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sujet; I don’t believe in the recovering of the past-tense sickness {Marcanna}

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I don’t believe in the recovering of the past-tense sickness  {Marcanna} - Page 2 Empty

 
I will always have a swollen wrist scar tissue around my heart
He was so knowledgable in loving, but had no clue how to love.
Our nightmares are so different, it’s amazing we ever shared a bed.


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D
epuis quand es-tu si jalouse, hein Susanna ? Depuis quand es-tu devenu possessive, nostalgique ? Territorial ? Marcus n’est plus à toi et si ses faveurs vont dorénavant à cette presque sœur, à ce monstre de beauté, qui es-tu pour le juger ? Pour remettre en question ses choix actuels ? Tu aimerais que rien de toute cette situation ne te touche, que le fait qu’il préfère passer les doigts sur elle ne te torde pas l’estomac, mais tu n’as aucun contrôle sur cette sensation détestable. La réalité actuelle, même si tu ne le touche plus, c’est que tu préférerais, et de loin, qu’il te ramène contre ce mur de plus tôt, qu’il t’embrasse et retrousse ta jupe. Qu’il chuchote d’autres paroles creuses, qu’il tente de te séduire. Tu ne t’aimes pas jalouse, tu ne te trouves pas intelligente quand tu te fais envieuse. Tu dois cesser de donner autant d’importance à Beatrix, c’est toi qui l’a glissé sur un piédestal, pas lui, pas clairement du moins. Parce que ton esprit te joue des tours et que dans ta tête, cette petite phrase « pas été irréprochable » à plus d’un sens vicieux. Ça ne te regarde pourtant pas, c’est du passé, une voix te le rappelle, quelque part dans ton esprit, caché au fond de ton corps. Trop haut pour venir de ton cœur, c’est ton esprit qui te rappelle les faits, qui t’encourage à cesser de faire un drame pour si peu. Alors tu tentes de fuir, de partir, de cesser ce jeu masochiste : celui où tu écoutes Marcus te vanter ses soirées particulières avec la blonde. Parce que finalement, tu ne veux pas savoir, pas après l’avoir touché, pas après avoir de nouveau goûté à sa bouche. Tu annonces ton départ, question d’éducation, mais quand tu t’apprêtes à mettre en pratique la chose, c’est son intervention qui t’arrêtes, « alors va-y » ironie du sort en quelque sorte. Ton regard se durcit un peu, la déception y lance des reflets et tu le fixes deux secondes de trop, pour qu’il comprenne que ses paroles n’ont pas lieu d’être. Tais-toi Marcus, si c’est pour me blesser encore, tais-toi donc. Mais tu n’oses rien dire, tu te contentes de secouer délicatement la tête et d’avancer, de faire deux pas, pour t’en aller. Pour ne plus le voir. Ne plus le sentir. Ne plus souffrir.

Évidemment, ce serait trop facile de partir ainsi, le cœur douloureux et l’esprit embrumé, mais prêt à te convaincre que tout ceci n’était qu’une preuve supplémentaire que vous aviez bien fait de tout cesser. Mais pourquoi ? Tu n’arrivais pas à te rappeler pourquoi vous aviez cessé de vous voir, pourquoi tu n’avais pas cherché à le revoir, alors que l’amitié était si précieuse à tes yeux. Faute de l’avoir lui, faute de devenir Mrs.Flint, tu aurais dû garder son amitié. Tu aurais dû, mais tu ne te rappelais plus. Plus rien. « Avant que les autres s’inquiètent pour toi. Si maintenant ce sont eux tes priorités ... » Tu avais peut-être tout oublié, mais la colère non. Lui que tu avais tant aimé, qu’il te semblait encore même aimer, par moment, quand vos doigts s’étaient entrelacés, quand tu l’avais embrassé, tu arrivais étrangement à le détester. Fronçant les sourcils, tu le foudroie du regard cette fois, tu lui lance ta colère au visage, mais il n’a pas terminé et ayant visiblement décidé de se montrer odieux, il te relance encore, « on aura qu’à reprendre nos ignorances. Si c’est ça qui te convient. » Cet échange ressemble étrangement à vos conflits passés, à cet accès de rage qu’il arrivait à te soutirer, à ces moments passionnels où tu lui en voulais tant. Sa bêtise toute masculine ne l’a donc pas quitté et loin de te réconforter, tu retrouves plutôt la familiarité de la colère, de l’agacement. « Mes priorités ?! … Pour qui te prends-tu, Marcus ? Après tout ce que nous avons traversé par le passé, TU oses ME dire ce genre de chose ?! M’accuser, moi ? Uniquement moi ?! » Prête à lui cracher au visage, enfin au figuré de la chose, tu te retournes dans sa direction, la rage faisant battre ton cœur plus vite, te faisant rougir les joues un iota. Il connait ce visage, il ne peut pas l’avoir oublié, même après toutes ses années. Il t’a vexée, mais pourquoi ? En te blâmant pour la situation actuelle ? Oui, mais pas seulement. Il a été si longtemps ta priorité, ton monde, tu as tout bâtis autour de lui. Tu as appris à te faire femme pour lui, à quel moment écarter les jambes et à quelle vitesse, quels vêtement enfiler pour accrocher son regard et combien de battement de cils il te fallait pour conquérir son cœur, pour le faire sourire. Il ne comprend pas tous les efforts passés, tout ce qu’il représentait, tout ce que tu as perdus en le laissant filer. À moins que ce soit toi ? Mais pourquoi l’aurais-tu laissé partir, alors que tu espérais devenir sienne ? Rien de plus. Juste sienne.

Ta colère a de quoi le rassurer, lui rappeler que malgré ses six ans de distance, d’indifférence, il arrive toujours à te faire vibrer : de désir, de plaisir et de colère. Là où il a refusé de te séduire, toi tu te donnes le droit de le haïr, de le dévisager avec colère. Ta main te démange, pas de le toucher cette fois, mais bien de le frapper. Si seulement ta mère t’avait appris que tu avais la permission de dramatiser davantage tu te donnerais ce droit, celui de le gifler. Il revient alors à toi et tu entrouvres les lèvres, pour lui dire combien il est odieux, combien il fait fausse route. Tu ne peux pas accepter qu’il te blâme toi uniquement, c’est hors de question ! Mais tu n’as pas même le temps de formuler un seul mot, que déjà il s’élance, coupant net tes pensées, de par les siennes, totalement insensées : « mais comprends que tu as été la personne la plus importante. Je me réveille peut-être trop tard. Mais ne crois pas que je vais faire la même erreur une deuxième fois. » Tu fronces toujours les sourcils, mais ton cœur te fais l’effet de cesser tout exercice, même ton esprit s’arrête de tourner. Tu te contentes de battre des cils, sous la surprise, sous l’incompréhension de ses paroles, qui ne vont décidément pas avec celles qu’il a lancées sans grand émoi plus tôt. Tu as été la personne la plus importante pour lui ? Il se réveille ? Tu ne comprends pas, mais ça c’est le dernier de ses soucis, mais aussi des tiens, car sa bouche récupère la tienne. Si tu écarquilles d’abord les yeux, la surprise t’étreignant encore plus fort, le plaisir de la chose te fait battre des paupières encore. Il fait de toi une pauvre potiche, incapable d’ouvrir la bouche, sauf pour accueillir sa langue et y presser la tienne. Ses doigts glissent dans tes cheveux, il ressert sa prise sur toi et si la colère vibre encore sous ton épiderme, si ton sang bat encore follement dans tes veines, tu réponds malgré tout à son baiser. Pas au courant des deux secondes suivant son attaque, mais quand tu te décides, quand ton corps te rappelle à l’ordre, quand ton esprit te semble à nouveau lucide, ta colère se transforme en une ardeur que lui seul te connait. Tu reconnais cette avidité, ce besoin terrible de goûter l’autre, de le dévorer et tu le lui rend comme il t’a appris à le faire. Non pas que Marcus ai cherché à t’apprendre quoi que ce soit de précis, mais bien parce que tu t’es fait un plaisir de devenir ce qu’il désirerait le plus. Femme irremplaçable, femme faite sur mesure pour lui, ton baiser le pousse à te plaquer à nouveau contre ce mur, à retrousser ta jupe. Encore. Peut-être pour toujours. De Susanna, tu deviens Tentation, la sienne, ce vieux démon qui lui appartenait, succube pour ses bons plaisir, plante d’intérieur pour le reste du monde. Tu n’as pas à t’offrir à la vue des autres, seulement lui, seulement son plaisir, son désir. Tu déploies tes charmes, aussi court puisse être votre baiser, trop court oui, alors qu’il reprend cruellement sa bouche, t’abandonnant en pleine course, le souffle court, la poitrine douloureuse, les sourcils froncés et les lèvres humides. Lèvres que tu lèches déjà lentement d’un bout de langue, alors qu’il détourne le regard, qu’il refuse de te regarder en face. Que se passe-t-il ? Tu ne comprends pas, tu ne le comprends plus. Il t’a perdu quelque part en route, il y a six ans, il y a six secondes, six battements de cœur : « va y. » Il n’a que cet ordre à la bouche ? Qu’attend-t-il réellement de ta part ? Tu ne sais pas, tu ne sais plus. Alors tu restes là, sa main dans tes cheveux, ton cœur battant aussi fort que le sien, ton souffle allant s’écraser contre sa joue.

Ses ordres ne font pas de sens, voilà ce que tu comprends par toute la situation : par cette main qui ne relâche pas tes cheveux, ce regard qui s’entête à t’ignorer, ce corps trop près du tien, cette bouche encore entrouverte. Tu hésites, bat des cils, laisses ton cœur palpiter, lance même un regard au loin, vers cette sortie que tu comptais emprunter il y a quelques instants seulement. Que faire ? C’est ton corps qui répond sans ton accord, ta main se redressant pour se refermer sur son haut, alors que tu t’étires sur le bout des orteils, tes lèvres gagnant le coin des siennes. Le plus tendrement du monde, comme s’il était toujours la chose la plus précieuse à tes yeux, comme si rien n’avait changé entre vous. Tu ne le quittes plus des yeux et ton autre main se pose contre son menton, le faisant tourner la tête, le forçant à te regarder, à voir combien il te trouble, que tu ne sais plus ce qu’il attend de ta part. Vos bouches s’effleurent de plus belle, vos souffles, plus laborieux, s’entremêlent et tu poses ton front contre le sien, oscillant entre l’incompréhension et la tendresse. « C’est faux n’est-ce pas ? » Tu le questionnes du regard, à nouveau calme, toute colère envolée, mais pas ton désir. Pas totalement. Tu te veux tendre à son égard, mais quelque chose pulse toujours en toi, une envie de plus, une faim vorace, celle qu’il a fait grandir en toi il y a de cela bien des années, en te faisant sienne. Celle qu’il a modelé bien malgré lui, comme sa compagne future. Tu chuchotes presque, tes doigts glissant dans ses cheveux, ton regard le caressant avec quelque chose d’émerveillé, parce que là, devant tes grands yeux brun, tu retrouves celui qui a jadis été tien, celui que tu connaissais : « tu mens, je le sais. » Tu le reconnais, tu sais ce qu’il ressent, tu lis à nouveau en lui, comme autrefois, comme si rien n’avait changé, les années n’ont plus d’emprise sur vous alors que tu souris tout simplement. Candidement, avec adoration même alors que tu te presse doucement à lui, par habitude, parce que c’est ainsi que ça a toujours été entre vous. Vos lèvres se mêlent même ensemble avec un naturel presque effrayant, parce qu’il en a toujours été ainsi, parce que tu n’as jamais eu à limiter vos contacts physiques par le passé, parce qu’il t’a toujours semblé plus naturel de le toucher que de ne pas le faire, parce que tu aimes goûter sa bouche. Tu redeviens presque l’adolescente éprise de lui, ta poitrine s’écrase doucement à lui, ta main s’enfonce dans ses cheveux et vos nez l’un contre l’autre, tu fermes les yeux. Heureuse, tout simplement heureuse, l’espace d’un instant, le temps de chuchoter quelques mots, sans réfléchir, seulement parce qu’ils sont vrais. Qu’ils sont justes : « je n’ai pas non plus envie de partir. Je veux rester encore un peu. » Tu entrouvres lentement les yeux, lui souris et réalise que vous n’êtes plus des adolescents, que six ans ce sont bel et bien écoulés depuis votre dernière étreinte du genre. « Mais ce serait… trop risqué. Pour nous deux… » Tu rougis un peu, mais tu ne te sens pas capable de le relâcher, alors tu restes là, pressée à lui, hésitante, ton sourire s’étiolant alors que tu redescends doucement sur tes pieds, que ta main coule contre sa nuque, contre son cou. Si tu restes, tu sais très bien ce que tu feras, ce que vous ferez, contre ce mur là-bas.

Ton pouce vient alors caresser sa lèvre inférieure et tu souris avec quelque chose de triste, alors que tu grave son visage actuel dans ton esprit. « Toi aussi, tu étais tout mon monde. Le centre de mon univers… je ne sais pas ce qui s’est passé, pourquoi nos orbites ont changés si soudainement… mais je le regrette tout autant que toi. » Et là, tu retires doucement sa main de tes cheveux, tu lui embrasse le creux de la paume, tendrement, avec cette chaleur dans le regard que tu ne peux pas jouer. « Je viendrais te voir… pour tirer les choses au clair. Pour parler… de nous, d’elle, de ce qui s’est passé… » Un autre jour, une autre fois, tu te le jure, mais pas maintenant. Pas alors que tu as encore son goût sur les lèvres, que tu crèves d’envie de plaquer sa main contre ta poitrine ou encore contre ta cuisses, là où tu sais qu’il découvrirait la présence de tes bas jarretelles, un nouvel élément de jeu pour vous. « Je ne veux plus de ce silence entre nous… je préfère encore briser les règles, nous mettre en danger avec des baisers volés, s’il le faut. » Tu baisses les yeux, honteuse de formuler ainsi les choses, d’avouer que tu le désires encore, alors que les femmes doivent se tenir mieux que cela. Mais il s’agit de Marcus, celui à qui tu pouvais tout dire, à qui tu avouais tout, rougissante ou pas. « Mais pas ici… pas dans cette ruelle, en plein jour… ce serait du suicide. » Là ton regard se plante dans le sien, le mettant à la fois au défi de dire le contraire. Vos réputations sont en jeu, et même si la sienne souffre déjà de ses frasques avec les femmes, la tienne se remet peu à peu de ce fiancé mort. Mais tu le mets aussi au défi de reprendre vos activités, quelque chose vit toujours dans ton regard, quelque chose d’animal, de vorace, cette fille qu’il a toujours su faire de toi : prête à se faire trousser dans une ruelle et à gémir son plaisir dans le creux de son oreille, balançant ses hanches contre les siennes sans aucune pudeur, pour peu qu’aucun regard ne soit posé sur vous. Oui, la coquine qu’il savait jadis faire de toi, ne se trouve pas très loin, dans ce petit bout de langue effleurant tes lèvres et ce regard brulant que tu vrilles sur lui. Des gestes, une attitude, que tu ne comprendras pas une fois que tu auras rebroussé chemin et que tu te poseras dans un fauteuil, à l’abri chez toi. Mais déjà tu fais quelques pas à reculons, tu t’éloignes, pour vous sauver tous les deux, pour vous épargner. Des deux, tu as toujours été la plus raisonnable, tu ne peux pas changer les faits. Plus maintenant.
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