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sujet; (april 1996) you don't wanna hurt yourself by looking too closely. (tuna) |
HUNTED • running man Theodore Nott ‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4364
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).
J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
| Évidemment, elle ne comprend pas. Theodore est un peu déçu, pendant un moment, avant de se rappeler qu'elle ne peut pas comprendre et qu'elle ne comprendra jamais. Il est déçu aussi, de lui-même, d'avoir pu penser une seule seconde qu'il aurait pu lui faire comprendre, lui montrer... quoi, exactement? Il ne sait pas trop, mais il aurait pu lui montrer et lui expliquer. Tu vois ce que les autres ont alors pourquoi ça ne te manque pas? Avant de mourir, Theodore n'avait jamais pensé à sa mère. Enfin si, évidemment, comme chaque garçon, il y avait réfléchi: mais elle ne lui avait jamais manqué, pas vraiment, parce qu'il avait son père, et les filles au pair qui défilaient à Nott Manor et s'occupaient de lui. Sa mère était sa génitrice, la femme qui l'avait mis au monde et qui était morte en faisant cela même. Sa mère était une photo silencieuse d'elle, trop jeune et trop souriante pour être encore mariée à son père, en train de courir avec sa soeur dans un champ. Sa mère était le piano abandonné à l'étage de Nott Manor, le bureau d'expérimentations scellé, les livres que son père n'ouvrait jamais, les plantes entretenues par quelques mystères aux quatre coins du manoir. Avant même qu'elle n'en devienne un, sa mère avait un fantôme qui n'avait jamais hanté Theodore: sa présence était partout dans Nott Manor et pourtant, elle ne lui avait jamais manqué. Et puis elle lui était apparue pour la première fois. « Je ne suis pas triste pour toi, Theodore. Je suis triste d'apprendre que des gens aussi brillants que toi parviennent à se laisser mourir sans même s'en rendre compte. » Et il en rirait presque, si le regard de Lovegood n'était pas si sombre, si perçant, si dérageant et si foudroyant. Mourir... quelle étrange aventure, s'amuse-t-il à citer de travers dans ses pensées. « Je suis triste d'apprendre que vous préférez mourir seuls parce que vous n'acceptez rien d'autre que la souffrance. — And I'm sad you can't come off your goddamn high horse. Je te pensais plus intelligente que tu l'es réellement, ” répond-t-il aussitôt, agacé et menacé, mais il pourrait tout aussi bien parler à un mur que ça ne ferait aucune différence: Lovegood se lève et s'en va sans lui jeter le moindre regard. Alors quand elle sort de son champ de vision, Theodore tire à nouveau vers lui son livre d'Arithmancie et retourner à ses révisions sans plus lui accorder la moindre pensée.
(3RD OF MAY.) « Bonsoir. » Theodore fait volte-face, prêt à sortir les griffes et les crocs et les poings pour défendre bec et ongles-- que fait Lovegood là? Il ouvre la bouche pour lui poser la question mais elle le prend de court: « Que fais-tu là, Theodore ? » Pourquoi, pourquoi doit-elle être si étrange? Cérémonieuse et à la fois si... si intime avec l'utilisation de son prénom. Theodore n'aime pas ça. “ Je me laisse mourir, ” lâche-t-il en pinçant des lèvres, faisant référence à leur précédente conversation avec un rien d'amertume. Que sait-elle de la mort, de toutes façons? n'a-t-il pas arrêté de se répéter depuis leur rencontre dans la bibliothèque. Mais il ne lui pose pas la question, reste silencieux. “ Et toi? ” dit-il simplement, du bout des lèvres, un peu déçu de lui-même de la curiosité sincère et réelle qui l'étreint: il a vraiment envie de savoir, parce qu'elle l'intrigue, parce qu'elle est différente, parce qu'elle l'agace et enfin, parce qu'elle est imprévisible. Theodore se déteste pour ça. Il détourne le regard et sent une impression étrange dans le creux de sa nuque... il tourne la tête, pour voir à l'autre bout du couloir un pan de cape argenté translucide: la robe de sorcier vieillotte impossible à confondre de la Dame Grise, réfléchit-il, avant qu'elle ne disparaisse. Pourquoi les observait-elle en essayant d'être discrète? Theodore a depuis longtemps cessé d'essayer de comprendre le comportement étrange des fantômes en sa présence. Ils l'évitent, le foudroient du regard ou alors s'échappent avec peur quand il se tient à proximité, et il est bien difficile de faire cracher des explications à des êtres impossibles à attraper... Theodore a bien sa théorie, mais il ne l'a jamais partagée avec personne. Comment pourrait-il? Il reporte ses yeux sur Luna. “ Ne me dis pas que tu me suis, Lovegood? Ne va pas croire que le fait que j'ai lu ton avenir fait de nous deux amis, ” dit-il et vraiment, c'est une blague, mais Theodore rigole avec de la glace dans ses yeux et de l'impassibilité sur son visage, si bien que sa voix tombe à plat et qu'il la contemple avec tout le désintérêt de son statut et de son éducation. |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10432
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| Luna ne prend pas garde à l'air renfrogné et la réaction alerte de Theodore. A la place, elle penche un peu la tête pour l'observer, se demandant silencieusement s'il n'avait pas été une nouvelle fois infecté, à en juger par son air de poisson hors de l'eau, à ouvrir et à fermer ainsi la bouche. « Je me laisse mourir. – Au moins, les Joncheruines ne sont pas repassés par là. », lâche-t-elle d'un air entendu, répondant ainsi à son questionnement intérieur, peu ennuyée de donner ainsi son avis à haute voix ni même de déclencher une potentielle réaction atypique chez son interlocuteur. « Et toi ? » Lovegood se redresse finalement, un brin curieuse : tant par sa politesse que de constater le changement de timbre dans la voix du Serpentard. La colère et l'excès de rationalité qui l'avaient animée quelques jours plus tôt à la bibliothèque s'étaient envolés ; ne subsistait de leur rencontre que les mots échangés, le filtre déformant sa vision du monde ayant complètement repris ses droits une fois cette journée terminée.
Pivotant à l'aide du talon de ses chaussures, Luna capte à son tour le regard de la Dame Grise à l'autre bout du couloir puis lui adresse un petit salut de la main. Le signe semble raviver le fantôme de Serdaigle, la pale silhouette marquant son départ d'un léger mouvement de la tête en direction de Lovegood... et d'un regard ambivalent pour Theodore. Helena Ravenclaw traverse alors un pan de mur pour s'éclipser plutôt que d'emprunter le chemin tout tracé des couloirs de l'école. « Je discutais avec la Dame Grise. Tu sais, elle a beaucoup de choses très intéressantes à partager. Mais elle est très timide, aussi. » Ses sourcils se froncent légèrement en repensant au comportement étrange de la revenante – d'habitude, elle se métamorphosait en une sphère lumineuse pour ne pas rester plus longtemps devant les autres élèves : là, elle semblait avoir prit son temps et n'avait pas manqué d'analyser Theodore sous toutes ses coutures avant de prendre congés d'eux. Luna en était certaine. En haussant les épaules, Luna se retourne vers le Serpentard, prête à lui apprendre le genre de détails passionnants que pouvait énoncer la Dame Grise (notamment sur la flore albanaise) pour finalement ne lever qu'un sourcil curieux dans la direction du brun. « Ne me dis pas que tu me suis, Lovegood? Ne va pas croire que le fait que j'ai lu ton avenir fait de nous deux amis. » La Serdaigle ne perçoit rien de spécifique émaner du jeune homme, juste l'air habituel et stoïque qui lui grave les traits, comme à son habitude. Peut-être une volonté de discuter s'échappait de ces paroles mais elle était si fine que Luna avait bien du mal à la qualifier de certaine.
Un sourire rêveur lui étire la commissure des lèvres et le second sourcil rejoint le premier. « Tu sais, tu n'es pas assez... intéressant, pour que je me mette à te suivre à la trace. Tu n'as pas de corne au milieu du front comme les Ronflaks, Theodore... Enfin, je crois... » Son regard bleu se fixe au milieu du front du Serpentard et Luna louche un peu des yeux pour tenter de percevoir une quelconque déformation significative mais l'exercice s'avère infructueux : elle a juste attrapé le tournis invalidant les chercheurs de Ronflaks plus qu'autre chose à le regarder ainsi. Secouant légèrement la tête, quelques mèches de sa tignasse blonde s'accrochant aux boucles d'oreilles en forme de radis, Luna reprend contenance avant de lui adresser un sourire de circonstance. « Non, pas de corne. Je suis vraiment désolée Theodore. » Ses mains se joignent alors dans son dos et si les doigts s'accrochent entre eux, les index, eux, restent pourtant libres afin d'attraper à tout moment les pointes de cheveux s'échappant de l'étonnante tresse qui longe son dos. « Mais si tu découvres enfin ce que tu cherches, ou si tu veux de l'aide pour le trouver, je serais ravie de t'écouter. Comment disent-ils déjà ? Un ami prête toujours un nez attentif à ceux qui en ont besoin ? » Elle fronce les sourcils, retrousse le sien : elle-même semble dubitative quant à l'adage qu'elle vient de proférer. « Ou c'est une main ? Ou... un œil ? Une oreille ? Une bouche ? » Les adages en rapport aux cinq sens l'ont toujours laissée sceptique. « Enfin bref, qu'importe le moyen, c'est ça que font les amis. J'entends et vois très bien : la Dame Grise pense que c'est un très bon début. » Luna soupire puis observe les voûtes du plafond, cherchant une explication au comportement de la Dame Grise. Lorsqu'une explication lui vient finalement à l'esprit, elle laisse une petite exclamation victorieuse s'échapper de sa gorge. « Elle veut peut-être que tu deviennes l'une de ses amies? Ça fait sens, je ne l'avais jamais vu être aussi... hésitante, avant. » Luna oubliait surtout l'habitude qu'avaient les fantômes du château autour de Théodore et qui se caractérisait que d'une seule manière : le plus loin possible de Theodore. |
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HUNTED • running man Theodore Nott ‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4364
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).
J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
| Il ne savait pas exactement ce qui la rendait si spéciale: c'était sans doute ces grands yeux bleus quasi-translucides, qui semblaient toujours bercés dans une jolie illusion lointaine, ou alors cette expression mi-sérieuse mi-perdue qu'elle portait avec fierté, devinait-il. Theodore théorisait, intérieurement, que Luna se réjouissait de sa différence, du fait qu'elle n'était pas comme les autres filles; hypocrite qu'il était, il aurait été ravi de lui dire qu'en fait ça la rendait seulement agaçante. Il aimait ce qui était ordonné, ordinaire, simple et normal; il n'aimait pas les humeurs changeantes et les comportements imprévisibles et les données inconnues. Luna était un peu de tout ça; elle était un mystère coincé au coeur d'une énigme. Et il essayait vraiment, vraiment de se dire qu'elle n'en était qu'exaspérante; mais il aurait menti en disant qu'elle n'avait pas, en réalité, piqué sa curiosité. « Je discutais avec la Dame Grise. Tu sais, elle a beaucoup de choses très intéressantes à partager. Mais elle est très timide, aussi. — Tu m'en diras tant, ” dit-il d'un ton presque morne, ses yeux couleur café se glissant vers l'endroit où le fantôme avait disparu derrière un mur. Il avait la mort sur les basques; voilà ce que les fantômes du manoir Flint, sa grand-mère et son grand-oncle, lui avait dit un jour qu'il visitait son hideux cousin Marcus. Plus tard, alors que le dîner battait son plein dans la pièce principale et qu'il s'était éclipsé à l'étage pour lire un livre dans la petite pièce de lecture, à la lumière d'une bougie, Ophelia sa grand-mère s'était glissée dans la pièce à son tour, flottant au-dessus du sol et lisant par-dessus son épaule. You brought something back, lui avait-elle dit.
Il avait fait mine de pas comprendre. Un autre mystère, et une autre énigme.
I'll solve you, pensa-t-il pour lui-même en observant un sourire stupide lentement éclairer le visage de Loufoca, gardant une mine sévère et des sourcils froncés comme pour la dissuader d'être un rien chaleureuse en sa compagnie. Elle n'a pas l'air de comprendre la blague. Pour sa défense, Theodore n'est pas très fort en blagues. « Tu sais, tu n'es pas assez... intéressant, pour que je me mette à te suivre à la trace. Tu n'as pas de corne au milieu du front comme les Ronflaks, Theodore... Enfin, je crois... » Il essaie de ne pas être heurté, en vain; à la place, il détourne le visage en la voyant loucher sur son front à la recherche d'une corne. Il rattrape au dernier moment la question qui lui démange les lèvres: qu'est-ce qu'un Ronflak. “ Encore heureux, ” marmonne-t-il pour reprendre contenance; encore heureux qu'il n'a pas une corne sur le front... et encore heureux qu'elle ne le suive pas à la trace, intéressant ou non! Il s'en fiche, d'elle. Complètement. « Non, pas de corne. Je suis vraiment désolée Theodore. » Il reste impavide. Il n'arrive pas à déterminer si elle plaisante ou non. « Mais si tu découvres enfin ce que tu cherches, ou si tu veux de l'aide pour le trouver, je serais ravie de t'écouter. Comment disent-ils déjà ? Un ami prête toujours un nez attentif à ceux qui en ont besoin ? » Il fronce toujours un peu plus les sourcils, qui ressemblent désormais aux deux lignes d'un V au-dessus de ses yeux sombres. « Ou c'est une main ? Ou... un œil ? Une oreille ? Une bouche ? — Je ne sais pas. Il a envie qu'elle se taise. — Enfin bref, qu'importe le moyen, c'est ça que font les amis. J'entends et vois très bien : la Dame Grise pense que c'est un très bon début. — Son avis doit beaucoup compter sur toi. ”
Il n'est pas très fort en blague, ni en sarcasme. Il ne l'a jamais été. Ennuyé, il baisse les yeux sur le sol (elle ne le trouve pas intéressant, pourquoi reste-t-elle là, pourquoi ne se tait-elle pas, pourquoi ne le laisse-t-elle pas seul) avant de les relever brusquement quand elle fait une nouvelle fois mention du fantôme. « Elle veut peut-être que tu deviennes l'une de ses amies? Ça fait sens, je ne l'avais jamais vu être aussi... hésitante, avant. — Je ne pense pas. ” Il est raide tout d'un coup, regard immobile et droit et épaules serrées, tendues. “ Je ne sais pas. ” Il pourrait lui raconter que les fantômes ne l'ont jamais aimé, qu'il est mort mais qu'il est en vie aussi, que le fantôme de sa mère le hante et l'a marqué, au plus profond de lui, d'une manière que les vivants ne peuvent pas voir. Mais il reste silencieux, un instant, avant de reprendre rapidement: “ je te laisse, je dois trouver une salle de pour réviser mes BUSE. Quelqu'un a utilisé une de ces- de ces abominables farces des Weasley dans la bibliothèque, et elle est inutilisable. ” Il ne semble pas porter en grande estime ni les Weasley, ni les gens qui utilisent leurs produits. Il pince des lèvres, branle du chef, fronce des sourcils et marmonne encore un peu pour lui-même: “ quelle sacrée bande d'égoïstes tout de même, je t'en foutrai moi des-- avant de se souvenir que Loufoca est toujours présente; il s'éclaircit la gorge. Je pense que je n'aurais pas trop de mal à naviguer dans le château. Nous ne sommes pas amis. Pas besoin de me prêter un oeil- euh, une main attentive. Voilà. Merci. Merci pour cette charmante discussion éclairante. ” |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10432
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| Luna aurait bien ri en voyant la tête de Theodore se renfrogner comme ça. Mais 'aurait' est le maître mot ici: Lovegood fait partie des avertis, elle ne se laisse plus avoir aussi facilement que ça maintenant qu'elle fait partie de l'Armée de Dumbledore. Elle n'a plus aussi souvent besoin de ses fidèles Spectrespecs sur le nez pour deviner un début d'invasion de Joncheruines. C'est donc tout naturellement qu'elle s'écarte de Theodore, effectue un pas, puis deux, sur le côté afin de mettre une distance suffisante de sécurité entre elle et lui. Ce sont d'abominables petits parasites, les Joncheruines, auxquels elle ne veut plus rien avoir à faire: elle en a assez attrapé dans son enfance, merci bien. N'en déplaise à Theodore, il finirait certainement l'année avec le crâne rempli par ces petites bêtes et n'aurait pas tous les Optimals escompté... Note to herself: avertir Hermione que le comportement du Serpentard redeviendrait bientôt suspect.
« Son avis doit beaucoup compter sur toi, » lâche-t-il en guise de réponse et Luna se met attentivement à le regarder du coin de l’œil, un drôle d'air entendu lui graciant le visage. Sur ça, au moins, Theodore a raison... Elle remarque aussi qu'il n'avait pas l'air d'avoir remarqué sa précédente manœuvre ; c'était décidément la seule chose de positive, avec les Joncheruines: ils la couvraient souvent en l'effaçant elle, purement et simplement, du champ de vision de leurs victimes. « Oui, beaucoup, » si elle ne comprend pas sa réaction, ni même son intonation de voix (elle ne comprend pas toujours les blagues, Lovegood, alors leurs tentatives, n'en parlons même pas), elle ne laisse rien paraître. En revanche, elle se demande si elle doit ajouter quelque chose au sujet de la Dame Grise. Helena se passait de mots ou d'explications lorsqu'il fallait la décrire: selon Luna, la côtoyer était le seul moyen d'apprendre à la connaître, le seul pour réussir à l'apprécier à sa juste valeur. Ses lèvres se pincent entre elles puis sa décision est prise: mieux valait ne rien lui dire. À la place, elle évoque une idée, espérant sincèrement que cette dernière s'incrusterait suffisamment longtemps en Nott pour mûrir. Être ami avec un fantôme, ce n'est pas si délirant que ça: les fantômes font de bien meilleurs confidents que les vivants eux-même. « Je ne pense pas, c'était une mauvaise idée, donc, de lui proposer ça, Je ne sais pas. » ou peut-être pas. En tout cas, elle n'a pas besoin de le regarder pour savoir qu'il ne doit pas être à son aise: elle peut le sentir se tendre des pieds à la tête même en étant moins proche de lui maintenant. Elle a l'impression que la moindre fibre corporelle de Theodore s'apprête à rompre à tout instant, comme la corde d'un arc trop usé ou celle d'un instrument de musique mal accordé. Elle fronce des sourcils à son tour mais ce ne sont pas les Joncheruines (l'agacement) qui l'animent alors. Plutôt quelque chose comme de l'incompréhension. Il est bizarre, Theodore, vraiment très bizarre. Ce qui est plus bizarre encore, c'est qu'il lui rappelle quelqu'un. L'air renfermé, la silhouette trop droite et trop grande et trop incertaine, la carrure trop tendue. Il lui rappelle quelqu'un à ressembler ainsi, à s'y méprendre, aux personnes animées par la peur.
« Je te laisse, je dois trouver une salle de pour réviser mes BUSE. Quelqu'un a utilisé une de ces- de ces abominables farces des Weasley dans la bibliothèque, et elle est inutilisable. Un sourire ambivalent s'étire sur les lèvres de la Serdaigle lorsqu'elle l'entend parler, Quelle sacrée bande d'égoïstes tout de même, je t'en foutrai moi des-- » pour finalement s'effacer brutalement lorsqu'il se retourne un peu plus vers elle. Mieux valait laisser son air éthéré transparaître: il ne faudrait surtout pas qu'on lui mette des heures de colle ce mois-ci, de ça, elle est certaine. Mais c'est difficile de se contenir parfaitement cette fois. Parce qu'il est hypothétiquement possible que ce soit elle qui est rendue la bibliothèque impraticable, aujourd'hui. Ou Neville. Ou Ginny. Ou Emily. Ou tout autre membre de l'AD assez sain d'esprit pour détourner l'attention d'Umbridge du fond de la bibliothèque. Ça aurait été dommage d'annuler toutes les séances de l'AD parce que ses trois têtes pensantes étaient hors-circuit au même moment. Elle se souvient encore de la tête de leur 'directrice' en parvenant enfin à s'extirper de l'endroit et de ses rayonnages fournis: le teint de peau du crapaud avait honteusement copié celui de son tailleur trop serré et Luna avait eu une furieuse envie de manger des bonbons et du pudding à force de la regarder. « Je pense que je n'aurais pas trop de mal à naviguer dans le château. — D'accord. — Nous ne sommes pas amis. — D'accord. — Pas besoin de me prêter un oeil- euh, une main attentive. — Comme tu veux, Theodore. — Voilà. Merci. Merci pour cette charmante discussion éclairante. — Anytime! » Elle ne détourne pas le regard lorsqu'il la fixe de ses yeux trop sombres, trop intenses, pour seulement faire parti du monde des vivants. Oh. Luna le regarde faire demi-tour; elle le regarde s'éloigner et, avant qu'il n'atteigne le bout du couloir, l'interpelle une toute dernière fois. « THEO! » les cordes vocales n'ont pas été plus sollicitées que d'habitude mais la résonance de ce couloir suffit à porter sa voix aussi aisément qu'un Sonorus. Il s'est arrêté mais ne lui a pas de nouveau fait face; en revanche, sa tête a légèrement pivoté: elle sait qu'il l'écoute et ça, c'est amplement suffisant pour elle. « Tu devrais relire l'histoire des Trois Frères de Beedle, la solution que tu ne cherches pas y est. » Elle ne précise pas le problème auquel se rapporte la solution proposée ni ne propose d'explication précise à ses propos. Ce n'est pas dans ses habitudes, ni son genre, de réconforter les gens apeurés avec sa franchise habituelle: brutale et totalement désarmante. Encore moins ceux qui s'affirment ne pas être amis avec elle. Et Theodore disparaît de sa vue pour de bon. Luna fait demi-tour elle aussi, sur la pointe des pieds, puis de finalement s'arrêter au dernier moment, le regard perdu dans le vague. Un rictus puis sa main plonge dans l'une des poches de son uniforme pour sortir ce qu'il reste du sachet de bonbons envoyé par son père, quelques jours auparavant. Délicatement, elle l'ouvre, en tire la dernière Patacitrouille puis le referme en tirant sèchement sur les deux rubans fermant dans le tissu. Ne restent plus dans le paquet que les friandises nettement emballées et toujours étiquetées par le nom de leurs saveurs. Elle prend son temps, Luna, à déguster sa sucrerie pour finalement abandonner le paquet, à moitié plein, sur un rebord de fenêtre, sans un regard en arrière. Luna sait que Theodore repasserait par là, à un moment ou à un autre. À lui de choisir de récupérer le sac de friandises ou pas.
Tout comme elle est certaine que seul le plus jeune des trois frères Peverell a réussi à dompter la Mort en se liant seulement d'amitié avec Elle. |
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