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sujet; DRANSY (warning) + before the darkness takes our souls

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
DRANSY (warning) + before the darkness takes our souls Tumblr_ob1ibueZ761rmsoypo3_250

‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14295
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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Before the darkness grabs a hold and takes our souls
PART. I : 21 JANV. 2002 & Dransy
 





21 JANV. « Il faut évacuer la zone sur une (…)-taine de m-(…). Tenez les civils à l’é-(…) ! F-(…) -iste des sorciers hospitalisés sera distrib-(…) mais ils doivent n-(…) -sser faire notre travail nom de Merlin ! » « Où (..) -ansporter les blessés ? » « (…)-sser par l’entrée de ser-(…) -gouste (…) » Les voix s’entrechoquaient, amalgame de beuglements agacés et d’ordres hachés, précipités, que Malfoy saisissait difficilement. La douleur qui irradiait de tous ses membres l’assommait à moitié, suffisamment pour fondre les sons qui lui parvenaient en un tumulte à peine compréhensible, mais pas assez pour lui procurer une once de soulagement. Il restait désespérément suspendu entre éveil et inconscience, un poids lui pesant lourdement en travers du dos. L’instinct le poussa à tenter de se mouvoir mais les moindres parcelles de son corps hurlaient à l’agonie au moindre geste. La poussière saturait l’air qui se frayait un trajet brûlant jusqu’à ses poumons. Il ne pouvait pas rester là. Nouvel essai — nouvel échec ; panique, frustration et souffrance resserrèrent leurs serres sur son esprit pour le mutiler de l’intérieur : il était coincé sous un amas de débris. Le jeune homme se força à s’immobiliser, cherchant à dénouer les fils des évènements l’ayant mené jusque-là. Il y avait eu la brûlure de sa Marque indiquant un appel, l’émeute, les ordres exécutés d’en haut. Un frisson lui courut le long de l’échine au souvenir de l’intervention des Détraqueurs et, avec l’impact d’une bombe, l’image de Pansy allongée et inerte lui revint brutalement en mémoire. Bombe. Bombe. Le mot trouvait en lui un écho étrange — voix féminine lui hurlant de la sortir d’un bâtiment, console piégé, fenêtre, explosion, les images défilèrent à une vitesse effarante. Les Insurgés avaient détruit la radio. Et il avait manqué d’y rester. A vrai dire, il n’était pas encore certain de se tirer de ce mauvais pas : les recherches étaient déjà difficiles de nuit, plus encore dans les décombres d’une bâtisse écroulée, et un doute amer lui soufflait que les efforts seraient plus concentrés sur la traque d’Insurgés potentiellement restés piégés dans les environs que sur une chasse aux survivants. Des rayons de lumière perçaient l’amoncellement de ruines qui lui barrait la vue et qui le séparait de la partie dégagée de la rue, et sans cesse il percevait des silhouettes courant en tous sens, trainant ce qui semblait être des corps, repoussant une masse indistincte de curieux ou de parents inquiets. Ses méninges comblaient les lacunes de sa vue, complétant ce qu’il devinait de la scène, pour avoir été plus d’une fois de l’autre côté de la barrière : à évacuer les zones sinistrés, à suivre scrupuleusement les ordres de négliger les sorciers à terre et de faire de l’ennemi sa priorité. Cruelle ironie. Un vague sourire auto-dérisoire craquela ses lèvres sèches et une toux violente lui secoua la cage thoracique, ébranlant toute la charpente de ses membres en miettes. Plus loin, une paire de jambes s'interrompit, visiblement aux aguets. « Il y a quelqu’un ? » « Ici », croassa-t-il de sa voix trop basse, trop roque, trop étouffée pour être réellement audible. La question fut répétée, preuve qu’il n’avait pas été entendu, et alors qu’il s’obstinait à essayer de faire remarquer sa présence, quelqu’un d’autre intervint pour ordonner à son interlocuteur de se bouger, sous prétexte qu’il y avait trop à faire pour songer à une pause. Le premier rétorqua qu’il était certain d’avoir entendu une voix, mais l’argument laissa le second froid et Malfoy vit rouge. « Par ici, pauvre attardé ! » La colère montait à mesure que l’angoisse envahissait la part rationnelle de son cerveau, le poussait à penser qu’ils passeraient leur chemin et le laisseraient crever là, arme usée jusqu’à la corde puis oubliée sous une étagère poussiéreuse. Ses doigts se crispèrent sur des éclats de colombage encore couverts d’écailles de chaux, piètre résidu de la tour qui s’était fièrement dressée là un peu plus tôt. Combien de temps s'était écoulé depuis ? Il banda ses muscles au supplice pour propulser son projectile aussi loin que possible, cherchant à provoquer un mouvement, un bruit, quelque chose qui puisse permettre de le localiser. Du regard, il cherchait sa baguette, éjectée plus loin durant sa chute. L’Erable lustré de sa fidèle alliée brillait sûrement quelque part, à quelques mètres de lui, enhardie par les péripéties traversées ; cependant, soit elle se trouvait trop loin pour qu’il l’aperçoive, soit elle était brisée. L’idée le fit redoubler d’ardeur — perdre une baguette était terrible pour un sorcier, du fait des épreuves traversées avec ce catalyseur de pouvoirs, ce symbole à la fois significatif et indispensable. Pour la seconde fois de sa vie, il se sentait amputé.

Les appels et les gestes saccadés de Malfoy finirent par faire chanceler la pyramide instable sous laquelle il était cloué et, quelque part, l’un des remparts qui l’empêchaient d’être littéralement broyé céda. Draco eut tout juste le temps de rouler un peu plus loin, limité qu’il l’était par la poutre qui l’emprisonnait — par chance, les poids qui se déplacèrent firent basculer l’extrait de charpente qui l’immobilisait et, au prix d’un désagréable effort, il parvint à se traîner plus loin, vers la lumière floue qui constituait son seul horizon. Quelqu’un l’aperçut enfin : il le sut à l’entente du cri d’alerte qui précéda un branle-bas de combat dans sa direction et, en quelques instants à peine, il fut précipitamment dégagé. Des mains s’agrippèrent à lui pour l’extirper de son tombeau tandis que des baguettes faisaient léviter les vestiges de la tour pour permettre de le déplacer ; puis ce fut lui qu’on suréleva d’un sort, et il retint une grimace lorsqu’on le posa sur une basterne ensorcelée pour flotter au-dessus du sol. Une guérisseuse urgentiste le noya sous une montagne d’informations dont il ne comprit pas un traître mot ; le soulagement l’avait drainé de toute adrénaline et il se contenta de fermer les yeux. Tout en limitant le gros des dégâts en multipliant les sorts de stase, la femme lui indiqua qu’il serait transporté à Sainte-Mangouste dans un instant, avant de présenter à ses lèvres une potion supposée anesthésier la douleur. Aux gémissements qui retentissaient autour de lui, il devinait avoir droit à un traitement de faveur — peut-être aurait-il béni l’obscure Marque qui lui rongeait le poignet, si elle n’avait été la cause même de son état. Draco s’agrippa au bras de la guérisseuse avant qu’elle n’ait le temps de se détourner. « Ma baguette… », ânonna-t-il difficilement, d’un ton néanmoins suffisamment péremptoire pour que sa vis-à-vis se crispe, contrariée par son attitude. « Accio baguette de Draco Malfoy », consentit-elle tout de même à incanter. L’objet invoqué jaillit des ruines et lui bondit dans la main, mais n’y resta que quelques secondes avant que son propriétaire ne l’arrache à la femme, qui le vrilla de ses yeux écarquillés puis s’en alla prestement, les nerfs à vif. Le blond se fendit d’un rictus méprisant. Croyait-elle avoir le monopole du sale quart d’heure ? Dédaignant tous les conseils qu’elle avait pu déblatérer plus tôt, il fit basculer ses jambes par-dessus le rebord du brancard et vacilla en se relevant. Le capharnaüm était suffisamment intense pour permettre à un blessé de disparaître sans alerter les soigneurs — il en prit son parti, préoccupé par une idée fixe : Pansy. Un peu plus tôt, il avait été trop secoué pour la retenir, et avait pensé qu’elle se cacherait dans les vestiges de l’hôtel particulier des Parkinson en attendant que la barrière bloquant les voies de cheminées soit levée. Sans penser que, peut-être, des Insurgés pilleraient l’endroit, la confrontant à une possible agression. Il avait besoin de s’assurer qu’elle s’était bel et bien tirée de là.

Londres n’était plus qu’un charnier glauque. En dépit des efforts d’évacuation, les victimes s’amoncelaient encore partout dans les rues, confirmant les soupçons de Malfoy : les soins n’étaient pas tout à fait la priorité. Certains tremblaient encore d’avoir subi l’excès de zèle des Détraqueurs ; d’autres étaient inertes, d’autres encore se traînaient en demandant de l’aide. La vision lui retournait l’estomac et, malgré son envie de fuir, Malfoy s’obligea à stopper son avancée laborieuse lorsqu’une main ridée s’agrippa à sa robe déchirée. Le mouvement de recul qu’eut le vieillard lorsqu’il se tourna pour lui faire face lui confirma qu’il devait franchement avoir sale mine, mais il négligea le réflexe de l’inconnu et se pencha pour évaluer son état. Il avait été touché par un sale maléfice, au vu de la quantité de sang qui jaillissait de son torse criblé de profondes coupures ; les sortilèges de soin n’étaient absolument pas la spécialité de Draco, ses connaissances se limitant à quelques formules pratiques en cas d’accident sur le terrain, mais il s’efforça d’apaiser de son mieux la douleur inscrite sur les traits de la victime. Il faudrait s’en contenter pour l’instant : il n’avait pas le temps de rebrousser chemin. Pas alors que Pansy était peut-être quelque part à attendre d’être secourue, et qu’il n’avait aucunement confiance en sa capacité à tenir debout une fois que les efforts de l’urgentiste se seraient dissipés. Sa baguette valsa un bref instant au-dessus de l’homme, lui procurant un soulagement de fortune. « Je ne peux rien faire de plus, des professionnels ne vont pas tarder à vous récupérer. » Foutaises. Il y aurait trop de patients à prendre en charge et les personnes âgées étaient les premiers sacrifiés du système. Si ce type avait la chance d’être retrouvé, il serait sans doute parqué dans un couloir et aurait le temps de se vider de son sang en regardant les différentes équipes passer devant lui sans s’arrêter. Il devait le savoir, d’ailleurs, puisqu’il secoua la tête en signe de négation, en proie à une frénésie que seul l’effroi pouvait nourrir. « Ne me laissez pas ici », plaida-t-il en s’agrippant à ses avant-bras. Le plus jeune se crispa au contact des mains fraîches contre sa peau brûlée, mais par réflexe seulement : la potion l’avait pratiquement insensibilisé, rendant les blessures tout à fait supportables ; il ne serait clairement pas allé si loin sans. Déjà, il se redressait à tâtons et reculait maladroitement, la mine coupable. « Je suis désolé… » « Ne partez p- » « Je ne peux rien pour vous », coupa-t-il avant de filer sans plus attendre. Rapidité et efficacité étaient de rigueur : trop faible pour transplaner, il prit la direction de l’hôtel ; si Pansy ne s’y trouvait pas, il effectuerait le chemin inverse jusqu’à la boutique dévastée où il l’avait retrouvée. Le mieux serait qu’elle ne soit nulle part et ait pu se rendre à Herpo Creek sans encombre…

La porte d’entrée n’était pas béante, mais déjà entrouverte lorsqu’il l’atteignit. D’un coup d’épaule, il poussa le pan de bois, baguette brandie au cas où un danger surgirait au détour d’un couloir, et s’engouffra à l’intérieur. Les émeutiers étaient venus à bout de quelques protections extérieures et avaient dû s’arranger pour faire sauter celles qui leur résistaient, au vu des relents de magie qui crépitaient furieusement dans l’air. A première vue, quelques impudents rebelles s’étaient plu à mettre la bâtisse à sac ; les dégâts étaient évidents dès le vestibule, dont le sol était encombré d’objets de collection brisés et de gravats arrachés aux murs à moitié écroulés. Les portes du salon pendaient tristement sur leurs gonds à la gauche de Malfoy ; dégâts inutiles, constata-t-il avec dégoût : d'ordinaire, elles étaient toujours ouvertes. Le geste n’avait été que pure soif de destruction. La pénombre ambiante n’aidait pas à distinguer quoi que ce soit, mais l’édifice était dans un tel état que ses fondations semblaient avoir été ébranlées par un tremblement de terre. Par chance, les barrières instables connaissaient l’emprunte magique de Draco, et il évolua prudemment à l’intérieur, conscient qu’après de tels ravages, une formule de travers lui ferait subir les foudres des résidus des protections. « Pansy ? » Pas de réponse. Il s’y reprit plusieurs fois, sans plus de résultat. « Hominum Revelio. »  Une légère onde lumineuse, à peine visible, se répandit dans le vestibule et s’évanouit sur sa gauche sans trahir de présence humaine ; à sa droite cependant, elle s’amassa sur un point précis qu’elle illumina, et il s’y précipita. La brune gisait à quelques pas de l’embrasure de la porte, loin de la grande cheminée qu’elle n’avait pas eu le temps d’atteindre — et qui n’était, de toute façon, clairement pas en état d’être utilisée. Il ne prit que brièvement la peine de constater son état, dans le seul but de s’assurer qu’il pouvait la déplacer. D’un sort, il amoindrit son poids pour la soulever délicatement, en dépit de ses jambes chancelantes, et se précipita hors des lieux. Son premier réflexe fut de projeter des gerbes écarlates afin d’alerter les secours, et il ne cessa d’avancer qu’une fois qu’ils l’eurent rejoints. « Que lui est-il arrivé ? » « Elle a été assommée un peu plus tôt, je ne sais pas du tout dans quelles circonstances. A son réveil elle a dit aller parfaitement bien, je l’ai laissée se rendre chez elle pour partir par voie de cheminée... mais elle n’a pas pu s’enfuir. Je viens de la retrouver là-bas, je ne sais pas... j-je n’aurais pas dû la laisser partir seule mais elle n’avait pas l’air – » On l’interrompit pour l’inciter à se calmer, à s’asseoir sous prétexte qu’il ne semblait pas non plus en très bon état, ce qui ne fit que le sortir de ses gonds. « Je ne compte pas me calmer, et au lieu d’essayer de me dire quoi faire vous devriez vous dépêcher de faire votre boulot ! Si elle s’en sort avec la moindre séquelle, je vous jure de vous faire la peau espèce de – » La flopée de jurons qui se déversa de ses lèvres fut interrompue par le reste de l’équipe : trois paires de mains l’agrippèrent pour l’empêcher d’empoigner l’urgentiste, et les sorts tranquillisants fusèrent pour contenir sa rage, se déversant sur lui sans qu’il ne puisse les bloquer. Hébété, Malfoy se laissa manipuler telle une marionnette, son regard terne fixée avec insistance sur une Pansy toujours inerte tandis qu’on les conduisait jusqu’à l’hôpital.

Il n’eut pas réellement conscience du trajet, qui se déroula dans un brouillard perturbant ; lorsqu’il retrouva plus ou moins ses sens, ce fut pour remarquer que des mains fermes le guidaient dans une direction tandis que l’on conduisait Pansy dans une autre, et le constat lui fit l’effet d’une douche froide. « Lâchez-moi ! » protesta-t-il en se débattant, sans succès. « Vous avez besoin de soins », glapit une stagiaire en le contenant de son mieux ; « Vous pourrez la rejoindre après que les médicomages l’aient auscultée. » « Laissez-moi y aller », plaida-t-il en supposant qu’une méthode moins agressive lui permettrait d’obtenir gain de cause. « Je ne ferai pas d’esclandre. » Il y crut presque, lorsqu’il la vit se mordiller la lèvre inférieure et jeter un coup d’œil hésitant par-dessus son épaule. « Je regrette, je ne peux pas – vous ne tenez même pas debout ! Ecoutez, si vous coopérez je vous promets de… de m’informer régulièrement pour vous donner des nouvelles, d’accord ? Et dès qu’elle se réveillera, vous pourrez la rejoindre. » C’était trop peu. Il grinça des dents, luttant contre l’envie d’encastrer le joli visage de la stagiaire, affublée d’une moue suppliante vomitive, dans le mur le plus proche. Mais c’était mieux que rien ; aussi hocha-t-il sèchement la tête et se laissa-t-il entraîner, vidé.

Spoiler:


Dernière édition par Draco Malfoy le Ven 16 Oct 2015 - 4:28, édité 3 fois
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WIZARD • always the first casuality
Pansy Parkinson
Pansy Parkinson
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
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Before the darkness grabs a hold and takes our souls
21 JANV. 2002 & Dransy
 




Le froid ne l'avait pas quitté.
Elle était perdue, égarée, quelque part loin dans les méandres de son inconscience mais elle pouvait encore le sentir. Elle s'était écroulée, emportant le froid avec elle dans sa course effrénée au milieu des ruelles devenues champs de guerre. Londres pleurait, elle était loin mais elle s'en souvenait. Elle voyait encore les flammes, danser derrière ses paupières closes, elle entendait les cris et sentait sa propre peur lui serrer les entrailles, son envie de hurler pour chasser l'horreur et les cauchemars lui tordant les cordes vocales.  Le froid ne l'avait pas quitté, pas depuis que Draco l'avait trouvé, pas depuis qu'elle avait ouvert les yeux, bouffée par une sensation étouffante de mal-être, de désespoir. Elle l'avait ramené chez elle, après s'être faufilée comme une ombre entre les murs de briques aux lignes irrégulières, tentant de ne pas regarder par-dessus son épaule tous les deux pas et regrettant à chaque inspiration de ne pas avoir exigé qu'il la suive. Elle avait entendu les cris, les appels à l'aide, les nouvelles qui s'échangeaient. Elle avait vu le chaos qui s'était encore propagé et, comme une idiote, elle avait laissé le jeune Malfoy filer dans le plus gros de la bataille. Parce que c'était son devoir, parce qu'elle devait attendre les nouvelles, à l'abri et qu'il en avait toujours été ainsi.

Comme une idiote, elle était rentrée chez elle en pensant y être en sécurité, ne vérifiant même pas les sortilèges de protection et s'engouffrant bille-en-tête dans la demeure sombre. Comme une idiote, elle avait cru être capable de tenir la distance. Elle avait grandi, après tout, depuis la bataille de Poudlard. Elle était plus solide, plus à même d'encaisser le choc... La douleur au niveau de son crâne, pourtant, était vite revenue et toute énergie l'avait quitté, la flanquant au sol alors qu'elle avançait dans l'entrée, réalisant à peine les dégâts, dans les reflets argentés de la lune qui filtrait à travers les fenêtres du salon. Le froid ne l'avait pas quitté, alors qu'elle s'était écroulée sur le parquet, corps inanimé ressemblant aux poupées de chiffons qu'elle avait longtemps malmené, gamine capricieuse et pleine de hargne. Ses yeux avaient roulé, se révulsant avant qu'elle ne percute le sol, à mi-chemin entre le vestibule et la grande cheminée et l'espace d'un instant, sentant venir l'impact, elle s'était retrouvée à espérer que la collision soit assez forte pour ruiner tout espoir, pour achever ce qu'elle avait demandé à Snape de régler mais qu'elle n'avait pas eu le courage de mener à bien. La vie titubante qui la grignotait de l'intérieur, pourtant, avait préféré pomper toutes les forces de la jeune femme plutôt que d'abandonner la partie avant d'entrer le jeu. La chute n'avait pas été assez mais dans le froid qui mordait sa peau, elle n'avait pas pu le discerner, à peine l'espérer plus d'une seconde.

Un sursaut de chaleur familière l'avait secoué, une minute plus tard, à moins que cela ait été des jours après. Quelques bribes, limbes étranges mais rassurante, l'enveloppant tel un voile tiède et la poussant à réagir, presque assez fort pour sortir la tête hors de l'eau et crever la surface qui la séparait du monde éveillé, barrière mentale qui ne tomba pourtant pas, alors qu'on l'arrachait du voile, de cette tiédeur vitale et protectrice, alors qu'on la plongeait à nouveau dans les marais glacés et sombres, solitaire, de cette perdition catatonique.

Projetée plus loin encore, dans les abîmes abyssales de ce silence étrange, aux allures de purgatoires, il fallut que la magie l’atteigne pour la faire sortir de la torpeur. Un sortilège la heurta et toute distante fut-elle, elle pu sentir l'impact qui traversa son palpitant, décharge violente courant entre ses veines, ses tendons, ses muscles en espérant lui rendre un simulacre d'éveil, de quoi s'assurer qu'elle respirait encore, qu'elle n'était bonne pour la morgue. Comme une anguille insidieuse, un second sortilège vint jusqu'à elle, mordant sa chair et la faisant frémir jusqu'à ce perce la canopée au-dessus d'elle, entre délire fiévreux et réalité, avalant une longue goulée d'un air qui lui rappa la gorge et ouvrant ses yeux pour jeter autour d'elle un regard digne d'un animal blessé et acculé par le chasseur.


Pansy haïssait les hôpitaux et il ne lui fallut qu'une seconde pour qu'elle comprenne où elle était. La jeune femme n'était que trop familière avec Sainte Mangouste et si elle n'avait jamais fichu les pieds dans cette salle exacte, de l'odeur à la tenue de l'homme devant elle, elle pouvait reconnaître les lieux. Ce n'était pas le médicomage qui s'était occupé de la torturer pour raboter et redresser sa mâchoire, qui se tenait là. C'était un inconnu qui la regardait d'un air blasé se voulant faussement concerné mais elle ne put retenir un frisson, détournant le regard pour observer partout autour d'elle, hagarde. « Qu'est-ce qu'il s'est... » siffla-t-elle avant que sa voix ne craque, la forçant à tousser alors qu'elle se sentait ridicule, ayant l'impression de s'étrangler sur sa propre salive. Elle tremblait, des sursauts sporadiques la secouant et elle avait l'impression de n'avoir jamais connu une vie sans ces spasmes irréguliers qui semblaient la contrôler. Haletante, déjà assise dans le lit sur lequel on l'avait collé, tant l'idée d'être impuissante et livrée à la merci des soigneurs de cet établissement chargé de souvenirs qu'elle jugeait sinistres, elle fusilla l'homme du regard, consciente que l'air assassin qu'elle cherchait à signifier se voyait sans doute grandement diminué par le brouillard humide qu'elle pouvait sentir à l'orée de ses yeux, constellation de larmes menaçant d’inonder la tonnelle de ses cils courbés.


Elle se voyait encore tomber, se demandant alors comment elle était arrivée là. Qui l'avait trouvé. Que restait-il de la maison où elle avait passé son enfance. Que restait-il, surtout, des siens. Elle songea à ses cousins, brièvement à Ginny également, se doutant cependant que ses parents avaient dû la faire déplacer, comme les elfes de maison, l'entraînant dans le manoir presque achevé. De leur sort à eux, elle ne s'inquiéta pas, trop groggy pour sentir la moindre culpabilité à cette réalisation, d'ailleurs... Une vague d'inquiétude la submergea de toute façon bien assez vite. Draco. Seul dans les rues, à tenter de gérer les dommages. Il avait, au choix, été immobilisé ou avait découvert qu'elle n'était ni dans la résidence Londonienne, ni à Herpo Creek. « Qu'est-ce-qu'il s'est passé ? » cracha-t-elle, cette fois en entier, sa voix se brisant à nouveau, à moitié seulement cette fois. Elle darda sur l'homme toute sa hargne, toute sa peur, sentant sa tête tourner et un vertige la submerger mais ne faillant pas. « Vous avez été amenée ici par monsieur Malfoy, il est juste à l'extérieur, vous semblez hors de... » continua-t-il, observant les documents accrochés à sa tablette en bois, baguette à la main... mais déjà Pansy ne l'écoutait plus, soupirant profondément, un « Merci Merlin » à peine audible passant ses lèvres.

D'un mouvement saccadé, sans grâce, elle força pour bouger ses jambes, retirant le draps et la couverture qui la couvraient et se glissant vers le rebord du lit d'hopital, elle laissa ses pieds nus toucher le carrelage, s'élançant déjà vers la porte. « Miss Parkinson, vous ne pouvez pas sortir pour le moment, c'est... » commença le médicomage et aussitôt, relevant la tête du mieux qu'elle le pouvait, s'appuyant d'une main sur l'embrasure de la sortie qu'elle avait atteint difficilement, elle répliqua d'une voix mauvaise : « Ne vous amusez même pas à essayer de me dire ce que je peux ou ne peux pas faire »

Le vertige qui la submergea ne du pas jouer en se faveur, la rendant probablement tout sauf convaincante. Elle ne s'écroula pas, pas cette fois mais une faiblesse dans ses genoux la fit flancher un instant. Assez pour que l'homme se saisisse d'elle, semblant déterminé à la coller à nouveau dans le lit, comme une malade qu'elle n'était pas. A nouveau, elle songea à Blaise et aux conséquences de sa dernière rencontre avec le traître mais elle secoua bien vite la tête pour chasser l'idée, forçant avec toute la puissance qu'il pouvait lui rester après le chaos dans lequel elle avait été plongée, repoussant le bras du professionnel pour l'éloigner d'elle alors qu'il insistait pour la faire reculer. Il ne fallut d'ailleurs pas longtemps pour que la patience de Pansy s'étiole, pour qu'elle se laisse emporter. Rageuse, mal à l'aise dans cet hôpital, inquiète surtout, elle fronça le nez et alla planter dans la main de son geôlier de fortune ses dents soigneusement alignées des années plus tôt par quelconque employé de cet endroit qu'elle trouvait trop glauque pour savoir y rester tranquille ? « Petite garce... » éructa le médicomage, écartant son bras et lui laissant alors, momentanément, involontairement, de quoi passer, de quoi se faufiler jusqu'à la porte.

Sans délicatesse elle alla s'écraser contre le pan de bois, l'ouvrant à la volée et s'extirpant de la chambre, un unique cri, répété, emplissant le couloir « DRACO ? » alors qu'à nouveau, sentant le sol glacé mordre la plante de ses pieds, elle se pressait en le cherchant, voulant le savoir sain et sauf et voulant se réfugier entre ses bras. Il fallut à peine une seconde pour qu'on l'attrape à nouveau et aussitôt, se débattant comme un beau-diable, elle se mit à crier plus fort, plus harpie que garce, contrairement à ce que celui qu'elle avait blessé avait pu dire. C'était un relent de folie, désespérée et terrifiée, un sursaut trivial qui fit monter des hoquets dans sa gorge, manquant de l'étouffer plus efficacement que les mains cherchant à la retenir.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
DRANSY (warning) + before the darkness takes our souls Tumblr_ob1ibueZ761rmsoypo3_250

‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14295
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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Before the darkness grabs a hold and takes our souls
PART. I : 21 JANV. 2002 & Dransy
 





« Arrêtez… ça… » Râle douloureux, requête étranglée – le sommeil provoqué par les médicomages s’était dissipé depuis quelques secondes à peine et la souffrance enflait sans discontinuer, explosait littéralement dans chaque parcelle de son corps. Draco serra les dents, refoulant les sons autant que possible et tentant vainement de dissiper le flou dans lequel il s’embourbait. Autour de lui, le personnel médical s’affairait, refermait à l’aide de mouvements de baguette experts et de potions complexes les plaies béantes qui lui maculaient le corps, ressoudait les chairs profondément entaillées, réparait l’épiderme brûlé. Ils parlaient de massacre, de cruauté inacceptable et, groggy, le blond peina de nouveau à resituer les évènements : les produits utilisés pour l’endormir le temps des soins le déphasaient. Etait-il question du Lord ? Des Insurgés ? Des deux ? Ses phalanges se crispèrent alors qu’une baguette sur sa jambes et il hurla. Qu’ils cessent, qu’ils cessent ! « Maintenez-le immobile le t-(…) désinfecter (…) » Les voix s’entrechoquaient, s’entremêlaient, mais il ne voulait même pas déterminer le sens des mots qui pleuvaient autour de lui. Il avait seulement mal, mal, mal ! Sa respiration était laborieuse – il avait les poumons comme encrassés de fumée. Sa vision se focalisa finalement et il avisa la poche de Potion de Régénération sanguine reliée à ses veines, l’onguent orange qui maculait ses membres en divers endroits et favorisait la formation de croûtes disgracieuses là où la peau manquait ; sur le lit d’à côté, un homme convulsait tandis que deux de ses membres se tordaient en repoussant, sous l’effet du Poussoss dont les flacons vidés avaient été abandonnés dans un chariot chargé de remèdes et de bandages ensanglantés ; en face, un enfant s’époumonait derrière des rideaux fermés. Il resituait les évènements, l’endroit : c’étaient les Urgences de Sainte-Mangouste. Mais tout cela fut rapidement oublié lorsque afflua une nouvelle vague de douleur – deux paires de mains l’aplatissaient au lit tandis qu’une autre déversait un liquide violet fumant sur sa jambe meurtrie. « Du calme ! Regardez-moi – regardez-moi monsieur Malfoy. Tout va bien, inspirez profondément, expirez, c’est presque fini. » Mais le décor apocalyptique n’exortait pas au calme, non, et les sensations qu’il éprouvait lui inspiraient nettement plus l’envie de faire cet attardé bouffer ses conseils ridicules que de les mettre à profit. « On va vous rendormir le temps d’achever les soins. A votre réveil tout cela ne sera plus qu’un mauvais souvenir », promit l’imbécile en lui servant un sourire dégoulinant de compassion. Malfoy grimaça un rictus méprisant en consentant à avaler le liquide écœurant qu’il avait porté à ses lèvres. « Comptez jusqu’à dix. 1, 2, … » Il entendit à peine le médicomage prononcer le cinq – ses sens engourdis lui faisaient déjà défaut.
___________________________________________

A son réveil, tout était différent. La chambre était spacieuse et surtout, il en était le seul occupant. « Déjà réveillé ? » Le blond voulu se redresser, mais la femme l’en empêcha. C’était la stagiaire qui lui avait barré la route à son arrivée. « Qu’est-ce que je fous ici ? » grinça-t-il d’une voix rauque ; elle resta hermétique à sa mauvaise humeur. « Vous refusiez de vous laisser soigner. Vous n’arrêtiez pas de clamer que vous alliez parfaitement bien, mais vous avez perdu connaissance. », l’éclaira-t-elle sans cesser de s’affairer autour de lui – un tour de baguette et un obscur diagramme se formait au-dessus de son torse, un autre et les axes intangibles laissaient place à des chiffres. « On vous a immédiatement pris en charge et à présent, vous êtes comme neuf. Enfin… vous le serez une fois que les bandages auront été retirés, du moins. » « C’est supposé me rassurer ? » maugréa-t-il en retour en asticotant les coutures qui lui démangeaient la pommette droite. Il avait les jambes entièrement momifiées et n’osait même pas vérifier à quoi ressemblait le reste de son corps. D’une tape, la jeune femme chassa sa main coupable. « Moins vous y toucherez, plus les tissus abimés se répareront vite. » « DRACO ? » L’appel le tira de sa torpeur et il se redressa brusquement en dépit des recommandations de la stagiaire – et pourquoi une simple stagiaire se chargeait-elle d’un Malfoy ? Son père n’était sans doute pas encore intervenu pour imposer ses quatre volontés – ; le mouvement se répercuta désagréablement dans ses membres tuméfiés. « Pansy ? » Il se racla la gorge – mais ses cordes vocales étaient trop usées pour qu’il ait une chance de se faire entendre. Il s’impatienta. « Rendez-vous un peu utile, aidez-moi à me lever ! » La jeune femme rougit jusqu’aux oreilles et serra les lèvres, mais s’exécuta. Ses jambes rechignaient à supporter son poids ; mais il s’obstina. Sous le coup d’une impulsion, il s’empara de l’une des fioles d’un chariot laissé dans le couloir et engloutit cul sec la potion d’énergie qu’elle contenait, sans se soucier des exclamations furieuses de sa compagne de fortune. La tête lui tourna violemment, mais l’effet se fit aussitôt ressentir.  

Lorsqu’il atteignit la chambre qu’occupait Pansy, ce fut pour voir la jeune femme vociférer à l’encontre d’un médicomage épuisé. L’homme tourna vers lui son regard désapprobateur lorsqu’il fit irruption dans la pièce ; Malfoy n’attendit pas d’autorisation pour emprisonner la jeune femme dans ses bras et lui murmurer à l’oreille, néantisant complètement les deux autres occupants de la pièce. « Je suis désolée, je n’ai pas réussi à l’empêcher – » entama la stagiaire, mais le médicomage l’interrompit impatiemment en consultant ses notes. « Peu importe, Miss Parkinson acceptera peut-être enfin de coopérer. Toute cette agitation n’est vraiment pas recommandé pour le bébé, l’agression a déjà failli lui être fatale. » Les mots prononcés provoquèrent un silence complet dont l’adulte ne s’aperçut même pas sur le coup. Il finit par relever les yeux du dossier pour se retrouver confronté aux regards choqués de Draco et Pansy, et cligna des paupières, pris de court et mal à l’aise, avant de redresser ses lunettes sur l’arête de son nez. « Vous… n’étiez pas encore au courant ? » Raclement de gorge, sourire gauche. « Eh bien… des félicitations s’imposent. Vous allez être parents. » What the hell ? Malfoy ne songea même pas à s’étonner d’être pris pour le père, il était trop perturbé par l’annonce pour se montrer tatillon sur les détails. Pansy, enceinte ?
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WIZARD • always the first casuality
Pansy Parkinson
Pansy Parkinson
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
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Before the darkness grabs a hold and takes our souls
PART. I : 21 JANV. 2002 & Dransy
 




Elle appelait Draco comme on appelle à l'aide dans la tempête. Que pouvait-elle faire d'autre ? Vers qui pouvait-elle se tourner ? Il n'y avait que lui à qui elle pouvait faire confiance, aveuglément, que lui qui pouvait apaiser ses angoisses et étouffer les doutes la faisant trembler comme une feuille. Elle se sentait souvent coupable d'en rajouter, d'allonger la longue liste des choses pouvant tourmenter le jeune homme, mais ils étaient liés, absolument, totalement et comme une enfant effrayée, c'était lui qu'elle appelait, les hoquets paniqués et en même temps colérique se coinçant à moitié dans sa gorge.

Comme un beau diable, elle se débattait, y mettant toute la force qu'elle n'avait su montrer avant. Les images s'emmêlaient, floues et derrière cette porte qui la séparait du couloir, elle imaginait déjà des débris semblables à ceux qui composaient à présent la maison de son enfance, l'hôtel particulier qu'elle s'était pressée de rejoindre avant de s'écrouler. L'état des lieux, bien qu'elle n'ait pu qu'entrevoir les dégâts, avait sûrement joué, pesant plus dans la balance qu'elle n'aurait aimé l'admettre. C'était son refuge, un endroit où elle s'était sentie en sécurité, en dépit de la pression imposée par Méabh, en dépit de la solitude qui emplissait chaque pièce. Tout ça n'était plus. Les émeutiers s'en étaient chargés, s'introduisant là sans scrupule, brisant barrières magiques et physiques pour abîmer cet endroit qui ne leur appartenait pas. Alors elle cherchait à briser l'entrave, se sentant impuissante, se sentant vulnérable. Et comme une folle, inlassablement, elle se tordait et tirait, à s'en faire mal, pour se dépêtrer de l'étau maintenu autour d'elle par cet homme qui semblait décidé à la garder dans cette chambre. Assurément, si on la forçait à rester ici alors qu'elle hurlait pour trouver Draco, Draco dont le prénom était si reconnaissable dans la société magique, c'était que quelque chose clochait. Aussitôt rincée par une inquiétude monstrueuse, elle redoubla ses assauts.

Elle y mettait tant de hargne et de volonté qu'elle ne remarqua pas immédiatement la porte qui s'ouvrait, manquant presque de la heurter. Il fallut que la silhouette familière se dessine dans l'embrasure pour qu'elle réalise qu'elle n'avait pas hurlé pour rien mais que ses craintes avaient été vaines. Il était là, debout et donc assez bien pour tenir sur ses jambes. Dans le chaos et l'incertitude qu'elle pouvait deviner, certains éléments lui manquant vraisemblablement mais pas assez pour la laisser dans l'ignorance, elle était à même de comprendre que le simple fait de pouvoir marcher était une victoire. Elle, après tout, s'était écroulée comme une poupée dont on aurait coupé les fils. Elle avait un peu honte de ça, à vrai dire, à présent, cachant son visage contre lui alors qu'ils entraient en contact, se heurtant l'un à l'autre avec la violence d'une supernova, trou noir où, l'espace d'un instant, il n'y avait qu'eux. Envolé le froid, envolé la peur, Draco était là et l'impression étrange d'ailleurs, de vide, qui ne voulait pas la lâcher, ne faisait pas le poids contre les bras du jeune Malfoy, contre la chaleur se dégageant à travers ses vêtements, contre tout ce qu'il pouvait représenter. Son ancre. Son point d'attache. Sa réalité.

Pressée trop fort entre ses bras, tours de garde inébranlables car quand ils étaient ensemble, rien ne semblait assez brutal pour les faire flancher, pas même la trahison de Blaise, pas même la terreur ambiante, elle discerna une voix féminine mais ne pu en déterminer la source, ne comprenant qu'avec un temps de retard qu'ils n'étaient pas réellement seuls. « Peu importe, Miss Parkinson acceptera peut-être enfin de coopérer » siffla le médicomage, la lassitude dans sa voix cachant à peine les reproches qu'il avait à faire à Pansy. Elle allait se rebiffer et exiger qu'il ne parle pas d'elle comme d'une enfant à sermonner après une bêtise mais trop vite, il enchaîna, ne la laissant pas parler... « Toute cette agitation n’est vraiment pas recommandé pour le bébé, l’agression a déjà failli lui être fatale. »

Et soudain, le froid était revenu, intense, mordant, à tel point qu'il en devenait brûlant. Le bébé. Le bébé. Quel bébé ? La gorge serrée, elle toisait l'homme à côté d'eux, avec sa blouse blanche et ses dossiers, ses notes, l'homme qui avait exigé qu'elle se tienne tranquille. Elle était si tendue à présent qu'elle ne pouvait même pas trembler. Le bébé. Un hoquet s'échappa alors qu'une envie de crier, de pleurer, semblait prête à la submerger. Pouvait-elle être réellement surprise, ceci dit ? N'avait-elle pas su, depuis quelques semaines, que quelque chose avait changé ? Sa fatigue, ses nausées, ses sautes d'humeur encore pire que d'habitude... pouvait-elle réellement s'avouer choquée ? Elle avait repoussée la possibilité, vivant dans un déni nécessaire, une inconscience salvatrice, simplement parce que la vérité était trop rude, trop impossible, trop difficile à gérer. Les conséquences étaient si brutales qu'elle avait inconsciemment trouvé la force de repousser ces doutes là au plus profond de son âme, oubliant jusqu'à ses suspicions... Elle était juste au pied du mur, maintenant, comme Draco, la notion de honte prenant une toute nouvelle intensité.

«  Vous… n’étiez pas encore au courant ? » souffla l'employé de la clinique magique, forçant un sourire pour camoufler sa bourde « Eh bien… des félicitations s’imposent. Vous allez être parents. » et Pansy, elle, avait envie de lui sauter à la gorge pour le faire taire. Lui faire ravaler l'évidence qu'il balançait sans se soucier des torts qu'il allait causer. Il ne pouvait pas savoir, non et à la façon dont Draco la tenait, pouvait-on le blâmer de croire qu'ils étaient ensemble et formait autre chose qu'un couple sur le point d'accueillir le pilier d'une nouvelle famille, heureux événement que trop de gens se damnaient pour connaître ? Elle, elle avait juste envie d'arracher cette atrocité qui grandissait en elle, jour après jour, aspirant toute énergie, faisant osciller et trembler sa magie, s'apprêtant à ruiner sa vie. Elle voulait enfoncer ses ongles autour de ce ventre qui finirait par s'arrondir pour le tuer dès à présent, se forçant mentalement à douter quant à l'identité du père mais n'étant pas dupe.

Elle voulait lui hurler de déguerpir, voulant le voir filer la queue entre les pattes, penaud à cause de son erreur. Elle voulait se venger, plutôt que de réaliser qu'elle était la seule responsable ici, la seule idiote se retrouvant en cloque, face à un fait immuable pour les quelques mois, puis les années à venir. Elle était enceinte et elle se retrouva à pester silencieusement de ne pas avoir suffisamment endommagé son corps. A nouveau, le médicomage fouillait ses notes, les papiers entre ses mains, enchaînant la conversation pour chasser la gêne qui flottait dans la petite chambre. « Comme je disais, vous avez frôlé le drame mais le pire a été évité, vous êtes dans votre deuxième trimestre et les plus gros risque sont derrière vous, seulement il va falloir faire doucement, si vous voulez arriver à terme et... »

« Sortez » cracha-t-elle, mauvaise, finalement. Sa tête tournait et son cœur battait trop fort, mais elle ne voulait plus le voir, elle ne voulait plus l'entendre parler. Elle appréhendait la réaction de Draco, sa déception peut-être, ses angoisses aussi, tant le sujet était délicat. Nerveuse, soudain, elle passa brièvement une main devant son visage et alors que personne ne bougeait, elle haussa le ton, sa voix craquant d'une façon traître. « Laissez-nous, je vais bien, j'ai besoin de silence, je... » siffla-t-elle, perfide enfant désemparée et donc agressive qu'enfin, il se décidait à bouger, marmonnant d'un air contrarié à l'infirmière que Pansy ne remarqua qu'à cet instant « … à nous traiter comme des elfes de maison à leur disposition – » « Tenez vous en au secret professionnel. » articula-t-elle, sa verve semblait avoir disparu. Elle laissa couler la remarque dédaigneuse, accusatrice, aussi simplement que ça, tandis qu'ils s'engouffraient dans le couloir. Elle tenta finalement un regard vers Draco, mal assurée, levant le nez et reculant légèrement, assez pour que l'arrière de ses cuisses heurtent le rebord du petit lit d’hôpital, contre lequel elle s'appuya, chancelante, vaseuse même.


Tout ce temps, elle avait su, refusant de l'admettre, repoussant les preuves et trouvant des excuses. Que devait-il penser d'elle ? Elle ferma les yeux, une seconde, serrant les dents et serrant les doigts du blond, qu'elle avait attrapé à la volée, tentant de souffler d'une voix faible : « Après tout ce temps, ils pensent encore que... » elle ne termina pas la phrase, ne trouvant aucun trait d'esprit pour détourner l'attention, rien pour s'échapper, pour se cacher, n'aimant de toute façon pas se dissimuler au regard de Draco, ayant déjà trop payé les frais d'un mensonge par le passé... et l'idée du traître la submergea, lui donnant à nouveau un haut le cœur, elle fit passer en secouant légèrement la tête, des larmes perlant maintenant à ses yeux. « Draco, je... » murmura-t-elle, serrant un peu plus fort ses doigts. Les gens les confondaient constamment avec des amants parce qu'ils étaient proches, trop proches, parce qu'ils se comprenaient... plus que jamais, elle avait besoin qu'ils soient increvables, intouchables, ensemble et pourtant, elle craignait qu'il ne disparaisse subitement. La simple éventualité la fit frémir et un sanglot lui échappa alors que ses nerfs lâchaient enfin, retrouvant la furie de son réveil, quand elle avait cherché à s'échapper de cette pièce stérile.
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Draco Malfoy
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‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
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Before the darkness grabs a hold and takes our souls
PART. II : 28 AVRIL 2002 & Dransy
 




28 AVRIL. « Miss Parkinson demande à parler à maître Draco de toute urgence, maître Draco monsieur doit rejoindre la cheminée… Maître Draco doit venir aussi vite que possible ! » Maître Draco gronda son mécontentement et délogea l’elfe de son épaule, l’envoyant valser hors du lit d’un mouvement suffisamment énergique pour que la petite créature s’écrase au sol dans un bruit sourd. Il sourit sans ouvrir les yeux, satisfait par les couinements paniqués du serviteur, mais n’eut guère le temps de sombrer de nouveau : déjà, l’insupportable bestiole revenait à la charge, mi-pressante mi-effrayée, en se tordant les doigts dans tous les sens (les craquements ne le rendaient qu’encore plus désagréable). « Maître Draco monsieur doit vraiment rejoindre son bureau au plus vite, monsieur ! » « Dégage de ma chambre, abruti d’elfe ! » « M-mais maître Draco monsieur… » Agacé au possible, le blond se redressa finalement en veillant à ne pas bousculer son fils, roulé en boule contre lui. Scorpius s’était encore faufilé dans sa chambre quelques heures plus tôt, le croyant profondément endormi, et Draco avait feint de l’être pour ne pas avoir à le chasser. Il se frottait les yeux, visiblement alarmé par le raffut de l’elfe, et ce fut ce constat qui effilocha définitivement la patience déjà inexistante du jeune père. Il attrapa d’une poigne agressive le malheureux elfe secoué de tremblements et, un rictus furieux lui plissant les lèvres, éructa d’un timbre menaçant : « Tu as intérêt à avoir une excellente excuse. » « Miss Pansy demande maître Draco dans la cheminée du bureau, monsieur… Miss Pansy avait l’air effrayée et Tipsy a pensé – » « Tu n’aurais pas pu le dire plus tôt ? » Mauvaise foi, quand tu nous tiens. « Papa… ? » La main juvénile tenta de le retenir alors qu’il s’éclipsait déjà, et il prit le temps de border l’enfant en lui assurant que tout allait bien avant de dévaler les escaliers, inquiet. « Pansy ? » appela-t-il dès qu’il eut plongé la tête dans l’âtre. La réponse qui lui parvint était hachurée et décousue – son amie d’enfance semblait réellement dans tous ses états, ce qui ne le tranquillisa pas : « Draco, je... tu… merlin... » « Pan, qu’est-ce qui ne va pas ? » « Merde, viens, s'il te plait je crois que... » Elle sursauta, s’interrompit le temps de regarder par-dessus son épaule, et il la pressa : « Quoi ? Tu crois que quoi ? » « Draco il y a quelqu'un dans l’appartement ! La porte – je... » « Ne bouge pas, j’arrive. »
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« Merlin’s balls – ! » L’exclamation étouffée fut suivie d’une flopée de jurons plus colorés tandis que Draco sautillait frénétiquement sur un pied, tenant son genou douloureux des deux mains, sans en tirer le moindre réconfort. Il shoota dans le coffre ouvragé auquel il s’était heurté par mégarde et eut le réflexe de plisser les yeux pour mieux voir ce qui l’entourait. Sa baguette avait roulé quelque part par là… il tâtonna à l’aveugle jusqu’à frôler du bout des doigts le bois familier, qu’il récupéra avec lassitude. « Lumos », souffla-t-il en la brandissant devant lui pour éclairer la pièce. Pas un mouvement ; tout était parfaitement immobile et l’endroit semblait bel et bien désert – mais la porte du balcon était entrouverte et valsait au gré des courants d’air. Les exclamations haut perchées de Pansy lui vrillant encore les tympans, il ferma correctement puis s’attela à refaire le tour de la pièce pour s’assurer que nul indésirable ne se terrait sous les meubles. « Personne dans le salon non plus », indiqua-t-il à voix haute pour rassurer la jeune femme, bâillant à s’en décrocher la mâchoire. C’était la quatrième pièce qu’il vérifiait sans rien y trouver d’alarmant, et il jugea donc honnête d’affirmer qu’il s’agissait d’une fausse alerte.

La propriétaire des lieux le bombarda d’interrogations inquiètes lorsqu’il la rejoignit dans la chambre, le pressant d’approfondir ses investigations – requête qu’il refusa d’un hochement de tête ferme. « Il n’y a personne d’autre que nous deux ici Pan », assura-t-il. « Le balcon était mal fermé, though. Le bruit qui t’a alertée venant sûrement de là… » Un autre bâillement le surprit et il n’en fallut pas plus pour que sa décision soit prise : il se délesta du haut et du pantalon qu’il avait enfilés à la hâte pour la rejoindre un peu plus tôt, puis les plia pour les poser sur le pouf immaculé assorti à la coiffeuse qu’il jouxtait. « Tu sais quoi ? Je vais rester », marmonna-t-il, ankylosé par la fatigue, en se glissant à côté d’elle, entre les draps rendus irrésistibles par la chaleur de son corps. Il l’attira contre lui et souffla un – « Rassurée ? » contre sa tempe, qu’il embrassa du bout des lèvres, les yeux déjà clos.

Un bras coincé sous la nuque de la brune, il lui effleura le ventre de sa main libre en voulant la poser au creux de sa hanche – surpris de le trouver légèrement rebondi, il interrompit son mouvement. C’était subtile, mais si réel ; ça concrétisait l’annonce brusque qui leur avait été faite par un médicomage indélicat concernant une grossesse dont il ne s’était pas douté le moins du monde avant d’y être confronté. Ses yeux clos s’ouvrirent aussitôt, son attention désormais entièrement fixée sur cette découverte et toute trace de fatigue oubliée. Draco y posa sa paume rêche avec la délicatesse d’une plume, froissant de la pulpe de ses doigts curieux la nuisette de Pansy pour leur frayer un chemin sous le tissu souple. Peau contre peau, c’était encore plus étrange : suffisamment discret pour qu’il s’y laisse tromper, se convainque que ce n’était rien, et pourtant… « Comment tu te sens ? » La question avait été chuchotée au cœur de la nuit, et il supposait qu’elle en saisissait le sens large. Que ressentait-elle à l’égard de l’enfant qu’elle portait, du père absent du paysage… ? A cette pensée, d’ailleurs, il se raidit et raffermit sa prise, saisi par un élan protecteur et possessif. « Tu ne comptes toujours pas me dire qui est le père ? » Elle craignait sans doute qu’il s’en prenne audit malotrus – et elle avait bien raison de penser que Draco s’empresserait de lui balancer un maléfice à la tronche dès qu’il lui aurait arraché son identité. « Tu peux tout me dire… », ronronna-t-il pourtant en la cajolant pour la mettre en confiance, titiller sa résistance ; il la savait incapable de lui cacher une telle information bien longtemps. Ce n’était qu’une question de temps. « Crache le morceau Parkinson, ou je me verrai forcé d’employer une méthode plus radicale… » Déjà, ses phalanges couraient le long des côtes chatouilleuses de la jeune femme tout en l’empêchant de fuir sa prise – relativement caressantes pour l’instant, mais tendrement menaçantes. Il lui embrassa la pommette, le cou, bien décidé à la faire craquer : « Je te promets de ne pas lui refaire le portrait… » Un rire bref lui secoua la cage thoracique à l’entente de son propre mensonge, et il se doutait qu’elle n’y croirait pas le moins du monde.


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WIZARD • always the first casuality
Pansy Parkinson
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‹ liens utiles :
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‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
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PART. II : 28 AVRIL 2002 & Dransy
 




Elle aurait pu jurer qu'elle avait entendu quelque chose, quelqu'un, rentrer dans l'appartement et se déplacer de pièce en pièce. Elle avait paniqué et elle avait appelé Draco, sa voix se brisant tandis qu'elle essayait de le prévenir... A présent elle se trouvait tellement idiote qu'elle arrivait à peine à regarder le jeune homme en fasse. Elle l'avait fait déplacer, paniquée et pressante, pour rien. « Il n’y a personne d’autre que nous deux ici Pan », souffla-t-il, pour la énième fois, alors qu'il achevait sa ronde, baguette à la main. « Le balcon était mal fermé, though. Le bruit qui t’a alertée venant sûrement de là… » Partiellement cachée dans les couvertures qui ornaient son lit, la brune hocha la tête, réalisant alors qu'il baillait. Il était tard, indubitablement, trop tard pour qu'elle se soit amusée à appeler qui que ce soit d'autre que lui... sûrement parce qu'il n'y avait que lui pour ne pas l'envoyer sur les roses en la traitant d'enfant. Elle avait un peu honte, quelque part. Honte d'être si faible et si dépendante. Combien de nuits avait-elle passé seule dans l’hôtel particulier ? Combien de bruit étrange avait-elle cherché à mettre sur le dos du bois qui travaillait ou d'un elfe de maison s'affairant au rez-de-chaussé, avant de se recroquevillée dans son lit, fermant les yeux à s'en fendre les paupières et priant merlin pour vite s'endormir et échapper les angoisses irrationnelles qu'apportaient la pénombre. Elle n'avait pas peur du noir, pourtant. Juste... du bruit. Et ce soir, il y avait eu du bruit, elle aurait pu en mettre sa main à couper.

Elle n'insista pas, pourtant, ne cherchant pas à avoir raison, à prouver que oui, il y avait bien un intrus dans l'appartement. Si Draco décrétait qu'elle était en sécurité, elle devait lui faire confiance. L'observant dans la faible lumière qui s'échappait de la baguette qu'elle tenait, hagarde, elle le vit retirer des vêtements et les poser sur l'ottoman qui trônait au pied du lit, murmurant : « Tu sais quoi ? Je vais rester » Et tandis qu'il la rejoignait dans les draps tièdes, elle esquissa un sourire – un peu penaud peut-être – parce qu'elle n'avait rien besoin de dire pour qu'il sache quoi faire. Il était tard, certes, mais assurément il aurait pu rentrer et il restait pour prendre soin d'elle, comme toujours. Et comme toujours elle se laissa faire, se laissa aller, glissant contre lui et se lovant contre son corps, hochant la tête lorsqu'il demanda « Rassurée ? » en embrassant sa tempe. Quelques instants s'écoulèrent avant qu'il ne bouge et bientôt, il se retrouva avec une main glissée sous le tissu délicat de sa nuisette, effleurant son ventre. Le geste, s'il était intime, restait sage et personne d'autre n'aurait pu se permettre ce genre d'invasion, de rapprochement. Mais c'était Draco et elle n'avait pas besoin de se cacher ou de se braquer sous le contact, de fuir, de faire comme si de rien n'était, comme si les formes qui se dessinaient peu à peu ne cachait pas un secret qui finirait par être plus gros qu'elle, plus gros que sa volonté d'agir comme si rien ne se tramait. Comme si elle n'était pas dans une situation totalement compromettante qui allait ruiner sa réputation déjà un peu froissée.

« Comment tu te sens ? » Elle eu un instant d'hésitation, se demandant s'il voulait parler de la frayeur qu'elle avait pu leur faire ou s'il faisait référence à la grossesse, à ce bébé qui allait arriver beaucoup trop vite alors qu'elle n'était absolument pas prête. La légère pression, presque farouche, qu'il exerça sur son ventre leva l'ombre du doute et Pansy esquissa un sourire, faible. Elle n'avait pas besoin de lui dire, sans doute, mais elle était terrifiée et ce même s'il ne pouvait pas comprendre à quel point parce que, couarde, elle avait gardé quelques secrets, choses inconcevables entre eux, sans doute et qui pourtant n'empêchait pas l'information de se coincer dans sa gorge. « Tu ne comptes toujours pas me dire qui est le père ? » ajouta-t-il, lui donnant à nouveau l'impression de lire dans ses pensées, ajoutant un « Tu peux tout me dire… » presque mielleux tandis qu'il l'approchait, la provoquait, la taquinait un peu, infantillages incongrus mais nécessaires. « Crache le morceau Parkinson, ou je me verrai forcé d’employer une méthode plus radicale… »

Ses lèvres formant un 'o' choqué, outré, elle allait rétorquer qu'il n'oserait pas mais Draco fut plus rapide et bientôt, elle se retrouva noyée sous les contacts mutins, chatouilles éparses et baisers innocents. Il voulait la faire céder, qu'elle crache le morceau et à vrai dire, elle savait que c'était sûrement la meilleure chose à faire. Elle ne pouvait pas, pourtant. Pas comme ça. Elle ne pouvait pas le décevoir, le heurter de la sorte, pas avec tout ce qu'ils avaient traversé, pas avec ce que pouvait signifier le nom du responsable, aussi bien pour elle que pour le jeune Malfoy. Combien de fois avait-elle répété qu'elle lui ferait la peau si elle le trouvait ? Combien de mois avait-elle gardé le secret ? Cela faisait trop longtemps qu'elle se taisait, qu'elle cachait la rencontre fortuite, l'esclandre, les conséquences. La gorge nouée, un peu plus tendue, elle le laissa pourtant faire, cherchant à se perdre dans la douceur de ses gestes, la sécurité qui s'en dégageait, la simplicité de l'instant... Jusqu'à ce qu'il souffle : « Je te promets de ne pas lui refaire le portrait… » un sursaut de rire le secouant instantanément tant que la gorge de la brune se contractait violemment, douloureusement même. A son tour, elle se mit à rire. Un rire nerveux, stressé, mauvais même et dans sa trachée, des larmes amères montaient déjà. Il n'y croyait pas, il savait qu'il irait secouer le responsable, c'était évidemment, mais Pansy n'était pas idiote. S'il apprenait la vérité, il aurait du sang sur les mains. Le sang de Blaise, le sang d'un traître. Elle était responsable, sans doute, autant que lui. Elle avait été consentante, elle s'était accrochée à lui, à l'idée d'un retour, d'une rédemption, à la possibilité que tout redevienne comme avant... Elle avait été naïve et méritait probablement sa punition, là où Draco ne méritait pas qu'elle le force à commettre l’irréparable. S'il apprenait la vérité, il aurait besoin de se venger et elle ne pouvait supporter l'idée qu'il tue celui qui pendant si longtemps avait été son ami le plus proche.

Difficilement, sa voix raclant un peu trop, la culpabilité se faisant plus présente, elle parvint à articuler un « Pas maintenant » faible, ridicule et dans la foulée, elle alla appuyer son front contre Draco, là où se trouvait sa place, là où sa tête pouvait se nicher parfaitement. « Demain matin, juré » souffla-t-elle, se demandant ce qu'il entendrait le plus, entre la peur et le mensonge. Assurément, son attitude devait la trahir et le pauvre devait s'attendre au pire... Elle ne pouvait pas lui annoncer, parce que la vérité était sans doute plus grave encore. Fermant les yeux, espérant qu'il s'endorme avant de pouvoir protester, elle tenta de se convaincre que la nuit allait porter conseil, lui offrant une solution... Et puis une petite voix souffla que la solution aurait été de s'en débarrasser après les émeutes et l'idée la répugna, comme à chaque fois qu'elle se retrouvait confrontée à tout ça, tiraillée entre une envie de se débarrasser de cette chose qui grandissait en elle et celle de s'y accrocher comme à une seconde chance.

Bercée par la tiédeur et les respirations de Draco, fuyant les questions supplémentaires et les réponses à donner, elle sombra plus vite que prévu, ses tourments semblant finalement souffrir un certain repos, de quoi la laisser s'oublier un peu tandis que machinalement, elle glissait ses bras autour de la taille du jeune homme, lovée contre son torse.





Un craquement sonore se fit entendre dans la pièce voisine, puis un raclement, bois contre bois et enfin un juron, mauvais, agacé, impatient. Groggy, il fallut une seconde à la brune pour se redresser légèrement, son souffle se coupant un peu alors que, hagarde, elle cherchait sa baguette. Fouillant les draps, elle se pressa lorsqu'elle pu entendre quelques pas et, finalement, se tournant un peu, elle commença à vigoureusement secouer le jeune homme endormi dans son lit pour le tirer de sa torpeur. « Dis moi que je n'suis pas folle et que tu as entendu ça... » et à nouveau, bois contre bois, un raclement. Peu importe l'identité de l'intrus, il avait du mal avec le placement des chaises dans la salle à manger et Pansy, elle, tremblait comme une feuille. Elle n'avait sans doute aucune raison de se penser en danger et pourtant, pourtant il y avait quelqu'un dans la pièce d'à côté et elle n'était pas rassurée. Par Merlin, elle était même terrifiée, trop fraichement réveillée pour être rationnelle. Elle n'avait pas la moindre idée de qui se trouvait là, qui pouvait en vouloir à sa peau. Elle songea aux Weasley, un instant, et puis trois mots plus tard, elle regretta l'idée d'un intrus inconnu alors que dans l'appartement, son nom cinglait comme une menace imminente. « PANSY. GREER. PARKINSON. »

Soudain livide, les yeux écarquillés, elle laissa filer un « Oh shit » et elle s'extirpa des draps à une vitesse fulgurante, essayant de se lever pour rejoindre la porte au plus vite. La voix était familière, beaucoup trop, épée de Damoclès qui risquait de s'écraser sur eux. Ce n'était pas un intrus, pas à proprement parlé, non. C'était sa mère, la marraine de Draco, c'était probablement la sorcière que Pansy redoutait le plus, même pas pour ses capacités magiques mais pour sa verve et ses colères, son attitude et la façon qu'elle avait de faire payer les faux-pas à sa progéniture. Se précipitant sur la porte en espérant l'intercepter, elle siffla au blond un ordre pressé, un « Reste là, je m'en occupe... »

Méabh Parkinson se tenait devant, vraisemblablement furieuse. « Dis moi que c'est une rumeur pour faire passer la Greengrass à la trappe » cracha-t-elle, sa voix montant de plus en plus tandis qu'elle pointait un doigt accusateur sur sa fille, le plantant à vrai dire dans son épaule pour la pousser un peu dans la pièce, la faire reculer, continuant son manège. « Dis moi, pour l'amour de Merlin, que c'est une de tes brillantes idées et que ce n'est que du chiqué » ses mots tranchaient, assassins, plein du mépris qu'elle semblait toujours ressentir à l'égard de cette incapable qu'elle avait pour enfant. Vicieuse, exaspérée, elle attrapa finalement le poignet de la brune, qui hoqueta un peu sous la douleur de l'étau : « Dis moi que c'est faux et que je n'ai pas, pendant une soirée d'inauguration sans intérêt, appris par le biais de deux commères de bas-étage que ma fille était enceinte... » Elle tordait le bras de Pansy, la dardant d'un regard si sombre que la jeune femme compris rapidement que nier était inutile. Méabh savait. Elle était légèrement ivre mais la colère semblait distiller l'alcool, la rendant lucide et elle savait. Elle avait beau ne pas prêter attention à sa progéniture, elle n'était pas idiote et lorsqu'elle se décidait à s'intéresser, il était difficile de lui mentir. Elle savait trouver les défauts et faiblesses et dans l'instant suivant, elle avait baissé les yeux, ses iris orageuses effleurant le ventre légèrement arrondi de la brune dont les épaules claquèrent contre la porte qu'elle avait fermé à la va-vite. « Le responsable est là dedans ? Tu t'amuses à ça avec l'appartement que tu as réclamé pour ne pas avoir à quitter Londres ? Il est là, c'est ça, bien au chaud, à jouer les petites familles avec mon écervelée de fille ? »

Se débattant de son mieux pour 'éloigner de la poignée de la porte, Pansy ne fut pas assez rapide et sa mère ouvrit la chambre, manquant de la faire tomber lorsque le pan de bois se déroba derrière elle, la lâchant sans plus s'en soucier, à vrai dire. A la place, elle venait de fondre sur Draco, filant dans sa direction, articulant un « Really ? » furieux, de ce ton qu'il n'avait sans doute jamais entendu dirigé contre lui, toujours contre Pansy. Ce mélange de déception et de rage, de dégoût, cette façon de faire comprendre qu'elle s'était attendue à pareil scandale venant de sa fille mais lui, lui la décevait, parce qu'elle avait toujours espéré mieux. Elle n'était pas armée, pas encore, mais son attitude était plus terrifiante qu'une baguette à bout portant.


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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
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‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14295
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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PART. II : 28 AVRIL 2002 & Dransy
 




Ils n’avaient pas de folklore de première rencontre ; tout simplement parce qu’ils s’étaient toujours connus. Pour autant, Pansy n’était pas « un meuble » ou « un simple élément stable » de sa vie. Elle était son essentiel, et c’était tout naturellement, d’office même, qu’il avait considéré comme sien le rôle de soutien. A peine avait-il entendu confirmer le diagnostique (grossesse à risque) qu’il s’était promis de prendre soin d’elle, de compenser les tensions imposées par la guerre ; il le lui avait promis. Des rendez-vous fixés par la gynécomage aux envies survenant à des heures indues, en passant par les angoisses récurrentes. Mais sous ses doigts curieux, l’irréel devenait concret, le petit être se matérialisait, tendait le ventre autrefois plat au creux duquel il grandissait. Il se montrait. Et bientôt Draco le toucherait peut-être, sentirait ses coups troubler la surface de l’épiderme. Il n’était pas encore certain de trouver ça miraculeux ou cauchemardesque, mais le fait d’être père était un atout contre les élans de panique. Tant qu’il ne songeait pas à des détails sordides – comme la façon dont on arracherait l’enfant à son antre. D’ici quelques mois qui, tout à coup, lui sembler défiler avec la célérité impétueuse des secondes.

Alors il se concentrait sur les autres détails. L’identité. Le père. Information clé, secret indiquant un péché dont il ne se doutait pas encore de l’ampleur. « Pas maintenant… Demain matin, juré. » Il marmonna une onomatopée insatisfaite ; gamin exigeant, toujours, même quand il se faisait père de substitution. « Promesse tenue. » Il y avait un accent menaçant dans cet accord formulé bon gré mal gré. Un sans délai tacite, parce qu’il ne pourrait tout bonnement souffrir l’attente plus longtemps encore. Sa peau chaude sous ses paumes était habituellement gage d’une nuit acceptable, mais ce soir, il le savait, inutile d’espérer se rendormir. L’incertitude le tracassait, l’image des potentiels coupables tournait encore et encore dans son esprit. « Ce n’est pas cet espèce de pseudo musicien détraqué, au moins ? » Oh, il comptait au nombre des auditeurs de Rotten Apple. Mais Absolem l’insupportait à un point indicible, et la réciproque était on ne pouvait plus vraie. Seul un soupir exaspéré de la brune lui répondit et il se résolut à se muer dans le silence. A défaut de dormir, il plongea dans une torpeur pensive. Demain.

Demain, ou pas. « PANSY. GREER. PARKINSON. »

Draco avait vécu des choses terrifiantes. Mais être la cible d’une colère de sa marraine, Méabh, était l’une des situations qu’il avait toujours préféré ne pas expérimenter. Il s’était certes redressé par automatisme, tendu comme un arc à l’entente de la vocifération virulente, mais c’était bien l’une des rares chemins de croix périlleux qui pouvaient le pousser à se contenter d’un « Reste là, je m'en occupe... » de Pansy pour rester docilement assis sous les draps. Il aurait pu songer à quitter ce lit et cette position compromettante. Et accessoirement, à s’habiller pour éviter toute confusion. Mais non bien sûr, non, il fallut qu’il reste gelé sur place et que l’idée, l’évidence, ne pousse que trop tard ses neurones à l’action.

Méabh était déjà à deux pas de la porte, vibrant littéralement de colère ; le moindre mouvement suspect à l’intérieur risquait d’attirer son attention et de précipiter la catastrophe. Draco souffla. Pauvre Pansy. Peut-être pouvait-il… ? Well, no. Mieux valait s’immobiliser en priant Merlin pour être soudain, miraculeusement, devenu invisible. Oh, oh, c’était une idée (il se pencha vers la table de nuit pour récupérer sa baguette). Certes guère empreinte de courage, mais le slytherin en lui persifflait que la survie primait. Quel qu’ait pu être le plan, en tout cas, il avorta lorsque la mère bafouée força son passage entre les quatre murs symbolisant l’intimité et la trahison de sa fille.

Elle piétina le sol puis s’arrêta net, heurtée de plein fouet par une vision qu’elle avait formellement proscrite des années plus tôt. Quel âge avait-il lorsqu’elle l’avait pris entre quatre yeux pour lui expliquer que Pansy, durant les mois à venir, gagnerait en courbes et en attrait, mais qu’il se devrait d’y résister par respect pour elle ? Stratégie douteuse, il fallait l’avouer. C’était un peu comme si elle lui avait enlevé des écailles des yeux, lui faisant percevoir ce à quoi il serait resté aveugle un peu plus longtemps peut-être : sa compagne de jeu asexuée devenait une femme. Intéressant. Il n’avait plus, dès lors, fallu que quelques semaines pour que le duo découvre en secret l’intérêt des sombres alcôves et de la promiscuité qui leur avait été si farouchement interdite. Lucius et Méabh avaient été particulièrement suspicieux et avaient pris leurs précautions, certains d'être parvenus à débarrasser leur progéniture de cette manie de dormir imbriqués l'un contre l'autre. Mais Pansy et Draco étaient parvenus à contourner leur attention et à donner le change pendant longtemps. Des années, même. Jusqu’à cette nuit, qui menaçait de tourner à la méprise. Il ne fallut qu’une micro-seconde à l’épouse Parkinson pour assembler les données que percevaient ses sens et s’embourber dans un quiproquo destructeur. « Really ? » rugit-elle en fondant sur lui tel un oiseau de proie. « Sors immédiatement du lit de mon inconsciente de fille ! » Il ne vint pas à l’esprit de Draco de la refouler. De se rebeller. De jouer d’orgueil pour risquer d’envenimer cette situation déjà inextricable. Quelque chose en lui cédait à un élan de panique, lui soufflait que tout cela aboutirait sur une rupture, inévitablement. De même ampleur que celle imposée par Hortense Greengrass quatre ans plus tôt, lorsqu’il l’avait déçue en ayant le cran d’engrosser sa fille avant de lui avoir passé la bague au doigt. History repeats itself, songea-t-il ironiquement en redressant un avant-bras en guise de défense et en s’empressant de se lever, usant de sa main libre pour embarquer le draps avec lui et s’en draper maladroitement la taille. Si la rousse (après l’avoir si souvent enlacé en le qualifiant de fils) lui avait tourné le dos avec un petit air gêné, sans doute plus perturbée par le potentiel scandale que par le fait de le rayer comme un rien de son existence après toutes ces années, Méabh semblait bien décidée à lui crever les deux yeux avant toute chose. « Marraine je – », balbutia-t-il, entre deux glapissement lapidaires, incendiaires, écœurés, déçus qui le broyèrent. « Comment as-tu pu ? De tous, il a fallu que tu sois celui qui me fasse cet affront ? » « Laisse-moi t’expliquer ! Ce n’est pas – » « Il n’y a rien à expliquer, tu n’as aucune excuse. Tu as abusé de ma confiance, Draco Lucius Malfoy ! Abusé de ma fille et ruiné son existence toute entière ! » « Mais je te jure » « Après tous les efforts que j’ai faits pour assurer un avenir à cette écervelée ! Courir les jupons de la petite Greengrass ne te suffisait pas, il fallait que tu ternissent plus de vingt ans d’amitié entre nos familles par-dessus le marché ? » « Méabh, non ! » Elle y était, finalement – la rébellion, le refus d’en entendre plus. La pluie des coups qu’il avait encaissée cessa en même temps que les clameurs enragées. « Tu peux m’accuser de tous les maux de la terre, mais pas… Ne dis pas ça. C’est trop… » douloureux. Le mot mourut sur ses lèvres et sa voix se brisa légèrement sur la dernière syllabe prononcée.

Il se sentait minable, sous son regard. N’osait pas lever les yeux pour croiser les siens, la voir tenter de stabiliser sa respiration chaotique tout en l’assassinant de son mépris. « Ne me dis pas que tu es nu ? » Éructa-t-elle soudain en avisant finalement le draps qu’il enserrait si fort que ses phalanges en avaient blanchi. Au lieu de répondre, puisque ses mots tombaient dans l’oreille d’une sourde, il envoya rageusement le tissu au sol et se redressa, presque défiant, la mâchoire contractée à l’extrême. Être en caleçon ne valait guère mieux qu’être nu mais qu’importait : il lui donnait tort et c’était une (piètre, pathétique, misérable) victoire en soi. Le nez de l'aînée frémit sous l’outrage. « 10 secondes. » Il ne se fit pas prier : les mots s’égrenèrent précipitamment mais fermement. « Je ne suis pas le père. » Elle se contenta de croiser les bras et de le toiser sans lui accorder la moindre once de crédit. « Et tu t’es montré si fiable par le passé que je devrais te croire sur parole, n’est-ce pas ? » « J’ai peut-être commis mon lot d’erreurs, mais je ne ferais jamais un tel affront à Pansy ! Ni… » La colère indigné qui maculait ses traits céda l’espace d’une seconde à l’expression de sa blessure. De la plaie qu’elle creusait non plus à la surface de son épiderme, mais à même son cœur. « Ni à toi. » Son regard retomba au sol, sourcils froncés, poings serrés alors qu'elle riait brièvement jaune, dubitative. Il ajouta, laconique : « Je suis seulement venu pour – » aider ? Parler des terreurs nocturnes de Pansy revenait à lui offrir un aller simple vers la demeure familiale à Herpo Creek. « – m’assurer qu’elle allait bien », finit-il piteusement, d’une voix plus basse. « Et pour ça, il te fallait te dévêtir ? Excuse mon scepticisme ! » Cingla-t-elle en retour, pas le moins du monde convaincue. « J’étais trop fatigué pour repartir, alors… » Pourquoi avait-il l’impression de ne cesser de s’enfoncer ? Incapable de trouver une formulation acceptable, confronté à l’un des rares moments de sa vie où les mots lui faisaient cruellement défaut au lieu de constituer sa force, il fit un mouvement en direction du lit, pour signifier qu’il avait alors songé rester pour la nuit. Dévêtu. « Tu veux donc me faire croire que tu n’as jamais couché avec Pansy ? » Il ouvrit la bouche. La referma. Et encore une fois. Piégé. « Je ne suis. Pas. Le père. » Ce serait là la seule affirmation qu’il lui offrirait.

Il se refusait à justifier le fait que leur liaison avait pris fin depuis longtemps. A plaider qu’il ne s’était agi que d’une erreur de jeunesse, à quémander pardon comme s'il éprouvait des remords. Pansy n’était et ne serait jamais une erreur et ces souvenirs, leur vécu, il n’autoriserait personne à les ternir.
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WIZARD • always the first casuality
Pansy Parkinson
Pansy Parkinson
‹ disponibilité : dispo bitches
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‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
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Before the darkness grabs a hold and takes our souls
PART. II : 28 AVRIL 2002 & Dransy
 




Il y avait une constance chez Pansy que seule sa mère savait chambouler. Et c'était ça, ironiquement, la constance entre elles. Quoi qu'elle fasse, où qu'elle se trouve, Méabh Parkinson pouvait ruiner la journée de sa fille d'un claquement de doigt, d'un regard critique, d'une remarque assassine. Il suffisait à vrai dire qu'elle entre dans la pièce pour que Pansy, qui aimait à penser qu'elle savait contrôler ses émotions et ses réactions, en société au moins, se laisse influencer. Elle devenait nerveuse, elle était la défensive. Perpétuellement en train de décevoir une femme dont les standards de perfection étaient si haut, si haut que la gamine aux yeux trempés de larmes sommeillant dans l'ancienne préfète de Serpentard avait encore parfois le vertige.

Jamais pourtant elle n'avait été si mortifiée face à sa mère. Jamais n'avait-elle vu autant de déception dans ses iris orageuses. Ce qui faisait le plus mal, sans doute, ce n'était pas de devoir reconnaître qu'elle se souciait encore de ne pas faire la fierté de la sorcière mondaine à l'allure impeccable... Ce qui faisait le plus mal c'était de voir que la personne capable de la décevoir autant n'était pas sa progéniture mais Draco, qu'elle toisait et menaçait à présent. Son filleul, qu'elle avait toujours adoré, cet enfant qui n'était pas Pansy, à peine son autre, son meilleur ami, une âme sœur, un tout. Elle, elle n'était qu'un vague inconvénient qu'on balayait d'un revers de main pour s'occuper de la véritable urgence.

Elle, elle se retrouvait coincée dans un angle, à la périphérie de la situation, chez elle mais mise à l'écart, observant la scène sans avoir l'impression qu'on la remarque.

« Sors immédiatement du lit de mon inconsciente de fille ! » vociféra-t-elle, furie absolue. Déjà, Draco cherchait à se défendre, à se parer contre l'ouragan qui menaçait de lui tomber sur le nez : « Marraine je – », mais l'interjection fut bien vite diluée dans un flot d'accusation. « Comment as-tu pu ? De tous, il a fallu que tu sois celui qui me fasse cet affront ? » demanda-t-elle, rhétorique et Pansy tiqua sur le choix des mots. 'me fasse cet affront', car déjà, elle, Pansy, n'était plus là. Elle avait depuis longtemps appris à faire attention à la façon dont sa mère tournait ses phrases. Il n'y avait pas de réflexe dans ses manières, elle n'avait pas de tics de langage, pas en anglais du moins, et ce en dépit des années passées à Londres. Ce n'était pas sa langue première, alors tous les mots, elle les choisissaient avec une attention particulière. Il n'y avait pas lapsus, d'erreur de grammaire, pas pour elle. « Laisse-moi t’expliquer ! Ce n’est pas – », commença le jeune Malfoy, déterminé à garder sa tête et donc à pouvoir plaider, autant que possible, avant que Méabh ne sorte les griffes. Oh ils savaient tous les deux que ce n'était là que le début. « Il n’y a rien à expliquer, tu n’as aucune excuse. Tu as abusé de ma confiance, Draco Lucius Malfoy ! Abusé de ma fille et ruiné son existence toute entière ! »

Aussitôt Pansy baissa la tête. On aurait presque pu croire que la sorcière furibonde se souciait de l'avenir de sa fille. On aurait presque pu croire que la colère dans sa voix n'était pas dédiée uniquement aux conséquences qu'allait avoir cette grossesse sur sa propre réputation, sur ce nom qu'elle voulait garder synonyme de grandeur, parce qu'elle s'était acharnée à faire en sorte que les Parkinson soient reconnus, pris au sérieux et non la risée de toute la communauté sorcière... Non, au mieux c'était à peine une pique pour enfoncer sa fille unique, sa seule progéniture. Pansy avait tort de croire qu'on l'ignorait, non, Méabh savait exactement où elle se trouvait, c'était juste qu'elle n'en avait rien à faire, qu'elle ne voyait qu'une cible vers laquelle enceinte des remarques acerbes, qu'un enfant à sermonner. « Mais je te jure – » nouvelle tentative, elle aussi avortée brusquement par le ton détestable de la Parkinson : « Après tous les efforts que j’ai faits pour assurer un avenir à cette écervelée ! Courir les jupons de la petite Greengrass ne te suffisait pas, il fallait que tu ternissent plus de vingt ans d’amitié entre nos familles par-dessus le marché ? » Il n'y avait que Méabh pour rappeler de la sorte à Pansy qu'elle n'était et ne serait, à ses yeux, qu'un second choix et que par conséquent, le reste du monde la voyait ainsi aussi. Un second choix, après Astoria.

L'espace d'un instant, elle se demanda si Draco avait pu sentir à quel point ce commentaire venait de la glacer jusqu'à la moelle. Lorsqu'il se défendit à nouveau, d'un : « Méabh, non ! Tu peux m’accuser de tous les maux de la terre, mais pas… Ne dis pas ça. C’est trop… », elle voulut s'accrocher à ça, se dire que le mot manquant était 'injuste'. Le moment passa bien vite cependant et déjà, inlassable machine de guerre déterminée à écraser toute résistance, la mère de Pansy continua son chemin.

« Ne me dis pas que tu es nu ? », lança-t-elle, changeant le sujet et soudain les joues de Pansy s'empourprèrent, et soudain Draco se leva, se tenant face à Méabh. Elle le connaissait depuis sa naissance mais il n'avait plus grand chose du petit garçon qu'elle avait pu voir grandir. Il y avait de la force dans la défiance qu'il affichait à présent, assez pour qu'elle consente une audience, maigre mais réelle, au jeune homme à présent en caleçon devant elle. « 10 secondes. », siffla-t-elle, vipère et il sauta immédiatement dessus, ne gaspillant pas les précieuses pépites de temps lui étant accordées, répondant sans attendre : « Je ne suis pas le père. » Simple mais vrai, assez pour qu'elle le laisse tranquille... Non, évidemment que non. « Et tu t’es montré si fiable par le passé que je devrais te croire sur parole, n’est-ce pas ? » annonça-t-elle, cynique, Pansy s'attendant presque à la voir ajouter un éclat de rire cristallin à la remarque. « J’ai peut-être commis mon lot d’erreurs, mais je ne ferais jamais un tel affront à Pansy ! Ni… Ni à toi. » continua Draco, utilisant les secondes qu'il lui restait avant que la tempête ne reprenne. « Je suis seulement venu pour – » elle nota l'hésitation, Méabh aussi, c'était à parier « – m’assurer qu’elle allait bien » et s'il n'y avait là que de la vérité, la jeune femme savait que sa mère trouverait autre chose à redire. C'était un talent qu'elle avait su transmettre non sans effort et démonstration à sa progéniture, après tout. « Et pour ça, il te fallait te dévêtir ? Excuse mon scepticisme ! » commenta-t-elle, sarcastique, semblant presque contente de le coincer de la sorte, derrière la déception, derrière la colère. C'était un jeu, pour elle, trouver la faille, voir l'adversaire résister. « J’étais trop fatigué pour repartir, alors… », encore une fois, aucun mensonge, quelques omissions peut-être. Elle hésita à intervenir, à dire qu'elle lui avait demandé de rester, qu'il n'y était pour rien... Mais Méabh coupait déjà la parole à son filleul, elle n'allait pas écouter sa fille, pas quand elle savait déjà exactement où porter son prochain coup. Et comme un cognard, il arriva, de plein fouet : « Tu veux donc me faire croire que tu n’as jamais couché avec Pansy ? »

Cette fois-ci les joues de la brune ne prirent pas une teinte cramoisie, pas plus qu'elle ne se retrouva à blêmir. Elle se doutait que Méabh en savait beaucoup trop, au sujet de tout. C'était une spécialité qu'elle n'avait pas trouvé seule, après tout... Elle se doutait que sa mère était au courant, d'autant qu'ils n'avaient jamais su être suffisamment discret, pas assez pour lui échapper en tout cas. Parce qu'elle n'avait pas honte des nuits passées contre Draco, parce qu'elle ne regrettait pas cette histoire qui les avait tant rapprochés mais qu'ils avaient su laisser derrière, elle ne baissa même pas le regard... « Je ne suis. Pas. Le père. » répéta-t-il, martelant ses mots, s'acharnant pour ne pas changer le sujet. Laissez Méabh faire et elle trouvera toujours de quoi vous faire un procès. Il avait raison d'essayer et dans la même idée, Pansy décida subitement de s'interposer, délaissant le coin qu'elle avait occupé. Bille-en-tête, elle contourna son lit et traversa la pièce, allant se loger près de sa mère, bras croisés à son tour, miroir ambulant ou pâle copie de la sorcière qui la toisa comme on regarde de travers un enfant qui coupe la parole aux adultes. « Draco n'y est pour rien » siffla-t-elle, voulant sembler plus assurée qu'elle ne l'était. « A vrai dire, je suis la seule concernée, mais tu vas faire en sorte qu'on te plaigne, n'est-ce pas ? »

Les mots s'échappaient et elle ne réalisait réellement qu'en entendant sa voix résonner dans la chambre. La fatigue, la peur, l'agacement, le bébé... Elle ne savait pas quoi blâmer pour l'audace brusque l'habitant, se contentant juste de laisser faire, le venin voulant sortir. « J'ai faillit y croire, pour être honnête, mais c'est pour ta réputation que tu t'en fais, je me trompe ? » continua-t-elle, prenant momentanément l'accent qui ressortait parfois chez sa mère pour ajouter « Cette pauvre idiote, j'ai tout fait pour elle, tout, et voilà qu'elle m'insulte en avançant que je suis assez vieille pour être grand-mère. » Plus elle crachait son ressenti, plus elle avait des choses à dire, plus la colère s'installait, virulente à vrai dire. Il était trop tard pour être sermonnée de la sorte, trop tard pour une telle scène, trop tard pour que Méabh fasse office de martyr dans l'histoire. « Le simple fait qu'il ait fallut cinq mois pour que tu t'en rendes compte en dit long quant à combien tu t'inquiètes de mon sort, alors, Please » sussura-t-elle, implorant du ton le plus sarcastique qu'elle le pouvait, « Please, mommy dearest, stop pretending you're anything but a selfish, superficial cunt... » et le dernier mot fut brutalement tronqué par une gifle retentissante.

Reculant sous l'impact, la bouche formant un 'o' silencieux, Pansy termina contre le rebord de son lit, le cadre heurtant sa cuisse d'une façon douloureuse mais pas assez pour lui retirer le sourire presque goguenard qu'elle présentait. Il y avait quelque chose d’enivrant dans l'idée d'injurier Méabh de la sorte. Elle allait s'en sorte les doigts, mais tant pis, ça en valait presque la peine. « Qui est le père, Draco ? » vociféra-t-elle « Si ce n'est pas toi, tu sais qui est le responsable, cette pauvre ingrate n'a pas de secret pour toi, n'est-ce pas ? ». Elle jeta un regard à sa fille, ajoutant alors : « Si fade, déjà fanée, a-t-elle au moins ne serait-ce qu'un secret ? » et le cynisme heurta plus que la gifle qu'elle avait assenée à la jeune femme. Une trace rouge se formait déjà là où elle avait frappé, d'ailleurs mais Pansy refusa d'y porter sa propre main pour atténuer le mal. Trop fière, mordant son orgueil pour ne pas réagir, fulminant en silence pourtant. « Il n'en sait rien » déclara-t-elle. « Je n'ai rien dit, pour le protéger... » elle susurrait, laissant à entendre qu'il y avait un danger potentiel dans l'identité du père. « Pense au pire, la réponse n'est pas loin. Après tout, je ne suis qu'une idiote, qu'attendre d'autre, n'est-ce pas ? » elle voulait la faire rager, elle voulait retrouver le point de non-retour ayant poussé Méabh à lever la main sur elle. Se redressant de son mieux, déglutissant, elle jeta un regard digne de ce qu'on lui avait apprit à sa mère et lança finalement d'une voix forte. « Get out of my place, now, you were never invited. » et si Pansy vivait de la fortune de ses parents, elle estimait avoir encore le droit d'exiger le départ de cette intruse familière, trouvant une certaine ivresse, à nouveau, dans l'idée. « j'ai dit dehors » répéta-t-elle « Tu ne voudrais pas que ma fadeur te déteigne dessus, à moins qu'elle soit héréditaire et qu'avec les années, il ne reste que cette pathétique tentative d'autorité pour y remédier. » ragea-t-elle, serrant les dents et se lançant alors dans un tête à tête dangereux, décidée à ne pas céder mais se demanda par combien de couleur le teint de Méabh allait passer avant de virer à une fureur écarlate. S'il y avait une chose à laquelle aucune des deux n'étaient habituée, c'était la résistance de Pansy.

Cette dernière tendit une main derrière elle en silence, après avoir décroisé ses bras, cherchant à attirer les doigts de Draco entre les siens tandis que la sorcière hollandaise levait à nouveau sa paume.


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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
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‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14295
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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Before the darkness grabs a hold and takes our souls
PART. III : 1ER MAI 2002 & Dransy
 




1ER MAI. « Merlin’s balls… » Draco récupéra une bouteille relativement pleine, la charma pour en faire chuter drastiquement la température, et la cala avec un soupire de bien-être contre sa pommette douloureuse. La fête avait tourné au carnage, mais il aurait été incapable d’expliquer comment et pourquoi.

Il s’y était mêlé après un deal avec une Granger sous polynectar, s’était retrouvé confronté à June Winchester… dont il avait encore un échantillon dans la poche, d’ailleurs. Normalement. Le froncement de sourcils lui vint naturellement et il grimaça lorsque des picotements désagréables traversèrent celui des deux qui avait été fendu en son milieu par un poing indélicat. Sa paume tâtonna la poche de la cape blanche qu’il portait et, soulagé, il y trouva la bulle hermétique à l’intérieure de laquelle était conservé son pass vers le coffre de Teddy Lupin. Affaire à suivre ; pour l’heure il n’était pas en état de s’en préoccuper. Il se leva péniblement en prenant appui sur son dossier de fortune – le pied d’une table renversée – et jeta à peine un regard blasé à la scène chaotique qui l’entourait, avant d’ôter sa capte encombrante pour la jeter sur l’une de ses épaules et de quitter les lieux d’un pas titubant. Tout était de la faute de cet imbécile de rebut ; un certain Tim, qui lui était rentré dedans et avait refusé de s’excuser. Si le malheureux avait écopé d’une pluie de sorts de sa part, il n’avait pas pour autant consenti à courber l’échine : au lieu de quoi, il avait chargé à mains nues, à la moldue, et Draco s’était retrouvé projeté au sol  par l’impact du corps à corps. Avant que l’alcool, la fierté et les exclamations ravies des autres convives ne le poussent à répliquer. A un moment où à un autre, l’un d’eux avait agrippé au hasard un pied n’appartenant pas à la baston, et aussitôt, le propriétaire dudit membre s’était laissé gagner par le vent d’impulsivité qui tempêtait sur la scène et s’était lancé corps et âme dans la bagarre.

Il avait bien de la chance que la grande majorité de la génération de son père ait célébré Beltane ailleurs ; eût-il été présent que Lucius aurait récompensé ses frasques d’une rossée bien placée assénée par sa maudite canne. Grimaçant à cette idée, Draco, échevelé et à moitié dessoulé seulement par la débâcle de coups échangés, tourna son regard éteint vers la montre à gousset qu’il était chanceux de n’avoir pas perdue dans la démêlée. Quelque chose flirtait à la lisière de ses pensées – une idée qu’il ne parvenait à saisir tout à fait, mais qu’il devinait importante. Il lui fallut parcourir plusieurs mètres avant que la brise printanière ne lui susurre la réponse qui le travaillait – Pansy. Il pressa le pas, s’engouffra dans l’allée des Embrumes, agité à l’idée d’être en retard. Pénétrer la sombre Tour ne lui prit guère plus de temps, mais la sensation des sorts de protection s’ajustant à sa présence contribua à lui remettre les idées en place. L’ascenseur, par contre se fit attendre, et il passa une main lasse sur son visage meurtri, usant de tout ce qu’il possédait de contrôle pour ne pas s’avachir ou pire – piétiner d’impatience. Sa destination fut son propre appartement. La cape laissée de côté pour le passage matinal de son elfe, le jeune homme fila droit vers la salle de bain pour s’y rafraichir, puis livra sa tenue de fête au même sort et se changea pour quelque chose de plus sobre. Enfin, il jeta une pincée de la poudre réservée à l’usage des occupants de la Tour. « Appartement de Pansy Parkinson », clama-t-il aussi clairement que le lui permettait sa langue désagréablement pâteuse.

Sa résistance à l’alcool était relativement élevée, mais il avait définitivement exagéré ce soir, et se morigéner pour ce débordement ne réparait malheureusement pas l’erreur. Son arrivée à l’étage inférieur, directement à l’intérieur de l’appartement désiré, fut suivie d’un son lourd qu’il identifia comme la chute d’un objet. Intrigué, il en suivit la provenance pour se retrouver face à la porte de la chambre, qu’il entrouvrit. « Pan’ ? » L’usage du surnom de leur enfance était sans conteste une première preuve de son état : il ne lui échappait que lorsqu’il naviguait loin des rives de la sobriété.. ou se laissait aller à un instant de vulnérabilité, dans l’intimité partagée avec sa plus proche amie. Sa voix semblait la prendre de cours, ou la rassurer. « Prête ? » demanda-t-il en jetant seulement un bref coup d’œil à la fenêtre par-dessus son épaule pour s’assurer que le ciel n’était pas encore dépourvu de ses teintes sombres. Ceci fait, il s’engouffra d’un pas lent, presque hésitant, dans cette pièce qu’il avait tant de fois parcouru.

Quelque chose était différent ce soir. Quelque chose… qui lui pesait sur le cœur. L’impression d’avoir commis une erreur. Et l’apparence de la brune ne faisait qu’accentuer sa confusion : drapée dans une robe traditionnelle, des fleurs nattées dans ses cheveux, elle se superposait à l’image du passé qu’il avait entraperçue en croisant son regard durant les danses rituelles. Il prit son visage en coupe, traça de ses pouces la courbe de l’une de ses pommettes, pensif mais incapable de mettre des mots, pour l’heure, sur l’étau qui lui nouait la gorge. Le sourire en coin qu’il offrit en dépit de sa lèvre inférieure blessée – il n’avait pas fière allure, mais ne s’était pas attardé à réparer tous les dégâts causées par les fêtards déchaînés – s’avéra forcé. « Tu as l’air d’avoir été traversée par un fantôme. » Figée sur place comme un vivet pris entre les doigts d’un Attrapeur. Mais il fallait avouer… que les fantômes du passé étaient très précisément leur drame commun, ce soir.
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WIZARD • always the first casuality
Pansy Parkinson
Pansy Parkinson
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
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My Ghost where did you go ?

You say that you're no good for me
cause I'm always tugging at your sleeve
PART. III : 1ER MAI 2002 & Dransy
 




1ER MAI. En dépit de ses joues écarlates, elle avait l'impression que son épiderme était encore plus blanc que la robe virginale qu'elle portait. Il y avait là une certaine ironie, le drapé élégant du tissu fluide et léger cachant à peine les courbes traîtres qui s'esquissaient au fil des semaines. Avec ses cheveux tressés de la sorte, arabesques compliquées ramenées en un chignon lâche mais décoré de fleur, elle ressemblait encore un peu à la gamine qui avait été excitée à l'idée de célébrer Beltane. Enfant, elle avait tant aimé les fêtes de ce genre et avec Halloween, cela avait longtemps été sa tradition préférée. Elle avait aimé l'annonce prometteuse de l'été, les feux de joies, les danses, les rires... Peut-être avait-elle trop grandi pour encore pleinement apprécier tout ça. Elle inspira profondément. Si sa coiffure lui faisait penser aux nattes de son enfance, elle n'était plus une gosse et son corps le trahissait, de l'arrondie de son ventre à ses hanches plus marquées. Elle avait la chair de poule, se demandant si elle avait déjà connu un printemps si glacé. Mai était là, officiellement et pourtant elle maudissait ses bras nus et les breloques en métal – trop froides – qui reposaient sur sa peau et tenait le vêtement au niveau de ses clavicules.

Sa gêne venait peut-être des regards qui avaient pesé sur elle pendant une bonne partie de la soirée, à moins qu'il ne s'agisse d'une fatigue bien légitime... Son instinct penchait plutôt pour la vague étrange qui avait submergé les célébrations. Elle voulait croire qu'il ne s'agissait là que d'une hallucination, qu'elle était la seule et qu'aucune réelle conséquence n'était à blâmer. Ses rêves, après tout, devenaient de plus en plus réalistes et intenses à mesure que s'écoulaient les jours qui la séparaient encore de la naissance. C'était normal, attendu, mais elle n'avait jamais rien lu au sujet de ce genre d'effets là. Elle inspira profondément, plantée devant son miroir, tirant une épingle d'une petite coupelle en faïence posée sur sa commode et allant attacher une mèche de cheveux bruns que l'agitation de la soirée avait rendue fugace.

« Damn it » Siffla-t-elle lorsqu'en sursautant, elle planta un peu trop fort l'accessoire dans ses cheveux, atteignant son crane trop vivement. Immédiatement, elle se retourna et hésita une seconde à attraper sa baguette, posée sur le bois sombre du meuble à côté d'elle. L'arme n'en était pas réellement une, loin d'être aussi précise que la baguette ayant choisi Pansy juste avant sa première rentrée scolaire. S'ajoutait à ça la grossesse et cette impression horrible d'être un peu dépouillée de ses capacités, plus vulnérable encore quand clairement, ce n'était pas ce dont elle avait besoin. Non, la baguette à sa disposition n'allait pas l'aider, contrairement aux protections placées partout dans l'appartement, dans l'immeuble même. Un bruit s'était élevé de la pièce voisine mais cela ne pouvait-être un intrus, pas quand elle attendait quelqu'un. Pas quand une voix familière s'éleva doucement dans sa chambre. « Pan’ ? » souffla Draco, la chaleur du mot, tiré de lointaines habitudes, l'englobant presque aussitôt et lui arrachant un maigre sourire. Il fallut quelques secondes pour qu'elle le toise et remarque d'une fois de plus, il était un peu amoché. « Prête ? » demanda-t-il et elle claqua sa langue d'un air légèrement agacé, faisant rapidement craquer sa mâchoire, le tic nerveux ne manquant jamais de la secouer lorsqu'elle pouvait deviner que le jeune homme s'était fait secouer. Il était ivre, également et pour ça elle leva les yeux au ciel, légèrement jalouse de son meilleur ami, coincée dans une sobriété qu'elle avait sans doute méritée mais qui, présentement, s'apparentait à une vilaine punition. Par merlin, pensa-t-elle, quelques lampées d'alcool auraient pu aider à chasser les images.

« Tu as l’air d’avoir été traversée par un fantôme. » murmura-t-il et lorsqu'il attrapa doucement son visage, ses doigts tièdes effleurant sa peau, son cou, elle le laissa faire, fermant momentanément les yeux. Lèvres pressées en une ligne fine, elle chercha à un instant à estimer les chances pour que ce qu'il s'était passé ne soit qu'un incident isolé. Avait-il bu pour endiguer le même genre d'images, de sensations, de souvenirs étrangers que ceux qu'elle avait vu défiler ? Elle avala difficilement sa salive et sans se défaire de l'étau délicat qu'il maintenait autour de ses traits à présent gracieux – les mains de Malfoy se souvenaient-elles des angles cruels qu'on avait retouché ? Probablement, personne ne la connaissait mieux que lui après tout – elle hocha la tête, sans trop savoir à quoi elle répondait exactement. Oui, elle était prête et oui, elle avait vu un fantôme, plusieurs même. Machinalement, sa main alla se poser sur son ventre, effleurant le vêtement blanc. Et quels fantômes. « As-tu vu ta tante ? » demanda-t-elle soudain, prenant sûrement Draco de court tant la question semblait posée au hasard. « Avait-elle l'air plus venimeuse que d'ordinaire ? » ajouta-t-elle, tremblant légèrement. Si Méabh était redoutable et s'il y avait peu de sorcières qui pouvaient faire en sorte que Pansy file droit sous la pression d'un simple regard, Bellatrix poussait le vice à un niveau tout autre. A vrai dire, Pansy était presque convaincue que Bellatrix aurait été capable de faire en sorte que Méabh file droit, si sa génitrice n'avait pas été suicidairement orgueilleuse et trop fière pour plier l'échine. Ce qui était sûr et certain, c'était que la jeune femme ne voulait pas se retrouver entre les deux, pas plus qu'elle ne voulait se retrouver face à la chaotique brune après les événements de ce soir. N'avait-elle pas imaginé – ou ne s'était-elle pas souvenu, à vrai dire – une idylle avec Rodolphus ? Et l'enfant, arraché à elle, si jeune... Tout semblait illusoire mais la douleur était pourtant là. « Are you going insane too ? » s'enquit-elle doucement, appuyant son front contre celui du blond, nez contre nez, vieille habitude développée pendant leurs conciliabules enfantins, discussions animées mais échangées à voix basses pour ne pas déranger les adultes. « J'ai cru rêvé qu'il t'arrivait malheur » avoua-t-elle, mais s'était plus qu'un rêve, cela semblait trop vrai, trop pour qu'elle n’omette pas de dire qu'elle avait été responsable, dans les fabulations – ou peu importe ce qu'étaient ces images – responsable des souffrances de Draco. Si les ténèbres avaient un goût, celui-ci avait explosé dans sa bouche lorsqu'elle s'était retrouvée confrontée à tout ça. Angoisse terrible, atrocité brutale, la mort de Draco puis la sienne, lente agonie là pour éradiquer pires douleurs encore, issues tortueuses et... Elle secoua la tête, un frisson désagréable la parcourant et forçant un peu, elle murmura : « Let's go, I can't stand still, we need to do something that feels normal... »

Levant les mains, elle alla attraper les doigts du jeune homme, effleurant ses phalanges et serrant un peu pour s'accrocher à lui. C'était forcément un songe horrible, rien de plus, elle ne pouvait pas consciemment le blesser, elle n'en était pas capable. L'odeur familière mélangée à l'alcool l'entêta un peu, assez pour la calmer momentanément. Non, elle ne pouvait pas être responsable de la perte de Draco et lui de la sienne, c'était inconcevable, comme un soleil se levant à l'ouest, comme le temps s'arrêtant, comme... comme un mois de mai absolument glacial ?
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