Si je pensais être tranquille au fin fond des cachots du QG, ces derniers temps c’était tout sauf tranquille. Avec la chasse des rebuts et tout ça, j’avais été plus qu’occupé. Ça m’ennuyait un peu, mais je faisais avec. Comme d’habitude. Ni plus ni moins. Mais cette fois, tout était bien différent. Si j’avais l’habitude de torturer les gens pour les faire parler, cette fois c’était directement de lui que ça venait. Et j’avais plutôt intérêt à ne pas me rater. Je savais pertinemment, ce qu’il pourrait se passer sinon. J’étais le mieux placer pour voir les gens venir dans le coin. Et rien que de savoir ce que je devais faire me rendais un peu nerveux. Rien ne serait comme d’habitude. Soufflant un bon coup, je passais mes mains sur mon visage, tirant faiblement les cheveux en arrière. De toute façon, pas le choix. Secouant la tête, je partis en direction des cachots. Plus vite ça sera fini, plus vite j’en serais débarrassé. Le bruit de mes pas résonnant dans les couloirs des cachots, sinistre et sombre, je plongeais mes mains dans mes poches avant de m’arrêter peu avant le fameux cachot. M’adossant au mur, j’attendais le second qui devait venir avec moi. Si d’habitude j’étais seul, cette fois, c’était vraiment différent. Affecté à la tâche avec un certains Abraxas, je déglutis longuement avant de me tourner vers le sombre couloir d’où je venais au son de pas s’approchant. Est-ce lui qui arrivait ? Peut-être bien. Plissant les yeux, j’écoutais le bruit des pas se rapprocher dangereusement de moi avant de voir une ombre distincte face à moi. « Tu dois être Abraxas. Je suis Tae Oh. » Dis-je sans plus de formalité. Pas besoin d‘en faire un fromage de tout ça. Me décollant du mur, je lui tournais le dos avant de filer en direction de la porte du cachot. L’ouvrant je rentrais dedans avant de baisser mon regard vers les deux principaux concernés. Aubrey et Spencer. Les regardant, tour à tour, je me mis à marcher lentement autour d’eux sans un mot, juste, lentement, mon regard ne les quittant pas un seul instant. Ils étaient horriblement amochés, dans un sale état, autant dire qu’on se demandait comment ils pouvaient tenir et être encore en vie. Tournant toujours autour d’eux, je finis par regarder mon compère, lui faisant signe qu’il pouvait commencer s’il voulait. Je lui laissais l’ouverture, je voulais aussi voir de quoi il était capable dans le fond.

Torturer les gens était devenu quelque chose d’assez normal pour moi. Si bien que ç’en était parfois un peu ennuyant. Après tout, il n’y avait pas trente-six milles façon de torturer quelqu’un. Et quand la personne avait une volonté de fer et ne crachait pas le morceau, autant dire que c’était loin d’être facile. J’osais simplement espérer, que cette fois ça marcherait. Alors que je marchais, tranquillement, d’un pas assuré, autour des deux prisonniers, je laissais mon compère s’approcher d’eux. Il n’avait pas l’air effrayé, avait-il déjà fait cela ? Bonne question. Les paroles de cet homme me firent faiblement sourire. Si seulement ça pouvait marcher. Ça serait au top. Pas besoin de torturer la personne pour qu’il puisse parler. Mais j’en doutais. Tournant mes yeux vers lui, je plissais le nez à sa demande. Une idée de torture bien amusante hein ? J’en avais des tas dans la tête oui. Et puisqu’il en voulait une d’amusante, autant éviter l’endoloris dès le début, qui était surement la plus attendue de tous. Soupirant, comme lasse de ce moment, je serrais ma baguette magique dans ma main, avant de la sortir lentement de ma cape. La faisant tournoyer dans ma main, comme pour rendre ce moment un peu plus intense. A quel moment j’allais jeter le sort ? Qu’est-ce que j’allais faire ? Sifflotant doucement, comme si la folie c’était emparé de moi, je me tournais vers la fille. Lady first. D’un coup rapide, je bougeais le poignet murmurant un faible diffindo vers la fille avant de voir sa peau s’entailler à l’endroit que je visais. Loin d’être agréable ceci-dit, mais bien différent d’endoloris. Tournant le regard vers mon collègue je lui souris faiblement avant de continuer le sort à plusieurs reprises sur cette fille. Pas sûr que ça fasse du bien mais pas sûr non plus que ça la fasse parler pour autant. Faisant signe à abraxas de s’occuper du garçon, je me reculais d’un pas tout en observant cette fille inconnue le sang coulant sur son visage que je venais de couper. M’enfin, qu’elle se sente rassuré, ce n’était pas comme si j’avais utilisé sectumsempra.

La souffrance n’est qu’éphémère, il parait, mais je savais que c’était des conneries, de pures foutaises. Pour torturer bon nombres de gens, je savais que la souffrance n’était pas éphémère, elle était bien réelle, dévastatrice et parfois meurtrière. Mais la mort était un luxe pour certaines personnes, surtout ceux dont nous étions en train de torturer. La mort ? Non, ils ne la verraient pas, ils vivraient bien pire. Tellement pire, que la mort ne leur ferait plus peur. Commençant à utiliser ma baguette, pour la faire parler, je vis bien que ça ne servait à rien. Il faut dire que s’ils parlaient aussi facilement, c’était tout de même un peu suspect non ? Enfin… Je m’en fichais dans le fond, tant que je réussissais à obtenir une information… Même si ça devait me prendre des heures. « Incarcerem ! » Observant du coin de l’œil, l’homme qui souffrait, je regardais la mienne qui souffrait toujours alors que je lui assenais le même sort depuis quelques instants déjà. « Vous avez choisi de vous taire. Vous allez donc souffrir doucement ... tout doucement et nous supplier d'arrêter !  Mais nous arrêterons que lorsque vous nous aurez dits ce que l'on veut savoir ! Alors des confessions à faire ? » Interceptant son regard je souris faiblement avant d’arrêter mon sort la laissant alors respirer un peu. Et au vu du silence que les deux faisaient, ils n’étaient pas prêts de parler. Plissant les yeux, je ruminais. « Si vous ne parlez pas vous finirez comme les Londubas. » marmonnai-je sans préciser plus de chose. Y’avait pas besoin de préciser, tout le monde savait ce qu’ils étaient devenu sous la torture… « Endoloris. » soufflai-je en pointant la baguette sur la fille qui se mit aussitôt à hurler de douleur se recroquevillant sur elle-même. « On a tout notre temps. Mais vous j’en doute. Alors, dite nous ce que vous savez. » Ajoutai-je en donnant un coup de pied à la fille. « Ils ont de la famille tu crois ? » Demandai-je l’air de rien dans un ton des plus sadique.

« Je pense que oui. Au pire, je n'ai qu'à aller vérifier, cela ne va pas me prendre beaucoup de temps ! Cela serait intéressant comme ça, d'aller leur rendre une petite visite, tu ne trouves pas ? » Un faible sourire sur mes lèvres, j’hochais la tête, sans rien répondre, observant plutôt la réaction de Spencer. Je trouvais ça horrible dans le fond de faire ce genre de chose, et si j’avais eu le choix, si j’avais surtout eux du courage, je ne serais pas de ce côté-là, mais du côté de spencer. Mais il s’avère, que je sois quelqu’un qui préfère être tranquille, alors autant me ranger du côté qui me permettrait de vivre sans aucun souci. « Incendio ! » L’odeur de a chair brulée, ne mit pas longtemps à titiller mes narines. Odeur désagréable et immonde. Douloureux surement, au vu des cris du type, qui couvrait à présent, les cris de cette femme, qui subissait toujours mon sors d’endoloris. « Alors toujours pas prêt à parler ? » Annulant le sort de mon côté aussi, je la laissais souffler un peu avant de marcher tout autour d’elle. « Je vois que l'intimidation ne marche guère. Tae Oh, et si on passait à un niveau au-dessus ? Ils parleront peut-être non ? » Le niveau au-dessus ? Passant brièvement ma langue sur mes lèvres, je souris un peu plus. « Ma foi. J’ai une petite idée. » Marmonnai-je doucement en m’approchant de la fille pour caresser son visage terriblement laid à ce moment même. La repoussant d’un coup violent la faisant retomber visage contre terre, je fis signe à mon compère de se rapprocher de moi. Puisqu’aucun ne voulait parler, autant passer à une stratégie différente, soit faire souffrir la fille devant l’homme afin de le faire parler. Après tout c’était un homme, et elle une femme, et la voir souffrir alors que lui non, serait surement douloureux. Je lui susurrais alors l’idée à l’oreille pour que seul lui m’entende avant de pointer ma baguette à nouveau sur la fille. « Incendio ! » Crachai-je pour voir le feu apparaître sur son corps. La prochaine fois peut-être que j’utiliserai le fameux sectumsempra. Arrêtant le sort, alors que la peau de son bras était plus ou moins brûler à un stade très avancé, je murmurais un nouveau sort, Aguamenti, afin que l’eau lui fasse encore plus de mal sur ses brûlures. Sadique moi ? Pas du tout.

« Vous devez avoir tous les deux les mêmes informations alors Aubrey n'a aucune valeur à nos yeux. Nous pouvons la tuer et nous concentrer à ta torture. Si tu ne veux pas la voir morte, tu ferais mieux de parler ! » Je pouvais voir dans le regard de cet homme qu’il avait du mal à la voir souffrir. Etaient-ils proche tous les deux ? Peut-être bien, nous ne les connaissions pas après tout. Et dans ce genre de situation, il était courant d’agir avec les proches. « Endoloris ! » Les cris de la femme se mirent à nouveau à résonner dans la cellule me faisant faiblement frissonner sur le coup. J’avais beau être habitué à torturer des gens, ce n’était pas pour autant que je cautionnais la chose. Et dans le fond, ça me faisait tout de même un peu mal au cœur. « Je sais que la voir souffrir ainsi te fait mal .. Dis-nous ce que l'on veut et tout cela s'arrêtera ! Parle ! » Alors qu’elle reprenait sa respiration car il venait d’enlever le sort, je pointais ma baguette sur elle, prêt à jeter un sort avant qu’il ne se mette à hurler. « Je vais parler ! Je vais parler, arrêtez ! » « Tais toi ! » Lâcha la fille en toussant, manquant de s’étouffer, surement causé par la douleur qu’elle ressentait. Rangeant ma baguette, je souris en l’observant longuement. S’il allait parler tant mieux qu’il nous dise ce que l’on voulait savoir. « On est… six groupes. » « Spencer, tais-toi ! » Ce qu’elle était chiante. Sans prononcer un mot juste en bougeant la baguette, j’utilisais le sort bloclang, histoire qu’elle se taise. « Six groupes de quoi ? » Demandai-je pour qu’il continue à parler. Il avait l’air perturbé par le fait qu’elle ne puisse plus parler. Son regard vers la bouche de sa compère me fit soupirer. « Un simple sort, je l’annulerai après. » Il n’était pas stupide quand même il devait connaitre les sorts non ? Enfin, dans sa situation, peut-être qu’il pensait au pire.