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sujet; {Février 2003} - Le silence est comme le vent : il attise les grands malentendus et n'éteint que les petits. |
| Pourquoi les souvenirs sont ils tous aussi douloureux? Pourquoi avoir choisi de m’infliger cela? Je regrettais, oh oui, je regrettais amèrement d’avoir eu le courage de poser cette question qui brulait mes lèvres depuis trop longtemps. Au fond cela ne faisait que refléter un avant gout de ce qu’il m’attendait quand j’aurai moi-même à dire la vérité... ça m’exploserait au visage à n’en pas douter. Mais là, au sol à côté de ces mignardises écrasées il y avait mon coeur en lambeau et mes souvenirs piétinés. Et son regard que je supporte avec peine ne m’enjoint pas une seule seconde à apaiser ma colère, à adoucir mes maux. Il semble comme déconnecter, comme s’il se fichait complètement de ce que je pouvais bien lui raconter, de ce que j’avais pu et pouvais encore aujourd’hui ressentir à son encontre. C’est vrai à l’époque mes sentiments étaient complexes mais mon affection à son égard avait toujours été sincère et je n’avais pas eu grand peine d’approuver l’idée d’une union avec lui parce qu’il avait déjà une place dans mon coeur et que le temps et le rapprochement, j’en étais certaine, ferait son oeuvre en notre faveur. Mais tout avait été balayé d’un revers de la main par Elena Lestrange qui avait prit un malin plaisir à m’annoncer que Théodore, lui aussi, sans même connaître la vérité me voyait comme une usurpatrice, comme une moins que rien qui ne parviendrait jamais à sa cheville, lui le sang pur au nom sans tâche et sans “histoire”. Elle en avait ri, amusée de voir que cela me touchait, de voir qu’elle parvenait à m’atteindre sans même avoir à prononcer le moindre sort sur moi cette fois-ci. Alors je dois cesser de me flageller, de me faire du mal par moi-même et mon pied droit s’engage pour quitter la bulle que j’avais moi-même créer. Mais sa main serre mon poignet et je me stoppe surprise. Lâchant un petit cri tant de douleur que de surprise d’être ainsi agrippé. Mais je serrais les dents et refusait de le regarder, c’était trop... douloureux de se sentir une fois encore rejetée. Mais j’ai envie de mordre, de crier, de ne pas lui laisser une seule occasion de me faire souffrir une fois encore. Je veux qu’il se taise et simplement qu’il disparaisse de ma vue, de ma vie. Alors ma main s’agite, je tente de retrouver ma liberté pour fuir, vite, oui, le fuir vite et loin. Laisse moi. Tu as déjà fait assez de mal... Presque un murmure alors que les larmes commencent à perler et que je ferme les yeux tentant de calmer une respiration devenue erratique. Mais il ne lâche rien et fait résonner sa voix dans ma tête une fois encore. Les mots font doucement leurs chemins dans mon esprit. J’ouvre mes yeux et cesse de gigoter pour le faire lâcher prise. Quoi? Non, impossible... ils n’avaient pas pu... Pourquoi? Pourquoi vouloir nous faire souffrir de la sorte, pourquoi vouloir nous éloigner l’un de l’autre? Qu’avions nous fait pour mériter ça? Ou alors il me mentait, il tentait de se trouver une excuse... je ne savais plus très bien quoi penser. J’en avais presque la tournis. Il relâche ma main et elle tombe mollement contre mon flanc. Je comprends ses paroles mais je ne sais plus quoi faire, quoi dire et j’hésite à simplement courir, courir droit devant moi jusqu’à ce que mes jambes ne me portent plus, que mon coeur m’hurle d’arrêter sous peine de simplement... imploser. Dois-je le croire? Si je comprenais le jeu d’Elena Lestrange, je ne pouvais concevoir celui du père de Théo. Puis-je le croire? Moi la menteuse professionnelle serait donc incapable de pardonner? Et pardonner quoi? Si je le crois il n’est pas responsable, comme moi. Il aurait été manipulé, malmené... lui aussi pantin incontrôlable entre des mains malfaisantes. Alors je fais un pas, juste un alors que ma main gauche se serre à nouveau, que mes lèvres se pincent et en fin de compte je me retourne pour le gifler. Pour entendre, sentir ma main sur sa joue, figée dans une expression de surprise d’avoir osé un tel geste. Pourquoi voir fait ça? Je n’en ai pas la moindre idée, ça ne m’a même pas soulagée, même pas un peu. Et les mots quittent mes lèvres, je bredouille. Tu... tu es un imbécile Théodore Gwydion Nott. Voilà ça c’était dit. Et après un tel geste il ne pouvait que m’observer, que me regarder même si j’avais un mal fou à contrôler mes larmes et ma respiration. Tout semblait hors de contrôle, lèvres comprises. On a toujours parlé de nos petits bobos, on a passé tant de temps à l’infirmerie à Poudlard ensemble à comparer nos “petits” problèmes. Tu savais très bien ce que je pensais de toi à l’époque, que tu m’étais précieux et plus que tout tu savais que je n’avais jamais mâché mes mots avec toi, même quand c’était déplaisant. Surtout quand c’était déplaisant. Quand, selon moi il faisait l’idiot, c’était ça être un bon ami non? Pouvoir dire les choses sans craindre de le perdre. Un bon ami, un très bon ami...Et ne mêle pas Aramis à ça... regarde, il déteste purement et simplement Caleb et pourtant... Oui, pourtant je continuais à vouloir partager ma vie avec lui. Je secoue légèrement la tête et observe la boite écrasée au sol. Je... Je te crois. Il m’avait presque été douloureux de le lui avouer même si mes paroles n’en restait pas moins sincère. J’étais maladroite, mes paroles se brisaient parfois, étouffés par un sanglot que je ne parvenais pas à retenir. J’essuyais du dos de la main les quelques larmes sur mes joues. C’est un beau gâchis... tout ça. Les gâteaux, lui, moi, nous. |
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HUNTED • running man Theodore Nott ‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4348
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).
J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
| Elle le... gifle. Theodore se crispe. Il n'est pas étranger à la douleur, et encore moins aux coups mais de la part de Gwen...? Après le réflexe musculaire, après la réaction immédiate — tête qui se rentre dans les épaules, tout le corps agité d'un frisson qui ressemble à un tremblement de terre le long de son échine, les poings qui se serrent dans l'anticipation d'un autre coup —, il y a autre chose... de la colère, qui s'allume dans ses veines. Elle ne le croit pas, c'est ça? Elle ne croit pas qu'il a eu le coeur brisé — ah, quel concept étrange, pour lui — après qu'on lui ai dit, une énième fois, qu'on ne voulait pas de lui, qu'on le rejetait, qu'on l'abandonnait, qu'on préférait un autre à lui? Elle ne croit pas qu'il en a souffert, de voir celle qu'il considérait comme une amie lui tourner odieusement le dos en passant pour un messager? Peut-être que ce n'était qu'un jeu malsain de leurs parents, de leurs familles déglinguées et de leurs traditions arriérées, mais elle n'a pas le droit de le frapper, pas pour ça, pas après qu'il ait tant souffert. Elle n'a pas le droit de mettre à mal son intégrité physique, elle n'a pas le droit de ne pas le croire, elle n'a pas le droit de le toucher — personne ne devrait jamais le toucher, après, il s'attache aux gens et après, les gens s'en vont et le délaissent et l'abandonnent et le remplacent. “ Tu... tu es un imbécile Théodore Gwydion Nott. ” La difficulté qu'elle a à laisser échapper les mots ne lui échappe pas, ni les larmes qui font un peu briller ses yeux sans couler, mais la colère est telle qu'il n'arrive pas à s'adoucir et à se calmer. “ On a toujours parlé de nos petits bobos, on a passé tant de temps à l’infirmerie à Poudlard ensemble à comparer nos “petits” problèmes. Tu savais très bien ce que je pensais de toi à l’époque, que tu m’étais précieux et plus que tout tu savais que je n’avais jamais mâché mes mots avec toi, même quand c’était déplaisant. Surtout quand c’était déplaisant. ” Theodore ne répond rien. Donc tout est de sa faute? Elle-même a cru à la fable que leurs parents leur ont servi mais tout est de sa faute? C'est si simple de blâmer les autres pour nos propres torts, se dit-il, et si réconfortant. Mais il ne parle pas, pourtant, à voix haute, reste résolument silencieux et immobile, la peau frappée rougissant à vue d'oeil sur la peau pâle de sa joue, mettant en valeur les grains de beauté et la fragilité de l'épiderme de la petite créature sensible et fragile qu'est Nott. Et pourtant... pourtant... “ Je... Je te crois. ” Elle le croit. Elle pleure définitivement, et Theodore a envie de lui hurler de ravaler ses larmes, a envie de lui dire de s'excuser aussi, a envie de remonter dans le temps pour que plus jamais elle n'essaie de venir le voir et de comprendre des torts passés. Quel terrible malentendu, pense-t-il, et quelle terrible fin pour leur amitié. “ C’est un beau gâchis... tout ça. — Oui. ” En même temps qu'elle efface de ses joues les larmes qui ont coulé, il lève la main et appuie deux doigts sur sa propre joue, se penchant en direction de la vitrine d'une boutique proche pour essayer d'apercevoir son reflet. Ce qu'il y aperçoit ne semble pas lui plaire. Il est trop... vulnérable, trop fragile face à quelqu'un qui vient juste de le frapper. “ Ils ont fait de nous deux imbéciles, ” finit-il par dire en se tournant vers elle. Son père est mort et il sait que sa mère l'est aussi... il aimerait lui présenter ses condoléances mais il doit retourner au bureau, il ne veut plus passer une seconde de plus en sa présence: sa joue le brûle, son ego blessé hurle et sa fierté s'émiette à mesure que les secondes passent. “ Je suis désolé que tu aies gaspillé ton temps en venant me voir. Je crois que je n'ai rien d'autre à te dire, si ce n'est que d'être heureuse avec Selwyn. ” Comme tu aurais pu l'être avec moi- non, il n'a pas le droit de penser aux choses qui auraient pu être. Il doit se concentrer sur le présent, le futur, l'avenir. Pas sur elle, pas sur les reliques et les sentiments du passé. “ Tu as changé, Gwen, finit-il par dire. Et moi aussi. Peut-être que nous étions effectivement incompatibles. Comment puis-je regretter que tout cela ait été gâché, dans ce cas? ” lâche-t-il, amer et désirant la heurter, toujours vexé qu'elle l'ait giflé en public pour ce qu'il estime être... rien. Il pince des lèvres, se redresse, se drape dans ce qui lui reste d'orgueil. “ Maintenant, si tu le permets, je dois prendre congé pour retourner au Ministère. Certains d'entre nous travaillent. ” |
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| Ma main me fait mal et je me mords la lèvres. Pourquoi l’ai-je giflé? Je savais que ce geste était une erreur au moment même ou ma paume est entrée en contact avec sa joue. Son regard me glace le sang, lui non plus ne comprend pas. Ma propre main me pèse, ce geste me pèse parce qu’il me renvoi inévitablement à mon passé, pas si lointain d’ailleurs. Il se crispe, s’éloigne de moi. C’est presque imperceptible mais je le connais. Il se renferme, se drape dans sa dignité, il refuse de se montrer faible. Je regrette dans l’immédiat mon geste et pourtant je l’ai fait, pourtant je ne m’excuse pas. J’ai l’impression de l’avoir déjà perdu et m’excuser signifierait nous donner une seconde chance non? Une seconde chance de quoi? D’être proche, d’être ami? De le décevoir de nouveau? De lui laisser la possibilité de me blesser une fois encore? Certes il n’était pas responsable, pas entièrement, pas complètement. Pour ne plus se parler il faut être deux, il faut conjuguer tous nos efforts pour ne pas se croiser dans ce monde magique si étriqué. C’est bien la peur qui, toute entière concentré dans ma main la frappé. Voilà pourquoi elle m’est aussi douloureuse. Je le regarde, je vois sa joue doucement rougir presque comme une image magique de ma propre main et elle me brûle. Je la frotte, d’abord avec mes doigt puis avec mes ongles laissant quelques traces à vif mais la douleur refuse de partir si vite, si facilement. Les silences sont lourds de sens. Il ne me facilitera pas les choses mais je ne porterai pas la responsabilité seule. 50% ni moins ni plus... Il a été trahi par son père et moi par Elena. Si de mon côté il n’y a dans son action pas de réelle surprise je sais que du sien son père n’a jamais été tendre non plus. Lorsqu’il ouvre la bouche, c’est pour mieux me blesser. Un mécanisme de défense si souvent usité, si facile avec moi. Si facile avec ceux qu’on à un jour appelé ami. Il me connait et sait ou appuyer pour faire mal. J’ai changé, c’est vrai et lui aussi, mais comment faire autrement? La vie, la guerre, tout et n’importe quoi, le mensonge aussi.... Je serre la mâchoire, serre le poing aussi, bien entendu ses paroles font mouches. Il tente de m’éloigner et il serait plus simple de prendre cette perche tendue, le laisser filer et enterrer tout cela pour ne plus jamais être blessé par lui, ne plus jamais se sentir repousser par ceux qu’on aime. Mais je n’ai jamais su faire, c’est à croire que j’aime souffrir. Alors j’attrape son poignet pour qu’il ne puisse pas fuir, pas s’éloigner de moi, encore. Non. Non je ne permet pas. Cette fois-ci je ne tremble pas. Je pourrais lui lancer à la figure qu’il a changé lui aussi, lui dire d’être heureux avec sa chanteuse et prendre le chemin inverse au sien. Oui il serait si simple de lui balancer que je n’ai jamais été de ceux qui se contente de l’argent de papa et maman pour vivre, non j’ai toujours travaillé. Facile toujours de lui dire que je ne regrette rien, mais c’est faux et il y déjà eu trop de mensonges et de malentendus entre nous. Cette fois je n’en serais pas la cause. Alors je veux qu’il m’entendre, je veux tenter ma chance même si c’est la dernière. Parce que je n’ai pas perdu mon temps s’il reste une infime possibilité pour que tu m’excuses. Pas pour le passé mais au moins pour la gifle, je ne sais pas vraiment ce qu’il m’a pris. Je lâche son poignet me rendant compte que je le serrais sans doute un peu fort. Théo, je t’en prie, je ne voulais vraiment pas te... blesser ni aujourd’hui ni par le passé. La violence faisait bien trop partie de ma vie pour la souhaiter à quiconque. C’est vrai j’ai changé.. tu as changé mais tout le monde change c’est c’est... normal enfin... tu comprends avec tout ce qui se passe comment ne pas changer? Je passe ma main sur mon visage me rendant compte que je disais n’importe quoi. Tu... tu veux partir, j’en ai conscience. Alors je veux juste que tu saches que je m’excuse, une fois encore pour la gifle mais aussi que malgré la chute, les gâteaux écrasés, tout ce que j’ai pu dire ou faire de complètement débile aujourd’hui je ne regrette pas d’être venu, de te revoir. Et qu’en ce qui me concerne je regrette beaucoup de chose, et que mon amitié avec toi en fait partie. Maintenant tu.. Je regardais à présent mes pieds certaine qu’après toutes mes inepties il allait fuir, plus vite que jamais. ...je te laisse rejoindre le ministère. |
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rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4348
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).
J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
| Gwen attrape son poignet pour le retenir — quelle étrange mélodie ils composent, quelle étrange danse ils chorégraphient, à se repousser et se rattraper, à se frapper et à s'excuser. À s'attirer et à se repousser; Theodore se demande si un jour, il aura le droit à une relation longue et stable et calme et parfaite... et d'un autre côté, il se demande aussi si c'est ce qu'il veut. Ce dont il a besoin. I'm going to rock your world, lui a un jour dit Nephtys. Il avait pris ça pour une insulte, ou une menace, à l'époque. Mais peut-être que ce n'est pas si mal, finalement. Elle l'attrape par le poignet et Theodore a un vif mouvement de recul pour se dégager mais elle est résiliente, et ne lâche pas prise. “ Non. Non je ne permet pas. ” Il a une grimace terrible qui se hisse sur son visage, qui se construit brique par brique sur ses traits; quelque chose d'ironique et cruel, quelque chose qui tord une bouche pour formuler des insultes; mais une autre chose l'en empêche, peut-être un relent d'affection, peut-être le souvenir de leur amitié d'enfants qui était si parfaite, lui semblait-il à l'époque. “ Parce que je n’ai pas perdu mon temps s’il reste une infime possibilité pour que tu m’excuses. Pas pour le passé mais au moins pour la gifle, je ne sais pas vraiment ce qu’il m’a pris. — Je t'excuse: là, tu es contente? ” siffle-t-il, de mauvaise foi, souhaitant simplement qu'elle le lâche et le laisse partir — ce ne serait pas la première fois, n'est-ce pas? “ Théo, je t’en prie, je ne voulais vraiment pas te... blesser ni aujourd’hui ni par le passé. — Trop tard, ” siffle-t-il à nouveau, abusant des emphases comme à chaque fois qu'il s'échauffe et qu'il s'énerve, c'est plus fort que lui. “ C’est vrai j’ai changé.. tu as changé mais tout le monde change c’est c’est... normal enfin... tu comprends avec tout ce qui se passe comment ne pas changer? ” Il ne répond pas, reste indolent et impavide face à elle, la dardant d'un regard sombre. Enfin le lâche-t-elle, et il secoue son bras comme pour retrouver des sensations dans sa main, comme si son simple contact autour de son poignet l'avait brûlé, marqué au plus profond de son être. “ Tu... tu veux partir, j’en ai conscience. Alors je veux juste que tu saches que je m’excuse, une fois encore pour la gifle mais aussi que malgré la chute, les gâteaux écrasés, tout ce que j’ai pu dire ou faire de complètement débile aujourd’hui je ne regrette pas d’être venu, de te revoir. Et qu’en ce qui me concerne je regrette beaucoup de chose, et que mon amitié avec toi en fait partie. Maintenant tu.. ” Theodore doit admettre, malgré lui, qu'il est... touché, d'une manière plaisante. Qu'il ne s'y attendait pas particulièrement, et que cette sincérité — si rare, dans leur société — est rafraîchissante, pour ne pas dire satisfaisante. Il semble s'adoucir un instant, juste un instant, avant de reprendre contenance et de reculer d'un pas, puis deux, se frottant le poignet d'un air presque théâtral. Il ne va pas se laisser attendrir par Gwen. Ces temps-là sont révolus, quand ils étaient des enfants et qu'il aurait pu se plier en quatre pour exaucer la moindre de ses demandes, répondre au moindre de ses besoins. “ ...je te laisse rejoindre le ministère. ” Il la regarde, se demande vraiment ce qui aurait pu se passer entre eux, avec eux, et se demande aussi pourquoi il met une telle fin à leur relation, ainsi, en ne voulant pas pardonner, en refusant de s'ouvrir à elle comme il le faisait si simplement avant, pour la simple et bonne raison que la marque rouge de sa main gracie désormais sa joue. “ Généreux, commente-t-il. Je regrette avoir pensé que notre amitié aurait pu être quelque chose d'autre. Je te pardonne si tu le désires mais nous avons changé, et la fille que je pardonne n'est plus celle que tu es aujourd'hui. Et le garçon que tu as blessé par le passé n'est plus celui que je suis aujourd'hui. C'est dommage mais c'est ainsi. ” Il est froid, un peu trop pour que ce soit réel, surtout avec Gwen. Il n'a jamais porté ce masque avec Gwen, jamais avant. Mais tout a changé — n'est-ce pas ce qu'ils se répètent inlassablement? “ Je te souhaite une bonne journée. ” D'un geste, il absout le sortilège qui les reliait jusque là, et transplane en la laissant derrière, jetant ses souvenirs dans une boîte fermée à clef du fond de son esprit. |
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| | | | | {Février 2003} - Le silence est comme le vent : il attise les grands malentendus et n'éteint que les petits. | |
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