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sujet; édouard † for you alone i will be weak. |
PRISONERS • bloodstains on the carpet Édouard Douglas | Édouard Godric DouglasIn the dream I don’t tell anyone, I’m afraid to wake you up. In these dreams it’s always you: The boy in the sweatshirt, The boy on the bridge, the boy who always keeps me from jumping off the bridge. Oh, the things we invent when we are scared and want to be rescued. ❝ We're running in circles again ❞REBIRTH OF THE PHOENIX INVENTÉ☇ pseudo complet & surnom(s) ; ÉDOUARD DOUGLAS. C'est un nom sans connotation particulière, sans lourd passé ni brillant avenir: il n'y a que quelques criminels pour se souvenir du blase de celui qui les a mis en taule, quelques anciens collègues pour penser à lui avec une sorte de mépris embarrassé. Édouard, donc, Gardien des richesses et gardien du reste; un nom français choisi par sa mère qu'il a rapidement raccourci en EDDIE, vaguement agacé par les Edward qu'on lui servait parfois. Parmi les aurors auparavant et ensuite parmi les insurgés, Édouard se fait appeler STARSKY, oui, comme le personnage de série télévisée. Avec Amelia, ils formaient un duo inséparable et mortel: Starksy et Hutch. Édouard a toujours dit qu'il trouvait ça très stupide et, impavide, il délivre le surnom avec tout le sérieux du monde alors qu'Amelia sourit toujours (c'était son idée). Heureusement pour lui, la plupart des sorciers n'ont pas la référence pour s'en moquer. ☇ naissance ; Édouard est né le TREIZE JANVIER MILLE NEUF CENT SOIXANTE-QUINZE à PRÉ-AU-LARD, ÉCOSSE. Il est donc ÉCOSSAIS de naissance même si il a des origines FRANÇAISES et AMÉRICAINES par sa mère. ☇ ascendance; Édouard est de SANG-MÊLÉ. Son grand-père avait la tare d'être né-moldu et sa mère, quant à elle, n'a jamais eu que de la bourbe dans les veines; toutefois, aux États-Unis où elle a fait ses études, ça n'a jamais réellement compté. Elle a inculqué à son fils qu'il ne devait pas avoir honte de ses origines, de son sang, de sa peau, de ses cultures tant sorcières que moldues. ☇ métier ; Avant sa démission forcée, Édouard était AUROR. Il a exercé ce métier de la sortie de Poudlard en 1994 jusqu'à l'Accident en 1998. Il a ensuite travaillé quelques temps en tant que LIBRAIRE à Fleury & Bott, sur le Chemin de Traverse. Il quitte ce poste début 1999 et depuis, eh bien, il est sur la route a fini par rejoindre les Insurgés. Si au début, Édouard faisait partie des BELLIQUEUX LOUPS, depuis l'attaque de Saint-Mangouste, il a envie de quitter ce groupuscule et se dirige donc vers Poudlard pour aller aider les AUDACIEUX (ou autres Belliqueux) là-bas. ☇ camp ; Édouard a essayé d'être neutre. Pour lui, c'était le seul choix possible pour faire survivre sa famille: collaborer discrètement en prenant des pincettes, suivre le conflit de loin... mais ça a été impossible quand des Insurgés se sont introduits chez lui, à Pré-au-Lard pour y trouver refuge après un raid contre Poudlard, et qu'il a ensuite été pourchassé par les Mangemorts, sans cesse. Il a rejoint les INSURGÉS presque naturellement parce que si son instinct de survie et de préservation lui hurlait d'être neutre, sa grandeur d'âme n'était jamais d'accord. ☇ réputation ; Parmi les aurors, Édouard était assurément un ÉLÉMENT PROMETTEUR destiné à une longue carrière auréolée de succès. Bourreau de travail, satisfait de faire justice sur le monde et franchement agréable avec son enthousiasme naturel et son charme de jeune garçon satisfait, ça a toujours été l'homme vers lequel on se tourne quand on a un problème. Après l'Accident et sa transformation, Édouard est devenu plus sombre et inatteignable: de MAUVAIS AUGURE, pourrait-on presque dire. Parmi les Loups, il était donc le genre discret. MAN WITH A MISSION, plaisantait-on souvent. Parce qu'il n'a jamais été du genre à proposer missions et plans, mais plutôt du genre à les suivre; et là, impossible de l'arrêter. Édouard est une MACHINE DE GUERRE EN MARCHE, parfois vindicatif et violent mais jamais cruel. Quand il désire quelque chose, il le conquiert et le garde pour lui coûte que coûte; c'est donc quelqu'un à qui il vaut mieux ne pas chercher des noises car si il a grande patience, sous la surface calme et détendue, demeure un ouragan. ☇ état civil ; Édouard est CÉLIBATAIRE, une situation qui n'a pas vraiment varié avec les années. ☇ rang social ; Édouard est un insurgé et en cette qualité, demeure un HORS-LA-LOI. ☇ baguette ; Homme consciencieux et soigneux, c'est la même baguette qui l'accompagne depuis la première fois qu'il a mis les pieds sur le Chemin de Traverse avec son entrée à Poudlard. D'une longueur de TRENTE CENTIMÈTRES VIRGULE CINQ, sa baguette est solide et inflexible dans sa main, composée de BOIS DE CHÊNE. Elle a, en son sein, UN CRIN DE LICORNE. ☇ épouvantard ; Sa pire peur représente la PERTE DE CONTRÔLE totale de lui-même, sa force, sa violence et le loup qui l'invite. Ainsi contemple-t-il les cadavres exsangues des personnes proches de lui: son père, sa mère, sa belle-mère, sa soeur benjamine, Amelia, Faustina... tous ces gens qui sont morts, dans sa tête, par sa faute. ☇ risèd ; LUI-MÊME, heureux, satisfait et souriant, adieu les stigmates de la Guerre et les lourdes cicatrices du loup-garou qui a maudit son existence. ☇ patronus ; Édouard a appris, difficilement, à en produire un quand il était auror. C'est un sort qu'il a toujours eu en horreur et qu'il a encore du mal à invoquer aujourd'hui. Il prend la forme d'un imposant OURS. ☇ particularités ; Édouard est un LOUP-GAROU depuis avril 1998. Avant cela, sa plus grand particularité était son sens inné et franchement effarant du devoir et de l'honneur. Depuis l'Accident, depuis la morsure et sa première transformation... tout a changé. Quand il ne recouvre pas sa peau de sortilèges d'Illusion et autres mirages pudiques, la moitié de son corps se teinte d'une couleur argentée et c'est à se demander comment il a survécu à l'attaque du lycan. La Bête se terre en lui et ne le laisse jamais tranquille, se réveille parfois dans les pires moments; c'est une véritable DICHOTOMIE perverse qui infeste les pensées d'Édouard, surtout à l'approche de la pleine lune où toutes ses réactions deviennent... incroyablement bestiales, si l'on puit dire. Il n'a pas encore fait la paix avec cette nouvelle condition et jusqu'à ce moment-là, il ne parviendra pas à contrôler cette impression de n'être qu'un monstre... et d'agir, parfois, comme tel. Il souffre de DÉPERSONNALISATION PSYCHOLOGIQUE: il perd pied, ne reconnait plus son reflet et parfois, a même l'impression de sortir de son corps tant la dissociation est violente. De plus, Édouard est, notamment, AVEUGLE D'UN OEIL même si il le cache avec un sortilège qui fait penser qu'il contrôle encore son oeil gauche. Il a donc un trou et un déséquilibre dans sa vision. ☇ animaux ; Avant de fuir, il possédait un LAPIN, Wanda, qu'il chérissait plus que tout. Mais il a dû la laisser derrière lui en fuyant. Son rêve serait de posséder un chien même si il sait que depuis sa morsure, l'entreprise menace d'être... désagréable pour tout le monde. ☇ miroir ; Le miroir qu'on lui a donné pour communiquer est en forme de LOSANGE et a des reflets BLANCS. Le miroir dont est issu celui dont a hérité Édouard a été brisé en trois: une part pour son frère Derek, sa soeur Penny et une autre pour lui. Cela permettait à Édouard de garder un oeil sur eux. Depuis sa mort, un tiers du miroir est plus terne que l'autre et des ombres coupables s'y jettent parfois et brouillent les communications. Édouard n'a pas encore fait la paix avec le fait que sa petite soeur soit morte. | ☇ Avis sur la situation actuelle : Édouard est dégoûté, horrifié, n'a pas les mots pour expliquer ce qu'il ressent. Au début, Édouard ne comprenait pas. Fier de servir, né pour protéger: en rejoignant le Ministère à la sortie de Poudlard, en devenant auror, il pensait pouvoir protéger les autres sorciers, leur offrir ce dont ils avaient besoin pour ne s'inquiéter de rien et vivre en paix. Au début, il a été aveugle. Complètement, irrémédiablement aveugle: il vivait avec les yeux fermés, la bouche cousue et les mains sur les oreilles, incapable de comprendre ou même de voir les horreurs réalisées par le Magister et ses sbires. Puis il a commencé à fuir et même si il a suivi les évènements de loin, l'horreur est montée, s'est accrochée à ses entrailles. Les Rebuts, les morts, les blessures, le labyrinthe, tout ça l'a traumatisé et choqué alors qu'il était encore fragile à cause de sa santé fragile suite à l'Accident de sa transformation. Sans même s'en rendre compte, il s'est engagé sur une pente glissante, ne tardant pas à rejoindre les Belliqueux en laissant sa famille chez les Pacifiques, ne tardant pas à trouver réconfort et force dans les mots de Franck Hudson et ses manières brusques. Quand les Pacifiques sont parvenus à faire quitter le pays à sa famille, il s'est assagi au contact de ses frères et soeurs. Puis Penny, sa petite soeur, est morte, en lui donnant sa vie, quand des Mangemorts ont attaqué le camp de la forêt de Daeva. Édouard est devenu fou de rage. Il a vu rouge. Il a été le premier à hurler vengeance avant de voir l'état de Saint-Mangouste suite à l'attentat. Édouard peut comprendre la propagande anti-Insurgés parce qu'il sait qu'ils ont fait une terrible erreur, qu'ils ne valent pas mieux que leurs ennemis sur ce plan-là. Ils ont attaqué un hôpital. Alors Édouard a peur. Il a peur d'être la Bête qu'il a l'impression se cache sous sa peau d'humain; il a peur de n'être rien d'autre qu'un monstre assoiffé de sang comme le Seigneur et ses sbires. Édouard est fatigué. Il veut seulement que sa famille soit en sécurité et que la guerre s'arrête. Il voit, de très loin, le nombre d'Adhérents augmenter, il voit les Belliqueux se radicaliser au moins d'en devenir dingues, il voit tout ce qu'il a jamais désiré être se désagréger sous ses yeux. Alors Édouard a peur, il se tait et il se bat, encore et encore, en espérant que la libération de Poudlard est finalement ce qu'ils attendaient tous: le début du dernier chapitre de cette sordide guerre. |
☇ Infos complémentaires ; LE COTTAGE. Édouard possède un cottage — nommé Storm's End, Accalmie — en Écosse, un peu au sud par rapport à Poudlard, qu'il a acheté peu après son accident. C'était son désir de quand il était tout petit et il s'y voyait déjà s'y retirer avec sa compagne, vieux et grisaillant. Ce n'est pas un endroit très spacieux, qui était en ruines lorsqu'il l'a acheté et qu'il a retapé avec ses amis et ses frères et soeurs. L'endroit est incartable, protégé par une demi-douzaine de sortilèges et rebute les moldus. Il en est le seul Gardien du Secret mais ses proches, ainsi qu'une bonne portion des Insurgés Belliqueux, ont accès à l'endroit. LES DOMMAGES. Suite à son entrevue musclée avec un loup-garou, les dommages ont été aussi psychologiques que physiques: Édouard a eu l'impression de perdre toute ses raisons de vivre quand ses meilleurs amis sont supposément morts et qu'on lui a gentiment expliqué qu'il ne serait plus jamais Auror. Il a été dans le déni pendant un très long moment jusqu'à se blesser très sévèrement et manquer de rouvrir la plaie de sa jambe brisée par le loup-garou; c'est sa collègue de l'époque Amelia qui l'a sauvé de lui-même et l'a aidé à voir le bout. La réhabilitation a été longue, dure et a encore des effets dévastateurs aujourd'hui depuis qu'il est en fuite. Sa jambe ne le fait plus souffrir depuis la mort de sa petite soeur, dont le don de soigneuse l'a consumée alors qu'elle le guérissait, et il arrive à pallier son oeil aveugle avec des réflexes presque inhumains. LA FAMILLE. Ses parents, Laka et Alistair, se sont séparés quand il avait cinq ans et son père a remplacé sa mère par une autre femme seulement un an plus tard. Édouard n'a jamais compris et c'est bien le seul sujet de discussion qui pouvait le froisser avec son père, et la seule chose qu'il n'a jamais abordé avec sa mère. N'étant ni mariés, ni engagés, ni réellement engagés (ils ne souhaitaient rester ensemble que pour Édouard) Laka et Alistair sont vites tombé d'accord: Alistair garderait son fils auprès de lui pendant l'école et sa mère l'emmènerait où elle voulait pendant les vacances et s'occuperait de lui. Le deal a tenu quelques années jusqu'à ce que les annulations de dernière minute de Laka commencent à échauffer Alistair et jusqu'à ce qu'Édouard comprenne que sa mère ne portait qu'un désintérêt hostile à son encontre; à partir de là, il a préféré rester en Écosse toute l'année en compagnie de sa belle-famille, sauf un mois qu'il accordait à sa mère pendant les vacances d'état. Claire, la seconde femme de son père et sa belle-mère, a était comme une mère pour lui même si il a toujours refusé de dire qu'ils faisaient partie de la même famille; le seul intérêt de cette présence maternelle était la naissance, quand Édouard avait sept ans, de Penelope (Penny) et Frederick (Derek) qu'Eddie s'est juré de protéger jusqu'à la fin de ses jours. Il ne s'est réconcilié avec Laka seulement quand il avait dix-huit ans, l'été avant de rentrer au Ministère de la Magie et de devenir Auror; il semblait enfin avoir trouvé grâce et intérêt à ses yeux. LES VOYAGES. L'indifférence hostile de son fils n'a jamais empêché Laka de l'emmener à sa suite partout dans le monde où elle voyageait, pour rejoindre amants, partenaires d'affaires de son père ou pour aller signer quelque sordide contrat de l'autre côté du globe. Quand il était chanceux, Édouard ne souffrait que deux destinations sur les quatre semaines de vacances qu'il partageait avec sa mère. Au pire, ils bougeaient tous les saints jours du mois et elle ne lui adressait aucun regard, aucun geste, rien. Alors oui, Édouard a vu du pays: les plaines rouges du désert de Sonora avec la musique moldue de sa mère trop forte dans ses oreilles dans la voiture, les plages de sable fin à l'eau verte de l'Hawaii natale de sa mère, les silences butés des habitants des plus petits montagnes islandaises, les buildings impressionnants et franchement effarants d'Hong Kong et l'enfer vivant des jungles équatoriales. Édouard n'a jamais compris l'intérêt que sa mère avait à aller d'un point à l'autre du globe en se décidant quelques heures avant seulement, ou bien comment elle faisait; tout ce qu'il sait et qu'il en a retiré, en revanche, c'est qu'on est jamais mieux que chez soi et que même si le monde est bien, bien plus vaste qu'il n'y paraît, il est tout aussi effrayant. LES HOBBIES. À part grogner sur les autres, Édouard n'a qu'une seule passion: l'Histoire avec un grand H, qu'elle soit moldue ou sorcière. Il a des opinions très tranchées, des avis politiques très durs mais il ne rechigne jamais à un débat et à écouter ce qu'autrui a à dire sur tel ou tel sujet. Il a dans la tête un nombre absolument incommensurable d'informations et statistiques, faits historiques et supputations rétrospectives et a toujours un ton très sec et très dur quand il doit corriger quelqu'un sur une inexactitude historique. Cette passion de l'Histoire l'a mené, on ne sait trop comment, à collectionner les maquettes et miniatures d'avions de guerre moldus, dont il a une quantité impressionnante à Accalmie. Lui-même n'exprime pas le besoin compulsif qu'il a d'acheter la moindre maquette qui lui passe dans le champ de vision. Son troisième hobbie est le seul qu'il partage avec son père: l'ornithologie. Il a un savoir plutôt étendu de tout ce qui vole en Angleterre et particulièrement en Écosse et pouvait passer des heures, il était une fois, avec des jumelles à guetter tel ou tel spécimen dans les buissons. Tous ces intérêts presque obsessionnels lui ont valu le surnom de petit grand-père quand il était à Poudlard. LA CONDUITE. C'est Claire sa belle-mère qui lui a appris à conduire dès l'âge de quatorze ans, et qui lui a donné la vieille voiture de ses parents, moldus, à elle quand il en a eu dix-huit. C'est un vieux pick-up qui pourrissait dans le garage de sa famille en Italie et qu'elle a ramené à Pré-Au-Lard juste pour qu'Eddie le répare et le conduise après avoir obtenu haut-la-main son permis moldu. Édouard aime le véhicule avec quelque chose s'approchant presque de l'obsession. Il l'utilise pour se déplacer au Royaume-Uni, quand il ne transplane pas, et ne laisse strictement personne s'en approcher. LA TREMPE. Édouard a des problèmes de tempérament depuis qu'il est petit. Même si il est d'apparence très calme, tout le temps, et qu'il est devenu expert en l'art de masquer ses émotions, il est sujet parfois à des colères légendaires et des rages monstrueuses, sans raison apparente. Ça peut commencer par la plus petite des frustration: avoir fait tomber un de dentifrice dans l'évier, une radio qui ne fonctionne pas, une porte qui ferme mal... dans ces cas-là, il devient livide et sert les poings à s'en faire mal aux paumes. Ses deux amis Rick et Faust étaient les seuls à pouvoir le calmer, avec ses frère et soeur Derek et Penny et sa collègue Amelia. Ils sont tous morts, sauf Derek et Amelia; le premier il a l'impression d'avoir abandonné et la seconde a disparu de la surface de la Terre. Édouard s'est vite résolu à trouver une autre solution: la course. Il court, maintenant, dès qu'il le peut, préférant même parfois courir que prendre la voiture. Depuis qu'il ne boite plus, il reprend peu à peu la forme physique qu'il avait avant l'Accident. Il n'est pas rare de le voir s'énerver intérieurement sur quelque chose, devenir pâle et s'enfuir en courant avant de disparaître pendant des heures, seulement pour revenir complètement épuisé et lessivé. Mais calme. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi lola / greywaren. J'ai bientôt 19 ans, je viens de france / écosse et j'ai connu le forum via une membre qui n'est plus là. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 4 jours sur 7 minimum. Un dernier mot ? CHAMBRANLE.Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Édouard Douglas le Mer 24 Aoû 2016 - 19:08, édité 15 fois |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Édouard Douglas | ours is the fury But little by little, as you left their voices behind, the stars began to burn through the sheets of clouds, and there was a new voice which you slowly recognized as your own, that kept you company as you strode deeper and deeper into the world, determined to do the only thing you could do-- determined to save the only life you could save. mothers make us warssouth of france || nov 1998Particulièrement, Édouard se souvient d'une conversation qu'il a eu avec sa mère alors qu'il venait tout juste d'être accrédité Auror et qu'il avait une idée obsessionnelle très précise de la surveillance et la protection qui frisait la paranoïa. Il avait pris trois Portoloins — un pour Londres, un pour Paris, un pour Nice — avant de louer une voiture moldue et de conduire, pendant presque quatre heures, jusqu'à la petite résidence que possédait sa mère quelque part dans les tréfonds d'une campagne française tapée par le soleil. Il était fourbu, fier, excité, enthousiaste et épuisé en arrivant. Elle n'était nulle part dans la maison et après avoir retourné les deux petits étages de la maison, il avait aperçu la silhouette de sa mère dans le jardin, en train de cueillir des pommes. Il l'avait observée un long moment, dix minutes ou cent, il aurait été incapable de lui dire. Puis il l'avait informée, quand elle était revenue dans la véranda, que c'était dangereux de relâcher sa garde ainsi, de ne pas se rendre compte quand quelqu'un pénètre sa propriété et l'observe pendant des heures et des heures. Sa mère avait ri. Laka Kahale riait souvent, de tout, de tous, de n'importe quoi. Puis elle avait dit: “ je sais bien que je suis observée, les très belles femmes le sont toujours. ” Il se souvient de cet épisode, qui remonte à quelques années maintenant. La situation était drastiquement différente de l'actuelle. En 1996, malgré tout, on trouvait encore matière à rire, en Angleterre; il était fier d'être Auror, fier d'être arrivé là; il était jeune et insouciant et arrogant et plaisant. Aujourd'hui, en novembre 1998, tout est différent. Pas plus tard qu'hier, il a reçu une missive expresse du Ministère l'informant que rester en dehors du territoire pendant plus de deux ans sans revenir au bercail pendant six mois au moins lui vaudra un bannissement. Et même si ce n'est pas une menace, Édouard a tout de même senti son sang se geler dans ses veines. “ Eh bien qu'attends-tu? ” finit par lâcher sa mère — ah! Ce n'était pas souvent qu'elle cède en premier à leurs jeux de regards lointains. Il l'observe depuis une dizaine de minutes maintenant, depuis l'encadrement de la porte de la maison française qui se trouve décidément trop loin de son bureau de Londres. Assise de dos à lui dans la véranda, Laka boit du vin en lisant un livre. “ Allez. ” Édouard s'approche après une hésitation, allant s'installer à côté d'elle dans un grognement de douleur, laissant sa jambe boiteuse tendue sous la table. Sa mère continue de lire, de boire, alors qu'il fouille son visage à la recherche de... quoi, exactement? Un signe d'affection, peut-être, ou de compassion. Mais Laka garde son sourire pensif sur les lèvres. Pour une femme qui sourit tant, sur la couverture des magazines sorciers et à l'adresse de tous les journalistes possibles et imaginables, elle a tellement de mal à montrer de l'affection à son fils que c'en est effarant. Mais Édouard y est habitué et ne s'en formalise pas. “ Montre moi ton visage, ” laisse-t-elle finalement tomber comme une sentence, en refermant son livre. Édouard ne bouge pas. Puis finalement, il tourne le visage, tend le cou vers elle en soupirant et levant les yeux au ciel. Il voit un sourire satisfait s'étaler sur les lèvres de sa mère, qui tend la main et prend son visage en coupe, l'observant de près. Ils ont les mêmes cheveux bruns, la même carnation sombre, les mêmes tâches de rousseur: à côté de son père, Édouard ressemble à un étranger et à côté de sa mère, il ressemble plus à son frère. “ Avec le sourire… oui, voilà, comme ça. Par Morgane, c'est vrai que je t'ai pas raté. Elles doivent toutes être à tes pieds. ” Édouard hausse les épaules. Ouais. Bof. Non. Pas du tout, même. Édouard est du genre carriériste et même si elles tombaient à ses pieds, « toutes », il serait trop obtus pour le remarquer. Sa main caresse sa joue droite du bout du doigt, laisse son index redessiner son menton, pensive et puis... triste, nostalgique. C'est la première fois qu'Édouard voit cette émotion dans le regard et sur le visage de sa mère. “ Sortilège d'illusion? Il hoche la tête. Enlève-le. — Non. — Édouard Godric Douglas. Je suis ta mère. Enlève-le. ” Ils se regardent. Après ça, Édouard connait la chanson. Un instant, ses traits vont se froisser, effarés, craintifs, tristes. Puis une ombre va passer sur son visage, et s'y installer. Les yeux vont détailler la courbe des cicatrices, explorer du regard les chairs détruites, encore rouges, parfois suintantes. La lèvre va se pincer ou se mordre; les yeux vont se détourner; les sourcils vont se froncer. Édouard retire son visage de ses mains, s'empare de sa baguette qu'il a posé sur la table et juste comme ça, retire le sortilège qui donne à son visage figure humaine. “ Eh bien, lui non plus ne t'a pas loupé. ” Et Édouard entend, dans sa voix, un tremblotement qui n'est pas caractéristique. Il reste rigoureusement immobile, se crispe à peine quand elle approche les doigts — c'est sa mère, pour l'amour de Gwenyfhar, elle ne va pas lui faire de mal! L'index parfaitement manucuré de Laka retrace l'imposante plaie sur sa joue en forme de larme, descend sur la mâchoire déboîtée encore de travers, dans le cou strié. Elle écarte un pan de sa chemise: les plaies continuent sur le torse, s'estompent progressivement. Son doigt remonte puis, son pouce vient à la rescousse pour forcer son oeil gauche à s'ouvrir: l'oeil gonflé, toujours rempli de sang, aveugle, la regarde sans la voir. Elle laisse la paupière se refermer. “ Et tu boitilles. ” Édouard est surpris qu'elle ait remarqué. Pour autant qu'il le sache, elle ne l'a pas vu arriver. “ Je boite, oui, ” la corrige-t-elle, parce qu'on dirait plus qu'il s'est fracturé la jambe en trois morceaux que cassé la cheville, pour la simple et bonne raison que la réalité s'approche plus de la première possibilité. Les doigts de sa mère, une dernière fois, s'attardent sur la peau argenté; puis la quittent, emportant avec eux toute la chaleur. “ Ils t'ont viré? — J'ai démissionné. Un silence. Ils m'ont demandé de démissionner. Inaptitude physique. — Tu dois avouer que tu aurais du mal à te battre avec des criminels, maintenant. ” Il fait une moue vexée mais elle hausse les épaules en se serrant un nouveau verre de vin, ne faisant pas l'affront à son fils de lui en proposer — il n'en boit pas. Elle ne lui pose pas de question sur son nouveau travail de libraire, parce qu'elle sait d'ores et déjà qu'il n'en est pas satisfait. Ce n'est jamais ce qu'il a voulu faire. “ Tu dors ici? demande-t-elle finalement, comme si ça ne lui avait pas pris une journée entière pour venir. — Oui. Pas longtemps. Il faut que je retourne au plus vite en Angleterre. — Oh. Pourquoi? — C'est... compliqué. Amelia a besoin de moi. — Comment va-t-elle? — Mal. Je sais pas. ” Un long silence. “ Tu veux quelque chose à boire? — Non merci. ” Long silence. “ C'est comment, en Angleterre? Je lis des choses tristes dans les journaux. — Glauque. — Hm-hm. C'est la consanguinité qui fait ça. — Maman. — Oui, oui, bon. ” Silence. “ Tu m'as manqué, Édouard. ” Silence. Il tourne le regard vers elle, elle le détourne. “ Et toi à moi. ” Il sent le regard de sa mère sur son profil mais ne bouge pas. Sa tristesse le frappe comme un mur. Elle a perdu le fils, arrogant et ambitieux et doué qu'elle aimait tant. Édouard ne sait pas ce qu'elle va faire de cette pâle copie qu'il lui offre en échange. Très vite, elle recouvre son masque de femme froide et sophistiquée. “ Arrêtons les idioties sentimentales. ” Silence. “ Pourquoi n'as-tu jamais voulu me faire un frère? — Je ne voulais pas d'enfants avec ton père. — Le premier t'avait déçue. Son ton est plus accusateur qu'il l'aurait désiré. — Non, c'est lui qui m'avait déçue. Un raté, ton père. Comment va Claire? — Bien. Je crois. — Merde. Cette salope est la pire chose qui lui soit arrivé. Après moi, bien sûr. ” Silence. “ T'as rapporté un peu de whisky? — Hm-hm. — Ah! Rapporte-le. Tout ça mérite un verre ou deux. ” i rise and rise againlanarkshire || dec 1998Avec un grincement de dent, Édouard fait tourner la main de Derek dans la sienne, observe le poignet et prononce un “ tsk ” prophétique quand Derek siffle de douleur. À côté de lui, Penny se tord les mains, anxieuse, observant attentivement le visage de son frère aîné. “ Alors? ” demande-t-elle. C'est à cause d'elle que Derek a fait un mauvais mouvement et s'est foulé le poignet, à cause d'elle que son frère jumeau réprime des gémissements de douleur en grinçant des dents, à cause d'elle que le visage d'Eddie s'est assombri de quelques teintes. “ Faites attention, la prochaine fois. Je savais bien- - — Mais c'est rien du tout! fait Derek, toujours celui à désamorcer la bombe quand il voit le regard de leur frère aîné se faire plus sombre que d'habitude. Dans quelques heures, ça ira mieux! — Seulement si tu fais attention, Derek! Entendu? Plus d'idioties dans le grenier tant que je n'ai pas vérifié le sol. — Entendu! — Entendu. ” Édouard doit réprimer un sourire quand Penny s'empare des mains de Derek, une fois que les deux jumeaux se sont éloignés, avec inquiétude et curiosité, observant le bandage sommaire que lui a fait Édouard. Avec un soupir, il se détourne pour observer la maison. C'est un cottage écossais perdu entre deux vallées des Highlands. C'est... pittoresque et agréable, Édouard imagine. Il l'a acheté avec ses économies, sa prime à l'assurance et la somme mirobolante que sa mère a toujours insisté à conserver dans son compte en banque. Ça s'effondre de partout, c'est beaucoup poussiéreux et un peu dangereux mais il a invité ses frères et soeurs, Frederik et Penelope, à venir l'aider; et ses amis les plus proches, Seth, Kenna et Amelia pour ne citer qu'eux. En temps normal, Édouard est du genre à jouer le rôle de la colle entre tous ces amis, à aller faire rire certains, se joindre d'autres. Mais là... il n'a ni la force, ni l'énergie de le faire. Il sait qu'ils ne jouent ici qu'une parade de l'amitié; depuis l'Accident, tout a changé... “ Édouard? ” C'est Amelia, qui a posé sa main sur son épaule. Il lui adresse un sourire qui manque de confiance. Amelia fait comme si tout allait bien, comme si rien n'avait changé. Comme si l'Accident n'était qu'un accident, une erreur de parcours, un obstacle à surmonter. Sauf que voilà. Édouard n'a pas cette force, il n'a pas sa force. Ce qu'ils partagent, c'est ce talent pour savoir quand l'un ou l'autre ne va pas bien, quand des pensées néfastes le tourmentent. C'est un peu bizarre, cette relation qu'ils ont, entière mais implicite, fusionnelle et parfois si distante: ils peuvent désormais passer des jours sans se parler, Édouard essayant de dresser des barrières entre eux... mais Amelia est du genre résiliente. Et pas du genre à se laisser faire, encore moins quand c'est lui qui insiste. “ Ames? — Derek va bien? — Oui, juste une foulure. C'était une petite chute. ” Ils restent silencieux en observant la maison. “ Ça commence à prendre forme. — Oui, un peu. On mange quoi, ce soir? — Tu t'intéresses déjà au dîner? On vient juste de sortir de table. — A girl needs to eat, Douglas. Alors? — Je ne sais pas encore. Des grillades. — On est en décembre. — Nous sommes des sorciers, Ames. Les saisons n'ont aucune emprise sur nous! ” Elle sourit légèrement en levant les yeux au ciel, marmonnant quelque chose ressemblant fortement à stupid boy entre ses dents, et Édouard pourrait presque sourire, presque mais quelque chose le retient. “ On n'a pas trop le choix. La ligne électrique n'est pas encore installée mais je pensais faire de la grillade et un feu de cheminée. Il faut aller couper du bois. ” Ils restent silencieux. “ Tu m'accompagnes? ” Elle sourit. Évidemment qu'elle l'accompagne. Ils travaillent en silence. Amelia ne dit rien quand il a du mal à cause de sa patte folle. Elle ne dit rien quand il doit se relever, le dos en miettes, pour passer le dos de sa main sur son front; mais jamais il ne se plaint. Édouard, c'est pas du genre à se plaindre, ni à parler pour ne rien dire quand il a quelque chose à faire. Monsieur Droit-dans-ses-bottes l'appelait-on à Poudlard, pas forcément méchamment. Incapable de même envisager faire perdre à sa maison une paire de points, incapable de sortir après le couvre-feu, incapable de péter de travers disait-on même. C'est à se demander pourquoi le danger du métier d'auror l'a attiré. À se demander pourquoi aussi le binôme qu'il forme avec Amelia Cartwright est si naturel et parfois, pourquoi ils ont toujours l'air de marcher du même pas, de la même manière et dans la même direction, sans même se concerter. Ils s'arrêtent pour de bon en même temps, branches éparses et brindilles répandues autour d'eux, luisants de sueur malgré le froid ambiant que même la boule de feu bleu scintillante qu'a invoqué Édouard ne peut combattre. Il lui envoie sur les genoux le thermos de café qu'il a récupéré avec les haches mal aiguisées, elle l'attrape au vol et boit avec un grognement de satisfaction trois gorgées. “ Ça fait du bien, ” convient-elle avec un soupir. Puis ils restent silencieux. En temps normal, Édouard lui parlerait du dossier en cours. De leurs objectifs, leurs pistes, leurs trucs à faire. Mais il n'est plus auror. En temps normal, il saurait quoi faire. Il saurait quoi dire, comment agir, comment sourire. Mais, d'une certaine manière, il n'est même plus Édouard. “ Édouard...? ” dit-elle finalement, sur un ton qui fait un peu peur parce qu'il est lourd de questions. Il tourne son regard sombre vers elle. “ Est-ce que... est-ce que tout va bien? ” Édouard ne sait pas quoi dire. “ Je tiens le coup, ” affirme-t-il simplement, difficilement. Ils tiennent tous les deux le coup. Ils n'ont pas le choix. Ils restent silencieux, observent le soleil qui se couche. “ Tu sais... que tu peux me parler, n'est-ce pas? Je suis ta collègue mais avant tout, je suis ton amie. ” Il la regarde à nouveau, et elle lui rend ce regard intense, sincère, entier. Il sourit. “ Oui, je sais. Mais il n'y a pas grand-chose à dire. ” Il a toujours été bon pour mentir. winter is cominghogsmeade || jan 1999“ Qui êtes-vous? Sortez de là! Dehors. DEHORS! ” Édouard n'est pas délicat, quand il a peur. Il prend le gamin au col, le soulève presque de terre alors que l'étudiant pousse un cri de terreur, et il s'apprête à l'envoyer valser à travers le battant ouvert de la porte d'entrée quand l'ombre de Penelope y apparait. Aussitôt, Édouard se fige: la silhouette de sa soeur benjamine est le meilleur des Stupefix. Il avait sept ans quand Penny et Derek sont nés. Il avait sept ans et pour lui, c'est comme si ils étaient tous frère et soeur. Ça faisait deux ans que Mama était partie, deux ans que c'était que lui, Papa et Claire, la nouvelle femme de Papa... et puis Derek et Penny étaient arrivés, deux machins roses hurlant tout le temps et faisant du bruit et jamais contents. Édouard les avait aimés dès le début. Derek souriait tout le temps, Penny ne parlait presque pas. Ils jouaient tous aux échecs, ils lisaient des livres, ils faisaient des randonnées, Édouard les balançait sur ses épaules comme s'ils ne pesaient pas plus que des fétus de paille et Penny était la meilleure d'eux trois pour faire des attaques surprise à coups d'oreiller. Quand il avait quitté Poudlard et Pré-au-Lard, c'était devenu différent. Quand Derek avait rejoint Serdaigle et Penny Serpentard, c'était devenu différent. Quand Édouard avait fait une mauvaise rencontre avec un loup-garou et qu'il était devenu incapable de communiquer avec sa famille et d'aimer correctement, c'était devenu différent. C'est la première chose que Penny se dit, quand elle voit Édouard, presqu'écumant, à deux doigts de jeter son camarade de Serpentard par la porte de la maison. “ ÉDOUARD ARRÊTE, C'EST UN AMI! IL A BESOIN DE NOUS! ” hurle-t-elle pour le retenir, avant de rougir brusquement. Elle pousse son frère et Ward, son ami, pour les faire rentrer. “ Où est Derek? ” est la première question d'Édouard, puis “ c'est quoi son nom? ” en désignant Ward et enfin “ est-ce que je peux savoir ce que tu fais ici? ” Penny est déjà en train de faire ses affaires dans sa tête. “ Pousse-toi, Eddie, pousse-toi! ” Elle court jusque dans sa chambre, Wardo et Édouard sur les talons. Il pose une main sur l'épaule de sa soeur qui tremble. “ Ils ont pris Derek, ils ont dit que c'était une traître, que ça allait être mon tour. ” Elle a du mal à parler, elle pleure, elle crie à moitié mais elle continue d'agir nerveusement: ses doigts qui courent pour mettre en boule dans son sac des affaires. “ On a pris le passage que t'avais dit, celui d'Honeydukes, et on a couru et- - — Penny, calme-toi, Penny, regarde-moi, qu'est-ce qui se passe? ” Elle se retourne, elle a du mal à parler, des larmes lui dévalent sur les joues, elle hoquète, elle a du mal à respirer. “ Les Insurgés, ils sont venus et puis, les Mangemorts, ils ont suivi, Édouard, je- - ” C'est l'étudiant — Ward — qui l'interrompt. “ On doit partir. Vite. ” Édouard se tourne vers lui, sa soeur, lui encore. “ Mais de quoi vous parlez, pour l'amour de Merlin? Vous êtes complètement dingues! Penny, écoute, tu sais bien que Poudlard est l'endroit le plus sûr- - — Non! Eddie j'te promets, j'te dirais pas ça si c'était pas vrai, tu sais que j'te mentirai pas, il y a- les Mangemorts- dans les cachots- des étudiants- et- Derek- - — Penny... — Vite! — TAIS-TOI, TOI! PENNY, REGARDE-MOI! Regarde-moi, pardon, excuse-moi, j'ai crié. Regarde-moi. Tout va bien se passer. Je vais te raccompagner à Poudlard et tu verras, ils ont du mal comprendre, peut-être qu'ils pensaient que Derek leur voulait du mal, tu sais comment il est parfois, grande gueule et tout... t'inquiète pas, d'accord? Je te promets, ils ne pensent qu'à nous et à notre bien, il n'y a pas- - — Co-comment est-ce que tu peux être aussi aveugle, Eddie? ” Édouard ne sait pas quoi dire. Pendant un instant, le temps est suspendu, les mots s'étirent dans l'air et il contemple sa petite soeur, le visage strié de larmes, avec un bleu sur la joue et des tonnerres dans les yeux. Puis une cavalcade dans la rue et la porte d'entrée explose dans un orage d'éclairs rouges et verts et blancs. hear me roarhogwarts || june 1993Ils sont beaux et jeunes, souriants et heureux. Édouard a dix-huit ans et le monde s'ouvre à lui. Mieux: il lui est destiné et offert sur un plateau. Le mois de juin est particulièrement chaud et ensoleillé en Écosse cette année, les résultats des examens tomberont dans quelques jours et bientôt, les élèves de septième année diront adieu à Poudlard. Eddie, Faust et Rick ne sont pas tristes. Pas vraiment. À Poudlard ils n'ont composé que des bons souvenirs, des amitiés fortes et des amours parfaits. Marverick Cromwell est un gryffondor absolument insupportable, mais il a un grand sourire, un sourire comme le soleil. C'est le genre de garçon comme le soleil: flamboyant, trop brillant, trop brûlant. Elles ont été nombreuses à s'y brûler le bout des doigts, sur Marverick. Tout simplement parce qu'il était trop: trop arrogant, trop présent, trop désireux de plaire, trop faussement désinvolte, trop téméraire, trop passionné. Et puis il y a eu Faustina. Faustina Warwick est une petite chose effacée et terriblement silencieuse de la maison Serpentard. Elle a des longs cheveux blonds qu'elle n'a pas coupé depuis l'âge de cinq ans et qu'elle rassemble en un imposant chignon qui ne peut être que magique au sommet de son crâne; des boucles blondes s'en échappent toujours et entourent un visage à la moue pincée et au regard sévère. Les gens ne comprennent pas Faustina. Elle est trop silencieuse et trop froide, trop curieuse et trop cruelle. Et puis il y a eu Édouard Douglas. Édouard Douglas n'a rien de spécial. C'est un fait douloureux à comprendre et encore plus douloureux à entendre mais il s'y est très vite confronté. Il n'a rien de spécial mais il est parvenu à se dégoter comme meilleurs amis les deux personnes les plus merveilleuses au monde. Il a un bras passé autour de leurs nuques, rit, satisfait et heureux, en levant le visage vers le soleil brûlant. Leurs ombres s'étirent sur le sol et s'entrelacent, Faust-Rick-Eddie, un monstre tricéphale qu'on ne vient pas embêter. Mais ils s'en fichent. Ils s'aiment entre eux, sans regarder les autres, sans faire attention aux autres. C'est une relation étrange et entière, complète et satisfaisante. Une relation qui va à toute vitesse et qui ne laisse personne derrière, bizarrement. Ils ne sont que trois, trois, trois contre le monde. Pourtant, dans quelques jours, Faustina s'envolera chez elle quelque part dans la banlieue immédiate de Londres, Marverick prendra un Portoloin jusqu'à Liverpool et Édouard les quittera sur le quai de la gare de Pré-Au-Lard sans savoir quoi dire. Mais ils ne pensent pas ça. Pour l'instant, ils s'aiment et ils sont dans le soleil et ils sont ensemble, ensemble, ensemble contre le monde. Édouard connait par coeur le plan des prochaines années de leur vie. Ils vont se séparer pour les vacances d'été, bien évidemment. Faustina leur enverra des lettres désespérées par sa famille bourgeoise et guindée alors que Marverick volera sous le radar pendant un mois et demi, peu désireux de partager avec eux les détails de sa vie sordide de dernier gamin d'une famille pauvre du nord de l'Angleterre. Mais ils se reverront en août à la maison de la mère d'Édouard en France et surtout, ils se reverront en septembre et ils commenceront leur formation d'aurors au Ministère où ils ont été tous les trois invités à se présenter. Marverick et Faustina seront certainement en duo, Édouard trouvera quelqu'un d'autre; mais c'est normal, ça ne le dérange pas. Ça fait deux ans qu'il a remarqué le petit jeu qui lie ses deux meilleurs amis et deux ans qu'il espère que Rick prendra enfin son courage à deux mains pour demander Faust à sortir; une opération encore en cours. Ils seront tous les trois des aurors brillants, Édouard le sait, et loyaux, et fidèles, et arrogants. Faust et Rick emménageront dans un grand apparemment de Londres où Édouard aura le droit de dormir sur le canapé tandis que lui restera un peu à Pré-Au-Lard avec sa famille avant d'emménager à la capitale à son tour, sans doute dans un petit deux-pièces du Chemin de Traverse, en colocation avec quelqu'un d'autre. Rick demandera éventuellement Faust en mariage et elle le laissera poireauter pendant des jours avant d'accepter et ils se battront pour savoir Édouard sera le témoin de qui. Ils riront. Ils riront comme des malades, tous les soirs, Faust-Rick-Eddie. Édouard aura un chien et peut-être une petite amie et Édouard n'aura la responsabilité de rien ni de personne à part lui-même. Ils prendront du galon, ils deviendront des légendes, Faust-Rick-Eddie, Faust-Rick-Eddie. Quand il sera vieux, Penny et Derek le visiteront dans son petit cottage écossais, celui dont il rêve depuis qu'il est pas plus haut que trois pommes, et il aura une femme et il aura des enfants et il rira toujours en regardant le soleil se lever et se coucher tous les matins tous les soirs. Édouard Douglas aura une histoire et une vie heureuses. Alors il n'est pas trop triste quand il dit au revoir à ses deux meilleurs amis, sur le quai de la gare. Faustina l'embrasse sur les deux joues et Rick manque de lui briser le dos en laissant retomber à trois reprises sa main entre ses omoplates. Ils ne disent pas un mot mais à quoi bon? Édouard observe le train partir avec des grands gestes enthousiastes et il rit, il rit tellement qu'il a l'impression que sa gorge va se déchirer. family, duty, honorcornwall || apr 2002“ Tu veux une cigarette? ” La voix de l'Insurgé le tire de ses pensées et Édouard tourne la tête dans un frisson désagréable, ses yeux noirs se plantant dans les yeux clairs de l'autre. C'était un Belliqueux, comme lui, qui a ramené ses soeurs et sa fille jusqu'à la frontière du pays pour les observer quitter la zone de guerre en compagnie d'un petit groupe de Pacifistes. Apparemment, ils sont plusieurs petits groupes à rejoindre la France et après, le reste de l'Europe; ce qui se passera ensuite n'a pas été communiqué aux Belliqueux. Tout ce qu'Édouard sait, c'est que son père, sa belle-mère et leur fils de cinq ans sont en sécurité. Après une hésitation, il tend la main et prend une cigarette moldue du paquet que lui tend l'Insurgé qui s'éloigne en voyant qu'il n'est pas disposé à discuter. Il glisse la cigarette entre ses lèvres. “ Tu ne fumes pas. ” Il ignore Penny, qui s'est avancée jusqu'à lui en rabattant autour de ses épaules les pans de son manteau. Elle est suivie comme son ombre par Derek, le regard vide et la bouche fermée comme depuis le jour où Édouard est parvenu à l'arracher des geôles de Poudlard en compagnie d'autres Insurgés et de Penny, bien entendu. Depuis le jour fatidique où Penny a débarqué avec son ami, écumante de panique à force d'avoir couru à travers tout le village, alors qu'elle aurait dû être à Poudlard avec des Mangemorts sur les talons, les Douglas sont en fuite. Édouard n'a même pas réfléchi. Il a juste transplané, avec Penny et son ami, dans le cottage qu'il possède un peu plus loin dans le sudde l'Écosse; il a juste transplané, récupéré son père et sa belle-mère et son petit frère; il a juste transplané, a cherché des raisons, de la compréhension, quelque chose, n'importe quoi avant de comprendre qu'il ne trouverait jamais d'alliés dans le Gouvernement. Celui-ci les avait failli. C'était son père qui était venu le voir un soir, assis sur le perron du cottage, avec du mal à réprimer ses larmes, et qui lui avait dit “ c'est la Guerre ” avec le ton de celui qui avait déjà survécu à une. Ils avaient rapidement trouvé les Insurgés mais Édouard cherchait encore une raison de se battre. Ils avaient retrouvé Derek avec les Insurgés mais une fois sa famille réunie — que faire? Susan Dillinger avait été une aubaine. Mais Penny et Derek avaient refusé de partir et juste pour ça, son père avait menacé de rester aussi. “ Je m'occuperai d'eux, ” avait dit Édouard jusqu'à ce que son père le regarde dans les yeux. “ Je promets. ” Son père avait pris son visage entre ses mains, emmêlés ses doigts à ses boucles brunes, laissé ses ongles s'enfoncer sans merci dans sa peau. Édouard s'en fichait. Ce genre de douleur-là ne l'atteignait pas. Son père n'avait rien dit, mais il n'en avait pas eu besoin. Claire, sa belle-mère, avait été plus difficile à convaincre. Mais au final, à ce fils lugubre qui l'avait toujours considérée avec désintérêt et impatience là où il n'était qu'amour et générosité pour ses enfants, elle avait caressé la joue. “ Protège-les. Protège-la. ” Il donnerait sa vie pour Penelope et Frederick. Les Douglas le savaient, et ils étaient partis. Cela ne changeait pas vraiment le fait qu'Édouard ne fumait pas. Mais Marverick fumait. Il s'en souvenient parce que c'était une manie qu'ils avaient découvert ensemble, lors de leurs premières missions d'Aurors. Bien entendu, Marverick et Faustina étaient toujours en duo et lui était toujours avec Amelia; mais le soir, Rick et Eddie sortaient tous les deux, buvaient des pintes et des shots et riaient et faisaient n'importe quoi et Rick s'était mis à fumer. Il pensait que ça lui donnait l'air cool et s'étouffait d'indignation quand Édouard arguait que c'était la seule raison pour laquelle il ne le rattrapait pas à la course. Faust quant à elle s'était promis de lui faire arrêter, et lui volait des lèvres ses clopes à chaque fois qu'elle le pouvait, tirait une taffe par pure provocation et l'écrasait sous son talon avant que quiconque ait pu protester. Édouard n'aimait pas le goût (Rick lui avait fait tester plus d'une fois) ni l'odeur (qui s'était rapidement imposée sur les vêtements de son meilleur ami) et il n'aimait même pas le principe de se ruiner la santé. Édouard était un gars intègre, bien-pensant, condescendant. Il n'avait pas le temps de fumer ou de faire quoique ce soit de mal. Marverick fumait, et ce simple fait justifiait la présence d'une cigarette entre ses lèvres. “ Il y a un début à tout, ” dit-il à Penny. Il lève sa baguette et une étincelle allume la cigarette; il en inspire profondément une première bouchée avec une grimace douloureuse. Il déteste cette odeur. hell hath no furydaeva forest || mar 2003Penny pousse un gémissement de douleur et se relève en même temps qu'Édouard se redresse difficilement, le visage baigné de sueur mais le noeud qui avait apparu entre ses sourcils durant ces derniers jours disparaissant enfin pour laisser place à une expression détendue. Silencieux, Derek à côté de sa soeur l'aide à s'éloigner et à se rasseoir sur le fauteuil défoncé au coin de la pièce tandis qu'Édouard balance ses jambes sur le côté du lit et s'assied sur le rebord, observant comment sa jambe gauche se plie et se déplie sans douleur ou presque. “ Merci, ” souffle-t-il finalement, à l'adresse de sa soeur qui a posé sa tête sur l'épaule de son frère. Elle fait un signe de la main pour repousser ses remerciements. “ On a besoin que tu sois en forme, ” dit-elle simplement d'un air fatigué. Depuis le départ de Greengrass, elle est la seule Insurgée qui séjourne chez les Belliqueux et qui a pour elle des dons de Soigneuse. Même si il a longtemps refusé de mêler Penny et Derek aux affaires de la rébellion, passé l'âge de dix-sept ans, ils ont décidé qu'ils voulaient s'investir comme des adultes consentants et faire de leurs mieux pour aider les troupes disaient-ils... enfin, disait Penny. Derek n'a toujours pas décoché un mot. Ça fait quatre ans maintenant. Édouard se laisse glisser sur le sol avec un soupir de soulagement. En fuyant, il a dû arrêter abruptement ses séances de réhabilitation et n'a jamais pu récupérer la totalité de ses compétences et capacités après l'Accident: il boite encore comme un dingue et sa jambe lui fait mal bien avant la fin de la journée. Mais Penny le soulage un peu tous les jours, au mépris de sa propre sécurité et Édouard la voit souffrir, mais sourire un peu aussi. La première détonation, et la déflagration qui fait trembler les murs qui suit, ravale les derniers sourires. Édouard se redresse aussitôt, incompréhensif, alors qu'il sent toute la structure du bunker des Belliqueux frémir; puis une seconde déflagration; puis une troisième; puis une quatrième, jusqu'à ce que les Douglas qui se trouvent à l'étage sous terre le plus profond voient les premiers morceaux de béton tomber. “ PENNY! ” hurle Édouard en se jetant dans sa direction; trop tard. Il ne sait pas trop combien de temps il reste dans l'inconscience. Une seconde, une minute, une heure, une éternité, ça n'a pas trop d'importance. Tout ce qu'il sait c'est qu'il y a un rideau de douleur et puis, le noir complet, le vide même, et qu'il rouvre les yeux avec son sang qui rugit à ses tempes et la douleur horrible qui lui remonte partout dans le corps, irradie de ses bras et son cou. “ Penny? Derek? ” dit-il d'une voix faible, éraillée, sa main cherchant sa baguette dans sa poche puis les alentours sans y croire. “ Penny? Penny? ” Il n'y a pas un bruit. Sauf les murs qui tremblent encore, et les explosions qui se succèdent, avant de brusquement se calmer... “ É-Édouard? ” entend-t-il et en se tournant, il voit Derek, le visage couvert de sang et de larmes, qui le regarde. “ Ça va aller, Derek, tout va bien, d'accord? Où est- où est ta soeur? ” Ils cherchent ensemble, évoluant difficilement parmi les cadavres de meubles et le reste, et Édouard la voit en premier. Il y a tellement de sang. “ Eddie... ” Elle est toute proche mais elle pourrait être à des kilomètres de là que ça ne ferait aucune différence. Il y a tellement, tellement de sang, tellement de douleur, tellement de rien, tellement de tout et tellement de larmes dans les yeux d'Édouard qu'il ne sait pas quoi en faire. Pleurer, c'est pour les enfants, pas pour les grands frères. “ Le Portoloin de secours... Elle lui met un objet dans la main. Un rouleau de scotch. Oh, Penny, toujours avec trois coups d'avance sur tout le monde. Active-le. — P-Penny? ” balbutie Derek en se contorsionnant pour essayer de la voir. Il n'a pas dit un mot depuis quatre ans et sur ses lèvres, le nom est une supplique, un ordre, une prière. “ P-Penny? — Édouard... protège-le. ” Et puis Édouard sent la douce chaleur l'envahir. Doucement, très doucement, au début, il a du mal à croire que c'est autre chose que la douleur qui endort petit à petit ses membres. Et puis il comprend. “ Penny- - ” mais il ne peut pas continuer, ne peut pas aller plus loin. Il sent le regard de Derek s'enfoncer dans sa nuque, dans son crâne, essayer d'en déterrer des réponses, en vain. Et puis la douce chaleur devient un soulagement ignoble, et enfin une satisfaction impromptue, et finalement quelque chose de presque douloureux. Sa jambe se tord et tressaute et il repousse les quelques débris et cadavres de meubles qui lui sont tombés dessus et Penny sanglote et soupire et il sent que Derek commence à trembler mais il n'y a rien à faire, rien. Penny a ses mains sur sa jambe et Édouard ne s'est jamais senti aussi mieux. Il sait que le prix de sa miraculeuse guérison sera la vie de sa soeur et Derek semble comprendre la même chose quand il repousse enfin l'énorme morceau de buffet qui lui est tombé dessus; il tend la main vers Penny pour l'empêcher de continuer mais ses doigts sont enfoncés profondément dans la chair d'Édouard. Le sang rugit à ses oreilles. Son coeur va sortir de sa poitrine. Il entend des sortilèges et des cris et des menaces et des explosions et quelque part, quelqu'un pleure. Penny a cessé de pleurer. Elle a cessé d'enfoncer ses mains dans sa peau, et elle a cessé de respirer. Édouard attrape le bras de Derek, repousse Penny et active le Portoloin d'un sortilège prononcé à mi-voix. somewhere west of helldaeva forest || apr 1998“ Et Amelia? — Collée au lit avec la dragoncelle. ” Marverick esquisse une grimace de douleur et Faustina fronce du nez. “ Dur. ” Édouard hausse les épaules. “ Ça lui apprendra à se mettre n'importe quoi dans la bouche, ” énonce simplement Faust et Eddie lui adresse un regard dur. Elle n'a pas besoin de préciser qu'elle pense particulièrement au fait que l'ancien compagnon d'Amelia était en fait une compagne. Édouard, pour sa part, s'en fichait complètement alors que Marverick s'était juste contenté de commenter ça comme étant hot avant d'hausser les épaules. “ M'est avis que ce n'est qu'un vilain rhume et qu'elle exagère. Ça lui arrive, parfois, ” dit simplement Édouard, lentement, refusant de finir dans un débat sans fin avec Faustina. Il détourne le regard. Comment blâmer Amelia? Si il avait eu un peu de nerf, lui aussi aurait tout fait pour refuser la mission. Non, il est injuste: il sait que si il ne l'avait pas empêchée, Amelia aurait été du genre à se traîner pour travailler avec lui même si sa jambe était gangrénée de partout. Pas cette fois. Je suis en les mains de Faust, Rick et Alexis: tout va bien se passer, lui avait-il dit avec un sourire avant de lui voler ses clefs et de l'enfermer chez elle pour l'empêcher de changer d'avis. Édouard regrette. Il faut dire que la forêt de Daeva fait drôlement peur et qu'il donnerait n'importe quoi pour avoir sa collègue de toujours à ses côtés. Mais il n'en dit rien. Il sent les regards de Rick, Alexis et Faust appuyés sur sa nuque. Ils savent tous les quatre qu'ils ne peuvent pas foirer et que l'absence d'Amelia est comme un fossé dans l'équipe habituelle qu'ils composent. C'est la première grosse mission qu'on leur a donné sans tuteur ou auror plus expérimenté et ils doivent faire leurs preuves. Édouard s'est presque naturellement imposé comme le chef officieux du petit groupe: il est le plus rapide physiquement et dans la réflexion. Ce n'est pas question de prétention, juste de sens des réalités. “ Bon. ” Il se tourne vers eux. Alexis, qui va remplacer Amelia à son côté, lui adresse un sourire encourageant, Faust et Rick échangent un regard avant d'hocher la tête en direction d'Édouard. “ Allons-y. ” Et ils s'enfoncent dans la forêt sans un mot, leurs baguettes éclairant leurs pas sur le lit de feuilles. Ils y restent quelques jours. Ils doivent enquêter sur une source de magie inconnue et incartable, au plus profond de la forêt mystérieuse. Ce ne sont que des repérages, et la première partie de la mission: après, ils devront faire des allers-retours avec des employés du niveau neuf pour leur permettre d'étudier le phénomène apparemment étrange. Édouard trouve que cette forêt ressemble à toutes les autres forêts. Impressionnante et lassante le jour, lugubre et frémissante la nuit. On dirait que les arbres entre eux chuchotent et communiquent, cherchent le meilleur moyen de les perdre. La nuit, Faust et Alexis érigent leurs tentes, Rick va chercher du bois, Édouard allume le feu. Il dort dans la même tente qu'Alexis et ils jouent à essayer d'imiter le mieux possible les bruits que Rick et Faust font en essayant d'être discrets. Il l'aime bien. Elle ne peut pas remplacer Amelia mais il l'aime bien, encore plus quand ils partagent des histoires de leurs enfances et qu'elle presse ses lèvres contre les siennes dans l'obscurité de la tente. Ils font bien attention à insonoriser leur tente contrairement aux deux autres idiots. La forêt est un autre monde. Pas de hiboux, pas de patronus à envoyer, rien, rien. Alexis, qui est Traqueuse, leur dit un jour qu'ils sont proches; un autre qu'ils sont trop loin. La forêt joue avec eux. C'est ce que Rick n'arrête pas de dire mais Faust trouve cette idée ridicule. Alors il grommelle en allant chercher le bois, vexé, tandis que les filles dressent la tente et qu'Édouard allume un petit feu avec le moins de magie possible. Autant ne pas attirer les prédateurs. Édouard ne sait pas exactement combien de temps s'est déroulé depuis qu'ils sont entrés dans la forêt. Trois jours? Une semaine? Un mois? Autant dire une éternité. Tout ce qu'il sait, c'est que Rick refuse de se raser avec la lame effilée d'Édouard et qu'il a l'air complètement stupide; tout ce qu'il sait, c'est que les nuits deviennent un rien plus chaudes, comme si ça allait pallier à l'inconfort du sol de la forêt; tout ce qu'il sait, c'est que le temps passe et qu'ils n'arrivent toujours pas à trouver cette source de magie; tout ce qu'il sait, c'est que Rick met trop longtemps à revenir ce soir-là. “ Où est Marverick? ” demande-t-il en essayant de démarrer le feu. Faustina hausse les épaules en se débattant avec les sardines de la tente, interrompant sa litanie d'injures à mi-voix envers Édouard qui leur interdit d'utiliser la magie pour rien. Alexis, quant à elle, se redresse et ferme les yeux; Édouard sait qu'elle cherche la Trace de Marverick. Il sait aussi que son don inné ne semble pas leur être d'une grande aide dans les flux contraires de Daeva. “ Je ne sais pas, soupire-t-elle, défaitiste. Je ne sens rien. ” Édouard fronce les sourcils en se levant lentement, mû d'un mauvais pressentiment. La flamme de son feu est ridicule, le cercle de lumière qu'elle projette encore plus; il n'ose pas s'éloigner trop loin dans l'obscurité et n'ose pas allumer sa baguette quand il se lève et cherche les bois du regard. “ Vous entendez ça? ” Alexis et Faustina lui adressent deux paires d'yeux ronds. Édouard reste tendu un long moment et sa nervosité passe lentement à Alexis, puis à Faustina qui se rapprochent de lui, au diable les tentes. “ J'ai dû rêver, ” concède difficilement Édouard quand la forêt reste silencieuse. La lune continue de monter dans le ciel et ils continuent d'installer le camp en attendant Marverick. Faust devient de plus en plus distraite, aux aguets, se redresse au moindre bruit et cherche les arbres d'un regard d'abord faussement désintéressé, puis de plus en plus anxieux. Édouard voit à la raideur et brusquerie de ses gestes qu'Alexis a la tête ailleurs, qu'elle se concentre sur la Trace de Marverick. Et quand ses gestes deviennent de plus en plus violents, il comprend qu'elle n'y parvient pas. Son feu n'est pas très beau ni haut ni chaud ni éclairant mais il y a la lune pour les aider et les éclairer un peu, particulièrement brillante ce soir. Édouard lève les yeux pour la remercier silencieusement, un rien superstitieux, mais s'arrête en plein mouvement. La lune est pleine. “ Alexis, Faust, vos baguettes, dit-il d'une voix blanche en se relevant lentement avant d'écraser le feu de camp à coups de pied. Maintenant. MAINTENANT! ” Comme à point nommé, un hurlement qui ne peut être que lycanthrope résonne dans les bois, et la chasse commence. Édouard ne s'en souvient pas. Il se souvient de son sang rugissant à ses oreilles et de son coeur battant dans sa poitrine et du rythme effréné de sa course. Il se souvient avoir pensé à toutes ses promesses actuelles: il a promis de protéger son frère et sa soeur auprès de leurs parents mais aussi Faust et Rick auprès de leur supérieur mais aussi Alexis auprès d'Amelia qui a des vues sur elle apparemment; il a promis de s'en sortir, toujours, à sa mère; il a promis à son ancien professeur de DCFM de devenir le meilleur Auror que cette Terre ait jamais porté; il a promis qu'il n'abandonnerait pas, jamais, à tout le monde qui a déjà croisé son regard. Il y a toujours eu une arrogance, dans le regard d'Édouard. L'étincelle dans le regard de Faustina, à Poudlard, voulait dire: je vaux mieux que toi. Le soupçon dans l'oeil bleu de Marverick voulait dire: je suis le meilleur. Et celle dans le regard d'Édouard signifiait: je parviendrai au sommet et j'y resterai. Tout m'appartient.Il se souvient que Faust est la première a avoir hurlé et la première à avoir cessé de hurler. C'est stupide parce que Faust était toujours du genre à se faire remarquer, à faire du bruit, à tout faire pour attirer l'attention. C'est stupide parce que jamais, non jamais, elle n'aurait fait ce bruit quelque part entre le gémissement, le sanglot et le gargouillis; jamais elle n'aurait vécu pour survivre à cet embarras. Édouard trouve le son hideux et vulgaire, pas du tout digne de sa meilleure amie, sa meilleure amie qui a été la première à s'asseoir sur le bras de son fauteuil à la bibliothèque pour lui demander de copier son devoir d'Histoire de la Magie et la première à prendre sa défense cette fois où des étudiants plus âgés qu'eux ont essayé de faire un mauvais tour à Édouard pour la cinquième fois cette semaine, et la première à prendre son visage dans ses mains pour le calmer quand la colère devenait trop forte et la première à l'écouter, vraiment l'écouter, quand il avait envie de parler. Il se souvient qu'il n'a pas revu Rick depuis le moment où il a quitté le cercle qu'ils avaient établi pour le campement. Leurs derniers mots étaient stupides: tu vas chercher du bois. — Encore? — Tu préfères allumer le feu? — J'y vais. Don't boss me around, Douglas mais il avait ri, en disant ça. Il riait toujours, Marverick, pour des raisons stupides. Il avait été le premier qui avait donné un coup de poing, un vrai, dans le visage d'Édouard alors qu'ils étaient encore sur le terrain de Quidditch mais il avait aussi été le plus prompt à l'accompagner chez madame Pomfresh. Il avait été le premier à le forcer à s'asseoir parmi un cercle d'amis et le premier à savoir quand rester silencieux et quand se mettre à noyer le monde avec ses bavardages incessants pour qu'Édouard garde la tête froide. Il se souvient ne pas avoir pensé à Alexis. Pas une seule seconde. Il se souvient du sang dans sa bouche et de la douleur; et puis le reste appartient à la forêt de Daeva. Il n'a jamais cherché à savoir ce qu'il a laissé là-bas. we do not sowdaeva forest || june 2003 Édouard ne sait pas ce qu'il attendait exactement du prince de l'Élite Draco Malfoy, mais certainement pas ça. Le gamin est défiguré, nerveux, encore plus méprisant et sarcastique que prévu et il les regarde comme si ils n'étaient rien. Pas même de la merde à écraser sous sa chaussure, non, juste: rien. Les Belliqueux n'aiment pas ça. Depuis l'attaque des Mangemorts à Daeva, beaucoup sont allés à Poudlard (Derek parmi eux) et ils se sont regroupés en petits groupes à travers l'Angleterre, hésitants de la démarche à prendre. Édouard faisait partie du groupe resté à Londres, coincé quelque part entre Hyde Park et Oxford Street, mais il est parti après l'attentat de Saint-Mangouste. Il refuse d'en parler, d'y penser. Les autres Belliqueux qu'il a rejoint, un peu plus dans le nord par rapport à Londres, le pressent de questions auxquelles il refuse d'y répondre. Quand il repense à ce que ses collègues et ceux qu'il pensait être ses amis et alliés ont fait du sortilège explosif qu'il leur a enseigné pour se défendre, il a juste envie de vomir. De vomir, de vomir, vomir, vomir jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à recracher. Les journaux disent que c'est Draco Malfoy qui a orchestré cet attentat et que tout est de sa faute. Édouard aimerait bien. Ça rendrait les choses plus faciles. Il est celui qui l'a capturé, celui qui l'a ramené au campement à moitié inconscient. Il a été le seul disposé à s'occuper de Malfoy, assommé, blessé et fiévreux, le seul qui l'a veillé et le seul qui prend sa défense, tous les soirs, alors que celui qui s'est adjugé le rôle de leader parmi eux essaie de convaincre le reste du groupe, dix autres Insurgés qu'Édouard n'a jamais fréquenté avant, de tuer Draco. D'autres veulent le rendre au Gouvernement contre une coquette somme mais Édouard préfère l'idée de le garder sous la main. Pas pour s'amuser de lui ou pour le torturer: juste pour comprendre. Comprendre pourquoi, quand les paupières se soulèvent et révèlent une paire d'yeux trop clairs, il le contemple et, malgré ses habits déchirés, sa face inhumaine, le sang séché sur sa joue et le bâillon qui l'empêche de parler, Draco Malfoy le regarde toujours comme si il était moins que rien. “ Alors, Starksy? Tu tiens ta position? ” Édouard lève lentement les yeux du regard fixe et nerveux à la fois de Malfoy pour observer l'autoproclamé chef de la bande. “ C'est mon prisonnier, dit-il d'un ton las, lentement, soutenant le regard de l'autre. Le premier qui lèvera la main sur lui aura à faire à moi. ” Il sent le leader se crisper mais se détendre lentement, se forcer à le faire, avant d'esquisser un sourire amer. “ On dirait que Starksy s'est entiché de Malfoy, dis donc! ” s'exclame-t-il, guettant l'approbation du reste du groupe qui s'esclaffe à moitié, las lui aussi. Ils ont froid, malgré le début chaud du mois de juin. Ils ont faim, parce qu'ils ont toujours faim. Ils ont peur, surtout. Ils veulent aller à Poudlard mais c'est loin, très loin de là où ils sont. Ils veulent sortir du pays mais c'est impossible. Ils veulent retourner à Daeva mais c'est impossible. Ils veulent juste que ça s'arrête, Édouard le premier. Voyant que personne ne réagit, le leader grogne et se tourne vers Édouard, le pointe d'un doigt menaçant mais l'ancien auror ne fait que lever un regard las vers lui, qu'il ne se souvient pas d'avoir laissé tomber sur les flammes quelques secondes auparavant. Il ouvre la bouche avant que l'autre ait pu dire quoique ce soit. “ Le tuer ne mènera à rien. Leur envoyer sa tête ne mènera à rien. C'est un traître. Il est ici pour une raison, ils lui ont fait ça (il montre sa propre joue, immaculée sous le sortilège qu'Édouard y applique tous les jours pour masquer ses cicatrices; elle fait écho à celle, à moitié déchirée, de Malfoy Jr) pour une raison. Je compte bien la découvrir mais si vous menacez de lui couper la gorge à chaque fois qu'il ouvre la bouche, ça ne mènera à rien. ” Il ignore Malfoy qui gigote dans un coin de sa vision, et fronce des sourcils quand un Insurgé lui fiche un pied dans les côtes pour le tenir tranquille. Avec un rire sans joie, le leader s'approche de Malfoy et s'empare de son bras, enfonce cruellement ses doigts dans sa peau et montre à la petite assemblée, à la lueur de sa baguette, la Marque noire sur la peau blanche du gamin. Édouard cille malgré lui. “ Il porte Sa marque et il fait partie d'eux et vous voulez le garder parmi nous? Une autre bouche à nourrir, un autre prisonnier à garder, un autre serpent dont se méfier? C'est stupide! Autant envoyer un message fort avec lui. Le pendre devant Gringotts, lui arracher ses habits, lui coudre la bouche, déloger ses beaux yeux, rendre sa Marque irreconnaissable. Infligeons-lui toute la douleur qu'ils nous infligent depuis toutes ces années. ” Des murmures d'assentiment parcourent les rangs et Édouard a du mal à repousser la colère. “ Vous voulez devenir pour de bon les monstres qu'ils pensent que nous sommes? ” Sa voix est acide. Les regards se tournent vers lui mais il ne regarde que Malfoy et le faux leader, avec toute l'hostilité du monde, les décombres de Saint-Mangouste et les cris de douleur imprimés dans son esprits et tournant et retournant dans ses pensées à n'en plus finir. “ Nous ne sommes pas des monstres, dit lentement le leader. Nous survivons. ” Édouard ne répond pas avant un long moment. Puis il saute sur ses pieds et se dirige brusquement vers sa tente. “ Il est à moi. Le premier qui le touche, je le tue. ” Il les laisse dans son dos. Au dernier moment, il change de direction et s'enfonce dans la forêt. Il ne pense même pas à sa peur du noir, ni du monstre, ni des bois. Il court. Il se met juste à courir, de toutes ses forces, le plus loin possible, le plus longtemps possible, jusqu'à ce que son coeur se batte pour s'échapper de sa poitrine, que son visage ruisselle de sueur et que ses jambes lui fassent mal. Il court tellement vite: rien, personne ne pourra l'attraper ici et maintenant. Il court avec sa jambe que Penny a soigné au prix de sa vie, il court avec le poids que Derek a laissé dans son coeur, il court avec l'impression qu'il a la vie aux trousses. Il court et il s'effondre parterre, tremblant et écumant, quand son corps ne peut pas le mener plus loin. Il ne sait pas quoi faire alors, pour la première fois depuis ce qui ressemble à des années, il s'autorise à pleurer.
Dernière édition par Édouard Douglas le Mer 24 Aoû 2016 - 19:10, édité 21 fois |
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HERO • we saved the world Amelia Cartwright |
Dernière édition par Amelia Cartwright le Dim 19 Juin 2016 - 13:05, édité 1 fois |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Édouard Douglas | | | | |
HERO • we saved the world June Winchester | (je reviens) edit ; Edouard ce bb, j'suis contente de le revoir, je suis contente d'avoir un lien avec lui, je suis contente de voir du Bellarke ici (yakoi ? vous m'avez contaminé avec Margot j'y peux rien, je suis faible ). Vous êtes perf toutes les deux jovouaim
Dernière édition par June Winchester le Mar 21 Juin 2016 - 9:46, édité 1 fois |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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| WELCOME AGAIN YOU MONSTER. Y a Amelia qui nous met l'eau à la bouche là ME GUSTAAA Hâte de voir ce que ça va faire, et omg EST-CE QUE JE PEUX APPROUVER #CARGLASS ? JUSTE POUR LE NOM. BCZ. YOU SEE. VOILA. J'éditerai quand y aura de la matière. Ou je reposterai comme une gueuse. Je verrai. Après tout, j'ai pas de limites. |
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| le #CARGLASS jpp omg vous êtes trop fabs j'vous shippe déjà, rien que pour le nom de pairing déjà (et un peu pour le bellarke aussi j'avoue #faible ). re bienvenue sur exci, quatre comptes stp j'admire tellement bon courage pour ta fiche |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Édouard Douglas | amelia, t'es une grande folle, T'ES MA GRANDE FOLLE, et jtm va. #margola #carglass #nous, une équipe qui gagne! un duo de choc!! c'est la bôté de l'amour rpgique, la bôté de l'amour soulmatien, la bôté du reste; bref; trop hâte de rp avec toi; on est trop fabulous. june, hashtag babe, toi aussi t'es mon love. luna, oh, toi, sur ma fiche de présentation? ça change! coco, vazy t'as vu comment elle me met la pression, l'autre. #nolimits that's how it goes, bb. sansa, bonjour je peux vous aider :hhh: :hhh: :hhh: . j'avoue, tout le charme du pairing, c'est le nom. merci pour les mots gentils bb. tracey, quatre comptes? mais voyons.... tu peux parler, toi aussi t'as trop de comptes trop cools et trop parfaits. il nous faudra un lien avec blair, by the way. :euh: merci beaucoup à vous toutes. |
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| | | | | édouard † for you alone i will be weak. | |
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