|
sujet; MULTI ⊹ something always brings me back to you. |
| Le 28 décembre… Rabastan a comme on dit un lourd passif avec cette date. Il lui manquerait plus de découvrir que ses parents l’ont conçu un 28 décembre et la boucle serait bouclée (mais né le jour des morts, il y a de grande chance qu’il ai plutôt été torridement procréé lors d’une froide nuit de février, étrangement c’était un sujet qu’il a longuement exploré dans ses quelques années d’isolement du monde). Bref, comme le dit un dicton populaire : c’est sa fête ! Enfin c’est la Saint Innocent plutôt, et Rabastan est sans doute loin de la conception qu’on peut avoir de l’innocence. Enfin les fiançailles allaient pouvoir être pour lui l’occasion de se réconcilier avec ce jour qu’il aurait tendance à qualifier de maudit. Tout avait commencé en l’an de grâce 1976, c’était un mardi il s’en souvenait : il avait passé la bague au doigt d’Elena. Une condamnation métaphorique qui fut violemment concrétisée quelques années plus tard par une condamnation somme toute très officielle quand le lundi 28 décembre 1981 on décida qu’il allait devoir passer quelques années (toute sa vie en fait) sur une charmante petite île en pleine mer du Nord. Rien que pour ça il estimait avoir une raison de ne pas aimer ce jour là du calendrier. Mais pour Aramis il était prêt à oublier, pour une journée — ou tout du moins à tenter d’oublier. Plus qu’à prier pour que son fiston ne suive pas la même voie que lui… Même si la situation n’était évidemment pas comparable ; il avait beau penser ce qu’il pensait de Nyssandra Ollivander elle n’était pas faite du même matériel que sa défunte et très regrettée épouse. Et puis elle n’aurait pas de fille sur qui se défouler comme avait pu le faire Elena avec Gwen puisqu’apparemment elle ne pouvait pas avoir d’enfant… Cache ta joie, tu risques d’éblouir tout ce beau monde avec ton sourire… Pas de petits enfants à attendre de ce coté là donc… C’était sans doute son grand regret dans cette union (si l’on s’évertuait à oublier la date choisie) mais vu ce qu’il avait lui-même vécu il serait bien en peine d’aller imposer des mariages non désirés à ses enfants et encore plus de leur refuser un mariage avec l’élu de leur cœur. De toute manière soyons honnête, il aurait pu faire tout ce qu’il voulait pour empêcher ce mariage il n’aurait rien gagné hormis une rancune tenace de la part de ses enfants et c’était bien tout ce qu’il souhaitait éviter. Qu’il épouse une sang-de-bourbe même si cela lui faisait plaisir ! Il restait Arsenius pour perpétrer la lignée, le nom et le sang. Charmantes pensées à avoir un jour de fiançailles… Il y avait des legilimens dans l’assemblée, évidemment mais il se doutait bien que sa belle sœur par exemple avait autre chose à foutre que de venir regarder ce qui lui traversait la tête (de toute manière il ne l’aurait pas laissé faire) donc il pouvait bien penser ce qu’il voulait en toute sûreté. En parlant de convives gênants… il y avait Bellatrix évidemment, habituel et surtout fort peu digne d’intérêt toutefois le cœur de Rabastan eut un petit serrement lorsqu’il aperçut la silhouette de Narcissa. Oups… Ouais, plutôt oups en effet. Bien, il espérait juste qu’ils ne seront pas à la même table lors du repas (en tant que père du marié il avait tous les droits d’espérer être à la table d’honneur non ? Mais avec la place vacante que laissait Elena on pouvait s’attendre à tout…) Bien avant de se concentrer sur comment il allait faire pour passer une soirée en compagnie de Lucius, Narcissa, Draco, la nouvelle belle-famille de son fils — ses doigts empoignaient nerveusement la baguette que lui avait fabriqué Ollivander senior avant de s’évader — et sa belle famille à lui (il ne parlait pas des MacMillan qui fort heureusement ne faisaient plus partis de sa généalogie mais bien de la femme de son frère qui elle n’était pas apparemment pas prête à laisser Rodolphus rejoindre le merry club des veufs éplorés) il préférait garder son esprit clair pour suivre les moindres détails de la cérémonie afin de les graver dans sa mémoire. Réflexe qu’il travaillait depuis quelques courtes années : se concentrer sur les bons moments pour s’engrenger une bibliothèque de souvenirs heureux. Histoire qu’un jour, peut être, ils deviennent plus nombreux que les autres. Alors il fallait se concentrer, se concentrer sur la voix de son fils, son enfant. Sur ses traits, sur la façon qu’avaient ses lèvres de s’étirer, sur la façon qu’il avait de faire rouler ses mots alors qu’il prononçait ses vœux. Puis son regard glissa vers Gwen. Ses cheveux, ses yeux, son maintien. Il ferma un moment les yeux et inspira, écouta, sentit… C’était un moment qu’il ne voulait pas oublier, et qu’il ne voulait pas qu’on lui vole. Et alors que son fils se taisait et que toute l’assistance attendait que la jeune Ollivander ne passe à l’acte Rabastan se retourna pour jeter un regard dans l’assemblée. Il ne savait pas vraiment qui il cherchait mais… concentre-toi !. Peut être n’était-elle pas invitée. Il croyait pourtant…
|
| | | |
| something always brings me back to you
People think a soul mate is your perfect fit, and that's what everyone wants. But a true soul mate is a mirror, the person who shows you everything that is holding you back, the person who brings you to your own attention so you can change your life. Elle lui a répété. Une fois, deux fois, trois fois quand ils ont fait le plan de table, plaçant les mines et les bombes à retardement les unes à côté des autres autour des tables rondes du dîner. Nyssandra lui a répété. Cette fête est une mauvaise idée, ils vont tous s'entretuer. Et Aramis a souri, téméraire inconscient prêt à sauter dans le ravin, à faire le grand pas. Sur l'instant, ça l'a rassurée qu'il ne semble pas se soucier des difficultés. Aujourd'hui, même après avoir été calmée par Eris et Jem, même après avoir aperçu Draco rayonner aux côtés de Scorpius et Narcissa, même après avoir survécu aux regards des Ollivander ... aujourd'hui, elle n'est plus si certaine que tout ira bien comme il l'a promis. (pas grand chose ne va dans leurs vies et Nyssandra n'est pas certaine que le hasard, le destin, Merlin et tous les grands enchanteurs d'Angleterre vont les laisser se fiancer sans y metter leur grain de magie.) Aujourd'hui, dans la main d' Aramis, les doigts tremblent encore un peu jusqu'à ce que soit noué le ruban de la Promesse. Jusqu'à ce que le mage de cérémonie l'appelle : « Mademoiselle Ollivander ? Voudriez-vous bien nous prononcer vos vœux ? » Le hochement de tête fait bouger le lourd chignon ornementé de bijoux magiques, fait froisser les tissus délicats de sa robe et de la mante. « On est pas pressés. » Chuchote Aramis, rassurant devant sa nervosité. Elle a l'habitude d'exposer les autres, d'étaler les sentiments et leurs ressentiments aux yeux du public. Elle, pas tellement. Pas publiquement. « J'aimerai voir ta grand-mère s'évanouir. » La bouche se plie, le sourire devient plus franc. Il y a même un éclat au fond des yeux bruns, de ceux qu'ont les enfants après une de ces bêtises trop marrantes. Et le rire est ravalé, les mots sont enfin lâchés : « If somebody asked me » La voix est fragile, l'hésitation palpable quand elle le fixe, brun contre bleu, fauve dans l'azur. « I would say that the ideal husband has to be charming with his blonde hair. Has to be smiling with bright green eyes. Has to be nice and understanding. » Entremêlés aux doigts d' Aramis, ses propres doigts se serrent plus fort, l'obliger à l'écouter jusqu'au bout. Si, dans la tête, Nyssandra a encore les souvenirs de Ian, de ses cheveux cendrés, de ses grands yeux rieurs, des milliers de petits mensonges de rien qui cachaient tout ce qu'elle était vraiment. Dans le coeur, elle n'a qu' Aramis. « Not that tall as I am so short. » Quelques notes d'un rire lui échappent. Aramis a toujours été trop grand. Elle le dit sans cesse depuis qu'elle l'a revu, dans cette aire d'arrivée de portoloins internationaux, jusqu'à hier encore, quand elle a voulu passer sa main dans les mèches ébènes pour déloger une plume d'Avalon. « And here you are with your brown hair, blue eyes, your bad temper, your playful habits, your unpredictable urges. And your stupid stupid love for me. » L'amour embrase l'écorce, signe l'acceptation de cet amour qu'elle ne comprend pas complètement. « And here you are, the man that I love and I respect and want to cherish and protect more than myself. And here we are. I still asking you if you are sure about all this because I will never ever let you go after this day. For you are so imperfect that it makes you perfect and much more for me. » Quand le Sceau se trace en ligne blanche contre les poignets, le mage se recule, livrant les fiancés à la foule. « Tu es certain que c'est ce que tu veux ? » La question est chuchotée pour la millième fois, peut-être, alors que le poignet teste le lien qui est encore noué entre eux et que l'organisateur du mariage invite fiancés et convives à rejoindre la salle où est servi l'apéritif. « Même si ça veut dire tous les affrontrer dans les prochaines minutes ? » Nyssandra parle de Gwen et de son cavalier. Des Ollivander au complet. Et de tous les autres jusqu'à Narcissa dont la présence lui est si précieuse qu'elle lui amène les larmes aux yeux. |
| | | |
| Elle pleure.
Évidemment qu'elle pleure. C'est Eris, après tout. Elle a toujours été sensible aux affaires de l'amour, pleurant au moindre feuilleton diffusé à la RITM lorsqu'elle était petite, puis à la lecture de ses romans favoris. Là, cela dit, c'est à un niveau supérieur. Elle pleure discrètement, avec une expertise qu'elle a développé depuis son adolescence pour que son mascara magique-mais-on-ne-sait-jamais-avec-les-larmes ne coule pas sur ses joues et gâche toute sa figure, entre ses doigts parfaitement manucurés, sur son visage parfaitement arrangé, entre ses cheveux aux parfaites boucles lâches, cascadant sur sa parfaite robe parfaitement faite pour cette occasion parfaite. Parfaite et spéciale. Elle pleure et loin de se sentir idiote, elle sent que c'est tout à fait approprié. Que c'est important. Que c'est un grand moment, qu'elle vit, dans sa vie de jeune héritière de sang pur dont les préoccupations tournent principalement autour du mariage, des fiançailles, de l'Amour, inscrit en toutes lettres dans les événements de cette journée d'hiver.
Les fiançailles de Nyssandra. Les nouvelles (et dernières) fiançailles de Nyssandra, dont elle a accompagné la préparation dès le début, jusqu'à cette journée de consécration où elle sert de témoin, en compagnie de Jem Moriarty, à sa meilleure amie. Elle a envoyé des faire-parts, visité tant d'endroits (au péril de sa vie), goûté des petits fours en quantité (au péril de son palais raffiné), été la témoin parfaite, allant jusqu'à encourager ce coincé du Nimbus d'Aramis dans sa frénésie d'effectuer tous les rites possibles et imaginables relatifs aux fiançailles. Après tout, son traditionalisme patent est bien la seul chose qui répond aux idées fantasques et romantiques d'Eris, autant les encourager quand ça fait son affaire ! Ce jour est finalement arrivé. Il se déroule, à ce moment instant, sous ses yeux, qui ne peuvent que s'embuer de larmes. Nyssandra se fiance, à nouveau, avec un homme qu'elle aime plus que tout. Parce que toute la mauvaise foi du monde et toutes les blagues malicieuses dont elle assaisonne son lien avec Aramis ne peut empêcher toute la joie qu'elle éprouve à voir son amie lier sa vie à un homme qu'elle aime tant.
Les vœux d'Aramis résonnent dans ses oreilles, ensuite suivis de ceux (parfaits) de Nyssandra. Eris échange une œillade mouillée avec Guenièvre, témoin de son frère, un grand sourire heureux décorant son visage de poupée. Un sourire fier, un sourire touché, un sourire mélancolique, pourtant heureux.
Ça y est.
C'est son petit frère qui vient vers elle le premier, alors qu'elle se dirige vers la salle de réception pour l'apéritif, géré par l'équipe parfaite engagée pour l'occasion, soigneusement triée sur le volet par ses bons soins. « Voyons, Eris, c'est ridicule, de pleurer pour ça. C'est la troisième fois, qu'elle se fiance, je croyais que t'étais habituée, raille Seth en sortant un mouchoir. Prépare-toi pour le quatrième, il devrait pas tarder. C'est tellement beau, chouine la brune en tamponnant délicatement le dessous de ses yeux. Avant de laisser échanger un sanglot, ses doigts se serrant sur le mouchoir liséré de dentelle. J'ai tellement hâte que ce soit moi. Un long soupir. Et on est reparti. Mamaaaaaan, fais quelque chose avec Eris. Il consent, néanmoins à prendre sa sœur entre ses bras pour calmer son sanglot, avant de chuchoter à son oreille, le regard méfiant. C'est qui ce crétin qui accompagne Gwen ? Cal-leb Selwyn. » En temps normal, elle se serait empressée de demander à Seth pourquoi cette question, après tout, il n'est pas intéressé par Guenièvre, ou, l'est-il, hm?, et pourquoi ce reniflement de mépris ?, mais rien ne suit sa réponse d'automate, alors qu'elle se dégage de ses bras et lui rend son mouchoir avec un petit « Merci », pour ensuite l'entraîner vers la salle, où les Burke sont déjà rendus et en conversation avec d'autres sorciers. Et c'est à elle, maintenant, de parler, de redevenir ce papillon lumineux et éclatant des soirées. |
| | | |
| Ce matin, c'était avec le sourire aux lèvres que je m'étais levé. Il était enfin temps de fêter les fiançailles d'Eudoxie. Bien entendu, la cérémonie n'allait pas être de tout repos, surtout en sachant le nombre de personnes désapprouvant ce mariage. Mais, personnellement, j'approuvais les fiançailles de ma sœur avec Aramis, un mangemort. Écoutant patiemment les vœux de chacun, je me surprends à éprouver de la fierté pour ma sœur. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti cela, quand bien même je ne l'avais jamais jugé pour quoi que ce soit. Mais aujourd'hui j'avais l'impression qu'elle accomplissait sa destinée, comme moi, je suivais la mienne doucement mais sûrement. Aux côtés des membres de ma famille, chacun ayant ses propres réactions. J'essuyais les mains sur mon pantalon, j'avais du mal à me contenir. C'était aussi, égoïstement, un grand jour pour moi. Après la cérémonie, on nous indiqua où nous rendre pour l'apéritif. Les invités se suivirent les uns et les autres, mon regard glissant doucement sur les visages que je connaissais, et ce dont j'ignorais le nom ou bien que je ne reconnaissais pas. Je cherchais Ardal du regard, ayant besoin d'une discussion divertissante en attendant le bon moment pour faire mon discours. Mais, il semblait déjà absorbé par une autre conversation. Je me dirigeais donc vers Eithne. Arrivant à sa hauteur, je lui tendis un verre d'alcool. « Qu'as-tu pensé de la cérémonie ? », l'interrogeais-je, avec un sourire en coin, connaissant pertinemment sa réponse.
Sirotant lentement ma boisson en cette journée de célébration, les fiancés entrèrent finalement dans la pièce sous les applaudissements des invités. Je ne manquais pas le bâillement d'ennui de ma chère grand-mère Eithne. L'ancien moi, en aurait sûrement fait autant, mais avec plus de délicatesse puisque je n'aurais pas voulu me faire remarquer. Après avoir déposé un baiser sur la joue d'Eithne et un mot d'excuse, je me dirigeais lentement vers le couple, déjà entouré par quelques personnes, le sourire aux lèvres. « Il me semble que les félicitations sont de mise, non ? », lançais-je avant de prendre doucement, et brièvement Eudoxie dans mes bras. Je me tournais ensuite vers Aramis, lui serrant la main. « Bon courage pour affronter le reste des invités. », ajoutais-je, avec un sourire avant de céder ma place et de retourner au bar, où se trouvait Ardal. Un nouveau verre et je tournais la tête vers mon jumeau. « Alors quoi de neuf ? », lui demandais-je avant de porter le verre à mes lèvres. Beaucoup trop occupé par mes nouveaux projets, je n'avais pas vu Ardal depuis un petit moment. Ce n'était pas un drame, je voulais juste savoir si il allait bien. Les minutes passèrent, les discours se succédèrent et je sus qu'il était temps de faire le mien. Inconscient que j'allais sûrement provoquer quelques arrêts cardiaques parmi les membres de ma famille.
Faisant tinter une cuillère sur mon verre, appelant au silence dans la salle. « Tout d'abord toutes mes félicitations à Eudoxie et Aramis. Il n'y a rien de plus inspirant qu'un couple heureux et amoureux. Eudoxie, tu as ouvert la marche et je suis sûr qu'il va falloir que l'on suive ton exemple, avec Ardal. », commençais-je. Quelques petits gloussements dans l'assistance, je sentais déjà les éclairs d'Eithne dans mon dos, puisqu'elle n'avait aucune envie de voir ses petit-fils suivre les traces de sa petite fille. « Tu m'as tellement inspiré que j'ai décidé de suivre mes opinions et mon cœur, mais cela n'a pas de rapport avec un mariage. Il y a peu, je me suis engagé en tant qu'adhérant parmi les mangemorts. », annonçais-je d'un ton calme et avec le sourire. J'avais gardé le tout assez simple, cependant, je ne comprenais pas vraiment le silence qui suivit mon annonce. |
| | | |
| La réception était fabuleuse. En même temps, Ardal n’en avait jamais douté. D’une part bien sûr parce qu’il avait participé (de loin, dans l’ombre, pour ne pas que la fiancée se mette à tout brûler en hurlant des insanités sur le fait que ces fleurs artificielles expressément choisies pour lui plaire étaient vraies), et d’autre part parce qu’il s’agissait de l’union de deux membres de la jeunesse dorée du pays. Lestrange comme Ollivander ne se seraient pas abaissés à moins que la perfection. Pourtant, il y avait un goût amer au fond de la gorge du jeune homme. Celui de regarder de loin, d’avoir été exclu de tout ceci. S’il avait pensé un instant être plus impliqué ? Oui. Même s’il ne l’avouerait jamais, oui. Quand il s’était précipité à Sainte Mangouste après avoir appris ce qui était arrivé à Eudoxie. Pour quoi au final ? Se prendre des remarques désobligeantes de sa part. Evidemment. Il était donc aux côtés de sa famille, à côté de Lilith dont il serra le poignet à un moment de la cérémonie. Elle savait et elle comprenait mieux que quiconque. Son frère était aux côtés de sa sœur à lui, ces deux aînés qui les avaient rapprochés sans le savoir. Et surtout, il essayait de ne pas laisser ses yeux dériver vers le témoin féminin de Nyssandra. Eris était divine. Evidemment. Et il devait empêcher tout un flot de pensées de se déverser dans son esprit. Il fallait qu’il se fasse une raison, comme il l’avait dit à Gwen : jamais cela ne se produirait. Jamais.
Il avait pris part aux applaudissements, avant d’escorter sa cavalière dans la salle de réception. Il ne s’était pas encore approché des heureux fiancés pour leur présenter ses félicitations. Il le ferait, sans doute après quelques verres pour se donner du courage. Il ne voulait pas recevoir encore une soufflante de la part de Nyssandra, comme elle savait si bien le faire. Peut-être que la présence d’Aramis l’apaiserait … Il n’avait pas envie d’une scène. Mais il n’avait pas non plus l’intention de se laisser malmener si elle l’ouvrait … Il n’avait pas envie d’être là. Il n’aurait pas dû être là. Mais il fallait sauver les apparences, comme d’habitude. Et au moins allait-il passer un bon moment en compagnie de sa cousine. Je t’abandonne quelques secondes, le temps d’aller nous chercher deux verres. Les serveurs s’affairaient avec efficacité, mais pas suffisamment au goût du jeune homme. Et peut-être espérait-il en profiter pour intercepter le couple sur le chemin. Quelqu’un fut plus rapide que lui malheureusement, aussi poursuivit-il son chemin rapidement. Arrivé au bar, il demanda deux flûtes de champagne. Simultanément, une voix se fit entendre à côté de lui : Alors quoi de neuf ? Les yeux d’Ardal se fermèrent. Quoi de neuf ? Cela faisait des mois qu’il n’avait pas eu de discussion en tête à tête avec on jumeau et tout ce qu’il trouvait à lui demander c’était quoi de neuf ? Il n’eut pas le temps de répondre, le serveur lui glissant ses verres : On aura peut-être l’occasion d’en discuter dans la soirée. Quand tu auras un peu de temps à me consacrer. Il ne regarda pas Lorcàn, il n’en avait pas la force. Il rejoignit sa cavalière plutôt rapidement. Secouant la tête, il se força à lui sourire : Bon, alors, tu disais, avant la cérémonie ? Ce nouvel alb… ?
Mais ce ne serait pas pour tout de suite étant donné que les discours commençaient. Soupirant, il fit un clin d’œil complice à Lilith et passa un bras amical autour de sa taille, tenant sa flûte de champagne dans l’autre, qu’il sirota au fur et à mesure des interventions. Jusqu’à ce que Lorcàn prenne la parole. Tout d'abord toutes mes félicitations à Eudoxie et Aramis. Il n'y a rien de plus inspirant qu'un couple heureux et amoureux. Eudoxie, tu as ouvert la marche et je suis sûr qu'il va falloir que l'on suive ton exemple, avec Ardal. Il se força à ne pas regarder ailleurs. A ne pas la regarder. Il secoua simplement la tête, imaginant la tête de ses parents sans avoir besoin de les voir. Lorcàn appelant à suivre l’exemple que leur aînée … voilà qui allait leur plaire. Tu m'as tellement inspiré que j'ai décidé de suivre mes opinions et mon cœur, mais cela n'a pas de rapport avec un mariage. Il y a peu, je me suis engagé en tant qu'adhérant parmi les mangemorts. Un bruit de verre brisé se fit entendre. Ardal ne bougeait pas. Sa main gauche s’était crispée sur la taille de Lilith. La droite quant à elle s’était resserrée un peu trop fort sur le verre qu’il tenait. Dont il ne subsitait que des morceaux et plusieurs éclats dans sa paume. Il y eut une seconde de silence, puis des applaudissements. Evidemment. Dans une salle pleine de Mangemorts. Le cerveau de l’Ollivander s’était mis sur pause. Il ne parvenait plus à penser. Respirait-il encore ? Il avait lâché Lilith. Et fait ce que la bienséance imposait. Ses paumes s’entrechoquaient, mécaniquement, enfonçant un peu plus les bris de verre dans sa chair. Un mince filet de sang coulait le long de son poignet. Pâle, mâchoire serrée, il n’en avait pas conscience. Et joignait ses applaudissements aux autres. Chaque coup arrachant un nouveau morceau de son être. |
| | | |
| | | | | MULTI ⊹ something always brings me back to you. | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
|
|
|