chose à savoir lors des soirées de l’élite. La soirée était réussi si et seulement si un membre de chaque famille des 28 sacrés était présent. Voilà pourquoi les Lestrange se devait d’être représenté lorsque la fête en valait la peine. Ma mère ayant toujours la délicieuse envie de me voir le plus loin d’elle il n’était pas rare qu’elle m’envoie représenter notre famille. J’appréciais ces fêtes, mais j’appréciais surtout y retrouver mes ami(e)s. Ce soir j’avais user de quelques potions afin d’y emmener une demoiselle qui n’était plus vraiment la bienvenue, du moins aux yeux des autres invités, aux miens elle aurait toujours sa place à mes côtés. Robe de circonstance, sourire parfaitement affuté, nous étions entré dans le manoir après avoir salué fort poliment nos hôtes. Une coupe de champagne à la main nous discutions tranquillement, des autres invités, de la façon dont on nous observait. Entre deux gorgées je remerciais les personnes qui me félicitaient pour les fiançailles de mon frère ou pour ma tenue... bref, une soirée “normale” au sein de l’élite. Je fronçais néanmoins les sourcils en croisant une silhouette que je connaissais bien, parfaitement même. Il avait à son bras une jeune blonde, jolie si ma mauvaise foi n’entrait pas en jeu. Que faisait elle à son bras? Et pourquoi souriait-il aussi béatement? Et pire que tout, pourquoi cela semblait m’atteindre de cette façon? Ce n’était après tout pas la première fois qu’il passait la soirée avec une autre demoiselle. Pourtant ce soir, cela me dérangeait plus que de raison. Je m’excusais auprès de mon amie, lui disant revenir rapidement puis je me dirigeais vers eux. Sourire aux lèvres, port de tête altier, démarche assurée, la parfaite jeune femme de sang-pur. Bonsoir Caleb. Bonsoir... excusez-moi, je n’ai pas souvenir de votre nom. Autrement dit, tu n’es pas assez importante pour qu’on s’en souvienne. Nul besoin de me présenter, et quand bien même elle ne connaitrait pas mon nom -sait on jamais qu’elle vive dans une grotte- elle n’oserait surement pas le demander. Etre une Lestrange avait quelques avantages non négligeable dont je savais user et abuser. Je ne vous ai jamais vu à nos soirées, vous venez d’arrivé peut-être? Comprenez, je sais que vous n’êtes pas de noble sang et donc pas invitée à toutes les soirées. Le tout était de faire passer les diverses critique sous-jacente avec le sourire. Elle était sur MON terrain de jeu. Profitez de votre soirée, Caleb est un excellent cavalier. Un dernier regard, un sourire plus faux que jamais qui signifiait clairement que si mon ami était un bon danseur, elle en revanche allait avoir du mal à conserver l’équilibre. Caleb méritait bien mieux que... ça. Je retournais vers mon amie lui annonçant que la soirée serait plus intéressante que prévue et lui expliquais brièvement la situation. Je finissais ma coupe et attrapais le premier sang-pur qui passait pour danser. Un feux trois un deux trois...maléfice du croche pied un deux trois, un deux trois jambencoton, un deux trois. Le tout sous le regard amusé de mon amie. Une pause, le temp de profiter du regard contrit de ma victime pour qui je n’avais pas la moindre compassion, chose étonnante chez moi. Il lui vient en aide et mon coeur se serre. Je mords rageusement dans un canapé tout en envoyant baladé un futur cavalier. La soirée continue sans que mon envie de la voir disparaitre ne s’atténue. J’enchaîne les cavalier, dansant à proximité de Caleb. Très proche, trop proche de ces hommes dont le nom m’importe peu. S’il danse avec cette fille, je danserai avec n’importe quel homme dans cette pièce. Un de mes sorts la fait tomber directement dans ses bras et je croise le regard de Caleb. Pourquoi agit il ainsi? Elle DOIT disparaitre. Mes pas me mènent vers nos hôtes de la soirée. Voilà une soirée délicieuse, mon père regrettera de ne pas avoir pu venir lorsque je lui en parlerai. Néanmoins avez vous prévu de quoi raccompagner ceux qui, malheureusement se serait trop enivré? Et d’un léger et rapide mouvement de poignet prendre par exemple... la blonde comme cible de façon parfaitement innocente. M’assurer qu’elle ne soit plus, JAMAIS, invité dans les soirées de l’élite. Un sourire un peu gêné, bien sûr quand j’ajoute. Le choix de votre traiteur est divin, je comprends que certains aient pu en profiter un peu trop. Cedrella Lestrange est toujours charmante, jamais mauvaise langue, elle comprend. Bien sûr qu’elle comprend! Et mes diverses réactions de la soirée amusent mon amie. La jeune femme n’est pas blessée, elle a peut-être une cheville foulé au pire mais socialement, sa réputation ne sera plus jamais la même. Jalouse, mon amie m’accuse d’être jalouse. J’éloigne l’idée d’un revers de la main et nous plaisantons sur le sujet, elle n’en démord pas. Et je danse, encore, un autre cavalier toujours plus proche. Jalouse, suis-je réellement jalouse? Je retrouve Lila mais je dois avouer que l’idée s’infiltre en moi. Je vois la blonde prendre la direction d’une salle d’eau et je ne peux m’empêcher de demander à mon amie de “s’occuper d’elle” afin d’être certaine de ne plus la revoir ce soir. Lila accepta avec un sourire à la fois malicieux et gourmand, je préférais ne pas imaginer quel stratagème mon amie avait en tête mais j’étais certaine d’une chose, cette blonde ne serait plus un obstacle ce soir. Un autre cavalier qui se stoppe lorsque Caleb tape sur son épaule afin de m’offrir sa main pour cette danse. Je n’ai ni le temps ni l’occasion de refuser que déjà sa main prend possession de ma taille. Ma respiration s’accélère malgré moi. Et je mens, cherchant sans m’en rendre compte à le rendre jaloux, lui aussi. Cette danse, oui, j’ai réservé la prochaine à ce jeune homme là bas. N’importe lequel de toute façon j’aurai toujours les arguments nécessaire à faire danser n’importe quel homme avec moi. Oh, tu me vois navrée d’apprendre que ta cavalière n’était pas à la hauteur, toi qui aime tant danser. Un petit air faussement désolée sur le visage. Je n’étais pas moi-même, jamais je n’avais agis de la sorte et je m’en rendais bien compte. Cancaner entre amies était une chose, mais ce soir j’étais allée bien plus loin. Trop loin? |
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| | Elle désigna quelqu'un parmi les invités en prétendant qu'elle lui avait réservé la prochaine danse et Caleb ne pu s'empêcher d'en ressentir un certain agacement, bien que sa seule réaction fut de sourire de son air le plus charmant sans cesser une seule seconde de danser. Est-ce que c'était son nouveau jeu ? Elle avait fait un pari avec ses amies ? Elle essayait de faire danser tous les garçons de la soirée ?
-Pourquoi est-ce que tu te contenterais de « ce jeune homme là-bas » alors que comme tu l'as dit au début de la soirée, je suis un « excellent cavalier » ?
Il passa outre le fait qu'elle avait été odieuse avec sa propre cavalière lorsqu'il était venu la saluer, ou du moins, aussi odieuse que Gwen pouvait se permettre de l'être sans l'insulter directement. Il s'était sincèrement senti mal pour elle lorsqu'elle avait tourné les talons pour rejoindre leurs amis sang-pur. Cette blonde n'avait beau être qu'un possible amusement passager, une sang-mêlée, elle n'en méritait pas pour autant de se faire ainsi complètement snobée par Gwen.
D'ailleurs il ne savait pas pourquoi cette fille lui posait problème. Il ne pensait pas qu'il en était la cause, même si un léger doute l'effleurait, puisqu'il était souvent accompagné pendant les fêtes et qu'elle n'avait jamais réagi jusque là. En tout cas, jamais aussi mal. Ça devait donc être autre chose. Est-ce qu'elle avait un problème avec sa famille ? La jeune femme en elle-même l'avait-elle déjà offensé d'une façon ou d'une autre ?
-Puisque tu lances le sujet de ma cavalière, j'aimerais savoir ce que tu penses d'elle. Ton avis compte pour moi, tu le sais et j'ai eu comme l'impression qu'il y avait un problème. Tu la connais ?
Il prit un air sérieux en la regardant dans les yeux, cherchant une réponse honnête.
-Est-ce qu'on la déteste ? demanda-t-il d'un air conspirateur.
Il disait « on » en parlant de Gwen et lui bien sûr. Si Gwen détestait quelqu'un, Caleb se sentait en devoir de ne pas l'apprécier non plus. Ils se connaissaient depuis trop longtemps maintenant, ils s'appréciaient, ils étaient suffisamment proche pour refuser la compagnie de quiconque ne plairait pas à l'un ou l'autre. Il ne disait pas ça totalement innocemment non plus, il savait que Gwen s'en voudrait de lui avoir laisser croire que sa cavalière (qui n'avait absolument rien fait de mal de toute la soirée) était quelqu'un de détestable.
-Tu sais que si elle t'a déplu ou qu'elle t'a fait du mal je me chargerais moi-même de lui faire comprendre qu'elle n'est pas la bienvenue ici.
Sa voix était plus basse, comme s'ils partageaient un secret tous les deux, ce qui était un peu le cas d'un certain point de vu. Ils dansaient toujours, totalement en accord avec le rythme, fluides, aisés car habitués. Cependant, Caleb dansait plus près d'elle que d'habitude, bien plus près. Aussi près que lorsqu'il l'avait vu danser avec ces autres garçons, comme pour revendiquer la demoiselle. Pour prouver que non seulement il avait le droit de le faire, mais qu'en plus le sien était bien plus grand que le leur. Pourtant la proximité avec elle lui rappelait cette certaine nuit qu'ils avaient passé ensemble, la dernière fois qu'il l'avait serré contre lui et de l'appel absolument irrésistible de ses lèvres qui avait encore un attrait magnétique sur lui. |
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| | Il souriait. Pourquoi souriait-il? Rien dans mes paroles ou mes actes ne prêtait à sourire. Pourtant ça lui allait bien ce sourire charmant et charmeur, ça... non je ne devais pas me laisser avoir par ce sourire que je connaissais par coeur de toute façon. A quoi pouvait il bien penser? Dans mon esprit c’était l’anarchie la plus totale. Tant d’émotions se battaient pour avoir le dessus. Le plaisir de danser avec lui, d’être dans ses bras. L’agacement de l’avoir vu avec cette autre fille. L’incompréhension de mes propres réactions face à celle qui n’avait rien demandé à personne. Mais je dansais sans y penser, me laissant simplement guidé par ses pas. Mais son commentaire, sa question réveille en moi un sentiments bien moins agréable et les mots quittent mes lèvres sans passer par les différents filtres de la pensée. Je ne voulais pas te déranger, tu avais l’air très occupé avec la demoiselle alors j’ai accepté sa demande. Non, je n’avais pas retenu son prénom et je doutais le retenir un jour. La blonde aurait pu être rousse ou brune, grande, petite peu importait c’était une femme, elle avait passé la soirée en sa compagnie et c’est tout ce qui comptait. Non je n’avais accepté aucune demande ce soir, ou peut-être que si, je n’avais pas le moindre souvenirs des cavaliers qui avaient partagés mes danses si ce n’est lui. Je secouais légèrement la tête, je devais m’ôter ces images de la tête. Mon mensonge allait en entraîner un autre puis un troisième et ainsi de suite, je me devais d’arrêter rapidement cette spirale mais comment faire? Ses paroles me surprenaient, il voulait mon avis que cette demoiselle? Sérieusement? Il avait l’impression qu’il y avait un problème? Avait-il vu quelque chose? J’avalais avec difficulté ma salive cherchant une réponse cohérente mais rien ne me venait. Pourquoi fallait il qu’il veuille mon avis quand mon coeur ne ressent strictement rien de positif à son propos. Son regard plonge dans le mien, il attend de la sincérité, de l’honnêteté. Je suis incapable de lui dire ce que je pense d’elle, incapable de lui dire la vérité. Alors, mon regard dévie légèrement du sien. Mentir est pourtant une seconde nature chez moi. Je ne la connais pas. Et n’ai aucune intention de la connaître. Non, je n’ai... Rien contre elle? Bien sûr que si !! Je te l’ai dis je ne la connais pas, je n’ai aucun avis à son sujet. Bien sur qu’on la détestait, tu dois la détester!! N’étais-ce pas évident pour tout le monde qu’elle ne le méritait pas? Et ou était Lila, elle seule pouvait me sortir de ce mauvais pas! En même temps elle me dirait, encore, que j’étais jalouse et qu’il était amusant de voir ce que cela m’amenait à faire. Elle avait tort, je ne voulais simplement pas que Caleb se contente de peu, il avait le droit au meilleur, voilà tout. C’était un ami précieux, non c’est un ami précieux. Est ce que je me voilais la face? Pourquoi étais-je à fleur de peau? Même si je m’avouais un quelconque sentiment à son égard je savais qu’il n’y avait rien de partagé, il flirtait, rien de plus. Oh non j’étais pleinement consciente d’être importante pour lui mais comme l’est une amie, une amie à qui l’on parle de ses conquête comme cette blonde. Alors pourquoi m’avouer ce qui me ferait invariablement du mal? J’étais pourtant bien consciente de trop me défendre pour être honnête mais je ne parvenais pas à supporter son regard, incapable de lui dire la vérité en face.Non je te le redis, je ne vais pas dénigrer quelqu’un que je ne connais pas. La dénigrer ça non, pourrir sa soirée, sa réputation ça, j’en étais capable, je l’avais fait. Tout bas comme pour me parler à moi-même j’ajoutais. Je doute qu’elle revienne ce soir de toute façon... Ainsi l’affaire était close non? Je ne doutais pas une seule seconde que mon amie ait trouvé un moyen de l’éloigner de ce manoir et donc de Caleb. |
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| | Caleb fronça les sourcils quand elle affirma ne pas la connaître. Aucune raison de s'attaquer à cette fille, aucune raison de la détester ni aucune raison de faire exploser des verres dans ses mains. Et pourtant la soirée avait semblé être le vendredi treize par excellence pour cette jeune blonde dont il avait lui-même oublié le nom dès qu'elle le lui avait dit. Il savait que Gwen était derrière tout ça et il voyait bien que quelque chose n'allait pas chez elle. Il commençait aussi à comprendre où était le problème, il n'avait pas besoin d'être legillimens pour deviner que Gwen n'aimait tout simplement pas cette fille.
Il continua de danser en silence avec elle, analysant la situation, se demandant comment réagir et quoi faire. Le mieux serait de ne plus reparler à cette blonde puisque ça dérangeait tant Gwen, mais il n'allait pas non plus rester dans son coin toute la soirée. On allait dire qu'il se ramollissait et ça il ne le permettrait pas. D'autant plus qu'il avait envie de s'amuser lui aussi et à sa manière.
Doucement, la fin de la danse survint et Caleb dû lâcher Gwen après l'avoir saluée comme il se devait. Il prolongea cependant le contact aussi longtemps que possible avant de finalement laisser retomber ses bras le long de son corps. C'était la première fois qu'il mettait autant de mauvaise volonté à la quitter sur la piste de danse, à cause d'un sentiment étrange qu'il avait du mal à comprendre. Il se rendait compte qu'il ne souriait plus depuis un moment déjà, se contentant de la regarder pendant qu'ils dansaient encore, et se reprit donc en faisant un pas un arrière, légèrement forcé.
-Comme toujours, danser avec toi est un plaisir, Gwen, et son nom glissa sur sa langue plus doucement que les autres mots de sa phrase. Tu devrais aller donner son dû à cet jeune homme. Celui qui est là-bas.
Il désigna une direction un peu au hasard, vers là où elle lui avait montré ce garçon qu'il n'avait même pas daigné regarder, puis il s'éloigna vers un serveur pour reprendre une coupe d'un des meilleurs vin sorcier d'Angleterre. Il voulu se tourner vers la piste pour regarder Gwen danser, mais à nouveau un blocage survint. Non, il n'avait aucune envie de la voir danser avec ce « jeune homme là-bas » et le fait de ne pas le vouloir l'agaça plus en lui-même que le reste. Se demandant ce qu'il lui arrivait, il bu un coup de sa coupe et se fit aborder par l'un de ses amis qui justement cherchait un moment où il serait seul pour discuter un peu.
Ravi de cette diversion, Caleb lui demanda des nouvelles. Il ne l'avait pas vu à la dernière fête et s'inquiétait de savoir pourquoi. En général, on ne ratait pas une fête où lui-même allait, même si ça n'était pas une soirée de l'élite. Cependant, ses pensées ne cessaient de dériver vers Gwen à présent qu'il n'était plus distrait par sa blonde. Gwen qui était sans doute en train de danser avec un quelconque invité dont le sang n'égalerait jamais le sien.
Il finit par couper court à la conversation en trouvant un prétexte aléatoire dans son sac à excuses, puis il tourna les talons pour se rendre ailleurs, manquant de peu de percuter Gwen qui était visiblement revenue vers lui.
-Ton cavalier ne dansait pas assez bien ? lâcha-t-il, plus sec qu'il ne l'aurait souhaité.
Cette fois-ci ce fut son tour de parler sans que le filtre n'eut le temps de corriger ou d'épurer ses paroles, voir de les annuler complètement. Il s'en voulu immédiatement et se pinça l'arête du nez avant de lui offrir un regard d'excuse.
-Pardon, je ne sais pas ce qui m'a prit. Lui au moins avait la décence de s'excuser. |
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| | Il fronçait les sourcils et mon regard dévia complétement. Il ne devait pas comprendre ma réponse, tout comme mon comportement d’ailleurs. Rien d’anormal en réalité puisque j’avais moi-même di mal à tout comprendre. La respiration était rapide, mon cœur s’emballait cherchant une solution pour ne pas le perdre, l’éloigner. Le silence était presque plus douloureux alors que nos pas nous guidaient sans que nous n’ayons besoin de nous observer ou observer nos pieds. Nous avions l’habitude de danser, l’habitude de danser ensemble. Mais la fin de la musique sonna la fin de sa présence tout contre moi, même si je tentais de faire tarder les choses. Je le saluais tentant un mince sourire mais le cœur n’y était pas. Je n’avais pas envie de le voir s’éloigner. Ses paroles tombèrent comme un couperet, j’étais prise à mon propre piège. Ma voix était peu assurée, presque tremblante. Plaisir partagé… Oui, tu as raison. C’est important de tenir ses engagements. Même quand ils étaient imaginaires ? Je tournais les talons à contre cœur me dirigeant vers un groupe de garçons et je demandais une danse au premier qui passait. Il accepta rapidement et je fus de nouveau emporté sur la piste. Mon regard, lui, cherchait Caleb sans relâche. Allait-il trouver une autre cavalière? Le mien était bien bavard et je lui offrais de temps à autre quelques « hum » ou « bien sûr » jusqu’à ce qu’un prénom ne s’immisce dans la conversation qu’il avait avec lui-même et n’attire mon attention. Pardon ? Vous dansiez avec Caleb Selwyn n’est-ce pas? Mauvaise pioche pour lui. Je fronçais déjà les sourcils. Oui et ? Je disais juste qu’il paraitrait que sa famille se prévalait de sang royal. Vous le connaissez? Non mais… Je vais vous enseigner une chose et vous feriez mieux de la retenir. Quand on ne connait ni les tenants ni les aboutissants mieux vaut se taire. Je stoppais la danse et m’éloignais de lui le laissant seul et l’air complétement idiot. Il était tombé sur la mauvaise personne pour discuter des potins mondains, surtout concernant mon ami. Et encore je m’étais trouvé plutôt gentille alors même que ma baguette m’avait démangé ! Mais une chose était certaine maintenant, je savais parfaitement avec qui je voulais me trouver ce soir et mes pas m’y conduisaient tout droit. Il manqua de me percuter alors que lui aussi se tournait en ma direction. J’esquissais un sourire que je perdais presque aussitôt en l’entendant. Pourtant ma petite voix intérieure se réjouissait. Il n’avait pas apprécié me voir danser avec un autre homme. Un mince espoir qu’il se sente aussi bête que moi ce soir ? Je rejetais ses excuses d’un mouvement de tête, peu importais, de toute façon j’avais déjà oublié ce garçon. J’attrapais sa main le regardant, cette fois, bien dans les yeux. Fais-moi danser, Caleb. S’il te plait. Je l’attirais à moi et reculais jusqu’à la piste de danse. Nous pouvions ainsi parler librement, sans être écoutés par nos amis, nos connaissances. Etre simplement tous les deux comme j’en avais envie depuis le début de cette soirée. Je… Alors oui, dans l’absolu je savais parfaitement ce que j’avais à dire mais que les mots quittent mes lèvres semblait un tout autre exercice. Je suis désolée. Voilà c’est déjà un bon point ça, non ? Mais comprenait-il seulement pourquoi je m’excusais ? S’il n’avait rien vu de mes coups bas, il allait me prendre pour une folle. Tu sais, je ne connais vraiment pas cette fille mais… Vas-y, dis-lui, un peu de courage !! J’avalais ma salive mais je perdais soudainement mon regard vers un point complétement inconnu derrière Caleb. Peu importait tant que je n’avais pas à soutenir son regard. Elle semblait bien trop proche de toi. Voilà. C’était là son seul tort. Je n’aurai pas dû te gâcher la soirée en m’immisçant dans ta vie privée. J’étais sincère et j’allais tenter de ne plus m’en mêler même si pour ce faire je songeais plutôt à rentrer chez moi. Ce serait plus simple et moins… anxiogène pour moi de l’imaginer avec tel ou tel demoiselle. |
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| | Elle prend sa main et Caleb sent sa bonne humeur remonter doucement. Il se détend et se laisse attirer à elle souplement tout en avançant vers la piste de danse. Il se demandait si quelqu'un d'autre dans la salle avait remarqué qu'il la dévorait du regard désormais, ce qu'ils pourraient bien en penser, ce que Gwen elle-même en pensait. Il l'écouta chercher ses mots, soutenant son regard, acceptant les excuses qu'il méritait mais dont il ne faisait étrangement pas grand cas.
Le regard de Gwen se perdit ensuite quelque part au dessus de son épaule et il dû résister à la tentation d'attraper son menton pour qu'elle le regarde à nouveau dans les yeux. Il se demandait d'où lui venait cette envie de se défiler, elle qui s'était pourtant montrée si incisive ce soir. Il sentait qu'ils abordaient un sujet important autant pour elle que pour lui. Un sujet qui lui tenait à cœur en tout cas tant les mots semblaient s'arracher de force de ses lèvres.
La surprise lorsque le dernier d'entre eux s'échappa enfin de sa bouche, l'amusement soudain face à une situation qu'il n'aurait pas soupçonné venant d'elle, puis un léger brin de satisfaction. Gwen était jalouse. Elle avait passé toutes ces années à le repousser, à esquiver ses avances, à lui imposer des demi-tours, pour finalement être jalouse parce qu'il dansait avec une autre femme qu'elle. Il ne s'en était même pas rendu compte, mais un sourire impossible à réprimer avait prit place sur ses lèvres.
-Gwen. Tu es jalouse ?
Il n'y avait pas de quoi rire, vraiment, surtout vu sa propre réaction quand elle avait dansé avec son dernier partenaire. D'ailleurs il avait totalement oublié la sienne, ne se rappelait même plus de son existence. Ce n'était pas comme si c'était important de toute façon, Caleb avait eu la vague impression que Gwen s'était arrangé pour qu'elle ne revienne plus jamais dans aucune de ces soirées. Simplement il n'aurait jamais imaginé que c'était pour cette raison.
Il se demanda s'il avait loupé quelque chose lorsqu'ils s'étaient séparés l'autre soir. Un signe. Une parole. Un geste de Gwen. Un sous-entendu qui laisserait entendre que Gwen souhaitait l'avoir pour lui désormais. Il ne se rappelait pourtant rien de ce genre, malgré son habileté à déceler les événements implicites, une habileté certes en construction, mais nécessaire s'il voulait percer un jour dans sa carrière. Mais peut-être se fourvoyait-il et peut-être qu'il avait lui-même fait ce geste, signe, parole ou sous-entendu impliquant qu'il souhaitait n'être qu'à elle. En tout cas, en la voyant porter sa chemise se matin là, assise sur son canapé et savourant un thé, la pensée qu'une telle vision puisse être son quotidien lui avait serré le cœur.
Puis il s'était rappelé de toutes ces fois où il avait cru que le bon moment était arrivé. À l'époque il n'était même pas amoureux, il voulait juste l'avoir, qu'elle cesse d'avoir sur lui cet attrait purement physique qui s'était transformé en acharnement. Elle l'avait aidé à oublier et à devenir lui-même et sans s'en rendre compte il avait dérapé le long d'une pente dont il ne soupçonnait même pas l'existence. À présent le voilà métaphoriquement parlant le nez par terre, se demandant comment il en était arrivé là alors qu'il dansait contre Gwen beaucoup trop près pour être honnête sans même se demander ce que pourraient en penser leurs amis qui étaient présents. Ça allait sans doute jaser dans peu de temps, bien que personne ne connaisse leur sujet de conversation.
-Ma soirée ne peut pas être gâchée tant que tu restes dans mes bras, dit-il alors soudainement.
Il avait été parfaitement honnête en disant ça. Il ne regrettait pas un instant d'avoir changé de cavalière, ni que Gwen lui ai avoué ce qu'elle ressentait vraiment par rapport à cette fille qu'il avait accompagné pendant la soirée.
-Immisce toi dans ma vie privée autant de fois que tu veux, il la fit tourner doucement en rythme avec la musique. Mais il va falloir que tu remplaces ma cavalière pour toute la soirée.
Et plus si elle le désirait. Il y avait toujours de la place chez lui après tout. |
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| | Il ne s’était pas fait prier pour me suivre, me faire danser, et mieux encore il m’offrait un sourire sur les quelques pas que nous faisions en direction de la piste. Me concernant je n’avais remarqué aucun regard insistant sur ma propre personne, au contraire même. Il n’avait eu d’yeux que pour cette blonde et ses pas de danse disgracieux –la mauvaise foi est inhérente à ma personne-. Il l’avait retenu, récoler son talon, aider à ramasser les bouts de verre… En fait j’avais passé la soirée à les rapprocher malgré moi. Et là, en repensant à tout ça de cette façon, l’idée même de remonter dans le temps semble ce qu’il y a de mieux à faire. Un léger mouvement de tête pour éloigner ses pensées de moi, il ne comprendrait pas que je me tape la tête contre un mur, mais par Merlin qu’est-ce que j’avais pu être bête ! Quand j’entends mon prénom je tourne légèrement la tête, croisant alors son regard lorsque ses mots percutent mon cœur de plein fouet. De façon incontrôlée et incontrôlable mes joues s’empourprent, j’ai l’impression que la température de mon corps tout entier atteint des sommets dangereux pour la santé. Un battement, deux, trois, sans doute même plus avant que mon cœur ne reparte à une vitesse excessive. J’avais l’impression de participer à une course de tapis volant, le vent dans mes cheveux en moins. Il met des mots sur mes actes comme l’avait fait Lila de façon si simple, si facile et si rapide. Pourquoi étais-ce si difficile à entendre pour moi ? De quel droit pourrais-je me prévaloir d’une quelconque appartenance au jeune homme ? Il ne m’avait jamais rien promis, rien dit qui n’aille dans ce sens. Alors pourquoi me montrer si féroce à l’égard de celle avec qui il a décidé de passer la soirée. J’aurai pu répondre non si mon corps n’avait pas répondu dans la seconde à ma place. Je pourrais toujours prétendre que la chaleur ambiante me tournait la tête et ainsi fuir vers l’extérieur mais je n’en fis rien. Oui. C’est idiot n’est-ce pas, une seule nuit et je me sens le droit de te dérober au reste du monde. Tu dois me prendre pour une gamine un peu trop fleur bleu. Avec un cœur en verre qui s’effrite à la moindre contrariété. J’esquisse un sourire, désolée de réagir de la sorte mais je n’y peux rien, c’est ma façon à moi d’aimer, de façon pleine et entière et parfois étouffante. Je devais prendre sur moi, voilà pourquoi mon sourire était aussi crispé et que je ne parvenais pas à rétablir une respiration correcte, sans compter la gêne qui rougissait mes pommettes. N’y prête pas attention. Je n’avais aucun droit sur sa vie et sur son cœur. La danse continuait et je me sentais à la fois plus légère de lui avoir dit la vérité et le cœur lourd de m’être avoué la vérité. J’avais décidément un problème important avec les relations humaines. Je ne moquais complètement du regard des autres invités, bien trop perdu dans mes propres émotions. Et puis j’étais parfaitement capable d’en mordre un ou deux s’ils osaient me poser la moindre question ! C’est gentil. De le dire en tout cas. Il aimait danser, il avait toujours aimé ça et j’étais une « bonne » cavalière, j’acceptais donc le compliment et l’en remerciais d’un fin sourire. Le tournais, virait sans que jamais la tête ne me tourne, toujours certaine d’être parfaitement guidée. J’avais confiance en lui et bien plus encore depuis cette nuit-là. Non. Ne me conforte pas dans mes bêtises… s’il te plait. Je ne devais pas me complaire dans des sentiments à sens unique, il ne devait pas entrer dans ce jeu parce que je refusais de perdre son amitié. Le voir heureux auprès d’une autre et partagé son bonheur, je m’en sentais capable mais être a jamais tenu éloigné de sa vie, je ne le pouvais pas. Je te dois bien ça. C’était la moindre des choses après avoir fait fuir sa cavalière. Un autre morceau commençait sans que je ne lâche sa main, bien prête à rester sur cette piste jusqu’à ce qu’un elfe ne nous précise qu’il n’y avait plus que nous deux. Passer du temps avec lui était précieux, très précieux. |
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| | Les joues de Gwen deviennent incroyablement rouges lorsque Caleb lui demanda si elle était jalouse. Cette vision lui arracha un sourire de plus et il se perdit dans sa contemplation. Elle ressemblait à une pomme mûre dont l'attrait irrésistible le poussait à vouloir croquer ses joues. Gwen avait toujours eu cet aspect de fruit interdit à ses yeux, même à présent qu'il y avait effectivement goûté.
-Je ne pensais pas que tu le prendrais comme ça.
Contrairement à Gwen, il n'avait plus envie de danser. Il ne voulait pas rester sur la piste jusqu'à ce que tout le monde soit parti. La façon qu'elle avait de lui faire confiance, sa grâce quand il la faisait tourner, la manière très naturelle qu'elle avait de se loger dans ses bras, tout ceci lui donnait de plus en plus envie de cesser tout ce jeu pour tout simplement l'embrasser et la serrer contre lui loin des regards indiscrets. Malheureusement ils n'en étaient pas là et il songeait sincèrement que vu l'état actuel des choses, s'il se risquait à ce genre d'action audacieuse, Gwen penserait qu'il ne la considérait que comme l'une de ses conquêtes. Ce qui n'était pas le cas. Gwen était spéciale pour lui, même s'il avait du mal à dire les choses telles qu'il les ressentait.
-Je veux dire. Tu m'as tellement repoussé par le passé, je ne pensais pas que tu nous verrais de cette façon. Je m'en suis voulu de t'avoir eu dans un moment de faiblesse alors que tu avais passé tant de temps à refuser mes avances.
Il s'en voulait pour certaines choses c'était vrai. Il avait véritablement eu l'impression de l'avoir prise en traître cette nuit là et pourtant il ne pouvait nier qu'elle avait été consentante, sinon enthousiaste dans leurs rapports. Il se rappelait de ses lèvres contre les siennes et de sa façon de se presser contre lui. Ses soupirs contre son oreille et ses bras qui l'entouraient. Il se rappelait d'une multitude d'autres détails, dont sa façon de se lover dans ses bras après tout ça, mais il avait préféré ne rien voir, prétendre. Elle ne lui en avait plus reparlé après, après tout.
Lorsqu'elle parla de la conforter dans ses bêtises, Caleb fronça les sourcils et cessa peu à peu de danser, au même rythme que la musique qui se terminait peu à peu jusqu'à la note finale. À la fin de la danse, Caleb vit arriver un jeune homme qui semblait avoir prit son courage à deux mains pour venir proposer une danse à Gwen. Ils n'avaient pas fini de parler et pour ce soir la petite protégée des Lestrange était à lui et à lui seul.
-On doit parler je crois.
Il garda fermement sa main dans la sienne, puis l'entraîna hors de la piste de danse, sans se préoccuper des autres ou de leur regard. Il prenait juste garde à conserver un air suffisamment décontracté pour ne pas soulever trop de question alors qu'il l'emmenait hors de la salle de fête. Leur hôte ne leur en voudrait pas, ils étaient des sangs-purs particulièrement important dans la hiérarchie sociale sorcière.
Il s'arrêta finalement dans un couloir dont les boiseries recouvraient les murs et appuya Gwen contre l'un des panneaux de bois, posant une main à côté de sa tête et l'autre sur sa hanche pour ne pas qu'elle s'en aille. Il la regarda avec tout le sérieux du monde, puis prit la parole à voix basse, juste au cas où.
-Je ne te prends pas pour une gamine, pas du tout et il n'y pas de bêtises dans ce que tu peux ressentir.
En vérité, il pouvait exprimer ce qu'il voulait en une seule phrase qu'il avait envie de lui dire depuis ce matin là, ce fameux matin où elle l'avait attendu sur son canapé, sa nudité dissimulée uniquement par sa chemise. Il la dévisageait avec le même regard qu'il avait eu juste avant de l'embrasser pour la première fois, lorsqu'il l'avait serrée contre lui.
-Dérobe-moi Gwen. Dérobe-moi au reste du monde, mais par pitié revient chez moi. |
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| | Il souriait. A quoi pensait il? Je savais qu’il n’allait pas fuir mais j’avais peur qu’il ne s’éloigne. Il le ferait poliment, en douceur mais s’il se sentait coincer il le ferait. J’en étais certaine. Je regrettais d’avoir répondu si franchement. Oui, pourquoi avais-je répondu oui à la question “es tu jalouse”. J’aurai du dire non, lui laisser une sortie de secours qu’il n’ait pas l’impression que je lui imposais quoi que ce soit mais je m’exprimais définitivement très mal. Surtout en sa présence, ne pouvant ignorer complètement mon coeur comme j’avais pu le faire très longtemps. Pourtant il souriait et je ne pouvais m’empêcher de sourire en retour. j’aimais l’éclat de son regard, les petites fossettes qui se creusaient dans ses joues... je retenais ma main et l’envie grandissante de parcourir le moindre de ses traits du bout de mes doigts. Le prendre comme ça? Comment? De quoi parlait il? Il ne pensait pas que je serai jalouse? La nuit que nous avions passé était donc bien une nuit comme tant d’autres pour lui. Le constat était amer, vraiment difficile à avaler. Je voulais fuir, partir vite et loin, m’enterrer au fin fond de l’écosse. Mais ses paroles suivantes furent plus rassurantes même si elles me firent rapidement froncer les sourcils. Un moment de faiblesse? Parce que ma mère m’avait une énième fois menacé et était ensuite passé à l’acte? Je ne suis pas si fragile voyons. Si je n’avais pas voulu ce qu’il s’est passé j’aurai repoussé tes avances, tu l’as dis toi-même je sais parfaitement le faire. Et je l’avais fait plus d’une fois. Alors comment pouvait il penser qu’il m’avait forcé à quoi que ce soit? Etais-je resté si inactive cette nuit là? Lui avais-je refusé quelque chose? Je me demandais ce que j’avais fait ou pas fait pour qu’il ait cette impression. J’en avais envie Caleb, sois en certain. Finissais-je par le rassuré. Je ne pouvais pas dire mieux et j’espérais que cela finirait par rentrer dans sa tête. Bien sûr que cela m’avait moi-même surprise cette nuit-là mais il ne m’avait pas contrainte, jamais. La musique s’adoucissait et le morceau allait bientôt se terminer, je fus surprise de sentir Caleb se stopper. D’un signe de la main je rejetais le jeune homme que j’avais vu venir, me moquant bien de son petit air triste et surtout des rires de ses amis qui se moquaient de lui allègrement. Non, je n’avais aucunement l’intention de quitter Caleb, pas comme ça. Pas tant qu’il n’aurait pas compris que je savais ses sentiments différents des miens mais que je pouvais passer outre, travailler sur moi même pour ne pas le perdre. Je n’eus pas le temps de répondre quoi que ce soit qu’il m’entrainait hors de la grande salle. Je ne pouvais pas cacher ma surprise et mon angoisse. Pourquoi était il tout d’un coup si pressé? Que voulait il me dire? Je me retrouvais le dos contre le bois. J’avais suivi la main qu’il avait posé près de mon visage et la seconde qui me tenait. Ma respiration s’était tout d’un coup accélérer. Moment de flottement entre peur et angoisse. Je n’aimais pas me retrouver bloquer, ne pas avoir d’échappatoire possible. Bien sûr il n’avait rien de comparable avec ceux qui m’avait prise en otage mais je ne pouvais pas oublier ces instants pas tant qu’il ne me disait pas clairement ce qu’il voulait de moi. Sa voix, douce, basse mais pourtant si solennelle, si sérieuse. Mes yeux papillonnaient surprise, inquiète même. Lui connaissait mes sentiments, même si j’aurai pu être plus clair mais j’ignorais tout de ses envies, de ses souhaits. Bien malgré moi les larmes commençaient à poindre dans mes yeux. Je t’en prie Caleb, dis moi juste de quelle façon tu nous vois. Qu’il le dise avec des mots simples, clairs et honnêtes. J’y avais presque cru lorsqu’il m’avait demander de le dérober au reste du monde mais qu’il veuille me savoir chez lui avait semé le doute. Voulait il de moi dans sa vie? Juste dans son lit? J’avais besoin de savoir. Besoin de l’entendre pour imaginer un quelconque avenir. Dis le moi avant que mon coeur ne défaille ou ne soit complètement tien. Avant que mes jambes ne cèdent sous le poids de mon propre corps. |
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| | | | | | | | It's complicated and stupid ~ Gwen | |
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