‹ baguette : est en bois de cèdre pour sa force de caractère et sa loyauté, munie d'un cœur en crin de licorne et mesure 28,6 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 3242
‹ réputation : je suis une joueuse de Quidditch de talent dont la carrière a été marqué par plusieurs éclats. (...)
‹ particularité : affreusement naïve et possède une capacité de déni incroyable.
‹ faits : j'ai soutenu les Insurgés au tout début de la guerre, que j'ai tenté de sauver Alicia lorsqu'elle était détenue par Adele Bones, qu'après m'être faite attraper, on m'a fait promettre mon soutient indéfectible au Ministère (ils ont tué mon père moldu pour faire bonne mesure et me faire comprendre jusqu'où ils étaient prêts à aller - tuer ma mère également - pour acheter mon positionnement politique); qu'après l'exécution des rebuts, j'ai été décrétée dissidente et ai subi un lavage de cerveau ; que j'ai participé à la bataille de Pré-au-lard mais en arrière plan, aidant pour les soins et les besoins de première ligne ; qu'aujourd'hui, je tente de me refaire, même si la culpabilité continue de me tarauder.
‹ résidence : chez Zacharias Smith, la maison de campagne que j'avais achetée en temps de guerre étant trop loin du centre avec l'interdiction de transplaner.
‹ patronus : un rouge-gorge
‹ épouvantard : les corps sans vie de mes amies les plus proches. Pour l'heure, il se pourrait bien que l'épouvantard soit devenu réalité mais, je n'en sais rien et parfois je préfère rester dans l’ignorance.
‹ risèd : mes parents, m'offrant leur pardon pour ce que je leur ai fait subir.
Katie Madelyn BellOn est troublé aussi longtemps que l'on se trouve en face d'un choix ; dès l'instant que l'on élimine la possibilité même de choisir et que l'on assimile l'option à l'erreur, on s'oriente vers la béatitude de l'être non affilié.
❝ We're running in circles again ❞Hunted ; PV/Inventé
☇ pseudo complet & surnom(s) ;Katie Madelyn Bell. N'y cherchez aucune importance quelle qu'elle soit, il n'y en a pas. Katie n'est pas un diminutif, c'est ainsi, Katie Bell, juste Katie Bell. ☇ naissance ; Glasgow, Ecosse, 1979. Vingt-quatre ans auparavant, elle naissait de manière inattendue dans le salon familial. Elle se souvient encore de son père plaisantant à ce sujet, râlant pour la forme alors que dans sa voix filtrait la fierté qu'il éprouvait à l'idée d'avoir aidé, seul, sa femme a mettre au monde son unique enfant. ☇ ascendance; Le statut de sang est une ignominie sans nom. Et Katie se fiche bien d'être issue d'une lignée impure. Mêlée peut-être, mais saine d'esprit, grince-t-elle à ceux qui osent se moquer de sa naissance. ☇ métier ; Poursuiveuse titulaire chez les Harpies de Holyhead, ambition de toute une vie entachée par le prix à payer pour occuper ce poste : recrutée en tant que remplaçante à ses débuts, Katie a rapidement été promue titulaire. Sa carrière s'élança, prometteuse, puis s'écrasa à la réalité après la tentative ratée du sauvetage d'Alicia Spinnet. Durement rétrogradée, drainée de toute énergie par le fait d'être utilisée comme outil de propagande, elle cessa de voler définitivement. Chaque match était un rappel douloureux des sacrifices qu'elle avait faits pour en arriver là. Chaque but était un coup porté à son honneur. Deux années passées loin des terrains qui s'achevèrent quand la personnalité de Katie s'envola, après l'exécution publique des rebuts : décidée à faire plaisir au gouvernement, elle reprit le jeu en même temps que l'on recommençât a se servir de sa notoriété pour faire passer des messages allant dans le sens du gouvernement. ☇ camp ; Bell n'est qu'une joueuse de Quidditch, Bell a baissé la tête, Bell a abdiqué, trahi ses convictions. Elle est neutre, soumise par obligation. Mais son cœur et ses pensées resteront tournés vers la rébellion qu'elle soutient dans le secret de ses pensées. ☇ réputation ; A Poudlard Katie n'a jamais créé d'émule, ni de colère, ni rien d'extrême. Elève dans la moyenne, sympathique la plupart du temps, on l'appréciait simplement pour ce qu'elle était. Bell est devenue par la suite une joueuse de haut niveau aux propos venimeux et pro-gouvernement qui a du en surprendre plus d'un, à commencer par elle-même, une fois qu'elle a recouvert ses souvenirs. A présent c'est une tête mise à prix, une fuyarde, une traîtresse. ☇ état civil ; Elle n'y pense plus, Katie: à cet amour auquel elle a cru pendant ces derniers mois. Amour qu'elle dit poussé par la perte de sa mémoire et de sa personnalité, relation posée sur des bases malsaines. Elle haît la sensation de vide qui l'habite depuis qu'elle est partie. Plus personne ne l'intéresse et elle ne veut plus s'intéresser à personne. Il faudrait déjà arriver à se faire confiance à elle-même avant de se fier à quiconque.. ☇ rang social ; Rachetée. Au terme de la bataille de Poudlard, elle a accepté la reddition afin d'éviter Azkaban, se sachant plus utile hors des murs de la prison sorcière. Décision qui lui a valu d'être surveillée de près, suivie et endoctrinée, puis matée à coup de lavage de cerveau quand l'heure était venue de s'assurer de sa position réelle dans cette guerre. Aujourd'hui Katie est une fuyarde, une enfant perdue qui recouvre peu à peu ses souvenirs et assiste avec horreur à l'émergence des souvenirs des deux années d'absence. ☇ baguette ; En bois de cèdre pour sa force de caractère et sa loyauté, munie d'un cœur en crin de licorne et mesurant 28,6 centimètres, elle a été achetée chez Ollivander pour sa première rentrée à l'école des sorciers. ☇ épouvantard ; Les corps sans vie de ses amies les plus proches. Pour l'heure, il se pourrait bien que l'épouvantard soit devenu réalité mais, elle n'en sait rien et parfois elle préfère rester dans l’ignorance. ☇ risèd ; Obtenir le pardon de ses parents. Chose irréalisable puisque son père est mort et sa mère tout autant, malgré qu'elle hante encore la longère déserte qui a été la sienne dans son enfance. ☇ patronus ; Un rouge-gorge. ☇ particularités ; Aucune. Les dons l'effraient un peu, elle considère qu'être une sorcière est une particularité suffisante en soit sans avoir besoin de plus. ☇ animaux ; Elle a bien eu un chien, autrefois, mais il a été tué en même temps que son père lorsqu'elle a tenté de libérer Alicia Spinnet de sa prison. ☇ miroir ; Aucun..
☇ Avis sur la situation actuelle : Tout était si bien avant. Elle se souvient de la vie paisible qui a été la sienne, des tracas quotidiens qu'aujourd'hui elle considère comme de purs moments de joie. Harry avait raison depuis le début, à propos du plus grand mage noir de tous les temps. Elle aurait voulu ne jamais connaître ces temps sombres, cette détresse quotidienne lorsqu'elle regarde autour d'elle et constate la disparition progressive de ses amis, de son espoir qui s'étiole chaque jour un peu plus. Maintenant, elle regarde en arrière et constate de la décadence qui a été la sienne : pion du Ministère monté sur un balais de course, soumise à ses obligations par des menaces si grandes qu'elle a fini par ne plus essayer de fuir. Alors que dans son âme brûlait encore la flamme de la rébellion, celle-ci a été définitivement matée par le lavage de cerveau après l'exécution publique des rebuts, en juillet 2002. Après quoi, Katie est devenue le bon petit soldat qu'on connaît, approuvant à grands coups de déclarations publiques chaque démarche du Ministère entreprise à l'encontre de ces salauds de rebelles. Elle est devenue ce qu'elle a toujours détesté : une collabo sans libre arbitre, un être vide. Avant de recouvrer la mémoire et de fuir cet ersatz de vie qui est devenue la sienne.
☇ Infos complémentaires ;Argent et Opale Elle tait les crises, les porte comme une honte : affection mal connue, personne n'a su lui dire, à sa sortie de Sainte-Mangouste, si le collier ensorcelé aurait des répercussions dans le futur. « Nous nous retrouvons rarement devant des cas comme le votre, miss Bell. » Elle avait balayé leur incertitude d'une pichenette mentale, parce qu'à ce moment là, elle ne souhaitait plus que retourner à Poudlard et arracher la coupe du tournoi de Quidditch. Parce qu'à ce moment là, ce mauvais moment était déjà oublié. Elle n'avait pas pensé en subir les conséquences pour le restant de ses jours. Elles la prennent toujours par surprise, maintenant : des crises de panique insurmontables. Des visions d'horreur, ses pires cauchemars devenus réalité pour l'espace de quelques minutes, qui la laissent épuisée, harassée. Culture moldue Son père était un moldu constamment émerveillé par ce qu'apportait le monde sorcier apporté par sa femme, Mandy. Katie a toujours éprouvé cette même fascination à l'égard des moldus, évoluant dans les deux mondes à son aise, jonglant entre jeux vidéos, télévision et course de balais dans les champs. Ce qu'elle préférait, c'était son casque où elle se passait les morceaux de rap qu'Alicia mettait un point d'honneur à lui fournir en quantité dès qu'elle en avait l'occasion. Empathie Ca n'a rien à voir avec ces dons dont on parle. C'est ce qu'elle est, c'est ce qu'on lui a appris à être : attentionnée et sensible aux changements d'humeur d'autrui, elle appréhende avec une grande justesse les humeurs de ses interlocuteurs. Elle était appréciée pour ça, sa délicatesse et sa considération. Pas moqueuse pour un sou, elle réprimandait durement quiconque osait placer des remarques dégradantes et les insultes gratuites la mettaient toujours hors d'elle. Révoltée par l'injustice, pour Katie, tout le monde se situe sur un même pied d'égalité et le mépris n'a jamais eu sa place dans sa vision des autres. Même les Mangemorts, même le Magister, qui n'ont droit qu'à sa haine démesurée. CourageOù est-il passé, se demande-t-elle. Rien dans ses actes ne justifie sa place à Gryffondor. Rien n'excuse sa faiblesse face aux menaces qui ont pesé sur elle. Elle a baissé la tête et suivi le mouvement autant que possible, tout ça pour ne pas finir enfermée, esclave, ou réduite en fumée. Tout ça pour en arriver là, songe-t-elle avec amertume : lobotomisée parce que sa dévotion n'était pas assez grande. Les doutes n'ont pas leur place dans cette dictature, et elle s'en est aperçue à ses dépens. Elle se hait, parfois. Entourage Katie a toujours mal supporté la solitude. Rien ne la tétanisait plus que de se sentir isolée. Les rares disputes qu'elle a pu avoir avec ses deux amies de toujours, Alicia et Angelina, la laissaient dans des bains de larmes et de culpabilité. Et alors, elle ne souhaitait plus que les retrouver, même si les excuses étaient des choses difficiles à formuler, même si ravaler sa fierté était aussi agréable que de ravaler son vomi. Quand elles ont quitté l'école, elle a mis un temps infini pour s'adapter à leur absence cruelle. L'isolement ne lui a jamais convenu, et la pousse à se raccrocher à des visages connus en toute circonstance. Loin d'être indépendante, loin d'être forte, Katie a besoin de contact humain pour se sentir humaine elle aussi. Candide Elle a toujours eu du mal à savoir quand on plaisantait avec elle. Prompte à croire à la moindre farce, elle n'arrive pas à renvoyer la balle et se retrouve souvent à sourire d'un air entendu afin de ne pas avoir à trouver une répartie intelligente. Quitte à avoir l'air bête. Le cynisme lui passe au dessus de la tête, elle qui prend tout trop au sérieux. Classe Studieuse mais pas trop. Les cours l'intéressaient, sur le moment. Une fois la cloche sonnée, elle oubliait tout. Les devoirs et les révisions passaient après le Quidditch et les soirées de détente dans la salle commune, vautrée sur les canapés en demandant à se faire masser les pieds par Angie.
❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi raph/owen/matt/nastya. J'ai 22 pigeonneaux, je viens de #faiblecity et j'ai connu le forum via on s'en fiche je suis là. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [x] non. Un dernier mot ? je viens de #faiblecity et là bas c'est super on te tente avec des tranches de jambon bien fraîche made by exci dès le petit matin et on te susurre des mauvaises idées à l'oreille
Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Katie Bell le Jeu 20 Oct 2016 - 14:49, édité 6 fois
‹ baguette : est en bois de cèdre pour sa force de caractère et sa loyauté, munie d'un cœur en crin de licorne et mesure 28,6 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 3242
‹ réputation : je suis une joueuse de Quidditch de talent dont la carrière a été marqué par plusieurs éclats. (...)
‹ particularité : affreusement naïve et possède une capacité de déni incroyable.
‹ faits : j'ai soutenu les Insurgés au tout début de la guerre, que j'ai tenté de sauver Alicia lorsqu'elle était détenue par Adele Bones, qu'après m'être faite attraper, on m'a fait promettre mon soutient indéfectible au Ministère (ils ont tué mon père moldu pour faire bonne mesure et me faire comprendre jusqu'où ils étaient prêts à aller - tuer ma mère également - pour acheter mon positionnement politique); qu'après l'exécution des rebuts, j'ai été décrétée dissidente et ai subi un lavage de cerveau ; que j'ai participé à la bataille de Pré-au-lard mais en arrière plan, aidant pour les soins et les besoins de première ligne ; qu'aujourd'hui, je tente de me refaire, même si la culpabilité continue de me tarauder.
‹ résidence : chez Zacharias Smith, la maison de campagne que j'avais achetée en temps de guerre étant trop loin du centre avec l'interdiction de transplaner.
‹ patronus : un rouge-gorge
‹ épouvantard : les corps sans vie de mes amies les plus proches. Pour l'heure, il se pourrait bien que l'épouvantard soit devenu réalité mais, je n'en sais rien et parfois je préfère rester dans l’ignorance.
‹ risèd : mes parents, m'offrant leur pardon pour ce que je leur ai fait subir.
i know my faults can't live with themI be thinking forward though Thinking quick and making plans, y'all be thinking sort of slow
❝ Titre de partie au choix ❞Année & Lieu
Aout 1995 – Cela faisait quatre jours que les filles étaient arrivées chez elle pour une semaine de vacances intense, comme tous les étés. Elles s'enfuyaient toutes les nuits en silence, prenant le volant dans le plus grand secret pour s'enfoncer dans les champs déserts à ces heures de la nuit, profitant de l'isolement pour pouvoir faire tout le bruit interdit dans la maison. L'intérieur de la voiture sentait la fumée de cigarette et la bière moldue. Malgré les quatre filles qui occupaient l'espace relativement restreint du tacot de son père, il y faisait encore froid. Les dernières nuits avaient été affreusement glaciales tandis que les journées se succédaient, toutes plus chaudes les unes que les autres. Katie était affalée de tout son long sur une partie de la banquette arrière et une partie encore plus grande sur Angelina, qui n'avait pas eu d'autre choix que d'accepter son intrusion dans son espace personnel sans rien dire (« C'est ma caisse, je fais ce que je veux » avait-elle raillé). Une cendre tomba sur son pull ; elle souffla dessus, craignant de faire un trou dans un des vêtements préférés de son père. Alicia décapsula une bouteille de bière avec un briquet moldu, fredonnant sur un des morceaux de rap qui passait dans l'autoradio avant d'engloutir une longue gorgée de bière. « The motherfuckin' world is a ghetto, full of magazines, full clips, and heavy metal... – C'est quoi toutes ces lettres Katie ? 'Je te souhaite un prompt rétablissement', entre parenthèses, 'même si je te ferai tomber de ton balais dès ton retour, tu seras aux premières loges pour assister à la victoire de Pouffsouffle cette année depuis les gradins'. C'est signé – Donne moi ça ! » Katie se redressa brusquement, enfonçant par erreur son coude dans le ventre d'Angelina qui poussa un glapissement avant de la frapper sans ménagement. « Putain fais gaffe ! – Donne moi ça Audrey ! – Pourquoi, qu'est-ce que t'as à – Smith, c'est signé Smith ! Il t'envoyait des hiboux ? C'est adorable - » - Elle arracha les lettres des mains d'Audrey, qui la laissa faire, un air moqueur gravé sur le visage, et Katie remercia le ciel que l'obscurité fut presque totale dans l'habitacle afin que les autres ne puissent pas voir le rouge qui lui montait aux joues. Audrey referma la boite à gants où elle avait trouvé les missives. Katie se cachait régulièrement dans la voiture l'été, partait dans la campagne alentour seule au volant pour profiter de la nuit estivale – et y lire ses lettres. Quelle imbécile elle avait été de toutes les laisser là, en réalité elle les avait totalement oubliées, sinon elle les aurait cachées depuis longtemps dans sa chambre. Les parchemins froissèrent entre ses mains lorsqu'elle tenta de les fourrer pêle-mêle dans les grandes poches du sweat-shirt paternel, mais Angelina fut plus rapide. « Laisse-les-lis-pas-ces-trucs-s'il-te-plaît – They call me the Don Dada, pop a collar... » Angie déplia les parchemins en échappant à l'assaut de Bell, qui tentait de les récupérer. « Il t'écrit encore ce merdeux ? Celle-ci date d'il y a trois semaines à peine, 'suite à ton dernier hibou' blablabla... Vous correspondez souvent comme ça ? » demanda-t-elle, et même dans le noir Katie put voir sa contrariété. L'antipathie de ses amies pour Zach n'était pas un secret pour elle mais continuait de la blesser. Elle admettait sa faiblesse lorsqu'il s'agissait du charme – particulier mais indiscutable – de Zacharias Smith, elle admettait également qu'il put être exceptionnellement agaçant (elle était la première à le reconnaître). Mais elle ne comprenait pas qu'on put le détester à ce point, Johnson étant la première à revendiquer la bêtise apparente que Katie savait être seulement une façade. Elle avait vraiment apprécié Zach pour pas mal de raisons et s'agaçait régulièrement de voir ses amies les plus proches faire des pieds et des mains pour lui « ouvrir les yeux » selon leurs dires.
À l'avant de la voiture, Audrey avait déjà oublié les lettres et sautait en rythme avec la musique, et accompagnait Alicia dans un rap désordonné et assez ridicule, qui aurait pu la faire rire si elle n'avait pas été aussi contrariée par la résurgence de ses correspondances. Mais ni Katie ni Angelina n'écoutait plus les deux autres donner de la voix et aucune ne s'amusa du spectacle de leurs amies s'essayant au rap américain. « Mais attends il t'a écrit toutes les semaines depuis le début de l'été ! » Katie se redressa, passa une main agacée sur sa nuque où des mèches folles venaient chatouiller sa peau. « Et alors ? – Alors je croyais que c'était fini entre vous – Villain blows up yo' spot take yo' notebook, yo' bitch and yo' glock – This motherfucker thought the coochie had a padlock – Ça veut pas dire qu'on se parle plus, qu'est-ce que ça peut bien te faire de toute façon ? » Angelina haussa les épaules, jeta les lettres en l'air qui s'éparpillèrent un peu partout. Katie écarquilla les yeux, outrée par ce qu'elle venait de faire. « Pourquoi tu fais ça ?! – J'aime vraiment pas ce crétin. Est-ce que tu te souviens comme il a été désagréable à la première réunion de l'AD, quand Hermione nous a donné rendez-vous à la tête de sanglier ? Quel petit... – C'était il y a plus d'un an, Angie, et il se donne un genre, il joue aux cons mais... – Et tu parles d'un capitaine, même ses joueurs disaient qu'il était insupportable, un vrai despote apparemment. Pire joueur de tous les temps, à tous les niveaux. – FUCK THAT ICE ON YOUR WRIST – FUCK YO' FINE ASS BITCH – EST-CE QUE VOUS POURRIEZ PAS LA FERMER UN PEU ? » Alicia se retourna d'emblée, suivie d'Audrey, plus timidement, et de Katie, qui fixait Angelina sans comprendre ce coup de sang sorti de nulle part. NWA tournait toujours en fond sonore mais plus personne ne parlait. « Tes hormones te tracassent, Angie ? » finit par demander Alicia, et Katie sut que ce n'était pas le moment de plaisanter. L'agacement d'Angelina n'était pas feint, et elle poussa un soupir avant d'ouvrir la portière avec brusquerie. Un courant d'air glacial pénétra à l'intérieur. « Angie, attends ! » Katie bondit sur elle avant qu'elle n'ait eu le temps de s'enfuir, et toutes deux s'écroulèrent dans l'herbe humide. « On arrête de parler de Smith, il en vaut pas la peine arrête, pars pas. T'as nulle part où aller de toute manière, t'es coincée- » Ses bras s'enroulèrent autour du cou de Johnson, qui était sans conteste une bien meilleure capitaine que ne le serait jamais Smith et une des meilleures amies qu'elle aurait jamais l'occasion d'avoir. Elle écrasa un baiser sonore sur sa joue, forçant l'étreinte jusqu'à ce qu'Angelina puisse à peine remuer le bras. « On l'oublie ? – Ouais. Ça vaut mieux. » Elle lâcha un rire.
Derrière elles, la musique monta d'un ton, faisant trembler l'habitacle dans toute sa structure, les basses grésillant dans les enceintes de mauvaise qualité. « ARRÊTE-MOI TA MUSIQUE DE SAUVAGE ALICIA PAR MERLIN ! – I STARTED THIS GANGSTA SHIT AND THIS THE MOTHERFUCKIN' THANKS I GET – YO ! YO ! YO ! »
Aout 1997 – « Tu peux rester là autant que tu le veux. Mes parents ne diront rien et moi non plus, et personne ne viendra te chercher ici. » Elle voudrait croire à ce qu'elle assène avec une conviction feinte. En vérité elle est incapable de promettre quoi que ce soit en ce qui concerne la sécurité d'Audrey. Elle regarde cette dernière avec précaution, respectant le silence mutique qu'elle maintient, les yeux dans le vide. Katie songe avec amertume à Alicia, qui a refusé de se cacher. « Qu'ils m'enregistrent si ça les chante, je les emmerde, au moins cette dinde d'Umbridge saura à qui elle a affaire le jour où j'irai l'étrangler de mes propres mains » avait-elle dit, déterminée, proprement révoltée par cette affaire d'enregistrement des nés moldus. Révoltée, Katie l'avait été tout autant, mais elle avait mesuré ses réactions, réagissant plutôt à l'horreur qu'une telle démarche lui inspirait ; elle s'inquiétait pour ses proches, elle s'inquiétait pour leur avenir et rien ne l'effrayait plus que de les voir pâtir des initiatives macabres de gens comme Dolores Umbridge pour des motifs aussi suspects et ridicules que la pureté du sang. « Je ne vais pas me terrer indéfiniment quand d'autres sont en train de payer pour moi. » Personne ne paye pour toi, est-elle tentée de répliquer, mais une part d'elle approuve Audrey et sa culpabilité. Cette part d'elle qui brûle de se battre pour leur liberté. Katie pince les lèvres, referme doucement ses doigts autour du poignet gracile de son amie : « Restons ici au moins jusqu'à la fin de la semaine, d'accord ? Après, il suffira de rejoindre les autres. » Elle ne sait pas vraiment ce qu'elles ont à gagner à attendre chez les Bell jusqu'à la fin de la semaine. Le gouvernement n'oubliera pas Audrey de si tôt et comme tous ceux qui tentent de se soustraire à la Commission d'Enregistrement des nés moldus, elle restera dans leur viseur jusqu'à ce qu'ils s'emparent d'elle. L'hypothèse seule de voir ses amis capturés la paralyse, et elle réalise qu'elle a peur, vraiment peur, le genre de crainte qui la prend aux tripes et couvre d'un voile sombre la moindre pensée portée vers un avenir plus qu'incertain. Oui, elles attendront la fin de la semaine. Après quoi, ni Audrey ni elle ne pourront rester éloignées du cœur de la rébellion plus longtemps (elles s'y refusent). Katie pose son front contre le genou de son amie. Un sentiment mêlé de pessimisme mordant et d'espoir luisant l'étreint. La débâcle sera enrayée, ils survivront.
Novembre 1997 – Salut Zach, ça fait longtemps que je ne t'ai pas écrit, pardonne-moi. J'ai été assez occupée dernièrement ; je ne vais pas m'attarder sur les détails mais la vie en ce moment perd un peu de sa saveur. Depuis la mort de Dumbledore et la disparition de Harry, Ron et Hermione, j'avoue que je ne sais pas où le vent nous porte. C'est affreux de voir comme le monde part à vau l'eau depuis quelques temps : cette histoire d'enregistrement des nés-moldus, ça me fout la frousse. Leanne est partie avec ses parents au Japon dès qu'ils ont su. Elle m'a envoyé quelques photos , mais je suis sans nouvelle depuis le mois d'Aout. Enfin. J'espère que de ton côté la vie à Poudlard n'est pas trop insupportable (j'ai appris que Rogue avait été nommé Directeur...) et que tu arrives à retrouver un semblant de paix là-bas. Poudlard me manque. De mon côté j'ai passé des sélections chez les Harpies de Holyhead et Gwenog Jones (elle-même, ne sois pas trop jaloux s'il te plaît) m'a dit qu'elle avait apprécié mes derniers entraînements et qu'elle allait me recontacter très bientôt. Je sens que de ce côté les choses iront plutôt bien pour moi... Angelina a été embauchée chez Nimbus, tu y crois toi ? Quant à Alicia elle donne assez peu de nouvelles, elle passe beaucoup de temps avec les jumeaux et Lee, mais elle s'abstient de parler de beaucoup de choses, notamment de l'endroit où elle se trouve. Ça va faire bientôt deux mois qu'on ne l'a pas vue. Tout ce qui importe c'est qu'elle va bien. J'ai beaucoup apprécié ton dessein assez représentatif des Carrow, joli coup de crayon (les deux ne font que se cacher dans les coins du cadre, les pauvres). Je t'embrasse, à bientôt. Katie.
2 Mai 1998 – Derrière ses paupières fermées gisaient les cadavres de ses camarades, et les flammes luisaient joyeusement sur ses rétines, embrasaient avec avidité les murs du château. Les acromentules abominables galopaient encore sur le sol de ses pensées, leurs huit pattes cliquetant frénétiquement pour s'emparer des malheureux qui se trouvaient sur leur chemin. Les odeurs étaient sans doute les pires : le feu, le sang, et la peur qui prenait vie pour les étreindre violemment et les paralyser. Les éclairs lumineux fusaient dans tous les sens, il y avait des sortilèges et des maléfices qui pleuvaient sur elles à une fréquence telle qu'elle se demandait comment elle faisait pour être encore en vie, assez pour pouvoir pleurer de la sorte. L'adrénaline de la bataille l'avait quittée, mais les images de cette nuit d'horreur refusaient de la laisser en paix. Katie détestait pleurer. Elle avait toujours détesté ça. À la fin de la crise, elle se retrouvait immanquablement avec les yeux bouffis et le nez pris, et cet air misérable, pitoyable, qu'elle avait horreur de voir sur le visage des filles. Il n'y avait que les gangs de poules à Poudlard pour pleurer en chœur dans les toilettes le midi, pour un drame ridicule que Katie prenait un malin plaisir à moquer à grand renforts de ricanements stupides dans l'oreille d'Audrey et de Leanne. Katie Bell n'était pas une pleureuse et avait toujours résisté à l'envie de s'adonner à ce genre de récréation, si plaisante pour d'autres. Pour l'heure, elle avait eu beau lutter de toutes ses forces, ça avait été plus fort qu'elle. Il lui semblait qu'elle pleurait depuis des heures sans pouvoir s'arrêter ; dès qu'elle y parvenait, elle repartait de plus belle, soutenue par l'impression indélébile que tout était perdu, que rien de bien ne pourrait plus leur arriver, suspendue au cou d'Angelina. Elle se dégoûtait presque, mais il lui était impossible de se calmer. Dire qu'elle ne ressentait aucun soulagement à se laisser aller était un doux euphémisme : plus ça allait, plus elle se sentait glisser dans un gouffre sans fond, sombre et inquiétant, peuplé de macchabées dont les visages lui évoquaient douloureusement ceux de ses camarades tombés la nuit dernière. Il n'y avait plus qu'Angie pour la retenir de s'y perdre définitivement. « Je suis... dé-solée... Je ne com-prends pas- co-mment – je... » ses paroles inintelligibles se perdirent contre la gorge humide de ses propres larmes d'Angelina, qui la berçait comme on berce une enfant malheureuse. Elle ferma les yeux aussi fort qu'elle le put, subissant pour la énième fois la vision des silhouettes meurtries de ses amies, emmenées de force à Azkaban par les Mangemorts. « Je suis désolée » répéta-t-elle. Par ces mots, elle s'excusait de lui infliger le spectacle affligeant de son désespoir. Elle s'excusait de ne pas avoir pu empêcher ça. Elle s'excusait pour la mort de George. Elle s'excusait d'être encore là quand tant d'autres avaient péri. Elles avaient accouru à Poudlard à la nouvelle de la bataille à venir. La rumeur courait que Harry avait un plan, que Voldemort lui-même se montrerait et que tout pourrait se terminer cette nuit là. Mais tout ne faisait que commencer. Alicia et Audrey avaient été emmenées, la moitié de l'Ordre avait été décimé et Harry avait disparu de nouveau. Elle était sujette à une colère si vaine contre eux tous, mais surtout contre elle-même. Angelina n'avait pas dit un mot depuis qu'elles avaient accusé le coup quelques heures plus tôt, acceptant tacitement de se ranger pour éviter le sort que leurs amies subissaient. Depuis qu'elles appris pour George, en fait. Son silence l'inquiétait assez pour qu'elle resserre un peu plus ses bras autour de sa taille, s'efforçant ainsi de lui communiquer le peu de réconfort qu'elle était capable de lui offrir dans son état actuel (lamentable). « Je refuse de te perdre toi aussi. Promets moi de rester en vie. » lui souffla-t-elle quand les larmes finirent par se tarir, dans le creux de l'oreille, l'ordre sonnant comme une supplique. Il ne me reste plus que toi.
❝ i'll drown❞21 octobre 2001
« Tu trembles, Bell. On va y arriver, garde espoir. » C'est le froid qui la fait trembler --- le froid, rien d'autre. Ses ongles sont trop longs, ils s'enfoncent dans sa peau, pétrissent les chairs de marques bleues à mesure qu'elle serre sa baguette dans sa main, dans une attente insupportable. Et l'espoir brûle plus que jamais, entretient sa détermination. Elle hoche la tête, muette, incapable de répondre aux encouragements de son collègue. Archer remue, change de pied d'appui pour pallier à l'inconfort de leur position – il lâche un juron, se plaint de ses articulations raides à la manière d'un petit vieux. Katie ne relâche pas son attention. Elle aussi a les jambes qui lui font mal, elle aussi commence à ressentir la morsure du froid jusque dans ses os, elle aussi se dit que le temps est long – et Merlin, qu'est-ce qu'ils attendent ? Des silhouettes évoluent en silence, courant d'un coin d'ombre à un autre, et elle raffermit sa prise sur sa baguette, seule barrière entre elle et la mort (ou pire).
L'explosion résonne dans toute la rue, accélère le débit sanguin dans ses membres, parés à la fuite. Elle se raidit et sent la main d'Archer se poser sur son avant bras, l'incitant tacitement à attendre encore un peu. Ce n'est plus qu'une affaire de minutes, elle le sait. Ils sont cachés sur les toits d'un magasin à étage unique, couverts par des sortilèges de désillusion répétés encore et encore pour se préparer à ce moment précis. Elle retourne encore le plan dans sa tête, le scrute à la recherche d'une erreur, mais il y a tant de choses qui pourraient mal tourner, tant d'éléments imprévisibles qu'il vaut mieux, tout compte fait, se concentrer sur ici et maintenant. Sur sortir Alicia des griffes de sa propriétaire, en espérant que personne ne meure pendant la mission. Ils se sont bien préparés, ils n'auraient pas pu l'être plus. C'est ce qu'elle se dit dans une vaine tentative pour se rassurer. Tout va bien aller.
Une sorcière brune pleine d'allure et d'assurance sort de l'immeuble qu'ils surveillent depuis plus d'une heure, baguette à la main, une expression déterminée et mécontente gravée sur son visage splendide. Le lion sort de sa cage. « On y va » Sa voix manque d'assurance et elle s'aperçoit qu'elle a peur. De tout gâcher, de tout perdre. Archer se redresse et saute dans la ruelle, un peu plus bas, attend qu'elle le rejoigne d'un bond de chat pour se diriger à petites enjambées rapides vers l'immeuble où Alicia se trouve. Des cris commencent à retentir dans les rues attenantes, d'autres explosions encore, des bruits de combats rapprochés. « Alohomora » La porte s'ouvre, elle entre, Archer sur les talons. Une, deux, quarante, cinquante, les volées de marches défilent sous ses yeux à toute vitesse. Elle essaye à nouveau de déverrouiller par magie la porte qui marque l'entrée du fief d'Adele Bones. Un bruit de succion accueille sa tentative et une alarme magique (un hurlement de banshee à glacer le sang) se fait entendre. « Merde. Cofringo ! » La porte explose à la deuxième tentative et ils se ruent à l'intérieur, conscients qu'ils n'ont plus que quelques minutes pour trouver Spinnet et sortir d'ici au plus vite. Elle a le cœur qui bat à tout rompre, les mains moites et la poitrine opprimée par une terreur grandissante. L'appartement est inquiétant, elle se sent épiée, et elle a la désagréable impression qu'ils n'arriveront jamais à partir, comme s'ils risquaient d'être retenus par une chose invisible. Absurde, Katie. « Putain c'est immense ici, on va – ALICIA ! » Le cri se propage dans toutes les pièces et Katie les parcourt une à une. Archer passe en courant devant elle, une logorrhée ininterrompue de jurons s'écoulant de ses lèvres si promptes à l'insulte.
Alicia n'est plus que l'ombre d'elle-même. Sa peau est pâle, les cernes sous ses yeux sont immenses – et ses yeux, ses yeux. Katie la secoue, plus brusque qu'elle ne le souhaiterait à cause de l'empressement et la crainte d'arriver trop tard. Ses yeux sont vides. On dirait qu'il n'y a plus personne. « Archer, oh merde, tu crois qu'elle – Fais voir, pousse-toi. Enervatum. Spinnet réveille-toi, va falloir se magner le cul maintenant. » Il lui colle une gifle sonore sans crier gare, ce qui a le mérite d'arracher un cri outré à Katie et de sortir Alicia de ses limbes. « Elle est complètement droguée. Mais elle vit, elle va s'en sortir. » Alicia est soulevée de terre, difficilement. Elle cligne des paupières, elle respire, et Katie se dit que c'est mieux que rien. « Alicia Spinnet si tu m'entends, redresses-toi, il est l'heure de partir. C'est fini, c'est fini, viens. »
Elle a voulu attendre qu'Alicia se porte mieux pour transplaner. Alors ils s'enfuient dans les rues, portés par leurs seules jambes. Ils réussissent à parcourir vingt mètres, trente peut-être, en courant aussi vite que le pouvait Alicia, quand cette dernière s'arrête brusquement, une main serrée sur sa cuisse gauche. La douleur déforme ses traits et elle pousse un gémissement à fendre l'âme. « Qu'est-ce qu'il se passe ? Alicia ? » Et soudain, elle disparaît. « Elle, elle a – transplané. » C'est bête, mais il leur faut un temps infini pour digérer la nouvelle, pour réaliser. Rappelée à son maître par le biais de son tatouage, Alicia leur a été enlevée, une seconde fois. Ils étaient pourtant si proches d'y arriver. Katie lutte contre la nausée et les larmes et la panique et, elle se dit qu'il est hors de question de laisser tomber maintenant : ils peuvent encore y arriver. « On y retourne Archer – Pas question, on va se faire buter comme des chiens si on fait ça, c'est trop tard – On y retourne ! » Katie y retourne, elle. Archer fuit.
octobre 2001
Il y avait quelque chose d'éclatant dans la façon que son moldu de père avait d'admirer sa mère pour les dons qu'elle avait reçus : sa femme était une sorcière et rien n'aurait pu rendre Timothy Bell plus heureux dans cette vie. Mandy était, en outre, une femme charmante et pleine de vie qui à elle seule savait rendre le moins événement festif et source de joie. Lorsque Katie était enfant et qu'elle déclarait vouloir devenir pilote d'avion, son père répliquait toujours « Tu seras une sorcière, comme ta mère, et tu piloteras des dragons. ». Elle avait fini par piloter des balais, et son père avait mis un point d'honneur à suivre l'évolution de sa carrière avec un plaisir et une fierté non dissimulés. Katie se souviendrait pour longtemps encore des fêtes d'anniversaire, des fins d'année, des moindres occasions que trouvait Mandy pour célébrer quelque chose et emplir la longère familiale d'éclats de rire. Elle diffusait autour d'elle la simple satisfaction d'être là, au moment présent. Longtemps après que Mandy ait cessé de rire, Katie conserverait cette impression fugace de sérénité et de paix qu'elle savait insuffler à son entourage. La chaleur de son foyer lui manquait, creusait des rigoles d'amertume dans son esprit scindé par la peur et le chagrin. Ils avaient tué son père, réduit sa mère à un ectoplasme à peine pourvu du sens des réalités. La personnalité douce de Mandy Bell avait disparu quand son unique amour s'était fait assassiner, payant de cette manière pour les crimes commis par leur fille. Rien n'était pire que la douleur de se savoir la cause de la mort de son père et de la décadence mentale de sa mère. Pardon, pardon. Je t'en supplie, pardonne-moi. Une gifle cingla l'air immobile au parfum floral. Sa joue chauffa désagréablement. Elle croyait percevoir une note de jasmin et de – « Je n'ai pas toute la journée Bell. Si tu ne te décides pas, je prendrai la décision moi-même. Il se trouve que je suis déjà bien trop indulgent à mon goût. » Le bureau dans lequel elle se trouvait semblait vouloir se parer d'allures confortables et accueillantes. Mais même les meubles au style victorien semblaient la menacer, comme le grand Mangemort tendu au dessus d'elle, par dessus le grand bureau verni. Lestrange provoquait en elle une crainte viscérale ; lui, Bones, eux tous. Ils perspiraient la cruauté par tous les pores de leur peau. Katie revint à elle, choquée tant par la dureté de sa condition que par le sentiment d'anéantissement total qui lui comprimait les poumons. Alicia était perdue, elle avait échoué, et ils la tenaient maintenant entre leurs mains. « C'est ton soutien ou la condition de rebut. À toi de choisir, Bell. » Le deal était simple, se rappela-t-elle : elle offrait son soutien indéfectible, publiquement, où elle finissait dans la même fosse commune sociale dans laquelle se trouvait Spinnet. Les larmes lui montèrent aux yeux ; elle les essuya rageusement. C'était la trahison ou la mort. C'était la honte ou la souffrance quotidienne. « Ou bien, ta mère pourrait ne pas voir passer l'hiver, ma grande. Alors acceptes. »
Aussi longtemps que demeurerait le souvenir de ses parents elle garderait en elle l'abomination de sa reddition. Katie Bell avait cédé à un affreux chantage, et elle se le fit payer à elle-même chaque jour qui suivit.
décembre 2001
« C'était abominable. » laisse-t-elle tomber lourdement alors qu'elles se dirigent toutes deux en direction des vestiaires. Le silence de sa coéquipière est bref mais parlant : oui, la séance qu'elles venaient de faire était – et de loin – la plus mauvaise qu'elles aient faite depuis des mois. « Ça arrive, Bell. On ne peut pas toujours être au top niveau. » Katie laisse échapper un rire sans joie. Elle avait réalisé des passes dignes d'une novice, n'avait pas réussi à marquer un seul but et s'était, en prime, vue sermonner pour avoir coupé la route à leur attrapeuse au moment fatidique, prolongeant la séance d'une bonne demi-heure. Elle n'avait jamais aussi mal volé que ces derniers mois, lui semblait-elle – et le match était dans cinq jours. « Ça ira mieux, tu as peut-être simplement besoin de repos ? – Katie, je peux te parler une minute ? » Jean s'interrompt et faire un signe de tête à Katie, lui signifiant ainsi qu'elle l'attendra dans le vestiaire. Une boule de nervosité se forme dans sa gorge ; elle hoche la tête, croise et décroise les bras en évitant le regard légèrement inquiet de Gwenog Jones. « Je peux savoir ce qu'il t'arrive, Bell ? Tu es une joueuse exceptionnelle, tu le sais, tout le monde le sait. Tu as un avenir brillant devant toi. » Son regard échoue dans la terre boueuse qu'elle triture du bout du pied. « Je ne comprends pas ce qui t'arrive en ce moment, Katie. C'est... Tu ne voles plus aussi bien, ces derniers temps. J'ai raison ? » Hochement de tête. Question rhétorique, à l'évidence, elle est devenue un boulet traîné par l'équipe toute entière. Poids mort et colérique. « Sans même parler du dernier match contre les Pies de Montrose qui a été une catastrophe... Il y a quelque chose qui ne va pas ? » Elle lève les yeux au ciel, les incisives blessant sa lèvre inférieure dans une morsure compulsive. Rien ne va, ça crève les yeux ! Elle n'arrive juste plus à faire avec. Chaque jour qui passe est pire que le précédent, on lui en demande toujours plus, sur le terrain et dans sa vie publique ou privée.
« Je ne peux plus. C'est tout. » Un silence accueille sa déclaration. « Qu'est-ce que tu ne peux plus ? – Tout ça ! Faire semblant d'être d'accord avec ce qu'on me demande de dire, mon prétendu soutien à ce gouvernement qui va finir par mettre le pays à feu et à sang si ça continue, et je ne – Katie. » La capitaine pose sur elle un regard glacial qu'elle ne lui a jamais vu. « Vous ne pouvez pas comprendre ce que ça me fait. Je les hais, ils ont tué mon père, réduit mes amis à des esclaves, et ils feront sûrement la même chose de moi si j'ose seulement m'opposer à eux. Je suis coincée, je n'ai aucune marge de manœuvre, je suis obligée d'obéir au doigt et à l’œil comme un vulgaire caniche. Ma passion est devenue une arme contre moi et ils s'en servent pour me réduire à néant. J'en viens à en avoir peur de voler ! » Sa voix monte dans les aigus à mesure qu'elle déballe le plus gros de ses peines sous le regard indéchiffrable de sa capitaine. « Crois-tu être la seule dans cette situation ? Crois-tu que de voir mon pays réduit à l'esclavage m'enchante ? Il faut choisir ses guerres, Katie. Il n'y a plus la place pour ce genre de sentimentalisme. » Elle n'en revient pas, elle n'en revient pas d'entendre ça de la bouche de Gwenog Jones. Elle n'en revient pas de ressentir du dégoût pour elle. « C'est ta carrière qui compte, et ta vie personnelle doit rester en dehors du terrain. Combien de fois vous l'ai-je répété. Il n'y a que le Quidditch qui doit occuper vos pensées à partir du moment ouir vous montez sur votre balais. Si tu n'arrives pas à gérer tes problèmes, tu ne seras plus titulaire. » Le silence est assourdissant. Elle entend son sang battre, pulser sous sa boite crânienne. Une céphalée débutante lui tamponne la nuque. Elle ne veut pas quitter son poste, que deviendrait-elle si elle devait laisser tomber le seul aspect de sa vie qui lui donne l'impression que ça vaut la peine de continuer ? « Ce n'est pas ce que je souhaite pour l'équipe car tu es un bon élément, Katie, quand tu ne penses qu'à ton jeu. Il faut que tu te reprennes, et vite. Ne m'oblige pas à prendre une décision que je regretterai. »
janvier 2002
« […] Une nouvelle surprenante nous est également parvenue ce matin. Il paraîtrait que Katie Bell, poursuiveuse de talent de l'équipe des Harpies de Holyhead, a été démise de son poste de titulaire et officiera désormais comme remplaçante à compter d'aujourd'hui et pour une durée indéterminée. La décision en a surpris plus d'un, n'est-ce pas, Oswald ? – En effet, mais si je peux me permettre, cette nouvelle ne me surprend pas, moi. Bell n'a pas joué exceptionnellement bien ces derniers temps, je trouve que c'est une sage décision de la part de la capitaine de l'équipe. – Je vais dans votre sens Oswald mais, j'espère vraiment la revoir d'ici peu sur le terrain, le jeu téméraire et vif qu'elle a su nous faire voir à plusieurs reprises va nous manquer ! »
❝ Titre de partie au choix ❞Année & Lieu
décembre 2002 – « Ils les ont tous brûlé. » Elle fait tourner le verre entre ses paumes abîmées d'avoir trop serré le manche de son balais toutes ces années. Il y a des cales qui lui font mal, mais elle refuse systématiquement les potions cicatrisantes que l'on s'obstine à vouloir lui passer sur les mains. Ces stigmates ne la gênent pas ; ils font partie intégrante du sport. S'ils voyaient les bleus à l'intérieur de ses cuisses, s'ils pouvaient imaginer les douleurs musculaires à l'issue d'un match. Qu'ils lui les laissent, elle les chérit. « Ils sont sûrement tous morts. » Comme ça lui avait manqué. L'excitation d'une rencontre nationale, les vivats de la foule, le vent qui s'infiltre dans les manches mais qui ne parvient pas à calmer l'enthousiasme, l'envie de gagner. Gwenog l'a sélectionnée pour la saison, lui a rendu la place qui lui revenait. Elle ne cache pas le sourire de satisfaction qui étire ses lèvres pleines. On lui parle mais elle n'entend rien. Elle ne pense qu'à sa joie à l'idée de reprendre le Quidditch, qu'à la gratitude ressentie à l'égard de Jones. « Et personne ne me dira s'ils ont survécu. » Le Firewhisky enflamme la muqueuse quand elle descend le verre d'un trait, les yeux fixés sur ce visage familier qu'elle ne voit pas. Sa bouche s'ouvre et se referme de manière animée, produit des mots et une logorrhée de paroles sans fin. « Tu as vu le match contre les Faucons ? A se taper le cul par terre. Sans toi il n'y avait plus la même cohésion de toute façon, et, franchement... Orla Mounthope ? » L'autre éructe un rire incrédule pour souligner la bêtise du choix de remplacement. À ses yeux, personne ne peut remplacer Bell. Katie esquisse un sourire, son regard déviant jusqu'au grand tatouage magique et purement décoratif que Melanie arbore avec fierté sur son épaule dénudée. « Ils m'ont laissée seule dans le noir. »
5 juillet 2002 – Il faisait une chaleur étouffante et les relents qui émanaient du dôme entourant l'estrade aggravait sa nausée grandissante. C'était une exécution publique ; les corps s'empilaient déjà par dizaines, jetés là comme de vulgaires sacs de blés. Le peloton suivant monta les marches. La terreur la clouait sur la place, incapable de bouger, et pourtant elle tremblait comme une feuille. « Calme-toi bon sang. » lui siffla Zacharias d'un ton sec. Il n'y avait que des visages amorphes, vides d'expression. Peut-être valait-il mieux s'enfuir le plus loin possible dans ses pensées, lorsque son corps ne pouvait pas être ailleurs qu'ici. Katie aussi aurait voulu pouvoir s'échapper, se réfugier dans des souvenirs plus heureux. Mais elle n'y arrivait pas, c'était plus fort qu'elle, elle était forcée d'assister à chaque mort, une par une. Aucun procès, aucun jugement. Ils étaient simplement abattus comme des animaux impropres à la consommation humaine, ils n'étaient plus utiles alors on les éliminait. On en faisait des exemples. À chaque nouveau lot de condamnés, elle était terrorisée à l'idée de voir les visages d'Audray, Alicia, Ginny. Et chaque mort meurtrissait un peu plus sa conscience. Elle aurait tué pour avoir Angelina à ses côtés, mais elle avait disparu et son hibou était revenu sans nouvelle de sa part. L’œsophage se contracta violemment et la salive emplit abondamment sa bouche qu'elle tenait fermée de toute la force de sa volonté. Deux détraqueurs se penchaient sur leurs victimes, aspiraient avidement les âmes des condamnés. « Je vais vomir, » finit-elle par susurrer à mi-voix, mâchoires contractées. Elle gardait les doigts serrés autour de ceux de Zach comme si son contact était la seule chose qui l'empêchait encore de rendre son dernier repas. Elle se pencha en avant, cracha au sol un filet de salive âpre, l'estomac vide. C'était ridicule de penser qu'elle pouvait encore vomir après n'avoir rien avalé depuis que la nouvelle était parue dans la presse. « Le gouvernement est revenu sur sa décision d'accorder une seconde chance aux prisonniers insurgés et sang-de-bourbe, estimant leur cas désespéré. » Ses glandes salivaires se contractaient spasmodiquement, comprimant sa gorge mise à mal. Katie aurait voulu plonger dans un coma bienfaiteur et tout oublier, ne plus jamais se réveiller.
« Vraiment, on est toutes ravies que tu reviennes dans l'équipe. C'est bon de te revoir titulaire, Bell. » Une claque amicale s'abat sur son épaule. Elle quitte le dessin imprimé dans la peau de sa coéquipière des yeux, se lève en même temps qu'elle, en véritable automate. « Je ne veux plus voir un seul tatouage de ma vie. » « Merci, Melanie. Pour cette fête, pour votre soutient, pour tout. » Melanie accueille sa reconnaissance d'un clin d’œil qui se veut complice, lui fait signe de la suivre afin de rejoindre le reste de l'équipe, qui les attend. C'est que Katie est rarement de la partie. Les fêtes organisées après les match ont souvent du se passer de sa présence. Elle n'aimait plus les fêtes, avait-elle dit un jour, et personne n'avait cherché à comprendre l'amertume dans sa voix. « Katie ! » On la hèle, on la tire, on la félicite, on l'embrasse. On manifeste à grand renfort de cris alcoolisés son enthousiasme de la savoir de retour. Pourquoi ne voient-ils pas que Katie Bell est morte ? On a brisé sa personnalité en une entité écrasée sous les idéaux factices inséminés de force. Katie Bell est morte et elle se regarde de loin, rire avec ces filles, boire les verres qu'on lui propose, avaler des pilules dont elle ne connaît même pas les effets – et à vrai dire c'est qu'elle s'en contrefout puisqu'elle n'existe plus.
5 juillet 2002 – Son esprit se scinda sous l'assaut. Peut-être qu'elle cria si fort que cela se répercuta jusque dans ses os et que ce fut ce qui causa les élancements de ses membres, les jours suivants. Elle conserverait longtemps après l'impression que les parties dures de son corps avaient été cassées puis maladroitement recollées. La douleur était insoutenable. Pitié, que ça s'arrête, il fallait que ça s'arrête, que ça s'arrête. Cela lui sembla durer des heures interminables au cours desquelles elle assista, horrifiée, au défilement de ses pensées les plus secrètes sous le regard lumineux d'Augustus Rookwood. Elle entendait parfois des choses qui ne venaient pas de son esprit à elle, des questions auxquelles son cerveau répondait quant bien même elle essayait de se cacher dans des recoins qui auraient été oubliés. Il n'y en eu aucun, tout fut décortiqué, scrupuleusement inspecté, jugé. Et jugée, elle le fut : dissidente, réfractaire au régime en place, aux portes de la trahison, haineuse. Jugée puis condamnée. Lavée de tous ses doutes, de ses susceptibles péchés.
Elle ne se souvient pas bien de la façon dont elle est rentrée jusqu'à l'appartement de Smith. Certainement pas en transplanant, en regard des traces de boue qui lui maculent les pieds et qui s'étendent jusqu'à ses genoux. Il fait un froid polaire, dehors, elle se demande comme elle a pu arriver là sans mourir de froid si elle est repartie à pieds, ou pire, en balais. Ah, il gise dans l'entrée, alors peut-être, peut-être – Elle ne se souvient pas bien de la façon dont s'est terminée la soirée. Il lui reste des éclats de rires ancrés sous la peau, un sentiment d'ivresse libérateur qui lui réchauffe le corps et qui embrume son esprit, du bonheur à l'état pur, qui la fait chantonner, rire contre ses lèvres lorsqu'il la cueille entre ses bras, familier, aimant. Sur sa langue s'attarde un goût amer, et sous sa main qu'elle plonge dans sa poche, elle sent un petit sachet en plastique. Elle l'en sort, l'observe de plus près : poudre d'Excess. « Tiens, garde le reste. Tu le ramèneras à la prochaine soirée, hein ? Parce que tu reviendras, n'est-ce pas ? Alors, tu aimes de nouveau les fêtes Katie ? » Peut-être qu'elle aime de nouveau les fêtes, un peu trop ou alors – Elle ne se souvient pas bien de ce qu'elle a pu lui dire pour l'entendre rire contre sa gorge ainsi, les boucles de sa tignasse chatouillant sa peau nue à mesure qu'il rit, qu'il rit et qu'il rit encore. Il a l'alcool qui lui colle à l'épiderme, Zach, il a les lèvres avinées et elle les lui vole, littéralement. La solitude noyée contre son corps, broyée entre ses mains qui balayent son dos avec avidité. « Zach, je t –
8 juillet 2002 – Ce ne sont que de vulgaires terroristes ils n'ont eu que ce qu'ils méritaient le Magister est bon il nous protégera d'eux mieux valait tuer la menace dans l'oeuf ils ont essayé de les recadrer plusieurs fois en vain leur mort était inévitable méritée et si c'était à refaire je le referai de mes propres mains les insurgés seront la mort de ce pays ils ont gangrené l'esprit des gens créé des dissidences dans la population ils sont seuls à l'origine de cette guerre j'espère que le Magister saura les mater définitivement nous sauver de leur folie ils ne comprennent rien ces sauvages – Je hais les insurgés, vive le Magister.
10 septembre 2003 – Katie récupère difficilement son souffle à mesure qu'elle reprend ses esprits. Elle a le front moite et les mains glacées ; les derniers clichés d'horreur qu'elle vient de voir disparaissent et laissent derrière elles un cerveau paniqué. Cela fait plusieurs fois qu'une crise s'abat sur elle cette semaine. Katie n'a pas le souvenir d'en avoir subi autant et de façon aussi rapprochée en si peu de temps. Cette fois, elle accuse la fatigue de l'entraînement et la hâte de rentrer. Son état l'inquiète : depuis l'attentat, elle est prise d'angoisse tout le temps. Sa peur croit comme une infection létale et la dévore de l'intérieur. Elle ne se reconnaît plus. Ce sont les visions, les pires : des images qui ressemblent à sa vie mais qu'elle ne reconnaît absolument pas comme la sienne. C'est comme regarder un film sur soi sans y avoir participé. C'est comme se réveiller d'un long sommeil avec des réminiscences de son dernier rêve. Cette crise a été plus violente que les autres. Les images refusent de s'en aller. Lentement elle comprend que ce sont des souvenirs, les siens. L'exécution publique, le duo formé par Rookwood et la jeune Ollivander, l'enfermement sous l'égide d'un Mangemort aux paroles insidieuses, les déclarations publiques en faveur du Magister, les campagnes contre les insurgés, toutes ces horreurs que son esprit malade a commandé de faire ou dire l'année passée. Puis c'est le visage de Zach qui s'impose à elle. Il a abusé de sa situation. Il a profité d'elle, de ce qu'elle subissait. Une boule se forme dans sa gorge, la détresse lui serre le cœur, aussi froide et puissante qu'une main gantée de fer. Que lui avaient-ils fait ?
10 juillet 2002 – Il se passait une chose étrange avec ses yeux : ils clignaient lentement et s'adaptaient à une lenteur désespérante à ce qu'ils voyaient. Sa vue était lumineuse, passée sous un filtre nouveau. Comme si la vie toute entière luisait soudain d'une aura particulière qu'elle n'avait jamais su appréhender auparavant. Son cerveau était ramolli et les réflexions étaient lentes, si lentes à éclore. Elle pensait au ralenti, d'ailleurs c'était le temps lui-même qui semblait s'étirer d'une curieuse manière. Katie avait l'impression de marcher dans du coton, d'être elle-même une masse dénervée et automatisée. Elle se sentait bien. Elle éprouvait une gêne pulsatile dans ses jambes et dans son dos et à l'arrière de son crâne mais vraiment, tout allait bien. Elle voulait voir Zach. Angie et Alicia étaient sans doute mortes et c'était tant mieux, ces traîtresses, elles ne méritaient que ça pas vrai ? Tant pis si elle les n'étaient plus là, c'était dommage mais elle comprenait enfin qu'il y avait des gens plus sensés que ses amies perdues, aujourd'hui, comme Zach, qui avait fait un si beau travail avec ces rebuts ingrats et crasseux et – oh Merlin, oui, elle se sentait merveilleusement bien. « Bon retour chez vous miss Bell, au plaisir de vous recroiser un jour afin de bénéficier de votre aide, quelle qu'elle soit. Je ne doute pas un instant de votre soutient indéfectible envers le gouvernement, à présent. » Bell répondit au sourire de charognard qu'arbora le Mangemort, et qui posa une main amicale sur son avant bras. « Le Magister aura toujours ma sympathie. »
L'herbe est trempée quand elle se relève de sa chute. La nuit est tombée depuis longtemps. Elle a l'impression qu'elle risque de perdre la tête, de devenir folle. Elle veut comprendre. Elle veut partir. Une main agrippe son balais tandis que l'autre jette son sac à dos sur son épaule, puis elle transplane, avec la certitude de ne pas revenir de si tôt et la peur au ventre.
Dernière édition par Katie Bell le Mer 26 Oct 2016 - 13:21, édité 25 fois
EDIT 1 • wifey EDIT 2 • Tu le sens le regret ? J'ai déjà mon coeur qui siffle, la soupape va casser et c'est ta FAUTE
Spoiler:
EDIT 3 • EN VRAI MEUUURF T'AS PAS HONTE DE PRENDRE TOUJOURS DES PERSOS DÉCÉDÉS ET DE LEUR SAUVER LA VIE EN EN FAISANT DES PERSOS TROP FAB ??? (je viens juste noter le pattern ) (je suis trop lente à la détente) (mais t'as pas honte hein dis un peu ? ) PAS QUE JE ME PLAINGNE HEIN ! ZACHOU AURAIT ETE TROP TRISTANCE SI SA KATIE ETAIT MOURRUE
Je referais un EDIT pour te gueuser sur le contenu de ta fiche SALE GUEUSE CA TE FAIS RIRE HEIN ???? DE ME ??? FAIRE ? FEELER ???
Dernière édition par Zacharias Smith le Jeu 13 Oct 2016 - 14:42, édité 5 fois
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10432
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
PTNNNNNNNNNNNNNN
EDIT: désespoir dans mon keur, j'ai loupé toutes les premières place, je suis tristesse suprême et avec le sentiment d'abandon qui va avec... wait, qu'est-ce que je raconte
OMGGGGGGGGGGGGG TU M'AVAIS CACHE KATIE JE MEURS JE ME ROULE DANS LES FEELS JPP DE MOI JE NE SAIS PAS QUOI FAIRE AVEC MES DIX DOIGTS TELLEMENT CEY BO ET PARFAIT ET JE....... BANDE DE THUGS, VOUS LES GUEUSES DE MES PLANTES DE PIEDS VOUS ÊTES SHAMELESS JE
CE PERSO CET AVATAR CE DBT CET OTP DE LA HONTE (JMEF JVOUS SHIPPERAIS JUSQU'A LA FIN AVEC ZACH OK ?????? pourquoi je reste québlo en capslock, jpp de vous, de toi de moi de nous, voilà. je sais que tu vas me keeler et franchement, je te hais, dedele va venir te tirer les pieds la nuit, luna va t'aimer et Isaiah... il sosefera wsh, not important person to put in jail (lol cey quoi ces joueurs de quidditch qui pensent pouvoir faire la loi, là, j'vous le demande )
REREREREBIENVENUUUUUUUUUUE CHEZ NOUS MY LOVE JTM FINIS CETTE FICHE FISSA QUE JE VIENNE DE TROLLER AMOUREUSEMENT
Dernière édition par Luna Lovegood le Mar 11 Oct 2016 - 11:15, édité 1 fois
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4452
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
EDIT - Oups, j'ai oublié de revenir te gueuser...
Tu vas noues faire une Katie tellement fab, j'ai trop hate de voir ça Garde mois un lien because Katie à trop de swag
Et OMG ce pairing que vous allez nous faire avec Zach Ca va feelser je sens
Dernière édition par Albane Oswell le Mar 11 Oct 2016 - 17:46, édité 1 fois
‹ baguette : mesure 31cm, a été taillée dans de l’if et pour le cœur, c’est un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3269
‹ réputation : on dit que c'était un super bon poursuiveur, que c'est du gâchis, ses anciens camarades mangemorts savaient pas trop ce qu'il foutait là, ça tombe bien, lui non plus, on dit que c'est un idiot, un con, une brute épaisse.
‹ particularité : il est plutôt doué pour repérer les flux magiques, c'est de famille, mais il manque d'entraînement, alors ce n'est pas un très bon Traceur.
‹ faits : il souffre de dyslexie et de dysorthographie, deux troubles qui n'ont jamais été pris en charge et qui rendent la lecture et l'écriture très difficiles pour lui - on le surnommait Ace sur le terrain, parce que c'était un Poursuiveur exceptionnel - il était le Capitaine des Falmouth Falcons et adorait ça - les attentats de Ste Mangouste en 2003 lui ont coupé les ailes - il souffre de douleurs chroniques dans le dos - le navitas est la seule chose qui faisait passer la douleur - aujourd'hui, il doit se contenter de ce qu'on lui donne à azkaban et ça ne suffit pas.
‹ résidence : une jolie cellule à azkaban.
‹ patronus : il n'a jamais su en faire un et prendre la Marque n'a pas aidé.
‹ épouvantard : les corps sans vie des (rares) personnes auxquelles il tient.
‹ risèd : il se voit de nouveau sur un balai, dans son uniforme des Falmouth Falcons.
toi. moi. un terrain de quidditch. ta tête dans les gradins.
‹ occupation : elle est en stage à Ste Mangouste pour devenir médicomage. Elle songe à faire médicomage indépendante cela étant, ne souhaitant pas plus que ça travailler dans un hôpital et souhaitant s'occuper des gens oubliés par la guerre.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1990 et 1997.
‹ baguette : Sa baguette ? Sa véritable baguette a été perdue quand elle était chez les insurgés. Elle l'a longtemps pleurée sa chère baguette parce qu'elle signifiait beaucoup pour elle. Maintenant elle fait avec celle qu'on a bien voulu lui donner. Elle mesure vingt-quatre centimètres, est en bois d'Aubépine et contient du ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3578
‹ réputation : de sang-pure privilégiée. On la juge du regard, elle est celle qui a assassiné son père. Celle qui est sortie de son procès parce qu'il y a eu des preuves mises sur le tapis de son brainwashing et des témoignages qui ont prouvé qu'elle a besoin d'un soutien psychologique. Daphne a une réputation qui l'agace et qu'elle souhaite effacer le plus possible.
‹ particularité : elle a subi un brainwashing, elle a encore des problèmes de mémoire liés à ça, mais elle travaille dessus avec un psychomage.
‹ résidence : dans un petit appartement au-dessus du Dirico Express avec sa petite sœur et sa mère.
‹ patronus : Sa forme lui échappe, elle n'a plus essayé d'en produire depuis la fin de la guerre.
‹ épouvantard : le cadavre d'Astoria.
‹ risèd : que sa petite sœur retrouve son fils.
MARCUS LE MEC SYMPA jpp de toi
IGZOENOGNGOE ce perso, je dis oui Katie c'est une cutie et tous tes choix sont ultra validés, ça va être la perfection et j'ai trop hâte de lire ta fiche rebienvenuuue à la maison et courage avec cette nouvelle fiche
‹ occupation : ancienne juge à la cour de justice magique
‹ maison : Hufflepuff
‹ scolarité : septembre 1977 et juin 1984.
‹ baguette : est en bois de frêne, contient un crin de licorne et mesure 31 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 3220
‹ réputation : je suis mystérieuse, que je ne sais pas ce que je suis, ni ce que je veux. A une époque j'étais tant de choses, mais à présent, je ne suis plus rien. Ils ne parlent plus de moi, et c'est tant mieux.
‹ faits : j'ai travaillé pour l'Ordre du Phénix ; à mes yeux, ma sœur est morte ; j'ai subi un lavage de cerveau après l'exécution des rebuts à cause de mes penchants insurgés ; après ça, j'ai changé de camp et me suis alliée au Magister avec l'ambition de devenir Mangemort ; après l'accident de St-Mungo les manipulations du brainwashing se sont déliées et j'ai commencé à retrouver mes souvenirs ; je me suis battue aux côtés des Mangemorts pendant la bataille finale et ai tué un insurgé avant de fuir ; en découvrant un article sur l'emprisonnement de ma soeur - vivante - j'ai décidé de me livrer aux autorités et me suis retrouvée en prison
‹ résidence : une cellule partagée avec eirene mayfair à azkaban
‹ patronus : une colombe mais aujourd'hui, je n'arrive plus qu'à produire une lueur argentée tremblante
‹ épouvantard : un insurgé sa baguette pointée sur moi et le corps de ma soeur derrière eux.
‹ risèd : mon propre visage, tout du moins celui de Kate, car nous sommes parfaitement semblables et que la revoir est la chose que je désire le plus.
#EVENTS & #MISSIONS. NE MANQUEZ PAS LA WIZPRIDE (rp et hrp) !#SCRYNEWS. refonte du ministère (plus d'infos) & nouveaux procès de guerre (plus d'infos)#FORUMATHON.