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sujet; Parricide, subst. masc. [HESTAN #6]

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Parricide, subst. masc. [HESTAN #6] - Page 2 Empty
Hécate & Rabastan
Il baise avec respect ce funeste présent ;
Il implore à genoux le bras du Tout-puissant ;
Et, plein du monstre affreux dont la fureur le guide,
D'un air sanctifié s'apprête au parricide.
Il note de suite le changement d’attitude. C’était presqu’incontournable. Personne ne pouvait garder l’échine droite trop longtemps à ce rythme. Et Eric Shacklebolt était un de ces petits emmerdeurs qui se prenaient pour des rois mais qui finalement ne résistaient pas si longtemps. À sa décharge, Rabastan ne sait pas comment il aurait lui-même réagi. Il se plaisait à croire qu’il était un poil plus résistant, enfin… Quant à savoir si le regret dans ses yeux était sincère ou feint… ce n’était pas ce qui intéressait le plus Rabastan : l’humilité de la courbure des épaules elle ne pouvait pas être feinte. Quand on pliait, même si on tentait de se répéter intérieurement qu’on reste mentalement droit, tout le monde sait que c’est l’extérieur qui compte. Et même quelques instants, ça suffisait amplement à satisfaire momentanément le Mangemort. Comme quoi. « Hécate… » il avait du mal à se remettre à parler, sans doute la vague douleur qui devait lui élancer les gencives, mais Rabastan avait pris garde à ne pas le délester des dents importantes pour l’élocution. Histoire de ne pas avoir à supporter les bafouillements d’un édenté complet. Il n’aimait pas ça, mauvais souvenir. « Mon tr… » Rabastan hausse un sourcil. « mon ange. » Mieux. Eh bien ma foi, s’il ne suffisait que de ça… c’était clairement trop jouissif pour être vrai. « Écoute moi. Je suis désolé. »
Je vais te laisser parler. Et tu vas t’excuser.
« J’ai perdu la tête, j’ai perdu la tête… c’est à cause de… Léda et… »
Tu vas admettre que j’ai raison.
« Tu as raison, c’est toi qui a raison. »
Rabastan cligne des yeux, les bras croisés instinctivement sur sa poitrine, comme pour se protéger. Alors qu’il n’avait pas besoin de protection. Mais cette formulation précise le met mal à l’aise. Oh pitié, c’était à ça qu’il ressemblait ? Eric se penche en avant, on entend des sanglots et Rabastan grimace, sans savoir s’il c’était cet homme qui le dégoûtait autant ou bien si c’était l’image miroir qu’il lui renvoyait.
Tu vas implorer mon pardon et tu vas admettre que j’ai raison.
« Pardonne moi mon cœur… pardonne moi… je ne savais pas ce que je faisais… je ne savais pas… »

Encore un haut le cœur, exactement au moment où les tripes d’Hécate se retournent elles aussi. Encore une fois il ravale sa bile et encore une fois il sent l’amertume couler le long de sa trachée. Et le dégoût le plus fort qu’il ai pu ressentir ces dernières années. Merde… des gens pleurnicher et supplier, il en avait vu, et des pelletées. Mais Eric avait cette attitude… représentait cet homme particulier et…
Il voulait se doucher. Se brosser les dents. Et se doucher encore une fois.
La voix d’Hécate le ramena à la réalité. Il fut surpris de l’entendre, surpris de la voir émerger. Et surtout de cette façon : « Comment… oses-tu parler de Léda ? » Ouh, il sentait la pointe d’accent se faire plus forte, sans bouger d’un millimètre il eut une gestuelle qui laissa montrer qu’il lui laissait le champ libre. Ma foi il préférait de loin la voir cracher du venin que de la voir s’enfoncer dans le chagrin et la perte. « TU es celui qui l’a amenée ici, hors de nos terre… » La petite sœur que Rabastan n’avait connu qu’en photo. La fameuse petite sœur. Et la fameuse mère. La fameuse tante. Et la très fameuse grand-mère. Que Rabastan haïssait cordialement. Seul dans son petit coin. Tout revenait sur le tapis. Et il avait assisté à assez de dispute familiale pour savoir que dans ces moments là on ne faisait pas de quartier. Il avait assisté à assez de dispute familiale pour songer que c’était en ce moment ce qu’il y avait de mieux à faire pour Hécate. Vomir tout ce qu’elle pouvait bien penser. Lui n’avait jamais vraiment eu l’occasion de le faire, mais il aurait bien aimé qu’on lui laisse l’occasion, alors il n’allait pas la priver. Ils gueulaient fort, et Rabastan se contentait de surveiller les mouvements d’Eric, lorsqu’il se mit à tirer sur les petits câbles, Rabastan les resserra d’un coup de baguette nonchalant. Eric tapait sur l’éducation d’Hécate, Hécate tapait sur Eric, c’était simple. Il hausse les sourcils en la voyant lui retourner un nouveau coup. La répétition Shacklebolt, la répétition… ça ne pouvait pas faire de mal. Puis la réflexion de trop pousse Hécate à sortir sa baguette.

Rabastan plisse ses yeux : il ne devait pas mourir. Il avait déjà tué Elena. Il ne pouvait pas se permettre de semer des cadavres dans son sillage comme d’autres sêment des bâtards. Pas des cadavres de membres de l’Élite en tout cas, le reste était accessoire. L’arme pointée sur lui parut aider Eric à descendre d’un ton. Il reprit son expression dégueulasse de pauvre victime (ce qu’il était dans un sens) : « Tu vas me blesser, ma puce ? Tu vas tirer sur ton papa ? » Rabastan grince des dents. « Mais qui t’aimeras si je ne t’aime plus ? » Oh oh, il le sentait gros comme une maison le… « Lui ? » et Eric hoche vaguement la tête dans sa direction. Gagné. Rage de base, Rabastan hausse les sourcils et roule des yeux en se servant un deuxième verre d’eau qu’il se complait à siroter lentement tandis qu’il écoute Shacklebolt senior dresser son curriculum vitae : « Tu as bien vu de quoi il est capable, et avec le sourire… » faut dire, pour le sourire, il avait du s’entraîner, heureux de voir que ça marquait les esprits. « Tu comptes vraiment sur un homme de ce type pour réparer ta vie, quand il n’est capable que de casser celle des autres ? » Tout de suite les grand mots. Il avait bu son verre au un tiers. « Les Londubat, cela t’évoque quelque chose ? Non ? Je ne suis même pas étonné… » Rabastan regarde Hécate, les sourcils froncés. Il sait qu’elle sait. Ils n’en n’ont jamais parlé, Rabastan peut parfois l’évoquer, mais pas à Hécate. Pourtant il ne peut pas ignorer le fait qu’elle est au courant. Si Eric pensait lui faire peur comme ça, c’était qu’il ne connaissait pas sa fille.
Encore heureux qu’il avait fini son verre, sinon la suite du discours d’Eric l’aurait poussé à s’étouffer. « Il te veut sans le moindre doute pour ta jeunesse, ton nom… plus probablement encore pour ton corps. L’homme blanc du vieux continent ayant monté la jeune noire du Nouveau Monde… » Comme il venait de boire, son haut le cœur fut beaucoup moins douloureux que les autres, mais entendre un père parler de sa fille de cette manière le révulsait juste au plus haut point. Il ne parvenait même pas à comprendre comment on pouvait penser ça, à la base, alors un père. Rabastan voulait bien comprendre qu’Aldebaran ait été dur avec lui, mais il était son fils, c’était normal d’agir ainsi avec un garçon. S’il avait été une fille… tout aurait peut être été différent. Les pères et leur fille… la relation était différente non ? Il ne pouvait même pas songer ne serait-ce qu’à imaginer dire la moitié du quart de ce que venait de cracher Eric à sa fille à propos de Gwen.

Visiblement, Hécate était dans le même état d’esprit. Elle venait de baisser sa baguette, légèrement. Pour ensuite la relever, et dans un murmure, reprenant ironiquement les dernières paroles de son père, elle lui lance un sort. Et sous les yeux de Rabastan un sourire étrangement inquiétant commence à se dessiner sur le visage d’Eric. Il grimace, regarde Hécate. Regarde Eric. Puis de nouveau Hécate. Tentant de jauger si elle allait s’arrêter à temps ou au contraire continuer jusqu’à ce que le bougre en crève. Vu son regard, la seconde option paraissait être celle envisagée. Il se relève, lui pose doucement sa main sur sa baguette. La baisse doucement : « C’est bon. C’est bon. Laisse le. » Il se rapproche un peu plus d’elle, jusqu’à se mettre entre elle et son père, pose sa joue contre sa tempe en l’attirant doucement contre lui : « Laisse le. » c’était atroce de lui demander ça. « Ne le tue pas. Tu le regretterais. » Il l’embrasse sur la tempe : « Il y a tellement pire que mourir Hécate. Ne lui fais pas ce plaisir. Je t’assure que tu le regretterais. » Quand il se retourne vers Eric, il constate que son visage est revenu à la normale, si on exclue les marques des coups. « Ne le tue pas. » il répète et plus bas, si bas qu’il ne sait même pas si elle l’entend. « Tu le regretterais tellement. »
Et il se retourne complètement, mais ne se repose pas sur le canapé, il vient se placer juste dans le dos d’Eric, sa voix est un peu plus rapide, comme s’il commençait à s’impatienter. « Bon, on y a pas à dire, on était proche d’une amélioration mais bon, tu aimes te tirer des avada dans le pieds. Alors pour la carotte. » Il contourne la chaise, prend le deuxième verre et le remplit au un dixième d’eau avant de se poser devant Eric. « Tu sais que je ne vais pas te le donner, tu ne le mérites pas. Mais comme tu as fait un très minuscule effort… je ne suis pas un sans cœur. » D’un mouvement assez lent il renverse le maigre contenu du verre sur le devant de la chemise d’Eric. « Ça devrait t’aider à tenir les prochaines minutes. Quand tu sentiras ta langue vraiment gonfler tu me diras hein ? » Puis il repose le verre et vient se reposter dans son dos. « Et juste parce que tu commences à me fatiguer et que je n’ai pas envie de faire d’efforts… je vais te laisser cinq petites minutes, le temps de réfléchir à tes actions. » La pointe de sa baguette s’enfonce dans le cou d’Eric : « Endoloris » Comme Rabastan l’avait dit, ce sort utilisé sur une personne entravé était particulièrement sale à regarder. A cause des convulsions qui étaient fatalement restreintes par les liens les gestes étaient encore plus saccadés. Sans grande surprise la chaise d’Eric bascule sur le coté, et son occupant avec, le craquement du bois du mobilier sur le sol jurant joliment avec les cris du prisonnier. Rabastan se rapproche d’Hécate : « J’espère que c’est bien insonorisé ici tout de même… » Il ne fait même pas attention à sa victime, il n’en a pas besoin, ce sort est celui qu’il maîtrise le mieux, presqu’aussi naturellement que la respiration. « Cinq minutes c’est peut être de trop… Tu me dis si ses cris te tapent sur les nerfs. » Puis il lui prend sa main gauche dans la sienne. Sans rien rajouter. Il a l’impression que ses mots sont plats et inutiles. Il se contente de serrer sa main. Puis finit par murmurer, alors que la voix d’Eric finissait enfin par se casser (ça arrivait toujours à un moment) « Tu sais… je t’aime Hécate. » c’était idiot, mais après tout ça, il avait l’impression qu’il devait le répéter. Parce que les paroles des pères, c’était du poison, il était très bien placé pour le savoir. Et il serre encore une fois sa main, et frôle ses lèvres des siennes très rapidement. Puis alors qu’il n’entend plus que la respiration complètement erratique d’Eric, il finit par lever le sort avant de lâcher : « Bon, là j’espère que la leçon est un peu retenue. Tu parlais des Londubat tout à l’heure mais si tu continues à faire le con, c’est ce qui te tombera dessus. » Il se ravance vers lui et fait bouger le corps d’un léger coup de pied : « Hein ? C’est compris ? Ou bien faut répéter ? Moi ça me dérange pas hein, comme je te disais, je suis habitué. » Puis il soupire de nouveau « Si tu es bien sage, on songera à te détacher, ça doit pas être agréable d’être en train de faire la serpillère par terre non ? » Nouveau petit coup de pied, plus pour illustrer son propos que pour blesser physiquement. Il laisse légère trace de semelle sur le flanc d’Eric. « Alors ? Compris mon petit ? »
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Parricide, subst. masc. [HESTAN #6]

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