Black as the devil, hot as hell I hurt myself today To see if I still feel I focus on the pain The only thing that's real
Le vent s'était levé et un frisson parcouru Alecto alors que la fraicheur soufflait contre elle. À sa droite, un étendu d'eau interminable se dessinait et elle ne pouvait s'empêcher d'être émerveillée par ce paysage. La nuit était tombée depuis déjà longtemps, mais la lune éclairait malgré tout l'herbe verte à sa gauche. L'Irlande avait toujours été l'un de ses pays favoris et de s'y retrouver une nouvelle fois était loin d'être désagréable bien que cette fois-ci ce ne soit pas par plaisir personnel, mais bien pour le boulot. Quoi que... Dans ce cas si on ne pouvait masquer le fait que les deux ait été si agréablement mélangés. Sa décision de partir pour l'Irlande remontait à la veille seulement et elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine excitation à l'idée de ce qui allait suivre. Elle revoyait encore son "ami" venir l'informer de la dernière nouvelle, SA fugitive aurait été aperçue en Irlande en pleine recherche d'un ancien traité de sortilège et il n'avait pas fallu de temps pour qu'Alecto se serve de ses relations - où victimes, c'était aux choix - pour parvenir à la même information. Elle savait que le château où ce précieux document qu'elle conventiait était conservé n'était accessible qu'une fois la nuit tombée, mais surtout, qu'à une certaine heure et par une certaine direction. Elle n'aurait pas le choix de s'y trouver et si ce n'était pas ce soir, ce serait demain ou après-demain et Alecto était prête à revenir encore et encore jusqu'à pouvoir croiser la route de Ives à nouveau.
Elle arriva quelques minutes avant l'heure clef et se tapit dans l'ombre. Le château était situé sur une plaine et il n'y avait que très peu d'endroit où se cacher, mais le rocher lui était amplement suffisant. Baguette levée, elle guetta l'arrivée de cette connaissance de longue date. Le début de cette histoire entre Ives et elle remontait à loin et la mangemort ne pouvait même pas dire quand était la première fois qu'elle avait croisé sa route. Il n'y avait pas de date à mettre à leur première rencontre tout comme il n'y avait pas de motpour décrire leur relation. Elles étaient pourtant deux extrêmes opposés, faites pour se détester et souhaiter la destruction de l'autre, mais un lien inexplicable les avaient relié au premier regard. Alecto aimait la faire souffrir, la voir souffrir et pourtant jamais elle ne tolérerait que quelqu'un d'autre qu'elle ne s'en prenne à elle. Elle adorait cette petite chasse qui s'était installée entre elle. Morgana faisait tout pour l'arrêter et ainsi mettre un terme à tous ces crimes sadiques et de son côté, Alecto feintait - à Morgana comme à elle-même - vouloir la ramener au ministère avec elle, mais le ferait-elle vraiment ? Torturer la jeune femme lui était bien plus plaisant, elle savait le pouvoir qu'elle avait sur elle et était consciente de cette attirance qu'elle ressentait à son égard. La mangemort prétendait qu'elle n'était pas réciproque et pourtant, Ives était la seule femme pouvant éveillée en elle un désir tordu et insaisissable. Des bruits de pas la sortirent de ses pensées et un sourire malsain se dessina sur ses lèvres alors qu'elle la voyait apparaitre comme prévue. Finalement, elle n'aurait pas trop à attendre... La baguette pointée sur Ives, elle sorti de sa cachette. « Bonsoir ma douce... Je t'ai manqué ? »
Alecto ne lança aucun sortilège, mais elle se tint prête à le faire advenant le cas où elle tenterait de s'enfuir, mais au fond d'elle, Alecto savait qu'elle n'en ferait rien. « Ça faisait longtemps... J'avais presque cru que tu étais parvenue à m'échapper. » Alecto s'approcha d'elle d'une démarche des plus intenses et presque féline. Son regard ne quittait pas le sien. Jouer avec elle lui avait tellement manqué...
There's a drumming noise inside my head that throws me to the ground : louder than sirens, louder than bells, sweeter than heaven, hotter than hell.
Les landes éternelles se dressent devant toi. Tu avances sur le chemin sinueux avec le courage de ceux qui n’ont plus rien à perdre. Les pierres ne crissent plus sous tes semelles. Peut-être se sont-elles tues ? A force de coup, de vexations. Tu bénis leur silence minéral alors que ton cœur cogne fort contre tes côtes. Affolé comme un oiseau en cage qui cherche à s’échapper. Peut-être finira-t-il par percer ta poitrine pour reprendre sa liberté. Plus de contrainte. Plus de tourment. Ce sont les roulements d’un tonnerre lointain qui gronde sous ton crâne. L’hiver arrive et tu n’es pas prête à supporter les tempêtes qui s’annoncent. Tes pas s’arrêtent au bord d’une étendue lacustre bordée d’herbe haute et d’aulne protecteur. Si tu étais croyante, tu te serais agenouillée pour prier ce dieu oublieux que les moldus vénèrent. Si Arthur devait revenir des îles perdues d’Avalon, il se présenterait à toi, en ce lieu et à cette heure. Oui. Il pourrait venir vous sauver. Tous. Eloigner la menace des dragons, faire rejaillir de ses cendres la justice et le pardon. Tu secoues la tête. Non. Tu es venue pour une relique bien précise : le livre de sortilèges de Morgane la Fey. Mystérieux et surtout mortel, il n’apparaissait que dans les ruines secrètes de l’ancien bastion de Caamelot par nuit de lune descendante. Le calme des lieux t’apaisent et tu peines à croire que des siècles plus tôt, cette plaine était ravagée par la guerre, le meurtre et le parricide. Tu répètes tranquillement les gestes séculaires, brandissant ta baguette d’une obsidienne aussi sombre que la nuit et pointant les quatre vents, tu appelles les saisons de leurs noms anciens avant de murmurer à la pierre une incantation en gaélique. Le rituel est presque complet désormais mais une ombre familière se dresse dans ton dos et sa voix suave glisse le long de ton cou pour venir se loger dans le creux de ton estomac. Et tu la déteste. Tu la hais pour ce qu’elle fait de toi lorsqu’elle apparaît : un être faible. Tu honnis sa présence mais ne peux t’empêcher de te brûler à sa flamme, délicieuse souffrance qui vient attiser les ardeurs de ton désir et les plaies ouvertes de ta culpabilité. Tu te punis d’être aussi humaine. La chaleur qui couve sous ta peau et pulse dans tes veines te donne le vertige. Et c’est comme un battement dans ton crâne, sourd et lancinant qui t’obsède. Ton corps se retourne sans que tu ne lui ais commandé et tu crispes ta mâchoire. Une insulte. Un trait que tu lances : « Alecto. Je pensais que tu avais fini par te dévorer toi-même. Cela fait si longtemps que je n’avais pas entendu tes miaulements hypocrites de chatte en chaleur que j’ai failli ne pas te reconnaître. » Tes mots sont moins assurés que tu ne le voudrais. Avoue qu’elle t’a manqué, que ton âme dérangée a cherché après ses attentions spéciales. Parce qu’à force de faire partie des invisibles et des perdus, tu t’es toi-même égarée, Morgana. Et dans ses yeux, aussi fous soient-ils, tu te sens exister. Tu es importante. Au point qu’elle ne cesse de te traquer et que tu ne cesse de la fuir. Au point où elle prend une telle place à tes yeux que tu serais incapable de la détruire. Ton regard avide se glisse le long de sa gorge, comme pour la goûter avant de caresser l’angle de sa mâchoire. Tes doigts se resserrent inconsciemment sur le bois de ta baguette. Tu craches la réponse comme un jet de fiel : « Autant que la peste peut manquer au choléra ». Ton menton est levé et ton regard clair lui lance un défi. Qu’elle fasse de toi ce qu’elle souhaitait. Tu le méritais amplement parce que tu sais qu’une partie de toi serait capable de tout abandonner, lutte, valeur et conviction pour se rouler à ses pieds et cela te dégoûte. Tu voudrais te purger et fuir vers un lieu sacré pour te laver de ce qui te fait horreur. Te purifier dans la douleur, effacer l’empire qu’elle a sur tes membres, ta chair si faible. Tu te souviens de chaque morsure de ses endoloris, l’embrasement de chaque centimètre carré de peau mais ce n’est pas la souffrance physique ton problème. C’est cette obsession qui bat de plus en plus fort contre tes lèvres et qui finira un jour par sortir dans son intolérable crudité. Alors lestement tu fais un pas, pas de sortilège, juste ta main autour de sa gorge, tes doigts laissant leur marque. Quelle délectation que de laisser ton empreinte sur elle. Tu la toises de tes prunelles hantées et tu fais mine de la mordre, tes lèvres à un souffle de son cou. Tu veux l’avoir là, pour quelques secondes en ta possession, sous ton emprise et tu murmures enfin la question qui te glace et te brûle : « Pourquoi moi, pourquoi me suivre. Tu n’es pas la seule et pourtant je te trouve derrière chaque mur, et tu suis chacun de mes pas . Qu’est-ce que je t’ai fait ? »
Black as the devil, hot as hell I hurt myself today To see if I still feel I focus on the pain The only thing that's real
Elle savait qu'elle la reconnaîtrait absolument n'importe où, elle le voyait dans son regard qu'elle occupait ses pensées, elle l'avait presque avouée après tout dans cette réponse qui semblait réfléchie d'avance. Alecto n'y croyait aucun mot et au contraire son envie d'être présente, ici, ce soir ne faisait qu'augmenter. Morgana fait une autre tentative pour l'insulter et pourtant tout ce qu'elle remarqua est cette lueur de défi dans les yeux, mais la mangemort ne lui fait rien, sa torture n'a rien à voir avec les sortilèges, enfin pas celle qu'elle lui inflige ce soir, elle est beaucoup plus subtile et beaucoup plus vicieuse.
Son sourire ne faisait que s'agrandir alors que Morgana entour son coup de ses doigts. Il s'agit de l'un des rares contacts physiques ayant eu lieu entre elles et Alecto est enivré par cette force dont elle fait preuve. Elle ne veut pas la tuer, elle serrerait beaucoup plus fort si c'était le cas, alors son regard son plonge dans le sien et elle la défie à son tour, parce qu'elles sont ainsi et l'ont été dès le premier regard échangé. Elle fait mime de la mordre et Alecto répond par la mimique d'un baiser. Elle lui pose cette question à laquelle elle ne peut pas répondre. Pourquoi elle... Parce qu'il y a cette lueur dans son regard qui la captive, parce qu'elle est indomptable et aussi parce qu'elle adore l'emprise qu'elle possède sur ses pulsions. Elle s'en abreuve et en a besoin comme de l'air qu'elle respire.
« Ne t'accorde pas un statut aussi particulier ma belle... Ce soir c'est toi et demain ce sera un autre...»
C'est son tour de manquer grandement d'assurance dans ses paroles. Morgana est loin d'être l'une parmis tant d'autre en réalité. Alecto traque habituellement pour mieux tuer et lorsqu'elle se sent réellement joueuse elle fait durer la tracs plusieurs jours, mais là ce cap était dépassé depuis longtemps. Elle ne pouvait se passer d'elle. Doucement, ta main vint se poser contre celle qui l'agrippe toujours et elle la caresse doucement du bout des doigts, son regard ce plonge dans le sien alors qu'elle enveloppe doucement sa main, elle avance de quelques pas, cherchant à détendre l'emprise.
« Mais cela ne te dérange pas, pas vrai.. Parce que tu es complètement insensible à ma présence... »
Ce jeu recommence encore et encore. Alecto aime se faire croire à elle-même qu'elle joue avec l'attirance de la femme pour elle uniquement pour la torturer davantage. Elle n'ose pas s'avouer à elle-même que son corps est épris par la même curiosité, la même attirance. Une attirance qu'elle ne pourrait comprendre de toute façon sachant qu'elle se considère comme étant d'une hétérosexualité absolue et pourtant, le visage de Morgana hante son esprit et elle ne peut qu'accorder son attention au corps parfait de la femme qu'elle devine au travers de ses vêtements.
« Pourquoi veux-tu autant ce sortilège ? » Elle revient sur sa raison de leur présence ici et pourtant son esprit n'est en rien tourné vers ce sujet. « Qu'est-ce que tu as en tête ? »
Elle veut la réponse à cette question encore plus qu'elle veut l'empêcher de mettre la main sur ses documents. Elle sort de ses pensées peu chastes et reporte son attention sur ce qui l'entoure, Morgana ne doit pas mettre la main dessus, enfin pas tant qu'elle n'aura pas obtenu ce pourquoi elle est venu, un pur et malsain plaisir.
There's a drumming noise inside my head that throws me to the ground : louder than sirens, louder than bells, sweeter than heaven, hotter than hell.
« Mon visage est placardé dans toutes les rues de Londres, Alecto. Je ne prends ce qui m’est dû. D’une certaine manière, les bons citoyens me craignent plus que toi et ça te retourne, n’est-ce pas ? » Tes lèvres se contractent une ligne très mince entre le désarroi et la haine. Mais tu ne peux t’empêcher de penser que ce soir est pour toi. Du temps. Demain, elle serait partie. Demain, il y aurait d’autres meurtres, d’autres missions, d’autres incendies à allumer. Mais ce soir, en ces lieux incertains, à l’heure où chien et loup se confondent, tu la veux pour toi. Juste un instant. Alors tu serres un peu plus ton emprise, tes doigts s’enfonçant légèrement plus dans sa chair, jusqu’à lui faire mal. Un peu. Tes ongles laisseront de petits arcs rouges dans sa peau. Ainsi, elle ne pourra pas t’oublier. Ce baiser soufflé sur ses lèvres a le goût du poison. Enivrant mais impossiblement toxique. Alors tu la mets à distance comme l’objet dangereux qu’elle est. Et les battements de ton cœur rythment tes prochaines actions : Plaquer. Envahir. Respirer. Ton nez touche presque le sien. Tu respires son odeur, animale. Un mélange de sang et de violettes qui enivre la bête qui sommeille en toi tandis que l’humaine se débat. Elle porte l’odeur du mal et des massacres jusque sur ses vêtements. Une déesse de la guerre. Ce désir est un enfant destructeur, ravageant sans conscience les ruines de tes convictions. Tu serres les dents. Encore un peu, résister. Tu délectes du battement sourd sous tes doigts. Il est plus rapide qu’il ne le devrait. La peur. Tu humes encore son parfum capiteux mais pas de relents acres et acides. Non. Le désir, peut être. Tu observes longuement ses pupilles dilatées. Ses doigts sont incroyablement doux contre les tiens. Tu pensais sûrement que des mains qui avaient tuées et torturées tant de fois ne pouvait que porter le poids de leur crime. Ce sont des mains de séductrice. Dangereuse mais envoûtante. Tu prends ta respiration. Encore une fois. Pousser l’air dans tes poumons. Expirer. Se recentrer. Ce petit cœur qui palpite entre tes doigts, tu voudrais le dévorer. Alors pour répondre à ses questions, tu approches ta bouche de son oreille et tes dents viennent racler avec douceur sa joue lorsque tu lui réponds. « Tu m’emmerdes, Alecto. Sincèrement. » Ce qui signifie dans ton jargon " tu m'intéresses et tu m'intrigues."Peut-être qu’elle n’était si hétérosexuelle que cela. Peut-être que l’instinct de la chasse l’excitait. Peut-être. Tu aimes la sensation de pouvoir que cela de procure. Cette emprise momentanée, ce début de pouvoir et de contrôle. Ton souffle vient chatouiller sa peau. « Dis-moi que tu ne ressens rien. Que je te suis complètement indifférente. » C’est un murmure rauque qui sort de ta bouche alors qu’un sourire sinistre vient étirer tes lèvres. Ton nez retrace doucement la ligne de sa gorge alors que sa baguette vient appuyer contre son ventre, ses phalanges effleurant le tissu de sa robe. Le long frisson qui parcourt la femme en face de toi te donne confirmation. « Non. » Tu souffles encore. « Je ne te le dirai pas . Mais tu peux tenter de le deviner. » Tu aurais très bien pu tenter de s’enfuir, rester dans un combat mais Tu demeures dans sa chaleur, plus troublée et plus calme soudainement. « J’ai en tête votre destruction. Je vous vois brûler et j’en tire une satisfaction si intense que je pourrais en mourir. Et je te vois toi, Alecto Carrow. Me suppliant d’arrêter alors que je tranche la gorge de ton frère… » Elle susurre doucereusement à son oreille. « Ou bien c’est autre chose ? Qui sait ce que je désire vraiment ? » [/color]
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