30 JANVIER 2004 ; ANNA & ANDROMEDA
Ma journée était finie… J’étais dans mon bureau en train de me masser les tempes car mes journées se faisaient longues. En attendant le procès de Severus je passais mes journées entre l’hôpital, le ministère et mon petit fils. Heureusement que j’avais de nouveau une «
famille » pour qu’on puisse me relayer auprès de lui. Je ne voulais pas qu’il ait l’impression que je l’oublie en travaillant donc j’essayais d’être là le maximum mais cela me faisait quand même du bien de reprendre ma première passion et de parler avec des adultes. Oui cela m’avait manqué… Beaucoup… Et aujourd’hui j’avais même réussi à me faire des amis avec qui je pouvais partager des moments de complicité et ça… Pour rien au monde je ne le perdrais de nouveau. Enfin si pour mon petit fils s’il fallait de nouveau le protéger mais je gardais espoir qu’il puisse grandir normalement aujourd’hui. Je posais quelques instants mes pieds sur le bureau, allongeant un peu le dossier de mon siège et pris mon pocketowl pour répondre aux sms que j’avais reçu pendant mon travail. J’étais en train d’organiser un voyage en France avec June pour aller sur le tombe de Ted et lui dire que tout était fini et que nous n’étions plus en danger et j’avais des petits messages de Blair, Fred,… Par Viviane cela faisait tellement de bien d’avoir une vie sociale de nouveau. A cette pensée mon regard se posa sur le dossier de la petite Charlotte et je me doutais que mon amie Anna devait encore être dans l’hôpital même si l’heure des visites allait toucher à sa fin. Je me redressais donc et quittais ma tenue de médicomage pour reprendre celle de ville et fermais mon bureau avant de me diriger vers l’aile des enfants.
Saluant sur mon passage plusieurs collègues et patients je laissais mes pas m’amener là où se trouverait Anna, connaissant par cœur les couloirs de Ste Mangouste. Je n’avais rien oublié de cet endroit où j’avais fait mes classes auprès de la mère de Rolf avant d’ouvrir mon propre cabinet. C’était comme le balai, ça ne s’oubliait pas… ▪▪▪
Teddy va bien ? ▪▪▪
Très bien ! L’école se passe bien mieux. ▪▪▪
Je lui amènerais des petits gâteaux demain ! Ceux au chocolat noisette, comme il aime ! ▪▪▪
Vous allez faire un heureux ! Merci ! ▪▪▪ J’avais vraiment des patients en or et des familles de patients qui étaient des amours. Heureusement qu’il y avait des gens comme ça pour égayer la journée. J’arrivais ensuite devant la chambre des enfants en convalescence et allais poser ma main avec douceur sur l’épaule de mon amie. ▪▪▪
Anna…. Ca va être l’heure sous peu, prends ton temps mais il faut que tu rentres. Ca te fera du bien de te reposer ! ▪▪▪ Je lui adressais un doux sourire avant de la laisser embrasser sa fille et lui faire un dernier câlin pour la journée. La séparation tous les soirs était bien dure et je ne savais comment je réagirais si je devais laisser mon petit fils toute la soirée à l’hôpital pour rentrer toute seule chez moi. Heureusement que Teddy n’était pas malade et j’étais bien heureuse qu’on ait été loin de Londres et de toute cette magie noire. J’avais peut être coupé Teddy du monde magique pendant cinq ans mais au moins il n’avait pas de soucis de santé et cela me permettait de moins culpabiliser.
J’attendis tranquillement, appuyée contre le mur avant de voir mon amie sortir. Je lui adressais un doux sourire avant de passer ma main autour de ses épaules. ▪▪▪
Et si on allait boire un bon verre à la maison ? ▪▪▪ demandais-je car je n’avais pas envie qu’elle passe cette soirée toute seule. Teddy était avec June et Rhaenys donc je doutais qu’il m’en veuille de pouvoir rester toute la soirée et la nuit avec ses copains. Il suffisait que je mette un petit sms à June et je savais que cela ne la dérangeait pas de garder son filleul plus qu’il ne le fallait. . ▪▪▪
Teddy est avec June donc on peut papoter toute la nuit si on veut ! Ca nous changerait un peu les idées, qu’en penses-tu ? ▪▪▪ Parce qu’on vivait toutes les deux pour nos enfants avant de vivre pour nous même et que cela serait une bonne idée de prendre une soirée pour papoter de tout et de rien entre copines. Même si c’était aussi pour pleurer un peu sur l’épaule de l’autre ça ne pourrait que faire du bien après tout. J’habitais à côté du chaudron baveur, côté moldu, dans une petite maison chaleureuse même si elle n’était pas bien grande mais je n’avais plus énormément d’économies après autant d’années de fuite et cela nous convenait très bien à Teddy et moi. J’entrainais donc mon amie vers ce petit havre de paix que j’avais essayé de construire maintenant que Teddy et moi pouvions nous poser. ▪▪▪
Comment allait Charlotte aujourd’hui ? On m’a dit que ces constantes étaient bonnes. ▪▪▪ Elle n’était pas guérie mais au moins elle était stabilisée et c’était bon signe.