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sujet; La liberté n'est pas l'absence d'engagement, mais la capacité de choisir.

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La liberté n'est pas l'absence d'engagement, mais la capacité de choisir. - Page 4 Empty
Il se moque, gentiment, mais il se moque quand même. Je lui tire la langue alors qu’il m’appelle « chef ». Réaction très mature, je vous l’accorde mais nous nous détendions tranquillement aussi n’avais-je pas l’intention d’être très, trop sérieuse. Etre moi-même était au fond tout un art que je maitrisais peu mais avec Caleb cela me semblait presque évident. Presque naturel. Il me découvrait autant que je me découvrais moi-même. Si nous n’avions pas été dans une baignoire je l’aurai sans doute même chatouillé, pour la forme, pour qu’il ne se moque plus de moi et de mes instincts de mère poule hyper protectrice. Mais c’était ancré en moi, je n’aimais pas perdre le contrôle, lorsque je pouvais aider, que je savais quoi faire, je le faisais, surtout lorsqu’il s’agissait de mes proches, et donc plus encore avec Caleb. Il allait devoir s’y habituer, je comptais prendre soin de lui comme je savais le faire même si cela pouvait paraître étouffant. Malgré la douceur du moment, la tendresse de nos caresses, l’amour de nos mots, le sujet redevint légèrement plus sérieux. Nous allions nous fiancés officiellement, avec la bénédiction de nos parents mais cela impliquait tant de choses qui m’étaient toutes inconnues qu’il y avait de quoi avoir peur… Je tente néanmoins l’humour, tentant par la même occasion de me détendre de nouveau afin de ne plus sentir cette boule qui grandissait soudainement au creux de mon estomac. Et dans quel pays voulais-tu m’emmener? Vers quelle contrée aurions fait notre vie ? N’étais-ce pas une bonne idée d’ailleurs… Partir, loin, avec nos proches, partir, fuir, quitter la guerre et les pavés sanglant du chemin de traverse… Un rêve, une utopie, je serais bien incapable de laisser mes amis en chemin, incapable de faire montre de tant de lâcheté et Caleb non plus. Mais il était beau de rêver, de nous imaginer loin de tout cela vivant de bonheur simple. Bien sûr qu’en tant que fille de l’élite je devais être préparée mais ça n’était pas le cas. Ma mère avait refusé toutes les demandes en mariage prétextant que ma « mauvaise » santé serait un frein à la conception d’un enfant et donc à la continuité d’une lignée. Bien sûr il n’en était rien, mais je n’avais en aucun cas le droit de dire quoi que ce soit à ce sujet. Ma vie était assez compliquée pour que je m’en préoccupe pas plus que cela mais maintenant que le sujet devenait plus tangible, plus sérieux, mille et une questions me sautaient dessus. Comment lui dire que ma mère n’avait eu de cesse de me rappeler que jamais je ne souillerai le sang d’un sang pur avec son accord ? Qu’à force d’être rabaissé la confiance en soi devient aussi solide qu’un parchemin d’une centaine d’année... Alors, sans y prendre garde mon regard se voile légèrement, il ne fixe plus ses yeux mais le rebord de la baignoire comme si elle allait m’apporter les réponses à ses questions. Oui. Ça me fait peur. Le mariage, les enfants, la vie de couple. C’était une idée effrayante quoi que tout le monde en dise. Je n’ai jamais eu de vrai modèle familial stable… J’avais perdu mes parents le jour de mes trois ans… Mais de ce que Caleb savait j’avais été élevée par une mère, seule puisque mon père était à Azkaban. Et tu sais bien que les Lestrange ne sont pas les plus… communicatifs. Personne ne pouvait se souvenir de ma « mère » m’enlaçant ou déposant un simple baiser sur ma joue et pour cause cela n’avait jamais eu lieu. Heureusement il y avait eut Aramis mais j’ignorais tout d’une relation mère/père/enfant « normale ». Je n’ai jamais connu une relation mère fille… normale.   C’était une des rares fois que je reparlais de Mme Lestrange depuis sa mort “accidentelle”. Je relevais le regard vers lui. Et j’ai peur, peur que tu te lasses de m’avoir sans cesse entre tes bras, peur de t’étouffer. J’aime mal… je ne sais pas faire dans le simple. D’être un poids plus qu’un renfort, une mauvaise épouse. C’était un fait, j’étais jalouse, douloureusement jalouse, j’aimais de façon exclusive parfois violemment. Je veux des enfants mais... j’ai peur d’être une mauvaise mère, de ne même pas savoir mener une grossesse à terme. Que ferais-je si on s’attaque à moi alors que ma magie est fluctuante parce que je suis enceinte? Je ne serai même pas capable de le protéger alors qu'il n'a pas encore pousser son premier cri. Risquer ma vie était une chose, risquer celle d’un petit être qui n’avait rien demandé à personne en était une autre. Je ne me préoccupais pas vraiment de savoir que mon corps allait changer durant une grossesse mais savoir que je perdrais ma « magie », qu’elle serait, l’espace de quelques semaines complétement hors de contrôle me terrorisait. Tu vois, c’est ça le problème avec moi, je crée moi-même les soucis, je les imagine, les amplifie et les dépose joyeusement sur mon chemin de vie et… je viens sans doute de te faire peur aussi… Voilà à force d’exprimer mes peurs j’avais dû le terroriser mais c’était sans doute mieux qu’il se rende compte maintenant de l’étendue de certaines des névroses que mon manque de confiance et d’affection avaient entrainé chez moi.
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Dans quel pays aurait-il pu l'emmener ? La plaisanterie échappée de ses lèvres devenait soudainement une question à laquelle une réponse aurait pu être donnée. Où l'aurait-il emmenée ? Quel pays aurait trouvé suffisamment grâce à ses yeux pour qu'il l'y emmène ? Un pays Européen sans doute, il refusait de tenter sa chance chez ces barbares d'Américains et ni l'Afrique ni l'Asie ne lui plaisait. À moins que l'une des îles au nord de l'Australie ne puisse les accueillir ? Il y avait de belles choses à voir par là-bas et le climat n'était pas trop mauvais...

-Pourquoi pas une île au sud de l'Australie ? Ou bien l'Italie, si on souhaite rester plus proche ? On aurait pu refaire notre vie au soleil là-bas, tu ne crois pas ?

La chaleur, le soleil qui réchauffe leur épiderme tandis que leur amour leur réchauffe le cœur. Dormir aux côtés d'une Gwen nue et passer ses journées sans frisonner une seule fois, n'était-ce pas une perspective réjouissante ? Ils pourraient aller à la mer sans se soucier du vent terrible ni des reliefs tranchants qui pourraient les blesser. Sans craindre la froideur mordante d'une eau qui les transiraient jusqu'aux os.

Soudainement, il sentit Gwen se perdre légèrement, son regard le fuyant alors qu'il était ancré dans le sien quelques instants plus tôt. Un aveux arriva bien vite, expliquant le malaise qui s'était visiblement emparé d'elle. Sa langue se délia sur les craintes qu'elle entretenait à propos de tout ce qui constituerait leur vie future et Caleb eu pour réflexe de cesser ses caresses pour la serrer un peu plus contre lui, qu'elle sente qu'il était là, qu'il la soutenait, l'emprisonnait, presque. Puis enfin, sans même réfléchir à ce qu'il allait dire pour la rassurer, il prit lui-même la parole.

-Je peux comprendre tes craintes, Gwen, et sa voix semble porter toute la tendresse du monde sur ces quatre lettres qui composent son surnom, mais il faut que tu saches que tu n'es pas seule, que tu ne seras jamais seule dans tout ça. Je sais que l'image de moi-même que j'ai pu renvoyer aux autres doit créer le doute en toi, mais je ne veux absolument pas que l'idée que je me lasse ne t'effraie. Je ne peux pas me lasser de toi. Je ne me suis jamais lassé de toi, tu le sais non ?

Depuis combien de temps se connaissait-il ? Depuis combien de temps se souciait-il d'elle ? Depuis combien de temps lui faisait-il des efforts pour se rapprocher, sans jamais lâcher l'affaire, sans jamais s'éloigner alors qu'il ne perdait jamais son temps à insister avec d'autres qu'elle ? Gwen avait toujours été spéciale à ses yeux et s'il devait le lui dire tous les jours pour qu'elle en soit convaincu, il le ferait.

-Tu as peur d'être une mauvaise mère et une mauvaise épouse, mais j'ai confiance en toi, je sais que cette crainte sera ton moteur, cette chose qui va te permettre d'être la meilleure mère et la meilleure épouse possible. Tu ne veux pas reproduire les erreurs qui ont été commises dans ton passé et tu feras tout pour les éviter avec tes enfants. Nos enfants. Moi aussi je serais là. Moi aussi je te soutiendrais pour qu'ensemble nous soyons les meilleurs époux, les meilleurs parents possibles. Je ne te promet pas que tout sera rose tous les jours, car c'est impossible. Mais je peux te promettre de tout faire pour toujours ramener cette couleur dans ta vie. Ou une autre, si tu ne l'aimes pas, rajouta-t-il avec un sourire mutin.

Son regard se fit cependant plus grave et il releva l'une de ses mains pour la faire lever le menton, qu'elle le regarde à nouveau. L'idée même qu'on puisse lui faire du mal, à elle ou bien à la progéniture qu'elle porterait faisait monter en lui cette colère caractéristique à sa branche de la famille. Il en tremblerait presque alors que ses mâchoires se serraient, les yeux brillant de colère.

-Et tu peux être certaine que personne, personne, fut-il le Seigneur des Ténèbres en personne ne pourra ta faire du mal à toi ou à l'enfant que tu porteras tant que je serais vivant. Je n'ai pas peur.

Il n'aurait plus peur. Bellatrix était devenue son maître, sa folie effacerait ses peurs. Il deviendrait suffisamment puissant pour qu'elle ne soit pas menacée, jamais.
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Il semble réfléchir, choisir soigneusement l’endroit où nous pourrions vivre si nous avions décidé de tout quitter. Partir sur un coup de tête pour vivre ailleurs, vivre plus sereinement. Je n’ai que très peu voyagé, mes pieds n’ont que rarement foulé autre chose que le sol anglais et c’est un de mes plus grands regrets d’être cantonné à une terre que je connais si bien. J’avais toujours regretté que mon animagus soit un serpent pour une et une seule raison. J’aurai aimé être un oiseau, décidé sur un coup de tête d’aller voir le monde et de m’échapper d’un coup d’aile. Il aurait pu me proposer n’importe quoi que j’aurai souri, imaginant naïvement m’établir sur le sable chaud quelque part sur cette terre. J’en suis certaine. Je ne suis pas difficile. Il me faut du soleil, la mer et le plus important, toi.  Oh oui, je pouvais très bien nous imaginer sur n’importe quelle plage, sur n’importe quel continent mais toujours avec lui. Nous rêvions, bien-sûr, les frontières sorcières étaient relativement hermétiques, si ça n’était pour les missions à l’étranger commandé par le Lord lui-même et puis nous ne pouvions abandonner les nôtre Caleb ne l’aurait jamais fait et moi non plus. Ainsi tout ceci restait plus hypothétique encore que la perspective du mariage, de la vie de couple et des enfants qui se faisait bien plus pressante depuis ma discussion avec Rabastan. Sa présence me réchauffe et ses paroles m’apaisent. Il a toute mon attention, même si je n’ose pas le regarder je l’écoute, je l’entends et esquisse un sourire un peu facile, un peu fragile. J’hoche la tête. Oui, je sais. Il me l’avait déjà dit et je le croyais. Bien sûr que je connaissais son passif avec les demoiselles et c’est sans doute ce qui pouvait effrayer mes ami(e)s et mon frère en partie. Mais Caleb avait toute ma confiance, c’était en moi que je ne croyais pas, pas en lui et malheureusement cela ne se résolvait pas par quelques mots quand bien même ceux-ci furent parfaitement choisi. Mais il parvient à me rassurer à créer en moi l’envie de découvrir notre couple et un jour nos enfants. De découvrir ce que nous étions capable de faire, tous les deux. Il avait raison, j’aurais à cœur de ne pas reproduire ce que ma mère avait pu me faire subir, à cœur d’avoir un couple solide et uni malgré tout ce que je ne pouvais lui avouer pour son propre bien. Assez apaisée pour répondre, certes un peu timidement, mais répondre quand même à son trait d’humour. Je préfère le bleu. Le bleu, couleur du ciel, de la mer, de la liberté simplement. En sentant sa main se positionner sur mon menton je relevais légèrement la tête, le regardait dans les yeux, y découvrant cette colère froide, émotion que je n’avais jamais voulu faire naître en lui. Il serrait les dents avant de laisser s’exprimer son côté surprotecteur. Il me protégerait et je me rendais compte qu’il avait le même « ennemi » que moi, il n’avait pas parlé d’insurgé non, le plus grand danger que nous courions venait bien de Voldemort lui-même. L’homme qu’il avait décidé de servir en prenant sa marque. La peur n’évitait pas le danger et j’avais fait des choix qui me conduisait irrémédiablement à prendre des risques, avoir des problèmes. Je ne pouvais plus reculer, surtout pas quand j’avais une aussi bonne raison d’imaginer un monde meilleur, avec lui. Mes doigts caressèrent son visage, retraçant ses traits avant de s’échouer sur ses lèvres. Je voulais qu’il cesse de s’en faire lui aussi, là dans ce bain nous ne craignions rien. J’ignore comment je pourrais, un jour, assez te remercier.  Les mots ne suffisaient pas. Tu trouves toujours les bons mots pour me rassurer, tu as une patience infinie malgré mes interrogations parfois idiotes, mes peurs les plus incompréhensibles.  Incompréhensible ou pas, tout le monde imaginait son avenir et j’étais encore novice dans cet art, bien trop centrée sur le présent pour ne pas imaginer les scenarios les plus improbables et les plus douloureux. Pourtant je voulais penser à autre chose, imaginer autre chose pour nous deux et Caleb me montrait des chemins moins tortueux ou la douceur de son amour m’entourerait toujours.  Je n’ai jamais parlé de tout cela avec quiconque avant… je t’aime et tu as toute ma confiance, sans doute même plus que je n’en ai de moi-même.  Avouais-je avec un fin sourire, il devait déjà l’avoir compris lui-même. Difficile de faire autrement. Mais je ne veux pas être un frein pour toi.  Je me redressais légèrement prenant sa main dans la mienne. Et je me rêpéte, je le sais mais je voulais qu'il le sache à tout prix. Je voudrais être un soutien, que nous partagions les peines comme les petits bonheurs. Juste savoir que quoi qu’il puisse arriver je serai là pour toi.  Facile à dire n’est-ce pas quand on est la reine du mensonge… Mais il me connaissait au fond bien mieux que bien d’autres autour de nous. Et surtout, qu’il ne se mette pas inutilement en danger, s’il fallait le protéger de lui-même j’en étais parfaitement capable. Je déposais un peu de mousse sur son torse et esquissais un fin sourire mutin, j’avais bien assez plombé l’ambiance et il me prenait l’envie de prendre soin de lui... comme jamais je ne lavais fait, pour personne. Pour l’heure, une fois que le chocolat aura quitter notre corps, j’aimerai tester sur toi ce que j’ai appris à Sainte Mangouste en début de semaine… es-tu prêt à tenter l’expérience ?
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Le bleu lui plaisait plus que le rose, ce qui fit sourire Caleb. Peu importe ce qu'elle pouvait lui dire, Gwen était une princesse. Elle était sa princesse. Qu'elle préfère le bleu au rose n'avait aucune importance, il repeindrait tous les murs en orange vif si elle le lui demandait, tout pour lui faire plaisir, la rendre heureuse avec lui. Pour le moment elle avait l'air de l'être, blottie dans ses bras comme elle l'était. Même lorsque ses yeux croisèrent les siens et y découvrirent de la colère, elle ne sembla pas s'inquiéter et Caleb en fut satisfait. Elle n'avait rien à craindre de lui. Jamais.

Ses doigts caressèrent alors doucement la surface de son visage, effaçant sa colère aussi sûrement qu'une de leur gomme magique qui rendait un parchemin aussi blanc que le premier jour. Elle avait ce pouvoir sur lui, entre autres choses. Un contact, un regard, quelques mots et Caleb se retrouvait bien plus apaisé que par tous les thés qu'il appréciant pourtant tant. Elle le remercia alors, à sa grande surprise. Il ne savait pas ce qu'il avait fait pour mériter des remerciement, mais l'explication vint bien rapidement et lui fit retrouver le sourire. Il se pencha pour embrasser son nez, brièvement, avant de la laisser continuer de parler.

-Tu n'as pas besoin de me remercier. Tu sais que j'ai toujours été là quand tu en avais besoin, je ne vois pas pourquoi ça changerait maintenant que tu vas devenir ma femme.

Bien entendu elle ne lui avait jamais avoué toutes ces choses dont elle lui parlait à présent, mais Caleb s'imaginait tout de même avoir été un bon ami lorsqu'elle avait eu besoin de lui, à défaut de pouvoir être son amant. À présent il était à la fois son ami, son amant, son petit ami et son futur mari, il se devait donc d'être encore plus présent pour elle dès qu'elle en aurait besoin. Ou du moins c'est ainsi qu'il le voyait et qu'il le voulait, car bien loin d'être une corvée, prendre soin de Gwen était un plaisir pour lui. Il embrassa doucement ses doigts qui venait se perdre sur ses lèvres, puis il la laissa se redresser.

-Je sais tout ça, je ne veux pas que tu t'en préoccupes. Ce soir tu as su me rassurer quand j'en avais besoin, il ne faut pas que tu sous estimes l'influence positive que tu as sur moi. J'ai autant besoin de toi que l'inverse.

Il lui sourit et étendit ses bras sur le bord de la baignoire lorsqu'elle déposa un peu de mousse sur son torse. C'était le moment de se détendre encore un peu plus, d'après le sourire qu'elle lui adressait. Ce qu'elle lui proposait semblait intéressant, on lui avait sans doute appris à faire des massage et Caleb devait avouer qu'il en aurait bien besoin. Son dos quitta le rebord de la baignoire pour qu'il puisse embrasser sa promise au coin des lèvres.

-Dans ce cas, lavons-nous vite, j'ai hâte de voir ça.

Il captura ensuite ses lèvres pour un baiser qu'il fit durer le plus longtemps possible avant de se séparer d'elle et de commencer à se frotter pour retirer le chocolat qui s'était étalé sur lui. Bien entendu, véritable gentleman, il aida également Gwen à se débarrasser de ce qu'il avait étalé sur elle, sur son buste et entre ses jambes où il s'attarda sans doute un peu trop pour être tout à fait honnête, puis il vida le bain pour qu'ils se rincent avant d'attraper sa baguette pour attirer à eux une serviette dans laquelle il enroula Gwen avant de s'en procurer une.

-Alors, où doit-on aller pour faire ce test que je devine captivant ? Demanda-t-il avec un air légèrement impatient.
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C’était idiot, incompréhensible. Son sourire attirait le mien, son rire faisait écho au mien, il allait à gauche, j’allais à gauche, virait à droite, j’allais à droite. Il souffrait je souffrais. Peu importe que notre relation dure depuis trois minutes, trois semaines ou trois décennies, il vivait, je vivais. C’était à la fois très simple et très compliqué à expliquer. Je l’écoutais, mieux je l’entendais et chacune de ses paroles trouvaient sa place en mon cœur. Il avait toujours été là, c’est vrai et il avait parfois, sans le savoir, apaiser certains maux. Depuis notre toute première rencontre son sourire me faisait du bien. Si je ressentais le besoin de le remercier, encore et encore, par des mots, des attentions, des baisers, des étreintes, parce qu’il ignorait ô combien il m’aidait, combien il m’était précieux, nécessaire, vitale depuis que nous avions été en mesure d’avouer nos sentiments. Même avant cela et surtout après. Il ne savait pas que notre union m’offrait une réelle identité, une histoire qui n’appartiendrait qu’à nous. Il m’offrait une stabilité que je n’avais jamais osé espérer. Je l’aimais de façon unique, inconditionnelle. Je l’aimais d’un amour différent de tous les autres, j’étais à lui sans avoir, un seul instant l’impression de me perdre moi-même. Il avait besoin de moi et j’hochais la tête en souriant, simplement heureuse que nous partagions tout cela comme un avant-goût d’une vie maritale qui si elle me faisait peur il y a quelques secondes, me rendait à présent curieuse et impatiente de le découvrir. Il me rendait assez forte pour avoir envie d’affronter, avec lui, les épreuves qui ne manqueraient pas de parsemer notre route. Mes mains sur son corps, les siennes sur le mien mêlant caresses et nettoyage, des moments simples, intimes dont nous profitions sans la moindre retenue. Il avait hâte de découvrir ce que j’entendais par « expérience » et j’avais moi-même hâte de lui faire profiter de ce que j’avais pu apprendre ces dernières semaines. Il avait besoin de se détendre et cela allait me permettre d’explorer, de caresser la moindre parcelle de son corps pour le mémoriser encore plus -si cela était encore possible-. Bientôt la douceur de la serviette remplaça la chaleur de l’eau chaude sur ma peau. J’attrapais une seconde serviette afin de bien essuyer mes cheveux avant de l’observer avec gourmandise. Mais je prenais sur moi pour respecter mon envie première, soit m’occuper de lui ! Je reposais la serviette et attrapais ma baguette avant de lui répondre. Dans la chambre, installes-toi sur le lit, sur le ventre. J’en ai pour une petite seconde.   Je déposais sur ses lèvres un baiser, rapide avant de prendre la poudre d’escampette et de retourner au salon. Je fouillais dans mon sac pour trouver la fiole que je cherchais dont le liquide, couleur or, était ma propre création. Je vérifiais que Macaron soit bien endormi puis m’occupais de trouver une musique apaisante sur la radio avant de me diriger vers la chambre. Je me mordais la lèvre inférieur en le découvrant sur le lit, je secouais légèrement la tête lorsqu’une autre idée traversa mon esprit. D’un mouvement de baguette je tamisais la lumière et montais sur le lit toujours entourée de ma serviette. Me voilà. Je vais m’occuper de toi.  Une jambe de chaque côté je tâchais de m’installer sur lui, sur ses reins, sans lui faire le moindre mal. J’ouvrais la fiole et déposais une dose dans ma main avant de refermer la fiole et la reposer un peu plus loin. Frottant mes mains l’une contre l’autre je faisais chauffer l’onguent qui ne tarda pas à réchauffer mes mains et dégager une douce odeur de vanille. Je posais mes mains sur ses épaules avant de laisser mes lèvres gouter à sa nuque. Un chaste petit baiser puis un murmure. N’hésites pas à me dire si ça te déplait…  Tout le monde n’aimait pas les massages après tout. Je le massais, avec tendresse, avec douceur mais avec une certaine fermeté également afin de lui faire profiter pleinement des effets de cette potion. La « recette » m’avait été transmise par un médicomage qui c’était longtemps spécialisé avec les sportifs de haut niveaux. Il avait suivi, des années durant l’équipe de quidditch anglaise et avait pris soin de leurs corps, leurs musculatures. J’avais amélioré cette potion avec une seconde qu’on utilisait sur les nouveaux nés afin de les calmer, d’apaiser leurs maux et de les détendre. Elisabeth, avait soumis l’idée d’une odeur agréable afin que cette potion soit utilisée par des couples et j’avais choisi la vanille. Une odeur légèrement sucré qui ne faisait qu’amplifier mon envie de le dévorer.  Après divers essais et des retours plutôt, très, positifs j’avais décidé d’en faire profiter Caleb et avais donc glissé une fiole dans mon sac. Mes doigts se baladaient consciencieusement sur la peau du jeune homme, descendant tout doucement, n’oubliant pas la moindre parcelle de peau. Sa peau sous mes doigt était douce, chaude, je découvrais le moindre de ses muscles, tentais de dénouer quelques « nœuds ». J’étais très attentive à sa respiration, à ses moindres mouvements signe d’inconfort ou de plaisir et j’agissais selon la moindre de ses réactions. Ni le temps, ni l’espace n’avait plus aucune importance. De longues minutes s’étaient écoulées alors que j’arrivais bientôt au niveau de ses reins, signe que je devais me déplacer. J’ôtais la serviette qui ne recouvrait rien que je n’avais déjà vu et laissais échapper, mutine,  un baiser puis un mordillement avant que mes mains ne reprennent le contrôle. Tout y passait, ses épaules, sa nuque, son dos, ses bras, ses mains, ses doigts, ses fesses et maintenant ses cuisses, le tout jusqu’à ses orteils. Je me déplaçais sur le côté et rattrapais la fiole tout en lui demandant.  ça va? Tu peux te retourner...?   Après le verso, le recto? Du moins si l’expérience lui plaisait...
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Après lui avoir donné ses directives, Gwen effleura ses lèvres d'un baiser et s'en fut sans même lui donner le temps d'en exiger plus, mais lui permettant de l'admirer alors qu'elle s'échappait dans le salon. S'allonger sur le ventre, sur le lit, ça sentait le massage et Caleb était plus que prêt à en recevoir un. Il avait sans doute désespérément besoin de se détendre un peu, ou plus qu'il ne voulait bien l'admettre en tout cas. Il ne résista pas et alla donc s'affaler sur le lit dans un premier temps, avant de se placer correctement pour son futur moment de détente.

La musique que Gwen avait mis pour la douche changea alors pour devenir un peu plus apaisante, arrachant presque un ronronnement impatient à Caleb qui su que Gwen était de retour dans la chambre lorsque la lumière de celle-ci se tamisa légèrement. Elle lui confirma cette interprétation et vint s'asseoir sur ses reins assez rapidement, sans toutefois peser sur lui. Il attendit un peu et bientôt les mains de sa bien aimé furent sur lui, puis ses lèvres sur sa nuque, très légères. Il poussa un grognement affirmatif en réponse, puis se laissa simplement aller à profiter du massage.

Ses mains étaient légèrement expérimentées, il le sentait, elle n'avait pas débuté depuis bien longtemps, ni trop pratiqué, mais les mains de Gwen restaient les mains de Gwen et les avoir sur lui était toujours agréable. Il se mit à sourire et se décida à profiter quoi qu'il arrivait, lui donnant parfois quelques indications pour l'aider, une direction à prendre, ou bien l'incitant à y aller plus ou moins fort, mais toujours dans un simple murmure et jamais sur le ton de la réprimande. Il sursauta lorsqu'il sentit ses dents se refermer sur ses fesses, puis se mit à rire. Elle le libéra après avoir terminé ses jambes et il en profita pour se retourner.

-Ça va pour moi, c'était très agréable. Mais maintenant viens là...

Il l'attira à nouveau sur lui, pas gêné par le fait qu'il était nu. Elle avait l'habitude désormais, sans doute. Ses mains glissèrent autour de sa taille et il se redressa pour mieux lui faire face, se contentant de l'observer, savourant simplement le fait d'être ensemble, avant de poser son front contre le sien. L'avenir n'était pas brillant, mais tant qu'il était avec elle, il était heureux.

La musique d'ambiance résonnait toujours dans la pièce, apaisante, tout comme les effluves de vanille que dégageait le contenu de la fiole de Gwen, ainsi que ses mains et le corps de Caleb désormais. Il ferma les yeux et caressa sa joue avec la sienne pour en éprouver la douceur alors que son visage descendait pour retrouver son cou qu'il embrassa en douceur avant de se laisser tomber à nouveau sur le matelas.

-C'est bon, je suis prêt, continue ma belle.

Il était prêt à se soumettre à nouveau aux mains de sa bien aimée, de savourer un massage agréable après une bonne soirée passée en sa compagnie. Ce genre de plaisir simple, tout le monde ne pouvait pas se le permettre. La plupart des londoniens vivaient dans la peur de voir la colère du Lord se retourner contre eux, mais Caleb et Gwen étaient deux du bon côté de la barrière. Du côté de l'élite et des sang purs, du seul côté valable, finalement.
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Je tentais de me souvenir, de graver dans mon esprit chacune de ses demandes, chacun de ses souhaits. Il connaissait son corps mieux que personne mais j’aimais à penser que j’étais moi aussi capable de connaître le moindre muscle saillant sous mes doigts. Le moindre grain de beauté que je caressais amoureusement. Il m’aidait à lui faire du bien et cela me convenait parfaitement. Sur mes lèvres flottait un doux sourire apaisé. J’étais bien. Simplement heureuse de partager ce genre de moment avec lui. Des moments doux loin des conflits, des moments tendres loin des sorts de magie noire. Des moments qui n’appartenaient qu’à nous deux et que je pouvais chérir jalousement au fond de mon cœur. Son rire m’assura que mes élans n’étaient pas « mauvais », au moins mes tentatives de spontanéité  l’amusait, c’était toujours ça de pris. Il se retourna et m’entraina entre ses bras. Victime parfaitement consentante de goûter à nouveau à la chaleur de ses bras, à la douceur de ses lèvres. En revanche la nudité n’était pas une chose à laquelle je m’habituais rapidement et je remerciais silencieusement cette serviette de tenir encore et m’aider ainsi à ne pas virer au rouge tout de suite. Etonnement il m’était plus difficile d’être moi-même nue face à lui que de le voir dans le plus simple appareil. J’aimais le voir, observer son corps, sa musculature, frôler sa peau. J’esquissais un sourire en l’entendant me dire qu’il était prêt. Je reprenais un peu de potion afin de recommencer le massage, réchauffant celle-ci au creux de mes mains. Mais cette fois-ci j’avais beaucoup de mal à le quitter du regard, observant le moindre sourcillement, le moindre petit sourire en coin qui pourrait signifier une préférence sur l’endroit massé. J’avais chaud, mais je tentais de rester sage alors que mes mains descendaient tranquillement sur son corps de nouveaux jusqu’à ses pieds. Mais je n’avais pas l’intention d’en finir maintenant. Il avait ré-ouvert les yeux et m’observait, un sourire mutin et un simple geste plus tard la serviette qui m’entourait glissa sur mon corps. Je laissais échapper un   oups   avant de me mordre la lèvre inférieur amusé de ma propre hardiesse. Je m’offrais entièrement nue à son regard, luttant contre ma propre gène.  Si le bout de mes doigts l’effleura en remontant, ce furent mes lèvres qui goûtèrent à sa peau. Doucement, centimètre par centimètre, sans oublier la moindre parcelle, je l’embrassais, réveillant certaine partie du corps de mon amant ainsi que sa voix. Des grognements, des soupirs. J’entrelace ses doigts aux miens l’empêchant de me stopper dans mon élan. Je remonte doucement jusqu’à atteindre ses lèvres, son nez, même ses yeux fermés que j’embrasse délicatement. Son front, ses tempes… Je mordille son oreille, laisse une trace de mon passage dans son cou avant de lui murmurer. Je t’aime. Trois petits mots que je ne cesse de vouloir prononcer en sa présence, par envie, par besoin, par amour. Et alors que ses mains sont toujours prisonnières des miennes, je retrouve avec délectation le goût de ses lèvres et mon bassin ondule contre son corps. Un jeu de séduction dont j’apprenais à chaque instant les règles afin de lui faire plaisir, de nous faire plaisir. Afin de partager toujours plus de moments intenses et intimes. Nos âmes, nos corps brûlants l’un contre l’autre, l’un avec l’autre nous nous sommes aimés avec passion jusqu’à ce que l’épuisement ne nous gagne. Jusqu’à ce qu’heureuse, le sommeil ne vienne à son tour m’étreindre et qu’enveloppé des bras de Caleb je partage une nuit paisible ou nul cauchemar ne m’arracha à lui cette nuit-là. L’amour le plus sincère avait parfois des vertus étonnantes et méconnues.
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La liberté n'est pas l'absence d'engagement, mais la capacité de choisir.

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