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sujet; le secret de broke-your-back mountain - bagflint |
| Marcus “fais pas genre t’as une belle gueule” Flint I’ll chew you up and I’ll spit you out 'Cause that’s what young love is all about. So pull me closer, and kiss me hard I’m gonna pop your bubblegum heart I’m gonna be your bubblegum bitch fin août 2003 « Flint… FLINT ! » tu tapes de ton pied encore libre « je crois que j’ai marché dans quelque chose » à la bonne heure, c’est souvent ce qui arrive quand on crapahutait dans la nature sans porter les chaussures appropriées. Tes Richelieu vernies pleurent et toi tu aimerais bien, s’il n’y avait pas ce rustre de rafleur juste devant toi qui ne daignais pas se retourner pour te tirer de ce mauvais pas. Tu lèves les yeux au ciel « Marcus Flint ; cette bouse est aussi profonde que votre bêtise, pouvez-vous m’aider à m’en extirper, s’il-vous-plaît ? » si avec ça il ne fait pas demi-tour pour venir te chercher, tu ne savais plus quoi faire. Comme un réflexe, tu jettes un œil autour de toi, pour vérifier qu’aucune créature dangereuse ou autres paparazzis ne rodent dans les parages, ou c’en serait fini de toi. Si on te découvrait en escapade sauvage avec un ancien champion de Quidditch, tu pouvais dire au revoir à ta réputation de gendre idéal et souriant. Parce que tu tires clairement la tronche qu’on dirait une princesse capricieuse. Et c’est ce que tu es aussi, pourtant.
D’un autre côté, il y avait de quoi crier à l’injustice. Tu ne te plaignais jamais quand on te rajoutait toujours plus de travail. Tu savais t’organiser, même si tu avais plus de mal avec les missions de dernière minute ; il y avait toujours un moyen de les caser dans tes emplois du temps sophistiqués. Le genre de schémas compliqués que les autres rafleurs dévisageaient avec circonspection, grattant leurs affreuses barbes sexys. Sauf que cette fois-ci, non content de t’en catapulter une de dernière minute, on te fichait également un binôme dans les pattes ; sans surprise mais pas sans déception, j’ai nommé le royalement gueux Marcus Flint. Il n’y a jamais plus précieux que le regard cordialement dédaigneux que tu poses à chaque fois qu’il roule des mécaniques devant ton bureau. Qu’il en soit ainsi, tu partirais au fin fond de la cambrousse, à la recherche d’un repère rebelle avec lui ; après tout, tu avais l’habitude de composer avec des têtes dures dans son genre ; il en faudrait plus pour te faire sortir de tes gonds… « Par Merlin, Flint, je m’enfonce ! Vous n’avez pas le droit de me laisser là ! » Tu agites ta baguette, essayant de t’extirper de ce bouge à coups d’ascendio ou autres erecto, mais la mélasse était trop épaisse et caoutchouteuse, à l’image du bourbier dans lequel tu t’étais engagé.
Tu avais accepté, malgré ton emploi du temps chargé, ton horreur pour la vie en pleine nature et pour cette parfaite tronche de parfait butor, soit. Mais tu n’avais pas signé pour risquer ta vie ; si tu devais mourir, ce serait sous les feux des projecteurs, achevé d’un sortilège –propre de préférence, qu’on n’aille pas recoller les morceaux avant d’exposer ta dépouille ; et certainement pas noyé dans une merde géante, et surtout sous le regard bovin de ce bovidé sur une patte et demie ! Tu respires lentement, recoiffes ta mèche et fais glisser ton sac de ton épaule, avant de le déposer un peu plus loin, pour t’alléger, et surtout ne pas l’abimer. Tout aussi calmement, tu roules la jambe de ton pantalon pour ne pas le salir plus que de raison. Et, finalement, dans un calme nerveux, tu tends impérieusement la main vers ton acolyte de fortune. « Votre main, je vous prie. »
Dernière édition par Boris Bagshot le Mar 20 Déc 2016 - 0:12, édité 3 fois |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Marcus Flint | boris bagshot fin août 2003 • dans la merde Marcus est en train de faire la liste de toutes les personnes qu’il a insultées, frappées, blessées de quelque manière que ce soit dans sa vie. C’est compliqué, parce qu’il y en a beaucoup et il envisage même d’intégrer Silver, son hibou de malheur, et Ding, son putain d’Elfe de Maison à la liste. Il en est à June Winchester et il réalise que la liste risque d’être sacrément longue. Pourquoi se livrer à une telle activité, à première vue guère utile ? D’abord parce que tant qu’il est concentré sur ça, il n’entend plus les jérémiades de Bagshot et c’est bien, très bien, sinon faudra qu’il retire son nom de la liste et ajoute celui de ses parents. Ensuite, parce que Marcus a décidé de présenter ses excuses à toutes ces personnes. Bouquet de fleurs, chocolats, courbette, la totale. Il n’écrira pas de lettre, oh non, il ira lui-même, pour être certain que ce soit efficace. Son objectif ? S’excuser pour tout le mal qu’il a fait dans sa vie, en priant qu’ainsi, il soit débarrassé de Bagshot. Quoi ? C’est forcément ça, son supplice éternel pour avoir été un enfoiré. Traîner dans une forêt sombre et humide et puante, avec l’autre tafiole qui lui couine dans les oreilles depuis des heures parce qu’il a mal aux pieds, parce qu’un insecte l’a piqué, parce qu’il a entendu un bruit bizarre, parce que-- « Marcus Flint ; cette bouse est aussi profonde que votre bêtise, pouvez-vous m’aider à m’en extirper, s’il-vous-plaît ? » PARCE QUE C’EST QU’UN PUTAIN DE FRAGILE ET MARCUS VA LE TUER. Il se fige, fait volte-face et s’apprête à lui dire qu’il n’en a rien à carer et qu’il n’a qu’à se démerder, que s’il ne se dépêche pas, il le laisse là, à merci des araignées, centaures, loups-garous et autres créatures détestables qui traînent sûrement dans ces bois, mais il se tait quand il voit que Bagshot a bel et bien mis le pied dans une merde énorme. Forcément, c’est plus fort que lui, Marcus ricane un peu bêtement. « Par Merlin, Flint, je m’enfonce ! Vous n’avez pas le droit de me laisser là ! » Il rit encore plus de le voir se tortiller comme un vers, incapable de sortir sa propre merde.
Et déjà, il voit la Une de la Gazette de demain.
Boris Bagshot, avalé par une merde. Bagshot, tué par une bouse Accident de merde, un mort.
Il va crever s’il n’arrive pas à reprendre son souffle. Il ne sait pas si c’est la capsule de Navitas qu’il a avalée avant de partir, mais toute cette histoire de merde est parfaitement hilarante et il regrette de ne pas avoir emporté d’appareil photo. Certes, pourquoi aurait-il eu besoin d’un appareil photo ? Mais tout de même. Il envisage presque de rentrer et de revenir avec, pour mitrailler l’autre fragile et vendre les clichés à la Gazette. « Votre main, je vous prie. » Toujours si poli, toujours si délicat, même le pied coincé dans une merde gigantesque, Bagshot garde ses bonnes manières et Marcus hyperventile. Ils ont sensiblement eu la même éducation, enfin, probablement. Etre courtois, aimable, poli, se tenir droit, toutes ces conneries qu’il recrache aux soirées mondaines que les autres familles organisent. Mais ils ne sont pas dans un salon, et voir la crevette se dandiner dans sa bouse en continuant de s’exprimer comme un lord, c’est à mourir de rire. Il finit par se calmer, parce qu’il va vraiment en crever s’il ne s’arrête pas de rire et s’approche de Bagshot, en faisant attention où il met ses pieds, et lui attrape la main fermement. Il tire pour extraire son délicat binôme du royal excrément et… rien. Marcus fronce les sourcils, recommence, mais ne parvient toujours pas à libérer Boris. « Ok, c’est une blague, » lâche-t-il en ne sachant pas trop s’il a de nouveau envie de rire, ou si ça l’énerve. « Dans quoi t’as marché, Bagshot ? » Il tire encore, juste histoire de, toujours rien. « Enlève ta chaussure, » finit-il par soupirer.
S’il commence à lui dire qu’elles lui ont coûté une fortune et blablabla, Flint lui fait bouffer. « Sérieux, enlève ta chaussure, j’passe pas la nuit là ! » qu’il grogne en le lâchant. Surtout qu’il commence un peu à se demander qu’est-ce qui peut bien chier des trucs pareils. |
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| Marcus “fais pas genre t’as une belle gueule” Flint I’ll chew you up and I’ll spit you out 'Cause that’s what young love is all about. So pull me closer, and kiss me hard I’m gonna pop your bubblegum heart I’m gonna be your bubblegum bitch Tout d’abord outré par son esclaffement, tu le laisses patiemment finir de rire, comme si absolument rien ne pressait. Tu en aurais presque tapé du pied s’il n’était pas coincé dans cette bouse. Pour la peine, tu sors discrètement ta montre à gousset de ta poche intérieure, chronométrant l’air de rien combien de temps sa grande gueule tiendrait grande ouverte avant de reprendre sa respiration… Mais c’est qu’il avait du souffle, ce gueux ; à croire que chez lui, la bièraubeurre faisait gonfler les poumons et pas le ventre –quoi, comment ça, tu n’avais pas le droit d’estimer le ciselé de ses muscles abdominaux ? C’était certainement ce qui t’agaçait le plus chez ce crétin. Il avait commencé dans la vie sans rien pour lui et, à force de force brute et de rage, il avait grappillé au fur et à mesure, jusqu’à se hisser dans le top 10 des sorciers les plus séduisants de la décennie –tu n’avais pas de quoi être jaloux, puisque toi, tu faisais partie du top 3 des mangemorts les plus adorables…
Ton Hercule boiteux revient à lui et vers toi. « C’est pas trop tôt » que tu marmonnes pour toi, histoire qu’il ne revienne pas sur sa décision et le laisses te déboîter l’épaule d’un simple coup de main. Il t’extirpe un soubresaut et un souffle coupé sous la force de sa poigne, mais en revanche, il ne t’extirpe pas d’un pouce de cette merde. C’est un miracle qu’il ne t’ait pas arraché le bras au passage, remettant même quelques nœuds en place, dans un léger craquement un peu lugubre.
« A l’odeur, je dirai un excrément d’omnivore… » tu avises de la couleur, sans oser y mettre un doigt de plus pour tâter la consistance. « d’un autre côté, je vous assure que je n’ai pas l’impression d’atteindre le sol » d’où l’urgence de la situation « des sables mouvants version selles ? des selles mouvants ? par Merlin, quelle créature a l’estomac suffisamment solide pour déféquer aussi acide ? … » Tu lèves un regard de sirène affolée vers lui « si ça se trouve, c’est en train de me ronger la cheville ! Flint, je crois que je ne la sens pl- » « Enlève ta chaussure » Tu lui lâches aussitôt la main, rendue tiède par l’ordre que tu aurais exécuté sans rechigner si vous aviez été seuls dans une chambre confortable. Tu ouvres des yeux stupéfaits, comme s’il venait de te demander de danser tout nu devant le Ministère. « Vous n’y pensez même p- » Ses yeux te cisaillant de l’intérieur te réduisent au silence pour un court instant.
Il ne te laissait pas vraiment le choix, c’est ça ? Bah, après tout, tu n’avais même pas déboursé un sou pour cette paire-ci ; il s’agissait d’un cadeau d’une marque de vêtement de luxe sorcier qui avait Astoria en ligne de mire. « Bien sûr que vous y pensez. » tu soupires, prends appui sur un rocher humide. « Je connais bien un sortilège exprès pour déshabiller… » une moue mutine au bout des lèvres, tu feignes ne pas faire attention à lui. « vous ne voulez pas savoir où je l’ai appris… » Sauf que ça ne l’amuse vraiment pas « Nan mais revenez ; c’était une plaisanterie, voyons ! » tes dents impeccables s’alignent de nouveau « je ne l’utilise jamais sans le consentement de l’autre ! » C’est que tu serais fier de ta petite boutade, histoire de ne pas perdre la face dans cette situation où tu te ridiculises à mesure que la gadoue remonte lentement mais sûrement sur ton mollet.
Tu remues la jambe dans tous les sens, comme si tu mélangeais une mixture pâteuse dans un cours de potion pour géants, afin de ménager un espace dans lequel tu glisses le bout de ta baguette. Tu marmonnes le sort qui te déchausse aussitôt et, avant que ça ne se referme sur ton pied, tu l’extrais rapidement, suppositoire de coton blanc dans la pénombre qui s’installe, elle aussi lentement mais sûrement. Seulement, tu restes la jambe en l’air, en équilibre au-dessus de la flaque de bouse. Constatant que Flint ne semble pas percuter la raison de ta déconcertante position, il te paraît judicieux d’éclairer sa petite lanterne de cervelle « Je ne vais tout de même pas marcher avec une chaussure en moins ? C’est très mauvais pour le dos, et nous les Bagshot, nous avons la plante des pieds particulièrement sensibles –c’est bien pour cette raison que je porte en permanence des semelles compensées, hm, bien sûr, ça n’est pas pour gagner quelques centimètres dont je n’ai ab-so-lu-ment pas besoin… »
Tu hausses une épaule et un sourcil, sautilles jusqu’à lui et, sans attendre qu’il ne comprenne enfin où tu voulais en venir, tu as glissé tes bras autour de son cou et, d’une impulsion de ton pied encore chaussé, tu te soulèves du sol, les pieds battants sur son avant-bras. « Alors je vous prierai de me porter jusqu’à notre lieu de campement ; vous serez bien aimable~ » |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Marcus Flint | boris bagshot fin août 2003 • dans la merde « A l’odeur, je dirai un excrément d’omnivore… » Oh super, le v’là qu’est expert en excréments maintenant. « D’un autre côté, je vous assure que je n’ai pas l’impression d’atteindre le sol. » Oh, charmant, non vraiment, il adore, continue Bagshot, il a vraiment envie de disserter sur la merde dans laquelle il a marché, ça se lit sur son visage pas vrai ? « Des sables mouvants version selles ? des selles mouvants ? par Merlin, quelle créature a l’estomac suffisamment solide pour déféquer aussi acide ? … » Un truc énorme et très dangereux ? Un truc qui a l’habitude de digérer des trucs costauds ? Bref, rien que Marcus a particulièrement envie de croiser, pour être tout à fait honnête. « Si ça se trouve, c’est en train de me ronger la cheville ! Flint, je crois que je ne la sens pl- » Alors qu’il enlève sa maudite chaussure bon sang, c’est quand même pas compliqué ! S’il ne le fait pas, il le laisse là. « Vous n’y pensez même p- » Oh bordel, dernière chance ! « Bien sûr que vous y pensez. Je connais bien un sortilège exprès pour déshabiller… » Marcus lève les yeux au ciel, ça alors, Slutshot qui connaît un sortilège pour déshabiller ? C’est fou ça, il est vraiment étonné. « Vous ne voulez pas savoir où je l’ai appris… » Il a raison, il n’a pas envie de savoir et d’ailleurs… Oh, oui, c’est ça, il se tire et la crevette n’a qu’à se démerder. S’il n’y arrive pas ? Lui arrivera bien à jouer la comédie et à avoir l’air vraiment triste quand il annoncera au patron que le p’tit Boris s’est fait bouffer. Un petit coup de lèvre inférieure tremblotante et puis voilà. « Nan mais revenez ; c’était une plaisanterie, voyons ! je ne l’utilise jamais sans le consentement de l’autre ! » Marcus se fige et se retourne vers Bagshot, un sourcil arqué. Parce qu’il pense peut-être que se retrouver à poils devant un nain lui procure le moindre sentiment d’inconfort ? Il veut juste se tirer de cette forêt de merde et rentrer chez lui, c’est trop demander ? Définitivement gonflé par la situation, Marcus croise les bras et attend. Il regarde Bagshot lancer son sort du coin de l’œil, puis rester planté là, son pied libéré dans les airs. « Je ne vais tout de même pas marcher avec une chaussure en moins ? » Oh bordel. Et il est tellement bon, mais il ne peut pas métamorphoser une autre chaussure ? « C’est très mauvais pour le dos, et nous les Bagshot, nous avons la plante des pieds particulièrement sensibles –c’est bien pour cette raison que je porte en permanence des semelles compensées, hm, bien sûr, ça n’est pas pour gagner quelques centimètres dont je n’ai ab-so-lu-ment pas besoin… » Il va l’étranger.
Sauf que le plus jeune sautille jusqu’à lui et l’attrape par le cou, lui tirant un grognement agacé. Là, il donne une impulsion et Marcus a le réflexe un peu stupide de le rattraper, se retrouvant avec les bras encombrés par la crevette. Son dos proteste, pas autant qu’il le ferait s’il n’était pas encore sous les effets du Navitas – à vrai dire, il se serait probablement effondré, sans – mais ça tire une sale grimace au Flint. « Alors je vous prierai de me porter jusqu’à notre lieu de campement ; vous serez bien aimable~ » Mais c’est qu’il est hilarant en plus ! Marcus lève une main jusqu’à celles douloureusement accrochées à son cou, bien décidé à lui faire lâcher prise avant de le lâcher tout entier dans la merde à côté d’eux. Quoi ? J’ai glissé chef. Mais il se fige au dernier moment, parce qu’il est sûr d’avoir vu un truc bouger au niveau des arbres un peu plus loin. Marcus fronce les sourcils et lève la tête, pour voir s’il a rêvé ou— Là ! Il y a clairement quelque chose. Il entend Bagshot prendre une inspiration, le genre qui signifie qu’il va encore ouvrir sa grande gueule et aussitôt, il tire son bras de sous ses genoux et lui plaque une main sur la bouche. Il se retient de lâcher un grognement sourd, parce que la crevette se retrouve pendue à son cou comme ça et il est pas très lourd, mais ça n’a tout de même rien d’agréable. Alors il se penche et s’approche de l’oreille de Bagshot, tandis que son autre main attrape sa baguette et la pointe en direction des arbres. « Y a quelque chose là-bas, » murmure-t-il à son très estimé collègue. Il refuse d’enlever sa main, parce qu’il est vraiment certain d’avoir vu quelque chose et ça n’avait pas l’air d’une bande de rebelles. Et s’il enlève sa main, Boris va parler et les faire tuer tous les deux.
Ça bouge encore et quand il se tourne vers Bagshot, il constate qu’il a vu lui aussi. Alors il retire lentement sa main, maintenant qu’il est certain que son coéquipier a compris que ce n’était pas le moment d’ouvrir sa trop grande gueule. Du mouvement, à nouveau, et Marcus comprend que ça s’approche et quand ça sort enfin de la pénombre, c’est— pas possible ? Parce que ça ressemble vachement à un Nundu – il a peut-être jamais brillé en cours, mais il a toujours trouvé la bestiole vachement classe, alors il a retenu de quoi ça a l’air – mais c’est trop petit pour en être un – c’est genre gigantesque, celui-là est gros hein, mais pas assez - et puis la forme de sa queue, de sa gueule et la couleur de son pelage ne correspondent pas vraiment. Il a l’air un peu… déformé ? Mal fichu ? Malade, genre. Et puis c’est complètement stupide, parce que les Nundus ne vivent pas dans cette région du monde, alors la question ne se pose même pas. Mais ça y ressemble quand même vachement. Et puis, un Nundu nain et malformé, ça explique un peu la merde sable mouvant. Il ne s’y connait pas tellement en excréments de Nundu, mais un truc pareil doit chier des trucs toxiques, pas vrai ?
La bestiole continue d’avancer vers eux et quand un grognement sourd et menaçant lui échappe, Marcus lance le seul sort qui s’impose dans une telle situation. Le trait vert file droit sur l’animal et… lui rebondit sur le poil en lui tirant un grondement et à la position que la créature prend, en l’agaçant prodigieusement.
« Merde. »
Décidément, c’est un thème récurrent. |
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| Marcus “fais pas genre t’as une belle gueule” Flint I’ll chew you up and I’ll spit you out 'Cause that’s what young love is all about. So pull me closer, and kiss me hard I’m gonna pop your bubblegum heart I’m gonna be your bubblegum bitch Tu t’apprêtes à te défendre bec et ongles pour rester accroché à ton perchoir. Toutefois, Flint s’arrête au dernier moment. Et, comme tu te doutes qu’il ne fait pas ça après avoir réalisé combien il pouvait être dangereux de rivaliser contre toi, tu vas pour lui demander ce qui se passe, quand il étale sa grande patte sur ta goule. Tes pieds retombent sur le sol. Tu lâches une main pour desserrer sa poigne sur ta bouche, soufflant des protestations étouffées. Tu cherches à saisir son regard d’ahuri. C’est là que tu te rends compte qu’il ne se préoccupe plus du tout de toi. Le regard fixe sur un point dans les fourrés, tu observes pour ta part la ligne de sa mâchoire qui palpite à mesure qu’il serre les dents, sur ses gardes. C’est qu’il ferait presque un splendide chasseur quand il ne faisait pas le groin.
Et, comme lorsque le sage pointe la lune, le fou regarde le doigt, tu suis la direction de son regard. Interdit, tu gardes une main passée derrière son cou, comme une sécurité inconsciente, pour te rassurer, ou tout simplement être certain qu’après ta petite crise de nerfs, il ne te laisse pas en pâture à la bestiole qui menace de se dessiner de plus en plus distinctement dans les bosquets. Enfin, officiellement, c’est aussi pour bouger le moins possible. Tu fais partie de la catégorie des proies, toi ; quand un danger gronde, tu te figes, pensant à bien que tu pourrais disparaître.
C’est Flint qui met un nom sur la bête et aussitôt, tu cherches dans ta mémoire tout ce que tu avais pu compulser dans les ouvrages scientifiques de la famille. Non content d’être un prédateur aux proportions défiant les lois de la nature, le Nundu était également doté d’un souffle putride répandant des maladies mortelles. Cela dit, à voir l’état déplorable de ce spécimen, tu te doutes qu’à tout casser, il ne puisse véhiculer que des grippes ou des coliques. Mais tout de même, vous ne comptiez pas revenir avec la goutte au pif et les tripes pendantes. Marcus te lâche le museau. Son autre bras passe dans ton dos et tu sens son poing agrippé à sa baguette. Bien, au moins, il n’aurait pas la bêtise de jouer aux hommes des cavernes n’ayant pour armes que ses deux poings. Il fallait en finir au plus vite. A ton tour, tu écartes avec précaution ton manteau pour extirper entre deux doigts le manche de ta baguette dans le holster à ta cuisse. « A vous l’honneur, Flint. » susurres-tu, galant, même devant la mort.
… Refusant de croire à ce que tu venais d’assister, tu restes un moment figé, le regard dans le vague, la mine contrite. Cet ahuri venait de rater son sortilège impardonnable, comme si dans le fond, il se refusait à tuer quelqu’un de son espèce. Tu pousses un petit cri suraigu en resserrant tes doigts à la base de ses cheveux, suivi d’un soupir en levant les yeux au ciel. « Vous êtes sérieux, Flint ? » siffles-tu en ne quittant plus la créature du regard. « Croyez-moi, ce sera signalé dans le rapport… si on est encore en vie pour le rédiger… »
Tu lui intimes de prendre ses jambes –et toi avec, ce serait le pied- à son cou, d’une pression dans sa nuque. Au moment où la bête prend son élan, tu l’expulses vers l’arrière, n’assumant pas la possibilité d’essuyer un nouvel échec en balançant un impardonnable à la va-vite. Vous faites volte-face et vous élancez le plus loin d’elle possible. Heureusement qu’elle est mal en point, dans le cas contraire, en deux bonds, elle était sur vous.
Cependant, dans votre duo, la fuite n’était pas le domaine dans lequel vous brilliez. En effet, en plus d’avoir actuellement une chaussure en moins, tu couvais un asthme relatif, peu de vigueur, tandis que Marcus se traînait une patte folle. Ainsi, tu es tout à fait conscient que vous ne pourrez pas continuer éternellement à fuir. Tu pries tout de même les mages ancestraux pour que sa jambe ne vous ralentisse pas la première. Dans tous les cas, ça arriverait d’un moment à l’autre ; tu commençais à avoir l’habitude ; et pour le coup, il n’aimait vraiment pas que tu le lui fasses remarquer. Et pour le coup, tu savais qu’il ne fallait pas rire de tout n’importe quand.
De fait, afin qu’ils ne soient pas deux sur la liste à vouloir t’égorger, tu avises d’un rocher un peu en contrebas du chemin accidenté sur lequel vous galopiez. Sans le prévenir, tu l’attrapes par une lanière de son sac et le fait bifurquer d’un coup, pour qu’il se réfugie derrière la rocaille. Derrière vous, les grognements rauques du Nundu se rapprochent dangereusement. Cependant, toi, tu restes devant le rocher, défiant ton collègue du regard, un insupportable sourire en coin « On va voir si vous osez encore louper un sortilège ! » grinces-tu en écartant les bras. Lui tournant le dos, face à la bête à laquelle tu sers d’appât, voilà que tu l’appelles, la sifflant comme un gros chien. « Viens par là ma grande… » Ta voix tremble, ton corps entier tremble, tu as le pied trempé et ne comprends pas comment une telle idée avait pu germer dans ta cervelle. « Ne vous ratez pas cette fois, Flint. » Bon ok, tu ne contrôles absolument rien et concèdes avoir agi sur un coup de tête. Cependant, ça lui ferait les pieds, à ce mufle ! Tu espères simplement rapporter plus à la société vivant que mort, et que Flint en était conscient. |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Marcus Flint | boris bagshot fin août 2003 • dans la merde « Vous êtes sérieux, Flint ? » S’il est sérieux ? Oh non voyons, il a fait ça pour plaisanter ! Une bonne grosse blague, hahaha, t’es plié de rire toi aussi hein Bagshot ? Ils vont se faire bouffer par un Nundu handicapé parce que de toute évidence, même s’il ressemble à rien, il a hérité de la résistance de ses congénères à ce genre de sortilèges, mais tout ceci est parfaitement HILARANT. « Croyez-moi, ce sera signalé dans le rapport… si on est encore en vie pour le rédiger… » Parce qu’il croit quoi le nabot, qu’il a foiré son sort ? Et après on dit que c’est lui l’idiot, lui l’ignare ! « La ferme Bagshot, ça a la peau vachement résistante ces trucs-là, » siffle-t-il entre ses dents. Il sent la pression de son acolyte dans sa nuque et il n’hésite pas à faire volte-face en même temps que lui, lorsque la bestiole prend son élan. Marcus n’est pas du genre rapide en sortilèges, quand il veut se dépêcher, il a tendance à s’emmêler et à faire n’importe quoi, alors autant dire que l’option courir lui paraît d’abord la plus sûre. De toute façon, Bagshot a pensé la même chose et il n’a vraiment pas envie de le contredire, pour une fois. Le souci, c’est que malgré la dose de Navitas qu’il a ingérée avant de partir, elle est loin l’époque où Marcus pouvait courir à un rythme respectable sur une longue durée. Il est sorti de l’hôpital fin juin et il a mis un moment à trouver un moyen de pouvoir tenir debout sans trop souffrir alors ouais, il n’a plus vraiment les capacités musculaires non plus. C’est dingue ce qu’on perd vite, en quelques mois à peine, ce qu’on a mis des années à construire. Alors il court oui, aussi vite qu’il peut dans sa condition mais il ne tarde pas à comprendre que la bestiole va finir par les rattraper, s’ils continuent comme ça.
Déjà, la douleur se réveille, dans son dos et ses jambes dont les muscles agonisent petit à petit d’être ainsi sollicités brusquement. Il ne va pas tenir. Il ne va pas tenir et si Bagshot n’est pas bien plus rapide que lui, il sent que c’est lui qui va lâcher en premier et putain ça le fait chier. Il maudit les Insurgés d’avoir bousillé sa vie, il maudit son père de lui avoir dégoté ce boulot de merde et il maudit leur—Il n’a pas le temps de finir de souhaiter la mort de tous ceux qui sont responsables de sa présence dans cette forêt, parce qu’il sent qu’on le tire brusquement et y a un cri un peu bizarre – pas très viril, à vrai dire – qui lui échappe, alors qu’il manque de se prendre un rocher en pleine face. En fait, il ne tombe pas parce qu’il enlace presque le caillou de ses deux bras écartés avec un « Humpf. » Quand il reprend un peu ses esprits, c’est pour voir qu’il est caché derrière un gros rocher et que Bagshot est…
Ok, pourquoi la crevette est devant le rocher ? Genre, en face à face avec la créature qui approche ? « On va voir si vous osez encore louper un sortilège ! » lui lance-t-il avant d’écarter les bras comme s’il accueillait le monstre. Il est pas sérieux ? « Viens par là ma grande… » Et il tremble, bien évidemment qu’il tremble, Marcus ne voit plus que ça, le nabot avec son pied nu et tout son corps qui tremble parce qu’il se rend probablement compte que son idée est stupide.
Mais putain, d’où elle lui vient, cette idée ? Des couilles qui viennent de lui pousser, tout d’un coup ?
« Ne vous ratez pas cette fois, Flint. » Parce qu’en plus, il compte sur lui ? Marcus ne pense pas être en mesure de se rappeler qu’un jour, quelqu’un ait compté sur lui pour lancer un sort correctement. Probablement parce que ce n’est jamais arrivé. Et la bête qui approche, qui a arrêté de courir en voyant qu’eux aussi, et qui se contente d’avancer tranquillement avant de se figer dans une posture, prête à bondir. Alors il lève sa baguette, parce que s’il ne fait rien, le nain va se faire bouffer et… il ne l’apprécie pas, mais il n’a pas envie de voir ça pour autant. « Incarcerem ! » s’exclame-t-il et c’est un échec. BIEN EVIDEMMENT. Parce qu’il faut qu’il soit nul, même quand il faut qu’il soit tout SAUF nul ! C’est pas des cordes qui jaillissent de sa baguette, c’est un truc misérable qui s’évapore aussitôt. Et là, la créature bondit. Elle va retomber sur Bagshot. Le lacérer. Le bouffer. « INCARCEREM ! » Et les cordes filent s’enrouler autour du Nundu qui laisse échapper un rugissement de rage à quelques centimètres du visage de Boris, en se sentant retomber. Un rugissement accompagné d’une haleine fétide alors avant de faire quoi que ce soit d’autre, il retourne plaquer une main sur le visage de Bagshot en essayant de le couvrir au maximum, avant de l’attirer en arrière, contre lui, tandis qu’il recule aussi. Le monstre se tortille, se débat avec les liens qui l’entourent et Marcus a le cœur qui bat la chamade. Un Avada Kedavra ne ferait encore que rebondir sur lui, ça ne servirait à rien. Alors il avise le sol en-dessous de la créature et lance un Defodio qui creuse la terre. Il doit s’y reprendre à plusieurs fois, avant que l’animal soit enfoncé dans le sol, parce qu’il ne maîtrise pas suffisamment le sort pour creuser assez profondément en une fois. Ça l’agace, alors quand il vise le rocher pour le faire exploser, là il a de quoi être plutôt fier de lui. Les explosions, il maîtrise. La roche vole en éclats qu’il fait léviter et retomber d’un coup sur la créature qui couine probablement pour la dernière fois.
Du moins, il l’espère.
Enfin, il retire sa main du visage de Bagshot, en réalisant qu’il est probablement en train d’étouffer un peu et l’attrape par les épaules pour le forcer à lui faire face. Il lui paraît encore plus frêle, maintenant qu’il le tient comme ça, mais ça ne l’empêche pas de le secouer brutalement. « EST-CE QUE T’ES COMPLÈTEMENT TARÉ ? » lui hurle-t-il au visage. « Qu’est-ce qui t’a pris de te foutre devant ce PUTAIN DE MONSTRE ? Tu veux mourir ? Et si j’avais pas réussi ? T’AS UN PUTAIN DE PROBLÈME ! » Il lui a foutu les jetons, bordel ! Puis il se rappelle, il n’a pas tant réussi que ça, alors il lui attrape la mâchoire d’une main. « T’as respiré ? Son souffle, t’as respiré ? » Il lui relâche le visage en éprouvant brusquement le besoin pressant de se laver les mains dix fois. « Putain de merde Bagshot, pourquoi t’as fait ça ? » qu’il gronde et en même temps que l’adrénaline redescend, il sent la douleur qui lui saisit tout le corps et qui le force à serrer les dents et à respirer plus fort, plus laborieusement. « Faut qu’on se tire d’ici, » qu’il croasse entre deux inspirations. |
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| Marcus “fais pas genre t’as une belle gueule” Flint I’ll chew you up and I’ll spit you out 'Cause that’s what young love is all about. So pull me closer, and kiss me hard I’m gonna pop your bubblegum heart I’m gonna be your bubblegum bitch Tu constatais de plus en plus que, malgré ton caractère calme, il t’arrivait de te jeter dans la gueule du loup, parfaitement conscient des dangers que tu courais. Ça avait commencé lors de ta mission insurgée, semble-t-il (même avant, sauf que maman avait pris soin de cacher cette partie-là). Toutefois, pour te justifier, tu répondrais qu’il s’agissait purement d’un pragmatisme poussé dans ses derniers retranchements.
En effet, si tu mettais Flint en face du fait accompli, si tu l’acculais au pied du mur, de sorte à ce qu’il n’ait plus le choix que de réussir son maudit sort, c’était parce que tu en avais assez des attardés qui semblaient constituer la majeure partie des Rafleurs. Et, pire encore que les arriérés de la Ruche, c’était tout ceux qui les brossaient dans le sens du poil, sous prétexte qu’ils étaient des bêtes sauvages, qui faisaient tiquer ta gueule d’ange. A traiter un individu comme un animal stupide et sans merci, il finissait naturellement par le devenir ; surtout quand ses propres supérieurs le biberonnaient à cette idée. Tu te rappelles de Flint à Poudlard. Tu te rappelles à quel point il était laid, autant détesté que doué en Quidditch. Il ne fallait pas se faire d’illusion, il ne t’intéressait pas non plus. Seulement, en croisant son chemin au Ministère, tu avais constaté que le temps avait été plus généreux sur son apparence physique que sur son amabilité. A tous les coups, on lui avait martelé le fait qu’il n’était pas doué avec une baguette, qu’il n’était bon qu’à jouer les rustres. Et parallèlement, on l’avait élevé au rang de mangemort, pour d’obscures raisons. Mais, à ton humble avis, tu attendais encore qu’il te prouve qu’il en valait la peine.
D’où ton petit numéro. Heureusement pour toi que tu ne t’investissais que rarement dans la vie des gens, auquel cas tu serais mort depuis longtemps. Le Nundu a ralenti, mais c’est d’autant plus effrayant qu’il a l’air sûr de ce qu’il allait avoir au dîner ce soir. Tu trembles comme une feuille, et ça vrombit jusque dans le bout de ta baguette –et bah oui, quoi, tu l’avais quand même sortie, tu n’étais pas fou. « C’est quand vous voulez, Flint » murmures-tu pour toi-même, incapable de voir ce que ton collègue faisait, à trop fixer la bête. Un premier incarcerem siffle à ton oreille et rebondit sur l’animal qui bande tous les muscles de ses pattes. Ta pomme d’Adam fait des bonds à chaque fois que tu déglutis, non sans peine, tant ta bouche est sèche. Tes jambes manquent de se défiler sous ton poids lorsque tu comprends que le Nundu bondit. Dans ta tête, il est presque trop tard pour te décider quel sortilège lui asséner.
Tu rouvres les yeux, sans avoir eu le souvenir de les avoir fermés. La bestiole s’est arrêtée à quelques centimètres de ton visage, son souffle putride faisant gonfler ta mèche. Puis, d’épaisses cordes finissent de se resserrer autour d’elle. Tu plisses bêtement les yeux, avant de te souvenir qu’effectivement, il t’avait semblé entendre une nouvelle incantation, alors que ta courte vie défilait sous tes paupières closes. Croulant sous le soulagement, tu vas pour te laisser tomber au sol –tant pis pour le nouveau manteau. Seulement, Flint te rattrape par-derrière, une main sur ta figure –décidément, ça allait devenir une manie. Tu te laisses aller, à moitié dans les vapes, tes yeux roulant dans tes orbites, tandis qu’il enchaîne brillamment les sortilèges pour nuire à la bestiole.
Marcus te ramène sur terre d’une brusque secousse. Tu ouvres les yeux, te rappelles que c’est plus prudent de respirer, si tu veux continuer de vivre. C’est pas que tu as l’intention de lui dévoiler tes petits plans vis-à-vis de son estime bafouée pendant toutes ces années… mais disons que tu préfères le laisser éclater sa peur en te crachant à la face –si ça pouvait le rassurer… Juste en face de lui, à une distance qu’il ne t’aurait jamais laissé franchir en temps normal, tu rassembles peu à peu des esprits, malgré ta tête lourde, comme si le souffle empoisonné de la bête l’avait fait gonfler. Effectivement, elle ne t’avait pas loupé. Cependant, s’il s’était agi d’un spécimen en forme, à l’heure qu’il est, tu te tordrais de douleur au sol et succomberais dans les minutes qui suivent. « Vous voyez, quand vous voulez. » murmures-tu doucement, étirant un sourire un peu malade sur ton visage blafard. « Croyez-moi, ce sera aussi signalé dans le rapport » crois-tu de bon ton de plaisanter. Tu hésites un instant à te laisser tomber dans ses bras –l’occasion rêvée-, mais ton sens du devoir –et de la survie- reste le plus fort. Tu te dégages lentement de sa poigne, et alors que vous repreniez votre route sans un mot de plus de ta part, tu contournes les restes de la bête. Tu ne sais pas si c’est le début de fièvre qui commence à te faire délirer, mais tu aurais juré qu’elle portait un collier, comme un animal domestique…
Vous rebroussez chemin prudemment. Au départ, tu tiens bon, malgré la fièvre qui te ronge à une vitesse fulgurante. Tu t’es arrêté une première fois, pour retirer ta seconde chaussure qui te faisait boiter. Puis une seconde fois pour te défaire de ton manteau et desserrer négligemment ton foulard –chose que tu n’aurais jamais osé faire d’habitude, à cause de ta cicatrice. Quelques mètres plus loin, c’était pour le jeter de nouveau sur tes épaules. Finalement, toujours en tête de quelques pas, tu t’aplatis contre un arbre, plaquant ta mèche sur ton front trempé. « N’hésitez pas, Flint, si vous voulez qu’on fasse une halte ; la nuit va tomber et… » tu désignes vaguement sa jambe du menton, même si tu ne vaux pas mieux que lui, pour le coup, et que tu menaçais de tomber dans les vapes au moindre pas supplémentaire. |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Marcus Flint | boris bagshot fin août 2003 • dans la merde « Vous voyez, quand vous voulez. » Oh il a définitivement inhalé le souffle de la créature. Bagshot n’est déjà pas bien bronzé de base mais là, il est en train de devenir livide et c’est vraiment pas bon signe. Maladies mortelles, hein ? Avec un peu de chance, le Nundu était trop affaibli pour transmettre une maladie réellement dangereuse à la crevette ? Ou alors, il va mourir dans quelques heures d’une sorte de peste bubonique infâme et peut-être qu’en l’approchant, Marcus l’a attrapée aussi. A cette idée, il pâlit un peu lui aussi, mais il n’en est pas encore au stade où on peut voir à travers lui, contrairement à Boris. Tout ça parce qu’il n’a pas réussi son sort du premier coup. Que les choses soient bien claires, il n’a aucune affection pour Bagshot. Mais ce n’est pas pour autant qu’il a envie d’avoir sa mort sur la conscience. Et surtout, il doit bien admettre que le nabot lui a probablement sauvé la vie, en faisant son petit numéro de Gryffondor. Alors il a une dette envers lui, une chose qu’il n’apprécie pas vraiment, mais ça l’emmerderait assez que Bagshot crève par sa faute. « Croyez-moi, ce sera aussi signalé dans le rapport. » Marcus lui lance un regard sombre. « Si tu vis assez longtemps pour l’écrire, » grince-t-il entre ses dents. Et pour une fois, ce n’est pas une menace, juste un constat. Bagshot s’écarte et se met en marche. Il n’a aucune envie de retourner crapahuter dans cette forêt de malheur, mais il n’a pas non plus le désir de rester plus longtemps à proximité de la créature pour vérifier si elle est bel et bien morte. Alors Flint lui emboîte le pas avec une grimace, son corps lui fait payer leur course désespérée. Il reste derrière la crevette, d’abord parce qu’il n’a pas la force d’avancer plus vite, ensuite parce qu’il n’arrive pas à détacher son regard de Boris qui a la démarche un peu vacillante.
Il le regarde retirer sa chaussure, les lèvres pincées, tout en envisageant sérieusement de rentrer à Londres. Ce serait désobéir aux ordres, après tout, ils ne sont là que depuis quelques heures et ils n’ont clairement pas eu le temps de déterminer s’il y avait bel et bien des rebelles dans ce coin qu’ils sont censés quadriller. D’un autre côté… on ne risque pas de leur en vouloir d’être rentrés, si Bagshot est bel et bien atteint d’une maladie mortelle, pas vrai ? Sauf que Marcus en a un peu marre d’être pris pour un abruti incompétent, et même s’il déteste ce boulot, il n’a pas tellement envie d’être à nouveau la cible du dédain de son géniteur. La crevette s’arrête à nouveau pour retirer son manteau et desserrer le foulard qu’il a autour du cou et d’ici, Marcus peut voir la sueur qui commence à plaquer les cheveux de Bagshot sur son crâne. Il est en nage, probablement signe qu’il a de la fièvre. Flint ne se sent pas beaucoup mieux, mais ce n’est pas parce qu’il est malade, c’est juste son dos et sa jambe qui le font souffrir atrocement. Vu la rapidité à laquelle son partenaire d’infortune a commencé à montrer des symptômes, il se dit qu’il est probablement sûr de ne pas avoir été touché. C’est un bon point.
Finalement, Bagshot remet son manteau. Il ne va définitivement pas bien et c’est confirmé quand après quelques pas de plus, il s’arrête pour s’appuyer contre le tronc d’un arbre. De ce fait, la crevette lui fait face et… aïe. Il est trempé, pâle, ses yeux sont rougis et il a l’air de ne pas voir clair. « N’hésitez pas, Flint, si vous voulez qu’on fasse une halte ; la nuit va tomber et… » fait-il en désignant sa jambe et Marcus le récompense d’un nouveau regard noir, même s’il n’est probablement pas en état de bien le voir avec l’obscurité qui commence à tomber. S’ils continuent d’avancer, Bagshot va s’effondrer et très franchement, il est incapable de le porter. Et c’est là qu’il réalise qu’ils ne peuvent même pas rentrer à Londres. La crevette n’est clairement pas en état de transplaner, il aurait plus de chances de s’éparpiller aux quatre coins du pays. Quant à Marcus… il n’est pas certain d’être capable de se concentrer suffisamment pour transplaner seul avec cette douleur, alors à deux… Putain, pourquoi ils ne sont pas rentrés directement ? Pourquoi est-ce qu’ils se sont entêtés ? Par fierté, ouais. Super. « T’as plus besoin d’une halte que moi, la crevette, » qu’il réplique entre ses dents serrées. Est-ce qu’ils ont mis suffisamment de distance entre eux et le monstre, s’il venait à être toujours vivant ? Est-ce qu’ils ne risquent pas de se faire tomber dessus par d’autres créatures infâmes ? Probablement que le Nundu a déjà bouffé tout ce qui était moins dangereux que lui. Et il ne peut pas y avoir plus dangereux que cette bestiole dans une seule forêt, pas vrai ? De toute manière, ils sont tous les deux incapables d’aller plus loin. Marcus fait basculer son sac et l’ouvre pour en tirer la tente de sorcier miniaturisée que le Ministère leur a aimablement confiée pour leur fantastique mission. En quelques coups de baguette, la tente a repris sa taille normale et est solidement plantée. Techniquement, des protections sont installées sur ces tentes alors il va partir du principe que c’est bien le cas et qu’ils ne risquent pas de se faire bouffer par une autre bestiole. « On va rester là pour c'te nuit. » Alors il se tourne vers Bagshot et l’attrape par le bras, pour le traîner à l’intérieur. Comme toutes les tentes de sorcier, c’est beaucoup plus grand à l’intérieur, mais ce n’est pas le grand luxe pour autant. Bien évidemment, ils n’allaient pas refiler un hôtel quatre étoiles à des Rafleurs, pas vrai ? Enfin, il voit deux lits superposés, une cuisine, un vague salon avec un poêle et probablement un coin qui fait office de salle de bain, dans le fond. Clairement pas le grand luxe mais ils feront avec.
Il entraîne Boris jusqu’à un des lits où il le laisse s’asseoir, puis se débarrasse de son sac et de son manteau, avant de faire léviter des buches dans le poêle pour allumer un feu. Quand il se retourne vers Bagshot, il est toujours assis sur le lit, mais Marcus se demande un peu comment il tient, parce qu’il n’a plus tellement l’air de savoir comment il s’appelle. Il soupire et s’approche pour plaquer une main sur son front et grimace aussitôt. Il est déjà brûlant. Bien. Super. « T’as de la fièvre. Enlève ton manteau, Bagshot, » qu’il grogne en allant fouiller dans son sac pour trouver de l’eau. Il n’est pas médecin, mais il sait au moins que boire ne peut pas lui faire de mal. |
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| Marcus “fais pas genre t’as une belle gueule” Flint I’ll chew you up and I’ll spit you out 'Cause that’s what young love is all about. So pull me closer, and kiss me hard I’m gonna pop your bubblegum heart I’m gonna be your bubblegum bitch Tu n’essayes même plus de le contredire, conservant tes dernières forces pour te maintenir debout contre l’arbre. Alors que Flint en était arrivé au triste constat que vous n’étiez qu’un ramassis d’insouciants à la fierté mal placée, il ne t’était toujours pas traversé l’esprit de rentrer avant d’avoir accompli la mission. Jusqu’à présent, tu n’en avais échoué à aucune, eût-il fallu rentrer avec ton camarade ramassé à la petite cuillère. Que ce soit en tant que mangemort ou rafleur, d’ailleurs ; généralement les missions avec les autres sbires du Lord s’avéraient plus glauques et dangereuses que les nettoyages rafleurs. De même, il y avait un groupe auprès duquel tu comptais faire meilleure impression –et pour sûr, il ne s’agissait pas du ramassis de gredins de la Ruche.
Heureusement pour toi, Marcus voit clair dans ton petit jeu et plante la tente, sans demander son reste. Tu le regardes à moitié faire, incapable d’apprécier le temps qui est passé avant qu’il ne t’attire dedans. Si tu avais été plus en forme, tu n’aurais pas loupé de lui faire remarquer l’intimité de la situation. D’un autre côté, si tu avais été plus en forme, il ne se serait pas rabaissé à s’occuper de toi, pour ne pas se faire taper sur les doigts à votre retour. Parce que c’était bien de ça qu’il s’agissait, pas vrai ? T’avais jamais été très doué pour te faire apprécier des autres. Le service communication et les journalistes s’en chargeaient déjà très bien. De fait, quand tu te retrouvais seul, sans maquillage ni textes à lire, en face du monde, tu trouvais bien vite la réplique hautaine de trop, et finissait tout seul dans ton coin. Ça n’était pas plus mal, au final ; ce coin, tu l’avais fait tien et aménagé tranquillement à ton image.
Tu t’affales sur le lit du bas, rentrant un peu la tête dans les épaules pour ne pas te cogner la tête. Restes un temps indéterminé à regarder tes pompes en dodelinant de la tête, comme si elle pesait soudain plusieurs tonnes. Tu as des courts moments de lucidité pendant lesquels tu cherches vaguement ton collègue du regard. Le souffle tiède du poêle à bois t’indique qu’il a allumé un feu. Bien, comme quoi, il était doté d’un chouia de bon sens, cet homme… Comme un relent des vieux réflexes que la célébrité t’avait fait développer, tu gardes affiché à ton visage un sourire tremblotant, qui tient par la seule force de tes zygomatiques échauffées. Le moindre bruit résonne à la puissance mille dans ton crâne déjà fragilisé par les sortilèges avec lesquels on l’avait troué. Tu te masses les tempes, tentant vainement de faire sortir la douleur par tes oreilles, appuyant sur ton front pour te forcer à un minimum de concentration, parce que tu n’étais pas sûr qu’il sache comment te soigner…
Il est où d’aill- cette fois-ci, la main de Marcus s’écrase non plus sur ton museau, mais sur ton front. Sa robustesse te fait lever le menton, hochant docilement la tête, les yeux dans le vague. « C-c’est proposé si gentiment, Marcus » oups, c’était pas comme ça que tu l’appelais normalem- tu te défais de ton manteau et soudain, une vague de froid déferle sur tes épaules. Pourtant, il a bien refermé les pans de la tente sur vous. Obéissant, tu roules lentement le manteau sous ton bras et détaches le col de ta chemise collant à ton dos. Il fallait que tu t’en débarrasses si tu ne voulais pas attraper la mort. Des vêtements secs, tu devais en avoir dans ton sac, tu ne sais pl- il fait vraiment froid, c’est pas possible, cette tente doit être trouée… les couvertures, enroule-toi dans les couvertures. Tu te laisses tomber en arrière, en maillot de corps –parce que le style grand-père, ça se mérite- alors qu’il revient avec une gourde. Tu tends mollement le bras pour la lui prendre et humidifier ta gorge sèche de la terreur de tout à l’heure. Boire en s’allongeant n’a jamais vraiment été un combo gagnant ; tu tamponnes ton menton d’un revers de main, t’agrippant aux couvertures sous toi sans trouver la force de les tirer.
« Ne reste pas là à bailler aux phénix, mon grand ; je dois avoir des vêtements de rechange dans mon sac » confis-tu d’une voix rauque. Tu en profites pour défaire la boucle de ta ceinture et faire glisser ton pantalon sur tes chaussettes trempées. Oh, toutes ces allusions douteuses qui tombaient à l’eau à cause de ton état déplorable. Tu les entends défiler dans ta tête, les appréciant de ce sourire vague sans parvenir à les lui ressortir. Oh allez, une petite pour la route ; ça te déchargerait la tête « Je suis tout poisseux » tu te relèves un peu trop vite, t’éclates le front contre l’armature du lit d’au-dessus dans un couinement. Tu restes replié de douleur pendant quelques secondes, silencieux, avant de reprendre, comme si de rien était « il faut que je prenne une douche » et de te lever, chaloupant sur tes petites pattes nues, cherchant un peu à l’aveuglette le coin salle de bain. « Tu me frotteras le dos, mon grand ? » Parce que même avec mille de fièvre, on peut rester une diva. Tout en caleçon et tricot de peau, tu t’assois sagement dans la cabine de douche et allumes l’eau qui t’agresse comme de la grêle brûlante. |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Marcus Flint | boris bagshot fin août 2003 • dans la merde « C-c’est proposé si gentiment, Marcus » Sa fièvre est probablement plus élevée qu’il ne le pensait, s’il se met à l’appeler par son prénom. Ça le fait un peu sursauter, d’ailleurs. Il a l’habitude qu’on l’appelle Flint, juste Flint. Ils sont pas nombreux à l’appeler par son prénom. Enfin, il ne compte pas les journalistes et les supporters, ce n’est pas vraiment pareil. Alors ouais, il est un peu surpris d’entendre son prénom sortir de la bouche de Bagshot. Et il est inquiet aussi, parce que la crevette n’est pas du genre à se départir de son agaçante formalité, même dans les pires situations. Sa mine s’assombrit alors qu’il farfouille dans son sac pour finir par en tirer une gourde remplie d’eau. Quand il se redresse – un peu difficilement et c’est assez pathétique – et se retourne, c’est pour trouver Bagshot étendu sur le lit, son manteau et sa chemise en moins, mais il n’a pas l’air mieux pour autant. Il s’approche avec l’eau et le laisse s’emparer de la gourde. En le voyant en foutre plus à côté que dedans, il se dit qu’il aurait peut-être dû… l’aider, genre ? Il récupère la gourde quand il a fini, pour lui éviter de la lâcher et d’en mettre partout, puis la dépose à côté du lit. « Ne reste pas là à bailler aux phénix, mon grand ; je dois avoir des vêtements de rechange dans mon sac. » En temps normal, Marcus lui dirait de se démerder sans même hésiter, mais l’autre n’est clairement pas en état d’aller les chercher lui-même. Quand il voit qu’il commence à attaquer la boucle de sa ceinture, il soupire et se décide à aller fouiller dans le sac de Bagshot. C’est un sale petit con et il ne souhaite rien de plus que de se débarrasser de lui mais… il a une dette envers lui. Alors s’il le peut, il va tenter de l’aider à rester en vie. Ou être à peu près sympa le temps qui lui reste. Ouais, voilà. Il peut au moins faire ça, pas vrai ? « Je suis tout poisseux. » Oui ça, il s’en doute bien. Il est coupé dans ses recherches en entendant un bruit sourd suivi d’un couinement, qui le forcent à se retourner pour voir que Bagshot tire une sale tronche et il ne lui en faut pas plus pour comprendre que cet idiot a probablement oublié qu’il y avait un autre lit au-dessus de sa tête en voulant se relever. « Il faut que je prenne une douche. » Probablement qu’un bain dans une eau tempérée serait plus efficace, mais ils n’ont pas ce luxe, pas vrai ? Marcus sort les vêtements propres du sac de Boris et se relève, pour constater qu’il est déjà debout et qu’il chancelle vers le coin salle de bain de la tente.
« Tu me frotteras le dos, mon grand ? » Il lève les yeux au ciel et s’approche pour lui déposer les vêtements. « Bagshot, t’as encore ton-- » Il se tait, parce qu’il est déjà assis, sous un jet d’eau glacée. Bordel, c’est la fièvre qui le rend stupide ? Marcus se frotte le visage d’un air las et dépose les vêtements dans un coin, avant de vraiment s’avancer, pour passer une main sous l’eau. « Tu veux vraiment mourir en fait, » qu’il soupire, un tantinet désespéré par sa bêtise. Il tourne les robinets, jusqu’à arriver à une température à peu près correcte, le but n’est pas de le rendre encore plus malade. « T’as toujours ton caleçon, Bagshot, » grogne-t-il en baissant les yeux sur lui. « C’est pas que j’tiens à t’voir à poils, mais t’iras pas mieux avec le cul gelé. » Est-ce qu’il se sent obligé de préciser parce que c’est Boris ? Complètement. Il ne sait pas vraiment si la fièvre lui a fait oublier ou si c’est par pudeur, mais il peut être sûr que Marcus s’en fiche complètement. Des culs, on en voit un paquet quand on joue au Quidditch depuis l’âge de treize ans. Il se décide à sortir en laissant la porte entrouverte, histoire de lui laisser un peu d’intimité, si c’est ce qui le dérange. Marcus se traîne jusqu’à son sac, il commence à avoir de plus en plus de difficultés à se déplacer et s’il continue à serrer les dents, sa mâchoire va finir par se bloquer. Il n’y a qu’une solution pour faire disparaître la douleur. Il en a déjà pris avant de partir et il n’aime vraiment pas l’idée d’en reprendre une dose alors que Bagshot est juste à côté mais… il ne tiendra pas, sans.
Alors il profite que la crevette soit occupé avec sa douche pour fouiller dans son sac, en tirer une capsule qu’il ouvre soigneusement pour en sortir juste un peu, il n’a pas l’intention de faire une overdose dans cette maudite forêt, il n’est pas complètement stupide, il veut juste que la douleur s’en aille. Alors il recueille un peu de poussière sur son index qu’il glisse dans sa bouche. Les premiers effets sont immédiats. Ses doigts tremblent alors qu’il fait de son mieux pour refermer la capsule sans en mettre partout ou la casser, puis la remettre dans son sac. Un courant chaud lui traverse tout le corps et fait refluer la douleur, lui tirant un grognement de satisfaction. Marcus ferme les yeux et inspire profondément. Oh putain c’que ça fait du bien. Il reste accroupi là un moment, à regarder les flammes qui dansent dans le poêle comme si c’était la plus belle chose au monde. Il se sent presque chaud pour affronter un deuxième Nundu handicapé, tellement il a l’impression d’être gonflé à bloc. Il a retrouvé le sourire et il en a oublié qu’il est au milieu de nulle part et que Bagshot va probablement crever d’une maladie infâme. Merde, la crevette. Ça fait combien de temps qu’il est sous la flotte ? Marcus se redresse d’un bond cette fois, comme monté sur ressorts. « Yo la crevette, toujours là ? Tu t’es pas noyé hein ? » Et il ricane, parce que c’est une douche, pas une baignoire, il est quand même pas assez con pour s’être noyé dans un bac de douche. Pas vrai ? « Bagshot ? » appelle-t-il encore en s’approchant, un tantinet inquiet quand même, à travers la brume du Navitas. |
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