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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14295
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
http://www.smoking-ruins.com/t4710-draco-there-s-a-hole-in-my-so
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• Say something i'm giving up on you •





« Aurais-tu l'obligeance de me laisser passer. » Merlin, qu’il aurait voulu pouvoir se le permettre. Draco n’esquissa pas un mouvement en arrière pourtant, pas un geste indiquant qu’il battrait en retraite : au lieu de quoi, il jeta un coup d’œil par-dessus son épaule pour s’assurer que personne d’autre n’entrait à sa suite puis, d’un hominum revelio, s’accorda la garantie que personne d’autre n’était présent à l’intérieur, à l’abri de l’ombre d’un quelconque pilier. « Tu vas quelque part ? » Il venait seulement de se tourner pour lui faire face et, par le fait même, de remarquer le manteau qu’elle portait, annonciateur d’un départ qu’il avait anticipé… sans songer qu’il serait prévu si précipitamment. D’un timbre plus bas, il fit remarquer : « Il est tôt pourtant, on ne voit encore rien… » Son regard était sans cesse attiré vers sa taille inchangée, cette fois bien couverte et moins distinguable que jamais. Mais si le commun des mortels ne pouvait qu’être aveugle à la situation, il savait trop bien ce que masquaient les couches de tissus ; elle portait une vie en elle, vie à laquelle il avait contribué à donner naissance. Ses phalanges se crispèrent en un mouvement spasmodique, comparable à un tic, mues par un besoin d’approcher qu’il brida aisément : il n’était que contradiction à l’heure actuelle et, si une part de lui acceptait, encouragée par l’attitude de ses parents, elle n’avait pas fait taire cette autre facette de son être qui rageait pour ses dernières onces de liberté perdues. « Combien de temps te reste-t-il ? J’ai à te parler. » Déjà, il refermait la porte derrière eux, la privant de toute possibilité de fuite, ce qu’elle n’apprécierait sans doute nullement ; la voyant prête à protester, il ajouta précipitamment : « C’est important. » Il s’interrompit seulement le temps de s’humidifier les lèvres, cherchant les bons mots, puis abandonna temporairement et sortit de la large poche de sa robe le parchemin roulé qui lui était parvenu deux jours plus tôt, le décacheta et le lui tendit. « Elle est de mon père. Il est d’accord pour… » S’il prononçait cette phrase, il n’y aurait pas de retour possible. Ses paupières se fermèrent brièvement tandis qu’il dealait avec les derniers relents de son hésitation, la gorge obstrué et l’âme en peine ; en un quart de secondes son esprit remit tout en question. La voix ne cessait de hurler en lui — que fais-tu, pauvre fou ? Père à 18 ans à peine, n’était-ce pas là une auto-condamnation qu’il regretterait amèrement plus tard ? Et tant d’autres interrogations paniquées qui auraient encore pu le faire flancher deux jours plus tôt. Mais force était de constater qu’il était trop tard pour ces considérations. Bien trop tard. L’enfant était là, indiscernable mais trop réel pour être plus longtemps ignoré et, si pêcheur soit-il, Draco avait appris depuis sa plus tendre enfance que rien n’était plus précieux que les liens de sang. Lorsqu’il rouvrit les paupières, l’ombre de vulnérabilité et d’hésitation qui y avaient éclos un instant plus tôt n’étaient plus qu’un souvenir, troquée contre une assurance toute nouvelle. « Il est d’accord pour nous soutenir. » C’était dit : l’offre était posée sur la table, le nous qu’il avait piétiné dans son affolement, plusieurs jours plus tôt, se dressait de nouveau sur le champ de bataille qu’était leur vie. « J’ai passé des jours à faire mon possible pour le convaincre, parce que j’ai pris ma décision. Cet enfant… notre enfant, je compte le reconnaître. »

Il s’en était douté : les griefs à abattre seraient nombreux ; leur dernière altercation n’avait rien eu d’agréable et, sans doute aucun, Astoria lui en voulait. Comment aurait-il pu en être autrement ? Tout ce qu’il pouvait toutefois faire était expliquer son point de vue et le rendre compréhensible : cette approche était ce qu’il pouvait faire de plus similaire à des excuses, lui qui n’avait jamais appris à expier ses fautes par l’expression de ses regrets. Habituellement, il s’attendait plutôt à ce que la vérité s’adapte à ses torts pour en faire des vérités, pas le contraire. « Combien de temps t’a-t-il fallu pour m’annoncer la nouvelle, après que tu ais découvert que tu étais enceinte ? Tu m’as assuré avoir fait toutes les vérifications possibles, je suppose que tu t’es accordé quelques jours. » Il scruta ses traits, cherchant une faille dans son port rigide. « Pour prendre une décision qui promettait à ce point de bouleverser ma vie, j’avais aussi besoin de temps. Et il me fallait… » Ses mots se suspendirent à nouveau, son attention se réfugia au niveau du mur de pierres, quelque part au-dessus de l’épaule gauche de la jeune femme : « accepter, d’abord. Puis m’assurer que mes parents soient en accord avec cette décision. Être certain qu’ils ne vous rejetteraient pas, l’enfant et toi, s’il devait m’arriver quoi que ce soit. » User de cet argument pour défendre sa cause était à la fois mesquin et véridique : il le lui avait dit, rien ne lui permettait d’affirmer qu’il survivrait à cette année. Les missions dont il écopait n’étaient rien d’autre que des pièges, et ce depuis la première incluant Dumbledore — son Maître voulait voir s’effondrer le nom des Malfoy, pour de bon.  Il ne devait sa survie qu’à la tendance de sa famille à toujours retomber sur ses pieds, par le biais d’informations glanées en hautes sphères, de contacts non négligeables déplacés tels les pièces d’un échiquier, d’une adaptabilité insoupçonnée ; c’étaient des années de pratique, de sombres manœuvres et de procédés douteux qui leur assuraient un sursis à présent que celui à qui ils avaient voué leurs vies remuait ciel et terre pour les mettre au tapis. Mais tout cela, il n’aurait jamais l’audace de le dire à voix haute et se contentait donc de réalités énoncées sans détails, espérant qu’elle soit suffisamment au fait de la situation pour qu’il n’ait pas à s’écorcher pour la décrire. C’était plus qu’humiliant —mortifiant. « Je sais que tu m’en veux, tu as toutes les raison de le faire, mais… penses-y. Tu n’as pas à traverser cette épreuve seule, pas alors que j’ai pris conscience de ma part de responsabilité et que je suis décidé à l’assumer. Je suis un homme de devoir, tu le sais n’est-ce pas ? » C’était le moins que l’on puisse dire : il avait été pétri dans ce moule, préparé dès l’enfance à encaisser sur ses épaules les poids que l’on y apposerait, qu’il le veuille ou non. Mais il n’y avait pas que ça : « Et je tiens à cet enfant. Plus que tu ne peux l’imaginer. » C’était acceptable de le dire ; il n’y avait aucun témoin et, après tout, ce petit être était une part de lui.
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