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sujet; (FLINTSON#3) We come to a place of no return

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marcus flintSo we come to a place of no return. Yours is the face, that makes my body burn. So when you're weak, when you are on your knees, I'll do my best, with the time, that's left.
C’était Cormac qui lui avait dit d’y aller. Enfin non, c’était le Ministère. C’était le ministère parce qu’elle avait demandé  à Cormac. Mais elle avait demandé à Cormac parce que Viola avait voulu qu’elle le fasse. Viola avait voulu qu’elle le fasse parce qu’Angelina s’était proposée pour aider, si besoin. Mais c’était pas elle, vraiment, qui avait demandé. Elle n’était pas exactement là pour voir Marcus Flint. C’était une mission, une importante mission et…
Putain.
Une énième fois, la jeune femme fit craquer ses articulations, s’attirant le regard méfiant du garde qui était en train de fouiller son sac. On l’avait fait chier avec son bras, comme d’habitude. Non elle ne pouvait pas le retirer. Non ce n’était pas pour jouer. Oui elle l’avait eu à la guerre, pas en faisant la cuisine. Mais qu’est-ce qu’ils pouvaient être cons. Angelina haïssait Azkaban. Tout schlinguait, comme un souvenir d’horreur, et elle avait l’impression qu’à chaque fois qu’elle y venait, son bras empirait. (Elle en était même persuadée, comme elle avait pu le vérifier dans le reflet du miroir chaque fois qu’elle était revenue.) Assez futilement, elle avait pris soin de mettre un pull dévoilant un minimum de peau. Marcus, après tout, avait été celui qui avait arrêté l’expansion du poison dans ses chairs. Elle avait l’impression étrange qu’il le saurait s’il le voyait. Et elle en avait déjà marre qu’il en sache autant, inutile d’en rajouter.
Alors qu’on la faisait enfin remonter les couloirs remontant jusqu’aux cellules, Angelina essayait de retenir les flashs de souvenirs qui l’agressaient depuis des jours, maintenant. Ce n’était pas tant l’état déplorable du Flint qui l’avait perturbée que la sensation cuisante d’humilitation et de ridicule alors qu’elle s’était tenue devant tous ces gens pour leur expliquer, maladroitement, comment elle avait été sauvée par lui. Elle n’arrivait toujours pas à savoir si son témoignage avait pu aider en quoi que ce soit. Elle se souvenait uniquement des avocats, de la pression, du monde, et du fait qu’il n’avait même pas la force de la fixer avec dégoût lorsqu’elle avait enjolivé la scène, subtilement, pour le placer autant que possible en héro. Stupide, elle avait été stupide, et ils avaient été nombreux à ne rien comprendre à son comportement. Alicia la première. Elle avait refusé d’écouter Albane sur le sujet. Nazir avait soupiré, et Cormac, cet imbécile de Cormac, avait souri avec son petit air supérieur du mec qui avait tout compris. Qu’il avait gardé. Tout du long. Même lorsqu’elle lui avait expliqué, et réexpliqué, que c’était la culpabilité qui la faisait agir ainsi.

Car c’était bien la culpabilité qui torturait Angelina. Elle qui ne s’était jamais excusée d’aucun de ses actes se trouvait toujours démunie face à l’image de l’ancien rafleur, dont elle avait brisé la vie. A d’autres, elle aurait répliqué que ce n’était pas personnel, que c’était la guerre, qu’il fallait se calmer et arrêter de lui filer le rôle du méchant. Elle n’avait pas compris, elle-même, pourquoi le Flint avait été différent. Sûrement parce qu’elle avait cru, un instant, qu’ils pourraient être amis. Sûrement parce qu’elle l’avait estimé. Très certainement parce qu’il faisait partie de son équipe de quidditch préférée, et qu’elle avait peut-être brisé l’avenir de celle-ci. (Car ce n’était pas avec leur nouvel entraineur qu’ils allaient arriver à quoi que ce soit.) Tout n’avait fait qu’empirer après qu’elle ai sauvé sa mère, puis qu’il lui ai sauvé la vie, comme si elle n’avait pas déjà assez de choses à lui devoir comme cela.
Une terrible frustration l’étreignait dès qu’elle considérait son ancien ennemi, toujours nerveuse de lui devoir autant, désirant uniquement pouvoir se détourner de lui, en sachant qu’elle avait payé sa dette. Elle n’avait pas besoin de sa reconnaissance à lui. Putain, elle n’espérait pas la voir un jour. Elle voulait juste s’assurer d’avoir accompli sa tâche. Réparé les pots cassés. Quelque chose.

Elle inspira profondement en pénétrant dans la bulle. Elle resta debout, derrière la chaise prévue pour elle, droite comme un I, les bras croisés, comme si elle n’avait aucune envie d’être là. Comme si elle n’avait pas demandé à être là.
Lorsqu’il entra finalement, elle était prête. Elle avait son texte, son rôle, elle pouvait presque simuler le désintérêt, elle en était persuadée. Avec tous les trucs politiques qui lui faisait faire Cormac, elle commençait à se dire qu’elle finirait bien par récupérer un talent d’actrice quelconque.

A ses yeux, elle comprit qu’il ne l’attendait pas.
A la contraction de sa mâchoire, elle sut qu’il ne l’espérait pas non plus.
Au nœud qui lui prit la gorge, elle réalisa qu’elle ne simulerait rien du tout.

« C’est ta mère qui m’envoie. »
Putain non, pas comme ça.
« C’est le ministère qui m’envoie. »
Mais tais-toi. Souviens-toi de ce qu’on a dit, essaye de te rappeler ta putain de ligne directrice. T’as réussi à la suivre au procès, alors pourquoi, maintenant...
« Bref. J’ai une proposition à te faire. »
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Marcus Flint
Marcus Flint
‹ inscription : 29/09/2016
‹ messages : 236
‹ crédits : ♠MOONY.
‹ dialogues : teal.
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‹ âge : 30 ans
‹ occupation : en taule.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1985 et 1993.
‹ baguette : mesure 31cm, a été taillée dans de l’if et pour le cœur, c’est un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3270
‹ réputation : on dit que c'était un super bon poursuiveur, que c'est du gâchis, ses anciens camarades mangemorts savaient pas trop ce qu'il foutait là, ça tombe bien, lui non plus, on dit que c'est un idiot, un con, une brute épaisse.
‹ particularité : il est plutôt doué pour repérer les flux magiques, c'est de famille, mais il manque d'entraînement, alors ce n'est pas un très bon Traceur.
‹ faits : il souffre de dyslexie et de dysorthographie, deux troubles qui n'ont jamais été pris en charge et qui rendent la lecture et l'écriture très difficiles pour lui - on le surnommait Ace sur le terrain, parce que c'était un Poursuiveur exceptionnel - il était le Capitaine des Falmouth Falcons et adorait ça - les attentats de Ste Mangouste en 2003 lui ont coupé les ailes - il souffre de douleurs chroniques dans le dos - le navitas est la seule chose qui faisait passer la douleur - aujourd'hui, il doit se contenter de ce qu'on lui donne à azkaban et ça ne suffit pas.
‹ résidence : une jolie cellule à azkaban.
‹ patronus : il n'a jamais su en faire un et prendre la Marque n'a pas aidé.
‹ épouvantard : les corps sans vie des (rares) personnes auxquelles il tient.
‹ risèd : il se voit de nouveau sur un balai, dans son uniforme des Falmouth Falcons.
http://www.smoking-ruins.com/t6929-marcus-when-i-was-king
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angelina johnsonSo we come to a place of no return. Yours is the face, that makes my body burn. So when you're weak, when you are on your knees, I'll do my best, with the time, that's left.
Il se réveille, souvent parce que la douleur dans son dos se manifeste après plusieurs heures passées sans la potion qui la calme un peu. Généralement, il met un moment à comprendre où il est, parce que le somnifère qu’il boit avant d’aller se coucher lui éteint complètement le cerveau. Une fois qu’il a terminé de paniquer parce qu’il ne reconnaît pas sa cellule, une fois qu’il se rappelle pourquoi il est là, Marcus attend qu’on vienne le chercher. D’abord allongé, parce qu’il n’a pas la force de bouger. Puis il finit par s’asseoir, parce que rester dans la même position le torture. Il agrippe les bords du matelas et inspire, expire, tend et arrondit le dos en espérant que ça passe. Mais ça ne passe jamais, bien sûr. Alors il finit souvent par tourner en rond dans sa cage. Enfin, il donne plus l’impression de se traîner mais ce n’est pas comme s’il y avait grand-monde pour le voir. Quand ils arrivent enfin, il est en sueur et doit se contrôler pour ne pas gerber un estomac vide. Il ne pense qu’à une chose. Navitas. Navitas. Navitas. Navitas. Il ne sait pas comment il tient encore sur ses jambes, mais il pourrait ramper jusqu’à l’infirmerie s’il devait en arriver là pour qu’ils lui donnent. Enfin. Quelque chose.
Puis c’est le défilé de potions qu’il ingurgite comme si c’était la vie elle-même qu’il avalait dans ces flacons. Quelques-unes contre la douleur, le reste pour l’empêcher de devenir fou et de crever à cause du manque. Quand vient le moment de le laisser sortir de l’infirmerie, il est dans un état second. Parfois il est proche de l’euphorie, à sourire comme un demeuré sans savoir pourquoi, probablement parce qu’il n’a aucune raison de le faire. Et puis, il y a les fois où il envisage de suffisamment taper sur les nerfs d’un d’ces anciens Insurgés qu’ont fini en taule en espérant qu’il en vienne à le buter. Ça dépend des jours, il n’a pas d’autres explications que Putain d’potions…. Il passe ses journées le plus loin possible des autres détenus, parce qu’il n’est pas capable de supporter la présence de qui que ce soit.

L’avantage, c’est qu’il n’y a personne ici qui meurt d’envie de lui taper la causette. Les anciens Insurgés l’évitent comme la peste, probablement parce qu’ils n’ont pas envie de prendre le risque d’allonger leur peine en lui refaisant le portrait – ou pire – et tous ceux qui ont, comme lui, bossé pour Face de Serpent, ont plutôt tendance à le mépriser. Tant mieux, lui aussi. Les journées s’étirent, interminables. Il n’a pas l’énergie et son corps en ruines ne lui permet pas de passer le temps en s’adonnant à une quelconque activité un peu physique, et Marcus n’a jamais été du genre à se poser pour lire ou une connerie dans le genre.

Alors il attend que la journée passe, qu’on lui donne son somnifère pour qu’il puisse s’écrouler dans sa cellule.

C’est ça chaque jour. Encore, et encore, la même rengaine.

Parfois, il a des visites. Jemma, pour lui faire un compte rendu de la bataille perdue d’avance qu’elle mène avec sa mère. Cette dernière, justement, qu’il est incapable de regarder dans les yeux, alors pour ce qui est de lui adresser plus que trois mots et des grognements… Liv a voulu venir, mais apparemment, il était à moitié en train de crever dans un lit à l’infirmerie et depuis, Marcus n’en a plus entendu parler. C’est sûrement mieux comme ça, il n’est pas certain de pouvoir le regarder en face, pas après ce qu’il a fait.

Et puis, il y a eu Buckley, qui est venu pour— non, il ne veut pas penser à Buckley. Encore moins à la raison de sa visite. Il refuse d’y penser, parce que ça lui donne la gerbe à chaque fois qu’il a le malheur d’effleurer le souvenir de leur conversation. Il enterre encore plus profondément les paroles de Buckley, ce qu’il a réveillé. Il l’enterre suffisamment pour que ce soit complètement hors de portée.

Alors quand on vient le trouver pour lui dire qu’il a de la visite, Marcus est presque tenté de répondre que ça ne l’intéresse pas. Il est fatigué, juste fatigué. On l’a collé dans ce trou pour qu’il paye pour ce qu’il a fait et il aimerait qu’on le laisse faire exactement ça, sans lui parler d’une libération qui n’arrivera jamais, sans lui parler de choses inaccessibles qu’il n’a pas le droit de vouloir. Il est tenté, mais le gardien lui lance un regard impatient et Marcus en a marre de se battre. Alors il se lève et il le suit, le laisse placer les sortilèges, et quand enfin, il entre et voit qui l’attend là, il veut faire demi-tour.

Le Flint serre les dents et déjà, il se tourne, prêt à dire au gardien de le sortir de là. « C’est ta mère qui m’envoie. » Il se fige, un Quoi, toi aussi t’as un bâtard à m’présenter ? au bord des lèvres. Et puis il se demande quand sa mère et Johnson sont devenues copines. Quand la Belliqueuse a décidé d’lui sauver la vie pour une raison obscure ? « C’est le ministère qui m’envoie. » Il fronce les sourcils. C’est sa mère, ou le Ministère ? Parce qu’aux dernières nouvelles, ces deux choses n’ont rien à voir. « Bref. J’ai une proposition à te faire. » Marcus soupire et ne prend même pas la peine de se tourner vers elle. « J’ai rien à t’offrir, Johnson, » réplique-t-il d’un ton las. « Et aux dernières nouvelles, toi non plus. » Ça fait bien longtemps qu’Angelina Johnson ne représente plus rien qui puisse l’intéresser.

« On peut en venir directement à la partie où tu décides de rentrer chez toi et d’continuer à profiter de ce pourquoi tu t’es tant battue ? » Et il n’a pas besoin de lui expliquer ce qu’il veut dire par là.
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marcus flintSo we come to a place of no return. Yours is the face, that makes my body burn. So when you're weak, when you are on your knees, I'll do my best, with the time, that's left.
Marcus avait une gueule de mort. Quand elle le voyait, elle avait chaque fois l'impression de le trouver toujours plus diminué. Il sombrait, visiblement, irrémédiablement, vers les horreurs sombres de la douleur continuelle, incessante, suffocante. Et c'était de sa faute. C'était ce que criaient ces yeux, à chaque fois qu'elle les croisait, et qui lui coupait le souffle, et lui donnait envie de partir aussi loin que possible. Et qui, en même temps, la forçait à serrer les poings et à tout faire pour réparer ce qu'elle avait pu faire.

« J’ai rien à t’offrir, Johnson. »
Ok, c’est bon, le scénario peut bien aller se faire voir.
« Et aux dernières nouvelles, toi non plus. »
Non mais il a l’impression d’être aux Bahamas et de pouvoir se permettre de cracher sur de l’aide ? Elle ne propose jamais son aide et quand elle se lance, c’est comme ça qu’on la reçoit ?
« On peut en venir directement à la partie où tu décides de rentrer chez toi et d’continuer à profiter de ce pourquoi tu t’es tant battue ?  »
Pour pouvoir balancer mon poing dans ta gueule en toute impunité ?

Angelina resta un instant éberluée, à cligner des yeux, à le regarder fixement comme s’il venait de lui faire pousser une deuxième tête. Elle avait essayé d’être cool. Bon, elle avait oublié de dire bonjour, elle n’avait rien expliqué, ne s’était pas assise et certes, la dernière fois qu’ils s’étaient vu, il avait été clairement tenté de la tuer mais… Mais dans le merveilleux monde d’Angelina Johnson, elle était souvent persuadée de pouvoir faire comprendre aux gens ce qu’elle pensait sans savoir à formuler le moindre mot. Elle se tenait, droite, fière, visiblement complètement réparée de tous les affres de la guerre, et s’attendait à ce que Flint accueille son aide sans broncher. Certes, elle avait potentiellement visé un peu gros. Qui en aurait attendu plus ? Elle n’était clairement pas connue pour prendre en compte les sentiments des autres. Car si elle y avait réfléchi cinq secondes, elle aurait tout de suite su comment elle allait se faire accueillir.
Elle aurait pu considérer son opinion, sa vision de la chose, le fait qu’il souffre, qu’il soit enfermé, qu’ils soient ennemis, qu’il ai encore le fantôme de la Marque sur le bras. Bien entendu, elle ne le fit pas. Elle s’indigna, comme elle savait si bien le faire, avec des flammes au fond des yeux et la mâchoire commençant déjà à grincer comme son bras gauche mal huilé. Elle allait l’exploser.

« Va te faire foutre Flint. »
Qu’est-ce que ça faisait du bien quand ça sortait. Elle lui cracha ces quelques mots avec hargne, son visage commençant déjà à reprendre les contractions familières du champ de bataille. Elle n’avait pas le temps pour ses petites répliques de merde. Quand il lui parlait comme ça, elle avait juste envie de lui en foutre une, pour lui secouer la cervelle et lui apprendre à mieux regarder. Elle savait même pas pourquoi elle se faisait chier ici. Elle n’avait aucune envie de le voir, lui non plus, c’était un putain de mangemort, un enculé, une brute et un meurtrier. Elle voulait quoi, exactement ? Essayer de sauver le mec génial qu’elle avait connu, un soir ? Faire amende honorable en essayant d’aider le pire déchet sur terre ? Cela devait être ça. Il n’y avait rien qui pouvait faire qu’il lui pardonne, et c’était pour cela qu’elle  l’avait choisi : elle pourrait passer sa vie à essayer de se rattraper, et ne jamais prendre le temps de vraiment se regarder en face. « Arrête de faire le bébé et écoute quand on te parle. » Elle lui cracha presque son mépris à la figure, alors qu’elle s’avançait vers la table pour y poser son cul, lâchant un tas de feuille dessus, qu’elle ne prit pas la peine d’ouvrir. Jambes et bras croisés, elle le regarda d’un œil noir. Elle avait failli lui dire tout ça de manière diplomate, mais non. Elle aurait du se douter que parler à un mangemort ne menait à rien. Que parler à ce type ne servait à rien. « J’ai un moyen de te faire sortir d’ici. Pas définitivement, mais quelques heures par-ci par-là. Cela permettrait de réduire ta peine, et comme ça ta mère arrêtera de débouler en hurlant dans les locaux du ministère. » Ils savaient tous deux qu’elle n’était pas du genre à hurler, mais ça, c’était parce qu’il était hors de question de lui avouer que c’était elle-même, qui avait crié.
« On m’a proposé de venir te présenter le truc, vu que j’étais clairement la seule du coin à te devoir la vie, et donc la seule capable de te supporter plus de cinq minutes sans vouloir t’exploser la face. » Oui, elle considérait qu'il  lui avait sauvé la vie. C'était puéril, peut-être, sachant les circonstances, et ses motivations. Ces mots furent son unique faiblesse, son erreur, sûrement, et elle les regretta presque aussitôt. C'était juste qu'il valait mieux elle qu'un autre. Elle n'aurait pas voulu que Claws se tienne à sa place dans cette histoire. « Alors tu peux venir t’asseoir et on en parle, ou tu peux retourner pleurer ton père sous ta couette. »

Elle inspira, profondément, essayant de calmer son corps qui menaçait de trembler trop clairement de rage. Elle n'avait aucune envie d'être là, elle se forçait, de tout son corps elle s'obligeait à se tenir devant lui et à lui parler. Parce que le regarder en face était comme se noyer et que, clairement, elle n'avait pas sa place ici. Elle y allait au bluff, au pur gros bluff, avec sa bravade, ses grands airs, sa violence sans retenue. La vérité était qu'elle était incapable de retourner voir Viola en lui disant qu'elle avait baissé les bras parce qu'il avait refusé de lui parler. Elle ne pouvait pas lui avouer que, insultée, elle avait juste pété un câble et agressé l'homme qu'elle cherchait désespérément à sauver. Pour des raisons obscures, étranges et suffocantes, elle voulait sauver cet enfoiré.
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‹ âge : 30 ans
‹ occupation : en taule.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1985 et 1993.
‹ baguette : mesure 31cm, a été taillée dans de l’if et pour le cœur, c’est un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3270
‹ réputation : on dit que c'était un super bon poursuiveur, que c'est du gâchis, ses anciens camarades mangemorts savaient pas trop ce qu'il foutait là, ça tombe bien, lui non plus, on dit que c'est un idiot, un con, une brute épaisse.
‹ particularité : il est plutôt doué pour repérer les flux magiques, c'est de famille, mais il manque d'entraînement, alors ce n'est pas un très bon Traceur.
‹ faits : il souffre de dyslexie et de dysorthographie, deux troubles qui n'ont jamais été pris en charge et qui rendent la lecture et l'écriture très difficiles pour lui - on le surnommait Ace sur le terrain, parce que c'était un Poursuiveur exceptionnel - il était le Capitaine des Falmouth Falcons et adorait ça - les attentats de Ste Mangouste en 2003 lui ont coupé les ailes - il souffre de douleurs chroniques dans le dos - le navitas est la seule chose qui faisait passer la douleur - aujourd'hui, il doit se contenter de ce qu'on lui donne à azkaban et ça ne suffit pas.
‹ résidence : une jolie cellule à azkaban.
‹ patronus : il n'a jamais su en faire un et prendre la Marque n'a pas aidé.
‹ épouvantard : les corps sans vie des (rares) personnes auxquelles il tient.
‹ risèd : il se voit de nouveau sur un balai, dans son uniforme des Falmouth Falcons.
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Angelina Johnson est la dernière personne que Marcus a envie de voir. Et il a encore moins envie de la voir faire cette tronche choquée parce qu’il l’envoie chier. Qu’est-ce qu’elle croit, au juste ? Qu’il est désespéré au point d’accepter son aide ? Il n’a aucune envie d’être ici et sa situation n’a rien de plaisant, mais contrairement à certains, il sait qu’il mérite sa peine et il n’a pas cherché à l’éviter, même si sa mère souhaiterait qu’il se batte un peu plus. Mais il est fatigué de se battre et il ne peut pas s’indigner de voir que des gens sont toujours dehors et en même temps penser qu’il mérite de sortir d’Azkaban. Bien sûr qu’il n’est pas satisfait de son sort, mais il y a une grande différence entre vouloir quelque chose et mériter qu’elle arrive. Et si ça doit venir de Johnson, alors Marcus est encore moins prêt à l’accepter. Il sait pourquoi elle fait ça. Parce qu’elle lui doit la vie et elle pense pouvoir repayer sa dette d’une manière ou d’une autre. Mais elle a oublié deux choses essentielles. Johnson lui doit trop de choses pour pouvoir être un jour en mesure de lui rendre la pareille. Et surtout, Marcus n’a absolument pas l’intention de lui rendre la chose facile. Il préfère la voir se débattre avec cette dette de vie qu’elle ne pourra jamais repayer.
« Va te faire foutre Flint, » crache-t-elle avec du feu dans la voix et dans les yeux. Marcus arque un sourcil, tandis que les muscles de sa mâchoire crispée dansent sous sa peau.  « Arrête de faire le bébé et écoute quand on te parle. » Oh, c’est lui l’enfant ? Alors qu’il ne demande rien à personne et accepte les conséquences de ses actes comme quelqu’un de mature et réfléchi, pour une fois dans sa vie ? C’est lui l’enfant, alors qu’elle vocifère et tape du pied à la moindre contradiction ? Alors qu’il fait de son mieux depuis que Buckley est venu le voir, pour réfléchir à ce qui serait le mieux pour tout le monde et non pour lui ? Quelle garce, mais quelle putain de garce, de lui cracher ça à la gueule alors qu’elle n’a aucune idée, aucune putain d’idée !

Il la regarde jeter son tas de feuille sur la table où elle a décidé d’aller se percher, les lèvres toujours résolument pincées, alors qu’il se retient de toutes ses forces de la secouer elle. « J’ai un moyen de te faire sortir d’ici. » Marcus lève les yeux au ciel, c’est plus fort que lui. « Pas définitivement, mais quelques heures par-ci par-là. Cela permettrait de réduire ta peine, et comme ça ta mère arrêtera de débouler en hurlant dans les locaux du ministère. » Et il doit retenir un rire mauvais, parce que sa mère n’hurle pas, encore moins dans les locaux du Ministère. Non, sa mère glace d’un regard et exprime sa façon de penser calmement et c’est encore plus effrayant que si elle se mettait à hurler. « On m’a proposé de venir te présenter le truc, vu que j’étais clairement la seule du coin à te devoir la vie, et donc la seule capable de te supporter plus de cinq minutes sans vouloir t’exploser la face. » Et il la déteste, Merlin ce qu’il peut la détester, parce que ça semble plus plausible que toutes les promesses de le faire sortir d’ici un jour de sa mère, mais un tel truc ne viendra pas sans un prix et Marcus a déjà vendu son âme une fois, il n’a plus rien à offrir.
« Alors tu peux venir t’asseoir et on en parle, ou tu peux retourner pleurer ton père sous ta couette. » C’est tout son bras droit qui tressaille, alors qu’il lutte in extremis contre l’envie, non, le besoin de lui écraser son poing dans la figure. Le simple fait qu’elle ose le mentionner lui file la gerbe à Marcus, mais qu’elle sous-entende qu’il puisse éprouver quoi que ce soit d’autre que de la haine et du mépris pour cet homme, même pour chercher à l’atteindre, c’est assez pour détruire le calme qu’il cherchait à conserver.

Elle était là. Elle a entendu comme lui ce que sa mère a dit à son procès et elle n’a pas le droit de lui cracher un truc pareil à la gueule.

Il s’avance, jusqu’à ne plus être qu’à quelques centimètres d’elle et l’approcher suffit à lui retourner l’estomac et à faire courir un feu destructeur dans ses veines. « T’es qu’une gamine, Johnson, » siffle-t-il entre ses dents. « Une gamine stupide et capricieuse. Tu peux pas t’empêcher de tout détruire sur ton passage quand les choses ne se passent pas comme tu le souhaites. » Que ce soit en crachant sa haine, en hurlant ou en faisant tout exploser et brûler parce qu’elle est en colère. « Tu te ramènes avec la tête haute et ta grande gueule alors que tu devrais juste être contente de pas être ma voisine de cellule parce que c’est là que tu devrais être, Johnson, dans une cage entre Douglas et moi, comme les autres monstres. » Il gronde, à voix basse, son regard rivé dans celui de la jeune femme, les poings si serrés que ça en devient douloureux. « C’est pas quelques heures par-ci par-là que tu m’dois, c’est une toute une vie, » rajoute-t-il en s’écartant un peu, parce qu’il ne supporte pas qu’elle soit si proche. « Si le Ministère a un truc à me proposer, j’préfère encore qu’il envoie quelqu’un qui a envie de m’exploser la face que de te revoir dans le coin. » Il ne va pas la frapper, parce que ce serait stupide d’empirer son cas. Il ne va pas la frapper, parce qu’il ne lui donnera pas raison, pas à elle, jamais.

« Si tu tiens à payer ta dette, reviens quand t’auras de quoi le faire, Johnson, pas des miettes de pain à me balancer en espérant que ça apaisera ta conscience, » lâche-t-il enfin froidement.
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