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sujet; SUSINNY // things will never be the same.

Susan Dillinger.
Susan Dillinger.
‹ disponibilité : fiche first.
‹ inscription : 27/08/2016
‹ messages : 390
‹ crédits : century sex.
‹ dialogues : indianred
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‹ âge : dix-neuf ans
‹ occupation : livreuse pour le dirico express + étudiante à la WADA en arts visuels, elle fait également partie d'un club de théâtre.
‹ maison : gryffondor.
‹ scolarité : 1996 - 2002
‹ gallions (ʛ) : 3480
‹ réputation :
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things will never be the same.


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Susan s’est installée dans un fauteuil, juste à côté du lit de Ginny. La tasse dans sa main est presque vide. Elle a été bien accueillie par Elijah, un peu plus tôt dans la matinée. Ils se sont entretenus pendant un moment dans la cuisine, avant qu’elle se retrouve face aux autres habitants temporaires de Storm’s End, le cottage d’Édouard. Elle a vécu le drame de loin, jusqu’à aujourd’hui, laissant son ami s’occuper de tout, puisqu’il était plus à même de gérer la situation qu’elle. Et puis elle connaît assez bien Rohan désormais pour savoir qu’il sait se servir de ses dix doigts quand il s’agit de médicomagie, même si leurs méthodes sont différentes étant donné son adolescence très spéciale. Elle a un peu souffert de ne pas être sur place, mais elle fait ce métier depuis assez longtemps pour savoir que quand quelqu’un ne va pas bien, il ne faut pas que trop de personnes se précipitent à son chevet, que trop de personnes se penchent sur son cas. Ça crée plus de problèmes qu’autre chose. Et puis, encore une fois, elle a une confiance totale en Elijah, après ces années à vivre et travailler ensemble. Elle savait parfaitement qu’il s’occuperait aussi bien de tout ça qu’elle, voire même mieux, étant donné son expérience avec la lycanthropie, si on peut dire les choses ainsi. Cela fait maintenant quelques jours que tout est arrivé, et tandis que certaines personnes liées au drame sont rentrées à Poudlard, Ginny, elle, est restée là. Et c’est mieux comme ça. Ça aurait été une terrible erreur de la faire bouger. D’abord parce qu’elle n’est pas du tout remise, ensuite parce qu’elle n’a pas à supporter les regards des autres insurgés. Susan sait comment sont les gens, quand des choses comme ça arrivent… Et elle n’a pas envie de ça pour Ginny. Il n’y a pas de meilleur endroit que Storm’s End, le temps qu’elle guérisse, doucement, et le temps qu’elle soit prête à affronter de nouveau la réalité qui – elle doit en être consciente – ne sera plus jamais la même à l’extérieur. Beaucoup de choses vont changer pour elle, beaucoup. Susan est pleinement consciente qu’à partir de maintenant, elle va devoir veiller sur elle, que Ginny le veuille ou non, que Ginny le remarque ou non. Les prochains mois ne vont pas être des parties de plaisir, et ça lui fait mal, de savoir ça, à Susan.
Parfois elle se demande ce que celui qui tire les fils de leurs vies a dans la tête. En fait, elle se demande même s’il existe, après ces quelques dernières années. Mais encore plus quand ça touche les plus jeunes. Ils ont eu droit à leur lot de drames, à leur lot de tristesse et de douleur. Est-ce que ça va s’arrêter un jour ? Susan pose la tasse sur la table de nuit et se passe une main sur le visage. Elle est fatiguée. Fatiguée de voir tous ces jeunes être des adultes forts et prêts à des sacrifices qu’ils ne devraient pas avoir à faire. Elle les fréquente depuis plusieurs années, pourtant. Elle a passé les derniers mois dans un conseil composé en grande partie de ces gamins qui ont vu beaucoup trop de choses… Mais ça la frappe toujours avec autant de force. Ils ne devraient pas être là, tous. Ils devraient être en train de penser à ce qu’ils vont faire de leurs vies, faire des erreurs, comme boire comme des idiots dans des bars et finir endormis au beau milieu de l’appartement de quelqu’un qu’ils ne connaissent pas. Ils devraient rire, aimer, être insouciants. Elle donnerait beaucoup, pour effacer tout ça, remettre tout en ordre.
Mais elle ne peut pas. Elle ne peut qu’être là et faire de son mieux.
Ginny gémit un peu dans son sommeil et Susan cesse de se frotter les yeux. Elle ne bouge pas trop, attend que la jolie rousse sorte du flou. Inutile de la brusquer, surtout après ce qu’elle a vécu, ses réactions sont imprévisibles. Elle a eu affaire à plusieurs loups nouveau-nés dans sa carrière, et elle a appris à ses dépens qu’il ne fait pas faire n’importe quoi. Elle a même une jolie cicatrice sur le bras droit qui le lui rappelle, de temps en temps. Bien sûr, chaque loup est différent, et rien ne dit que Ginny serait de ceux qui perdent un peu le contrôle ou ne veulent pas se laisser faire… Mais Susan prend ses précautions. Elle laisse la jeune femme commencer à discerner son visage et plie consciencieusement le plaid qu’elle avait étendu sur ses genoux en attendant son réveil. Quand Ginny semble un peu plus éveillée, la médicomage dit : « Bonjour, ma belle. » Il y a une certaine affection dans sa voix. « Désolée d’avoir débarqué un peu à l’improviste. J’aurais dû te prévenir. » Elle pince légèrement les lèvres et se rapproche un peu du lit, quittant le fauteuil où elle était confortablement installée depuis presque une heure et demie. Elle prend place au bord du lit, un peu plus près, mais toujours tout de même à distance raisonnable. Si les choses n’étaient pas aussi compliquées, Susan aurait sûrement commencé à caresser affectueusement les cheveux roux de la jeune sorcière, dans un geste se voulant rassurant et apaisant. Mais elle ne veut pas prendre le risque que Ginny soit énervée par ses gestes et la repousse. Ces dernières semaines, leur relation n’a pas été parfaite, et Susan craint que la jeune femme désapprouve sa présence ici. Mais la médicomage veut croire que la confiance qui était née entre elles, avant tout ça, est toujours là. « Dis-moi si tu veux continuer à dormir, je peux revenir plus tard. » fait-elle. Après tout, elle n’est pas pressée. Elle a laissée l’infirmerie de Poudlard entre de bonnes mains, et elle prendrait bien un peu de temps pour discuter un peu plus avec les autres habitants temporaires de Storm’s End. Rien que pour leur faire un check-up à tous. Mais sa priorité reste Ginny.
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HERO • we saved the world
Ginevra Weasley
Ginevra Weasley
‹ inscription : 08/03/2016
‹ messages : 657
‹ crédits : av: praimfaya. ; gifs: veronicsalodge, holdingaheart.
‹ dialogues : sienna.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; alicia spinnet w/ zoe kravitz ; calixe Davis w/ jennie kim ; ardal ollivander w/ matthew daddario ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook.
‹ âge : 22 ans (onze août).
‹ occupation : mère à temps plein.
‹ maison : gryffondor.
‹ scolarité : 1992 et 1999.
‹ baguette : uc.
‹ gallions (ʛ) : 3957
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Susan & Ginny
Time's getting cold now
the leaves all turn
hard and blue

15 septembre. Les jours défilent et cessent progressivement de se ressembler.

Le marasme de douleur et de confusion se dissipe peu à peu, trop lentement toutefois. Ginny n'a rien tant voulu, d'abord, que s'en extirper et comprendre, mais à présent que le flou macabre se précise, une part d'elle regrette d'être livrée à l'infâme lucidité et à ses vérités.

Elle dort beaucoup, souvent, d'un sommeil soit agité soit heureusement privé de rêve par les Potions ; mais les sons l'agressent dès qu'elle émerge. Distants, distordus, omniprésents néanmoins. Objets qui se percutent trop bruyamment, discussions résonnant d'une curieuse façon à travers la porte close — mots perçus indistinctement, claquement des rideaux devant la fenêtre, vie végétale et animale foisonnant au-delà des murs. Ce n'est pas le pire. Le pire, c'est la voix à l'intérieur. Quand Edouard s'éloigne elle s'insurge. Quand Ginny se traîne elle gronde de l'intérieur, roulements menaçants vibrant au creux de sa cage thoracique. (LEVE-TOI HUMAINE. LEVE-TOI, JE DOIS VIVRE). L'automne a toujours été sa saison mais sa perception a changé. Il y en elle une louve fébrile qui s'éveille au monde et qui voudrait hurler sa satisfaction d'exister. Elle sent les proies qui s'affairent et l'odeur des feuilles mortes et de la terre humide et elle voudrait bouleverser le paysage d'or et de feu de ses longues foulées exaltées. La chambre semble de plus en plus étroite, elle jurerait que les murs se rapprochent d'heure en heure, mais le pire, c'est ce corps. Les muscles engourdis et amorphes de la rouquine jurent avec l'énergie qui rugit dans ses veines, dans son sang, écoulant des vagues d'adrénaline jusqu'à ses terminaisons nerveuses qui picotent désagréablement. (TU AS ASSEZ DORMI, SORTONS, SORTONS). Ginny ferme plus fort les paupières et enfonce son visage dans l'oreiller te pense tais-toi, tais-toi, retourne d'où tu viens je ne veux pas de toi en moi !, sa main tâtonne aveuglément le chevet en quête d'une fiole laissée là et sur son passage elle renverse maladroitement deux, trois bricoles sans s'en soucier. (MAIS JE SUIS TOI). Soulagement lorsque ses phalanges heurtent les courbes du cristal. (TU NE PEUX PAS ME FAIRE TAIRE, TU NE PEUX PAS M'ECHAPP-) Trois grandes gorgées précipitées atténuent le tumulte et elle s'étouffe presque en engloutissant la quatrième, s'essuie le menton d'un index tremblant pour cueillir jusqu'à la dernière goutte de décoction. Retombe pesamment sur le matelas.

Elle n'a jamais supporté d'être alitée, Ginny, jusqu'à aujourd'hui. Elle veut être seule dans sa tête et seule dans son corps. Mais il lui semble que chaque mouvement effectué éveille un peu plus ce qui l'habite, là où elle ne rêve que de le faire disparaitre. Quand on lui a confirmé ce qu'elle savait déjà mais refusait d'assimiler — sa transformation — elle n'a pas tout à fait su comment réagir. Égarée, perplexe, incapable de mesurer l'intensité de l'impact que son existence subirait. Mais elle commence à voir combien cette chose est envahissante. Tout dépend du sorcier, lui a-t-on dit, le premier mois peut être plus ou moins inconfortable selon le caractère du loup, et la sienne, de louve, cogne déjà avec virulence contre ses barrières. Battements effrénés d'un cœur bouleversé, nouvelle dose : potion de Sommeil Sans Rêve cette fois. Elle veut que ça cesse.

A son réveil suivant, elle est encore groggy par la PSSR et le décor sur lequel s'ouvrent ses paupières met un instant avant de se préciser. Elle se tend en percevant une présence avant même de l'entendre ou de la voir. Débat intérieur. La louve est méfiante, froissée de n'avoir été alertée dès l'approche d'une intruse, de s'être laissée prendre de court. Mais c'est Susan. Ginny ne raffole plus du Conseil depuis des semaines, mais c'est tout de même Susan. La rousse reste dans l'expectative, oscillant entre reconnaissance et défiance, et puis- Bonjour, ma belle. C'est la voix familière, c'est la femme qui l'a aidée après l'exécution à laquelle elle a échappé, c'est une alliée et même plus, bien sûr. Comme s'il lui fallait ce signal pour s'apaiser, Ginny se détend. Désolée d’avoir débarqué un peu à l’improviste. J’aurais dû te prévenir. Son approche, cependant, titille de nouveau les nerfs à vif de la louve, qui gronde en la Weasley. (CHASSE-LA), exige-t-elle brusquement, ayant tranché pour la négative, parce qu'elle ne veut que la meute, elle ne veut que l'odeur des loups, elle n'apprécie guère ces humains qu'elle ne peut ni considérer comme siens ni croquer. C'est une amie, réplique muettement Ginny, sans parvenir à apaiser la tempête. Dis-moi si tu veux continuer à dormir, je peux revenir plus tard. (CHASSE-LA). La blessée se racle légèrement la gorge, pour en extirper sa voix rauque, s'humecte les lèvres. Il vaut mieux qu'elle accepte — elle ne sait comment pourrait réagir l'animal impulsif qu'elle couve, mais... mais elle ne veut pas céder, elle refuse que cette chose régisse sa vie, elle- (CHASSE-LA !) Les lèvres de l'ancienne gryffondor se serrent, plissées d'amertume. Je- (CHASSE) Je veux- (LA) Faim, j'ai faim, biaise-t-elle et enfin, la contrariété de sa part indomptée s'apaise... C'est comme si elle pouvait percevoir la créature, tapie au plus près du sol, oreilles basses, hésitant entre bondir de colère ou se laisser tenter, et lorsqu'il est question du menu- (VIANDE). De la viande, plaident les deux phases de son être, en accord pour la toute première fois depuis qu'elles ont été appairées par la pleine lune. J'ai faim de viande- (SANG). (elle déglutit péniblement) saignante. Sa voix est étranglée sur la dernière syllabe. Elle l'a toujours préféré bien cuite, sa viande, alors pourquoi salive-t-elle à la seule pensée du liquide rougeâtre suintant d'une pièce presque crue, pourquoi cette image qui l’écœurait lui semble-t-elle soudain... savoureuse ? Elle se redresse seule, calant difficilement un oreiller puis son épaule contre la tête de lit, évitant de peser directement sur son dos. Qu'est-ce qui t'amène ? Question brève qui en recèle bien d'autres. Es-tu là à titre personnel, professionnel ou au nom du Conseil ? Kingsley a convoqué Ginevra et si elle n'a pas encore été confrontée à lui, elle ne s'attend pas à ce que lui ou le reste du Conseil veuille la féliciter concernant le retour d'Hagrid- oh ! Et Hagrid ? Elle n'a eu aucune nouvelle de lui depuis son arrivée à Storm's End ; à vrai dire elle a été coupée d'un peu tout.
Elle est contente de voir Susan, à vrai dire, mais l'incertitude quant à ce qui l'attend la pousse à rester sur ses gardes.
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Susan Dillinger.
Susan Dillinger.
‹ disponibilité : fiche first.
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‹ âge : dix-neuf ans
‹ occupation : livreuse pour le dirico express + étudiante à la WADA en arts visuels, elle fait également partie d'un club de théâtre.
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« Je- » Ginny a du se râcler bien la gorge pour parler, et a visiblement encore du mal à laisser sa voix sortir. « Je veux- Faim, j'ai faim » Susan esquisse un très léger sourire. « De la viande. J'ai faim de viande- » Bien sûr, quoi d’autre ? La médicomage est loin d’être surprise. « -saignante. » Elle l’est encore moins quand Ginny précise sa pensée. Elle sait très bien comment les choses se passent, au début, et combien il est difficile pour un nouveau-né de refuser à son nouvel alter-ego quelque chose qu’il veut pourtant plus que tout. Mais pour parler à Ginny de tout ça, elle n’est pas vraiment la mieux placée, il y a sûrement trois ou quatre personnes qui sont plus à même d’aider la jolie rousse. La jeune femme se redresse doucement, et Susan la laisse faire. Elle se promet d’intervenir uniquement si c’est nécessaire, en grande partie pour ne pas brusquer le loup. « Qu'est-ce qui t'amène ? » demande finalement Ginny, une fois qu’elle est bien installée contre la tête de lit, et que Susan s’est, à distance raisonnable, silencieusement assurée qu’elle était bien positionnée par rapport à ses blessures. La brune s’apprête à répondre mais la voix de Ginny la coupe dans son élan. « Et Hagrid ? » Susan sourit, rassurante. « Tout va bien. » assure-t-elle. « Il était blessé, tu t’en doutes bien, mais rien qu’une bonne médicomage ne peut soigner. » Elle envoie un petit clin d’œil à Ginny. « Il a été rapatrié à Poudlard très rapidement et il va bien. Il a été bien accueilli, et encore maintenant, est entre de bonnes mains. Ne te fais aucun souci pour lui. » Elle est bien placée pour en parler, Susan, puisque c’est elle-même qui s’est occupée du demi-géant quand il est arrivé à Poudlard. Elle espère que Ginny lui fera confiance. En tous cas plus confiance que ces dernières semaines.
« Quant à la raison de ma venue ici… » commence-t-elle. Elle décide de ne pas mentir, même si ça représente un petit risque. Elles sont passées par beaucoup de choses, toutes les deux, et Susan estime qu’elle lui doit la vérité. « Kingsley voulait qu’un membre du conseil vienne voir comment ça se passait ici, et prenne la mesure de ta situation. » Elle ne se dérobe pas du regard de la jeune femme. « Même si je n’avais pas été gardienne du secret de cet endroit, je l’aurais bâillonné s’il avait voulu envoyer quelqu’un d’autre que moi… » Elle sait très bien ce que Ginny va se dire. Elle essaie de se justifier. De me faire croire qu’elle est là pour des raisons personnelles alors que c’est faux. Et ça l’attriste, Susan. Elle a beaucoup, beaucoup d’affection pour Ginny, et ce depuis qu’elles se sont rencontrées. Quand elle a entendu parler du drame, elle a voulu se rendre sur les lieux immédiatement, elle voulait voir, s’assurer que Ginny serait bien prise en charge. Elle s’est retirée dans ses appartements, inquiète comme jamais, avant de décider qu’il valait mieux qu’elle s’occupe au lieu de se ronger les ongles jusqu’au sang. Mais Ginny ne pensera sûrement pas à tout ça. Elle ne saura pas, tout ça. Parce qu’elle pense que Susan n’est qu’un membre de plus du conseil, trop engoncé dans les robes du pouvoir et des règles pour avoir une autre raison de venir ici que prendre la température des événements. Ils sont beaucoup, à ne pas prendre en compte le fait qu’elle soit humaine, aussi, comme tous les autres. « Ginny… » fait-elle, baissant les yeux vers ses mains jointes sur son giron. « Je te prie de me croire. Je me suis vraiment inquiétée, j’ai même pensé à partir en douce de Poudlard, mais ça n’aurait pas été très sage. Je savais que tu étais entre de bonnes mains… Le conseil... C’était juste un bon moyen pour moi de venir te voir. Je me fiche de ce que Kingsley ou les autres attendent d’accord ? » Quelque chose brille dans le fond de ses yeux. Le souvenir de toutes ces vies qui lui ont glissé entre les doigts, qu’elle porte tous les jours dans la poitrine comme un fardeau. Susan a beaucoup perdu, trop, dans cette guerre, même si les autres ont tendance à l’oublier. Et elle n’a pas envie de perdre définitivement Ginny, qu’elle adore, parce que celle-ci se méprend sur la véritable raison de sa venue. Surtout dans un moment où, elle le sait, la jeune femme a besoin d’être entourée.
« On s’est bien occupé de toi ? » demande-t-elle, presque maternelle. « Tu as réussi à dormir, à manger ? Je vais sûrement aller faire une vérification dans la cuisine et les placards tout à l’heure pour m’assurer que tu as tout ce dont tu as besoin. » Elle baisse les yeux vers le fauteuil à côté du lit et se lève, poussant une petite boîte en carton vers la table de chevet. « Je t’ai ramené quelques vêtements, et des petites choses… Je me suis dit que… Ça pourrait te faire du bien. » explique-t-elle en repliant bien une des écharpes qu’elle a ramenées. Elle a peut-être tort, peut-être qu’elle ne fait qu’aggraver son cas en disant des choses pareilles. En pensant savoir de quoi Ginny a besoin. Mais pourtant, elle sourit comme si elle était sûre d’elle, parce qu’il faut qu’elle ait un minimum confiance, si elle veut que ça marche.
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