‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
• Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
• Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
Spoiler:
• Aramis est plus un frère qu'un cousin par alliance, de ces relations précieuses qui se consolident au fil des épreuves.
• Nyssandra, marraine de Scorpius, et cousine par alliance depuis qu'épouse Lestrange. Un moyen légal d'officialiser le fait que plus qu'une amie, elle a toujours été un membre de la famille, de cœur sinon de sang.
• Severus, en sa position d'ami de longue date de la famille, a joué auprès de moi le rôle de précepteur, puis d'enseignant, de protecteur. Je ne lui ai pas toujours fait confiance, à cet étrange personnage pétri de mystères, mais le Serment Inviolable qu'il a accepté de formuler à la demande de ma mère il y a quelques années m'a poussé à me tourner vers lui au moment de choisir un parrain à Scorpius. Je ne sais toujours pas à l'heure actuelle quel est son réel camp, mais il est assurément un allié redoutable.
• Gwen... Gwen. Usurpatrice Lestrange, Black insoupçonnée. J'ai perdu une cousine pour en gagner une autre, et si les faits prouvent à présent que le sang nous lie, je ne sais si je l'aime ou si je la hais pour ses mensonges. Son existence remet en doute de trop nombreux principes: pourquoi n'ai-je pas décelé qu'elle était différente, sang-mêlée, si le sang est si crucial et le mélange inadmissible ? Je ne supporterais pas de la perdre, mais lui faire face est encore trop... déboussolant.
• Simon, canaille défraichie, cousin décadent. Notre entente est vache est étrange, mais le sang l'emporte souvent - même sur les différences. Il a été, étonnamment, le plus apte à me fournir des échappatoires, qu'il s'agisse d'Orviétan, d'alcool de choix à consommer sans modération ou de planque relativement imprenable.
• Sansa, traitresse. La baguette qui s'érige, qui frémit, qui s'abaisse au creux de phalanges crispées, et la rancoeur qui salit des années de complicité.
• Hestia, cousine & partenaire de crime. Elle est étrange, creepy, et c'est sans doute ce qui fait son charme. Nous avons plus ou moins grandi ensemble, élevés pour tisser des ententes et projets dans l'ombre en quête de plus de pouvoir. Mais à présent, il est surtout question de survie.
• Flora, cousine. Elle a changé, c'est un fait, victime du brainwashing imposé par le gouvernement aux dissidents. Et notre alliance d'origine lutte, mais ploie sous l'intensité de sa nouvelle allégeance au Magister.
• Nephtys, cousine Shafiq, victime d'un don... malédiction. Elle est l'une des raisons pour lesquelles soutenir de régime a été plus difficile d'escompté ces dernières années. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est un Maître ingrat, et Cissy et Nephtys ont été des martyres, sacrifiées sur l'autel de ses ambitions cruelles.
• Andromeda, tante. Reniée, (re)trouvée... je ne sais pas ce qu'elle m'inspire. De la consternation, peut-être; elle a toujours été une idée, un souvenir, l'ombre d'un passé révolu, et la voilà qui surgit à présent du néant, tangible. Traître à son sang. Mon statut d'extrémiste ne m'a toutefois guère porté plus de chance que le sien, et l'existence de son petit-fils... de mon cousin, ne peut me laisser indifférent, en dépit de son ascendance peu flatteuse.
A protéger.
• Âme-sœur de toute une vie - ou de plusieurs. Rien n'a jamais été réellement simple entre nous et pourtant elle a toujours été une évidence, un essentiel. Le sentiment s'étend à ses filles, que j'en viens parfois, souvent, à considérer comme les miennes.
• Nott est un ami d'enfance. Malgré la distance imposée à l'adolescence par son refus de se trouver rabaissé au rang de sous-fifre, le lien a perduré, latent. Il est ce frère auquel il n'est pas toujours nécessaire de tout dire, dont je m'éloigne souvent, mais que je retrouve inexorablement - et vice versa.
• Loony persiste à nous prétendre amis et peut-être ses délires ne sont-ils plus si faux à présent... elle est en tout cas une alliée précieuse et s'est révélée étonnamment loyale. Et tenace. Les réminiscences de vies antérieures me poussent d'ailleurs à croire qu'elle a été une présence récurrente au fil des siècles, et dans cette vie comme dans les autres, elle semble partager les instants les plus sombres de mon existence.. et inversement.
• Astoria m'a offert ce que j'ai de plus précieux: un fils. C'était une erreur et Merlin sait qu'elle nous a coûté cher, mais il reste ce qui nous lie aujourd'hui, la principale raison pour laquelle je ne laisserais rien lui arriver.
• Greg a d'abord été un banal sous-fifre, avant que la soif d'émancipation puis la mort de Vince ne bouscule notre dynamique. C'est une... amitié particulière, à tendance haineuse sur les bords, car des années d'entente mêlée de mépris ne s'effacent pas aisément. Pas plus que la colère qu'il nourrit à mon encontre depuis la mort de son comparse - mon ami d'enfance. Reste qu'il fait partie de cette poignée de sorciers dont la présence dans mon existence est non négociable. Frère d'arme.
• Chang, partenaire sur le terrain, entente masquée en public sous des couches d'agacement mutuel, chaleur humaine et réconciliations fiévreuses en privé. On s'est plus d'une fois retenus de sombrer, sauvés, mais l'équilibre fragile est à présent vicié par le brainwashing qu'elle a subi.
• Ardal est une connaissance de longue date, mais aussi le cousin de Pansy - celui qui n'hésite pas à me faire part de sa façon de penser lorsqu'elle a des raisons de plainte à mon sujet. C'est assez agaçant, à vrai dire, que d'avoir laissé à quelqu'un suffisamment de marge pour écoper de remarques lorsque mon attitude lui déplait - mais il a eu la décence de ne jamais en abuser, plus ami que moralisateur.
Compliqué. Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.
• Granger est infecte - mais la fréquenter est utile. C'est ce qu'elle est: une partenaire forcée, une alliée de poids, un point d'interrogation sur l'échiquier de mes vies antérieures et actuelle. Lui laisser percevoir mes failles est insupportable, mais je sais pourtant qu'elle restera une tombe et ne saurait me trahir: à défaut de confiance et d'entente, nous avons un pacte.
• (Tracey, amie proche d'Astoria - et de Susanna, autrefois. Elle n'a pas cautionné notre rapprochement et notre entente, depuis, a été étrange, ambivalente. Mais cordiale. Avant, du moins, qu'elle ne devienne une mangemort fanatique.
• Blair. J'ai aidé cette gamine à échapper à la rage des Carrow, autrefois, et détourner leur attention m'a valu des maléfices mémorables. Ce qui m'y a poussé ? J'en doute encore aujourd'hui - la compassion n'a jamais compté au nombre de mes défauts. Mais les révélations de Beltane me poussent à croire que nos âmes liées m'ont influencé: elle a été ma sœur, dans une autre de ces vies qui ne cessent de resurgir aux moments les plus inappropriés.
• Winchester est la marraine de Teddy, la responsable de la quête au bout de laquelle je les ai cherchés, sa grand-mère et lui.
• Darja et moi, on formait une paire efficace en laboratoire, seul cadre dans lequel elle s'illuminait par ailleurs. Et nous est arrivé de nous inquiéter l'un pour l'autre sous nos masques de mangemorts; mais elle est insondable et je ne prendrais pas le risque de la sous-estimer si je la croisais baguette au point, fort de mon nouveau statut de prétendu traître.
• Avery était un allié de père, subissant comme lui les griefs des mangemorts ayant été fanatiques au point de gâcher des années de vie derrière les barreaux. Il est sans doute un dangereux ennemi, à présent.
A enterrer.
• Potter, foutu sauveur à deux noises. Il m'a imposé une dette de vie, le plus lourd fardeau qu'il m'ait jamais été donné de porter. Il est la cause de l'entente avec Granger, mais aussi un élément récurent de tous les évènements négatifs de ma vie. Plus récemment, il m'a dérobé un bien que je ne savais même pas en ma possession: la mythique Baguette du Pouvoir. Je suis supposé le prévenir, mais la haine qui nous sépare a toujours été trop intense pour favoriser les compromis.
• Zabini, allégorie de la trahison, de la confiance brisée ; même le temps n'allège pas l'intensité de ma rancoeur, et pour cause: il était le dernier de la part de qui je me serais attendu à recevoir un sort dans le dos. Le rituel qui nous lie rend son absence pénible, physiquement douloureuse, mais si nous nous recroisions les différends se règleraient à la baguette et aux poings.
• Weasley - tant Fred que Ronald et le reste de leur smala dépeuplée, je ne lèverais pas le petit doigt s'ils brûlaient dans un Feudeymon. Bien au contraire, je me délecterais du spectacle.
• Matteo, bel emmerdeur, journaliste rapace - de cette engeance qui se nourrit des déboires d'autrui. Je préfère prétendre que cette St-Valentin 03 et l'intoxication à l'Amortentia n'a pas eu lieu. Jamais.
• Rabastan. Les Malfoy et les Lestrange n'ont jamais été faits pour s'entendre - à vrai dire la jeune génération constitue l'exception. Mais si les tensions étaient jusqu'alors mesurées, masquées, elles ont atteint leur paroxysme lorsque Rabastan a contribué à l'enlèvement de ma mère.
• Wyatt, cette ordure, ce fumier. Il était l'image même du père et du futur beau-père idéal, avant que l'arrivée de Scorpius ne fasse surgir au grand jour sa véritable nature. Ses tentatives de meurtre avortées n'ont fait qu'exacerber la haine mutuelle, et son rôle dans l'enlèvement de Mère a été la goutte de trop. Il est intouchable, en odeur de sainteté auprès du Lord. Et d'une puissance non négligeable. Mais si je venais à le croiser sur un champ de bataille, je prendrais le risque d'extérioriser la soif de sang qu'il m'inspire, quitte à y périr.
• Rookwood. Ancien mentor imposé par le Maître. craint et respecté à la fois, pendant un temps. Je ne serai jamais à la hauteur de ses critères en terme de cruauté, mais ses prétentions me hérissent. Il n'est après tout qu'un sang-mêlé désireux d'exterminer sa propre engeance.
(d-e, wiz, ins, rdp, hun)
‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
• Say something i'm giving up on you •
Il ne pouvait nier qu’elle l’avait surpris, lorsqu’elle l’avait attendu pour la première fois. Il avait serré les dents ce soir-là, déjà furieux à l’idée d’un tête-à-tête forcé et certain qu’elle avait à l’esprit l’une de ces crises de nerfs que lui avaient déjà servi d’autres filles avant elle, en cas de « déception ». Comment oses-tu, Draco Malfoy ? Je ne suis pas de celles qu’on laisse poireauter des heures comme n’importe quel gobelin, et qui acceptent sans mot dire d’être traitées sans égards ! Les cas précédents n’avaient pas été difficiles à gérer : il avait pu leur rappeler platement et sans la moindre once d’intérêt, outre un vague amusement, qu’un premier rendez-vous ne signifiait pas qu’ils étaient enchaînés l’un à l’autre pour le reste de leurs jours ; et qu’elles n’avaient qu’à être suffisamment lucides pour interpréter une rupture tacite. Mais avec Astoria, c’était différent. Ils étaient effectivement enchaînés l’un à l’autre et le blond n’était nullement certain de pouvoir subir sans mot dire ce genre de mélodrames pour le restant de ses jours. Autant dire que la suite l’avait profondément pris de court – pas de cris, pas de vase jeté à travers la pièce « pour l’effet et l’intensité du moment », pas d’exigence autre que celle-ci : qu’il accepte son aide. Si tentante soit l’offre, elle n’en était pas moins un sacrifice particulier pour l’héritier Malfoy, autrefois si prompt à faire connaître au monde entier la moindre égratignure, mais toujours incroyablement reclus en lui-même dès lors que la situation tournait réellement à la tragédie.
Il n’avait toutefois pas eu le choix la première fois : trop amoché pour ne serait-ce que repousser celle qui mettait tant d’énergie à s’incruster dans une parcelle de sa vie dont il la croyait entièrement désintéressée. « Et que comptes-tu faire, Greengrass ? » avait-il craché pour seule réponse à ce qui semblait être de la sollicitude, dressant entre eux une barrière par l’usage de son nom ; « Pleurer sur mon sort, me recommander d’être plus efficace et plus prudent la prochaine fois, puis m’accorder enfin un peu de repos ? Si c’est le seul programme que tu ais à l’esprit, passons directement à la dernière étape veux-tu ? » Il avait assez à faire avec sa propre mère pour laisser une autre pleurer sur son incompétence. Mais elle l’avait alors fait taire de la plus curieuse des façons : en posant ses mains sur l’une des ecchymoses qui coloraient sa peau blafarde. La sensation avait été la même que celle qu’il ressentait à l’instant, à l’effleurement de la paume tiède d’Astoria sur sa joue encore glacée par les intempéries et… par le contact prolongé avec le sol de pierre. Alors que le picotement bienfaiteur s’étirait au travers de l'épiderme esquinté, mais le soulageait bien au-delà de la seule parcelle tuméfiée, la honte le consuma et il fut tenté de détourner le regard. La légère pression qu'elle exerça le retint pourtant, tout autant que la phrase, la supplique qu’elle y ajouta, à la fois vulnérable et digne : « Laisse-moi être un peu importante à tes yeux. » La demande anima en lui un début de panique intérieure et il se sentit suffoquer. Importante. Importante. Un être de plus auquel s’attacher – un de plus pour lequel s’inquiéter ; c’était pour lui l’inévitable conséquence d’une telle sollicitation considérant la conjoncture actuelle. Bien sûr, cette idée découlait logiquement de leur mariage annoncé, mais elle lui demandait plus. Plus que le devoir, plus que les impératifs sociaux et le sens des responsabilités, plus que les pressions familiales qui les avaient poussés à se plier, tous deux, à l’entente contractée par leurs parents bien avant qu’ils n’aient l’âge de seulement songer à un avenir commun. Un être de plus dont craindre un revers. Il connaissait le goût de la trahison. C’était douloureux, plus encore que l’épaule déchirée qui pesait lourdement à ses côtés – telle un attribut incertain de lui appartenir encore ou non, à demi amputé mais encore trop rattachée à lui, trop sensible pour ne pas l’affaiblir, l’élancer, le laisser agonisant et à vif.
L’arrière de sa tête heurta durement le mur alors qu’il se laissait aller contre ce support bienvenu, mais son regard ne se détachait pas de celui, plein d’attentes, qu’élevait Astoria vers lui tout en continuant de lui prodiguer les bienfaits accordés par son mystérieux don. « O-or, confort, je peux tout t’offrir, mais pas ça… ne me demande pas ça… » murmura-t-il d'une voix encore roque des cris qui lui avaient été arrachés par la force, tout en sachant pourtant qu’elle n’exigeait que ce qui lui était dû. Quel droit avait-il, lui, de lui refuser sa considération et la complicité, la confiance qu’elle espérait voir naître de leur entente ? Il l’avait sous-estimée, s’était complu dans la certitude selon laquelle le matériel, le superficiel suffirait à combler tous les désirs de celle qu’il avait voulu considérer comme un simple fardeau de plus. Un ornement. Mais elle l’avait déboussolé en choisissant, contrairement à lui, de faire véritablement face à leur situation et de la rendre efficace plutôt que pesante ; d'en faire une force, ou au moins d'essayer. Et avec réluctance, il se retrouvait acculé, forcé de s’avouer qu’elle avait entamé de briser ses a priori des semaines plus tôt pour finalement en entasser les vestiges hors de cette pièce qui les réunissait malgré lui.
Une boule amère lui obstruait la gorge lorsque ses phalanges rougies et couvertes de coupures s’élevèrent pour atteindre la joue satinée de sa jeune fiancée, qu'il caressa du dos de la main. Fiancée. Il ferma les yeux. De nouveau cette crainte sourde, mortifère, cette appréhension le rongeant comme une gangrène grignoterait peu à peu une plaie mal soignée. Fiancée. Comme il le faisait toujours face à l’inconnu, incapable de témérité et d’impulsivité, il élabora en quelques instants un plan de secours, une issue vers laquelle fuir, une échappatoire qui ne l’épargnerait pas de se dévoiler un tant soit peu, mais qui lui éviterait ce qu’il craignait le plus : les discussions. Les confidences. Les aveux. Faiblesses. Lorsqu’il rouvrit les yeux, ses prunelles métalliques étaient pleines d’une assurance cerclée par l’épuisement qu’il ne pouvait balayer d’un revers de main. « Tu voudrais être… l’épaule sur laquelle je sais pouvoir m’appuyer lorsque tout menace de s’effondrer autour de moi ? Mais si je n’avais besoin que de réconfort et non de mots, me l’accorderais-tu ? » Il n’y avait pas de curiosité, pas de taquinerie, pas de moquerie malsaine ; c’était une requête, formulée avec le plus grand des sérieux. Le pouce de Draco glissa sur les lèvres d’Astoria, appuyant ses paroles, les rendant plus tangibles et significatives, plus effrayantes peut-être : parce qu'il ne lui offrirait pas un simple baiser pour sceller une entente, non. Il exigeait tout. Du coin de l’œil, il vit se figer la main de la jeune femme, celle souillée par le sang qui dégueulait de ses plaies et le drainait de son énergie – tandis qu’elle, effectuait pour sa part l’effort inverse, lui livrait tout ce qu’elle possédait pour ranimer l’étincelle de vie au creux de ses iris ternes. Cette même main qui portait encore la marque indélébile de leurs fiançailles. « Jusqu’à quel point m’appartiens-tu, Astoria ? Jusqu’à quel point veux-tu que je sois tien ? » Sans cesser de la fixer, il se pencha vers elle pour poser ses lèvres sur son front avec une légèreté frustrante. Sur chacune de ses paupières ensuite, successivement. Puis sur ses pommettes hautes, avant que leurs visages s’alignent, que leurs souffles se mêlent. Peut-être tenterait-elle de lui échapper à présent. Une part de lui l’espérait désespérément. L’autre, appâtée, gourmande, éveillée par les soins de sa belle, languissait de la voir plonger dans ce traquenard qui les comblerait tous deux, d'une certaine façon ; qui les rapprocherait sans réellement les dévoiler entièrement. C'était un... compromis acceptable, n'est-ce pas ? Solution de facilité aux yeux de Draco mais, il le savait, lourde décision pour Astoria, qui s’avérait encore jeune, intouchée. Et sur les épaules de laquelle pesaient les attentes d’un père apparemment compréhensif mais… redoutablement exigeant.
I’m sorry that I couldn’t get to you, anywhere I...
Draco & Astoria
Parfaite égérie virginale, tremblante silhouette semblant si sûre d'elle face à lui, créature façonnée par l'attitude instable d'un père trop envieux de pouvoir la manipuler à sa guise, d'en faire son instrument frôlant l’excellence. Il n'avait que trop rarement eu à se plaindre d'elle, de cette gamine avec laquelle il avait adoré jouer à ce jeu dont il était le seul à connaître l'intégralité des règles, même si elle en maîtrisait une grande partie. Il s'imaginait que rien ni personne ne pourrait la lui dérober totalement, pas même un fiancé. Pourtant, il ignorait tout de ces instants qu'elle n'avait confié à quiconque. Seuls ces murs avaient connaissance de ces mains glissant sur l'être brimé qu'était Draco, de l'attente sur ces draps vierges d'une autre présence, ou bien encore de ces mots échoués au bord de ses lèvres et qui n'attendaient plus qu'une réponse légèrement positive. Oh l'égoïste n'était pas si exigeante. Un peu, ce n'était qu'une goutte dans l'océan des mystères que représentait pour elle le mariage, ou ces autres effleurements que jamais âme qui vive n'avait pu faire divaguer à même sa peau immaculée. « O-or, confort, je peux tout t’offrir, mais pas ça… ne me demande pas ça… » souffla-t-il enfin alors que sa tête heurtait rudement le mur. Mais elle se concentra sur les soins qu'elle lui prodiguait, laissant son regard dévier pour suivre la lente procession de ses mains. Croyait-il qu'elle était de bois ? Qu'elle se contenterait de matériel ? Qu'elle ne finirait pas par faner à présent qu'elle avait perdu ce qui lui permettait si justement de rester si superficielle. Le voile dissimulant ses prunelles était tombé comme un rideau de plomb qui auparavant ne laissait rien passer, permettant aux évènements de ne parvenir à l'effleurer véritablement. Une nouvelle déception, une légère tension marquèrent son être, la laissant s'oublier dans ce qu'elle faisait alors que ses mots tournaient dans sa tête, elle ne compterait pas, ne serait-ce que de cette manière que toute épouse était en droit d'être. Pourtant... même s'il lui faisait encore des remarques, il l'acceptait jusque dans cette chambre, et ce simple point lui permettait de ne pas baisser les bras, de continuer à suivre ce maudit conseil qui n'avait aucune véritable consistance ou saveur sur sa langue.
Un léger frisson éveilla sa peau lorsqu'elle sentit sa main effleurer sa joue comme un bruissement d'ailes incertain, lui qui d'ordinaire en était si avare. Ses prunelles s'élevèrent à nouveau dans sa direction, cherchant celles qui s'évanouissaient déjà derrière le voile de quelques paupières protectrices. Puis elles chutèrent à nouveau, suivant ces doigts qui glissaient, sinuaient, emportant dans leurs sillons la douleur et les blessures, ne laissant comme vestige de leur passage que soulagement et guérison. « Tu voudrais être… » reprit-il, l'incitant à reporter l'éclat si brûlant d'une glace polaire sur ses traits, croiser cette assurance qui la questionna tandis que les mots s'échappaient de ses lèvres. Besoin de... et non de... Si elle ne comprit tout d'abord pas où il voulait en venir dans l'innocence qui était sienne, lorsque son pouce effleura ses lèvres, les pressant d'une vérité criante à laquelle elle n'avait pas pensé, elle se figea. Son cœur se mit à frapper, hurler, vrombir dans sa poitrine et la crainte, sourde et dévorante, lui déchirer les entrailles, la pétrifier sous la folle agitation qui tourbillonnait à l'intérieur de son être. Totalement prise au dépourvu, elle ne savait plus quoi penser, ni quoi dire, elle n'avait pas songé que ses paroles pourraient la mener sur un chemin si hasardeux, dont elle avait si peur de par son inexpérience. Son devoir voudrait... que voudrait-il cet idiot décrépit ? Nul part il n'était précisé ce qui serait bon de répondre à une telle demande, et personne ne lui avait dit ce qu'elle devrait faire dans une telle position. Mais en vérité, personne n'avait sans doute imaginé que cela pourrait se présenter entre eux... Même si Astoria se doutait que son père, déjà si haineux envers Daphné, ne lui passerait pas une telle acceptation. Elle était ce joyau encore intact qui devrait le rester jusqu'au soir de ses noces. « Jusqu’à quel point m’appartiens-tu, Astoria ? Jusqu’à quel point veux-tu que je sois tien ? » L'ombre pernicieuse de Wyatt rôdait presque dans cette pièce, menaçante, alors qu'elle fermait les yeux en voyant les lèvres de Draco s'approcher pour venir ébaucher son front, tandis que son cœur ne cessait de s'agiter tel un animal trop longtemps retenu en cage. Immobile, n'esquissant pas l'ombre d'un geste, elle laissa ses lèvres effleurer ses paupières avec cette douceur, qui tel un baume semblait chercher à adoucir ses craintes, à lui murmurer qu'il était prêt à lui offrir cette place qu'elle espérait tellement dans cette solitude troublante qui semblait composer sa vie depuis le départ de sa sœur et le tourbillon de cet avenir scellé dont ils portaient tous deux la marque. Puis il baisa le haut de ses joues, avant de laisser son souffle s'écrouer contre ses lèvres.
Le calme apparent de son être n'était qu'un leurre, un mensonge, une hérésie blafarde tant elle s'étourdissait des battements saccadés de son cœur, laissant sa poitrine se soulever au rythme malsain de sa respiration étourdie, ébranlée, lancinante, comme si elle ne pouvait s'y autoriser, ou n'y parvenait pas. Morte de trouille pour un millier de raisons, les deux plus importantes étant son père et cette innocence qu'elle craignait douloureuse à perdre. Car elle comprenait qu'il ne faisait ici pas référence à quelques baisers volés, mais bel et bien à cet abandon que son père, inévitablement, lui reprocherait avec véhémence, acidité et certainement brutalité s'il venait à l'apprendre. "Jusqu'où tu me le permettras." laissa-t-elle pourtant s'échapper d'une voix fluette par cette gorge devenue si sèche. Ses paupières s'évaporèrent, laissant son regard croiser à nouveau le sien... Elle ne fuyait, ne cherchait pas à le repousser, frissonnante et tremblante. Pourtant, trop fière, elle était incapable de lui avouer ses craintes, cette peur tenace de cet instant tout en désirant son contact. Cette peur de le décevoir de par son inexpérience et sa maladresse. Cette peur de désobéir... mais elle voulait compter. Terriblement. Être plus importante qu'une autre chimère de son existence, être là pour lui et qu'il soit là pour elle. Sa main revint effleurer son visage... "Mais mon père ne doit jamais savoir." souffla-t-elle à nouveau, alors qu'elle déposait ses lèvres contre les siennes, baiser trop chaste qui n'attendait qu'une errance, frêle invitation inconstante et troublante, alors qu'elle continuait encore à le soigner de son autre main.
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
• Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
• Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
Spoiler:
• Aramis est plus un frère qu'un cousin par alliance, de ces relations précieuses qui se consolident au fil des épreuves.
• Nyssandra, marraine de Scorpius, et cousine par alliance depuis qu'épouse Lestrange. Un moyen légal d'officialiser le fait que plus qu'une amie, elle a toujours été un membre de la famille, de cœur sinon de sang.
• Severus, en sa position d'ami de longue date de la famille, a joué auprès de moi le rôle de précepteur, puis d'enseignant, de protecteur. Je ne lui ai pas toujours fait confiance, à cet étrange personnage pétri de mystères, mais le Serment Inviolable qu'il a accepté de formuler à la demande de ma mère il y a quelques années m'a poussé à me tourner vers lui au moment de choisir un parrain à Scorpius. Je ne sais toujours pas à l'heure actuelle quel est son réel camp, mais il est assurément un allié redoutable.
• Gwen... Gwen. Usurpatrice Lestrange, Black insoupçonnée. J'ai perdu une cousine pour en gagner une autre, et si les faits prouvent à présent que le sang nous lie, je ne sais si je l'aime ou si je la hais pour ses mensonges. Son existence remet en doute de trop nombreux principes: pourquoi n'ai-je pas décelé qu'elle était différente, sang-mêlée, si le sang est si crucial et le mélange inadmissible ? Je ne supporterais pas de la perdre, mais lui faire face est encore trop... déboussolant.
• Simon, canaille défraichie, cousin décadent. Notre entente est vache est étrange, mais le sang l'emporte souvent - même sur les différences. Il a été, étonnamment, le plus apte à me fournir des échappatoires, qu'il s'agisse d'Orviétan, d'alcool de choix à consommer sans modération ou de planque relativement imprenable.
• Sansa, traitresse. La baguette qui s'érige, qui frémit, qui s'abaisse au creux de phalanges crispées, et la rancoeur qui salit des années de complicité.
• Hestia, cousine & partenaire de crime. Elle est étrange, creepy, et c'est sans doute ce qui fait son charme. Nous avons plus ou moins grandi ensemble, élevés pour tisser des ententes et projets dans l'ombre en quête de plus de pouvoir. Mais à présent, il est surtout question de survie.
• Flora, cousine. Elle a changé, c'est un fait, victime du brainwashing imposé par le gouvernement aux dissidents. Et notre alliance d'origine lutte, mais ploie sous l'intensité de sa nouvelle allégeance au Magister.
• Nephtys, cousine Shafiq, victime d'un don... malédiction. Elle est l'une des raisons pour lesquelles soutenir de régime a été plus difficile d'escompté ces dernières années. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est un Maître ingrat, et Cissy et Nephtys ont été des martyres, sacrifiées sur l'autel de ses ambitions cruelles.
• Andromeda, tante. Reniée, (re)trouvée... je ne sais pas ce qu'elle m'inspire. De la consternation, peut-être; elle a toujours été une idée, un souvenir, l'ombre d'un passé révolu, et la voilà qui surgit à présent du néant, tangible. Traître à son sang. Mon statut d'extrémiste ne m'a toutefois guère porté plus de chance que le sien, et l'existence de son petit-fils... de mon cousin, ne peut me laisser indifférent, en dépit de son ascendance peu flatteuse.
A protéger.
• Âme-sœur de toute une vie - ou de plusieurs. Rien n'a jamais été réellement simple entre nous et pourtant elle a toujours été une évidence, un essentiel. Le sentiment s'étend à ses filles, que j'en viens parfois, souvent, à considérer comme les miennes.
• Nott est un ami d'enfance. Malgré la distance imposée à l'adolescence par son refus de se trouver rabaissé au rang de sous-fifre, le lien a perduré, latent. Il est ce frère auquel il n'est pas toujours nécessaire de tout dire, dont je m'éloigne souvent, mais que je retrouve inexorablement - et vice versa.
• Loony persiste à nous prétendre amis et peut-être ses délires ne sont-ils plus si faux à présent... elle est en tout cas une alliée précieuse et s'est révélée étonnamment loyale. Et tenace. Les réminiscences de vies antérieures me poussent d'ailleurs à croire qu'elle a été une présence récurrente au fil des siècles, et dans cette vie comme dans les autres, elle semble partager les instants les plus sombres de mon existence.. et inversement.
• Astoria m'a offert ce que j'ai de plus précieux: un fils. C'était une erreur et Merlin sait qu'elle nous a coûté cher, mais il reste ce qui nous lie aujourd'hui, la principale raison pour laquelle je ne laisserais rien lui arriver.
• Greg a d'abord été un banal sous-fifre, avant que la soif d'émancipation puis la mort de Vince ne bouscule notre dynamique. C'est une... amitié particulière, à tendance haineuse sur les bords, car des années d'entente mêlée de mépris ne s'effacent pas aisément. Pas plus que la colère qu'il nourrit à mon encontre depuis la mort de son comparse - mon ami d'enfance. Reste qu'il fait partie de cette poignée de sorciers dont la présence dans mon existence est non négociable. Frère d'arme.
• Chang, partenaire sur le terrain, entente masquée en public sous des couches d'agacement mutuel, chaleur humaine et réconciliations fiévreuses en privé. On s'est plus d'une fois retenus de sombrer, sauvés, mais l'équilibre fragile est à présent vicié par le brainwashing qu'elle a subi.
• Ardal est une connaissance de longue date, mais aussi le cousin de Pansy - celui qui n'hésite pas à me faire part de sa façon de penser lorsqu'elle a des raisons de plainte à mon sujet. C'est assez agaçant, à vrai dire, que d'avoir laissé à quelqu'un suffisamment de marge pour écoper de remarques lorsque mon attitude lui déplait - mais il a eu la décence de ne jamais en abuser, plus ami que moralisateur.
Compliqué. Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.
• Granger est infecte - mais la fréquenter est utile. C'est ce qu'elle est: une partenaire forcée, une alliée de poids, un point d'interrogation sur l'échiquier de mes vies antérieures et actuelle. Lui laisser percevoir mes failles est insupportable, mais je sais pourtant qu'elle restera une tombe et ne saurait me trahir: à défaut de confiance et d'entente, nous avons un pacte.
• (Tracey, amie proche d'Astoria - et de Susanna, autrefois. Elle n'a pas cautionné notre rapprochement et notre entente, depuis, a été étrange, ambivalente. Mais cordiale. Avant, du moins, qu'elle ne devienne une mangemort fanatique.
• Blair. J'ai aidé cette gamine à échapper à la rage des Carrow, autrefois, et détourner leur attention m'a valu des maléfices mémorables. Ce qui m'y a poussé ? J'en doute encore aujourd'hui - la compassion n'a jamais compté au nombre de mes défauts. Mais les révélations de Beltane me poussent à croire que nos âmes liées m'ont influencé: elle a été ma sœur, dans une autre de ces vies qui ne cessent de resurgir aux moments les plus inappropriés.
• Winchester est la marraine de Teddy, la responsable de la quête au bout de laquelle je les ai cherchés, sa grand-mère et lui.
• Darja et moi, on formait une paire efficace en laboratoire, seul cadre dans lequel elle s'illuminait par ailleurs. Et nous est arrivé de nous inquiéter l'un pour l'autre sous nos masques de mangemorts; mais elle est insondable et je ne prendrais pas le risque de la sous-estimer si je la croisais baguette au point, fort de mon nouveau statut de prétendu traître.
• Avery était un allié de père, subissant comme lui les griefs des mangemorts ayant été fanatiques au point de gâcher des années de vie derrière les barreaux. Il est sans doute un dangereux ennemi, à présent.
A enterrer.
• Potter, foutu sauveur à deux noises. Il m'a imposé une dette de vie, le plus lourd fardeau qu'il m'ait jamais été donné de porter. Il est la cause de l'entente avec Granger, mais aussi un élément récurent de tous les évènements négatifs de ma vie. Plus récemment, il m'a dérobé un bien que je ne savais même pas en ma possession: la mythique Baguette du Pouvoir. Je suis supposé le prévenir, mais la haine qui nous sépare a toujours été trop intense pour favoriser les compromis.
• Zabini, allégorie de la trahison, de la confiance brisée ; même le temps n'allège pas l'intensité de ma rancoeur, et pour cause: il était le dernier de la part de qui je me serais attendu à recevoir un sort dans le dos. Le rituel qui nous lie rend son absence pénible, physiquement douloureuse, mais si nous nous recroisions les différends se règleraient à la baguette et aux poings.
• Weasley - tant Fred que Ronald et le reste de leur smala dépeuplée, je ne lèverais pas le petit doigt s'ils brûlaient dans un Feudeymon. Bien au contraire, je me délecterais du spectacle.
• Matteo, bel emmerdeur, journaliste rapace - de cette engeance qui se nourrit des déboires d'autrui. Je préfère prétendre que cette St-Valentin 03 et l'intoxication à l'Amortentia n'a pas eu lieu. Jamais.
• Rabastan. Les Malfoy et les Lestrange n'ont jamais été faits pour s'entendre - à vrai dire la jeune génération constitue l'exception. Mais si les tensions étaient jusqu'alors mesurées, masquées, elles ont atteint leur paroxysme lorsque Rabastan a contribué à l'enlèvement de ma mère.
• Wyatt, cette ordure, ce fumier. Il était l'image même du père et du futur beau-père idéal, avant que l'arrivée de Scorpius ne fasse surgir au grand jour sa véritable nature. Ses tentatives de meurtre avortées n'ont fait qu'exacerber la haine mutuelle, et son rôle dans l'enlèvement de Mère a été la goutte de trop. Il est intouchable, en odeur de sainteté auprès du Lord. Et d'une puissance non négligeable. Mais si je venais à le croiser sur un champ de bataille, je prendrais le risque d'extérioriser la soif de sang qu'il m'inspire, quitte à y périr.
• Rookwood. Ancien mentor imposé par le Maître. craint et respecté à la fois, pendant un temps. Je ne serai jamais à la hauteur de ses critères en terme de cruauté, mais ses prétentions me hérissent. Il n'est après tout qu'un sang-mêlé désireux d'exterminer sa propre engeance.
(d-e, wiz, ins, rdp, hun)
‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
• Say something i'm giving up on you •
C’était une toute nouvelle expérience, à vrai dire. Comparable à nulle autre : Draco était conscient que la scène qui se jouait dans cette pièce constituerait une base solide pour des années de vie commune ou… adopterait les couleurs d’une fatale erreur dont les conséquences les suivraient tout aussi longtemps. Il ne pouvait se permettre de prendre égoïstement, au risque de l’effaroucher – pas alors que la priorité de leurs rapports serait très bientôt la conception d’un héritier, et qu'elle aspirait pour couronner le tout à une relation de confiance. Il pouvait presque imaginer le regard horrifié de sa mère sur lui (image dont il se serait volontiers passé à l’instant précis), sa voix haut-perchée par l’indignation lui rappeler qu’une future épouse ne se traitait pas comme une simple conquête. Il savait son opinion sur les relations faussée par les shows orchestrés parmi les Serpentards, et se retrouvait à présent forcé de considérer la situation sous un autre angle. Si distants qu’ils puissent sembler l’être, les Malfoy incluaient profondément la famille à leur crédo ; elle en était même l’élément clé, puisque tout, de leurs ambitions à leurs craintes, visait prioritairement à protéger la lignée et à la mener au sommet. Sa décision quant à cette soirée se bâtit tandis qu’il étudiait une Astoria plongée dans la tourmente des réflexions liées à une décision importante. Si ses traits restaient maîtrisés, ses expressions mesurées, c’était son corps qui la trahissait : frissonnant non d’un plaisir anticipé ou d’un désir contenu, mais d’incertitude. Tel un oiseau paniqué, elle inspirait, expirait de façon discrètement saccadée. Et pourtant… « Jusqu'où tu me le permettras. » Si Draco Malfoy n’avait pas, dans les veines, une quelconque fibre romantique, il n’en était pas moins calculateur et profondément dédaigneux des impulsions irréfléchies ; il comptait plutôt au nombre de ces stratèges qui pesaient les mots et les gestes avant de les concrétiser, puisque tout devait être rentable et que l’échec n’était pas une option. Astoria plaçait sa confiance entre ses mains et, puisqu’il s’était engagé à lui offrir une certaine place dans sa vie, il savait devoir en user à bon escient – tout comme il s’attendait à ce qu’elle ne le déçoive pas en retour. Jamais. « Mais mon père ne doit jamais savoir », ajouta-t-elle, esquissant les contours de leur premier secret partagé, d’autant plus grisant qu’il était lourd de risque. Draco ne prit pas la peine de préciser qu’il tenait à la vie. La réaction de leurs familles si tout cela s’éventait flottait entre eux comme une évidence menaçante qu’ils n’avaient pas réellement besoin d’énoncer. A posteriori pourtant, et au vu de la façon dont leurs vies avaient été bouleversées, Malfoy ne pourrait s’empêcher de songer plus tard qu’ils auraient peut-être dû en être plus conscients.
Elle abolit l’infime distance qu’il avait volontairement conservée entre eux jusque-là, refermant une porte symbolique – l’opportunité de faire marche arrière. Simple contact de ses lèvres contre celles de Draco, déchirées plus tôt puis réparée par les soins d’Astoria. Considérant ce premier pas comme un accord, le jeune homme lui répondit de la même façon. Il accentua le contact sans pour autant vouloir brusquer les choses ; redessina lentement la chair tendre de ses lippes, y posa une succession de baisers tout aussi chastes que celui qu’elle avait initié, mais rendus intimes par la langueur de l’instant. De ses doigts, elle persistait à lui rendre sa lucidité en le déchargeant de la souffrance qui avait accompagné la moindre seconde de cette terrible soirée, mais se privait simultanément de ses propres forces. Attentif à la façon dont les pouvoirs de la jeune femme se concentraient sur la blessure de son épaule, refluaient lorsque celle-ci les drainait trop rapidement, puis s’y concentraient de nouveau pour l’apaiser graduellement, Malfoy enroula son bras valide autour de la taille de la jeune Greengrass en la sentant s’affaisser du fait de l’effort qu’elle s’imposait. « C’est un contrat à long terme », murmura-t-il contre ses lèvres, entre deux baisers, avant de s’éloigner juste assez pour lui faire comprendre ce qu’il voulait dire par là. « Je serais un piètre fiancé, si je tentais de te déflorer sans autre forme de procès. » Bref sourire en coin dû au rose qui lui monta au joue. Puis, retrouvant son sérieux : « Nous n’irons jusqu’au bout que lorsque tu seras prête. » La décision était prise pour deux, et indiscutable – une véritable manie chez Malfoy. Il se mordit le bout de la langue pour étouffer la remarque qui lui venait naturellement : il ne voyait pas d’intérêt en une pucelle effrayée quoique déterminée. Prononcer ces mots n’aurait fait qu’accentuer le malaise, alors même que leur motivation réelle était toute autre : tout serait plus plaisant si Astoria s’avérait détendue et exempte de tout questionnement inutile. « Pour ce qui est de ce soir… je ne serais pas contre un bain délassant. » Il arqua un sourcil inquisiteur, mais ne tarda pas à rompre le contact visuel pour caler son visage contre le velouté de son cou, le long duquel glissa sa bouche curieuse de découvrir ce terrain qu’il n’avait jamais exploré. « Partagé, bien sûr », précisa-t-il pour qu’elle ne suppose pas qu’il lui demandait de partir. Il joua du bout des lèvres avec le lobe charnu de l’oreille de la rouquine, qu’il taquina impitoyablement dans l’attente de sa réponse.
Leurs mouvements à tous deux étaient ralentis par une fatigue partagée – celle de Draco, qu’Astoria avait fait le vœu de porter avec lui. Un fardeau dont la salle de bains des Préfets serait à même de les délester, il le savait. Aussi l’entraîna-t-il à sa suite dans le dédale de couloirs et d’escaliers, prolongeant le trajet en mettant à profit les multiples recoins sombres dont l’évasion des rondes de Rusard et de miss Teigne rendait l’usage inévitable. De mains baladeuses glissées sous robe en baisers volés dans les alcôves repoussant les éclats lunaires, ils atteignirent le 5e étage. Le blond prononça le mot de passe sans détourner le regard de celui d’Astoria, puis se détacha d’elle pour la précéder dans la vaste pièce de marbre blanc qu’il la laissa découvrir. Au centre s’étirait l’immense baignoire au-dessus de laquelle le tableau de la sirène fredonnait un air inconnu d’une voix stupéfiante. De quelques coups de baguette, Draco actionna les robinets basiques avant de se pencher plus attentivement sur les suivants, pensif ; des jets choisis avec soin, tantôt colorés, tantôt mousseux ou subtilement odorants, s’ajoutèrent peu à peu aux premiers pour créer un amalgames d’effets variés – relaxants, curatifs… aphrodisiaque, ajouta-t-il après quelques secondes de réflexion. L’eau parfumée, savamment composée, emplit lentement le bassin tout en embaumant la salle, la parant d’effluves envoutants.
En quelques pas, il retourna vers Astoria et son corps épousa les creux et les pleins de son dos. Il courba les mains sur ses épaules mais ne fit rien pendant un instant, presque terrassé par la vague de souffrance que fit naître le mouvement dans sa propre articulation malmenée. Ses muscles étaient encore douloureux, mis à trop rude épreuve par le Lord pour qu’il permette à Astoria de le guérir entièrement. Il mordit durement sa lèvre inférieure, inconsciemment, occupé à relever les barrières de son esprit et prêt à user impitoyablement de son occlumencie contre lui-même, comme souvent – c’était un moyen efficace de barricader les faiblesses physiques dans un recoin de ses pensées, de façon à les réduire à des éléments minimes avec lesquels il composerait. Lorsqu’il eut repris le contrôle de son propre corps, il se permit de parcourir de ses paumes les bras d’Astoria, de haut en bas, de bas en haut, pour l’accoutumer à sa présence contre elle, avant de déraper sur son cou, ses clavicules, et d’unir ses doigts au niveau des attaches de la robe qu’elle portait. Robe qui lui sembla brièvement familière, évoquant le vague souvenir d’une sortie à Pré-au-Lard, mais il ne s’y attarda pas, plus soucieux à l’heure actuelle de la dévêtir. « Tu n’as rien à me prouver », lui souffla-t-il en admirant par-dessus son épaule l’épiderme frémissant lentement dévoilé. « Les amants de passage se complaisent dans les bras de maîtresses expérimentées, mais sais-tu ce qui enivre plus encore la plupart des hommes ? » Fendu d’un rictus presque carnassier, il guida les mouvements d’Astoria de façon à ce qu’elle lui fasse face et, de son index, il lui releva le menton. « L’idée que leur femme n’en ait intimement connu aucun autre avant eux. » Lorsqu’il l’embrassa cette fois, ce fut sans se brider. Sa bouche recouvrit celle de la jeune femme pour l’entraîner dans un baiser exigeant – caressant, léchant, mordillant successivement jusqu’à ce qu’elle entrouvre les lèvres. C’était tout ce qu’il attendait pour envahir sans pitié l’antre chaud et humide et approfondir l’échange, jusqu’à les laisser l’un et l’autre pantelants, à court de souffle. « Débarrasse-moi de ça », ordonna-t-il en désignant d’un coup de menton sa propre chemise. Assez de tendresse et de patience, il était juste assez attisé pour en exiger plus – leurs chaleurs entremêlées, plus de contact, plus de passion. La robe céda fluidement à un nouvel assaut des doigts pâles et dévoila des courbes délicieuses, alors qu’il réattaquait les lèvres de la cadette Greengrass et l’attirait avec lui jusqu’à la baignoire, l’aidant en chemin à achever de faire choir sa sombre tenue de mangemort.
I’m sorry that I couldn’t get to you, anywhere I...
Draco & Astoria
Impossible errance d'un baiser si chaste mais prolongé sans qu'il ne cherche plus que ce qu'elle venait de déposer contre ses lèvres. Bientôt complété par une pluie délicate, comme des larmes du ciel s'échouant contre ces subtiles rondeurs de ses traits. Si cette douceur possédait ce charme, cette langueur attractive qui ne la laissait pas insensible, elle s'acharnait à se concentrer sur sa guérison, seule chose qu'elle savait réellement maîtriser en cet instant, attentive aux propres échos de son corps. Pourtant elle se sentit vaciller de lui avoir sacrifié de son énergie pour le soigner, le soulager, elle savait ce que cela signifiait, mais au lieu de la fraicheur du sol ce fut la force d'un bras qui la retint, leurs lèvres presque lovées, leurs souffles entremêlés. « C’est un contrat à long terme » fit-il remarquer tandis que ses prunelles restaient égarées sur les siennes, que leurs lèvres se rejoignaient à nouveau, juste avant qu'une nouvelle précision ne laisse du rose s'égarer à ses joues. Déflorer. Le mot si doux, s'écoulant tel du miel sur sa peau mais revêtant tant de vérités... « Nous n’irons jusqu’au bout que lorsque tu seras prête. » décida-t-il pour eux deux, sans qu'elle n'y trouve à redire, trop habituée sans doute à acquiescer aux désirs de son père, d'autant plus que celui-ci adoucissait sa crainte. La véritable question qui s'égara derrière ses prunelles était sûrement ce quand le serais-je ? L'est-on jamais vraiment totalement ? Fallait-il se farder de connaissances diverses et variées qui la feraient rougir jusqu'à la racine de ses cheveux si elle devait en parler à qui que ce soit ? N'était-ce pas simplement un jeu de volonté, de désirer que cela se produise, malgré le nœud inévitable qui restait niché dans son bas-ventre à cette éventualité ? Mais il lui avait assuré qu'ils n'iraient pas... jusqu'au bout ? Qu'est-ce que le précédant impliquait ? Elle regrettait de ne pas avoir prêté plus d'attention aux discours de l'une de ses amies trop volages à son goût, sur ce sujet. Lui demander aujourd'hui était tout simplement impossible, improbable... d'autant plus qu'elle n'était pas si niaise et innocente que les femmes d'autrefois, simplement, son inexpérience jouerait immanquablement contre elle, elle en restait persuadée.
Il fallait... qu'elle cesse ces questions idiotes qui ne trouveraient de réponse que dans les instants à venir, et puis il ne la brusquerait pas, elle en était à présent... presque certaine. Presque. Alors qu'il en aurait presque eu le droit compte tenu de ce qu'elle lui avait concédé un instant plus tôt, ce réconfort débarrassé de la moindre parole. Mais il préféra parler de bain, fallait-il qu'elle parte ? Qu'elle l'y accompagne ? Qu'elle... ? Ses pensées jouèrent aux fées de l'air, alors qu'elle sentit ses lèvres glisser sur la peau de sa gorge, provoquant un infime frisson qui s'éveilla de la torpeur immaculée de sa chair. Nul être n'avait jusqu'alors osé s'y égarer, éveiller son être à ces contacts presque dévorants, tandis qu'elle laissait le voile de ses paupières retomber devant ses yeux. Son cœur, tourbillon d'une cavalcade échevelée, continuait à marteler sa poitrine de ses sabots invisibles. « Partagé, bien sûr » précisa-t-il, ne produisant nul effet supplémentaire sur son souffle ébranlé ou les battements frénétiques de son palpitant, si ce n'était sur son regard qui retrouva l'éclat taciturne de la lueur de la pièce. Mais il poursuivait, jouait de sa peau comme un violoniste aguerri le ferait de l'une des cordes de son instrument. Il cherchait à obtenir cette réponse, ce... "Je ne pourrais te le refuser." souffla-t-elle avant de mordiller sa lèvre inférieure, désirant tout en le craignant ce plus, frémissant de peur et de ce qu'il éveillait, ce si fourbe désir qu'elle n'avait jamais vraiment soupçonné et qui semblait la laisser redécouvrir des parcelles de son être si sensibles. Il n'y avait à ses mots nulle contrainte, ni même une once d'obligation, elle désirait l'y suivre, voulait l'y accompagner, sentir la chaleur de son être contre le sien, combler la perte de sa famille par un nouvel être avec lequel un jour elle fonderait la sienne. Mais les choses étaient sûrement plus primaires, moins réfléchies dans ces maigres paroles échouées à ses lèvres sur la plage de ce qui signerait, dans un futur trop proche, sa disgrâce.
Ainsi il l'entraîna dans ces couloirs, retrouvant la noirceur d'une alcôve improvisée, où leurs lèvres se trouvaient, taquines, joueuses, aspirant à plus... à moins... La venelle qu'ils empruntaient pour mieux gruger la surveillance d'un vieil homme aigri et de son animal rongé par les années, permettait à leurs mains de se découvrir, de chasser des tissus, d'effleurer ces quelques parcelles de chair mises à nues, jusqu'à rejoindre la salle de bain des préfets sans jamais se perdre des yeux, ou le temps qu'elle ne s'égare sous une caresse légère. Lorsqu'il pénétra dans la pièce, elle l'y suivit, laissant le passage se refermer derrière elle, tandis que ses prunelles s'égaraient autour d'elle, surprise devant la beauté insoupçonnée des lieux, esquissant quelques pas, observant Draco du coin de l’œil tandis qu'il ouvrait les robinets, avant de reporter son attention sur le reste, la vapeur commençant à l'envelopper de sa chaleur et de ses effluves enivrantes. "C'est magnifique." s'émerveilla-t-elle simplement, avant de sentir son corps s'imbriquer contre le sien, ses mains venant s'apposer sur ses épaules. Elle ne l'avait même pas entendu approcher, tant elle avait laissé son esprit voguer sur des sujets plus légers que ces instants. Son cœur s'arrêta une seconde, si brève, avant de reprendre sa course effrénée, tandis qu'il n'esquissait plus un geste. Elle l'apprenait contre ses courbes immobiles, lorsque ses mains commencèrent à sinuer sur sa peau, apaisant les palpitations effrénées. Il frappait si fort pourtant, mais à un rythme plus régulier alors qu'elles déviaient, venant s'attarder sur cet endroit clé de son vêtement. Ceux qu'elle avait autrefois défait pour laisser la robe dévoiler ses courbes, peu avant que ses doigts n'effleurent un miroir lui renvoyant l'imaginaire reflet du fils Malfoy. Une chance... il lui en offrait une à cet instant, à cette seconde, alors que rien si ce n'était sa certitude, ne la laissait entrevoir ne serait-ce qu'un reflet. Il était là, elle sentait la chaleur de sa peau se communiquer à la sienne qui ne pouvait la laisser s'égarer dans l'ignorance de sa présence, lui qu'elle craignait de décevoir.
Tu n'as rien à me prouver. lui souffla-t-il, se rappelant à cette mémoire qui était incapable de l'ignorer, la sensation épidermique qui la laissait avoir conscience de son corps contre le sien l'en aurait de toute façon empêchée. Puis il poursuivit, parlant... la laissant se souvenir combien il avait connu d'autres filles, et elle... Et si elle ne savait le satisfaire lorsque l'instant viendrait ? Et si... elle savait l’enivrer ? Pensée qu'il venait de lui souffler, tandis qu'il la faisait pivoter, l'un de ces doigts la poussant à relever ses traits pour croiser ses prunelles et l'étincelle à ses lèvres prédatrices. A quoi bon lui répondre ce non qu'il devait sans doute déjà deviner, aussi se contenta-t-elle d'attendre... « L’idée que leur femme n’en ait intimement connu aucun autre avant eux. » Il aimait... l'idée d'être le premier, constata-t-elle avec étonnement. Mais elle n'eut guère le temps d'y penser plus encore, que ses lèvres revinrent capturer les siennes, joueuses calculatrices bel et bien déterminées à obtenir ce qu'elles voulaient à présent, cette ouverture des siennes, cette reddition qui lui permit de l'embrasser sous le ballet passionné de leurs langues, alors qu'elle répondait à présent, jusqu'à en avoir le souffle coupé. « Débarrasse-moi de ça » décréta-t-il ensuite, rehaussant la force du démon coursant son palpitant. Peut-être aurait-elle pu s'insurger, mais à la fois docile et aimant étrangement cette contradiction des actes, elle avait soif du contact de sa chaleur malgré ses craintes. Ainsi, elle chercha à faire ce qu'il souhaitait, tandis qu'il laissait choir le vêtement qu'elle portait, révélant ses courbes délicates sans qu'elle n'ait le temps d'y repenser, ses lèvres à nouveau capturées par celle du mangemort qui un jour devrait être sien. Ses doigts tremblants redessinaient ses épaules, découvraient ce buste, alors qu'elle s'égarait à ses lèvres... pénétrant dans l'eau, frissonnant à ce contact, ou à celui de Draco. Elle refusait de penser, l'errance de ses mains se faisant plus passionnées, la laissant lover ses courbes contre les siennes sous un instinct si naturel qu'elle ne se reconnaissait plus, elle d'ordinaire si posée. "Je voudrais t'enivrer..." confessa-t-elle entre deux baisers, son souffle étourdi contre ses lèvres, reprenant ses mots, sans oser s'aventurer à en murmurer d'autres, alors qu'elle refusait de réfléchir, de songer que son père l'emmurerait vivante dans leur manoir s'il apprenait ce qu'il se passait. Elle préférait se laisser étourdir par la saveur de ses lèvres, la chaleur de la peau, les fragrances murmurées par le bain.
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
• Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
• Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
Spoiler:
• Aramis est plus un frère qu'un cousin par alliance, de ces relations précieuses qui se consolident au fil des épreuves.
• Nyssandra, marraine de Scorpius, et cousine par alliance depuis qu'épouse Lestrange. Un moyen légal d'officialiser le fait que plus qu'une amie, elle a toujours été un membre de la famille, de cœur sinon de sang.
• Severus, en sa position d'ami de longue date de la famille, a joué auprès de moi le rôle de précepteur, puis d'enseignant, de protecteur. Je ne lui ai pas toujours fait confiance, à cet étrange personnage pétri de mystères, mais le Serment Inviolable qu'il a accepté de formuler à la demande de ma mère il y a quelques années m'a poussé à me tourner vers lui au moment de choisir un parrain à Scorpius. Je ne sais toujours pas à l'heure actuelle quel est son réel camp, mais il est assurément un allié redoutable.
• Gwen... Gwen. Usurpatrice Lestrange, Black insoupçonnée. J'ai perdu une cousine pour en gagner une autre, et si les faits prouvent à présent que le sang nous lie, je ne sais si je l'aime ou si je la hais pour ses mensonges. Son existence remet en doute de trop nombreux principes: pourquoi n'ai-je pas décelé qu'elle était différente, sang-mêlée, si le sang est si crucial et le mélange inadmissible ? Je ne supporterais pas de la perdre, mais lui faire face est encore trop... déboussolant.
• Simon, canaille défraichie, cousin décadent. Notre entente est vache est étrange, mais le sang l'emporte souvent - même sur les différences. Il a été, étonnamment, le plus apte à me fournir des échappatoires, qu'il s'agisse d'Orviétan, d'alcool de choix à consommer sans modération ou de planque relativement imprenable.
• Sansa, traitresse. La baguette qui s'érige, qui frémit, qui s'abaisse au creux de phalanges crispées, et la rancoeur qui salit des années de complicité.
• Hestia, cousine & partenaire de crime. Elle est étrange, creepy, et c'est sans doute ce qui fait son charme. Nous avons plus ou moins grandi ensemble, élevés pour tisser des ententes et projets dans l'ombre en quête de plus de pouvoir. Mais à présent, il est surtout question de survie.
• Flora, cousine. Elle a changé, c'est un fait, victime du brainwashing imposé par le gouvernement aux dissidents. Et notre alliance d'origine lutte, mais ploie sous l'intensité de sa nouvelle allégeance au Magister.
• Nephtys, cousine Shafiq, victime d'un don... malédiction. Elle est l'une des raisons pour lesquelles soutenir de régime a été plus difficile d'escompté ces dernières années. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est un Maître ingrat, et Cissy et Nephtys ont été des martyres, sacrifiées sur l'autel de ses ambitions cruelles.
• Andromeda, tante. Reniée, (re)trouvée... je ne sais pas ce qu'elle m'inspire. De la consternation, peut-être; elle a toujours été une idée, un souvenir, l'ombre d'un passé révolu, et la voilà qui surgit à présent du néant, tangible. Traître à son sang. Mon statut d'extrémiste ne m'a toutefois guère porté plus de chance que le sien, et l'existence de son petit-fils... de mon cousin, ne peut me laisser indifférent, en dépit de son ascendance peu flatteuse.
A protéger.
• Âme-sœur de toute une vie - ou de plusieurs. Rien n'a jamais été réellement simple entre nous et pourtant elle a toujours été une évidence, un essentiel. Le sentiment s'étend à ses filles, que j'en viens parfois, souvent, à considérer comme les miennes.
• Nott est un ami d'enfance. Malgré la distance imposée à l'adolescence par son refus de se trouver rabaissé au rang de sous-fifre, le lien a perduré, latent. Il est ce frère auquel il n'est pas toujours nécessaire de tout dire, dont je m'éloigne souvent, mais que je retrouve inexorablement - et vice versa.
• Loony persiste à nous prétendre amis et peut-être ses délires ne sont-ils plus si faux à présent... elle est en tout cas une alliée précieuse et s'est révélée étonnamment loyale. Et tenace. Les réminiscences de vies antérieures me poussent d'ailleurs à croire qu'elle a été une présence récurrente au fil des siècles, et dans cette vie comme dans les autres, elle semble partager les instants les plus sombres de mon existence.. et inversement.
• Astoria m'a offert ce que j'ai de plus précieux: un fils. C'était une erreur et Merlin sait qu'elle nous a coûté cher, mais il reste ce qui nous lie aujourd'hui, la principale raison pour laquelle je ne laisserais rien lui arriver.
• Greg a d'abord été un banal sous-fifre, avant que la soif d'émancipation puis la mort de Vince ne bouscule notre dynamique. C'est une... amitié particulière, à tendance haineuse sur les bords, car des années d'entente mêlée de mépris ne s'effacent pas aisément. Pas plus que la colère qu'il nourrit à mon encontre depuis la mort de son comparse - mon ami d'enfance. Reste qu'il fait partie de cette poignée de sorciers dont la présence dans mon existence est non négociable. Frère d'arme.
• Chang, partenaire sur le terrain, entente masquée en public sous des couches d'agacement mutuel, chaleur humaine et réconciliations fiévreuses en privé. On s'est plus d'une fois retenus de sombrer, sauvés, mais l'équilibre fragile est à présent vicié par le brainwashing qu'elle a subi.
• Ardal est une connaissance de longue date, mais aussi le cousin de Pansy - celui qui n'hésite pas à me faire part de sa façon de penser lorsqu'elle a des raisons de plainte à mon sujet. C'est assez agaçant, à vrai dire, que d'avoir laissé à quelqu'un suffisamment de marge pour écoper de remarques lorsque mon attitude lui déplait - mais il a eu la décence de ne jamais en abuser, plus ami que moralisateur.
Compliqué. Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.
• Granger est infecte - mais la fréquenter est utile. C'est ce qu'elle est: une partenaire forcée, une alliée de poids, un point d'interrogation sur l'échiquier de mes vies antérieures et actuelle. Lui laisser percevoir mes failles est insupportable, mais je sais pourtant qu'elle restera une tombe et ne saurait me trahir: à défaut de confiance et d'entente, nous avons un pacte.
• (Tracey, amie proche d'Astoria - et de Susanna, autrefois. Elle n'a pas cautionné notre rapprochement et notre entente, depuis, a été étrange, ambivalente. Mais cordiale. Avant, du moins, qu'elle ne devienne une mangemort fanatique.
• Blair. J'ai aidé cette gamine à échapper à la rage des Carrow, autrefois, et détourner leur attention m'a valu des maléfices mémorables. Ce qui m'y a poussé ? J'en doute encore aujourd'hui - la compassion n'a jamais compté au nombre de mes défauts. Mais les révélations de Beltane me poussent à croire que nos âmes liées m'ont influencé: elle a été ma sœur, dans une autre de ces vies qui ne cessent de resurgir aux moments les plus inappropriés.
• Winchester est la marraine de Teddy, la responsable de la quête au bout de laquelle je les ai cherchés, sa grand-mère et lui.
• Darja et moi, on formait une paire efficace en laboratoire, seul cadre dans lequel elle s'illuminait par ailleurs. Et nous est arrivé de nous inquiéter l'un pour l'autre sous nos masques de mangemorts; mais elle est insondable et je ne prendrais pas le risque de la sous-estimer si je la croisais baguette au point, fort de mon nouveau statut de prétendu traître.
• Avery était un allié de père, subissant comme lui les griefs des mangemorts ayant été fanatiques au point de gâcher des années de vie derrière les barreaux. Il est sans doute un dangereux ennemi, à présent.
A enterrer.
• Potter, foutu sauveur à deux noises. Il m'a imposé une dette de vie, le plus lourd fardeau qu'il m'ait jamais été donné de porter. Il est la cause de l'entente avec Granger, mais aussi un élément récurent de tous les évènements négatifs de ma vie. Plus récemment, il m'a dérobé un bien que je ne savais même pas en ma possession: la mythique Baguette du Pouvoir. Je suis supposé le prévenir, mais la haine qui nous sépare a toujours été trop intense pour favoriser les compromis.
• Zabini, allégorie de la trahison, de la confiance brisée ; même le temps n'allège pas l'intensité de ma rancoeur, et pour cause: il était le dernier de la part de qui je me serais attendu à recevoir un sort dans le dos. Le rituel qui nous lie rend son absence pénible, physiquement douloureuse, mais si nous nous recroisions les différends se règleraient à la baguette et aux poings.
• Weasley - tant Fred que Ronald et le reste de leur smala dépeuplée, je ne lèverais pas le petit doigt s'ils brûlaient dans un Feudeymon. Bien au contraire, je me délecterais du spectacle.
• Matteo, bel emmerdeur, journaliste rapace - de cette engeance qui se nourrit des déboires d'autrui. Je préfère prétendre que cette St-Valentin 03 et l'intoxication à l'Amortentia n'a pas eu lieu. Jamais.
• Rabastan. Les Malfoy et les Lestrange n'ont jamais été faits pour s'entendre - à vrai dire la jeune génération constitue l'exception. Mais si les tensions étaient jusqu'alors mesurées, masquées, elles ont atteint leur paroxysme lorsque Rabastan a contribué à l'enlèvement de ma mère.
• Wyatt, cette ordure, ce fumier. Il était l'image même du père et du futur beau-père idéal, avant que l'arrivée de Scorpius ne fasse surgir au grand jour sa véritable nature. Ses tentatives de meurtre avortées n'ont fait qu'exacerber la haine mutuelle, et son rôle dans l'enlèvement de Mère a été la goutte de trop. Il est intouchable, en odeur de sainteté auprès du Lord. Et d'une puissance non négligeable. Mais si je venais à le croiser sur un champ de bataille, je prendrais le risque d'extérioriser la soif de sang qu'il m'inspire, quitte à y périr.
• Rookwood. Ancien mentor imposé par le Maître. craint et respecté à la fois, pendant un temps. Je ne serai jamais à la hauteur de ses critères en terme de cruauté, mais ses prétentions me hérissent. Il n'est après tout qu'un sang-mêlé désireux d'exterminer sa propre engeance.
(d-e, wiz, ins, rdp, hun)
‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
• Say something i'm giving up on you • Warning: relations sexuelles explicites
Elle se laissait porter par le courant sans prononcer la moindre plainte, bringuebaler par un désir naissant sans y opposer de résistance. Conciliante, curieuse, fascinante, elle se laissait dévoiler tandis que Draco la dévorait du regard. Ses mains se joignirent à la danse sans qu’elle ne tente de le freiner, pianotèrent le long de ses hanches marquées presque entièrement révélées, heurtèrent les sous-vêtements qu’il avait préféré lui laisser. « Je voudrais t'enivrer... », offrit-elle alors que l’eau charmée se refermait sur eux, prison souple et mouvante plutôt que contraignante. Draco ferma un instant les yeux en sentant les effets du bain se répercuter en lui ; subtils, progressifs, ils venaient peaufiner le soulagement que lui avait déjà prodigué Astoria, achever son œuvre, et un grondement appréciateur lui échappa alors qu’ils déliaient les muscles meurtris. Pourquoi n’avait-il pas songé à cette solution avant ? Oh. Cas de conscience, dû-t-il s’avouer avec un brin de dégoût pour cette explication pathétique. Il n’avait habituellement que le courage de se trainer dans sa chambre privée, privilège associé au badge agrafé à son uniforme scolaire ; de se brûler la peau sous le jet brûlant de la douche et de la regarder rougir furieusement en se demandant si cela suffirait à gommer le nombre sans cesse croissant de ses péchés contre l’humanité. C’étaient les seuls instants durant lesquels il permettait à la honte de lui planter ses griffes acérées dans la gorge, même s’il n’osait plus se morfondre, trop occupé à se blâmer de tout, à se haïr tantôt pour chaque ordre exécuté, tantôt pour tous ceux échoués.
Astoria, en le rejoignant, avait entamé de briser cette routine malsaine à laquelle son âme écrouée tenait pourtant… Les paupières ourlées de cils blonds s’effacèrent pour laisser de nouveau percevoir les yeux d’un gris délavé dans lesquels sa jeune amante souhaitait faire naître une tempête, et Draco inclina légèrement la tête, la dévisageant comme s’il ne l’avait jamais vue auparavant. Etait-elle consciente qu’en l’apaisant, en désirant le rendre plus fort, elle l’aiderait à plonger plus profondément dans les abysses qui constituaient désormais sa vie de servitude ? Conforté dans les bras d’une femme d’avoir agi pour le mieux alors qu’il n’avait semé que le chaos durant les heures précédentes… Elle s’engageait dans un cercle malsain mais n’en avait visiblement que faire, tout entièrement dévouée qu’elle l’était à son propre bonheur. Qui fatalement, deviendrait le leur. « Tu te fiches de savoir si j’ai blessé ou torturé ce soir, n’est-ce pas ? » demanda-t-il sans se soucier du fait qu’elle puisse s’interroger sur son courant de pensées. Il fouillait son visage d’un œil alerte, en quête de la moindre faille qui lui laisserait percer une once de désapprobation, l’ombre de désaccords futurs. C’était important, pour lui : il répugnerait à s’intéresser à une fausse docile qui se muerait tôt ou tard en moralisatrice ou pire. Mais non, elle ne semblait pas cacher un soupçon de pitié pour l’ennemi, inquiétude qui avait éclos en Draco avec la désertion de Daphné et qui mourait ce soir, piétiné par l’évidence : Astoria n’avait cure des insurgés et de leurs idéaux. Elle avait visiblement appris à bonne école, formée d’une main de maître par des parents que la souffrance d’autrui laissait froids. Egoïsme et opportunisme étaient deux valeurs profondément, communément enracinées en eux, et Malfoy s’en contentait plus que bien. C’était… « Parfait », ronronna-t-il en rapprochant le corps d’Astoria du sien, entremêlant leurs membres tandis qu’il emprisonnait sa taille de ses bras et cajolait la soie de sa peau.
La tignasse rousse fut balayée sur une épaule par ses soins pour lui permettre de remonter jusqu’à l’attache du dessous féminin, avec lequel il batailla d’une main, l’autre occupée à s’ancrer dans la cuisse de sa compagne en une invite muette à nouer ses jambes autour de lui. « Si c’est ce que tu veux, alors ose », suggéra-t-il simplement en réponse à l’aveu exhalé plus tôt, tout en reculant jusqu’au rebord de la baignoire. Il hissa la jeune femme sans peine sur la plus haute marche qui occupait toute la largeur du bassin, son poids et la faiblesse du bras de Draco étant engloutis par les propriétés de l’eau. Ainsi à demi-émergée, son buste dépourvu cette fois de toute étoffe protectrice, elle écopa d’un regard brûlant qui ne dura qu’un instant avant que le blond n’offre toute son attention au galbe harmonieux, bien que juvénile, de sa poitrine. « Laisse-toi aller, tu as tout pour plaire », susura-t-il en assaillant de ses doigts, de sa langue, de ses dents les boutons de chair plus sombres qui durcissaient d’envie au sommet de ses seins. « Fais-toi sensuelle, gémis sans retenue, cambre-toi contre moi… » S’il prônait habituellement la retenue, il ne pouvait s’empêcher de vouloir voir s’écrouler le contrôle qui la bridait constamment, que tombe le voile de son attitude chaste et digne. « Je te veux affamée, passionnée, impudique. » Les mots se perdirent lorsqu’il se redressa pour la dévisager alors que ses doigts dessinaient des arabesques folles sur son ventre contracté, lancés dans une course indécente qui les mena lentement mais sûrement à se loger entre les cuisses d’Astoria. Il cherchait les réactions quémandées, voulait la voir chavirer, tourner de l’œil sous la honte et le plaisir mêlés alors qu’il taquinait avec insistance son antre inviolée, par-dessus le tissu trop fin de son dernier rempart.
Dernière édition par Draco Malfoy le Mer 2 Sep 2015 - 10:03, édité 2 fois
I’m sorry that I couldn’t get to you, anywhere I...
Draco & Astoria
Il s'abandonnait aux bienfaits de l'élément aqueux qui se lovait contre leurs êtres, laissant ses prunelles disparaître derrière cette peau pâle qui était la sienne, tandis qu'elle le regardait à nouveau, suivait du regard les lignes de ses traits marqués par une réalité sur laquelle elle avait gardé le plus longtemps possible ce voile protecteur qui n'existait plus, brûlé, réduit en cendre et piétiné par les aléas des évènements passés et à venir. Ceux-là même qui la guidaient, la poussaient à arpenter ce chemin escarpé, la laissant effleurer de ses pieds délicats cette pièce tout en laissant sa peau se nourrir de la brûlante essence de celui, qui sommes toute, la respectait et l'autorisait à se glisser dans son existence comme aucune autre avant elle. Lui qui reporta son regard sur elle, l'observant comme s'il cherchait à découvrir quelque chose qui lui avait échappé jusqu'à présent. S'il était question de ces instants, il ne faisait aucun doute qu'elle ne se serait montrée ainsi à personne d'autre, pas même à lui si les choses n'avaient pas fait en sorte de modifier les cartes s'étirant sur la table du destin. Celles-là même dont son père avait fait la demande au croupier invisible sans se douter un seul instant, une seule seconde, des conséquences qui se tissaient en ce moment troublé. « Tu te fiches de savoir si j’ai blessé ou torturé ce soir, n’est-ce pas ? » lui demanda-t-il sans prévenir, sans que rien ne présage de ces paroles, lui confirmant qu'elle s'était trompée sur la valeur de son observation et elle ignorait ce qui avait pu l'amener à s'interroger sur ce point.
Devait-elle répondre ? Rares étaient les êtres bénéficiant d'un réel intérêt de la cadette jusqu'à présent. Rares étaient les traitres qui en faisaient parti, et elle se doutait bien que s'il avait agi comme il le disait, que si ses doigts portaient la marque d'une culpabilité à l'égard de certains êtres, elle ne les connaissait pas et ne s'était, à vrai dire, pas même posé la question de savoir à qui il aurait pu faire du mal. Tout comme si Daphné restait un sujet sensible, il l'ignorait et elle préférait penser son aînée trop éloignée de tout cela, ou bien qu'il le lui dirait. Peut-être. Elle espérait encore qu'elle rentrerait, qu'elle oublierait ces idéaux stupides lancés par le balafrés et reviendrait simplement vivre sa vie, à ses côtés. Tout comme elle se doutait que ce n'était que cela, un espoir vain et stupide qui ne la conduirait à aucune retrouvaille. De plus, la véritable réponse se trouvait dans cet instant où elle n'avait même pas cherché à savoir, désintéressée du sort des autres quand celui de Drago avait été source d'inquiétude devant son bras inerte, où elle se trouvait dans ses bras, dans cette pièce, à demie nue, nymphe à la chevelure qui n'était pas sans rappeler les flammes rougies du feu d'un dragon. A l'image de ces créatures folkloriques, la cruauté égoïste d'Astoria semblait n'en être que le reflet, indifférente à la douleur d'autrui, comme incapable de s'intéresser à la souffrance d'autres êtres n'ayant pas un semblant d'importance à ses yeux.
"Autant que de savoir l'heure qu'il peut être." répondit-elle alors avec simplicité, se moquant absolument de connaître ce détail sans importance dans l'intemporalité de cet endroit, de ce moment. « Parfait » laissa-t-il filer avec satisfaction de ses lèvres alors qu'il l'attirait à nouveau contre lui, caressant sa peau... avant de chasser d'un bras sa chevelure pour accéder à la fermeture d'une partie de ses dessous, quand l'autre l'invitait, la laissant nouer ses jambes autour de sa taille sans se faire prier. Le tissu déserta parallèlement sa peau, alors qu'elle se trouvait si proche de la sienne, que son cœur revenait farder ces secondes de son inquiétant tambourin. Clamant l'irréalité, l'impensable possibilité qu'un tel instant se produise ainsi, si vite, si... « Si c’est ce que tu veux, alors ose » Ose ? Que voulait-il qu'elle ose ? Ou plus exactement, comment ? Les murmures hasardeux de ses pensées s'égaraient au firmament de cette retenue que l'on avait toujours attendu d'elle. Ses doigts glissèrent pourtant dans la chevelure d'un blond presque blanc, de ce même geste qu'elle avait déjà eu, plus tendre, frêle écho de ce premier instant dans cette chambre. Mais il l'entraînait vers le rebord de la baignoire, dévorait l'eau de ses jambes comme si son être ne pesait guère plus qu'une plume. Puis il la déposa telle une sirène sur son rocher, à ceci près que sa chevelure ruisselait le long de son dos, cherchant à gagner le creux de ses reins sans succès. Une douce fraicheur fit frissonner sa peau alors qu'elle s'abandonnait au regard qu'il posait sur elle, d'abord brûlant, puis s'attardant sur ces rondeurs qu'elle se retint de dissimuler sous sa recommandation... ose avait-il dit. Ose et tu m’enivreras soufflaient presque ses lèvres.
Aussi osa-t-elle, alors que ses doigts vinrent les redessiner, que ses traits fascinés les rejoignirent tandis que l'une de ses mains venait effleurer sa chevelure à nouveau. Elle ne savait si... son cœur battait trop vite, et si... « Laisse-toi aller, tu as tout pour plaire » murmura-t-il à même sa peau, tandis qu'elle fermait les yeux pour s'abandonner à ses sensations, ses dents venant mordiller l'une de ses lèvres pour ne pas sombrer trop loin sous la réaction de son être mille fois trop réceptif, étouffant un frêle gémissement. Son souffle s'assourdissait pour d'autres raisons que ses craintes, sa peau se tendait, réagissait comme en réponse aux mouvements du musicien, ses doigts se crispant sur cette marche comme une ancre lui permettant de rester émergée. « Fais-toi sensuelle, gémis sans retenue, cambre-toi contre moi… » glissa-t-il pourtant à l'encontre de tout ce qu'elle avait pu apprendre jusqu'à présent. Il précisait ce ose qu'elle avait à peine ébauché du bout des lèvres. Il lui recommandait de s'abandonner à ces sensations qu'il éveillait en elle et qui la laissaient déjà rosir d'un plaisir coupable. Il voulait découvrir ce que le masque qu'elle avait mis tant d'années à parfaire sous les enseignements mesquins de son père, dissimulait, cette passion dévastatrice qu'elle nourrissait de misérables restes tel un chien devenu trop obéissant. Il voulait... qu'elle entrouvre les lèvres, qu'elle avoue le plaisir et ces nouvelles sensations qu'il éveillait sournoisement en elle, autrement qu'à travers ce souffle étourdi, ou l'étouffement de ses lèvres. Il voulait... « Je te veux affamée, passionnée, impudique. »
Tout ça ? songea-t-elle tandis qu'il se redressait, leurs regards se croisant alors qu'elle n'était pas certaine d'être capable... son père avait cherché l'absolu contraire de ce que lui réclamait qu'elle puisse être. Mais elle frissonnait sous la caresse de ses doigts qui tendaient sa peau, son corps réagissant déjà... elle n'avait finalement plus qu'à lâcher prise, totalement, cesser de penser, de réfléchir, de s'accrocher à des apparences qu'il ne désirait pas retrouver. Il attendait tellement plus, peut-être beaucoup trop. Pourtant, lorsque ses doigts chutèrent, effleurant cette nouvelle alcôve de sensations bien plus insidieuses que les précédentes, elle ressentit cette douce chaleur qui irradiait son être, cette tension presque palpable qui la laissa se cambrer sous l'indécence de ces secondes. Suivie bientôt d'un premier gémissement avoué, se déversant de ses lèvres entrouvertes, son regard s'évadant sur le côté, comme incapable de lire ce que Draco pourrait lui renvoyer de cela, de cet abandon qu'elle ne contrôlait pas. Celui qu'il avait désiré, mais qu'elle ne savait gérer. Pourtant à mesure qu'elle sentait le plaisir nourrir le brasier de son désir, son bassin se tendait telle une invitation à poursuivre, ses jambes revenaient se nouer, l'attirant plus étroitement à elle sans vouloir le réaliser, alors que son visage basculait vers l'arrière, osant de nouveaux aveux, gémissante ondine qui s'abandonnait au toucher de son amant mortel. "Oui..." soupira-t-elle alors qu'elle commençait à onduler au rythme des taquineries, les ponctuant de gémissements, incapable qu'elle était de les noyer avant même de les expier. "C-continue..." souffla-t-elle encore. Mais c'était une étrange frustration qui se nichait en elle, ce besoin de véritables contacts, alors qu'elle négligeait toute forme de culpabilité de se conduire ainsi. "Je veux..." expia-t-elle du bout des lèvres, laissant un soupir entrecouper son souffle déjà saccadé. "... plus." Sa main s'éleva, venant s'étourdir dans sa propre chevelure, comme ennuyée par cette attitude, égarée dans ce labyrinthe de sensations l'attirant vers un endroit mystérieux, peut-être dangereux... celui où rôdait la passion qui brûlait ses veines, la laissait se tendre, envieuse d'un contact plus étroit, d'un égarement total qui la perdrait.
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
• Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
• Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
Spoiler:
• Aramis est plus un frère qu'un cousin par alliance, de ces relations précieuses qui se consolident au fil des épreuves.
• Nyssandra, marraine de Scorpius, et cousine par alliance depuis qu'épouse Lestrange. Un moyen légal d'officialiser le fait que plus qu'une amie, elle a toujours été un membre de la famille, de cœur sinon de sang.
• Severus, en sa position d'ami de longue date de la famille, a joué auprès de moi le rôle de précepteur, puis d'enseignant, de protecteur. Je ne lui ai pas toujours fait confiance, à cet étrange personnage pétri de mystères, mais le Serment Inviolable qu'il a accepté de formuler à la demande de ma mère il y a quelques années m'a poussé à me tourner vers lui au moment de choisir un parrain à Scorpius. Je ne sais toujours pas à l'heure actuelle quel est son réel camp, mais il est assurément un allié redoutable.
• Gwen... Gwen. Usurpatrice Lestrange, Black insoupçonnée. J'ai perdu une cousine pour en gagner une autre, et si les faits prouvent à présent que le sang nous lie, je ne sais si je l'aime ou si je la hais pour ses mensonges. Son existence remet en doute de trop nombreux principes: pourquoi n'ai-je pas décelé qu'elle était différente, sang-mêlée, si le sang est si crucial et le mélange inadmissible ? Je ne supporterais pas de la perdre, mais lui faire face est encore trop... déboussolant.
• Simon, canaille défraichie, cousin décadent. Notre entente est vache est étrange, mais le sang l'emporte souvent - même sur les différences. Il a été, étonnamment, le plus apte à me fournir des échappatoires, qu'il s'agisse d'Orviétan, d'alcool de choix à consommer sans modération ou de planque relativement imprenable.
• Sansa, traitresse. La baguette qui s'érige, qui frémit, qui s'abaisse au creux de phalanges crispées, et la rancoeur qui salit des années de complicité.
• Hestia, cousine & partenaire de crime. Elle est étrange, creepy, et c'est sans doute ce qui fait son charme. Nous avons plus ou moins grandi ensemble, élevés pour tisser des ententes et projets dans l'ombre en quête de plus de pouvoir. Mais à présent, il est surtout question de survie.
• Flora, cousine. Elle a changé, c'est un fait, victime du brainwashing imposé par le gouvernement aux dissidents. Et notre alliance d'origine lutte, mais ploie sous l'intensité de sa nouvelle allégeance au Magister.
• Nephtys, cousine Shafiq, victime d'un don... malédiction. Elle est l'une des raisons pour lesquelles soutenir de régime a été plus difficile d'escompté ces dernières années. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est un Maître ingrat, et Cissy et Nephtys ont été des martyres, sacrifiées sur l'autel de ses ambitions cruelles.
• Andromeda, tante. Reniée, (re)trouvée... je ne sais pas ce qu'elle m'inspire. De la consternation, peut-être; elle a toujours été une idée, un souvenir, l'ombre d'un passé révolu, et la voilà qui surgit à présent du néant, tangible. Traître à son sang. Mon statut d'extrémiste ne m'a toutefois guère porté plus de chance que le sien, et l'existence de son petit-fils... de mon cousin, ne peut me laisser indifférent, en dépit de son ascendance peu flatteuse.
A protéger.
• Âme-sœur de toute une vie - ou de plusieurs. Rien n'a jamais été réellement simple entre nous et pourtant elle a toujours été une évidence, un essentiel. Le sentiment s'étend à ses filles, que j'en viens parfois, souvent, à considérer comme les miennes.
• Nott est un ami d'enfance. Malgré la distance imposée à l'adolescence par son refus de se trouver rabaissé au rang de sous-fifre, le lien a perduré, latent. Il est ce frère auquel il n'est pas toujours nécessaire de tout dire, dont je m'éloigne souvent, mais que je retrouve inexorablement - et vice versa.
• Loony persiste à nous prétendre amis et peut-être ses délires ne sont-ils plus si faux à présent... elle est en tout cas une alliée précieuse et s'est révélée étonnamment loyale. Et tenace. Les réminiscences de vies antérieures me poussent d'ailleurs à croire qu'elle a été une présence récurrente au fil des siècles, et dans cette vie comme dans les autres, elle semble partager les instants les plus sombres de mon existence.. et inversement.
• Astoria m'a offert ce que j'ai de plus précieux: un fils. C'était une erreur et Merlin sait qu'elle nous a coûté cher, mais il reste ce qui nous lie aujourd'hui, la principale raison pour laquelle je ne laisserais rien lui arriver.
• Greg a d'abord été un banal sous-fifre, avant que la soif d'émancipation puis la mort de Vince ne bouscule notre dynamique. C'est une... amitié particulière, à tendance haineuse sur les bords, car des années d'entente mêlée de mépris ne s'effacent pas aisément. Pas plus que la colère qu'il nourrit à mon encontre depuis la mort de son comparse - mon ami d'enfance. Reste qu'il fait partie de cette poignée de sorciers dont la présence dans mon existence est non négociable. Frère d'arme.
• Chang, partenaire sur le terrain, entente masquée en public sous des couches d'agacement mutuel, chaleur humaine et réconciliations fiévreuses en privé. On s'est plus d'une fois retenus de sombrer, sauvés, mais l'équilibre fragile est à présent vicié par le brainwashing qu'elle a subi.
• Ardal est une connaissance de longue date, mais aussi le cousin de Pansy - celui qui n'hésite pas à me faire part de sa façon de penser lorsqu'elle a des raisons de plainte à mon sujet. C'est assez agaçant, à vrai dire, que d'avoir laissé à quelqu'un suffisamment de marge pour écoper de remarques lorsque mon attitude lui déplait - mais il a eu la décence de ne jamais en abuser, plus ami que moralisateur.
Compliqué. Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.
• Granger est infecte - mais la fréquenter est utile. C'est ce qu'elle est: une partenaire forcée, une alliée de poids, un point d'interrogation sur l'échiquier de mes vies antérieures et actuelle. Lui laisser percevoir mes failles est insupportable, mais je sais pourtant qu'elle restera une tombe et ne saurait me trahir: à défaut de confiance et d'entente, nous avons un pacte.
• (Tracey, amie proche d'Astoria - et de Susanna, autrefois. Elle n'a pas cautionné notre rapprochement et notre entente, depuis, a été étrange, ambivalente. Mais cordiale. Avant, du moins, qu'elle ne devienne une mangemort fanatique.
• Blair. J'ai aidé cette gamine à échapper à la rage des Carrow, autrefois, et détourner leur attention m'a valu des maléfices mémorables. Ce qui m'y a poussé ? J'en doute encore aujourd'hui - la compassion n'a jamais compté au nombre de mes défauts. Mais les révélations de Beltane me poussent à croire que nos âmes liées m'ont influencé: elle a été ma sœur, dans une autre de ces vies qui ne cessent de resurgir aux moments les plus inappropriés.
• Winchester est la marraine de Teddy, la responsable de la quête au bout de laquelle je les ai cherchés, sa grand-mère et lui.
• Darja et moi, on formait une paire efficace en laboratoire, seul cadre dans lequel elle s'illuminait par ailleurs. Et nous est arrivé de nous inquiéter l'un pour l'autre sous nos masques de mangemorts; mais elle est insondable et je ne prendrais pas le risque de la sous-estimer si je la croisais baguette au point, fort de mon nouveau statut de prétendu traître.
• Avery était un allié de père, subissant comme lui les griefs des mangemorts ayant été fanatiques au point de gâcher des années de vie derrière les barreaux. Il est sans doute un dangereux ennemi, à présent.
A enterrer.
• Potter, foutu sauveur à deux noises. Il m'a imposé une dette de vie, le plus lourd fardeau qu'il m'ait jamais été donné de porter. Il est la cause de l'entente avec Granger, mais aussi un élément récurent de tous les évènements négatifs de ma vie. Plus récemment, il m'a dérobé un bien que je ne savais même pas en ma possession: la mythique Baguette du Pouvoir. Je suis supposé le prévenir, mais la haine qui nous sépare a toujours été trop intense pour favoriser les compromis.
• Zabini, allégorie de la trahison, de la confiance brisée ; même le temps n'allège pas l'intensité de ma rancoeur, et pour cause: il était le dernier de la part de qui je me serais attendu à recevoir un sort dans le dos. Le rituel qui nous lie rend son absence pénible, physiquement douloureuse, mais si nous nous recroisions les différends se règleraient à la baguette et aux poings.
• Weasley - tant Fred que Ronald et le reste de leur smala dépeuplée, je ne lèverais pas le petit doigt s'ils brûlaient dans un Feudeymon. Bien au contraire, je me délecterais du spectacle.
• Matteo, bel emmerdeur, journaliste rapace - de cette engeance qui se nourrit des déboires d'autrui. Je préfère prétendre que cette St-Valentin 03 et l'intoxication à l'Amortentia n'a pas eu lieu. Jamais.
• Rabastan. Les Malfoy et les Lestrange n'ont jamais été faits pour s'entendre - à vrai dire la jeune génération constitue l'exception. Mais si les tensions étaient jusqu'alors mesurées, masquées, elles ont atteint leur paroxysme lorsque Rabastan a contribué à l'enlèvement de ma mère.
• Wyatt, cette ordure, ce fumier. Il était l'image même du père et du futur beau-père idéal, avant que l'arrivée de Scorpius ne fasse surgir au grand jour sa véritable nature. Ses tentatives de meurtre avortées n'ont fait qu'exacerber la haine mutuelle, et son rôle dans l'enlèvement de Mère a été la goutte de trop. Il est intouchable, en odeur de sainteté auprès du Lord. Et d'une puissance non négligeable. Mais si je venais à le croiser sur un champ de bataille, je prendrais le risque d'extérioriser la soif de sang qu'il m'inspire, quitte à y périr.
• Rookwood. Ancien mentor imposé par le Maître. craint et respecté à la fois, pendant un temps. Je ne serai jamais à la hauteur de ses critères en terme de cruauté, mais ses prétentions me hérissent. Il n'est après tout qu'un sang-mêlé désireux d'exterminer sa propre engeance.
(d-e, wiz, ins, rdp, hun)
‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
• Say something i'm giving up on you •
Jusqu'où tu me le permettras, avait-elle soufflé avec des accents de promesse qu’il s’appliquait à présent à lui faire tenir. Exigeant qu’elle l’incite à aller plus loin de par son abandon total et impudent, mais s’attendant paradoxalement à ce que les barrières peinent à tomber, à ce que les émotions restent encore longuement réprimées au creux de sa gorge, après tout une vie passée à les opprimer. Mais elle prenait sa requête à cœur : preuve en fut le premier gémissement qui remonta tel un frisson le long de son cou de cygne, et que Draco dévora à la coupe de ces lèvres qu’elle avait jusque-là mordues avec insistance pour étouffer sa voix. Le son s’égrena de sa bouche à celle du Serpentard, mélodieux et délicat comme des éclats de cristal brisé, mais elle ne tarda pas à lui échapper en détournant la tête, des pétales aux teintes vives éclosant à la surface de ses joues rongées par la gêne. Il ne put retenir un rire léger, satisfait, qu’il étouffa en lui parsemant la mâchoire de baisers, pour lui faire savoir que tout allait bien. Son dos s’arquait à mesure que son bas-ventre s’embrasait sous les doigts du blond, qu’il ondulait comme mû par une volonté propre, appel irrésistiblement éloquent.
Courbée à l’extrême, entièrement offerte, elle incarnait une vision érotique qui enflammait le désir de Draco, faisait affluer jusqu’à son entre-jambes le sang qui palpitait dans ses veines. Elle ne s’en était pas encore aperçue, l’exquise vestale dont toutes les prières s’élevaient actuellement sous forme de suppliques pour plus de contact, plus de plaisir, plus. Elle était si réceptive à ses caresses et à ses mots, qu’il la récompensa en plongeant une main dans sa tignasse de feu pour ramener ses lèvres aux siennes et initier un baiser presque brutal. Sans lui laisser de répit, son ardeur nourrie par les halètements, presque comparables à des sanglots, de cette égérie de la sensualité, il envahit encore et encore sa bouche de sa langue, darda la cavité chaude et humide d’offensives mimant entre ses lèvres gonflées l’acte sexuel qu’il lui refusait ce soir. Ce ne fut que lorsqu’ils furent chacun exsangues et privés de toute once d’oxygène, qu’il démêla ses phalanges de leur prise filandreuse et s’éloigna juste assez pour la laisser respirer lourdement, aspirer l’air salvateur qui faisait gonfler sa poitrine et danser ses seins nus. Emportée par le flot, par l’explosion de sensations nouvelles, elle réitéra sa demande : « ... plus. » Mais si diablement tentante qu’elle puisse l’être, il ne s’exécuta pas tout de suite, s’abreuvant du regard assombri et chargé d’avidité dont elle le dardait. Celui qu’il lui rendit était joueur. « Pas ce soir, jolie fleur. Avant de te satisfaire pleinement je te laisserai languir, juste assez longtemps pour rendre l’instant mémorable. Je veux que tu penses à moi à la tombée de la nuit, seule entre tes draps. Que le souvenir fantomatique de ce corps à corps te hante, nourrisse tes fantasmes et te laisse pantelante, rougissante sous l’assaut de tes désirs inavoués... Que tes mains parcourent ta peau moite pour te donner l’illusion que je te touche, que tu pourfendes ton intimité insatiable en m’appelant dans un souffle passionné. Je veux que l’envie t’accable au point de te submerger en plein jour, qu’elle t’oblige à serrer les cuisses sous les tables alors que ton seul souhait sera que je me faufile entre elles, en toi. Je veux te faire souffrir, Astra, mais d’une délicieuse façon. » C’était toute l’étendue (ou presque) de son orgueil. Draco s’apercevait qu’ils concluraient sans doute plus vite qu’il ne l’avait cru au départ, à en croire la ferveur avec laquelle elle s’accrochait à lui, gravant de demi-auréoles les épaules du jeune homme, qu’elle accrochait de ses ongles sans sembler s’en apercevoir. Et ce n’était pas pour lui déplaire… Mais cette soirée ne resterait toutefois qu’une ébauche – il était résolu à s’en tenir à cette décision, car il ne voulait pas juste lui faire redécouvrir son propre corps ; Malfoy n’était pas un tuteur généreux et désintéressé, un amant altruiste. Il attendait sa part de l’intensité qui faisait chavirer Astoria entre ses doigts. Non moins subjugué malgré tout par le spectacle qu’elle lui offrait, il la fit grimper une marche de plus, l’asseyant à même le rebord. Les micro vagues clapotaient à proximité du bas-ventre exposé à son tour, sans plus parvenir à atteindre ou à masquer aux regards les hanches voluptueuses qui leur avaient été dérobées ; et Draco se complu dans son rôle de païen sur le point de profaner un temple d’abstinence, agenouillé entre les jambes de sa promise encore frémissante d’avoir été privée de la chaleur du bain. Sa bouche emprunta avec dévotion le trajet tracé un peu plus tôt par ses paumes ambitieuses, s’attarda sur le creux qui sublimait son ventre soyeux, progressa avec une terrible lenteur en direction de l’ultime sous vêtement qu’elle portait encore – détrempé à présent au point d’en devenir transparent. Il leva les yeux, au moment de l’atteindre, pour ne pas perdre une miette des réactions d’Astoria, de son affolement à la seconde où les lippes du blond épousèrent sans retenue la crypte frémissante au cœur de laquelle convergeait son désir. De cette nouvelle arme qui poussait le vice plus loin que ses mains un instant auparavant, il s’appliqua à ébranler un peu plus l’étudiante, étirant et tourmentant la chair souple et flexible à travers le textile.
De nouveau, il aventura un majeur contre cette zone sensible – cette fois pour écarter résolument l’étoffe élastique qui se laissa docilement retenir contre l’aine pâle. Et seulement alors, il sacrifia un premier doigt sur cet autel de chasteté, le laissant dévorer goulument les phalanges, l’une après l’autre, afin de combler partiellement l’exhortation qu’avait tant de fois répétée sa jeune amante. Sa voix vibrait, l’ébranlait, elle l’enivrait bel et bien, consciemment ou non. Si le contact sacrilège avec les lèvres de Draco avait été rompu, leur pulpe taquine n’en demeurait pas moins redoutablement proche, baignant de soupirs brûlants la plus intime parcelle de ce corps qui se rendait comme s’il n’y aurait pas de lendemain. C’était consciemment que l’amant troublant repoussait la Vipère dans ses retranchements : il la laissait osciller entre mortification et besoins primaires, entre l’envie de lui ordonner de détourner le regard et la tentation de le supplier de ne pas s’éloigner. Décadence amorcée. Déclamant ses gammes à même le muscle étroit qui se détendait et se contractait instinctivement, stimulé par les assauts répétés auxquels il était soumis, Draco usa de ses dernières notes pour compléter la partition. Il mena Astra au point de rupture, à la reddition, puis la cueillit entre ses bras lorsqu’elle s’affaissa contre lui, haletante et temporairement repue.
Plusieurs minutes durant, Il la garda calée contre son torde, lui massant le dos en un mouvement apaisant jusqu’à n’y plus tenir. Il avait les yeux embrumés par une envie purement charnelle péniblement contenue, lorsqu’il désimbriqua leurs corps. Sans un mot, il guida les gestes d’Astoria jusqu’à ce qu’elle perçoive enfin combien il était lui-même tendu et dévoré par l’attente d’une délivrance ; jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’il lui laissait maintenant le soin de lui rentre la pareille, en l'emportant au paroxysme du plaisir.
Dernière édition par Draco Malfoy le Jeu 8 Jan 2015 - 11:56, édité 2 fois
I’m sorry that I couldn’t get to you, anywhere I...
Draco & Astoria
La cruauté sournoise de l'héritier glissa sur sa peau tel du fiel qui la laissait mortifiée de ne serait-ce qu'envisager de faire quoi que ce soit, seule, dans son propre lit, dans ce dortoir qu'elle partageait avec d'autres filles qui, pour certaines, seraient loin d'être dupes. Il espérait que ses songes soient peuplés de son souffle s'égarant sur sa peau, enjoignant ses doigts à sinuer sur sa chair, tracer une énième fois le sillon de ses mains sur chaque dessin de ses courbes. De se retrouver, languissante sous un soleil éclatant, ou des nuages gris dérivant, de ce besoin qu'il se glisse en elle et la fasse sienne, qu'il mette un terme à cette attente presque douloureuse et mille fois trop cruelle. Il ne voulait pas que ce soit l'instant et qu'elle le regrette par la suite, le jeu était presque d'une limpidité terrifiante, sous cette envie, ce besoin de la faire sienne lorsqu'elle le supplierait de le faire une autre nuit venue. Lorsque l'astre lunaire irradierait le monde, ferait trembler ces secondes qui la laisserait se consumer pour l'invisible créature nocturne. Il deviendrait ce redoutable vampire qui nuit après nuit se glisserait jusqu'à taquiner son esprit, lui arrachant des soupirs appelant cette déraisonnable jouissance qui s'entremêlerait pourtant à la honte d'agir comme elle le faisait en cet instant. Délectable Mina dont les lèvres finiraient par ne vouloir que l'écho taciturne des siennes, envieuse de s'abreuver au miel de sa langue. Frémissant d'une simple caresse anodine comme s'il s'agissait d'une invitation à revivre l'intense instant où les doigts de son Vlad s'étaient fait plus invasifs, mille fois plus possessifs et tendrement cruels de la sentir se tendre sans espoir d'être contentée jusqu'à ce que les journées elles-mêmes la laissent se languir de son immortel et fascinant amant.
Mais il ne gagnerait pas, l'ondine calculatrice réfléchissait malgré le trouble envieux de ces secondes, pourquoi serait-elle seule à souffrir, à se languir, à envier ce contact ? Elle savait qu'elle ne lui laisserait de répit, qu'elle se glisserait tel un serpent entre ses draps, qu'il s'y trouve déjà ou l'y rejoigne ensuite, qu'elle se ferait sournoise, beauté endormie ou trop anxieuse pour fermer l’œil. Peut-être ne serait-elle que restée quelques instants, ceux qui délaisseraient derrière elle la fragrance de ses courbes, le parfum de sa peau pour le hanter à son tour et le rendre fou de sa délectable prisonnière. Elle se voulait presque insaisissable, à peine un souvenir flottant encore à l'endroit où il pénétrerait, joueuse à son tour de captiver le prédateur pour le lier à cet obsessionnel désir de la posséder au-delà de cette attente qu'il comptait lui infliger. L'ignorance de l'avenir la laissait s'enliser dans les méandres du présent, le jeu de cet homme auquel elle s'offrait avec si peu de retenue qu'à y repenser, sûrement serait-elle morte de honte à l'idée que quiconque devine l'intimité qui se dessinait entre eux. Cet abandon auquel elle se livrait sous la déraison de ces secondes alors que le regard brûlant qu'elle dardait sur lui n'était qu'un signe de reddition qu'il ne voulait pourtant pas saisir. L'observant de cette œillade joueuse, rêvant de la torturer, de l'entraîner jusqu'à cette délicieuse audace alors qu'elle rosissait encore, tout en laissant le désir et le plaisir la submerger d'une manière implacable, ses doigts le retenant, gémissante contre ses lèvres lorsque les siennes étaient venues la posséder.
Alors il la hissa, comme pour mieux résister à ces courbes invitant à la luxure, à ces ondulations suggérées qui n'avaient jamais été siennes, sur cette marche plus haute pour la sortir de l'eau, n'y laissant que le bas de ses jambes. Il s'agenouilla, démon nocturne qui se trouvait si proche de sa peau qu'elle frissonna, presque désireuse de laisser s'expier un rire nerveux, ou une envie de disparaître. Ses lèvres s'attardèrent sur le même sillon que ses doigts un peu plus tôt, son ventre se tendant sournoisement, semblant s'attendre à la venelle qu'il empruntait, alors qu'elle retenait son souffle, mordillait sa lèvre à le voir chuter progressivement vers cette chaleur qui l'irradiait. Mais il... n'allait pas faire ça ? L'indécence de ces secondes était insaisissable et menaçante, la laissant se tendre d'appréhension et de désir, d'envie et de crainte... qu'il la laisse à nouveau dans cette mer de frustration à lui enjoindre de patienter. Et au contraire qu'il ose l'attirer dans une perversité plus condamnable encore, la laissant croiser ses prunelles qui dardèrent ce double message affolé, égaré, perdu. Partagée, il lui semblait que son esprit manquait de clarté, plus encore lorsque ses lèvres franchirent cette barrière invisible, et qu'un gémissement s'arrachait à sa gorge sans qu'elle n'ait même réalisé qu'il la gravissait. Ses chairs déjà brûlantes de la caresse licencieuse de ses doigts ne tardèrent pas à répondre à l'appel muet de ses lèvres, la laissant se cambrer à nouveau, sa gorge trembler, frissonner, son bassin onduler... dévorer l'audacieux qui se glissa en elle. Lui arrachant un gémissement plus puissant, exprimant la surprise clairsemée du plaisir ressenti. Ses paupières s'élevèrent à peine venaient-elle de tomber sur ses prunelles, chutant en direction de ce visage au souffle brulant qui se trouvait trop proche, beaucoup trop proche, la laissant se murer dans l'obscurité à nouveau, alors qu'elle s'agrippait au rebord, laissant son corps se tendre, danser au rythme infligé par cette première étreinte. Gémissante, brulante, il lui semblait n'avoir jamais ressenti ça, s'abandonnant tout en restant mortifiée par cette attitude soumise à une vulgaire caresse. Si encore il y avait plus... Merlin, ce qu'elle était faible... Merl... Non... Draco... Draco... murmurait-elle dans l'ombre de son esprit, les saccades de son souffle et des gémissements dérobés ne parvenaient à s'interrompre pour la laisser glisser ne serait-ce que l'ombre d'un mot compréhensible. Elle gravissait cette montagne, s'égarait à son sommet, manquant d'air, agonisant sous la jouissance qui se déversa en elle, la brûlant, la dévorant... Le souffle saccadé, les battements frénétiques de son palpitant, elle glissa contre lui, dans ses bras, le laissant effleurer son dos. Une étrange émotion lui brûlait l'âme, enivrait son être tout entier, ce désir honteux qui la rongerait, elle le savait, pour n'en avoir goûté qu'une infime partie, devinant que le reste la damnerait pour l'éternité.
Mais à cet instant précis, elle retrouvait l'ombre de sa propre raison, encore abreuvée de sa comparse qui la pousserait à se languir lorsque l'absence l'envelopperait de ses bras mortifères. Elle le laissa ainsi guider sa main jusqu'à cette marque de son désir qu'il lui avait pourtant refusée, qu'il tarderait à mener jusqu'à elle. Ô sournoise ondine qui laissa son regard chuter, regarder, apprendre, rejetant ce dernier tissu plus bas, observant les réactions, joueuse qui laissa un sourire mutin étirer ses lèvres tout en laissant ses doigts commencer à jouer quelques instants, avant de le contourner, l'une de ses mains glissant sur son torse, l'autre continuant à le condamner à se languir. "Je te rendrai fou avant que je n'en vienne à te supplier de me faire tienne." souffla-t-elle avec l'audace d'échapper à son regard lorsqu'elle parvint dans son dos, tandis qu'elle laissait l'eau onduler contre sa taille, ses doigts glissant contre sa peau, redessinant la puissance de ses épaules à laquelle ses vêtements ne rendaient pas justice. Alors qu'elle remarquait enfin les traces que son plaisir avait dessiné sur sa peau, ces demi-lunes presque rougissantes qu'elle ne prendrait pas la peine de guérir. Ses seins effleuraient lascivement sa peau, ses doigts glissaient lentement autour de sa virilité alors que ses lèvres venaient ébaucher la peau blessée par son désir. Elle était là, moins timide, rejetant la honte de ces secondes parce qu'elle échappait à ses prunelles, jurant à son vampire qu'il serait faible avant elle, alors qu'elle venait pourtant de l'être et qu'il lui suffisait d'user de son talent pour la faire le supplier. Mais il voulait un autre jeu, celui si condamnable à la damnation parentale dont elle se moquait presque avec obstination. Chaque seconde où elle l'espérerait, elle lui rappellerait d'un geste les possibilités échappées. Chaque instant où ses cuisses se serreraient, elle ferait mine de vouloir se réfugier contre sa gorge, et suçoterait son lobe avec la fugacité du battement d'ailes d'un papillon, ses joues rosissant dans un même temps. Elle le marquerait de sa fragrance, le hanterait de sa présence... de son absence.
Ne pas penser. Ne pas vraiment réfléchir. Aller au bout de l'indécence pour le laisser se brûler à sa lumière, à cette innocence qui la laissait découvrir avec une lenteur tellement cruelle au fond. Sa langue glissa le long de cette ligne centrant son dos, ses doigts dérivant, dessinant de leurs extrémités, apprenant ce corps d'homme dont elle ignorait tout, ses prunelles se concentrant sur cette chair, alors qu'elle chutait inexorablement, ses joues s'empourprant lorsque sa main caressa le fessier qu'elle évita de sa langue, le contournant en effleurant sa taille. A présent à genoux, face à la démonstration de son désir, elle se retint de lever les yeux de crainte d'être clouée sur place, de ne plus parvenir à jouer à ce jeu dangereux qui la hanterait, honteuse, le restant de la nuit si elle la finissait seule dans son propre lit. Ou même ailleurs. Son doigt la longea, la redessinant comme pour repérer les chairs les plus sensibles et les plus réceptives. Puis, contrairement à lui, sans chercher à guetter sa réaction sur son visage, elle lapa l’extrémité comme elle aurait pu le faire d'une glace. Puis, avec lenteur, elle fit glisser sa langue sur sa longueur, avant de cheminer à l'inverse revenant jouer avec l’extrémité, apprenant au gré de ses réactions, des saccades de son souffle. Peut-être la détesterait-il d'apprendre à ses dépens, ressentait-il cette attente comme le plus insidieux des plaisirs désirés, celui-la même qu'il désirait lui appliquer. Entrouvrant les lèvres, elle le mordilla délicatement, avant de revenir le caresser, le laper. Comme elle le ferait avec une glace, elle jouait, s'amusait de le faire languir, de se venger, sa main dérivant à sa base, venant soupeser d'autres chairs... avant que ses lèvres ne se fassent plus envieuses, sa langue l'enveloppant, le caressant... osant progressivement plus, plus rapidement, avant de rebrousser chemin avec l'obstination de le rendre fou. Avant de le faire coulisser entre ses lèvres, dorloté par sa langue, puis torturé par cette même envieuse sans jamais lui accorder ne serait-ce qu'un regard.
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
• Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
• Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
Spoiler:
• Aramis est plus un frère qu'un cousin par alliance, de ces relations précieuses qui se consolident au fil des épreuves.
• Nyssandra, marraine de Scorpius, et cousine par alliance depuis qu'épouse Lestrange. Un moyen légal d'officialiser le fait que plus qu'une amie, elle a toujours été un membre de la famille, de cœur sinon de sang.
• Severus, en sa position d'ami de longue date de la famille, a joué auprès de moi le rôle de précepteur, puis d'enseignant, de protecteur. Je ne lui ai pas toujours fait confiance, à cet étrange personnage pétri de mystères, mais le Serment Inviolable qu'il a accepté de formuler à la demande de ma mère il y a quelques années m'a poussé à me tourner vers lui au moment de choisir un parrain à Scorpius. Je ne sais toujours pas à l'heure actuelle quel est son réel camp, mais il est assurément un allié redoutable.
• Gwen... Gwen. Usurpatrice Lestrange, Black insoupçonnée. J'ai perdu une cousine pour en gagner une autre, et si les faits prouvent à présent que le sang nous lie, je ne sais si je l'aime ou si je la hais pour ses mensonges. Son existence remet en doute de trop nombreux principes: pourquoi n'ai-je pas décelé qu'elle était différente, sang-mêlée, si le sang est si crucial et le mélange inadmissible ? Je ne supporterais pas de la perdre, mais lui faire face est encore trop... déboussolant.
• Simon, canaille défraichie, cousin décadent. Notre entente est vache est étrange, mais le sang l'emporte souvent - même sur les différences. Il a été, étonnamment, le plus apte à me fournir des échappatoires, qu'il s'agisse d'Orviétan, d'alcool de choix à consommer sans modération ou de planque relativement imprenable.
• Sansa, traitresse. La baguette qui s'érige, qui frémit, qui s'abaisse au creux de phalanges crispées, et la rancoeur qui salit des années de complicité.
• Hestia, cousine & partenaire de crime. Elle est étrange, creepy, et c'est sans doute ce qui fait son charme. Nous avons plus ou moins grandi ensemble, élevés pour tisser des ententes et projets dans l'ombre en quête de plus de pouvoir. Mais à présent, il est surtout question de survie.
• Flora, cousine. Elle a changé, c'est un fait, victime du brainwashing imposé par le gouvernement aux dissidents. Et notre alliance d'origine lutte, mais ploie sous l'intensité de sa nouvelle allégeance au Magister.
• Nephtys, cousine Shafiq, victime d'un don... malédiction. Elle est l'une des raisons pour lesquelles soutenir de régime a été plus difficile d'escompté ces dernières années. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est un Maître ingrat, et Cissy et Nephtys ont été des martyres, sacrifiées sur l'autel de ses ambitions cruelles.
• Andromeda, tante. Reniée, (re)trouvée... je ne sais pas ce qu'elle m'inspire. De la consternation, peut-être; elle a toujours été une idée, un souvenir, l'ombre d'un passé révolu, et la voilà qui surgit à présent du néant, tangible. Traître à son sang. Mon statut d'extrémiste ne m'a toutefois guère porté plus de chance que le sien, et l'existence de son petit-fils... de mon cousin, ne peut me laisser indifférent, en dépit de son ascendance peu flatteuse.
A protéger.
• Âme-sœur de toute une vie - ou de plusieurs. Rien n'a jamais été réellement simple entre nous et pourtant elle a toujours été une évidence, un essentiel. Le sentiment s'étend à ses filles, que j'en viens parfois, souvent, à considérer comme les miennes.
• Nott est un ami d'enfance. Malgré la distance imposée à l'adolescence par son refus de se trouver rabaissé au rang de sous-fifre, le lien a perduré, latent. Il est ce frère auquel il n'est pas toujours nécessaire de tout dire, dont je m'éloigne souvent, mais que je retrouve inexorablement - et vice versa.
• Loony persiste à nous prétendre amis et peut-être ses délires ne sont-ils plus si faux à présent... elle est en tout cas une alliée précieuse et s'est révélée étonnamment loyale. Et tenace. Les réminiscences de vies antérieures me poussent d'ailleurs à croire qu'elle a été une présence récurrente au fil des siècles, et dans cette vie comme dans les autres, elle semble partager les instants les plus sombres de mon existence.. et inversement.
• Astoria m'a offert ce que j'ai de plus précieux: un fils. C'était une erreur et Merlin sait qu'elle nous a coûté cher, mais il reste ce qui nous lie aujourd'hui, la principale raison pour laquelle je ne laisserais rien lui arriver.
• Greg a d'abord été un banal sous-fifre, avant que la soif d'émancipation puis la mort de Vince ne bouscule notre dynamique. C'est une... amitié particulière, à tendance haineuse sur les bords, car des années d'entente mêlée de mépris ne s'effacent pas aisément. Pas plus que la colère qu'il nourrit à mon encontre depuis la mort de son comparse - mon ami d'enfance. Reste qu'il fait partie de cette poignée de sorciers dont la présence dans mon existence est non négociable. Frère d'arme.
• Chang, partenaire sur le terrain, entente masquée en public sous des couches d'agacement mutuel, chaleur humaine et réconciliations fiévreuses en privé. On s'est plus d'une fois retenus de sombrer, sauvés, mais l'équilibre fragile est à présent vicié par le brainwashing qu'elle a subi.
• Ardal est une connaissance de longue date, mais aussi le cousin de Pansy - celui qui n'hésite pas à me faire part de sa façon de penser lorsqu'elle a des raisons de plainte à mon sujet. C'est assez agaçant, à vrai dire, que d'avoir laissé à quelqu'un suffisamment de marge pour écoper de remarques lorsque mon attitude lui déplait - mais il a eu la décence de ne jamais en abuser, plus ami que moralisateur.
Compliqué. Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.
• Granger est infecte - mais la fréquenter est utile. C'est ce qu'elle est: une partenaire forcée, une alliée de poids, un point d'interrogation sur l'échiquier de mes vies antérieures et actuelle. Lui laisser percevoir mes failles est insupportable, mais je sais pourtant qu'elle restera une tombe et ne saurait me trahir: à défaut de confiance et d'entente, nous avons un pacte.
• (Tracey, amie proche d'Astoria - et de Susanna, autrefois. Elle n'a pas cautionné notre rapprochement et notre entente, depuis, a été étrange, ambivalente. Mais cordiale. Avant, du moins, qu'elle ne devienne une mangemort fanatique.
• Blair. J'ai aidé cette gamine à échapper à la rage des Carrow, autrefois, et détourner leur attention m'a valu des maléfices mémorables. Ce qui m'y a poussé ? J'en doute encore aujourd'hui - la compassion n'a jamais compté au nombre de mes défauts. Mais les révélations de Beltane me poussent à croire que nos âmes liées m'ont influencé: elle a été ma sœur, dans une autre de ces vies qui ne cessent de resurgir aux moments les plus inappropriés.
• Winchester est la marraine de Teddy, la responsable de la quête au bout de laquelle je les ai cherchés, sa grand-mère et lui.
• Darja et moi, on formait une paire efficace en laboratoire, seul cadre dans lequel elle s'illuminait par ailleurs. Et nous est arrivé de nous inquiéter l'un pour l'autre sous nos masques de mangemorts; mais elle est insondable et je ne prendrais pas le risque de la sous-estimer si je la croisais baguette au point, fort de mon nouveau statut de prétendu traître.
• Avery était un allié de père, subissant comme lui les griefs des mangemorts ayant été fanatiques au point de gâcher des années de vie derrière les barreaux. Il est sans doute un dangereux ennemi, à présent.
A enterrer.
• Potter, foutu sauveur à deux noises. Il m'a imposé une dette de vie, le plus lourd fardeau qu'il m'ait jamais été donné de porter. Il est la cause de l'entente avec Granger, mais aussi un élément récurent de tous les évènements négatifs de ma vie. Plus récemment, il m'a dérobé un bien que je ne savais même pas en ma possession: la mythique Baguette du Pouvoir. Je suis supposé le prévenir, mais la haine qui nous sépare a toujours été trop intense pour favoriser les compromis.
• Zabini, allégorie de la trahison, de la confiance brisée ; même le temps n'allège pas l'intensité de ma rancoeur, et pour cause: il était le dernier de la part de qui je me serais attendu à recevoir un sort dans le dos. Le rituel qui nous lie rend son absence pénible, physiquement douloureuse, mais si nous nous recroisions les différends se règleraient à la baguette et aux poings.
• Weasley - tant Fred que Ronald et le reste de leur smala dépeuplée, je ne lèverais pas le petit doigt s'ils brûlaient dans un Feudeymon. Bien au contraire, je me délecterais du spectacle.
• Matteo, bel emmerdeur, journaliste rapace - de cette engeance qui se nourrit des déboires d'autrui. Je préfère prétendre que cette St-Valentin 03 et l'intoxication à l'Amortentia n'a pas eu lieu. Jamais.
• Rabastan. Les Malfoy et les Lestrange n'ont jamais été faits pour s'entendre - à vrai dire la jeune génération constitue l'exception. Mais si les tensions étaient jusqu'alors mesurées, masquées, elles ont atteint leur paroxysme lorsque Rabastan a contribué à l'enlèvement de ma mère.
• Wyatt, cette ordure, ce fumier. Il était l'image même du père et du futur beau-père idéal, avant que l'arrivée de Scorpius ne fasse surgir au grand jour sa véritable nature. Ses tentatives de meurtre avortées n'ont fait qu'exacerber la haine mutuelle, et son rôle dans l'enlèvement de Mère a été la goutte de trop. Il est intouchable, en odeur de sainteté auprès du Lord. Et d'une puissance non négligeable. Mais si je venais à le croiser sur un champ de bataille, je prendrais le risque d'extérioriser la soif de sang qu'il m'inspire, quitte à y périr.
• Rookwood. Ancien mentor imposé par le Maître. craint et respecté à la fois, pendant un temps. Je ne serai jamais à la hauteur de ses critères en terme de cruauté, mais ses prétentions me hérissent. Il n'est après tout qu'un sang-mêlé désireux d'exterminer sa propre engeance.
(d-e, wiz, ins, rdp, hun)
‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
• Say something i'm giving up on you •
La poupée docile, soumise, attentive, était parvenue au bout de cette phase de découverte qui l’avait laissée malléable et vulnérable entre les mains de Draco. Quelque chose était né dans son regard durant le processus, une lueur espiègle seulement tempérée par des lambeaux de gêne qui, déjà, explosaient en néant parmi les bulles odorantes qui flottaient à la surface de l’eau chaude. Il en eut un bref aperçu lorsqu’elle repoussa le caleçon qu’il portait encore – ses iris anthracite suivirent attentivement les phalanges délicates et effilées alors qu’elles se coulaient sous le tissu réticent, qui lui collait à la peau et enserrait douloureusement sa virilité trop longtemps comprimée. Il s’était presque attendu à la voir flancher, incertaine ou désireuse de faire marche arrière à ce stade, mais rien ne l’avait préparé à la réaction qu’eut réellement Astoria : elle se révéla curieuse et joueuse, comme confrontée à la plus agréable des distractions… semblait avoir tout oublié de son inquiétude et des doutes qui l’avaient étreinte un peu plus tôt. S’il avait alors été le marionnettiste, les fils venaient de changer de main, et elle les enfilait avec délicatesse, de la pulpe de ses doigts, tandis qu’elle le contournait pour tout découvrir de ce nouveau terrain de jeu à conquérir. « Je te rendrai fou avant que je n'en vienne à te supplier de me faire tienne. » Il la perdit de vue après avoir suivi sa progression jusqu’à ce qu’elle lui échappe en se réfugiant derrière lui, et il sentit son propre sourire se figer et vaciller un instant sur ses traits, comme un odieux doute l’étreignait : elle ne comptait tout de même pas se défiler, le laisser ainsi en guise de représailles, n’est-ce pas ? Mais non ; ses seins parlèrent pour elle en aguichant son dos de leurs pointes mutines puis de leur délectable rondeur – sur le moment, des picotements ponctuèrent ses paumes désireuses de les saisir, de les malaxer pour lui arracher d’autres de ces gémissement délicieux qui avaient brièvement coulé entre leurs corps tels des aphrodisiaques. Il resta toutefois résolument droit, immobile, lui laissant le loisir de le découvrir de la même façon qu’il avait auparavant profité à son aise de quelques secrets de son corps. « Des promesses… » – défia-t-il en réponse à son affirmation. Il ne savait pas exactement ce qu’Astoria croyait de son passé, de son expérience enjolivée (ou enlaidie, selon le point de vue) par les rumeurs, mais il ne s’était perdu qu’à de très rares reprises entre les chairs brûlantes d’une autre, et n’était donc particulièrement rôdé qu’aux préliminaires. Son appétit sexuel n’avait jamais compté au nombre de ses priorités et l’élitisme coulait aussi abondamment que le liquide vital dans ses veines, lui interdisant ne serait-ce que l’idée de céder tout à fait aux charmes d'une impure. Ainsi, le fait que cette engeance plus ou moins acceptable nourrissait trop souvent les quêtes de cibles des paris auxquels il s’adonnait constituait un frein redoutable ; il s’investissait avec un zeste de réticence qu’aucune d’elle n’avait su éteindre, quelle que soit l’ardeur employée pour lui faire perdre la tête. Or même au terme des plus exquises expériences, jamais il ne s’était langui de quiconque, trop prompt qu’il l’était à négliger ce genre de considérations à l’apparition des premières lueurs du jour. Pour toutes ces raisons, il encaissa à la légère l’affirmation qu’elle formula, doutant intérieurement de sa capacité à imprimer profondément, à même son corps et son esprit soigneusement compartimenté, le souvenir de leur moment d’intimité ; à le rendre suffisamment mémorable pour l’obnubiler des heures, des jours durant. La suite lui révéla pourtant que… la conclusion était pour le moins hâtive. Il aurait mieux fait de lui laisser le bénéfice du doute et de nourrir plus de méfiance à l’encontre de cette beauté aussi inexpérimentée qu’elle était prompte à apprendre. Elle avait elle aussi des projets pour lui, et plus de marge de liberté qu’aucune autre avant elle, puisqu’il lui avait accordé l’accès à des pans de sa vie dont elle était la seule à détenir les clés.
Elle commença tout en langueur et en douceur, honorant de sa langue les vertèbres saillantes qui lui paraient le dos, enjôlant ses fesses d’une main fuyante, et il expia entre ses lèvres mi-closes une impatience qu’il ne voulait exprimer à voix haute. Derrière les paupières qu’il ne se souvenait même pas d’avoir abaissées se dessinaient avec une précision crue les envies qui se bousculaient en lui à cet instant précis : il était si tenté de la ramener à lui pour mettre fin aux étreintes mutines et aux tortures créatives mutuellement infligées, pour se dédier pleinement à l’assouvissement bestial du désir longuement invoqué… Il voulait l’allonger à même le sol et l’admirer dans sa somptueuse nudité, la sentir fiévreuse et découvrir à quel point ses jambes fuselées pouvaient s’écarter pour l’accueillir. Il se pourlécha la lèvre inférieure à cette idée, mais la seconde d’après vit ses pensées s’évanouir en un halètement conquis : elle atteignit d’abord de ses doigts le membre gorgé de sang, mais négligea bien vite cette simple caresse pour plutôt le cajoler de sa langue. Un juron étouffé échappa à Draco sans qu’il n’y prenne même garde – le choc fit presque flancher ses genoux et il dut s’appuyer au rebord de la baignoire pour reprendre son équilibre, encadrant de ses bras tendus la superbe nymphe dont la bouche l’honorait de la plus effrontée des façons. Astoria refusait de le regarder, mais toute son attention à lui était désormais braquée sur elle, sur l’instant présent plutôt que sur une esquisse fantasmée par son esprit pour pallier une quelconque frustration. « Oh oui, oui, oui », encouragea-t-il d’une voix roque en plongeant l’une de ses mains dans la tignasse éclatante. Elle s’engageait lascivement, taquinait les chairs sensibles, prenait son rythme, et jamais ces parties de son corps ne lui avaient semblé aussi hautement érogènes que soumises aux expérimentations progressives d’Astoria. Il murmura une litanie d’éloges décousus, entre ses dents crispées dans un effort visant à lui permettre de se contenir, mais le fait qu’elle s’applique à le régaler d’une cadence plus soutenue mettait à mal le contrôle qu’avait Draco sur lui-même. Il se menait une terrible bataille en lui, un dilemme entre passion et raison. L’instinct le poussait à se mouvoir, à amarrer avec plus de vigueur son bassin aux lèvres rendues écarlates par l’œuvre à laquelle elles s’attelaient, tandis qu’elles le dégustaient comme le plus savoureux des mets. « Astra… », soupira-t-il alors que sa paume quittait la chevelure de la jeune femme pour glisser le long de sa joue. Oh, se perdre en elle était grisant. Il était subjugué, enflammé par l’image qu’elle lui offrait – par l’idée de faire l’amour à cette bouche qu’il ne verrait sans doute plus jamais de la même façon, à présent qu’il avait goûté à sa ferveur dévastatrice. La jouissance le prit de court et il eut juste le temps de s’écarter du fourreau des lippes purpurines avant d’être littéralement submergé – l’espace de quelques secondes d’éternité, il ne fut plus que sensations et se perdit dans les affres d’un plaisir dévastateur et renversant, presque violent d’intensité.
Il s’affaissa en avant, son poids reposant sur ses coudes et son front au creux du cou de celle qui lui avait littéralement fait perdre contenance. Un soupir lourd de contentement échoua de ses lèvres qu’il posa ensuite brièvement contre l’épiderme tendre. « Je te le concède : tu es décidément pleine de surprises… et pas qu’un peu perverse sous tes airs innocents. » Avec un reniflement amusé, il se laissa choir sur la marche et attira Astoria sur ses genoux, puis étira un bras en arrière pour tâtonner à la recherche de sa baguette. Il s’en servit pour faire s’évanouir l’eau du bain et réactiver les robinets, la laissa ensuite retomber négligemment au sol avec un bruit mat. La tête appuyée sur le rebord, il la fixa à travers ses cils, les yeux mi-clos. « Le sexe avec toi promet d’être torride », remarqua-t-il dans un murmure pensif, comme pour lui-même. Rattrapé par l’épuisement découlant de sa trop longue journée, il étouffa un bâillement contre le dos de sa main, dont la consœur voguait en des gestes aléatoires sur le flanc de sa compagne. D’ici peu, ils devraient quitter l’atmosphère apaisante de cette salle hors du temps, rompre le charme étrange qui avait irrémédiablement contribué à les lier l’un à l’autre.
Le saut suivant qu’il effectua dans les évènements figés avec précision par sa mémoire ne le propulsa que quelques jours plus tard. A une ère où, alors que la guerre déchirait tout autour d’eux et que Draco lui-même y était personnellement confronté la moitié du temps, l’ébauche de relation instaurée entre eux une nuit sans lune avait constitué une distraction plus que bienvenue dans son quotidien cauchemardesque. Une parenthèse qui s’ouvrait lorsque son regard accrochait les myosotis fleurissant dans celui d’Astoria, et qui se refermait quand la réalité l’obligeait à se détourner d’elle.
« Draco, Draco, Draco. Quelque chose me dit que tu as goûté avant l’heure au fruit défendu. » Malfoy haussa un sourcil dédaigneux en direction de Blaise, qui venait de se laisser tomber sur la chaise voisine et d’entourer son cou de son bras, le fixant à présent d’un air concupiscent. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » Le déni était pourtant une manœuvre inutile dans ces circonstances : son vis-à-vis était avide de ragot et le connaissait trop bien pour y croire. « Tu peux tout me dire, tu sais ? Pour une raison qui m’échappe, personne d’autre ne semble avoir remarqué la tension sexuelle qui crépite entre ta dulcinée et toi… » « Sans doute parce que tu te fais des idées, triple buse. Pourquoi je m’étonne ? Tu as toujours été dirigé par ta queue. » Il regretta ses mots dès l’instant où il les eut prononcés, mais s’obligea à continuer d’écrire imperturbablement, alors que Blaise s’était stoppé net. Une seconde plus tard, le grand black assis à ses côtés se tordait de rire à ses dépens. « Tu veux mon avis ? C’est la tienne qui doit sacrément t’obnubiler actuellement pour que tu te laisses aller à employer un tel vocabulaire en public… Laisse-moi deviner : ta belle joue les prudes effarouchées ? A moins qu’elle te refuse l’accès à son lit pour te punir d’un quelconque affront ? » Un silence buté lui répondit. « Non, tu serais furieux si c’était le cas. Or là tu es… oh. Oh. Serais-tu en chasse, mon cher ami ? » « Blaise... » « Bien sûr, c’est ça. Tu fais monter la tension – » « Blaise ! » « Tu attends que le désir devienne insoutenable pour ensuite te cloîtrer avec elle jusqu’à avoir assouvi vos pulsions longuement réprimées et – » « D’accord. Puisque tu n’as visiblement plus besoin de mon aide pour le devoir de potions, je vais rédiger mon essai dans ma chambre. » « Si j’étais toi j’irais plutôt bouquiner à la bibliothèque. Le précieux ami que je suis s’est précipité à tes côtés pour te faire part de « ouïs dire » intéressants… il semblerait que cette chère Astoria soit une fois de plus la cible, à l’heure où je te parle, du flirt insistant de Goldstein. » Malfoy se figea alors qu’il récoltait sur la table de la salle commune la multitude de livres qui y étaient installés. « Il n’oserait pas. Tout le monde sait pertinemment que nous sommes engagés. » Mais à cette remarque, Blaise haussa simplement les épaules. « Disons que tu brilles souvent par ton absence, ces derniers jours, et qu’il espère peut-être consoler la fiancée délaissée… » Un rictus agacé fendit les lèvres de Draco et il quitta son siège. Un tour à la bibliothèque serait peut-être une bonne idée, mais non pas pour cette histoire bien entendu. Il avait besoin d’informations sur les… propriétés de… la Goutte du Mort-Vivant, voilà. Minute. Etait-ce vraiment le sujet de l’essai ? « Oh, Draco ! » « Quoi encore ? » claqua-t-il, exaspéré. « Tant que tu seras là-bas, ne manque pas l’opportunité de demander à ta rousse si elle te permettrait de tâcher de ton encre son parchemin encore vierge… » Un haussement de sourcil tendancieux suivit la remarque, et le son suivant qu’émit Blaise fut un glapissement de douleur lorsqu’un maléfice cuisant le pécha en plein ventre.
La bibliothèque était presque vide à cette heure, mais il fallut à Malfoy contourner quelques étagères pour trouver la table, à l’abri des regards, qu’occupaient les deux personnes qu’il cherchait. Son regard se plissa à la vue du Serdaigle effectivement assis sur le bord du plateau de bois, occupé à déployer un numéro de charme à une Astoria dont les traits, bien que neutres, laissaient transparaître un soupçon d’exaspération. « 5 points de moins à Serdaigle pour dégradation de matériel appartenant à l’école. » Déclamé juste assez haut pour être entendu, mais suffisamment bas pour ne pas perturber le silence de la bibliothèque. Pris de court par son apparition, Anthony sursauta et chuta presque de son perchoir. Il n’eut pas le temps de s’indigner de l’abus que Draco précisait déjà de son timbre trainant : « Ton contact souille cette table, vermine. Ce n’est qu’un conseil d’ami bien sûr, mais je te suggère d’apprendre à rester à ta place. » Evidemment, il ne parlait pas de s’asseoir correctement sur une chaise, bien qu’une part de lui, à cheval sur les règles, y pensait également. Les Préfets-en-Chef n’étaient pas en droit d’ôter des points ; mais les membres de la Brigade Inquisitoriale (tout juste refondée après que l’AD ait été soupçonnée d’agir de nouveau) le pouvaient. Draco n’avait pas tout à fait eu d’autre choix que de la rejoindre, disant de fait adieu à quelques heures de sommeil de plus – alors autant qu’il en tire un ou deux privilèges de temps à autres, n'est-ce pas ? « Qu’est-ce qu’il te voulait ? » s’enquit-il auprès d’Astoria une fois l’autre parti, tandis qu’il prenait place à côté d’elle. Sur une chaise, bien sûr, parce qu’il était décent, lui. Si décent que tandis qu’il plaçait ses affaires sur la table d’une main, l’autre trouva la direction de la jupe d’Astra, ses doigts jouant sous la table avec l’ourlet trop long à son goût.
Dernière édition par Draco Malfoy le Jeu 8 Jan 2015 - 11:53, édité 1 fois
I’m sorry that I couldn’t get to you, anywhere I...
Draco & Astoria
« Des promesses… » souffla-t-il, remettant en doute ses paroles, lui donnant l’obstination nécessaire pour se donner raison. Le laissant expier une impatience informulée qui ne faisait pourtant que débuter sous l'apprentissage de la sirène. La laissant expérimenter, jouer, alors qu'il haletait, se retenait, jurait, l'encourageait de son timbre englué par le plaisir, lui soufflait la perfection de ses gestes trop lascifs, comme autant d'indications et d'invitations à poursuivre. Elle se jouait de lui, ses doigts enfouis dans sa chevelure écarlate, elle s'enhardissait sous l'ondulation de son bassin qui brûlait illusoirement le sien. « Astra… » expia-t-il dans un soupir, venant caresser la peau de ses traits alors qu'elle poursuivait, cruelle dans la délectation qu'elle prenait à le sentir défaillir. Du moins jusqu'à l'instant où il s'arracha à la chaleur de ses lèvres pour déverser sa jouissance, alors qu'elle levait enfin les yeux dans sa direction, assistant à la violente dévastation qui le submergea grâce à elle. Mais déjà se lovait-il contre elle, son souffle saccadé s'échouant contre sa gorge, ses bras l'emprisonnant entre son corps et le rebord. Un baiser au creux de sa peau, un frisson se délectant de la morsure invisible du vampire qui la gardait contre lui. « Je te le concède : tu es décidément pleine de surprises… et pas qu’un peu perverse sous tes airs innocents. » remarqua-t-il, la laissant rougir de plaisir et de cette ombre honteuse d'avoir été capable de ça. Perverse n'était pas un terme que l'on employait à son sujet, bien au contraire, glaciale, trop fière, mesurée était le lot qu'on lui accordait. Agréablement surpris, amusé par ce que le destin déposait à ses pieds, Draco prit place sur la marche, l'attirant sur ses genoux sans même songer à se détourner d'elle. « Le sexe avec toi promet d’être torride » fit-il remarquer, comme s'il ne s'y attendait pas, et la roseur s'accentua, avant qu'il ne baille, ses autres doigts ne parvenant à abandonner son contact, tandis que les siens dérivaient lascivement de sa nuque à son épaule. "Je te l'ai dit, je te rendrai fou." murmura-t-elle en nichant ses trais contre sa peau, déposant un baiser à la base de sa gorge, nouvelle échappatoire à son regard. Quand la fatigue puisait dans ses réserves, soufflant combien ces instants la hanteraient plus obstinément que nul autre, quand son esprit s'était arraché à tout ce qui pouvait l'ancrer dans une réalité trop brutale et invasive. A cette seconde, toute sa famille n'existait plus, Daphné n'était plus qu'un ombre irréelle qui reviendrait la tourmenter par la suite d'avoir osé l'oublier au profit d'un abandon si primaire. Mais à cet instant, sous le regard invisible des spectres, elle ne voulait penser à rien d'autre qu'à la sensation de bienêtre qui l'envahissait en se trouvant dans ses bras, à sentir le dessin de ses doigts, à effleurer la chaleur de sa peau...
Cela faisait plusieurs mois qu'elle sentait les regards appuyés d'Anthony sur ses courbes lorsqu'ils se croisaient, mais il n'avait jamais osé tenter quoique ce soit en présence de Daphné, à peine quelques mots échangés sans qu'il ne cherche à se montrer trop lourd, ou la rouquine se chargeait de le faire déguerpir rapidement de l'environnement de sa cadette. Cette dernière ne lui accordait jamais qu'un semblant d'attention de toute manière, compte tenu la valeur de son sang et la promesse insidieuse qui finirait par la lier au fils Malfoy. Mais comme un mortel égaré dans les bois des contes de Shakespeare, ses prunelles revenaient inexorablement sur les courbes à peine esquissées de la fée, dont la froideur et l'impossible certitude qu'elle soit sienne un jour, rendait digne de la plus déterminée des chasses. Le fait que l'aînée ne foule plus de ses pas les couloirs tourmentés de Poudlard le laissait d'ailleurs espérer que sous l'absence de ce fiancé, qui ne devait pas la considérer à sa véritable valeur, il puisse avoir sa chance, et peut-être fatalement l'entraîner sur cette venelle similaire à celle de sa sœur. Mais Astoria n'avait conscience que des œillades appuyées qu'il coulait dans sa direction régulièrement, bien que toujours en l'absence de Draco... Le souvenir se glissa, insidieux dans sa lascive déraison qui la laissa clore ses prunelles pour faire disparaître ce trouble pernicieux, alors qu'il n'était même pas à proximité. Un soupir tremblant s'esquiva de ses lèvres avant qu'elle ne laisse ses iris se déposer sur le parchemin sur lequel elle traça quelques lignes de plus. Mais elle ne tarda pas à chercher l'information qu'il lui semblait avoir sur le bout de la langue, mais qui ne se trouvait nul part sur la table qu'elle occupait avec Amélia. Les pinçant avec délicatesse tout en se levant, la sang-mêlé de Serpentard en profita pour s'exclamer tout en chuchotant, ce qui relevait d'un exercice difficile que la brune maîtrisait avec succès depuis des années : "T'as vu l'heure ! Je vais être en retard à mon rendez-vous." roucoula-t-elle d'un léger clin d'oeil qui signifiait exactement ce que les esprits louvoyant devaient déjà visualiser sous la position presque mutine de ses lèvres pleines, tandis qu'elle scrutait Astoria qui n'eut pas même le rose lui montant aux joues. "Il faudra vraiment que tu me racontes ce qu'il y a entre toi et Draco depuis que je te couvre Tori. Mais une autre fois !" murmura-t-elle assez bas pour que personne ne l'entende, mais pas suffisamment pour que le visage de son amie ne prenne pas cette teinte embrassée qui lui plaisait tant. Elle en était certaine, cela se lisait dans ses prunelles, qu'il se passait quelque chose dont elle avait assez honte pour que cela ne franchisse jamais ses lèvres. Mais la brune n'irait jamais trahir la rousse, même si elles n'étaient pas les meilleures amies du monde, mille fois trop différentes, il ne faisait aucun doute qu'elles se complétaient assez pour aimer travailler en binôme ou faire les boutiques ensemble.
Ainsi, se levant à son tour, comme pour lui emboîter le bas, elle se contenta pourtant de s'engouffrer dans une autre allée à la recherche d'un livre en particuliers, mais lorsqu'elle tendit le bras pour s'en emparer, une autre main percuta par accident la sienne. Profitant du jeu du destin pour jouer d'une caresse sur le verso de sa paume, le garçon plus âgé la fixait d'un sourire faussement embarrassé d'avoir pu toucher sa peau. "Vas-y, prend-le la première." l'invita-t-il d'un geste de la main, ne la laissant pas se faire prier pour prendre ce qui n'avait sûrement pas eu d'autre intérêt à ses yeux que de permettre cette rencontre soit disant fortuite. "Comme c'est aimable de ta part." ironisa-t-elle d'un léger sourire en coin, tandis que sa prise en main, elle se détournait pour rejoindre sa table, espérant qu'il comprendrait le message et ne chercherait pas à la suivre. Mais l'obstiné serdaigle, encouragé par l'isolement de l'endroit où elle se rendait, la suivit inexorablement en laissant ses prunelles lui donner la sensation désagréable qu'il ne la quittait pas des yeux. Ce qu'il pouvait déjà l'agacer, ne pouvait-il comprendre que si elle n'avait pas été engagée auprès de Draco, il n'aurait même pas eu l'ombre d'une chance avec elle de par le manque de pureté de son sang mêlé ? Alors à présent que l'héritier Malfoy était entré dans son existence, plus encore depuis qu'une absurde tension s'était nichée entre eux, il pouvait brouter les mandragores par la racine que cela ne changerait rien au nombre de ses chances, voir les avait encore réduite, le laissant sombrer dans le négatif. "Je peux t'aider si tu veux, j'ai toujours du temps pour la déesse que tu es." laissa-t-il filer alors qu'elle prenait place sur sa chaise et qu'il plaçait ses doigts sur la table, volontairement à proximité de l'une de ses mains qu'elle éloigna avec élégance mais efficacité en ouvrant le livre. "Non merci." répliqua-t-elle, plutôt laconique, avant qu'un soupir agacé ne menace de trépasser de ses lèvres. Mais il ne comprenait pas, ne saisissait pas, poursuivant de paroles flatteuses, lorgnant de ses prunelles concupiscentes les lignes doucereuses de celle qu'il convoitait, venant s'asseoir sur le bout de la table pour renforcer le rapprochement de leurs êtres. Il cherchait à se valoriser, à se montrer sous son meilleur jour, tout en ne tarissant pas de paroles cajoleuses en ce qui concernait la beauté, la délicatesse de celle qu'il ne quittait pas des yeux et qui ne répondait que par quelques mots ponctuant ce qu'il disait, tout en continuant à travailler, sensiblement exaspérée, mais cherchant à n'en montrer aucun indice. Elle évitait l'invasion de ses doigts lorsqu'il tentait de la toucher pour la convaincre de ce qu'il avançait, tendait sa main en d'autres lieux, se reculait comme pour réfléchir, le laissant irrémédiablement bredouille, mais ne saisissant pas le message, ou s'en moquant délibérément.
« 5 points de moins... » résonna une voix trop familière, la laissant darder ses prunelles dans sa direction tandis que Goldstein tombait presque de sa position assurée sous les iris glacés du fiancé de celle qu'il désirait capturer dans ses filets. Celle qui laissa un éphémère sourire amusé naître sur ses lèvres aux paroles qui suivirent. Elle savait, avait réalisé combien il ne pouvait supporter qu'un autre l'approche, qu'il se languissait lui aussi du contact de sa peau, que cette tension palpable entre leurs êtres n'avait rien d'une chimère à sens unique... Elle le rendait fou, il la laissait frémissante dans l'espoir troublé de lui appartenir pleinement, joueuse de lui renvoyer les tourments qu'il lui infligeait inexorablement. « Qu’est-ce qu’il te voulait ? » la questionna-t-il tout en prenant place sur la chaise voisine de la sienne, sous des gestes apparemment irréprochables. Mais elle sentit ses doigts jouer de l'ourlet de sa jupe, effleurant la peau de sa cuisse, lui arrachant un frisson tandis qu'elle nouait ses chevilles pour serrer plus étroitement ses cuisses, pour se retenir de les entrouvrir sous une invitation muette. "User de chaque prétexte pour me toucher je crois." souffla-t-elle du bout des lèvres, comme si elle déclamait l'évidence, guettant parallèlement sa réaction, tandis qu'elle s'inclinait vers lui, l'une de ses mains se déposant tel un papillon sur sa jambe, y délaissant une caresse volage. "Me convaincre que tu ne saurais jamais me considérer, ni me contenter comme lui, sûrement." murmura-t-elle à son oreille, sa chevelure dissimulant ses traits clairsemés du rose étourdi des lieux, de son audace, alors qu'elle venait mordiller son lobe, sa langue l'effleurant, ses lèvres l'enveloppant avant de permettre à son souffle de s'égarer simplement contre sa gorge. Elle retenait ce mais il ne comprend rien qu'elle aurait pourtant pu lui susurrer alors qu'elle sentait son palpitant s’emballer dans sa poitrine, déjà soumis à l'impérieux désir que quelques esquisses trop chastes faisaient pourtant naître au creux de son être.
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