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sujet; (LUNILL) + the dream catchers |
HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| So far from being free From the past that's haunting me To the future I just can't touch (14 sept. 2002 03h28) Tout s'était passé vite, si vite, qu'elle se demanda où elle pouvait bien se trouver : était-ce le rêve ou la réalité ? Contre sa hanche reposait encore sa besace en cuir usée. Sur ses épaules tenait toujours le gilet enchanté qui avait été troué, de ci, de là, après avoir frôlé des reliques pas tout à fait libérées de la magie noire dans laquelle elles baignaient depuis des décennies, des siècles entiers.
L'affreuse sensation d'être aspirée, transportée, avait emporté avec elle les derniers traces d'adrénaline de son système, déversées brutalement dans ses veines pour lui permettre de fuir au plus vite. Vite, à couvert, loin. Très loin du musée et de ses gardes, ceux qui étaient composés de chairs et d'os ; et de tous les autres, de ceux qui avaient été taillés dans la pierre et le marbre. Très loin du système de surveillance du musée, dangereux et vil, qui aurait pu la capter si Bill n'avait pas été à ses côtés. Si Bill n'avait pas réagi aussi vite qu'il ne l'avait fait. Un plancher mouvant atterrit soudainement sous ses pieds et dès l'instant où son flanc rencontra le sable glacé, elle sut qu'elle était loin, très loin, des formes citadines de Londres. Shell Cottage s'élevait à quelques mètres d'eux et seuls les rayons lunaires venaient illuminer les différentes coques parant les murs clairs. Mis à part le scintillement des façades, aucune lumière ne filtrait de par les fenêtres de la demeure de Bill Weasley.
Bill Weasley était au courant. Bill Weasley savait, dorénavant.
Ce simple rappel lui fit relever la tête en direction du rouquin… du brun, tout du moins, qui la surplombait de sa haute stature. Maintenant, elle en était certaine. Elle ne s'était pas endormie au campement, elle avait bien participé à la mission sauvetage du patrimoine sorcier et ceci, le littoral qui s'étendait à perte de vue, était bien la réalité. Elle n'était pas du tout en train de rêver. Le constat fut sans appel, certains de ses muscles lui envoyèrent de minuscules décharges électriques pour lui rappeler qu'elle était toujours au sol, réminiscences douloureuses de leur atterrissage brutal qui l'avait fait chuter à terre. Le Polynectar qu'avait ingurgité Bill faisait toujours effet. Devant ses deux immenses billes bleues se trouvait Dewey, ce grand type sombre recouvert des pieds à la tête de peau de dragon noire, dont les traits restaient voilés sous les rebords d'un couvre-chef enfilé à la dernière seconde pour se protéger des yeux malavisés du musée. Dans sa main gauche, il tenait le gant démesuré qu'elle portait quelques instants auparavant, lorsque le masque de Grease (ce poète dépressif et désespérant) recouvrait encore le visage de Marie. Mais surtout… celui de Luna. Bill n'avait pas réussi à lui éviter la chute : la main de l'ancienne Ravenclaw avait glissé en dehors du gant avant que Bill n'ait eu le temps de se stabiliser, après leur transplanage partagé.
L'insurgée dégagea l'immense manteau dont l'avait recouvert Bill, le lui jetant par-dessus la tête dans la précipitation de l'instant, avant de se relever sur ses deux jambes. Elle espérait sincèrement que le sable avait été assez clément pour ne pas l'affubler d'un nouvel hématome fortuit. Dans ses bras, Luna tenait encore serré contre son cœur le dernier item dérobé dans la salle d'histoire sorcière moderne, juste avant que les deux doses de Polynectar combinées ne se mettent à détraquer complètement la moindre de ses couvertures. Peut-être était-ce le tout premier registre des loups-garous de Newton Scamander qui lui avait porté la guigne. Sa respiration se fit laborieuse sous le regard choqué, heureux, triste, emporté, que lui présentait Bill tandis qu'elle déroulait sa carcasse laiteuse vers le ciel. Ses souvenirs de leur dernière entrevue lui revinrent en mémoire et Luna, oui Luna, espéra sincèrement que Bill lui pardonnerait ses mensonges éhontés, les trop nombreuses fois où, sous les traits de Marie, elle l'avait évité comme la Dragoncelle elle-même. Elle espérait qu'il oublierait ses pleurs, son refus de parler, son refus de se confier. Elle espérait qu'il ne lui poserait aucune question. Elle espérait qu'il pourrait lui offrir la protection des murs de Shell Cottage, en attendant l'heure de sa prochaine prise de Polynectar, en attendant de pouvoir redevenir Marie. Mais surtout : « Est-ce que tout va bien ? », elle espérait qu'il ne se mettrait en colère, qu'il n'entrerait pas dans une rage folle, qu'il ne la rejetterait pas comme elle le craignait. Les morts reposaient sous terre, ils n'étaient pas sensés évoluer avec les vivants...
Ainsi, ce fut la première fois que Luna Lovegood se retrouva démunie, loin, très loin, de la sécurité que lui procurait Marie. Octave, Fenrir, n'entrait pas en ligne de compte puisque lui, il l'avait mise devant le fait accompli. Ainsi, ce fut la première fois que Luna Lovegood retrouva son chemin après des mois entiers passés loin de sa véritable identité.
Cette nuit, elle prenait finalement conscience de la signification de cette drôle de philosophie moldue : un arbre qui tombe dans la forêt fait-il du bruit si personne n'est là pour l'entendre ? Sous le regard de Bill, et ce depuis un bon moment, Luna Lovegood se sentit bel et bien réelle. Luna Lovegood se sentit finalement, véritablement, vivante.
Dernière édition par Luna Lovegood le Mer 16 Mar 2016 - 18:46, édité 2 fois |
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| Tout devait se dérouler selon le plan. Tout aurait dû se dérouler selon le plan. Hank jouait parfaitement son rôle jusqu’à ce que le miroir ne relaye plus aucun son de sa part, plus aucune indication. Mais il n’y avait eut aucun cri, aucun son nous permettant d’imaginer le pire ou d’espérer le meilleur. Alors Ilario était parti le rejoindre en renfort dans l’espoir que cela suffirait alors que nous terminions notre quête de notre côté. Mais la magie est capricieuse et les renforts bien trop présents pour que tout aille parfaitement bien. Alors oui, ça avait mal tourné, les artefacts s’étaient montrés belliqueux, oui j’avais découvert une chevelure blonde bien trop connue pour être honnête et par réflexe je l’avais recouverte de mon manteau afin de lui éviter les regards trop curieux des amis que nous pouvions croiser ou l’enregistrement de sa survie aux yeux de tous les sorciers. La surprise était un doux euphémisme mais c’est à sa protection que j’avais pensé avant tout. L’emmenant après trois transplanages successifs, afin de brouiller les pistes, sur le sable non loin de la chaumière aux coquillages, non loin de notre havre de paix. Luna n’était pas morte, j’allais la tuer. Voilà ce qui effleurait mes pensées lorsque mes pieds touchèrent le sable, alors que je lâchais le gant qu’elle portait et virait du même geste le chapeau que j’avais toujours sur la tête. J’étais en colère mais content, perdu et désorienté, en colère encore et toujours. Les embruns fouettaient mon visage, le vent s’était levé comme pour faire écho à mes humeurs. Je refusais de la regarder, je refusais de voir la vérité, qu’elle, Marie, Luna qu’importe son nom ou la couleur de ses cheveux, m’avait menti et plus d’une fois. Cette gamine m’avait pris pour un con ! PUTAIN LUNA !!! TU… Mes pas me conduisent à cette souche d’arbre à moitié morte que je déracine d’un coup de pied bien placé. Mieux vaut cette souche que Luna non ? J’ai besoin d’extériorisé toute cette frustration, tous ces sentiments qui s’emmêlent dans ma tête. Je reviens vers elle, l’observe les sourcils froncés. Je ne peux m’empêcher de retrouver son parfum, son odeur que je connaissais si bien. C’est ça qui m’avait fait douter de Marie, ça qui m’avait mis sur la voie, ça qui m’avait conduit à lui laisser une chance de me dire la vérité. Mais elle n’avait pas attrapé cette perche, elle n’avait pas serré cette main tendue. Elle se tenait là, droite, ses long cheveux blonds balayés par le vent, son regard un peu humide. Pourquoi Luna ??? Pourquoi avoir menti ?? Je n’arrivais pas à m’ôter de la tête le regard de cet homme que je respectais, le regard de celui qui s’était effondré dans mes bras en apprenant la mort de son plus précieux trésor, d’une partie de son cœur, de sa vie. Elle avait menti et si je pouvais le comprendre à l’époque j’étais devenu père entre temps et j’arrivais difficilement à accepter ce choix de se taire maintenant. Pourtant je me rapprochais d’elle et je la serrais dans mes bras. Cette gamine, cette voisine que j’avais vu grandir en même temps que Ginny, presque une cousine. Je la serrais contre moi, la maintenait par les épaules, la décollait de moi pour lui demander encore et encore. Pourquoi ?!? Comment ?!? Avant de la serrer de nouveau, heureux de la savoir en vie malgré tout. Elle n’allait pas me répondre, j’en étais certain mais cela ne m’empêchait pas de demander, c’était plus fort que moi je la serrais et l’observais et recommençais ce cirque sans me fatiguer une seconde. Tu m’as menti !! Tu nous a tous menti… Xenophilius… Qui est au courant ? Qui sait ? Et de nouveau je l’étreins. L’impression d’être un fou furieux ne m’effleure même pas alors que je la secoue comme pour m’assurer qu’elle n’était pas un mirage, qu’elle était bel et bien en vie à mes côtés. Tu aurais pu être vue !! Par Merlin si elle avait été avec quelqu’un d’autre que moi dans le musée ?? Si ses potions n’avaient plus fait effet quelques minutes plus tôt. Elle avait pris des risques inconsidérés !! |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| So far from being free From the past that's haunting me To the future I just can't touch « PUTAIN LUNA !!! TU… » Elle ne pouvait qu'observer, Luna. Se taire et observer, attendre que la tempête ne passe. Prendre garde à ce que Bill ne se blesse pas, ainsi emporté par la rage. Une vieille souche d'arbre fut déracinée et le sable balayé par les pas erratiques et désordonnés du trentenaire. Elle se contenta de resserrer sa prise autour du vieux grimoire magique afin de tamiser ses craintes, silencieuses angoisses ; elle n'avait plus peur de grand chose, Luna, en réalité. Son sommeil faisait office de garde-fou, désormais, laissant ses heures d'éveil à la paix. Pourtant, devant l'emportement de Bill, elle se laissait à nouveau transportée par l'effroi. Luna n'avait pas peur de Bill per se, elle savait qu'il ne lui ferait aucun mal, jamais. Mais elle avait peur de ce qu'il pouvait penser. Loony, Loony, Loony. Leur temporalité, violente et incertaine, ne lui permettait pas de bloquer les pensés négatives, ses insécurités, poison insidieux qu'elle réussissait pourtant à bloquer par le passé. Ses pieds s'implantèrent un peu plus dans le sable, les grains froids s'infiltrant dans la paire de chaussures qui était trois fois trop grande pour elle. « Pourquoi Luna ??? » Que ferait-elle le jour où ils l'apprendraient ? Bill se retourna brusquement vers elle, sourcils froncés, regard transporté. Que ferait-elle lorsqu'ils sauraient ? L'aîné Weasley entama alors son avancée vers elle, d'un air décidé, poupée chiffonnée au beau milieu de frusques désormais trop larges pour elle. Ils la renieraient, ils la détesteraient, ils lui en voudraient à jamais. Lâche, lâche, lâche. Ils lui reprendraient définitivement ce qu'elle pensait juste être entre parenthèses : leur amitié, leur soutien, leur confiance, leur amour. Le rouquin n'était plus qu'à quelques mètres d'elle, la dépassant d'au moins trois bonnes têtes. Lovegood ne recula pas mais se mordit dans la pulpe de ses lèvres, pleine de nervosité. Les cauchemars paralyseraient de nouveau son quotidien dans trois, deux, un...
Il la prit dans ses bras, la serra aussi fort que son père ne l'avait fait le jour où il avait appris son inopinée résurrection. Comme si la tenir serrée aussi fort l'empêcherait de partir, de s'envoler d'ici une nouvelle fois. Son père, Bill. Ils l'avaient enveloppée de la seule chose dont elle avait besoin : l'assurance de ne jamais les perdre, quoiqu'il lui arrive (presque). Une, puis deux, puis trois paires de larmes s'écoulèrent le long de ses joues blafardes. Mais contrairement aux sanglots qui l'avaient secouée quelques mois plus tôt, dans ces mêmes bras, celles-ci n'étaient que le fruit de la joie. Du soulagement à l'état pur. Elle eut à peine le temps de lui rendre l'étreinte que déjà, Bill la repoussait pour mieux la regarder, l'enserrer encore, la libérer... puis recommencer. Les expressions faciales de Bill se succédaient bien trop rapidement, étaient bien nombreuses, pour que Luna ne réussisse à clairement les définir. Alors elle se mit à rire, de ces même éclats cristallins qui lui échappaient lorsqu'elle était toujours à Poudlard. Et puis : « Pourquoi ? Comment ? » Les questions se succédèrent, entrecoupées seulement par de nouvelles étreintes, forçant Luna à se rappeler la gravité de la situation. Luna Lovegood était morte. Que faisait-elle ici ? Les syllabes claquaient et enivraient son esprit, inscrivant en lettres écarlates des termes qu'elle s'était mise à supporter (à subir) afin de renforcer son esprit, toujours piqué à vif. Tu as menti Loony. Qui sait Loony ? Explique-toi tout de suite, Loony... « Tu aurais pu être vue !! », lâcha-t-il tandis que d'un revers de manche, elle effaçait les traces salines lui parcourant les joues. Et elle se souvint aussi qu'ils étaient toujours dehors, toujours visibles. Shell Cottage avait beau être l'un des secrets les mieux gardés d'Angleterre, il était toujours dangereux pour elle, pour eux, de rester ainsi à découvert. Elle profita d'un instant de flottement pour se défaire de Bill et, à regret, elle récupéra le couvre-chef dont il s'était débarrassé un peu plus tôt pour le poser sur sa tête, cachant du mieux que possible son visage sous les bords de ce dernier. « Peut-on aller à l'intérieur ? » Entendre sa voix résonner sur cette plage la déstabilisa bien plus qu'elle ne le fit paraître. Néanmoins, son regard océan se fit suppliant en plongeant dans l'azur de William. « S'il-te-plaît ? » Une fois en sûreté, elle lui raconterait tout... tout sans jamais laisser filtrer les mots Draco Malfoy de par la barrière de ses lèvres. Elle était là, c'était tout ce qui importait. Elle évaluait l'amitié avec panache, Loony. Jamais elle ne trahirait un ami au profit d'un autre. L'ancienne Serdaigle retira souliers et soquettes, rassemblant les paires dans son unique main libre. Pieds nus, le sable s'insinuant dans l'espace entre ses orteils, elle recula de quelques pas en arrière, espérant qu'il comprenne l'absolue nécessité de la jeune femme de se mettre à couvert.
Bill n'avait pas besoin de connaître tous les détails. Elle était toujours vivante : c'était ça, le plus important.
Dernière édition par Luna Lovegood le Ven 22 Avr 2016 - 12:11, édité 1 fois |
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| Pardon, je suis désolé. Je... tu... Ma main passe sur mon visage,je soupire lourdement. Je sais bien que je dois avoir l’air d’un fou furieux à force de la secouer comme je le fais. Mais comment réagir autrement? La mission qui tourne mal, Marie qui deviens Luna... enfin qui redeviens elle même... Compliqué, tout cela est vraiment difficile à avaler, à comprendre. Un lion en cage était l’image parfaite pour me décrire. J’avançais reculais, comme enfermer dans une cage bien trop petite pour laisser le lion, ou le loup, en moi pleinement s’exprimer. Je devais me calmer, lui laisser le temps pire, l’occasion de s’expliquer mais j’avais bien du mal à faire le point sur toutes les émotions qui m’assaillaient de tous côtés. Tout dans mon esprit se mélangeait joyeusement. La joie de la savoir vivante, de l’avoir contre moi. La peine de savoir qu’elle m’avait menti, pire encore que son père n’ait pas eu la chance de pouvoir l’étreindre comme je pouvais le faire maintenant. Luna… Elle était face à moi. Elle était vivante, respirait, laissait même son rire résonner. Elle souriait et je souriais également parce que la joie surpassait les autres émotions. Mais ça n’était que de courte durée, j’avais besoin de réponse. Je devais me calmer pour au moins qu’elle puisse conserver assez de neurones pour répondre à mes question, je ne devais pas la casser. Alors je serais le poing et tentait de retrouver une respiration normale. Ne pas écouter le loup, pas maintenant. Elle efface ses larmes et pose mon chapeau sur sa tête. J’attrape le sac que j’avais lâché en arrivant, celui-ci contenait tout de même quelques artefacts anciens qui ne méritaient pas de reposer sur le sable. Voilà penser à cela même si mille et une questions brûlaient mes lèvres. Allons-y. Ma main se pose sur son épaule avec fermeté mais tendresse, je l’accompagne d’un signe de la main l’invitant en silence dans ma maison, notre havre de paix. Soit la bienvenue à Shell Cottage. Ca n’était pas nécessaire, je le savais. Luna voyait la chaumière, Luna pouvait entrer sans mon accord et ce depuis des années maintenant. Mais j’avais eu besoin de l’accueillir de cette façon, mettre des mots sur son « retour » des plus surprenant. Je la lâchais pour ouvrir la porte et lancer immédiatement un sort d’insonorisation. Nous ne devions pas réveiller qui que ce soit. Je me doutais bien que Luna allait me demander de conserver pour moi sa double identité aussi mieux valait prévenir tout de suite. Je refermais la porte derrière la demoiselle et allumais quelques bougies. Je vérifiais le coquillage qui me permettait d’entendre ma fille, mauvais rêve ou si elle se réveillait nous étions prévenus dans plusieurs pièces de la maison. J’avais vérifiais, de peur que le sortilège d’insonorisation n’ait eu pour effet de le faire taire, lui aussi, mais le son ne pouvait aller que dans un sens et j’entendais la respiration paisible d’Espérance. Rassuré, je pouvais m’occuper pleinement de mon invitée mystère. Je ravivais le feu dans l’âtre de la cheminée et déposais mon manteau ainsi que le sac sur le porte manteau. Agir comme si de rien n’était m’aidait à faire le point. Installes toi. Je l’invitais, peut-être un peu rudement, à prendre place sur un des bancs autour de la grande table en bois, près de la cheminée. J’attrapais une serviette que je déposais près d’elle et me dirigeais vers la petite cuisine pour d’un coup de baguette mettre la théière à chauffer. Thé ? Dans un placard j’attrapais une petite boite en fer blanc ou ma mère cachait toujours quelques petits gâteaux. Sans même avoir attendu une quelconque réponse de sa part j’avais fait léviter deux tasses, deux cuillères, le lait le sucre et la boite de gâteaux sur la table. Lorsque l’eau fut chaude, j’ajoutais le thé et déposais la théière sur la table avant de prendre place, en face d’elle. Enfin calmer, ou presque, je pouvais lui parler. Sers-toi et dis-moi tout. Oui, procédons par étapes, thé et révélation, j’avais tout de même bien le droit de savoir ! Tout, quand, comment, pourquoi. Vraiment tout. |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
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‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| So far from being free From the past that's haunting me To the future I just can't touch Le regard céruléen parcourait le moindre détail : la chaux, les murs, les coquillages. Elle ne saurait expliquer pourquoi mais sentir la main de Bill contre son épaule lui réchauffait considérablement le cœur. Loin du besoin viscéral de savoir Hermione en vie. Loin de l'amusement tout relatif que lui provoquait les gestes maladroits de Malfoy. Mais bien plus proche des étreintes rassurantes que prodiguait Xenophilius en son temps. « Soit la bienvenue à Shell Cottage », la voix de Bill recelait alors un trésor bien plus riche en émotions qu'il n'existait de mots pour toutes les identifier clairement. Sécurité, joie de vivre, chaleureux, il était l'épiphanie des longues journées d'été, même. Home. Elle ne disait rien mais n'en pensait pas moins : ses lèvres ne parvenaient pas à se défaire du sourire étincelant qui lui tiraillait douloureusement les joues. Cela faisait longtemps, très longtemps, que Luna n'avait pas souri de cette façon. Elle se sentait comme à la maison. Porte déverrouillée, sortilège lancé, si elle fut surprise de l'initiative de Bill, elle ne le montra pas. Les isoler rassurait l'ancienne Serdaigle : il était de son côté, quoique puissent en dire ses réactions survoltées. À pas feutrés, la jeune femme suivit scrupuleusement le chemin tracé par Bill à l'intérieur de la Chaumière avant d'être attirée par un scintillement familier : tandis que Bill s'affairait dans la pièce, Luna s'était rapprochée de la fenêtre où trônait toujours en maître l'attrape-rêves du couple Weasley. Les doigts blafards de Lovegood s'attardèrent un instant contre la âcre avant d'être rappelée à l'ordre par son hôte. « Installes toi ». Et sans piper mot, la blonde le rejoignit en cuisine avant de prendre place sur le banc tout désigné comme étant le sien, visage fermé et regard baissé sur les rainures boisées de la grande table (les vieux réflexes Rebuts avaient tendance à ressurgir lorsque les intonations de voix s'apparentaient à des ordres). Presque à contre cœur, elle déposa le grimoire salvateur de Newton Scamander en face d'elle et ses chaussures sous la table avant de reporter son regard rêveur sur la silhouette de Bill. Elle n'avait pas très soif, ni très faim – ne pas savoir quoi dire avait cet effet désagréable de lui tordre l'estomac – mais elle se contenta d'opiner affirmativement du chef à la moindre de ses propositions. Thé, gâteaux, tasses – oui, oui, et oui. Et bien que le moment fut propice aux secrets, à la confidence, la blonde n'osa pas retirer le chapeau dont elle s'était affublée quelques minutes plus tôt. Elle se savait en sécurité ici, oui. Mais sans le visage de Marie pour la cacher, elle se sentait considérablement vulnérable. Même au beau milieu des protections de Shell Cottage. « Sers-toi et dis-moi tout ».
Les mains s'emparèrent délicatement de la théière et d'un mouvement expert, elle eut bien vite fait de remplir les deux tasses entreposées au milieu de la table. « Je ne sais pas vraiment par où commencer... », elle amena les tasses près de leur bord de table respectif avant de se réinstaller sur son siège, hésitant quant à ses goûts actuel en matière de thé. Elle s'était tellement habituée à boire de l'eau chaude à peine aromatisée qu'elle craignait de trouver le goût naturel du breuvage Weasley un peu trop prononcé. Ou le lait trop écœurant. Ou le sucre trop déstabilisant. « Je ne sais pas ce qui s'est véritablement passé, ce soir-là. Je me souviens juste d'avoir eu très mal, » sa gorge se serra si fort qu'elle crût un instant devenir muette... Mais au dernier moment, elle s'efforça à lui avouer au moins une vérité, immuable, de son évasion des cachots Malfoy, « … je me souviens juste d'avoir eu envie de mourir. Juste pour que la douleur s'en aille. » Finalement, elle opta pour un sucre dans son thé. Sa dernière expérience en matière sucrée remontait à juin dernier : elle s'imaginait alors en pleine expérience scientifique plutôt que de se sentir forcée à proférer de bien malaisées confidences nocturnes. Du thé sucré avait-il la même tendre saveur qu'une poignée pleine de Patacitrouilles ? « Et j'ai connu la mort. On m'a expliqué quelques semaines après que j'avais été sous Wiggenweld, des heures durant. Mais... on ne m'a toujours pas dit quand ni comment ni où on m'avait retrouvé. » Comme prise par une illumination, elle déposa rapidement la tasse qu'elle portait alors à ses lèvres pour retirer son gilet enchanté et rabattre du mieux que possible le col de sa chemise (celle de Grease) : elle exposait alors pudiquement une bonne partie de la marque difforme qui lui mutilait le bras gauche depuis l'an dernier. « Tout ce que je sais, c'est que s'il n'avait pas eut la bonne idée d'effacer ça, je ne serais pas là aujourd'hui. » C'était la seule qualité qu'elle avait pu trouver à Lucius Malfoy : il avait au moins la présence d'esprit d'effacer les preuves, de toujours couvrir ses arrières. Rapidement, elle recouvrit de nouveau la marque et, comme si de rien était, s'attela à boire une gorgée de thé. Luna grimaça lorsque l'eau gracia son œsophage d'une vague ébouillantée. Quelques secondes de silence puis, « Daddy savait, » ajouta-t-elle en jetant un regard triste à Bill, n'effaçant pas pour autant son sourire paisible. « Daddy et Hermione m'ont sauvé la vie. Il n'a jamais vraiment été lui-même lorsqu'il s'agissait de ma sécurité, tu sais ? » Bien sûr que Bill savait, il savait déjà tout ce que Xenophilius Lovegood aurait été capable de faire pour elle. N'avait-il pas bien failli vendre aux Mngemorts Harry, Hermione et Ron, des années plus tôt ? Elle avait toujours eu beaucoup de mal à comprendre Xenophilius sur ce point-là : qu'est-ce qui pouvait bien pousser un homme tel que son père à renier la moindre de ses convictions juste pour une vie ? Elle ne savait pas encore, Luna, tout ce qu'un parent était capable de faire pour ses enfants (faux. Elle savait. Elle ne voulait juste plus se souvenir du jour de la mort de sa mère). |
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| Agir simplement, faire tous ces gestes quotidien, toutes ces petite choses anodines me permettent de faire le point, de respirer avant de découvrir une vérité que je ne vais pas aimer, j’en ai l’intime conviction. Alors j’agis comme je l’aurai fait avec n’importe quel invité même si mes gestes sont un peu brusques, ma voix un peu moins conciliante qu’à l’accoutumé. J’essaie de faire au mieux et surtout surtout faire taire les envies du loups qui voudrait simplement la secouer pour qu’elle avoue tout, tout de suite. C’est déstabilisant de la retrouver saine et sauve. Je n’en ai peut-être pas l’air mais je suis heureux de la savoir vivante, de la voir en face de moi. Retrouver ses cheveux blonds, son regard rêveur et son sourire pétillant. Pourtant il y a comme un os, un hoquet qui perturbe un sort, un éternuement qui vous entraine dans la mauvaise cheminée avec la poudre de cheminette. Un détail que je ne parviens pas à identifier et ça tourne dans ma tête. Ma tasse de thé fumante entre mes mains me donne une certaine contenance. Je l’observe et je l’écoute attentivement. « Commence par le début » aurait été ma réponse si elle n’avait pas continué à me parler. La douleur… je ne pouvais que l’imaginer mais je taisais tout commentaire pour qu’elle termine son récit, son histoire, une partie de sa vie. Pourtant mes sourcils se froncent, je ne peux retenir un On ? parce que c’est agaçant de ne pas avoir toutes les informations, frustrant de ne pas savoir qui, et comment. Bien sûr elle répond partiellement à mes questionnements intérieurs mais je sais qu’elle ne dit pas tout, je sais qu’elle ne dira jamais tout. Et ça m’agace parce que j’ai fait tant de recherche sur ce tatouage, j’ai fait tant de tests pour l’ôter, j’ai même blessé des amis et même s’ils étaient volontaires cela ne change rien à mes actes. J’avais usé d’une magie aussi noire que celle des mangemorts sans en parler à personne et j’en avais encore le gout sur le bout de la langue. Elle se dévêt un peu et me montre sa marque, l’endroit où le tatouage avait été apposé pour Malfoy par un exécutant obéissant. En effet, le tatouage est la signature du contrat magique qui te reliait à Malfoy. Qui reliait le rebut à son maître, le signe par lequel il pouvait le rappeler à tout instant. J’en avais fait des recherches à son sujet pour tenter de libérer Ginny, en vain. Il est des douleurs qui restent, qui creusent lentement un sillon sur le muscle cardiaque, savoir ma petite sœur dans les mains de son « maître » en était une. Ne rien avoir pu faire des mois durant était une épreuve de chaque instant, un regret, une culpabilité à jamais installé dans mon esprit. Mais Luna, elle, s’était échappée. Luna, elle, avait eu cette chance et c’était sans doute très égoïste mais je voulais savoir qui avait réussi ce tour de force sans en informer les autres. Nous aurions pu en libérer d’avantage. Elle aurait pu être libérée bien plus tôt. Ma Ginny. Et mon cœur se serre en entendant que mon ami savait sa fille en vie. Il n’était pas mort sans le savoir et ça m’ôtais un poids. Il avait sans doute pu la revoir, l’étreindre une dernière fois du moins je l’espérais sincèrement. Il le méritait. Pourtant même cette information avait un goût âcre que quelques gorgées de thé ne parviendraient jamais à effacer. Etais-ce lui qui était parvenu à monter le plan d’évasion seul ? Hermione. Hermione et Xenophilius l’avait sauvé. Je ne parvenais pas à en vouloir à un mort et encore moins à un père et ami mais savoir que Granger avait trouvé une façon de libérer son amie sans en faire profiter les autres, non ça j’avais vraiment du mal à le digérer. Un rire m’échappe, il sonne faux entre mes lèvres, c’est un rire nerveux. Il a toujours été lui-même, surtout lorsqu’il s’agissait de ta survie. Ceux qui ne comprennent pas ne sont pas parents. Un enfant ça n’est pas seulement ta chaire et ton sang, c’est bien plus précieux. C’est un être pour qui tu t’inquiètes dès que tu ouvres les yeux le matin jusqu’à ce que tu les refermes le soir. Un être dont la vie compte bien plus que la tienne. Ton père se serait tué lui-même s’il pensait que cela te sauverait. Mon regard se porte sur l’escalier menant aux chambres. La haut, dans une des petites pièces dort une petite fille, une toute petite fille pour qui je donnerai tout ce que j’ai et bien plus encore. Une petite fille qui dort paisiblement malgré tout ce qui peut se passer en dehors de ces murs. Tu as ingérer cette potion, tu as été déclaré morte et Malfoy a usé du sortilège qui t’a ôté le lien. Le tout avec l’aide précieuse de Granger ? Parce que je suis incapable de prononcer le prénom d’Hermione, que je lui en veux et que je fais tout pour ne pas, trop, le montrer à Luna. C’est idiot mais incontrôlable. Ensuite, toujours avec son aide et ses… précieuses connaissances, tu t’es inventé une identité de française, qui je te l’annonce était plus que bancale, et tu as intégré les insurgés. Une identité qui m’avait toujours titillé parce que je vivais avec une française et avait pu obtenir quelques informations de premier choix. Arrêtes moi si je me trompe. Ou si, bien sûr elle voulait ajouter quoi que ce soit. Tu as caché ton identité avec du polynectar je suppose? Il t’en a fallu des doses importantes… Des doses que même Granger et tous ses secrets ne pouvait pas lui fournir et encore moins Xenophilius alors il y avait forcément un troisième acolyte. Qui ? |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| So far from being free From the past that's haunting me To the future I just can't touch Elle ne pipa plus aucun mot, Luna, lorsque Bill se mit à rire jaune. Elle avait une définition très précise de cette drôle d'expression : dénuée de toute l'ironie abstraite, rire jaune correspondait plus à un attrait physique que psychique pour elle. Le sourire et l'éclat joyeux n'atteignaient jamais le regard de leur propriétaire. Très attentivement, elle écouta les paroles de Bill concernant son père, les explications précises et pourtant incompréhensibles de la parentalité. Le regard bleu suivit le chemin emprunté par celui de Bill, en direction des escaliers menant aux chambrées de Shell Cottage. Ton père se serait tué lui-même s’il pensait que cela te sauverait. Non, vraiment, elle écoutait sans entendre et comprenait sans que cela ne fasse véritablement sens. Elle savait très bien ce qu'aurait pu faire Daddy pour elle, Mama l'avait fait. Non, vraiment, elle ne voulait pas comprendre tout à fait, par crainte de voir d'anciens souvenirs se superposer à ceux qui la préoccupaient déjà bien assez en ce moment. Et dans le cas présent, c'était de devoir affronter des réminiscences qu'elle ne voulait jamais aborder sciemment : ses rêves étaient déjà bien assez métamorphosés en cauchemars pour en plus les laisser la dominer lorsqu'elle était éveillée. D'un geste un peu absent, elle s'appropria à son tour de sa tasse de thé pour l'approcher d'elle. « Tu as ingérer cette potion, tu as été déclaré morte et Malfoy a usé du sortilège qui t’a ôté le lien. Le tout avec l’aide précieuse de Granger ? » La tête se releva vivement sur ces mots, choquée d'entendre le nom de famille d'Hermione plutôt que son prénom depuis la bouche de Bill. Elle n'avait pas voulu croire Hermione lorsqu'elle lui avait avoué qu'elle s'en voulait de ne pas pouvoir faire plus, toujours plus, pour les autres rebuts, à l'époque. C'était inimaginable. Son évasion n'avait été qualifiée de réussite que lorsqu'elle s'était enfin sortie de sa longue et douloureuse convalescence. « Hermione a prit soin de moi. » Dans la voix de la jeune Lovegood résonnait le même avertissement dont elle usait toujours pour défendre ses amis ; peu importe leur nature, peu importe leur camp, peu importe qu'elle doive s'élever contre d'autres êtres qui lui étaient chers. Xenophilius lui-même avait eu le droit aux défenses acérées de sa fille, plus aiguisées encore qu'autrefois, une fois revenue d'entre les morts. Mais Bill continua de parler et elle n'était pas sûre qu'il l'ait entendu. « Ensuite, toujours avec son aide et ses… précieuses connaissances, tu t’es inventé une identité de française, qui je te l’annonce était plus que bancale, et tu as intégré les insurgés. - Ça, c'était mon idée. », et elle se garda bien de rajouter qu'Hermione était bien trop étroite d'esprit pour stopper les élucubrations de Bill, juste pour donner un peu plus de consistance à ses propos (qu'importe qu'au jour d'aujourd'hui, les Lovegood avaient une toute autre opinion concernant la sorcière la plus douée de son âge). Pourtant, mentir au sujet d'Hermione n'était pas une possibilité acceptable. Elle ne le serait plus jamais. L'ancienne Gryffondor était bien plus qu'une sorcière se basant seulement sur les faits. « Arrêtes moi si je me trompe. Tu as caché ton identité avec du polynectar je suppose? Il t’en a fallu des doses importantes... – Bill ? », lâcha-t-elle soudainement, son timbre plus irréel et plus éthéré qu'il ne le serait jamais avec les vibrations douces mais fermes de la voix de Marie. « Sais-tu seulement ce que j'ai vécu là-bas ? » Lentement, elle retira le chapeau qui lui recouvrait encore le visage, plantant fermement son regard autrefois rêveur dans celui de l'aîné Weasley. Autrefois rêveur : il ne le serait plus jamais. La douceur du bleu s'était figée et l'éclat s'en retrouvait définitivement terni. Elle l'avait vu en sondant le reflet de son miroir à double-sens le jour où elle avait rencontré Octave, des mois auparavant. Il était toujours décalé, le regard de Lovegood, mais il ne se contentait plus de fixer des créatures invisibles. Elle avait vu la cruauté à l'état pur et ce n'était qu'aujourd'hui, à Shell Cottage, qu'elle s'en rendait pleinement compte. Des larmes se formèrent, s'écoulèrent silencieusement le long de ses joues. « Je ne veux plus jamais le revivre. Je ne veux plus jamais le revoir de toute ma vie. », inspiration, « Je ne veux pas qu'il me sache en vie : tu ne sais pas de quoi il est capable. Je ne veux pas qu'il me retrouve, je ne veux pas qu'il vous retrouve. », expiration. D'une main tremblante, elle ouvrit sa besace et plongea la main à l'intérieur juste pour se rassurer du contact froid de la fiole qui attendait patiemment l'heure de sa prise. « Le Polynectar, c'était mon idée. Daddy s'est arrangé. Tu l'as dit toi-même : il était prêt à tout pour moi. Je suis désolée si cette explication ne te suffit pas mais c'est la seule que j'ai à te donner. Personne ne savait si je survivrais à la Wiggenweld, Bill, personne. Je suis morte dans les cachots de L... », le nom s'étrangla en-travers de sa gorge, la jeune femme jeta un regard apeuré sur le côté, comme s'il risquait d'apparaître parce qu'elle avait seulement pensé à lui. Pouvait-on poser un tabou sur une pensée ? D'un revers de la main, elle effaça les tracés humides qui lui perlaient toujours la peau comme s'il s'agissait juste d'une poussière qui s'était posée là. « Elle me manque, à moi aussi... », avoua-t-elle, devinant qu'à ce moment, le point commun entre Bill et Hermione, c'était Ginny. « Mais je ne souhaite pas ça pour elle. » Elle aurait voulu se relever mais elle savait que si elle tentait telle manœuvre, elle s'écroulerait aussitôt tant ses jambes étaient tremblantes. « Je promets de ne plus jamais t'ennuyer, Bill, je ne me pardonnerais jamais s'il arrivait un malheur dans ta maison. Mais s'il te plaît, ne le dis à personne... » le temps qu'elle trouve une solution, le temps que la guerre se termine. Le temps que Marie pouvait encore les protéger tous. « S'il te plaît... » |
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| Elle a raison sur un point, je n’entends pas. Ou plutôt je ne veux pas entendre, je ne veux pas comprendre. Découvrir qu’Hermione connaissait une façon de libérer les rebuts. Luna était sous mes yeux, elle était saine et sauve bien que marquée à jamais par les longs mois qu’elle avait passé chez les Malfoy mais elle avait été libérée, le plan de la jeune Gryffondor avait été une vraie réussite alors pourquoi? Pourquoi n’avait elle pas partager sa découverte. C’était très égoïste et j’en étais pleinement conscient mais pourquoi n’en avait elle pas parlé même pas à moi, juste à moi? Ginny n’était pas assez précieuse à ses yeux? Gin ne valait pas la peine? Ca, oui, ce constat avait un gout amer dans ma bouche et plus dégueulasse encore dans mon coeur. Alors même si un jour ja la remerciais pour Luna ce jour là n’était pas près d’arriver. Je ne décolère pas, je n’y parviens pas et Merlin sait pourtant que je lutte contre moi-même, que je me retiens, que je fais taire cette partie loup de mon être qui hurle que toute cette histoire est insensé et qu’elle pu le mensonge et la trahison. Mais j’aime Luna, comme j’aime une cousine qu’on a vu grandir et c’est pour elle que je me retiens. Pour elle que je reste “calme” et “patient” autant que je peux l’être. Elle hausse le ton légèrement, assez pour être entendu, assez pour que je stoppe mon monologue alors je l’écoute même si ça me coûte, sincèrement, parce que je sais au fond de moi que je ne vais pas aimer ses paroles, qu’elle va d’une façon ou d’une autre me mentir pour le protéger, lui, celui qui l’a aidé avec Hermione. Je connais assez la Lovegood pour savoir comment elle réagirait pour protéger ses ami(e)s. Alors je serre les dents, j’encaisse. Porte la tasse de thé à mes lèvres pour atténuer mon aigreur. Si je sais ce qu’elle a vécu? Oui, j’en ai une petite idée et elle ignore à quel point. Je dois me taire, je suis l’adulte pourtant j’aurai aimé lui répondre, lui demander si, elle, savait ce que nous avions vécu ici? Elle ignorait tout, tout ce dont son père avait été capable pour elle, tout les actions que nous avions entrepris pour les sauver, elles. Elle ignorerait toujours ce que nous avions fait, tout comme Ginny tout comme les membres de ma famille. Ils n’avaient pas besoin de savoir. Nous devions être là pour eux et non l’inverse, nous avions agis de notre propre chef contrairement à elles qui s’étaient vues enchainées à des sorciers sans une once de bienveillance. Oui, je savais ce qu’elle avait vécu mais je me taisais et je l’écoutais, encore. Je l’écoute jusqu’à la fin me mordant la lèvre lorsqu’elle énonça ce qui ressemblait à un mensonge, encore, lorsqu’elle me parlait de Ginny. Je me levais et m’agenouillais près d’elle, face à elle. J’essuyais de mon pouce les larmes qui avaient coulés sur ses joues pâles et pris une profonde respiration avant de lui parler. Luna Pandora Lovegood, écoute moi bien et sache que je le répéterai autant de fois que nécessaire. Doucement je posais ma main sur la sienne alors que la seconde passais une de ses longues mèches blondes derrière son oreille. Il ne te touchera jamais plus, pas un de tes cheveux. Il ne retrouvera aucun de nous je t’en fais la promesse. Le tuer était de toute façon une alternative que le loup appréciait grandement et j’avais fait la promesse à Xenophilius de prendre soin de sa fille avant même qu’elle ne soit déclarée “morte” autant dire que cette promesse reprenait toute son importance. Ton père faisait un thé exécrable alors je t’en prie évite de me mentir. Si tu ne peux pas me dire la vérité, dis le moi directement mais ne me mens plus. Je pouvais l’accepter de Marie, pas de toi Luna. Non, son père ne pouvait pas lui avoir fourni assez de Polynectar, c’était tout simplement impossible alors si elle éprouvait un peu de respect pour moi il fallait qu’elle cesse de me mentir ainsi, surtout pas en usant de mes propres paroles contre moi. Je me relevais légèrement assez pour la serrer dans mes bras. Déposer sur le dessus de sa tête un baiser et la protéger contre mon torse. Tu as ma parole que je n’en parlerai à personne, tu es ici chez toi quelque soit ta couleur de cheveux. Tu ne m’as jamais ennuyé et tu ne le feras jamais. Tu vas prendre ta potion puis une douche, rester dormir ici sous ma protection, prendre un petit déjeuner consistant avant de retrouver le campement. Un gazouillement, presque imperceptible au commun des mortels attira mon attention. Je me reculais un peu et la regardais dans les yeux. Mais avant ça tu vas faire la connaissance de ma fille, je veux qu’elle te rencontre Luna. Mange un peu j’arrive tout de suite. Un dernier baiser sur son front et je grimpe l’escalier en silence jusqu’à la chambre coloré de ma princesse qui venait tout juste d’ouvrir les yeux. Je m’approchais du berceau en silence et la trouvais tout sourire me tendant ses petits bras. Je l’enveloppais dans sa petite couverture et la prenais dans mes bras avant de descendre retrouver Luna. Je déposais la petite dans ses bras. Je te présente Espérance Victoire Weasley Luna. Elle est ma meilleure raison de me battre, elle est mon univers. Espérance je te présence Luna mais... tu peux l’appeler tata Luna. Nous avions tous besoin d’une lumière dans la nuit, d’un sourire, juste une dose par jour d’un sourire complètement innocent, d’un rire cristallin et ça Espérance me l’apportait chaque jour et je comptais bien en faire profiter Luna ce soir. |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
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‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| So far from being free From the past that's haunting me To the future I just can't touch Emmurée dans son silence, Luna ne vit pas Bill se lever de son banc et contourner la table pour la rejoindre. Ses deux grands yeux bleus le fixaient mais ne le voyaient pas clairement, toujours embués par le liquide salin qui s'écoulaient silencieusement depuis qu'elle avait seulement pensé à Lucius Malfoy. Chasse-le, chasse-le tout de suite. C'était une expérience étonnante, même pour elle, que de s'en rendre compte que lorsque c'était les autres qui vous le faisaient remarquer. Lorsque c'était les autres qui venaient assécher tendrement vos larmes. C'était étonnant, étonnant dans le sens où l'on se demandait comment on avait pu se retrouver au beau milieu d'un filet du diable. C'était étonnant de voir que Bill lui parlait et lui essuyait les joues, avec une telle douceur et une telle assurance, qu'elle eut l'impression d'être transportée des mois en arrière. Lorsqu'il ne savait rien d'elle. Lorsqu'elle l'insupportait parce qu'elle gardait précieusement des informations de la plus haute importanc auxquelles il ne pouvait pas à avoir accès. C'était étonnant, oui, parce qu'il l'avait réconfortée de la même manière, lorsqu'elle n'était à ses yeux que la sorcière bancale, la française qui n'avait de français que de précieux souvenirs d'enfance et un vocabulaire partiel. C'était inhabituel, oui, mais pourtant, elle commençait à se sentir bien. Mieux. Ses jambes se faisaient moins flageolantes et ce simple fait la rassura bien plus qu'elle ne pouvait le croire. Elle n'était pas perdue, Marie, comme elle avait pu se l'imaginer quelques instants auparavant. Plus les secondes passaient, plus elle pensait que les sanglots se tarissaient. Elle pourrait boire son Polynectar et partir d'ici, le plus vite serait le mieux, pour ne pas le mettre lui et sa famille dans l'embarras de cette identité montée de toute pièce. Jusqu'à ce qu'il ouvre de nouveau la bouche, lui promit que plus rien ne pourrait lui arriver, qu'il ne pourrait rien leur arriver à tous. Son cœur se serra dans sa poitrine et ses souvenirs la ramenèrent des années en arrière cette fois, lorsqu'elle redessinait les contours de l'attrape-rêves accroché à la fenêtre du bout des doigts. Ce n'était rien d'autre que des promesses inutiles : Luna n'avait jamais eu besoin de ce genre de réassurances puisqu'elle appréhendait parfaitement le caractère incertain de la vie ; et paradoxalement, aujourd'hui, c'était tout ce dont elle avait besoin. Des paroles en l'air, des paroles réconfortantes, des promesses apaisantes : elle savait qu'elle avait besoin de ce genre de paroles gorgées d'espoir pour ne plus rester figée dans le temps. Pour ne plus plonger tête la première dans la peur.
Les pleurs avaient repris mais ce n'était plus uniquement de la crainte qui les motivaient. Sous les paroles de Bill, Luna ne ressentait qu'une seule chose : du soulagement. Il serait là pour elle, comme avant. « Si tu ne peux pas me dire la vérité, dis le moi directement mais ne me mens plus. Je pouvais l’accepter de Marie, pas de toi Luna. » Si, Xenophilius avait aidé mais pas de la façon qu'elle l'assurait. La gorge nouée, Luna ne répondit rien mais hocha vigoureusement de la tête : non, Bill, je ne te mentirais plus même si je ne peux rien te dire. Un sourire reconnaissant lui tordait les lèvres et apaisait sensiblement son visage. Luna se contenta de lui rendre son étreinte aussi fort qu'elle le pouvait pour lui faire savoir qu'elle l'avait entendu. Qu'elle le remerciait. Contre son torse, elle respirait à plein poumon l'odeur rassurante de l'aîné Weasley. Son frère de cœur, son père de substitution. Dans ses bras, Luna eut cette drôle d'impression de retrouver un peu de Xenophilius Lovegood en lui, ici, au beau milieu de la cuisine de Shell Cottage, la sensation la frappant aujourd'hui plus que jamais auparavant. C'était étrange mais pas effrayant. Ce ne serait plus jamais effrayant de se retrouver dans les parages de Bill dorénavant. Elle se laissait aller dans l'étreinte, dans les sonorités apaisantes de sa voix et, pour la première fois depuis longtemps, Luna eut envie de dormir profondément, d'un sommeil réparateur, d'un sommeil de juste. Elle allait lui demander si elle pouvait dormir tout de suite mais il la coupa dans son élan, se reculant pour mieux la voix, le visage soudainement illuminé par un événement qu'elle avait totalement occulté. « Mais avant ça tu vas faire la connaissance de ma fille, je veux qu’elle te rencontre Luna. Mange un peu j’arrive tout de suite. » Et il disparut de la cuisine pour se rendre à l'étage.
L'air perdu, Luna observait les contours de l'escalier tranquillement. C'était ça, alors, qui lui avait donné cette impression que Bill était comme Daddy. Parce qu'il était père, lui aussi., comme Xenophilius avant lui. Finalement, peut-être que Luna ne comprenait pas ce que c'était que d'être parent. Elle revoyait Daddy, Mama, Mrs Weasley et même Draco lorsqu'il était avec Scorpius. Il y avait quelque chose dans leurs regards qu'elle pouvait apparenter à cet amour inconditionnel d'un parent pour son enfant mais qu'elle ne réussissait jamais à délimiter entièrement. Peut-être qu'il avait raison et qu'elle ne comprendrait jamais ce que c'était que l'amour d'un père ou d'une mère tant qu'elle n'aurait pas elle-même d'enf... Sweet Merlin ! Il allait revenir avec sa fille ! Un vent de panique lui fit regarder la porte d'entrée puis ses chaussures. Peut-être que si elle buvait maintenant sa dose de Polynectar et qu'elle passait ses souliers durant le processus de métamorphose, elle pouvait partir avant de croiser la petite fille, et éviter de mettre plus Bill dans une situation encore plus infernale. Elle ne se le pardonnerait jamais s'il arrivait quelque chose à la fille de Bill par sa faute. Lestrange avait sondé ses souvenirs, l'été dernier. Si lui, ou un autre Legilimens, retournait dans sa tête, et voyait Shell Cottage ? Bill ? Sa fille ? Non, non, elle devait partir. Elle ne se pardonnerait jamais d'être... Elle sortit de sa léthargie lorsqu'un poids fut déposé dans ses bras, déclenchant instinctivement un élan de protection autour du petit être aux yeux curieux et au sourire fragile. « Je te présente Espérance Victoire Weasley Luna. Elle est ma meilleure raison de me battre, elle est mon univers. Espérance je te présence Luna mais... tu peux l’appeler tata Luna. » La dernière fois que Lovegood avait eu un être aussi petit dans ses bras, elle avait failli le voir disparaître aussi rapidement qu'il était entré dans sa vie. Elle avait eu envie de donner le monde pour permettre à la fille de Pansy de vivre, elle donnerait le monde pour celle de Bill. D'un geste lent et tendre, la sorcière laissa sa main droite rejoindre le visage d'Espérance pour toucher du bout des doigts sa joue rosie par la nuit passée. Un sourire éclata sur le visage de Lovegood, un sentiment de pur bonheur irradiant du moindre de ses pores. « Bonjour, Victoire ! Je suis enchantée de faire ta connaissance. », elle n'avait même pas réfléchi en utilisant le second prénom. Luna faisait toujours des choses étranges, pour le commun des mortels, mais intérieurement, elle avait l'intime conviction que la petite fille portait bien mieux son second prénom. Le regard trop bleu de Lovegood ne voulait pas se défaire des traits de la petite Espérance, perdue dans cette rencontre qu'elle trouvait fabuleuse. Pourtant, lorsque ses petits doigts agrippent de toutes leurs forces l'index qu'elle lui présentait, Luna se retrouva violemment projetée dans l'instant présent. « Elle est magnifique. », le regard lunaire retrouva le visage fier de Bill pour lui lancer une excuse silencieuse, « Mais je ne suis pas certaine que ce soit très prudent pour elle que je reste ici, avec elle parce que... » Parce qu'elle ne sait absolument pas s'occuper des humains, parce qu'elle ne sait même pas prendre soin d'elle-même. Depuis quelques temps, Luna se sent être une menace, une bombe à retardement, qui pouvait autant attirer les foudres des Mangemorts que les ires des Insurgés. « Je ne peux rien dire mais crois-moi, moins tu en sauras et mieux ce sera... », elle replongea son regard céruléen dans celui du bébé et d'une voix douce et lointaine, elle confia à Bill. « C'est comme si j'avais toujours la tête pleine de Joncheruines- » pour parler avec ses propres mots, « -ou comme si j'avais constamment une malédiction collée dans le dos- », pour parler en des termes que Bill pouvait comprendre puisqu'ils faisaient partis de sa vie à lui. Elle se mit à froncer des sourcils et, tout en éloignant légèrement la petite de la table, elle fixa le grimoire posé là, celui créé par Newt Scamander, qu'elle avait dérobé une paire d'heures plus tôt au musée. « -Les reliques ? Tu crois vraiment qu'elles sont sans danger pour elle ? Je peux les rapporter au campement si tu veux. » Quitte à débarrasser le plancher de la malédiction qui lui collait au train, autant le débarrasser aussi de toutes ces choses qui pouvaient porter préjudice à Espérance. Et si le gilet détecteur de magie noire n'avait pas fonctionné correctement au musée ? Non vraiment, Luna Lovegood ne se pardonnerait jamais s'il venait à arriver le moindre problème à Bill, Fleur ou même leur fille, juste parce qu'elle était encore en vie. |
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| J’ignore tout de ce qu’il peut se passer dans la tête de la blonde. Je sais pourtant que ses deux grands yeux bleus cachent des myriades de douleurs, des cauchemars peuplés de sorciers qui ont usés, abusés d’elle. J’aurai aimé pouvoir être là, pouvoir faire quelque chose ou avoir simplement le pouvoir d’effacer toute cette douleur et cette tristesse qu’elle ne peut me cacher réellement. Mais je ne peux pas. J’en suis incapable et je sais mes paroles et mes promesses bien futiles. La serrer contre moi, comme si cela allait suffire pour la protéger et éloigner ses démons. Je suis conscient que ça n’est pas le cas que je reste avant tout impuissant, douloureusement incapable de lui venir en aide plus que cela. Je la garde un moment contre moi, juste assez pour lui faire promettre de ne plus me mentir. Pas de me dire toute la vérité, non, mais juste plus de mensonges prononcés. La vérité est un luxe que nous ne pouvons plus avoir. Nous mentons tous, pour nous protéger les uns les autres et je parle en connaissance de cause. Je ne la quitte qu’attiré par le réveil d’Espérance que je préfère aller cherché avant qu’elle ne réveille quelqu’un. Je sens bien que Luna est ailleurs lorsque je lui dépose mon ange emmitouflé dans sa petite couverture brodée mais immédiatement le regard de la Serdaigle change. C’est l’effet d’Espérance, l’effet qu’elle a sur tout le monde, personne ne peut retenir un sourire et cette petite étincelle dans le regard. Parce que le petit bout de femme qu’elle tient à le regard curieux, le sourire perpétuellement collé aux lèvres et elle vit. Elle vit dans une bulle de bonheur, de douceur et de bienveillance. Mon sourire s’élargit également en entendant Luna l’appeler par son second prénom. Cela ne me dérangeait pas, bien au contraire, je préférais voir le petit feu-follet dans cet état d’esprit. Oui, ma fille était une petite victoire, elle vivrait un jour dans un monde plus beau et moins injuste qu’aujourd’hui. Nous y travaillons tous. Merci. Oui, ma fille était la plus belle qui soit et j’étais totalement objectif. Elle ressemble beaucoup à sa maman.J’avais certes une part de responsabilité dans la perfection de ma petite fille mais à mes yeux elle était surtout et avant tout le reflet de tout l’amour que je portais à sa maman et aujourd’hui à elle, ce petit être si précieux. Je fronçais les sourcils en entendant les paroles de Luna. Je la laisse pourtant terminer même si je ne suis pas d’accord avec elle. Gardes la dans tes bras et viens t’asseoir sur le fauteuil. Je l’invitais à passer côté salon ou la chaleur de la cheminée donnait une atmosphère paisible et agréable. Je l’installais sur le fauteuil et après m’être accroupi près d’elle, j’embrassais la petite main que me tendait Espérance. Luna, tu n’es pas un danger pour elle ou pour moi ou pour n’importe qui d’autre. Regarde là. Ressens tu une quelconque peur de sa part? La petite fille observait Luna et tentait d’attraper son nez ou à défaut une longue mèche de cheveux blonds. Les bébés sont des éponges Luna, elle ressent tout ce que nous ressentons et son sourire nous prouve qu’il n’y a autour d’elle aucun danger. Parce que nous étions là, pour elle et pour lui éviter tous les dangers extérieurs. Elle sait que nous sommes là pour elle, que tu t’occupes d’elle. Tu n’as aucune malédiction collé dans le dos, juste de l’amour à donner et qu’elle veut recevoir. Espérance était parvenu à attraper le doigt de Luna qu’elle porta rapidement à sa bouche. J’ajoutais amusé. Et puis tu sais, son parrain est un inventeur qui a bien souvent fait exploser sa chambre, et ses tontons et sa tata sont les Weasley, elle vit avec nous alors... elle n’a peur de rien ni de personne! Espérance babillais comme pour confirmer mes propos. Alors pour ce soir, tu vas lui donner son biberon, lui faire faire son rot, je la changerai pendant que tu prendras une douche, avalera ta potion de polynectar et que j’installerai le matelas dans sa chambre, c’est labas que tu dormiras ce soir. Demain matin, tu prendras un petit déjeuner et tu pourras retourner au camp, mais pas avant c’est bien compris miss? Je n’avais peut être pas l’air comme ça mais j’étais fort capable d’aller la rechercher n’importe ou sur le sol anglais, qu’elle soit blonde, brune ou rousse, je pourrais la reconnaitre. Elle avait besoin de repos, d’une douche, de manger et d’amour et j’espérais sincèrement qu’elle pourrait trouver ça, même pour une nuit chez moi. Je déposais un baiser sur le haut de la tête des deux filles et allait cherché le biberon et un biscuit. Je mettais le biscuit dans la bouche de Luna et le biberon dans ses mains. Au travail tata! Je souriais et retournais du côté de la cuisine pour ranger ce que j’avais déranger pour préparer le biberon et le thé, comme si personne n’était venu ici cette nuit. |
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| | | | | (LUNILL) + the dream catchers | |
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