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something always brings me back to you

(play)

« Je ne suis pas quelqu'un de bien. », les mots ricochent dans le silence, dans l'insolence de tes yeux clairs. Tu le sais bien que tu n'es pas quelqu'un de bien. Tu le comprends bien. « Je n'ai pas appris à te promettre le meilleur. Je n'ai pas appris à t'aimer bien. », un souffle & tu clignes des yeux en douceur, en lenteur. Sent-elle tes peurs du bout de ses doigts ? Sent-elle ton cœur se froisser, se contracter contre le sien ? Plus fort, plus vite, l'amour afflue, reflue. « J'aime ton imperfection, tes indécisions, tes hésitations. J'aime te regarder dormir, te voir vieillir. J'aime quand tu me bats aux échecs, même si je n'aime pas perdre. ». Un sourire se dessine, tremblant, hésitant, les doigts se perdent contre tes lèvres tendrement. Comme tu aimes ses mains qui t'explorent les matins, qui te volent à tes rêves, à tes nuits sans sommeil. Elle est belle, elle t'émerveille. « Je n'aime pas te perdre. Je n'aime pas te quitter, je ne veux que rester. ». Aujourd'hui, demain, pour une éternité. « J'aime nos disputes & nos égoïsmes qui, au final, ne font qu'un. Je veux passer des années dans tes bras, dans tes draps. Je veux passer une éternité à nous réconcilier, à nous émerveiller de l'un & de l'autre. Je veux encore entendre tes « je t'aime », puisque, moi, je t'aime. ». Les doigts glissent contre sa joue, caressent les mèches châtains clairs. «  Alors je ne te promets pas un bonheur parfait, une vie sans disputes – c'est impossible avec nous. Je ne te promets pas le meilleur. », un souffle & tu vacilles. «  Je te promets de te protéger du pire, de toujours veiller sur toi. Je te promets de n'aimer que toi. Je te promets de t'aimer mal, égoïstement, capricieusement. Je te promets de devenir quelqu'un d'un peu meilleur, d'un peu mieux pour toi, pour nous. ». Et doucement, tu te penches vers elle & croque son oreille en lenteur, en douceur. « Je te promets de t'aimer à jamais. ».

Le ruban se noue brutalement, violemment, emprisonnant tes doigts dans les siens. En douceur, en lenteur, tu caresses du pouce sa peau en cercle de feu, en cercle tendre, noyant tes yeux dans les siens. Tu oublies le décor, enchanteur, charmeur. L'ancien château sorcier se dressant dans le secret d'une soirée symbolisant un début d'éternité. La foule s'étale à vos pieds soigneusement sélectionnée, soigneusement réunie dans une fausse apparence d'unité & d'amitié. Et qu'importe si certains te détestent, si tu n'es pas assez bien, il n'y a qu'elle dans sa robe fuyante, envoûtante. Il n'y a qu'un amour qui retrace des toujours & tous les atours de ton cœur, laissant s'infiltrer, s'égrainer toute ta tendresse, ta faiblesse pour elle.

« Mademoiselle Ollivander ? », le mage sourit d'un air débonnaire, tranquille, un peu fragile. Gêné, tes yeux se baissent, s'abaissent et tu rougis, tu t'interdis, suspendant tes doigts. Tu as oublié qu'il attend, qu'il se demande. « Voudriez-vous bien nous prononcer vos vœux ? On est pas pressés, chuchotes-tu doucement, tendrement, observant Draco et les autres témoins patientant sur les deux jambes. Tu veux encore apprécier, admirer, entendre ton cœur battre à tout rompre, perdant haleine alors que certains invités se décomposent en dégoût fuyants, lents, que d'autres se perdent déjà en larmes. J'aimerai voir ta grand-mère s'évanouir. », souffles-tu faussement amusé, désabusé. Un peu nerveux, tu délaisses les guerres pour laisser la soirée vous enivrer, vous enlacer. Il y a longtemps que tu lui as promis. Il y a longtemps que tu t'es trahi.
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« Rodolphus descend ! La calèche est là ! Rodolphus ! Nom de Salazar… » Les aigus jaillissant de sa glotte heurtaient l’escalier verni pour exploser en de milliers d’échos stridents. Son pied tapait quand à lui rageusement contre le sol froid. Ses yeux exorbités fixaient du hall d'entrée les dernières marches. Elle savait - lorsqu'il paraitrait - qu’il la regarderait avec un air amoureux dont elle avait encore du mal à s’habituer. Néanmoins, passé la cinquantaine, les apparences se voulaient sauves. La réconciliation leur demandait des sacrifices qu’ils n’avaient jamais consentis – ou plutôt qu’elle n’avait jamais accordé à un sorcier qui n’attendait qu’elle pour assumer sa condition de prince régnant. Après tout, la responsabilité des adultères et des excès de l’ainé Lestrange ne pouvait être mis en bloc sur sa seule responsabilité. C’était un grand garçon et il savait ce qu’il avait à faire. « Ridicule, tu es ridicule ! » Elle retint un sourire en un rictus nauséeux. Faisait-il le singe, ou simplement la provoquait-il avec complicité, quoiqu’il en soit, de là où il était, le cocher ne pouvait le voir. Seule la silhouette longiligne de l’épouse, drapée d’une robe sublime et d’un chapeau aérien, se détachait dans la lumière de la grande porte d’entrée. L’ambiance avait bien changée dans le manoir des ainés Lestrange depuis que la hache de guerre avait été enterrée. Héritiers principaux de leurs deux familles, le manoir du couple avait retrouvé une gloire moderne (surtout depuis la dernière destruction du rez-de-chaussée par la Favorite du Maitre en personne) tout en portant les stigmates de la tradition. Rien à dire, la bâtisse était une des plus grandes d’Herpo Creek, au bénéfice d’une fortune immense dormant dans les coffres de Gringotts. Aux alliés sanguinaires que demeuraient Rodolphus et Bella ne manquait que la procréation d’une dynastie. Sans doute celle-ci ne viendrait jamais. Qu’importe ! Aujourd’hui, ils se rendaient aux fiançailles de leur neveu, Aramis.

De la faute de sa belle-famille, Aramis Lestrange n’avait pas bénéficié du voisinage immédiat de sa tante contrairement à Draco Malfoy. Ainsi, une distance existait, celle des convenances que Bella était toujours ravie de faire exploser avec tumultes et fracas. Pourtant, au bras de son cruel mari, rien ne pouvait présager qu’elle jouerait les mauvaises fées dans cette union. La cérémonie avait plutôt intérêt à la satisfaire pleinement, sinon Rabastan allait subir ses foudres. D’ailleurs, le petit Rabby ne manquerait pas de lui toucher un mot sur sa secrétaire, persécutée et malmenée jusque dans le propre bureau du Directeur de la Justice Magique. L’ainée des Black en gloussa déjà aigrement alors que la foule des invités chuchotait sur son passage. Je vous confesse quelque chose : depuis bien longtemps, les époux Lestrange n’étaient pas sorti de chez eux en temps que duo. L’orage qu’il y avait eu dans l’air avait délaissé quelques rumeurs et grondement qui cancanaient sur la rupture des deux bourreaux. L’union de Nyssandra et d’Aramis constituait le premier événement mondain du retour de Bellatrix au bras de Rodolphus. Rien de tel pour en faire un jour à marquer au calendrier. L’humble séant de la partisane vint se poser à sa place, ayant à droite son mari, et à gauche une place inoccupée pour le moment. Chacun s’échangeait les politesses tandis qu’elle grimaçait à chaque arrivée de personnalité mal aimée. Faire semblant était difficile alors, fébrile, elle tripotait ses gants de velours en suppliant Merlin de ne pas avoir un de ses beaux-frères installé à sa gauche…  Le Mage de cérémonie avait une de ces voix qu’elle détestait, trop émue pour être honnête. Pour le signifier à tous, elle se racla la gorge innocemment mais bruyamment. Franchement, elle trouvait ça tout bonnement pathétique. Trop de pathos pour l’incendiaire d’enfants moldus. Les bons sentiments lui donnaient l’impression d’être baladée en pleine mer. L’émotion la crispait jusqu’au bout des doigts - doigts qui, entremêlés avec ceux de Rodolphus, écrasaient puissamment la main du pauvre homme. Lui seul avait le don de la maitriser d’un simple contact de peau. Cette alchimie inexpliquée encore aujourd’hui allait peut-être sauver le reste des fiançailles…
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14096
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
http://www.smoking-ruins.com/t4710-draco-there-s-a-hole-in-my-so
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L’Elixir d’Euphorie se mêle au liquide vital que pompe énergiquement son cœur avec l'efficacité d'un patronus ; il repousse avec zèle les nuages lourds d’idées sombres qui obstruent depuis plusieurs jours les pensées de Draco, lui offre un répit grâce auquel profiter pleinement des festivités tant attendues. La fiole (gracieuseté de Snape) est soigneusement rangée dans la poche intérieure de sa veste, et il en sirote une gorgée toutes les heures afin de faire perdurer les effets. Quelques gouttes ont aussi été glissées entre les lèvres de Scorpius (il est quelque peu tragique de s’apercevoir que seule la magie permet actuellement au père et au fils de se côtoyer sans coups d’éclat, mais même cette pensée est repoussée par l’Elixir), c’est la première fois qu’ils se voient réellement depuis la mort de Susanna et par chance, l’enfant est plus concentré sur sa marraine et sur Briar-Rose que sur ses griefs contre son géniteur.

Draco se sent étonnamment léger. La satisfaction, intense, éclate dans ses veines en infimes bulles de bonheur qui lui font presque tourner la tête lorsqu’il trempe les lèvres dans sa coupe de champagne. Il n’a pas fini le moindre verre de tout l’après-midi, consommation modérée imputable à la promesse formulée à Aramis lorsqu’il l’a rejoint, avant le début des festivités, dans la loge où il achevait de se préparer ; il se doit d’être réellement présent aujourd’hui, il le veut d’ailleurs et ne saurait se pardonner la moindre incartade. Depuis l’accueil des invités, tout s’est passé remarquablement bien. Il s’est présenté pour sa part au bras de l’une de ses cousines, refusant de s’encombrer d’une compagne de moindre importance à une telle occasion – par ailleurs, Nephtys est plus que populaire et le choix est donc tout à fait digne des critères du prétentieux qu’est Draco. Bonus, elle l’a empêché plus d’une fois de se ridiculiser en se laissant aller à l’euphorie exagérée induite par l’Elixir. Mais les effets sont idéaux : le blond n’a même pas cillé en croisant le regard de Rabastan, au moment de la signature du Contrat Magique par les pères des promis. Il a tout au plus esquissé un sourire absent qui a arraché à l’insupportable Lestrange un rictus déplaisant, mais le tout a duré une fraction de seconde. Son esprit est ailleurs : focalisé sur l’attente d’une courte missive de Lucius, dont l’absence se prolonge plus que prévu.

« Monsieur Malfoy, un message pour vous. » La jeune femme, membre du staff chargé du service, incline légèrement la tête en lui remettant l’enveloppe, puis s’éclipse tandis qu’il l’ouvre précipitamment. C’est concis, précis : elle est prête ; enfin. Ses commissures s’étirent en un sourire ravi peu caractéristique de sa personnalité, que Nephtys ponctue d’un – « Tu recommences à sourire comme un imbécile heureux », moqueuse. Mais ses doigts pianotent sur le bras de Draco, témoignant d’une nervosité refoulée. « Ça y’est, alors ? » Et lorsqu’il acquiesce, elle soupire, marmonne un « Gonna need some whisky » qui arrache à son cavalier un éclat de rire. « Tu m’attends une minute ? Juste le temps de prévenir Aramis et Gwen. » Scorpius (frustré de ne pouvoir les accompagnés mais trop ravi par leur objectif pour leur en vouloir de le laisser seul un moment) confié à Esther Ollivander, Rose somnolant entre les bras de son grand-père Atticus Parkinson, Draco se fraye un chemin jusqu’à Aramis. Aucun des deux fiancés n’est au courant de ce qui se trame ; il se contente de s’excuser auprès de son cousin de devoir s’éclipser un moment (jure que non, il ne compte pas se prendre une cuite à l’abris des regards et que non, il n’est pas déprimé, que tout va pour le mieux, que c’est pour la bonne cause, qu’il reviendra au plus tôt bien sûr, et ne manquera pour rien au monde l’échange des vœux), avant de priver brièvement Caleb de sa partenaire. Les mains du trio de fortune se croisent sur un portoloin qui s’actionne pour les transporter à des miles de là – directement sur les terres de Malfoy Manor.

lecture facultative:

De retour au château une fraction de secondes plus tard, Draco s’attarde en dehors des murs. S’il a insisté pour que les filles le précèdent à l’intérieur, il ne peut pour sa part se résoudre à ne pas attendre l’arrivée de ses parents. La calèche arrive enfin, et il s’empresse d’aider sa mère à prendre place. « Cet élixir te rend particulièrement pénible Draco », peste un Lucius agacé par son entrain, mais Cissy écarte la remarque d’un léger mouvement de main. « Une once de bonne humeur ne peut pas te faire de mal, amour. » « Certes, mais un tel étalage de bons sentiments reste indécent. » La paume du patriarche épouse cependant la courbe de l’épaule de Narcissa avec chaleur, exprimant pour ses lèvres crispées le bonheur qu’il éprouve néanmoins à présent qu’ils sont réunis. Leur bref échange prend fin lorsque le brouahaha des convives laisse place à un silence respectueux, annonciateur de la prise de parole du Mage. Tandis que les convives prennent place, Lucius et Narcissa rejoignent leurs sièges entre Bellatrix et Rodolphus d'une part, et de l'autre, Nephtys et un Scorpius s'étant empressé de rejoindre la brune dès lorsqu'elle est réapparue. Draco se place quant à lui parmi les témoins, debout de part et d'autres des fiancés, juste avant que le Mage n'entame son discours et ne laisse la parole à Aramis.

Le discours du brun est formulé à son image ; dépouillé d’une perfection qui serait factice, drapé des travers que Nyssandra comme lui ont appris à assumer, à affectionner. Empreint de l’intensité d’un amour que Draco n’aurait jamais cru l’entendre exprimer ouvertement, avant ces derniers mois. Le ruban qui se noue autour de leurs doigts vient symboliser ses promesses et, lorsque l’attention se tourne vers la fiancée, le blond ne peut que se réjouir silencieusement de partager cet instant avec l’ensemble de ses proches.
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Aramis... Nyssandra. Le jour était maintenant venue et je ne pouvais m’empêcher de penser que le début de ces festivités entrainaient irrémédiablement la fin de quelque chose. La fin d’une autre histoire. Tout était prêts, les fiancés étaient, juste, simplement parfaits. Si, j’avais aidé  Nyssandra  pour que sa robe la rende plus magnifique qu’elle ne pouvait l’être aujourd’hui, c’est bien du côté des garçons que mon angoisse, mon impatience fut la plus palpable. Le diable se baladant dans les détails les plus infimes j’avais replacé nerveusement une mèche de cheveux sur Aramis, aplani un col récalcitrant sur  Arsenius , vérifié les boutons d’une chemise paternelle, embrassé plus que de raison un  Scorpius  bien souriant, desserré un noeud bien trop étrangleur à mon gout sur Draco... même la tenue de  Jem  fut revérifier une dernière fois, épousseté d’un sortilège maîtrisé bien qu’inutile, avant que l’accueil des invités ne commence. Tout se devait d’être parfait, ils le méritaient et je m’étais donner pour mission de m’en assurer. Tout se passerait bien. L’heure sonna et l’angoisse monta d’un cran. Caleb ferait partie de ces invités arrivant, seul, en calèche. C’était aussi le jour ou il serait officiellement présenté à toute ma famille, il serait mon cavalier et il n’était pas anodin de me présenter au bras du jeune Selwyn aujourd’hui. Il fut un des premiers à arrivés et je l’accueillais d’un baiser me moquant bien des quelques personnes nous entourant, tous membre de l’équipe qui assurait l’intendance de cette après-midi. Tu es parfait. Sa tenue, son sourire, lui. Tout allait bien se passer. Je me répétais cette simple phrase comme un mantra afin de conjurer le mauvais sort. Personne ne gâcherait cette soirée, la seule qui en était capable était à présent morte et enterrée et la personne qui tenterait de la gâcher subirait le même sort. Nous avions accueilli comme il se devait tous les invités. J’étais non seulement la soeur du futur marié mais également son témoin et je me tiendrais à ses côtés quoi qu’il arrive. Je jouais mon rôle tout en m’assurant que chacun joue le sien sans jamais quitter mon cavalier dont j’entrelaçais mes doigts aux siens dès que l’occasion se présentait. Sa présence me donnait la force de ne pas penser à l’après. De ne pas imaginer Aramis loin de moi. De ne pas sombrer dans une mélancolie qui assombrirait ma journée, une jalousie crasse dont je ne parvenais pas à me défaire malgré toute l’affection et la confiance que j’avais envers la fiancée. Tout allait bien se passer. Je restais proche de mon frère, indéfectible soutien s’il avait besoin de quoi que ce soit jusqu’à ce que Draco ne s’approche annonçant qu’il était temps. Après avoir rassuré mon frère sur la durée de notre absence, le fait que tout allait bien et eu le même discours envers Nyssandra, j’avais entrainé Caleb un peu à l’écart pour déposer un furtif baiser sur le coin de ses lèvres. Je reviens dans peu de temps, ne t’échappe pas. Ne disparait pas, toi aussi. Je rejoins rapidement Draco et Nephtys afin de nous rendre au manoir Malfoy ou elle nous attend. Je m’efforce de faire d’elle cette femme forte et d’une grande beauté dont j’ai le souvenir. La couvant du regard, la couvrant d’affection dont je sais qu’elle à tant manquer durant ses longues semaines. Le temps lui ai compté aussi je m’oblige à ne pas m’épancher plus que de raison, si elle doit profiter de quelqu’un aujourd’hui c’est de son fils. Bien sûr, elle est là pour Aramis et Nyssandra mais je suis bien consciente que c’est au fils et au père que sa présence est la plus importante. Je retrouve ma tante et avec Nephtys nous la préparons afin qu’elle soit resplendissante. Qu’elle soit cette femme magnifique que nulle n’a pu oublier. Les vêtements, le maquillage et les bijoux ne sont que des artifices, l’essentiel est dans son regard qui m’a toujours inspiré le plus grand respect. Une fois prête, la porte s’ouvre laissant aux deux hommes de sa vie le soin de la découvrir, la redécouvrir. Déjà nous devons repartir. Le transplanage nous conduit directement au lieu des festivités.Avant de nous séparés, j’esquisse un murmure échangé dans la confidence d’une simple bise sur la joue de mon cousin. Nous la sortirons de là. De façon permanente... d’une façon ou d’une autre le calvaire de Cissy devait cesser et je renouvelais de cette façon mon voeux de lui venir en aide. Je retrouvais Caleb, son bras, sa main et hochais la tête en direction d’Aramis. Un sourire flottait sur mes lèvres lorsque je croisais le regard interrogateur de Nyssandra. Elle n’avait pas à s’inquiéter, elle apprécierait cette “surprise”. Je reposais mon regard sur mon cavalier et murmurais amusée. Ravie de voir que vous êtes encore entier Sir Selwyn. Qui sait, un membre de ma famille aurait pu profité de mon absence pour lui montrer à quel point il était défavorable à notre relation. J’accompagne Caleb jusqu’à son siège et rejoins mon frère, à ma place de témoin entre lui et mon cousin. Le mage prend la parole rapidement suivi d’Aramis. Les mots s’enchainent... s’égrainent et la douleur s’installe, capricieuse entre la joie et la jalousie. Entre l’amour et l’envie. Entre la peine et l’oublie. Les images défilent dans ma tête, des souvenirs qui n’appartiennent qu’à nous, Aramis et moi.... Nyssandra et moi. Des souvenirs qui n’appartiendront plus qu’à eux, à elle. A celle avec qui il se bat depuis tant d’années... celle qui partagera désormais sa vie. Celle qu’il aime. Celle a qui il vient de promettre de l’aimer, elle et elle seule. L’émotion est palpable, les voeux de mon frère sont parfaits. Mon regard glisse sur Caleb lorsque le mage reprend la parole... avant d’offrir toute mon attention  toute mon affection à mon amie. Elle peut prendre son temps... Un doux sourire flotte sur mes lèvres, laissant la joie transparaitre et malgré tout j’attrape la manche de Draco du bout des doigts, inutilement, futilement pour ne pas attraper celle d’Aramis. Pour accepter de le voir s’éloigner de moi. Pour trouver un soutien silencieux, une présence réconfortante. C’est maintenant à Nyssandra de laisser ses sentiments parler pour elle. Tout va bien se passer.
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Le sourire qu'il offrit à Gwen était parfaitement sincère lorsqu'il l'aperçu en descendant la calèche. Il était dans les premiers à arriver, ayant mit un point d'honneur à être extrêmement ponctuel. En vérité, il avait mit un point d'honneur à être absolument parfait pour ce mariage. Il avait prévenu sa mère dès que Gwen avait quitté son appartement, le jour où elle l'avait invité. Après tout, qui mieux que la personne qui l'avait mis au monde pourrait le rendre plus irréprochable que jamais ? Ensemble ils avaient décidé de la tenue qu'il porterait (entièrement neuve bien sûr) du cadeau qu'il apporterait (une bouteille d'un grand cru sorcier emprunté directement aux caves de la famille Selwyn en gage de présent très personnel) et de la façon dont il devrait se comporter une fois là-bas pour ne pas causer plus de problèmes que sa présence malvenu n'en poserait déjà.

Aussi, lorsqu'il était monté dans la calèche sensée l'amener ici, Caleb était effectivement dans son apparat le plus noble et le plus positif possible, prêt à subir tous les regards de travers qu'il ne manquerait pas de s'attirer. Quand Gwen vint l'accueillir d'un baiser, il le lui rendit sans même hésiter, bien plus chastement que leurs derniers échange, mais toujours aussi agréable. La première chose qu'elle lui dit lui arracha un léger rire et il prit la main de sa petite amie pour la faire tourner doucement afin de l'observer sous toutes les coutures.

-Il fallait que je me montre à la hauteur de ma cavalière. Tu es superbe, mon cœur.

C'était sans doute la première fois qu'il se laisser aller à lui donner un surnom aussi personnel, mais il s'imaginait que ça ne la gênerait pas. Il resta avec elle le plus possible, saluant les autres invités qui arrivaient au fur et à mesure, toujours poli, toujours souriant, jusqu'au moment où Gwen l'emmena à l'écart pour l'abandonner brièvement. Il se contenta de hocher la tête en la laissant partir, puis suivit discrètement un invité pour déposer son cadeau avec les autres présents aux fiancés. Il s'approcha ensuite des convives pour engager la conversation. Tout le monde ne détestait pas les Selwyn par ici après tout.

Lorsque Gwen revint, il lui offrit son bras, cavalier parfait au regard attentionné et répondit à son murmure avec un léger sourire également.

-Allons, il serait malséant de perdre des morceaux alors que je suis gracieusement invité à des fiançailles. J'ai une réputation à tenir.

Il fut conduit jusqu'à son siège où il s'assit sagement avant de laisser partir sa magnifique petite amie. Elle avait vraiment mit le paquet pour les fiançailles de son frère, éclipsant presque la fiancée. Presque seulement, Gwen ne voulait pas voler la vedette de son amie tout de même. Lorsque tout le monde fut également en place, comptant (à son grand étonnement) Narcissa Malfoy, la cérémonie pu commencer et Aramis fut le premier à s'exprimer. Ses vœux n'étaient pas des plus communs, tout comme sa déclaration. Cependant, on pouvait difficilement en imaginer de plus sincère et Caleb voulait bien lui reconnaître ça. Il rendit son regard à Gwen, très sérieux pour cette fois, avant de reporter son attention sur Nyssandra dans l'attente de ses propres vœux.
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Elle observe une derrière fois son reflet dans la glace, prend une profonde inspiration et s'approche de la poignée. Elle a une hésitation. Le capharnaüm que cause la famille Valkov réunie ne serait-ce qu'à moitié la fatigue d'avance, la ferait presque reculer. Pense à Aramis. Ce sont ses fiançailles, aujourd'hui. Elle a pris son ultime dose de courage, et s'avance dorénavant dans le couloir. Les voix se font plus fortes, déjà oppressantes. « Ca va faire un beau mariage, deux très beaux partis... Ils sont en âge. Comme vos enfants. A quand leur tour ? » Elle s'empresse de faire claquer ses talons sur les marches en marbre, avant qu'une mauvaise idée ne germe dans l'esprit de ses parents. « Darja, en voilà une magnifique qui ravirait un mari. Nous parlions justement de ton fut... - Du noir, vraiment, Darjuška ? Ca te semble approprié, pour des fiançailles ? Pourquoi faut-il toujours qu'on ait l'impression que tu pars à un enterrement ? - Quel sera ton cavalier, ce soir, ma chérie ? - Aucun, figurez-vous ! L'énième affront que nous fait cette fille ingrate. - Darja n'aura pas besoin d'un homme pour briller, ce soir. » Le paternel s'en mêle, fait taire les deux femmes aux langues empoisonnées, et dépose sur la joue de sa fille un baiser léger. « Merci, papa. » Il est rare qu'elle surnomme son père de manière si affectueuse, mais il est aussi rare qu'elle lui soit reconnaissante de quoi que ce soit, et là, elle sent une profonde gratitude l'envahir. Il se montrait plutôt agréable, ces derniers temps, fallait-il dire. C'était sûrement dû au sentiment que sa fille dépoussiérait leur nom de famille, appuyait leur place de choix auprès du Lord par son attitude exemplaire et ses braves actions. « Bedrik, mon fils, une femme a toujours besoin d'un homme pour briller. - ANDEL, DESCENDS S'IL TE PLAÎT ! - Nul besoin de crier, Darja ! - Bien. Où est Grand-Père ? - Il fume, dans le jardin. - Je vais le saluer. » Elle traverse le salon, s'extirpe du flot de voix. Qu'a-t-elle donc fait pour mériter pareille punition ? Elle attrape au passage la cape prévue pour la soirée, noire également, un tas de motifs dansants sur le tissu, comme s'ils y étaient gravés, incrustés : il y a là les armoiries des Valkov, le loup qui les représente, la gueule béante, de multiples runes, des caractères russes aux significations obscures, des citations latines... Tous gambadent ensemble, s'illuminant parfois, s'envolant en fumée en d'autres instants.

« Dědeček. - Darja, princezna ! - Comment ça va, grand-père ? - Bien, bien, et toi ? Que viens-tu faire près d'un croulant comme moi, dans le froid ? » De son grand-père, elle aime l'accent du pays, la face de bonhomme, agréable, avenante. Pas qu'elle soit dupe : elle se doute bien qu'un homme dans sa position, patriarche d'une telle famille, est forcément loin d'être quelqu'un de gentil, bon, au coeur tendre. Ils étaient tous pourris, jusqu'au dernier, le sang rance et le coeur aussi froid que l'endroit duquel ils venaient, leurs émotions d'antan balayées par un vent qui avait trop soufflé. « Je pourrais en avoir un ? » questionne-t-elle en indiquant le cigare magique qui laisse s'échapper de délicieuses volutes de fumée vertes. « Nesmysl ! Tu vas t'étouffer avec ! - J'en ai fumé un avec père le mois dernier. - Tu vas puer le vieil homme de Tchèquie, dans ta jolie robe. » Elle se prend à rire, se demande si cela à une quelconque importance. Andel apparaît dans l'embrasure de la porte-fenêtre. « On y va ? On vous attend. - C'est la meilleure... »

Les mots cognent, Aramis martèle sa poésie, faisant taire toutes les voix, interrompant le moindre bruissement. Ils sont tous pendus à ses lèvres, ces coeurs de glas, ces âmes damnées, tous émus par un amour qui reste maître, quel que soit le camp, quel que soit le sang. Des yeux qui se cherchent, qui s'emplissent de larmes. « Ca aurait pu être toi. Tu te souviens, comme vous étiez adorables, tous les deux ? - Maman, nous étions des enfants. - … Plutôt que cette pâle poupée... - Ils s'aiment. » Elle souligne ce mot qui lui est tellement étranger, comme si elle connaissait la signification, comme si elle savait ce que c'est, comme si, comme pour tout le monde, ça avait la plus grande des importances, que c'était le principal. « Elle est parfaite. Je ne pourrais lui souhaiter mieux, surtout pas moi. - Eh bien tu es stupide, ma fille. - Tout ce que tu voudras. » Elle soupire, s'écarte pour rejoindre son frère. Ses iris courent sur l'assemblée. Draco est témoin, et a un grand sourire sur le visage, qui lui fout carrément les jetons, l'adorable Gwen à ses côtés. La grande Bellatrix Lestrange, la fameuse Night Fury des Rotten Apple... Bien du beau monde. Le temps risquait pourtant d'être long... Quoique heureuse qu'elle fût pour son ami, les célébrations, ce n'était pas trop son truc, et encore moins les évènements chers à l'Elite sorcière...
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-Ca va bien se passer, ça va bien se passer, ça va bien se passer...

Hécate n'avait jamais du répéter autant de fois cette phrase en un laps de temps aussi court, et elle avait pourtant connu son lot de situations potentiellement stressantes. Pourtant dans son esprit, affronter une armée de guerriers armés jusqu'aux dents semblait une perspective infiniment plus agréable que de se rendre à une réception de cette ampleur où allaient surement évoluer les sylphides de l'élite et leurs compagnons tout aussi empruntés.
La jeune femme se rassurait donc en vérifiant toutes les cinq minutes l'état de ses cheveux, qu'elle avait laissé cascader dans son dos et orné de chainettes dorées. Elle avait fait réaliser sur mesures -une chose qu'elle n'avait jamais envisagé avant- une robe de réception, laissant à la couturière le choix des couleurs. Cette dernière avait opté pour un blanc doux et une teinte d'or fin, le tout dans une alliance de tissus chatoyants et vaporeux. Une véritable oeuvre d'art qu'Hécate se sentait embarassée de porter. Si c'était trop? ou pas assez? qu'est ce qu'on portait à une fête de fiancailles? et s'il y avait un dress code dont elle ignorait les règles? et si la dernière mode était de porter des vautours empaillés en guise de chapeaux? et si ses talons se prenaient dans sa robe et qu'elle s'étalait devant tout le monde?!

-Aramis qu'est ce que tu me fais faire
...maugréa-t-elle doucement.

Quand la calèche s'arrêta, Hécate laissa le cocher lui ouvrir la porte et descendit avec précautions. La propriété qui servait de lieu d'accueil aux fiancailles était splendide si l'on appréciait l'architecture noble de l'Angleterre rurale. Les yeux sur les arbres, les murs de pierre et les décorations qui avaient été disposées dans la propriété, Hécate s'avança timidement, droite mais silencieuse, comme la plupart des gens qui ignorent s'ils ont une légitimité à se trouver où ils se trouvent.
Il y avait déjà du monde, et du beau monde. Elle distinguait sur la gauche les cheveux pâles de Drago Malfoy, plus loin la crinière brune et épaisse de Guenièvre Lestrange, l'austère silhouette de Bellatrix et de son époux Rodolphus...pourquoi de tous les Lestrange ne pouvait elle pas apercevoir le seul qui aurait pu la faire se sentir dans son élément?
Peste soit de ce flemmard et de sa conception anarchique des horaires! Il devait pourtant être là quelque part, les fiancailles de son fils tout de même! même lui n'était pas assez ruffian pour manquer ça!
La jeune femme était toutefois heureuse de se trouver là, ne serait-ce que pour Aramis. Il méritait le meilleur, quoi qu'il en pense lui même, Nyssandra Ollivander était la seule personne capable de le lui donner. Voir ensembles les deux jeunes gens n'appelait aucune équivoque: il était rarissime de voir une dévotion aussi profonde, une adoration aussi sincère. Ils étaient faits pour s'unir, s'aider à respirer, à vivre. Certains couples se formaient par choix. Celui que formait Aramis et Nyssandra était un coup du destin, inévitable et implacable. C'était une chose étrange...l'amour.
L'amour.
Hécate aurait aimé que le mot ait un sens plus vague pour elle mais depuis le jour d'Halloween il tournait dans l'arrière de son esprit comme une mélodie entêtante. Elle avait cru le perdre. Son...patron? mentor? partenaire?
Elle ne savait même plus. Elle avait vu comment il agissait envers les autres, comment il agissait avec elle, et la différence était si flagrante que cela en devenait grotesque. Mais malgré ce qui se dessinait, les mots à moitié échangés, les étreintes avortées, les regards fuyants et les disputes toujours trop vives, toujours trop passionnées pour être honnêtes, Hécate ne voulait pas prendre ses impressions pour des réalités. Pourquoi? parce que. Parce qu'elle avait peur d'y accorder de l'importance, elle avait peur de ces émotions qu'elle ressentait avec trop d'acuité. De cette affection, de ce manque.Elle ne voulait mettre son coeur et son bonheur entre les mains de personne, elle refusait même de mettre un mot sur ce qui la retournait jusqu'au plus profond des os, quand bien même le vocabulaire eut il un terme approprié.
Alors qu'elle observait Aramis et Nyssandra, s'adressant l'un à l'autre, le manque se fit plus piquant, plus désagréable. Elle aurait voulu être tenue, elle aurait voulu...peu importe ce qu'elle voulait.

Baissant les yeux et passant une main dans ses boucles pour se redonner une contenance, Hécate vit un éclair blanc et noir se faufiler entre les convives avant de débarquer devant elle, tornade de poils.

-Philibert!!

Le chien tournait sur lui même, battant de la queue et produisant un bruit proche du gémissement.

-Oh je sens que tu es comme une âme en peine! ton maître en a plus pour sa fiancée que pour toi? tu ferais mieux de t'y faire, ça ne va pas s'arranger.


Le chien se coucha brièvement sur le dos puis bondit sur ses pattes, tournant autour d'Hécate qui l'accompagna alors que l'animal l'entraînait vers le coeur de la fête. Le curieux duo évolua parmi la foule, Hécate se dirigeant tranquillement vers le buffet. D'une main discrète et adroite, elle prit délicatement un petit four au fois gras et le tendit au chien, qui l'engloutit sans cérémonie.

-Profites. moi je vais y aller au champagne, je sens qu'il va falloir au moins ça pour survivre à la sociabilisation..
-Wuf!!
-...Ne me juges pas. J'aimerais t'y voir moi.

Il allait pourtant bien falloir survivre et suivre le code. Ou s'éclipser. S'éclipser tranquillement c'était bien, aussi. Doucement, la jeune femme passa sous un chêne massif et s'éloigna doucement alors que les voix continuaient de résonner dans son dos. Regardant l'échange de voeux de loin, elle eut un léger sourire un peu triste et plongea la main dans la fourrure de Philibert. Pourquoi n'arrivait elle pas à se sentir aussi heureuse pour elle qu'elle l'aurait du? peut être parce qu'elle se sentait...envieuse?
Envieuse. On aurait tout entendu.
Et pourtant la mélancolie était là. Plus qu'à boire son champagne en espérant qu'il fasse effet vite et bien. Hécate s'assit doucement sur le rebord de pierre d'un vieux puis et caressa Philibert.
Ca allait être une drôle de journée, et elle ne faisait que commencer...
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Simon Rosier
Simon Rosier
‹ disponibilité : dispo (1/6)
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‹ liens utiles :
‹ âge : trente-huit ans (24/05/66).
‹ occupation : criminel, propriétaire déchu du Centuries.
‹ maison : Serpentard.
‹ scolarité : 1977 et 1984.
‹ baguette : brisée.
‹ gallions (ʛ) : 5132
‹ réputation : il n'est plus rien, l'héritier réprouvé d'une famille presque extincte, indigne de toute confiance et bon à moisir dans les geôles d'Azkaban.
‹ faits : toujours considéré comme une ordure remplaçable, dans le clan désuni de Voldemort, Rosier est désormais perçu comme un lâche ayant déserté avant la bataille finale. Un monstre qui a abusé de la confiance d'une sorcière honnête (Anna), et un père indigne par-dessus le marché. Nombreux sont ceux qui auraient aimé maintenir la peine de mort jusqu'à ce qu'il y passe.
‹ résidence : Azkaban.
‹ patronus : un vague filet argenté, sans forme ni consistance.
‹ épouvantard : un précipice.
‹ risèd : une plage, avec Anna et Charlotte.
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Alors on se mariait encore.
Non – on l’invitait encore (ce qui était d’autant plus curieux).

Rosier s’était – manifestement, à tort – cru persona non grata depuis quelques mémorables esclandres impliquant son outrancière personne et beaucoup trop d’alcool. Pour sa défense, les sauteries de ses pairs, où petits fours côtoyaient sourires hypocrites et conversations neurasthéniques, étaient un supplice social à endurer, et ses provocations n’étaient jamais qu’une animation dont il revendiquait la nécessité. L’invitation avait sommeillé au sommet d’une pile de lettres cachetées pendant un moment, sans trouver grâce à ses yeux – un mariage ou un enterrement, la donne changeait à peine : il devrait affronter ce même entourage consanguin gravitant autour de lui depuis toujours, et brouillonner sur sa moue goguenarde un enchantement feint quand viendrait l’heure des félicitations. D’ordinaire, Sansa l’aidait à supporter cette mascarade (ou le raccompagnait, si jamais il n’était plus en état de transplaner) mais… mais. Elle n’était plus là. Son silence lui écorchait le palpitant. Il avait l’impression de songer à elle comme l’on regrette une disparition tragique (lui en aurait-elle seulement voulu), et chaque seconde où l’écho de son rire lui revenait en mémoire était un coup de surin supplémentaire.
Get your shit together, qu’il s’intima, sous le regard mesquin que lui renvoyait son miroir.
Il glissa son étui à cigarettes à l’intérieur de sa veste, une flasque de gnôle dans sa poche (sans arrière-pensée), et tandis qu’il descendait au séjour, ajusta ses boutons de manchette. Une occasion pareille avait exigé qu’il troque son allure d’abruti fini pour un accoutrement plus élégant, mais le cheveu demeurait indomptable et la barbe négligée – qui sait, un effort de plus aurait pu l’achever.  « Anna, la calèche est en bas, » qu’il lança par-dessus son épaule, à peine pressé d’accourir à un échange de vœux où une absence accaparait davantage les commérages des convives qu’une présence, et il aurait très certainement décommandé à la dernière minute s’il n’appréciait pas autant Aramis. Qui plus est, la réputation vacillante de sa famille l’obligeait à se montrer – il n’était plus question de se défiler sous quelque discutable prétexte (un dégoût viscéral pour les effusions de sentiments, entre autre) et se prétendre trop « occupé » pour honorer un tel événement. De la caféine souillée d’Excess dans les veines, il se sentait cependant prêt à affronter cette arène de malheur – au bras d’Anna, qui en profita pour reboutonner un peu sa chemise malgré ses plates protestations. « Empêche-moi de faire le con, » qu’il bougonna, en lui plantant un baiser furtif sur le front – et il s’embarqua aussitôt dans une diatribe agacée contre ces « bloody » calèches, « tu trouves pas que c’est trop ? », « on aurait pu juste, transplaner », « AÏE ! » (quand son tibias heurta le marchepied), « fucking carriage », « je suis pas agité, j’ai bu quatre cafés, c’est des palpitations ».

À leur arrivée, il alluma une cigarette, traîna un peu des pieds, rechigna à saluer les quelques infortunés croisant son chemin. Autant dire qu’il snoba la majorité de l’assemblée, peu enclin à évoquer d’un ton détaché la « malheureuse disparition » de Sansa ou encore, « le mariage de votre cousine Yselia, qu’elle repose en paix, n’était-il pas prévu autour de cette date ? Such a shame ». Contempler les invités et leurs flûtes de champagne lui arracha une légère grimace, et quel événement était-ce, de le croiser sans verre à la main – mieux encore, avec une compagne à se damner, issue de l’aristocratie (et non pas d’un lupanar). Merlin, était-il redevenu fréquentable ? Du reste, Anna ne l’accompagnait pas en tant que simple amie – et les signes, de la main qu’il glissait derrière son dos en la faisant passer avant lui vers les sièges, au sourire un rien imbécile (non, sincère) ornant son faciès à chaque fois qu’elle s’adressait à lui, ne trompaient guère.
« Oh dear, » qu’il échappa, lorsque les discours sirupeux commencèrent. Le bras sur le dossier d’Anna, ses billes céruléennes roulèrent dans leur orbite. Oh, certes, au fond (du moins, dans les abysses de son subconscient), il était vraisemblablement heureux d’assister à une union qui reposait sur de véritables sentiments – ou heureux d’oublier qu’au-delà de ces murs austères, la réalité était toute autre – mais il n’avait pas été élevé de cette manière, et n’avait pas grandi ainsi non plus. Ça ne le touchait pas ; ça l’emmerdait. « Tout le monde a l’air extatique, c’est flippant… » chuchota-t-il dans l’oreille de sa compagne.
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Eithne n’a pas de robe de cérémonie noire dans sa penderie mais pour l’occasion elle aurait presqu’envisagé d’en acheter une… Mais se donner cette peine était déjà bien au dessus de ce que ce mariage méritait à ses yeux.  Eudoxie et un Lestrange (elle lève les yeux au ciel en rajustant d’un geste sec la pince qui retient quelques fines mèches de cheveux gris sur le haut de sa tête), d’abord l’américain puis lui… Avec un peu de chance ça finira comme avec l’américain ; Eudoxie était du genre à bien porter le deuil. Un Lestrange de moins, ça ne ferait de mal à personne. Mais quand bien même il aurait l’extrême délicatesse de passer la baguette à gauche avant le mariage, elle devait tout de même s’esquinter la santé mentale à cette cérémonie. Comme elle faisait directement partie de la famille de la fiancée il n’y avait guère de moyen de s’échapper : nouveau soupir alors qu’elle pose son chapeau aux larges bords sur sa tête et repositionne une épingle stylisée sur sa robe, au moins elle mangerait bien. Se réjouir de peu, c’était une notion qu’elle avait appris au contact de sa belle-fille et de sa petite-fille. Quand Eithne arriva sur les lieux du crime elle eut une légère grimace qui fut dissimulé par l’ombre que son chapeau projetait sur son visage (tout était savamment calculé) : il était évident que le duo Ollivander/Lestrange attirait plus de monde que toute autre pitoyable union de deux plébéens mais ce n’était pas forcément pour sa plus grande joie, dans cette joyeuse assemblée il y avait plus d’une personne que Dame Ollivander aurait apprécié refroidir d’un petit poison bien dosé. A commencer par l’excitée brunette qui devenait par la force du destin la tante par alliance de sa petite fille. Nouvelle grimace, elle n’était pas prête de retirer son chapeau. Avec un art certain elle esquiva toute les personnes qui auraient pu risquer de la faire sombrer dans un coma cérébral trop important (ce qui incluait une grande partie des invités, notamment de la belle-famille — quoique cela avaient plutôt la réputation de pouvoir vous faire sombrer dans un coma tout court) mais dans un endroit rempli de dindes et autres paons tout prêt à simuler larmes et sourires pour ce grand jour même ses réflexes (encore très bon malgré l’âge quoiqu’on puisse en dire) ne lui suffisaient pas et il lui aurait fallu une cape d’invisibilité. « Oh bonjour ! » « Vous ici ? » « Votre robe… exquise ! » « Votre chapeau, di-vin ! » « Ma chère quelle heureuse journée ! » « Comme vous devez être heureuse. » « Comme ils vont bien ensemble. » Rien ne lui serait épargné… elle se rapprocha d’Ascleus tout en snobant magistralement Esther (cette dernière n’aurait pas de mal parmis toutes ces jeunes poulettes endimanchée à se trouver des compagnes de conversation) elle passa sa main machinalement sur le revers de son habit d’un geste maternel : « Tu es superbe. » Elle ne pouvait dissimuler sa fierté à le voir ainsi, si semblable à son père. Il lui accorda un sourire mais ne répondit pas, se contenta d’un petit signe de tête avant d’aller s’asseoir à sa place pour la cérémonie. Elle soupira, elle aurait aimé que Garrick soit là, avec elle. Lui la comprenait, lui aurait répondu à ses phrases, à ses soupirs, à ses claquements de langues, à son énervement. Lui aurait su l’apaiser, aurait su rendre cette journée plus intéressante. La vie valait vraiment la peine d’être vécue, lorsqu’il avait été là mais maintenant elle devait souffrir ces interminables heures seule. Personne à ses cotés. C’était sans doute le souvenir de son époux qui rendait d’autant plus difficile pour elle d’assister au partage des vœux. Cela lui rappelait une cérémonie qui datait de plus cinquante ans… Elle s’assit à son tour en lissant le tissu de sa robe sur ses genoux. Ce fut Aramis qui débuta le tout avec ses vœux qui étaient… particuliers. Après quand on connaissait le pedrigree pouvait-on s’attendre à autre chose ? Par Lug, c’était heureux qu’Eudoxie aient des problèmes de gestation, même si elle ne cracherait certainement pas sur le fait d’être arrière grand-mère c’était certainement une excellente chose qu’un tel couple ne se reproduise pas. Non pas qu’elle estimait que l’éventuel degré de consanguinité de la belle famille d’Eudoxie ne risque de venir endommager les gènes déjà peut être amoché qu’Esther avait donné à sa fille mais… en fait si c’était principalement ce qu’elle craignait. Mieux valait couper les branches d’un arbre généalogique plutôt que de le laisser porter les fruits pourris. Enfin, voilà donc le genre de vœux qu’un Lestrange était en mesure de donner, alors qu’on se mouchait déjà dans l’assistance (« Comme il l’aime ! » « Ohoh bouhou, c’est si beauuu… ») Eithne attendait avec impatience l’éclat rhétorique de sa petite fille. Et comme l’assistance était silencieuse et suspendue aux lèvres de la jeune femme, Eithne laissa échapper un long soupir d’ennui tout en portant sa main à sa bouche pour étouffer un baillement. Ascleus se tourna vers elle pour lui lancer un regard mi-accusateur mi-indulgent, elle haussa les épaules. Il ne s’attendait tout de même pas à ce qu’elle simule des larmes de joie !
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"Freyaaaa! dépêche toi, la calèche est là!" C'était Dall qui hurlait à plein poumons en bas des escaliers depuis presque cinq minutes. Freya, elle se contentait de souffler, agacée par son insistance, ne prenant même pas la peine de lui répondre. D'ailleurs ce n'était pas pour ça qu'elle se dépêchait, elle avait certainement passé deux bonnes heures à ce préparer et elle n'était toujours pas satisfaite du résultat. Elle hésita d'ailleurs à changer de robe une énième fois, mais lorsqu'elle se retourna pour voir ce qu'elle n'avait pas essayé, elle qu'elle vit la quantité de robes étalées sur le lit et par terre, elle dû se rendre à l'évidence que changer de tenue une nouvelle fois n'arrangerait rien les choses. Elle était donc vouée à rester insatisfaite de sa tenue. Un dernier regard dans le miroir, redonnant un coup de brosse dans ses longs cheveux noirs et remettant un coup de blush sur ses joues d'ivoire. Éternelle insatisfaite, elle attrapa un petit sac à main assorti à sa robe et se décida enfin à descendre rejoindre son frère. "Je t'avais entendu la première fois, pas la peine de t'égosiller" lui dit elle une fois arrivée en bas. "Tu me connais" répondit il "j'aime les fêtes mondaines". Et c'était peu dire. Elle admirait ça chez son frère. Sa confiance en lui, le fait d'être à l'aise dans toutes les situations. Il brille en société, trouve toujours un sujet de conversation, même avec quelqu'un qui lui est diamétralement opposé. Freya c'est tout l'inverse. Elle n'aime pas les soirées mondaines, elle n'aime pas non plus particulièrement les interactions sociales ajoutez à ça le fait que l'élite sorcière va se trouver aux festivités et vous avez de quoi stresser Freya plus que jamais. Après tout, elle ne fait pas partie de l'élite à proprement parler, certes sa famille est rachetée, ça ne fait pas tout. Il n'y a pas moyen de changer son sang et ça, ça la met mal à l'aise. Elle le souhaiterait plus que jamais, mais ce n'est pas son monde, il ne faut pas se voiler la face elle n'est pas leur égale. Son père se charge bien de lui rappeler aussi souvent que possible.

Il était d'ailleurs assez déçu qu'elle ne le choisisse pas comme son cavalier. Elle ne comprend même pas comment il a pu penser une seule seconde qu'elle allait lui demander de venir avec elle. Qui choisit son père comme cavalier pour aller à la fête de fiançailles d'un de ses amis sérieusement ? De plus, ce n'est pas vraiment comme si elle avait eu le choix du cavalier, il s'était plutôt imposé à elle si on peut dire ça comme ça. "Freyyya! On est invité aux festivités pour les fiançailles d'Aramis et Nyssandra" avait-il lancé tel un gamin quand l'invitation était arrivée. "On ?" lui avait elle répondu, l'air moqueur. "Toi, mais tu peux y aller avec un cavalier, donc oui ON" Et c'était comme ça que ça c'était passé.

Ils étaient donc maintenant tous les deux devant la porte de la calèche et Freya présenta le joyau reçu avec l'invitation pour l'ouvrir. "Relaxe, t'es parfaite" Lui dit Dall une fois assis dans la calèche. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle prend le temps de regarder sa tenue à lui, il est impeccable. "On est assortis" Répond elle "au moins on n'a pas l'air de deux idiots". Il ne peut s'empêcher de rigoler à cette remarque, laissant ensuite le silence s'installer tout le long du trajet. Lorsque la calèche ralenti enfin, signifiant qu'ils venaient d'arriver il décide de parler de nouveau. "Bon on empoisonne qui aujourd'hui" "Ohh tais toi!" Lui dit elle en lui donnant une petite tape derrière la tête et le poussant hors de la calèche. "Faut bien détendre l'atmosphère" Dit-il en riant.

Lorsqu'ils arrivèrent à l'intérieur du château, il y avait déjà foule, des noms plus prestigieux les uns que les autres, ce qui ne semble pas déranger son frère qui ne cesse de s'arrêter tous les deux mètres pour saluer quelqu'un qu'il ne connait ni d'Eve ni d'Adam, ponctuant en général sa conversation d'un "On se revoit après l'échange des voeux" et d'une main sur l'épaule. Heimdall dans toute sa splendeur. Ils prirent place dans l'assemblée afin d'écouter l'échanges des voeux entre Nyssandra et Aramis, Freya jetant un regard discret aux invités essayant de voir qui elle connaissait et qui elle ne connaissait pas, essayant aussi de voir si elle ne pouvait pas repérer Ardal.

Freya n'avait jamais été une grande fan de Nyssandra, mais elle devait bien avouer qu'ils étaient tous les deux ensembles. Le discours d'Aramis fut magnifique, une dose d'amour délivrée à la perfection et elle se sentait privilégiée de pouvoir assister à cela.
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