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sujet; MAKSIM ⊹ champagne, cocaine, gasoline & most things in between |
PRISONERS • bloodstains on the carpet Maksim Dolohov ‹ inscription : 12/03/2016
‹ messages : 832
‹ crédits : odistole
‹ dialogues : #2F4F4F
‹ âge : 35 yo
‹ occupation : l'ancien directeur adjoint au département de la justice magique, aujourd'hui incarcéré pour crimes de guerre. Je suis également derrière un réseau d'orviétan impliqué en Angleterre et je gère mon business comme je le peux depuis ma cellule.
‹ maison : (Koldovstoretz)
‹ scolarité : //
‹ baguette : a été fabriquée par Gregorovitch, elle mesurait 29 centimètres, elle était en bois de genévrier et contenait un cheveux de vélane mais elle a été brisée sous mes yeux.
‹ gallions (ʛ) : 4368
‹ réputation : je suis le remplaçant, le prince gâté qui n'aurait pas dû régner et qui s'est cassé la gueule, celui qui s'est fait berner par sa protégée, celui qui doit être maudit tant le sort s'acharne à lui prendre tout ce qu'il veut si désespérément.
‹ particularité : du genre à me dire que si j'avais été legilimens ou voyant, j'aurais pu voir venir les emmerdes et coups dans le dos et les éviter, malheureusement il n'en est rien.
‹ faits : je fais parfois semblant de ne pas parler Anglais correctement pour voir jusqu'où certains tireront sur la corde. Mon calme sardonique laisse place à des colères monstrueuses et violentes. J'ai deux petites sœurs et mon frère Antonin était le véritable mangemort, je ne suis qu'un pion qui occupe une place, celle du fils d'un chef de clan, celle d'un héritier qui devait assurer des accords et des alliances et doit aujourd'hui en payer les conséquences.
‹ résidence : à Azkaban, loin du faste du manoir Dolohov érigé à Herpo Creek et aujourd'hui en ruine.
‹ patronus : un cygne, impossible à conjurer depuis que la Marque des Ténèbres est sur mon avant bras.
‹ épouvantard : le visage de Ulyana greffé sur le souvenir du corps végétatif de ma mère.
‹ risèd : un gosse blond courant dans les longs couloirs de la résidence de St Petersbourg. Un enfant se jetant dans mes jambes en suppliant d'aller faire flotter une maquette de bateau dans le grand bassin des jardins.
| Maksim Dolohov Dolohov, you disgust me / Ah, so you’ve discussed me, I’m a trust fund, baby, you can trust me !❝ We're running in circles again ❞Groupe ici ; PV/SC/Inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; Second fils du clan Dolohov dont la renommée n'est plus à assoir et la réputation plus à faire, que ce soit en Russie ou au Royaume-Uni, Maksim (du latin Maximus, le plus grand) porte également le nom patronymique de Vassilievitch (de Vassily, son père). En dépit du prestige porté jusque dans ses noms de baptême, Maksim n'était pas destiné à regner de quelque façon que ce soit. Surnommé несчатье (Neschat'ye, signifiant 'sottises' / 'bêtises') pendant presque toute son enfance, il s'est un peu lassé du sobriquet. Il arrive qu'on l'appelle Maks et si la démarche est très anglaise, assez pour lui faire froncer le nez lorsqu'il n'est pas d'humeur, il laisse généralement couler, choisissant ses batailles. Ce sont de toute façon bien souvent des jeunes femmes perdues dans ses draps qui s'amusent à ça et Merlin sait que celles-ci ne restent jamais bien longtemps dans les parages quoi qu'il en soit.☇ naissance ; C'est à Ленингра́д (Leningrad, renommée Санкт-Петербу́рг, Saint-Pétersbourg, son nom historique, en 1991) qu'il a vu le jour le 17 juillet 1968. Et quel jour, vraiment, quel augure, car c'est là le point final des Nuits Blanches annuelles, où après huit mois d'hiver le soleil refuse de se coucher, laissant la ville éveillée pendant près de cinquante jours. Avec lui sont revenus les couchés de soleil incandescents, dernières flammes d'occident avant que les nuits ne reviennent, ombres du monde dansant dans les rues de la ville boréale.☇ ascendance; Le port de tête est impérieux et si l'on en parle avec grâce et mesure, il faut savoir que le statut de sang des Dolohov est une affaire sérieuse faite d'orgueil et de fierté, d'arrogance même. Le sang qui coule dans ses veines est pur, c'est un prérequis pour avoir la moindre importance dans le clan et de l'importance, Maksim en a.☇ métier ; Loin des cols bleus, certains considèrent que Maksim n'a jamais réellement travaillé de sa vie. Il gère pourtant le réseau de psychotropes sorciers anglais, business man et chef de cartel en plus d'être l'héritier de son clan. Il est aussi, et c'est non-négligeable, directeur adjoint au département de la justice magique.☇ camp ; Mangemort, il est du côté du gouvernement mais son allégeance première va au clan Dolohov et à la Russie.☇ réputation ; On dit qu'il n'aime pas se salir les mains mais qu'il ne rechigne jamais à la tâche pourtant, enfilant une paire de gant pour faire ce qui doit être fait. Efficace et terre à terre, on apprécie son intellect mais on le surveille du coin de l'oeil parce que ses petites affaires sont louches et l'ont toujours été, avant même qu'on ne sache qu'il était derrière le réseau d'orviétan.☇ état civil ; Veuf.☇ rang social ; Mangemort, il est également membre des hautes sphères de l'élite russe.☇ baguette ; Fabriquée par Gregorovitch, la baguette de Maksim fait 29 centimètres, elle est en bois de genévrier et contient un cheveux de vélane.☇ épouvantard ; Son empire écroulé, Ulyana soumise aux mêmes traitements que sa mère sous le joug de ceux voulant lui faire payer pour les conséquences des stupéfiants sorciers.☇ risèd ; Il dit qu'il voit la Russie à ses pieds, rajoutant à la va-vite qu'il est lui même sous l'autorité du Magister, dans le reflet, simple représentant, gouverneur local pour le Lord. En réalité, et il ne l'admet pas car il a un peu honte, il voit un gosse blond courir dans les longs couloirs de la résidence de St Petersbourg. Un enfant se jetant dans ses jambes en suppliant d'aller faire flotter une maquette de bateau dans le grand bassin des jardins.☇ patronus ; S'il a mis un certain temps à parvenir à conjurer un patronus corporel, le sort n'était plus un souci avant l'apposition de la marque des ténèbres sur son avant bras. Cela fait un moment, pourtant, qu'il n'a pas vu le Cygne pointer son bec.☇ particularités ; aucune.☇ animaux ; Quelques chiens de chasse dont il n'a jamais réellement pris le temps d'apprendre les nom.☇ miroir ; Il n'en possède pas. | ☇ Avis sur la situation actuelle ;Maksim aime l’ordre, alors n’est pas surprenant d’apprendre que le chaos crée par les insurgés l’exaspère. Ce sont, selon lui, des enfantillages inutiles, non pas parce qu’il croit forcément en une autorité absolue du Lord mais parce qu’il sait qu’il faut plus qu’une poignée d’idiots en colère pour créer une révolution. Fasciné par l’Histoire, il ne voit pas dans la situation actuelle quoi que ce soit laissant à penser qu’ils vont bientôt se mordre les doigts. Il se trompe peut-être. Il ne sait plus vraiment. Il est loyal à Voldemort parce que c’est ce qu’on attend de lui. Parce que c’est ce qu’Antonin faisait. Parce qu’il aime le confort qu’apporte cette vie. Parce que c’est dans son sang, aussi, cette supériorité qui s’exprime sévèrement. Les Russes croient en la pureté du sang et ceux de son rang utilisent les sorcières de sang-mêlés comme des maîtresses que l’on jette une fois lassés, alors considérer les gens moindre, sang-de-bourbe et traitres, comme là pour servir ne le choquait pas plus que ça, pas plus qu’il n’a été choqué par les exécutions, n’ayant pas la patience pour les débordements faciles à éviter. Avant toute chose cependant, il représente son pays et c’est pour ça qu’il s’applique à la tâche. Les dégâts que font les insurgés ne le concernent que parce qu’ils risquent de toucher ses sœurs, que parce qu’ils mettent en danger son business. Londres n’est pas sa ville, ce qu’ils détruisent n’est pas son héritage. Sur le principe, cependant, il s’emporte et redouble d’acharnement pour traquer les rebelles et quelques sorciers en fuite, en particulier une peste l’ayant roulé et avant de l'abandonner. (récap contexte actuel) |
☇ Infos complémentaires ;RANCUNIER • virant parfois à l’obsessionnel, Maksim est de ceux qui se mettent une idée en tête et n’en démorde pas. S’il se lasse vite de ce qui l’intéresse moyennement – hobbies, conversations, maîtresse sans réelle particularité – il peut aussi s’emporter dans des excès de zèle lorsqu’il est fasciné. Lorsqu’il applique cet enthousiasme à une rivalité ou un grief, il faut s’inquiéter. S’il ne s’est pas vengé souvent, les fois où il l’a fait ont été assez mémorables pour qu’on s’en souvienne et qu’on en parle. ELEGANT • presque toujours parfaitement apprêté, il aime les jolies choses, matérielles ou non. Il est plus à l’aise dans une pièce savamment décorée, aimant les lignes traditionnelles et l’extravagance de la haute société. Les dorures, l’art, les parquets travaillés, cela lui semble naturel et il estime que c’est le rêve de tout le monde que de vivre là-dedans, ayant du mal à comprendre ceux qui préfèrent la simplicité ou n’accorde pas d’importance au faste. Il a également été élevé dans un respect de l’étiquette assez notable, faisant de lui un parfait gentleman. MANGEMORT • Il respecte les mangemorts et il est loyal à la cause… pour le moment. Son allégeance est un hommage, une entente à respecter. Il est là parce que c’est ce qu’on attend de lui, il est là pour représenter son frère tombé sous les ordres du Magister. Il obéit, il participe, il est même redoutable dans son genre, en dépit de la retenue qu’il affiche souvent. Antonin était plus brutal mais Maksim n’est pas moins efficace, pas moins retord. Avec ses contacts, avec ses drogues, il peut accomplir de grandes choses et le sait, le fait sentir, se rend utile. Tant que la cause lui est utile en tout cas. REUSSITE • Maksim ne souffre pas l’échec, il n’y a pas été habitué, il est du genre à réussir du premier coup tout ce qu’il entreprend, lorsqu’il met son cœur à l’ouvrage. Il n’est pas familier avec le fait de trébucher, aussi les difficultés des derniers temps sont encore plus compliquées à gérer pour lui. Il perd patience, se demande quand sa chance va tourner, ne se reconnait plus vraiment… FEMMES • Sa mère, ses sœurs, sa veuve, ses protégées, ses maîtresses, ses amies… Maksim est souvent entouré de femmes. Il admire leur beauté mais a parfois un peu du mal à les considérer comme des égales, préférant les placer sur un piédestal. Il est surpris lorsqu’une femme lui tient tête, ça l’intrigue. Tantôt vexé tantôt fasciné, il laisse son attention dériver. MINIATURES • Il aime les modèles réduits, les miniatures, les jouets fins et délicats, ceux fabriqués à la main. Passion étrange, quoi que peu surprenante puisqu’elle le place comme chef d’orchestre d’un monde dont tous les aspects sont contrôlés. Lorsqu’on se penche sur une maquette, on devient un peu un dieu. ORVIETAN • Il craint les stupéfiants sorciers et pourtant, il en fait commerce, en dépit de ses réserves. Il est rare qu’il consomme, conscient de l’addiction et des ravages que causent les substances. Il faut qu’il n’ait pas d’autres échappatoires pour en venir à toucher à la came qu’il gère sur son réseau, même s’il lui arrive d’en contrôler la qualité. ALASTAR • Judah, Alastar et Maksim étaient comme des frères. Des frères proches mais sans pitié, se faisant des crasses. Le genre de frère qu’Antonin n’était pas. Ils étaient taillés dans le même bois, avaient les mêmes travers, les mêmes ambitions. Ils fonctionnaient à trois pourtant et depuis l’équilibre n’est plus là. Alastar est encore là, pourtant, capable de lui envoyer des coups-bas comme de lui tendre une main pour l’aider à se relever, se moquant de lui et de la poussière sur sa veste. ERUDIT • Maksim est curieux. Il aime apprendre, il aime les sujets nobles. Sciences sorcières, arts occultes, magie ancienne, littérature, art, géopolitique, il aime lire et comprendre. C’était un cancre à l’école, parce qu’il s’ennuyait profondément, préférant jouer les dandys détachés mais cela n’empêche rien. Autodidacte dans beaucoup de domaine, c’est dans sa bibliothèque qu’il se réfugie lorsqu’il a besoin de se ressourcer. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi Whorecrux, ou Mary, ou Pan / Neph / Kid / Mione . J'ai bientôt 26 ans mais on en parle pas, de ça , je viens de la région paca et j'ai connu le forum via bazzart, à la base, je crois, ça commence un peu à remonter ceci-dit. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7, parce que je suis du genre paresseux collé à sa branche Un dernier mot ? gloire au cosmique, vous êtes fous, vous me faites faire des bêtises, je vous aime ET JE PEUX ENFIN UTILISER LE légitimement, c'est le logo de mes gens... NASTYA VIENS LA, SALETÉ, QUE JE TE LE TATOUE SUR LES FESSES. Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Maksim Dolohov le Dim 29 Mai 2016 - 21:59, édité 11 fois |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Maksim Dolohov ‹ inscription : 12/03/2016
‹ messages : 832
‹ crédits : odistole
‹ dialogues : #2F4F4F
‹ âge : 35 yo
‹ occupation : l'ancien directeur adjoint au département de la justice magique, aujourd'hui incarcéré pour crimes de guerre. Je suis également derrière un réseau d'orviétan impliqué en Angleterre et je gère mon business comme je le peux depuis ma cellule.
‹ maison : (Koldovstoretz)
‹ scolarité : //
‹ baguette : a été fabriquée par Gregorovitch, elle mesurait 29 centimètres, elle était en bois de genévrier et contenait un cheveux de vélane mais elle a été brisée sous mes yeux.
‹ gallions (ʛ) : 4368
‹ réputation : je suis le remplaçant, le prince gâté qui n'aurait pas dû régner et qui s'est cassé la gueule, celui qui s'est fait berner par sa protégée, celui qui doit être maudit tant le sort s'acharne à lui prendre tout ce qu'il veut si désespérément.
‹ particularité : du genre à me dire que si j'avais été legilimens ou voyant, j'aurais pu voir venir les emmerdes et coups dans le dos et les éviter, malheureusement il n'en est rien.
‹ faits : je fais parfois semblant de ne pas parler Anglais correctement pour voir jusqu'où certains tireront sur la corde. Mon calme sardonique laisse place à des colères monstrueuses et violentes. J'ai deux petites sœurs et mon frère Antonin était le véritable mangemort, je ne suis qu'un pion qui occupe une place, celle du fils d'un chef de clan, celle d'un héritier qui devait assurer des accords et des alliances et doit aujourd'hui en payer les conséquences.
‹ résidence : à Azkaban, loin du faste du manoir Dolohov érigé à Herpo Creek et aujourd'hui en ruine.
‹ patronus : un cygne, impossible à conjurer depuis que la Marque des Ténèbres est sur mon avant bras.
‹ épouvantard : le visage de Ulyana greffé sur le souvenir du corps végétatif de ma mère.
‹ risèd : un gosse blond courant dans les longs couloirs de la résidence de St Petersbourg. Un enfant se jetant dans mes jambes en suppliant d'aller faire flotter une maquette de bateau dans le grand bassin des jardins.
| So sad , so fresh the days that are no more What is past shall remain known to all as prologue.❝ and what is sweet, sweeter than peaches, sweeter than summer itself, is what will rot away first ❞1975-80 & Leningrad Sa mère avait été mariée jeune. Douce créature au rire cristallin, elle s’était retrouvée là, au cœur de cette demeure trop austère sans doute, en comparaison avec la lumière émanant d’elle, de sa candeur, de ses grands yeux clairs et des taches de rousseur maculant encore son nez. Posée dans un salon décoré lourdement, entre dorures et velours, elle-même n’était peut-être qu’une peinture délicate, un artefact précieux de plus dans l’apparat du clan. On l’avait souhaité docile et complaisante, silencieuse aussi. A la place, elle s’était avérée être pleine d’une vie que le vieux manoir n’avait su contenir, une vie qui s’était manifestée dans les jardins, dans la verrière, dans les bouquets de fleurs sauvages qu’elle abandonnait ça-et-là, tantôt marque-pages, tantôt couronnes estivales tombées de ses boucles brunes. Le pied-à-terre des Dolohov, clan qu’elle avait rejoint au gré d’une alliance arrangeant les deux partis était sombre, fastueux évidemment, mais avant tout un palais de courants d’air, enfilades de couloirs s’ouvrant sur des pièces où l’on ne vivait pas vraiment et où la poussière cherchait constamment à faire siège. C’était une maison chargée d’histoire, de celles qui venaient avec des secrets et des murmures que l’on pouvait entendre quand bien-même les commères à l’origines de ces messes-basses n’étaient plus là depuis bien longtemps. C’était une demeure trop grande probablement, jusqu’à ce que les rires de ses enfants viennent s’ajouter au sien, emplissant chaque recoin, au moins pendant une glorieuse poignée d’années. Roksana, dont le nom signifiait ‘crépuscule’, était pourtant une aube brillante, un jour sans fin à l’image des plus chaudes heures de l’année où le soleil graciait en continu la ville de sa présence, privant d’obscurité ce monde qu’était, pour eux les enfants et pour elle la jeune mère, Leningrad. Roksana, mariée à l’orée de ses dix-huit ans, mère l’année suivante pour la première fois, apportant un garçon, un héritier, à cet homme qu’elle avait appris à aimer en dépit de ses absences, distances, silences et de son air parfois un peu bougon. A courir derrière le bambin, elle arrivait parfois à le faire rire et lorsque vint s’ajouter une vie supplémentaire, celle de Maksim, d’autres voix animèrent la résidence. Cousines, connaissances, favorites, des demoiselles furent invitées, tantôt pour l’après-midi, tantôt pour le mois, de quoi tenir compagnie à Roksana et à sa jeunesse qui refusait de s’étioler. Ses sourires tendres et ses gestes doux se mêlèrent aux danses dignes d’un festin de minuit, étoffes soyeuses virevoltant dans les couloirs, sous l’œil des moulures du plafond et des lustres enchantés. Antonin, l’ainé, suivait sur un cheval de bois animé de quelques sortilèges et Maksim lui, se faisait porter, babillant de joie face à l’attention qu’on lui portait, ne pleurant réellement que lorsque son frère, lorsque sa mère, étaient trop loin de lui. Sotte, peut-être, ou bien naïve, bercée des années durant par un idéal romanesque, la jeune sorcière dont la pureté du sang n’égalait que l’innocence ne réalisa pas immédiatement la raison derrière la présence de ces suivantes qui, loin de la cour impériale, semblaient peut-être bien étranges. Elle s’était attachée à l’idée d’une union solide, regardant son époux sans doute un peu trop comme elle regardait son père, le pensant alors incapable de la moindre faute. Et faute, il ne commit pas réellement car dans la haute société, les aventures n’étaient pas condamnées. Roksana, pourtant, rêvait illusoirement de fidélité, de cette loyauté, ferveur dévouée, qu’elle accordait au père de ses à présent trois enfants, une petite fille aussi brune qu’elle s’étant ajoutée aux valses désordonnées et aux jeux presque constants. Aux prémices de sa quatrième grossesse, pourtant, elle en vint à comprendre qu’elle n’était pas la seule à profiter de la présence des demoiselles partout dans le manoir. Elles gardaient la maîtresse des lieux occupée, empêchaient les enfants de pleurer et surtout, surtout… elles réchauffaient les draps du chef de clan, triste sire s’illuminant au contact de ces peaux fraiches, de ces formes douces. La Russie sorcière n’avait que peu d’intérêt pour la monogamie mais par égard, par pudeur peut-être aussi, il avait été assez méticuleux pour cacher – en pleine vue – ses amantes, en faisant d’elles d’autres accessoires dans la grande bâtisse. Il avait été méticuleux jusqu’à se laisser emporter, jusqu’à une porte mal fermée, jusqu’à quelques éclats de rires taquins et une nymphe traversant son bureau habillée seulement d’un drap. Il avait entendu un cri, puis un second et le fracas singulier de la porcelaine qu’un sortilège percute violemment, avant que ne suivent d’autres éclats. Il avait alors vu une autre facette de Roksana, cette ardeur incandescente et déplacée, ce feu qui menaçait de consumer toute la demeure, ses larmes qui coulaient et le regard dégouté avec lequel elle le toisait. Tout le monde, à vrai dire, avait pu voir ça, Roksana qui s’effritait et se reconstruisait à chaque respiration, Roksana finissant par se jeter sur lui pour le frapper et lui demander, sa voix faisant trembler le cristal des lustres, pourquoi de toutes les idiotes faciles, il avait décidé de prendre dans son lit celle qu’elle considérait comme sa plus fidèle amie. Comme une poupée, elle s’était ensuite désarticulée, s’éloignant brusquement, comprenant peut-être qu’il avait frayé avec toutes. D’un geste de main, d’un ordre sourd, il avait renvoyé tout le monde à ces occupations et même les enfants avaient filé, montant dans les étages, Antonin entrainant sa petite sœur loin des cris, loin du chaos, héritier responsable gérant les siens avec une autorité sombre. Maksim, lui, était resté quelques volées de marches plus haut, le visage pressé entre les barreaux du garde-fou, observant la scène. Son ainé était revenu le chercher mais pas assez tôt, pas assez vite pour qu’ils n’assistent pas à la suite, leur mère folle d’une colère neuve pour elle, poussant de toutes ses forces – et d’avoir tant dansé, d’avoir tant couru, d’avoir tant joué avec eux, elle était plus solide qu’elle ne pouvait le laisser croire – la nymphe traitresse, la précipitant dans le grand escalier de marbre avant de se faire envoyer au sol par une gifle cinglante assénée par le chef du clan Dolohov. Ce jour, cet incident, le liquide vermeil de la nymphe maculant les marches, son regard vitreux et Roksana au sol, sa main contre sa joue rougie, cachant à peine son air fou, marquèrent le début de la fin. Un médicomage décréta quelques heures – ou bien jours, Maksim ne se souvenait guère – que la jeune femme, bien qu’enceinte, souffrait de bouffées d’hystérie, vivait dans un monde plein d’illusions nocives, devait être contrôlée pour son bien, pour celui des enfants. Aux souvenirs heureux commencèrent alors à se mêler ceux chargés de silence et d’immobilité, de poudre blanche administrée – une prémonition peut-être ? – consciencieusement pour garder sa mère tranquille. Assise dans le jardin d’hiver, à observer la neige tomber, ne réagissant ni à son nom ni aux pleurs de ses enfants, elle devint un fantôme, le fantôme de la demeure Dolohov, hantant les murs comme le faisaient les murmures. Les pleurs cessèrent jusqu’à ce qu’elle donne naissance à une dernière enfant, fragile, abîmée déjà par les choix des adultes, ces monstres déguisés. Les pleurs cessèrent car Antonin était trop âgé pour ça et Maksim, lui, trop vexé sans doute par sa mère ainsi tapie dans l’ombre, ombre d’elle-même, sous les regards tristes mais plein de jugements des garces qui continuaient à courir derrière les portes mal fermées, seulement vêtues d’un drap et dont les corps graciles ne suffisaient pas à cacher l’indécence de leurs caquètements futiles. ❝ the crownless king of this unholy ground, filthy ruler of these reckless nights ❞1988 & Leningrad « C’est vrai ce qu’on dit ? » minauda la jeune femme lovée contre son flanc gauche. Elle avait un verre à la main et peinait un peu à articuler, sans doute trop ivre pour y faire réellement attention. Lui-même, à vrai dire, commençait à se moquer des apparences, probablement parce que la fête battait son plein depuis plusieurs heures à présent. A sa droite, une seconde demoiselle ne cessait de réclamer son attention, volant baisers et regards qu’il lui accordait avec une nonchalance détachée, presque indifférente en réalité, la force de l’habitude rongeant un peu son charme. « Et qu’est-ce qu’on dit ? » demanda-t-il, arquant un sourcil amusé, un sourire diabolique accroché aux lèvres tandis qu’une main glissait entre les omoplates de la curieuse, celle qui précisa alors le fond de sa pensée, complétant sa question : « Que la moitié du quartier sorcier de Leningrad t’appartient ? » S’apprêtant à répondre, il laissa un rire chaud couler entre ses lèvres mais avant qu’il ne puisse parler, une voix sévère s’éleva pour corriger la déclaration. « Rien ne lui appartient, il n’est ni chef ni héritier, juste un petit prince sans titre officiel, il vaut à peine mieux qu'un batard... » lança Antonin qui regardait son cadet d’un air sombre, désapprobateur. Les années s’étaient écoulées et du haut de ses vingt-deux ans, l’ainé de la famille ressemblait chaque jour un peu plus à son père. Silencieux, secret, levant les yeux au ciel lorsque le moindre bruit venait le déranger. Parfois, Maksim avait l’impression de n’être que ça, du bruit. Du bruit dérangeant Antonin, dont le visage ne s’illuminait vraiment que pendant les cours de duel qu’ils suivaient encore parfois, envoyant valdinguer tous ses opposants, y compris le précepteur trop souvent vexé par la précision et la puissance du jeune homme. Impérial dans son port de tête, il ne souriait qu’en un rictus dédaigneux qui retroussait l’ourlet de ses lèvres fines pendant qu’il jugeait l’incompétence ou l’impudicité de ceux qui n’arrivaient pas à sa hauteur. Bravache, alcoolisé, Maksim rétorqua aussitôt « Regardez qui a daigné être présent à l’anniversaire de son cher petit frère », accompagnant la remarque d’un regard défiant, menton en avant, se demandant de combien de temps il disposait avant qu’Antonin ne perde patience. Oh, il l’admirait, son ainé, mais c’était toujours d’une façon distante et lointaine, ils s’étaient perdus le jour où avait disparu le lien entre eux, le jour où Roksana s’était retrouvée réduite à l’état végétatif, sous cet air vacant qui était plastronné sur son visage aujourd’hui encore, neuf ans plus tard. Neuf ans de silences, neuf ans d’iris vitreuses, de malaises, de visites écourtées à son chevet, à ses côtés. Neuf ans, assez longtemps pour faire des deux garçons des étrangers, Antonin s’étant endurci brusquement suite à l’incident, décidant sans doute de ne jamais décevoir son géniteur pour ne pas avoir à subir un sort similaire. Le plus jeune de la paire, lui, avait trouvé d’autres issues que la rigueur pour grandir. « Tu n’es qu’un enfant, Maksim, ton immaturité est honteuse. » lança l’ainé en filant un coup, du revers de la main, contre la chaussure de son cadet afin de lui faire retirer ses pieds de la table en marqueterie jonchée de verres et de bouteille. « Il faut bien qu’un de nous deux vive un peu non ? » argua le jeune homme, se redressant un peu contre le dossier, pas assez cependant que son frère ne comprenne qu’il n’était pas prêt à se faire remonter les bretelles une énième fois. Cette conversation, ils l’avaient déjà entamée de nombreuses fois et Maksim s’était toujours dérobé, parce qu’il n’avait pas besoin d’entendre la suite pour savoir ce que son ainé pensait. Ce soir pourtant, Antonin décida de lui servir ses griefs sans le laisser filer, choisissant sa soirée pour le faire. « Tu n’es qu’un gosse gâté qui perd son temps et entache notre réputation au lieu de se rendre utile » cracha-t-il à moitié, car si les mots se voulaient assassins, le ton lui restait calme, maîtrisé. Cette aisance, ils l’avaient tous les deux, comme ils possédaient chacun une intelligence vive, une capacité profonde d’adaptation. D’une certaine façon, Maksim savait que son frère avait raison mais il s’en moquait bien. Il avait été brillant pendant ses classes, faisant tout ce qu’on attendait de lui, toujours laissé en paix tant que les résultats suivaient. Il avait fait les quatre cent coups sans jamais souffrir la moindre conséquence là où Antonin, lui, s’était de nombreuses fois fait taper sur les doigts. On avait discipliné l’ainé et le cadet avait été laissé libre de cultiver son insolence et son impunité. Assuré, ils l’étaient tous les deux mais de façons bien différentes, trop singulières pour qu’ils arrivent à se comprendre. « Le clan Bugayev est venu se plaindre, il paraît que tu as volé la vertu d’une des cadettes, tu as de la chance que père n’en ait… » et Maksim coupa court à l’accusation, levant les yeux vers le plafond pour rétorquer d’un air blasé « Comme si j’avais besoin de voler quoi que ce soit, n’est-ce pas mesdemoiselles ? » tandis que déjà, les deux jeunes femmes à ses côtés gloussaient et hochaient la tête, sirènes éméchées et aussi dénuées de pudeur qu’elles étaient inoffensives, peut-être même insipides. Elles étaient de celles dont il allait vite se lasser, comme il se lassait au final toujours de tout. A nouveau secoué par son exaspération, Antonin frappa plus fort sur le côté de ses semelles pour réellement dégager ses pieds de la table basse et jetant un regard dans le coin de la pièce, à travers la fête en l’honneur des vingt ans de Maksim, il lança simplement : « C’est son influence, tu es toujours plus odieux lorsqu’il est là, Merlin sait que tu n'as pourtant pas besoin d'aide pour être insupportable mais quand il est dans les parages... » et sans même avoir à tourner la tête, il sut de qui son ainé parlait. « Et toi, toujours pince sans rire, tu… » commença-t-il à répliquer mais déjà, la mauvaise influence incriminée pour l’attitude de Maksim s’approchait, lançant d’une voix amusée : « On parle de moi ? » et feignant un air outré, scandalisé à vrai dire, théâtral lorsqu’il était sous influence, Judah ajouta : « On m’insulte, même, quand pourtant j’apporte de quoi profiter de la vie, un cadeau digne de ce nom pour l’anniversaire de notre cher Maksim ? » Claquant des doigts à l’adresse d’un de ses acolytes, Judah esquissa un grand geste en direction d’une porte que l’on ouvrait à présent, révélant plusieurs silhouettes. Fines, délicates, graciles et à vrai dire, en tout point parfaites, elles appartenaient aux 'cadeaux' amenés par le jeune homme que Maksim avait tendance à considérer comme son meilleur ami, jeune homme qui accessoirement se remplissait les poches en revendant toutes ces créatures sales qui peuplaient les steppes russes. Ce n’était après tout que du contrôle de nuisibles mais il était une marchandise trimballée par le brun romanesque qui avait toujours un peu intrigué le Dolohov. Devant lui, s’en trouvait justement une douzaine, chimères impossibles à la beauté dangereuse et hypnotique, mythes rendus réels et récoltés par Judah, là pour plaire, pour divertir, avant d’être inévitablement vendues au plus offrant. Flashback – 1982 La tête brune avait déboulée comme une flèche, comme un cognard, dans la chambre de Maksim. Hilare, ivre d’une liesse qui avait étonné le russe. Judah avait le même âge que lui, quatorze ans, et il n’était pas rare qu’avec son père, ils viennent visiter la demeure Dolohov, y restant quelques nuits avant de s’élancer dans une mission dont Monsieur Fawkes ramenait toujours des histoires abracadabrantes mais fascinantes. Ce soir cependant, il semblait que c’était à son fils de prendre le rôle de conteur d’aventures. « Devine c’que j’ai » avait lancé Judah en montant sur le lit de son ami, surexcité comme un gosse après un passage dans un magasin de sucrerie sorcière. « Devine, devine putain, tu vas jamais me croire » avait-il insisté, sautillant jusqu’à aller s’appuyer contre un des piliers du lit à baldaquin, fier et enrobé d’orgueil, trop sûr de lui, trop content de l’exploit qu’il cherchait à faire trouver à Maksim. Ce dernier avait commencé à énumérer des possibilités « De l’or de gobelins ? un œuf de dragon ? » puisant son inspiration dans les récits épiques racontés avec grandiloquence par le père du garçon devant lui. « Mieux, mille fois mieux » avait rétorqué Judah, tirant de sa poche une longue mèche de cheveux blonds, si soyeux et si lumineux que l’espace d’un instant, Maksim se demanda s’il n’avait pas arraché ça sur une des poupées de ses sœurs. « Ca vient d’une vélane, j’l’ai attrapée tout seul, elle est à moi jusqu’à ce que je la vende ! » avait-il lancé, comme explication, sans finesse, sans prudence, sans la moindre retenue, tellement content de lui. Comme Maksim, il était prince, prince de pacotilles et d’entourloupes mais prince quand même et ensemble ils étaient comme frère. Meilleurs amis. Toujours heureux de se retrouver, de se vanter de leurs exploits, de leurs réussites, rapprochés par le sort et les mauvaises fréquentations du chef du clan Dolohov. « Elle est ridicule, toute petite, mais tu sais combien ça vaut une vélane ? » avait continué Judah et si Maksim n’avait jamais vu la vélane en question, l’image de la poignée de cheveux, fermement serrée entre les doigts du jeune anglais perdurait dans sa mémoire. « Fraichement capturées, encore un peu farouches et on ose me déprécier ? Allez, Antonin, trouve en une à ton goût et… » annonça Judah, se penchant en avant pour piquer le verre de la demoiselle qui, se sentant sans doute menacée par la présence des vélanes qui arpentaient à présent les lieux de la fête, s’était serrée tout contre Maksim. C’était une surprise finement orchestrée bien qu’il n’en ait jamais attendu moins de Judah. Antonin, de son côté, s’éloigna avec un juron balancé à mi-mot, dégouté sans doute d’être ainsi en présence d’hybrides. Si Maksim s’avérait intrigué son frère n’y voyait que des animaux, des abominations même et tournant les talons, il quitta la salle avant même que Judah ne puisse l’encourager d’avantage à s’amuser un peu ce soir. « Laisse, il a déjà la tête en Angleterre, il me foutra la paix d’ici quelques semaines de toute façon » siffla Maksim, se détachant de ses compagnes pour attraper quelques libations, descendant cul-sec le premier verre lui passant sous la main et tirant sa baguette pour jeter dans les airs un sortilège dont les étincelles colorées allèrent se mêler aux reflets des bougies et cristaux des lustres, relançant les festivités en faisant monter crescendo la musique qui s’échappait du tourne-disque, jugeant qu’il n’aurait vingt ans qu’une fois et que, comme chaque jour de son existence, cela valait la peine d’être célébré. ❝ and the hardest thing about losing a brother was having to wear his coat and take his throne ❞1998 & Saint-Pétersbourg Le faste de la réception n’avait d’égal que l’incroyable beauté de la jeune mariée. Elle riait, dansait, mais il y avait quelque chose de sale et de corrompu dans sa grâce. C’était une imposture, une mascarade savamment orchestrée pour donner l’illusion d’un bonheur synonyme d’aisance. L’union avait été préparée à la va-vite mais tout semblait parfait, de son statut de sang – pur comme les diamants du grand nord – à la couleur de sa robe précautionneusement choisie pour flatter les tons rosés de sa carnation délicate. Il aurait presque pu croire à un hommage, croire qu’elle était tombée sur de vieux clichés de Roksana le jour de son propre mariage et avait cherché à reproduire cette élégance naturelle. Le résultat était grotesque. Elle n’avait pas la douceur ou la tendresse de la mère que Maksim avait perdu sans jamais pouvoir réellement faire son deuil, faute d'une tombe, faute d'un dernier souffle même. Il était assez ivre pour voir à travers les sourires qu’elle servait, assez ivre pour que les images se distordent et révèlent les manigances derrière les dorures fines. Il ne savait pas grand-chose d’elle, à vrai dire il ne voyait en sa silhouette qu’un accessoire, une nécessité, un point de passage dans l’infernal tourbillon autour de lui. On lui avait presque tout imposé. Des responsabilités à la cérémonie en passant par la fiancée qui était, vraisemblablement, maintenant, sa femme. En d’autres circonstances, il aurait sans doute pu se fustiger, refuser, taper du poing sur la table et obtenir ce qu’il voulait. Il n’avait pas eu le choix cependant et trop secoué par la raison même de cette union incongrue et absolument dénuée du moindre sentiment, de la moindre affection entre les deux protagonistes, il s’était laissé faire. Comme un mannequin immobile ne réagissant pas à la piqure des aiguilles, il n’avait pas moufté pendant les essayages, métaphoriques ou non. De la veste qu’il portait au rôle qu’il avait à remplir, tout n’était qu’un héritage, les restes récupérés chez Antonin. On avait reprisé les épaules, la taille, les manches pour qu’il n’ait pas l’impression de flotter dedans mais Maksim n’avait jamais été préparé à porter pareil fardeau. S’il connaissait l’apparat et le pouvoir, il n’en avait jamais souffert le poids jusqu’à ce que la nouvelle tombe comme un couperet. On ne lui avait pas dit qu’Antonin était mort. Pas immédiatement en tout cas. A vrai dire, il l’avait deviné. Il avait vu son père, affalé dans un fauteuil de la bibliothèque, mine sombre, un morceau de parchemin froissé dans le poing fermement ancré sur l’accoudoir. Il avait arqué un sourcil, posé une question banale, encore dans le couloir à vrai dire puisqu’il s’était apprêté à sortir. En guise de réponse, le patriarche lui avait juste jeté un regard sombre, froid, déçu même. C’était lui le nouvel héritier, lui qui allait devoir porter le clan à bout de bras. Un enfant gâté et insolent ne connaissant que les jeux, que la fête. Dolohov père s’était légèrement redressé, avait passé une main devant son visage, avait attrapé son verre pour le terminer d’un coup et dans une grimace provoquée par l’alcool ingurgité trop vite, il avait soufflé que l’honneur de la famille reposait sur lui à présent. Maksim pouvait encore sentir le relent agacé qui avait pointé dans la voix de son géniteur à travers ces mots. Le dédain, la honte même, au-delà du deuil qui le ravageait déjà. Antonin avait toujours été son préféré et si les écarts de Maksim l’avait fait rire à une époque, ce temps s’était avéré révolu ce soir-là et le mariage n’en était que la dernière preuve officielle, le dernier sceau d’un contrat qu’il n’allait pas savoir briser. « Je te rappelle que tu dois consommer le mariage pour qu’il vaille quelque chose, je ralentirais sur l’alcool à ta place » La voix familière se glissa jusqu’à ses entrailles comme la peur d’une correction. Il détestait ces relents de soumission, il détestait encore le craindre alors qu’il n’était plus un enfant. Par-dessus tout, il détestait les remarques du genre. Antonin n’était plus là et Maksim s’était fait violence pour l’honorer, pour remplir la place qu’on lui avait donné par dépit, parce qu’il n’y avait personne d’autre pour être l’héritier. Second de la ligné, second choix, il avait vu sa vie se muer en autre chose à une vitesse incroyable, déroutante, déboussolant. Il avait troqué ses nuits sans sommeil pour des conseils interminables dans des salons fumoirs étouffants, il avait oublié son indolence, sa paresse lascive, sa vie sans conséquences aucunes… Il sentait encore l’insouciance crier son nom, l’appeler, comme une sirène réclamant un marin, comme une flamme attirant un papillon. C’était terminé, pourtant. Antonin n’était plus là et tout avait changé. A son doigt, la chevalière du clan pesait aussi lourd que son alliance, aussi lourd que l’opposition scandalisée qu’il avait rencontré lorsque son père l’avait propulsé comme héritier logique. Petit prince gâté, inconscient, on l’avait affublé de tous les vices en oubliant la moindre de ses qualités et il s’était braqué, froid et mauvais. Dorénavant accroché à l’idée d’être à la hauteur pour prouver à la résistance écrasée qu’elle avait eu tort de douter, il était cependant ivre à son propre mariage, observant sa jolie épouse dont il n’avait que faire. « Elle ne parle pas un mot d’anglais, elle ne connait rien au protocole et… » commença-t-il, soupirant dans le verre qu’il termina d’un trait, se faisant de toute façon couper. « Elle apprendra » rétorqua le patriarche Dolohov, avant de le reprendre une fois de plus, sévère : « Arrête de te saouler de la sorte, j’ai besoin que tu annonces ta descendance le plus vite possible » et cette fois-ci, Maksim leva les yeux au plafond, observant les moulures peintes et se demandant s’il allait être celui sous lequel toute cette grandeur allait décrépir. Elle apprendrait, oui, il devrait s’y coller. Exilé en Angleterre avec un joli titre, loin de sa vie, affublé d’une épouse incapable de se débrouiller sans lui, incapable de trouver la moindre idiote à qui parler de mondanités… Le départ n’allait pas tarder et il en redoutait déjà chaque aspect. Lui qui avait toujours voulu voir Londres, excité par les descriptions que Judah avait pu en faire, se retrouvait à appréhender plus qu’il ne souhaitait l’admettre. Il avait dans l’idée de venger ce frère qu’il avait toujours admiré et détesté à la fois, cet étranger familier. C’était la raison principale pour laquelle prendre la marque ne semblait pas si fou. Cette allégeance, celle au Lord, celle qu’Antonin avait décidé d’affirmer en adoptant les codes de Voldemort, cette allégeance était la certitude d’alliés sur place. En liant le clan russe à l’Angleterre, cette terre qui semblait si loin, Antonin avait tissé des amitiés, une vie dans laquelle Maksim allait pouvoir se glisser. Il allait faire ses premiers pas là-bas, bientôt, laissant trop de monde derrière lui. Polina et ses plaintes constantes, Ulyana et ses rires fous, Roksana et ses silences mortuaires… Il chassa l’appréhension de son esprit, secouant imperceptiblement la tête et reporta ses pensées sur ce qu’il savait du lien entre le Royaume-Uni et les siens, songeant à ce qui avait été décidé avant lui, sans lui, puisqu’il n’avait jamais été question qu’il plonge dans ces eaux-là. D’une certaine façon, Maksim avait presque l’impression que l’alliance qu’on célébrait ce soir était inutile, en comparaison. Ce n’était pas le cas, pourtant, il le savait bien. Il avait beau être réticent, ne pas s’intéresser à la jeune mariée et ce même si elle était bien trop belle pour son propre bien, il avait conscience de ce qu’elle représentait. Elle était un silence acheté, une obéissance assurée, la marque d’une mutinerie interne au sein des clans russes écrasée. Elle était également en train de s’approcher et comme on pousse un enfant timide pendant un bal de ses premiers bals, Maksim se retrouva projeté en avant d’une pression entre les omoplates, son père lui adressant un énième regard sombre. En Angleterre, au moins, il n’aurait pas à le supporter, à encaisser chaque soupir sonnant comme l’aveu terrible d’un père ayant perdu un fils et souhaitant que l’autre fût mort à la place. Inspirant profondément, il esquissa une vague révérence face à la nouvelle Madame Dolohov, se demandant si elle allait finir comme Roksana, s’il allait lui faire du mal. Elle était bien plus jeune que lui, petite idiote aux cheveux noirs comme la nuit dont il attrapa le poignet un peu trop fort, menant une danse silencieuse et presque lugubre, la continuation logique aux obsèques de son ainé. L’héritier est mort, vive l’héritier.
Dernière édition par Maksim Dolohov le Ven 6 Mai 2016 - 12:22, édité 7 fois |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Maksim Dolohov ‹ inscription : 12/03/2016
‹ messages : 832
‹ crédits : odistole
‹ dialogues : #2F4F4F
‹ âge : 35 yo
‹ occupation : l'ancien directeur adjoint au département de la justice magique, aujourd'hui incarcéré pour crimes de guerre. Je suis également derrière un réseau d'orviétan impliqué en Angleterre et je gère mon business comme je le peux depuis ma cellule.
‹ maison : (Koldovstoretz)
‹ scolarité : //
‹ baguette : a été fabriquée par Gregorovitch, elle mesurait 29 centimètres, elle était en bois de genévrier et contenait un cheveux de vélane mais elle a été brisée sous mes yeux.
‹ gallions (ʛ) : 4368
‹ réputation : je suis le remplaçant, le prince gâté qui n'aurait pas dû régner et qui s'est cassé la gueule, celui qui s'est fait berner par sa protégée, celui qui doit être maudit tant le sort s'acharne à lui prendre tout ce qu'il veut si désespérément.
‹ particularité : du genre à me dire que si j'avais été legilimens ou voyant, j'aurais pu voir venir les emmerdes et coups dans le dos et les éviter, malheureusement il n'en est rien.
‹ faits : je fais parfois semblant de ne pas parler Anglais correctement pour voir jusqu'où certains tireront sur la corde. Mon calme sardonique laisse place à des colères monstrueuses et violentes. J'ai deux petites sœurs et mon frère Antonin était le véritable mangemort, je ne suis qu'un pion qui occupe une place, celle du fils d'un chef de clan, celle d'un héritier qui devait assurer des accords et des alliances et doit aujourd'hui en payer les conséquences.
‹ résidence : à Azkaban, loin du faste du manoir Dolohov érigé à Herpo Creek et aujourd'hui en ruine.
‹ patronus : un cygne, impossible à conjurer depuis que la Marque des Ténèbres est sur mon avant bras.
‹ épouvantard : le visage de Ulyana greffé sur le souvenir du corps végétatif de ma mère.
‹ risèd : un gosse blond courant dans les longs couloirs de la résidence de St Petersbourg. Un enfant se jetant dans mes jambes en suppliant d'aller faire flotter une maquette de bateau dans le grand bassin des jardins.
| Uneasy lies the head that wears a crown et ces mêmes fureurs que vous me dépeignez❝ Never strike a cheap deal but always fall for the rush of high society thrill ❞2000 & Londres C’était peut-être la troisième soirée qu’il organisait ce mois-ci. Perché en haut des marches, observant la foule qui discutait gaiement, il devait bien admettre avoir un peu perdu le fil. Il était légèrement ivre, un peu ailleurs aussi, mais un fin sourire retroussait ses lèvres. Sous ses yeux, telle une cour qui lui faisait révérence sans même le savoir, les convives se pressaient en petits groupes, leurs discussions montant de temps à autre jusqu’à Maksim tandis que flottaient entre eux de larges plateaux en argent chargés de petits fours, mignardises, spiritueux et autres mets festifs. Durant ses premiers mois ici, il avait insisté pour se plier aux traditions anglaises, au protocole, servant les plats auxquels ses invités étaient habitués, les boissons qu’ils connaissaient. C’était ce qu’Antonin avait fait. Avait fait faire plutôt, parce qu’Antonin n’avait sans doute jamais participé à l’élaboration d’une fête, lui qui jugeait même un diner à peine élaboré comme une perte de temps à la décadence frivole et inutile. Il avait froncé le nez face aux œufs mimosa, face à la combinaison étrange que formait chutney et cheddar, face aux scones même, qu’il trouvait plus approprié à un petit déjeuner qu’à une réception, mais il avait été rigoureusement attentif aux détails, s’y tenant méticuleusement et faisant descendre les ridicules sandwich aux concombres avec plus d’alcool qu’il n’était sans doute raisonnable. Sa femme avait appris vite, trouvant sa place avec une aisance qu’il n’aurait jamais pu soupçonner. Cela ne l’avait pas rendu plus supportable, bien au contraire, mais à défaut d’être intéressante, elle n’était pas dans ses pattes. Idiote, fascinée par les ragots dont elle ne comprenait que la moitié du contenu puisqu’elle peinait encore un peu avec l’anglais, elle s’était délectée dès son arrivée des pâtisseries et autres sucreries que le pays avait à offrir, s’enterrant sous une montagne de luxe outrancier et une abondance honteuse, croyant sans doute que crème fouetté, feuilles d’or et rubans par dizaines allaient changer quoi que ce soit à la vacuité de son existence. Elle était sotte, mais elle était heureuse, en apparence du moins et c’était tout ce qu’il lui demandait, des apparences, une illusion, l’image d’un front non pas uni mais fort. Elle devait sembler soumise tout en restant influente auprès des cruches qui avaient vraisemblablement trouvé en elle une cruche-supérieure à servir. Il avait fait en sorte de se fondre dans la société sorcière Anglaise jusqu’à ce que Svetlana s’en mêle. Jusqu’à ce qu’elle le suive, jusqu’à ce qu’elle change ses plans et surtout jusqu’à ce qu’elle se mette en tête de ‘renouer avec sa culture’. Les recherches étaient bien loin, l’ancien réseau bien remonté et le nouveau clairement installé, mais la jeune traceuse était restée à ses côtés, posant d’incessantes questions sur la Russie, voulant qu’il rafraichisse ses souvenirs et lui apprenne ce qu’elle ne connaissait pas. Quelque part, ça avait dérangé Maksim dès le début, sorte d’instinct protecteur faisant surface et voulant mettre autant de distance possible entre elle et les trafiquants. Il avait parfaitement conscience de la dissonance qui s’établissait là, parfaitement conscience de ne pas avoir le droit d’être outré qu’on ait utilisé une si jeune mule quand il ne valait pas forcément mieux, mais Svetlana était particulière. Importante et douée. Précieuse. Il avait cédé et organisé une première soirée où l’influence russe était notable, réalisant alors à quel point sa femme n’appréciait pas, à quel point les invités étaient curieux et donc, à quel point il avait envie de continuer. Détournant le regard d’un coin de la pièce qu’il avait fixé pendant plusieurs minutes sans franchement le réaliser, il secoua légèrement la tête et réalisa qu’il n’était pas le seul à s’être accoudé à la barrière. Apprêtée dans une jolie robe en mousseline rose antique, ses cheveux bruns relevés en un chignon élégant quoi qu’un peu défait, sans doute parce qu’elle avait trouvé quelqu’un pour la faire danser, Svetlana se tenait là, un air sombre peint sur le visage. Boudeuse, elle enfonça un bout de Pastila dans sa bouche, se gavant de guimauve comme l’enfant contrariée à laquelle elle ressemblait. « Quelque chose te tracasse, mishonok ? » demanda-t-il, presque doux mais pas assez pour qu’elle ne sursaute pas, le toisant une seconde avant de forcer un sourire fugace face au surnom. Il n’était pas de ceux qui sombraient facilement pour ce genre de sentimentalité, mais qualifier la jeune fille de petite sourire lui semblait approprié et l’innocence de l’appellation avait tendance à étonner les gens, faisant jaser ceux qui voyaient en Svetlana rien de plus qu’une maîtresse pour l’héritier russe. Une seconde plus tard, forçant sa bouchée à descendre et faisant un signe de menton, la brune siffla d’une voix triste : « C’est ta préférée, pas vrai ? » Vaguement rebuté par le manque de grâce dans la façon de manger de Svetlana, il ne fit pas de remarque pourtant, déjà content qu’elle ne parle pas la bouche pleine, même si Merlin savait que pour elle, il aurait pu fermer les yeux et laisser passer sans le moindre commentaire. Il fronça les sourcils pourtant, l’observant d’un air sévère et rétorquant en serrant ses mains autour de la barrière en fer forgée qui ornait le grand escalier : « Ne sois pas idiote, je n’ai pas de préférée, vous êtes toutes les deux spéciales et talentueuses, étonnantes chacune à votre façon. » Il n’avait pas eu besoin de regarder pour savoir qu’elle parlait de Nastya. Et que c’était sans doute Nastya qu’il avait fixé sans le réaliser. « Tes outils » ajouta la traceuse à la réponse qu’il venait de lui donner, faisant froncer le nez à Maksim, qui s’approcha un peu. Elle sentait les épices, l’alcool aussi, un peu. Il aurait beau insister, elle était d’humeur à lui casser les pieds et il ne connaissait que trop bien cet état pour savoir qu’il allait difficilement avoir le dernier mot. Après tout, ne l’avait-elle pas traqué pendant des semaines, sans le lâcher, jusqu’à ce qu’il cède devant son talent évident ? Il inspira, posant une main sur son épaule et fermant légèrement sa main pour assurer une présence avant de la corriger. « Mes protégées. » murmura-t-il simplement, sa voix se faisant ferme, tentative pour en terminer avec cette bribe de conversation. Il pouvait toujours essayer, après tout, essayer d’avoir raison, de s’en sortir sans qu’elle parvienne à le prendre par les sentiments… Elle garda le silence un instant, assez pour qu’il puisse enchainer, plongeant déjà une main dans la poche intérieure de son costume et tirant une petite boite sombre. « J’ai quelque chose pour toi, mishonok » souffla-t-il et déjà, elle se mit à protester, sourcils froncés : « C’est ton anniversaire, tu… » mais il l’arrêta net, lui coupant la parole et expliquant simplement « Je suis d’humeur généreuse ? Et puis j’ai pensé à toi en le voyant » alors qu'il rajustait sa veste. Contrairement à sa femme, Svetlana ne faisait pas semblant d’être gênée face aux cadeaux, aux attentions. Elle l’était réellement, ne cherchait pas à le manipuler, à le flatter. Ouvrant le couvercle de la boite tout en scrutant ses traits, il lui présenta un collier à la chaine très fine et dont le pendentif n’était autre qu’une toute petite boussole. Bien que dérangée par les glamours, l’aiguille fonctionnait et si elle tremblait un peu, elle indiquait bien le nord. Il avait trouvé ça approprié, pour elle, pour son don et il s’empressa de lui passer le bijou autour du cou, déposant un baiser sur sa tempe une fois le fermoir clos. Il appréciait son sourire, autant qu’il appréciait l’impression de sentir deux doloris le frapper entre les omoplates. « Elle nous regarde ? » demanda-t-il doucement à l’oreille de la brune, la rapprochant de lui tandis qu’elle jetait un coup d’œil par-dessus l’épaule du Russe. « Oh que oui » rétorqua-t-elle, un sursaut de rire dans la voix. « Elle semble furieuse » ajouta Svet, sans la moindre crainte cependant. Le fait que l’épouse de Maksim la haïsse ne l’impressionnait guère, elle était trop occupée à aider le russe à la torturer quotidiennement, ajoutant constamment aux rumeurs sur leur relation et se faisant trop proche, trop tactile. Laissant un rictus se dessiner sur son visage, l’héritier se tourna assez pour observer son épouse et lui adresser un sourire et un signe, provocation claire puisque sa main libre était occupée à glisser sur les reins de Svetlana. Bientôt, folle de rage et outrée, celle qui se pensait trompée – et qui l’était, soyons honnêtes, mais simplement pas avec l’adolescente qu’était Svetlana – s’éloigna et d’une voix plus stricte, mettant un peu de distante entre lui et sa petite protégée, il lança simplement : « Maintenant, sois gentille et va chercher Nastya pour moi, dis-lui de me rejoindre dans la bibliothèque » Le sourire de Svetlana tomba presque immédiatement et elle lui jeta un regard mauvais mais s’exécuta, levant l’ourlet de sa robe en s’élançant dans les escaliers, sa démarche sans doute un peu trop brusque pour ne pas trahir qu’elle était vexée. ❝ so shall we dance to the world crashing down around us ? ❞Décembre 2001 & Londres Le contracteur planté devant Maksim respirait par la bouche et ses inspirations étaient sifflantes, pénibles. La seule raison pour laquelle le russe était à même de noter pareil détail, c’était sans doute le silence terrible, glacial qui régnait dans la demeure. Arrivé quelques minutes plus tôt, l’ouvrier venu sur demande de l’héritier Dolohov semblait attendre qu’une épée de Damoclès s’abatte sur lui, probablement très intimidé par les lieux et par l’énergie qui émanait de l’homme en face de lui. Maksim se sentait pourtant. Il avait des cernes sous les yeux et ses mains étaient campées dans ses poches afin de cacher les spasmes qui de temps en temps les secouaient. Il était aussi plus pâle que d’ordinaire, comme si l’absence de la sotte en ces lieux avait au final congédié le soleil. C’était une morgue. Pas une sépulture, sa famille avait insisté pour qu’elle soit enterrée avec les siens, en Russie. Elle avait juste perdu la vie, ici, emportant avec elle la promesse titubante d’une descendance. L’idiote avait été enceinte et la fausse-couche l’avait tué. Elle n’a pas pensé utile de signifier à son époux qu’elle était à même de lui donner ce qu’il attendait. Il n’avait pas songé à demander, évidemment, mais elle avait réclamé son attention si souvent qu’il était aberrant d’envisager qu’elle puisse oublier de l’avertir, pas quand la perspective d’un enfant était sans doute la seule raison pour laquelle Maksim ne l’ignorait pas totalement. Déjà, son rire manquait à la résidence Dolohov. Encore, son parfum fleuri hantait les lieux. « And regarding the nur… » le contracteur tira Maksim de ses pensées lugubres, à peine ceci dit. Lui coupant la parole à toute vitesse, il lâcha fermement un « Take it down » qui se voulait sans appel. Les codes devaient être différents en Angleterre, car l’autre insista alors, arrachant un regard mauvais à Maksim. « But Sir, I thought… » commença-t-il à argumenter, se faisant couper encore plus vite cette fois et l’acidité dans la voix du Dolohov aurait pu faire des trous dans un chaudron. « There’s nothing complicated about this and not much for you to think about, just take everything down, bring it behind the house and burn it all ! » cracha-t-il, véhément, sa patience le quittant petit à petit, l’épuisement et le deuil qu’il refusait d’admettre prenant le dessus. Pouvait-il porter le noir pour une femme qu’il n’avait jamais aimé, pour un enfant dont il n’avait même pas connu l’existence hypothétique jusqu’à la mort de son épouse ? Il voyait encore la scène chaotique sur laquelle il était rentré, pourtant, une nuit, la deuxième suivant son retour d’escapade. Il entendait encore les cris, voyait les gens se presser, médicomages alertés par l’elfe de maison… Il avait grimpé les escaliers en montant les marches quatre à quatre, sans même prendre le temps de retirer son manteau et puis avant qu’il n’arrive au palier sur lequel se trouvait la chambre conjugale, les cris avaient cessés, brusquement. Plus rien. Plus rien du tout. Il avait terminé son ascension, poussé la porte et l’avait vu, prostrée sur le lit, le regard vide, la bouche entrouverte dans un dernier cri qu’elle n’avait pas eu le loisir de pousser. Et le sang. Partout du sang. Elle avait vraisemblablement caché les douleurs qu’elle ressentait depuis quelques jours, les quelques taches d’hémoglobine maculant ses vêtements intimes, elle n’avait rien dit jusqu’à ce que l’infection provoqué par le bébé, mort-né, n’entraine une fièvre vicieuse et rapide. Son corps avait accouché de la masse inanimée, la plaçant dans un travail douloureux, agonisant même, trop pour l’état dans lequel elle s’était trouvée. « But you might want to… » tenta de suggérer le manutentionnaire engagé via hibou par le russe. Ce dernier s’emporta violemment, cette fois, envoyant son poing dans le mur derrière le contracteur, poussant celui-ci à reculer et éructant d’un ton terrible : « DID I FUCKING STUTTER ? TAKE. IT. DOWN. Take the damn nursery down, every last bit of it, then close off the door and make it look like there was never anything there. » Cette pièce le narguait, se vantait d’être là, vide, d’attendre. Construite dans la mode de l’époque, occupant une grande partie d’un des étages supérieurs, elle n’avait vu aucun enfant Dolohov, parce que ni lui ni Antonin n’avait pu assurer ça. Oh, il pouvait toujours trouver une autre femme, une autre famille à laquelle lier son clan, une anglais peut-être pour enrichir d’avantage l’alliance entre les deux pays… Il pouvait, oui, mais présentement la simple idée de cette pièce vide et inutile, décorée de tons pastels pour un enfant n’existant pas, contenant table à langer, berceau, fauteuil à bascule et même quelques peluches, sans doute laissées là par sa défunte épouse et qu’il avait trouvé la seule fois où il avait osé mettre les pieds dans la nurserie depuis le décès de la jeune femme… tout ça le rendait fou. Aussi fou que l’immobilité incapable de l’ouvrier venu prendre ses ordres et mesurer les lieux pour le chantier magique à entamer. « NOW ! » cracha-t-il, frappant à nouveau contre le mur. Une veine protubérante pulsait à sa tempe, et son souffle était court. Douloureux. Il avait l’impression que sa gorge était obstruée et la sensation ne le quittait pas, en dépit de la semaine qui s’était écoulée depuis la tragédie. A moins que deux semaines aient déjà filé. Il n’était pas capable de le dire. L’homme avala difficilement sa salive et sans demander son reste, il décida de prendre ses jambes à son cou, filant vers l’étage supérieur pour faire ce qu’on lui avait demandé, tandis que Maksim passait une main tremblante devant son visage, se retournant dans le hall d’entrée, réalisant alors qu’il avait oublié de fermer la porte de la bibliothèque qu’il avait occupé lorsque l’ouvrier était venu frapper à la porte du manoir. Il jura rapidement, fermant les yeux une seconde pour se reprendre et se dirigea vers la pièce où il avait trouvé refuge depuis. A l’origine, il n’y avait pas de lit ici mais Dolohov avait refusé de foutre à nouveau les pieds dans la chambre conjugale. Il avait conjuré un large sommier dans un cadre décoré, un matelas, une montagne d’oreiller, des draps et tout cela occupait un angle de la pièce, là où on trouvait d’ordinaire un sofa. Il était un peu étrange qu’il décide de dormir là, compte-tenu du nombre de pièces dans l’immense bâtisse mais c’était le seul lieu où il se sentait à peu près calme, à peu près chez lui aussi. Alors oui, il y avait un lit dans sa bibliothèque et sur le lit, assise au bout, perchée-là comme un chat de salon, il y avait Adele, arrivée un peu plus tôt le jour précédent. « I don’t want to talk about it » siffla-t-il, passant devant elle, conscient qu’elle avait tout entendu, de son éclat violent à la requête traitre. Il allait mal, c’était évident, mais il était aussi beaucoup trop orgueilleux pour en faire réelle mention. Trop sereine, trop dédaigneuse, elle rétorqua aussitôt : « Don’t talk about it then » et alors qu’il traversait la pièce pour se rendre jusqu’au lourd bureau, ouvrant un tiroir pour en fouiller le contenu, il enchaina, insistant fermement : « I meant it I… » mais relevant le nez, il réalisa qu’elle avait compris, déjà, rien qu’au regard qu’elle lui lançait. Elle semblait détester le fait qu’il la prenne pour une gosse à qui il fallait répéter les choses et quelque part, c’était compréhensible. Poussant un long soupir, il murmura un « Good » à peine audible et partiellement faux. Rien n’était bien, rien n’allait bien mais au moins elle n’allait pas empirer les choses. Finalement il trouva ce qu’il cherchait et referma le tiroir d’un coup de hanche, observant une petite enveloppe et vérifiant le contenu avant de se planter près du lit. « Come here » siffla-t-il, apostrophant la jeune femme, plus qu’à même de savoir qu’elle n’aimait pas ça mais s’en moquant un peu sur le coup. Si elle voulait s’emporter, il pouvait suivre, il en avait presque besoin. Pas autant, ceci dit, qu’il avait besoin des gélules de Navitas qu’il venait de ramener. Il en attrapa une, qu’il ouvrit avec les dents avant d’en verser le contenu sur le dos de sa main, la présentant à Adele afin qu’elle inspire le contenu, répétant le processus pour lui et sentant immédiatement son sang bouillonner, ses veines prendre feu. « I said come here » et cette fois sa voix se fit plus impérieuse, assortie à la main qu’il lança en avant pour attraper la brune à la nuque, ses doigts mêlés à ses cheveux, tirant sans doute un peu trop fort. L’espace d’un instant il la rapprocha simplement pour l’observer dans les yeux, tremblant sous l’effet des stupéfiants, fixant sa bouche, sa gorge, laissant ses iris glisser jusqu’à sa clavicule et s’égarer dans le décolleté qui se soulevait au rythme de ses respirations. A genoux sur le lit elle était presque aussi grande que lui, aussi arrogante qu’il avait pu l’être pendant sa jeunesse aussi. Il y avait chez elle quelque chose de corrompu et de profondément fascinant, quelque chose qui résidait peut-être dans son lignage, mais il n’était pas certain qu’accuser les vélanes d’être derrière le caractère d’Adele était juste pour les créatures. Tirant un peu plus sur la prise qu’il maintenait, il la força à basculer la tête en arrière et sans réellement finir les contacts, il alla effleurer sa gorge du bout des lèvres, remontant jusqu’à sa bouche, fondant finalement sur ses lèvres et la poussant en arrière pour la faire tomber dans les oreillers, ses doigts déjà derrière ses cuisses, son poids déjà sur elle, poursuivant la débauche commencée la veille au soir lorsqu’elle avait débarqué là, réclamant whisky et orviétan et offrant en retour une échappatoire. Stupre et stupéfiant, combo oublieux et ravageur, une tempête digne d’eux sans doute. ❝ Greed may do your bidding but death serves no man ❞2002 & LondresSa venue en Angleterre commençait sérieusement à avoir un goût d’erreur. Judah n’était plus là, ses affaires n’allaient pas bien, Nastya était introuvable… et ce n’était qu’une partie de la longue liste de ce qui préoccupait Maksim. Il pouvait ajouter à ça la présence de Polina, ou bien l’état de santé de Ulyana, ou encore la vague impression d’être en train de se faire coincer par un homme qu’il était supposé considéré comme un frère d’arme, un collègue. Il en était convaincu, Rosier était mêlé à tout ça et il tournait en rond, encore et encore, sentant la paranoïa prendre doucement le dessus. Il refusait de montrer son agitation, ne voulait pas céder à la tentation pourtant si grande de regarder par-dessus son épaule toutes les cinq minutes pour s’assurer qu’il était bien seul dans la pièce. Sa patience s’étiolait, assez pour qu’il décide d’envoyer Svetlana loin, un peu comme il aurait pu expédier une enfant capricieuse en pensionnat pour avoir la paix. La petite traceuse n’était pourtant pas vissée sur un banc en bois, non, elle était sur le point d’être mariée, alliance très convenable qu’il avait arrangé pour elle, la plaçant comme une fille de substitution. Dans sa précipitation, il n’avait pas songé au fait que la garder et supporter son énergie, devenue étrangement agaçante, aurait pu être une bonne idée pour foutre la main sur Nastya. Par Merlin, il perdait la tête, il le sentait. Pressant deux doigts sur l’arrête de son nez, il inspira profondément avant de se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas hurler. « Je vous demande pardon ? » siffla-t-il d’un air à la fois fatigué, irrité et incrédule, ayant du mal à saisir l’étendue de l’incapacité de celle qui se tenait face à lui. Maladroite, consciente sans doute de la nouvelle qu’elle apportait, elle répéta difficilement ce qu’elle avait déjà eu du mal à articuler un peu plus tôt. « La cargaison est bien arrivée, Monsieur, tout était en ordre jusqu’à arriver sur le territoire anglais, mais le temps de parvenir jusqu’à Londres tout avait disparu et… » elle fut interrompu lorsque Maksim frappa du poing sur son bureau, laissant une marque dans le sous-main en cuir de dragon. « Comment peut-on perdre pour dix-milles gallions d’orviétan en l’espace de quelques heures ? » demanda-t-il, portant un masque d’une neutralité terrifiante alors qu’il dardait un regard insistant sur la jeune femme, assistante recrutée quelques mois plus tôt pour ses connaissances des bas-fonds de Londres et vagues notions de Russe. « Comment peut-on venir se présenter pour annoncer pareille nouvelle sans présenter la moindre solution, la moindre piste ? » enchaina-t-il, sa voix se faisant un peu plus forte, un peu moins contrôlée. « Avez-vous, Mademoiselle, été bercée malencontreusement trop près du mur ou vous entrainez-vous à être d’une inutilité aussi flagrante que déroutante ? » et il se leva, mains posées sur le bureau, penché en avant pour observer celle qui tremblait à présent, dents serrées. Elle se retenait sans doute, essayait de ne pas être insolente, mais il aurait préféré qu’elle soit vulgaire si cela avait pu provoquer la moindre efficacité chez elle. Il soupira, fatigué. « Ce n’est pas tout, monsieur » Ajouta-t-elle, ouvrant le dossier sombre qu’elle tenait depuis son entrée ici. Il arqua un sourcil, espérant qu’elle avait un semblant de bonne nouvelle à lui annoncer. Son attitude laissait à penser, cependant, qu’il pouvait attendre un moment avant d’obtenir d’elle le moindre retour positif. « J’ai toute la journée, n’hésitez pas, prenez votre temps » lâcha-t-il, la toisant sans patience. « Eh bien, je… » Commença-t-elle, cherchant un peu de contenance dans les papiers qu’elle venait de dévoiler, notes qu’elle avait griffonné pour ne rien oublier, à la manière d’une secrétaire un peu incongrue quand on savait quel genre d’affaires le Dolohov pouvait mener. « Je… » Reprit-elle, balbutiant sans se lancer, irritant d’avantage le russe. « Vous ? » s’impatienta alors Maksim, contournant le bureau et lançant un « Donnez-moi ça » avant de se saisir des papiers sans grande cérémonie. Lisant rapidement après avoir soufflé d’un air exaspéré, il releva le nez pour l’observer, les yeux écarquillés, le visage tordu en un rictus colérique. « Comment ça, vous avez égaré trois vendeurs de rêves supplémentaires ? Deux ont déjà disparu le mois dernier, trois pour celui-ci ? » cracha-t-il, avant qu’elle ne le corrige, livide, reculant déjà d’un pas pour éviter les foudres du chef du réseau d’orviétan. « Non, monsieur… pas trois ce mois-ci, trois cette semaine, et cinq autre la semaine dernière, il… » Elle s’arrêta net, sans doute persuadée qu’il allait lui arracher la tête et à vrai dire, il le considérait grandement, de quoi envoyer un message à tous ces ingrats auxquels il ne pouvait plus faire confiance. Il songea à Nastya, à sa disparition. N’avait-elle pas apprécié sa vie ici ? Assurément, il lui avait donné une existence digne de ce nom, des cadeaux, des attentions, loin de ce à quoi Judah l’avait condamné en la vendant, des années plus tôt. Judah. Il baissa la tête une seconde, songeant à la fin prématurée de son meilleur ami, connard assuré mais connard attitré qui avait abandonné Alastar et Maksim en se faisant faucher trop tôt. A nouveau furibond, il se retrouva prêt à s’emporter une fois de plus lorsque la porte de son bureau grinça, laissant apparaître une silhouette gracile. « Lyana, ce n’est pas le mo… » commença-t-il, se faisant couper aussi sec par la jeune femme qui, de sa voix aigüe et chantante expliqua sans attendre qu’on l’invite à parler. « Polina en avait assez de moi, Maks, alors comme je m’ennuyais, j’ai dessiné, regarde ! » et elle présenta son avant-bras sur lequel elle avait copié la marque que lui-même portait, celle du Magister. Il fronça les sourcils, reporta brièvement son attention sur la jeune assistante et d’un revers de main, il la congédia en ajoutant un « Déguerpissez » qu’elle attrapa au vol, filant si vite qu’elle manqua de bousculer Ulyana dans la foulée. Lentement, il retourna derrière son bureau, se laissa tomber dans son fauteuil et pinça l’arrête de son nez une fois de plus alors que sa cadette virevoltait déjà dans la pièce, à des lieux de saisir que ce n’était pas le moment. Bientôt, pourtant, une voix se fit entendre, plainte agacée et capricieuse s’élevant dans l’escalier, le hall, puis dans son havre de paix – havre sacrément endommagé ces derniers temps. Déjà, Polina débarquait, dardant sur la plus jeune de la famille un regard accusateur. « Elle a encore fouillé dans mes affaires ! Elle m’a volé mon maquillage. MAKS ! » Commença-t-elle à se plaindre, pointant la fausse marque des ténèbres sur l’épiderme de l’étrange femme-enfant et espérant sans doute qu’il joue les figures d’autorité entre elles. Un soupire plus tard, il se retrouva à tous les maudire en silence, jetant un regard désespéré à la bouteille de whisky posé sur le chariot en bronze près de la fenêtre. « Maks, fais quelque chose, Père a dit que… » Continua Polina et d’une voix lasse, il la coupa bien vite : « Père t’aurait déjà balancé un sortilège pour te sceller les lèvres, tu en as conscience, n’est-ce pas ? » Elle sembla vouloir rétorquer qu’il se trompait, qu’elle était la préférée, mais elle croisa juste les bras, boudeuse, tandis que Ulyana se mettait à rire. Elle avait été la préférée, pendant une courte période. Entre la mort d’Antonin et la mort de son époux, entre la perte du premier héritier Dolohov et le veuvage de la seule fille bonne à marier. Elle avait été envoyée en Angleterre parce qu’il ne voulait plus la voir… Le patriarche Dolohov n’avait plus vraiment de préféré, juste un clan exilé au Royaume-Uni, sous l’égide du seul fils qu’il lui restait, ce dernier se demandant ce qui allait bien pouvoir lui tomber sur le nez à présent, s’il ne retrouvait pas Nastya au plus vite.
Dernière édition par Maksim Dolohov le Dim 29 Mai 2016 - 17:02, édité 10 fois |
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OUTCAST • all hail the underdogs Anastasiya Kovaliova ‹ inscription : 09/03/2016
‹ messages : 321
‹ crédits : ultraviolences, ms.palmer (signature) et royksopp (texte).
‹ dialogues : #745489
‹ âge : 28 ans
‹ occupation : la nouvelle propriétaire du Centuries (en théorie), et à la tête d'un réseau illégal d'Orviétan. Je gère également un prétendu réseau de proxénétisme.
‹ baguette : est en bois d'orme, contient un coeur de crin de sombral. Relativement souple, elle mesure 31 cm.
‹ gallions (ʛ) : 3620
‹ réputation : je suis un ornement décoratif que les hommes se plaisent à arborer lors des soirées mondaines, et la catin préférée de Maksim Dolohov.
‹ particularité : humaine et vélane, une moitié de chaque.
‹ faits : je suis le vrai visage de Loki, ce fantôme aux mille visages (Peu se doutent que ce trafiquant est en fait une femme, aveuglés par leur machisme et leur arrogance inouie) et que j'ai conquis le marché en trahissant Maksim Dolohov, qui s'est retrouvé forcé de me laisser faire main basse sur son réseau depuis qu'il est devenu un criminel de guerre.
‹ résidence : dans les quartiers riches du Londres moldu. En ce moment, je vis dans l'appartement secondaire d'un fils à papa du nom de Marc Strain, au sein d'un immeuble hautement sécurisé (par des moyens moldus).
‹ patronus : une grive de Sibérie
‹ épouvantard : le visage de mon possesseur, déformé par la rage, ses doigts serrant un peu trop fort mon bras.
‹ risèd : certainement ceux et celles qui auraient pu être ma descendance.
| PREUMS. Je veux ma place. (< c'est nous, ha-ha) |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Simon Rosier | WTFFFQPOQSDIDQSOIDQSOPIQDSPPQOISPOSQI |
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| REBIENVENUE COMPATRIOTE RUSSE Après avoir lu le pv, j'ai hâte de te lire ! Il gère la fougère ce pv ( comme tous les pvs quoi ) Allez, encore une fiche que je vais stalker |
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OUTCAST • all hail the underdogs Anastasiya Kovaliova ‹ inscription : 09/03/2016
‹ messages : 321
‹ crédits : ultraviolences, ms.palmer (signature) et royksopp (texte).
‹ dialogues : #745489
‹ âge : 28 ans
‹ occupation : la nouvelle propriétaire du Centuries (en théorie), et à la tête d'un réseau illégal d'Orviétan. Je gère également un prétendu réseau de proxénétisme.
‹ baguette : est en bois d'orme, contient un coeur de crin de sombral. Relativement souple, elle mesure 31 cm.
‹ gallions (ʛ) : 3620
‹ réputation : je suis un ornement décoratif que les hommes se plaisent à arborer lors des soirées mondaines, et la catin préférée de Maksim Dolohov.
‹ particularité : humaine et vélane, une moitié de chaque.
‹ faits : je suis le vrai visage de Loki, ce fantôme aux mille visages (Peu se doutent que ce trafiquant est en fait une femme, aveuglés par leur machisme et leur arrogance inouie) et que j'ai conquis le marché en trahissant Maksim Dolohov, qui s'est retrouvé forcé de me laisser faire main basse sur son réseau depuis qu'il est devenu un criminel de guerre.
‹ résidence : dans les quartiers riches du Londres moldu. En ce moment, je vis dans l'appartement secondaire d'un fils à papa du nom de Marc Strain, au sein d'un immeuble hautement sécurisé (par des moyens moldus).
‹ patronus : une grive de Sibérie
‹ épouvantard : le visage de mon possesseur, déformé par la rage, ses doigts serrant un peu trop fort mon bras.
‹ risèd : certainement ceux et celles qui auraient pu être ma descendance.
| oh baby don't hurt, don't hurt me no more MES FESSES SONT TROP BIEN POUR TOI DESO. Comme je suis HEUREUSE que tu aies craqué. Je vais casser ma touche f5 jusqu'à ce que ta fiche soit finie et qu'on puisse se taper dessus avec amour et désespoir - lol. (D'ici là tu seras ruiné et je t'aurais dépouillé vilain, tu l'auras bien mérité. ) T'es bonne comme ça. ILY.
Dernière édition par Anastasiya Kovaliova le Sam 12 Mar 2016 - 18:18, édité 1 fois |
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HUNTED • running man Adele Bones | LES SIESTES IMPROMPTUES ME PERDRONT edit1 : le c'est pas pour les gueuses de ton acabit, Nasty Yaya (geez, je reviens de loin ) VIVE LE SAINT-JAMBON ENTITÉ SUPRÊME DE CE FORUM, PLUS FORT QUE MERLIN LUI-MÊME ET QUE LES RELIQUES DE LA MORT AUSSI ( ps : harry homme de oim, utilise-le, ce sacré jambon, tu vaincras Voldy COUCHÉ, LOVEGOOD ) #adeykedit² : NAN MAIS LES AMOURS. LES A-MO-OURS. VOUS NE VOYEZ PAS CE QUI EST EN TRAIN DE PASSER LA ? CEY JORE... SODOME ET GOMORRHE ET ARENDELLE SOUS LA NEIGE ( )( #simele #simonlagentquifaitlapromodelorviétan #makdel #trololol ) QUI VIENT D'ARRIVER NOW. Nastya, puis Maks, moi qui ne pouvait pas exploiter les recoins les plus sombres des marchés parallèles bcz i was eulone in da dark 'n despair, now, je peux. I CAN. je suis jouasse et félicité et béatitude, diversification totale et équilibre des chakras pour ma Bones, c'est tellement bô et perfect et edit3 : je ne suis tellement pas impartiale ici ! Tellement, honteusement, sacrément, carrément, indéfiniment, fichtrement, psychédéliquement, nirvanesquement (néologismes et français qui craint, so what ? ) inceptionnée right now TOI, PANPANTISSERIE, EN MAKSIM JE... TU... NOUS... #capslocked #amoureuse #somuchfeels #jpp On est beau, on est si bôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôs, on s'aime tant (ouai, enfin, v'la, je sentais pas la russkov' ) que ça fait mal aux yeux, comme lorsque je fixe le soleil trop longtemps et que des étoiles en technicolor éclatent dans mes yeux. edit4 : si jamais tu te perds, si jamais tu perds la foi, si jamais tu veux te rappeler à quel point t'as le swag, don't forget - je suis là:
BREF. Je vais m'arrêter là, je m'étale (AGAIN ), tu sais déjà tout, je n'arrive pas à arrêter de crier, sauter, hurler, fangirliser je t'aime , vers l'infini et au-delà, comme dirait l'autre plastic man, et... ET... RE-RE-RE-RE-RE BIENVENUEEEEE CHEZ NOUUUUUUUUUS comme la gueuse plus haut, je vais faire chauffer le F5, pas la peine de le préciser
Dernière édition par Adele Bones le Sam 12 Mar 2016 - 21:32, édité 7 fois |
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HERO • we saved the world Harry Potter | htgrfdfrgtyhu - potter le loveur:
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HERO • we saved the world Emily Callaghan | What is going on !? I close my eyes during two seconds and now you have five faces !? NAAAAN MAIS CA VA PLUS ! Je suis kéchooo ! Comment vous faites pour avoir autant de compte c'est pas possible, c'est surhumain ! bienvenue quand même à la maison ! /claque la porte au nez de Maksimouuuus ! |
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| | | | | MAKSIM ⊹ champagne, cocaine, gasoline & most things in between | |
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