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Était-ce si bon parce que c'était interdit ? Au chaudron baveur, tu riais de bon coeur. Embaumant toute la pièce de ton rire résonant comme de doux éclats de cristal sur le sol. Quelque chose semblait de nouveau vivre en toi lorsqu'elle était tout près. Elle te réanimais, réveillant ce avec quoi Lyubov était partie lorsque vos chemins s'étaient séparés. Elle l'avait quelque peu remplacée, même si l'innocente demoiselle ne semblait pas le savoir. Elle se rendait simplement là où tu lui demandais. Toute enveloppée dans son innocence, belle comme le jour, cruelle comme la nuit. Parce qu'il ne fallait pas oublier comment vous étiez malade, elle, mais surtout toi. Si ta soeur s'en doutait, personne ne devait savoir comment tu étais atteinte. Aussi, vous étiez discrètes, buvant vos verres en rigolant comme des idiotes. Ta main courant sur son épaule, amicale, même si beaucoup trop tendre pour être simplement la prise d'épaule d'une amie qui avait vraiment fait une bonne blague. Elle te regardais avec ses yeux qui la dénudais de son innocence, mordillant sa lèvre inférieure. « Viens, il est l'heure de rentrer. » Affirmais-tu, terminant ton verre avant que vous ne vous leviez d'un même mouvement. Vos corps lourds d'alcool quittaient le bar pour vous diriger dans les rues où ta main attrapait la sienne, prise d'un fou rire. Vous aviez du mal à tenir debout. Rigolant alors que tu t'accrochais à elle. Deux bonnes amies, ivres et heureuse. Du moins, c'était ce que vous sembliez être alors que vous vous dirigiez vers l'allée des embrumes pour transplaner tranquillement.

Ou pas. Non. Elle était trop belle dans la pénombre, ses cheveux brillants furieusement malgré tout. L'alcool, ton démon comme celui de ton père, ne t'aidais en rien. Tes mains retrouvaient sa taille alors que tu la coinçais contre le mur de cette ruelle sombre. Tes mains remontant sur ses hanches, tes lèvres glissant dans son cou pour lui proférer de longs baisers interdits. Tu la voulais, toute entière, rien que pour toi. Tu remontais ton visage vers le sien, tes lèvres narguant les siennes d'un baiser avant qu'un bruit ne résonne au bout de la rue. Un homme qui avançaient vers vous. Tu te défaisais d'elle pour te prostrée devant la rouquine. Attrapant ta baguette que tu dégainais doucement.  « Files. » Grognais-tu à la jeune femme, lui ordonnant de transplaner avant qu'on tente de l'attraper et qu'on la fasse rebut elle aussi. Alors que tu te retournais pour voir qu'elle n'était plus là, on t'attrapais de l'autre côté. Tu tentais de résister à la prise de cet homme plus vieux et plus fort que toi, mais c'était peine perdue. Il t'attrapait. Un bras sous ta poitrine, l'autre sur ta bouche. Ta baguette tombait alors que tes mains se refermaient sur les siennes dans l'espoir vint qu'il te lâche. « Shhhh, ma belle, y'a personne pour t'entendre ici. » Tu te débattais, t'essoufflant sans qu'il ne la lâche. Que voulait-il donc de toi ? Tu le savais, mais tu ne voulais ni lui donner, ni même l'imaginer. Pendant un instant, tu regrettais presque de ne pas tout avoir donné à Marcus quand tu en avais l'occasion. C'était tout de même mieux qu'un odieux personnage se prenant pour un dieu dans l'allée des embrumes. Il libérait ta bouche alors que tu tentais d'hurler. À pleins poumons, l'air s'échappait de toi, comme un cris de mort, mais rien. Pas un son en retour. Tout autour semblait mort. Sa main libre descendaient vers le bas de ta robe qu'il relevait alors qu'il te coupait le souffle. Te coinçant contre un mur, ta poitrine rencontrant la brique, ton dos rencontrant le corps de l’étranger. « Vas y, crie encore. » S'amusait-il, rigolant alors que sa main attrapait ta crinière blonde pour tordre ta tête vers l'arrière sous tes gémissements plaintifs. Tes mains tentaient encore de l'arrêter sans succès, les larmes naissant dans ta gorge. Pourquoi toi, pourquoi toujours toi ? Était-ce si plaisant de faire de toi une victime. De t'attacher, te dénuder, se jouer de toi. Les larmes coulaient sur ton visage devant la colère provoquée par ton impuissance. Tu laissais ce cris de rage s'échapper de ta gorge, te jurant de retrouver ce sorcier et de le tuer, si tu te tirais vivante de ce qu'il comptait faire de toi ce soir. Ce dernier cris qui déchirait la nuit en un appel aux secours.
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Je suis trop de piste en même temps. Khloé. Ichabod. Perle. Astoria. Sans compter les insignifiants que m’imposent Roman. Trop de vermines à traquer. Trop de proies à poursuivre. En même temps. La liste s’est allongée. Sans que je m’en aperçoive. Condamnant mes journées. J’ai besoin de voir autres choses. Que ces forêts où se perdent mes cibles. Et arrêter ces traques. Juste une soirée. Je transplane sur le chemin de Traverse. J’ignore où je vais. J’erre sans but précis. Et finis dans l’allée des embrumes. Dans les rues sombres et étrangement calmes. Ce silence. Il m’agace. Il m’entoure déjà suffisamment dans les bois. Lors de mes chasses répétées. Il m’étouffe presque. Je rebrousse chemin. Un cri. Un hurlement. Il vient perturber la quiétude qui m’oppressait. Il me semble avoir reconnu la voix. Pendant une fraction de seconde. Je m’imagine qu’il s’agit de Beatrix. Je divague sûrement. Mais je préfère aller vérifier. Par curiosité. Et certainement pour faire taire cette crainte. Qu’il s’agisse réellement de la demi-vélane. Je n’ai pas l’impression de tenir à elle. Pourtant, je préfère la savoir en sécurité. Et en bonne santé. Je presse le pas. En direction du cri. Mais j’ai l’impression de me perdre. Dans le dédale de ruelles. Plongé dans une obscurité habituelle. « Beatrix ? » Je m’y hasarde. Mais je ne reçois aucune réponse. Evidemment. La simplicité n’a jamais été ma complice. Elle a toujours préféré m’éviter. Presque soucieuse de ne jamais croiser mon chemin.

Je tombe enfin sur quelque chose. D’inhabituel. Qui attire mon attention. Deux silhouettes. Qui n’ont pas l’air d’être à leur place. Deux silhouettes. Une piégée par l’autre. L’autre emprisonnée par l’une. Il me semble reconnaître la crinière de l’hybride. Mais je ne peux rien affirmer. L’homme me bouche la vue. Mais il est clair que la situation n’a rien de normal. Et la rage renaît. Persuadé qu’il s’en prend à Beatrix. Qu’il s’en prend à une de mes poupées à casser. Qu’il me vole ce qui me revient. Franchissant la limite. De ma tolérance. Un stupefix s’échappe de ma baguette. La rougeur du sortilège frappe l’inconnu. De plein fouet. Le sort s’écrase dans son dos. Et le corps s’écroule lourdement. Libérant celle que j’avais bien reconnue. « Par Merlin Beatrix. » Je m’approche d’elle. D’un pas pressé. Ecrasant très certainement les doigts du requin au passage. Je ne sais pas. Je n’y fais pas attention. Mes bras s’enroulent autour de sa silhouette de poupée. Je l’attire. L’enlace. Plaque son visage contre mon torse. Mes doigts glissent dans sa chevelure dorée. Renforce légèrement mon étreinte. Geste protecteur inattendu. « C’est fini maintenant. » Je profite un moment de notre proximité. Et me rassure de sa présence. Elle est entière. En vie. N’est-ce pas là tout ce qui compte ? Non, l’existence de cet homme putride. Elle n’apaise pas ma fureur. Elle fait toujours bouillonner mon sang. « Reste là. Je m’occupe de ça. Ne bouge pas de là, je reviens. Et tâche de rester en sûreté. » Je lâche la princesse blonde. Me penche sur le corps inerte. Et transplane avec lui. Jusqu’à la noirceur d’une forêt. Explorée plus tôt dans la journée. A l’aide de sortilège, je creuse un trou dans la terre humide. Une tombe fraiche. Un tombeau pour celui qui a voulu s’attaquer à ma propriété. J’y glisse le corps. Qui tombe silencieusement dans la profondeur de sa dernière geôle. Et les monceaux de terre récemment refoulées s’envolent. L’ensevelit. Et referme la sépulture. Rêvant de son réveil. Un éveil orchestré par un esprit tordu et sadique. Quelque peu étouffant. Mérité. Dû qu’à sa stupidité. A sa volonté ridicule de détériorer mes biens. De s’en prendre à ce qui m’appartient.

Je réapparais dans l’allée des embrumes. Rassuré, de la trouver à sa place. « J’aimerai pouvoir t’interdire de sortir sans moi. Pour que ça ne se reproduise plus. » Mais je ne l’ai pas revu depuis son consentement. Ne lui donnant pas le mien. Pour enfin officialiser nos fiançailles. Et même notre mariage ne pourra l’enchaîner. Au gouverneur autoritaire que je suis. Malgré mon refus. Et la nouvelle mission de mon père. Quelque chose en moi ne veut pas la laisser partir. Quelque chose se l’attribue. Egoïstement. Injustement. « Mais je ne serai jamais en mesure  de t’y obliger, n’est-ce pas ? »
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Lui. Sa voix. Que tu n'aurais jamais cru si rassurante. Marcus. Ton Marcus. Le tien. Le tien de toute ton âme, tout ton oui alors que le sien tardait encore. Tout ton corps se raidissait à l'appel de la voix, lointaine, fantomatique que ton assaillant n'entendait qu'à peine : « Beatrix ? » Tes yeux s'étaient écarquillés, tes lèvres entrouvertes, prête à crier pour lui montrer où tu étais, mais la main de l'homme se plaquait contre ta bouche, étouffant les cris que tu tentais d'en faire sortir. Sa silhouette apparaît pourtant, au bout de l'allée. Entre soulagement et appréhension. Il s'il s'en fichait. S'il passait cruellement son chemin ? Après tout, ne se fichait-il pas de toi au fond ? Tu avais du mal à y croire, malgré toute la cruauté dont tu le savais capable. Pas après cette nuit chaste passée dans ses bras. Cette nuit qui t'avais attendrie au point où ton regard sur lui avait changé. Quelque chose d'admiratif, de brillant, on disait que tu étais amoureuse de lui. On disait pourtant que les vélanes avaient grand mal à aimer, qu'il fallait beaucoup de temps et de patience. On aimait pourtant te flouer, te croire si humaine et si bête à la fois. Le mystère créer simplement pour les divertir.

Un éclair rouge foudroie l'homme devant toi, tes jambes retrouvent lourdement le sol tandis qu'il tombe à la renverse. Tu reprend à peine ton souffle, accroupie devant l'homme, encore figée par ta peur et ta détresse. Cette voix se rapprochant de toi te sembles encore si lointaine. « Par Merlin Beatrix. » Il s'approche à la course et tu te laisses prendre. Tu tombes dans ses bras, tes mains tremblantes sur son ventre tandis qu'il t'attire à lui. Te serres contre lui comme si tu étais sincèrement importante. Ce n'est pas possible, tu refuses d'y croire alors que ton visage s'enfuit contre sa poitrine, son parfum te plongeant dans l'ivresse tandis que son odeur s'imprègne à toi. Ses doigts dans tes cheveux, ton corps contre le sien n'est plus surnaturel, c'est la chose la plus évidente qui sois. Il te serre plus fort contre lui, mais pas autant que ton propre ventre ne se serre.  « C’est fini maintenant. » Il te rassures. Il te rassures réellement. Insuffles en toi un bien être que ne le croyait pas capable de créer. Tellement que tu ne veux plus qu'il parte où que ça s'arrêtes. Tu voudrais rester comme ça tout le temps, tu ne l'aurais jamais cru. « Reste là. Je m’occupe de ça. Ne bouge pas de là, je reviens. Et tâche de rester en sûreté. » Lorsqu'il te lâche, c'est comme s'il partait avec un plus gros morceau de toi, encore. Tu restes toute aussi immobile et fragile alors qu'il se penche vers le corps, puis t'abandonnes de nouveau. L'air te manque, la chaleur également alors que tu regardes nerveusement autour de toi. Si quelqu'un d'autre arrives, que feras-tu. Tu te penchais pour retrouver ta baguette, resserrant tes bras et ton manteaux autour de toi en te relevant.

Le soulagement t'envahis lorsqu'il réapparaît, aussi désagréable est-ce de te sentir dépendante de lui d'une certaine façon. Tu fais un pas vers lui, sans pour autant oser te jeter désespérément dans ses bras. Tu te retiens, tu gardes de ta contenance, de ta hargne, de ta fierté. « J’aimerai pouvoir t’interdire de sortir sans moi. Pour que ça ne se reproduise plus. » Ne pas sortir sans lui.  Tu ne verrais plus Jaz, à moins que tu ne la vende. Tu serais encore plus dépendante de lui. Que ferais-tu lorsqu'il serait au boulot ? Tu l'attendrais avec de bons petits plats ? Était-ce vraiment la vie qu'on te préparais dans l'ombre ? Ne pouvait-il pas plutôt te prendre sous son aille et t'enseigner à te défendre, à faire comme lui ? Non. Il aimait que tu ai besoin de lui, qu'il soit important pour toi. Comme pour d'autres filles. « Mais je ne serai jamais en mesure  de t’y obliger, n’est-ce pas ? » Te demande-t-il, t'avouant animal sauvage qu'il ne pouvait dompter lors de votre dernière réponse. Tu soupires longuement. Tu le regardes, passant de ses yeux à ses lèvres. Quelque part, il te ment. Il ne peut pas être entièrement sincère dans sa douceur et son inquiétude. Il cherche à obtenir quelque chose que tu ne comprend pas encore. Ou que tu ne veux pas comprendre.

« Encore faudrait-il que tu m'accordes du temps pour que je puisses voir la lumière du jour... » Une reproche pour ne pas avoir été sur tes talons après votre nuit ensemble. Vous auriez dû vous revoir, à tous les jours, puis qu'il vienne avec sa bague ridicule, qu'il te la passes au doigt, puisque tu avais donné ton accord. Que lui manquait-il pour son bonheur de roi insatisfait ? Tu ne veux pas t'imposer avec lui ce soir. Tout esprit de combat t'as quittée. C'est donc un cris de désespoir plus qu'une attaque. Ce n'est même pas une nouvelle information, il est parfaitement au courant de la situation. Tu laisses simplement sous-entendre que cela te dérange. « Tu n'as même pas accepté nos fiançailles, Marcus. Serait-ce moi qui t'attend en vain ? » Lui demandes-tu, douce, fragile, comme il t'aimes. Tu veux simplement des réponses. Parce que tu n'es pas habiles pour faire pousser les jardins comme ta soeur. Tes fleurs poussent trop vite, dans tous les sens, avec pleins de mauvais herbes, alors que ce n'est même pas encore la saison des amours. Tu veux simplement savoir s'il faut lancer l'instruction de tout raser. Tu t'en remets à lui, encore une fois. 
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Mon palpitant s’accélère. Par cette angoisse ridicule. Je ne suis protecteur envers personne. Excepté Aliss. Que je m’efforce de préserver. Uniquement. Un trésor rare. Qui n’inspire aucune ambigüité. Juste un joyau à chérir. A sauvegarder. La seule personne qui a su me rendre si bienveillant. Depuis si longtemps. Mais c’était avant ça. Avant que je réalise la fragilité de Beatrix. Avant de m’apercevoir qu’on peut me l’arracher. Qu’on peut me voler ma poupée blonde. Lui faire du mal. L’affaiblir. La blesser. La rendre vulnérable. Complètement. Je peux la perdre. Et inexplicablement, je ne veux pas que ça arrive. Non, je ne veux pas la perdre. Je ne peux pas. Je m’y suis déjà presque habitué. « Encore faudrait-il que tu m'accordes du temps pour que je puisses voir la lumière du jour ... » « N’exagère rien. » Oui j’aimerai pouvoir être là à chacune de ses sorties. L’accompagner. Pour m’assurer qu’elle se tienne correctement. Qu’elle ne dise aucune connerie. Mais, maintenant, aussi par protection. La surveiller. La défendre. Mais pas l’enfermer. Elle n’est pas une esclave. Elle sera ma femme. Hissée presque au même rang que le mien. Elle aura le droit à mon respect. Elle aura des devoirs. Mais aussi des droits. Même si j’aimerai en réduire le nombre. Dois-je encore le lui répéter ? Pourquoi ne peut-elle pas tout simplement le comprendre ? Sa naïveté, ne serait-elle pas simulée ? Aurait-elle encore plus de ressemblances avec Khloé ? « Tu n'as même pas accepté nos fiançailles, Marcus. Serait-ce moi qui t'attends en vain ? » « M’attendre en vain ? » Un sourire se dessine sur mon visage de gosse. Amusé et prétentieux. Diverti par cette remarque. Ou ce reproche. Peut-être que j’ai réussi. A la rendre soumise. Plus ou moins. Elle m’attend. Presque sagement. Me laisse maître de la situation. Propriétaire de notre avenir. Elle m’accorde le choix final. Comme je le lui avais demandé. Alors, oui. J’ai réussi.

« Te faire patienter, c’est le seul moyen pour me prouver que j’ai un semblant de contrôle sur toi. » Adolescent toujours quémandeur de plus. Ambitieux. Avide de pouvoir. Flint bien éduqué. « Je suis comme ça, Bea. A vouloir tout contrôler, à vouloir tout posséder. Sûrement bien plus que ce que je ne le mérite en réalité. » Vérité douloureuse à admettre. Qu’elle profite. Je n’avoue pas souvent mes torts. Remet encore moins en doute mes mérites. «Tu vas devoir faire avec si j’accepte notre mariage. Comme je vais devoir m’adapter à la personne que tu es. » Créature indomptable. Vierge. Chaste. Presque innocente. Parce que j’ai cédé à sa supplique. Parce que je n’ai pas pu lui ôter ça. La seule pureté qu’il lui reste. Ou serait-ce autre chose ? Je me souviens de la fatigue. De la lassitude. De ne plus avoir eu la force de penser. Mais n’y avait-il pas autre chose ? Qui d’autre s’est refusé, et où j’ai abdiqué ? Evidemment, personne. Alors, ça signifie plus, n’est-ce pas ? Mais je ne peux pas l’admettre. Ni à elle. Ni à moi-même. « Tu t’attendais à quoi après notre dernière soirée ? Que je revienne le lendemain avec une bague, le genou à terre, comme une fleur ? Tu n’as donc rien appris sur moi ? »  Vexé.  Froissé. J’espérai ne plus être un inconnu. Mais où est passé ce soulagement ? Qu’a apporté la nouvelle de mon père. Me libérant partiellement de cet engagement empoisonné. Je pense déjà à l’avenir. Qui l’oblige à être mon épouse. Ce devrait être qu’un plan de secours. Un plan B. Qu’une suppléante. Une remplaçante. La dernière solution. « Je ne peux pas t’offrir ce genre de trucs, de niaiseries. Je n’aime pas ça. » Parce qu’elle n’est pas Susanna. Elle n’est pas sa sœur. Elle n’est pas mon premier amour. Elle n’a pas partagé mon adolescence d’amoureux. Elle n’a pas vécu cette relation passionnelle. Elle n’a pas été déchirée pendant les ruptures. Et reconstruite lors des retrouvailles. Elle ne m’a pas connu. Parfaitement. Elle n’a pas su ne jamais faire naître ma colère. Ni partagé les meilleurs souvenirs de toute une vie. Ni apporté un équilibre. Ni cette stabilité presque indispensable. Elle n’a pas fait tout ça. Elle n’est pas devenue cette unique personne. Qui m’empêche encore d’aller de l’avant. Après six ans d’absence. Et pourtant. Ce n’est avec sa sœur que je me trouve. Après avoir joué le héro. Et sauvé la princesse en danger. Je suis avec la demi-vélane. Pas avec Sue. « Tu as déjà beaucoup gagné l’autre soir, n’est-ce pas suffisant ? » Elle a eu trop d’influence. Elle le sait pourtant. Même si elle ne s’imagine pas ce que ça me coûte. D’avouer que je me suis laissé astreindre. Bêtement. Presque juste séduit par son charme. Voilà, c’est ça. Si je ne lève pas la main sur elle. Si j’ai laissé sa pureté intacte. C’est juste son sang de créature. C’est juste ce charme naturellement magique. Qui agit sur n’importe quel homme. « Puis, tu as accepté à contrecœur nos fiançailles, tu ne vas pas me dire que tu t’impatientes ? »
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L'air entre à nouveau dans tes poumons, coule dans ton sang qu'on dit impur, qui fait battre ton coeur vite, trop vite, fait tourner ta tête, parce que tu avais oublier de respirer. Ce n'est pas la faut de Marcus, il n'a rien à voir là dedans, rien du tout. Le malaise passe et tu te sens beaucoup mieux, malgré tes reproches et malgré le froid nocturne venant mordre tes jambes doucement dénudées dans ta robe noire. Il t'as calmée, même s'il t'énerve un peu, parce que maintenant tu lui dois quelque chose, tu lui dois plus que tu ne peux te le permettre. Tu sens comme des liens invisible nager au dessus de vos têtes, retomber, vous emprisonnant, vous resserrant, ton corps s'avançant inexorablement vers le sien. Tu ne veux plus y penser, plus jamais. Tu voudrais simplement qu'il te prenne et t'enmènes chez-lui. Que tu dormes dans ses bras chauds toute la nuit, lui volant quelques baisers pendant qu'il ne s'en rendait pas compte, caressant son ventre, juste sous son nombril, là où le rêve et l'espoir habitent encore. Mais c'est Marcus. Tu ne peux rien lui imposer, encore moins maintenant qu'il vient te sauver ta vie et ta pureté. Tu ne veux même plus tenter de le manipuler pour avoir ce que tu veux, tu voudrais simplement qu'il le veuille aussi et que ça se produise, mais c'était trop demandé, pas vrai ? « M’attendre en vain ? » S'amusait-il, un sourire au lèvre alors que tu fronçais doucement tes sourcils, un peu agacée qu'il se joue ainsi de toi. Oui, Bea, c'était sortis de tes lèvres. Tes mots et tes gestes trahissais cette attachement à lui que tu ne voulais pas lui avouer. Parce que tout serait trop facile pour lui, après cela, parce que tu ne voulais  pas aimer les mêmes hommes que ta soeur, être aussi conne et brisée qu'elle avait pu l'être. Tu lui offres une petite mine renfrognée qui s'estompe pourtant, te laissant ton visage innocent alors qu'il se dévoile doucement à toi. Est-il seulement sincère ? Tu n'en sait rien du tout. « Te faire patienter, c’est le seul moyen pour me prouver que j’ai un semblant de contrôle sur toi. » Tu n'es pas d'accord, mais tu l'écoutes tout de même. Tu tentes de le déchiffrer et de comprendre, te fera-t-il attendre éternellement pour jouir de ce contrôle ? N'en aurait-il pas plus si tu devenais sa femme, que tu vivais sous son toit, partageait son lit et que tu devais donner naissance à ses enfants ?« Je suis comme ça, Bea. A vouloir tout contrôler, à vouloir tout posséder. Sûrement bien plus que ce que je ne le mérite en réalité. » La phrase fend l'air et se rend jusqu'à tes oreilles, mais tu ne l'entends pas entièrement. Elle se bloque sur quelques mots qui te froissent parce qu'il sont trop vrais. Parce que les murmures deviennent bientôt des cris et que ses cris déchirent ton pauvre coeur qui a peur. Tout posséder. Tu le sais. Tu sais qu'il veut tout, qu'il veut trop. Qu'il aurait prit ton corps l'autre soir, chez-lui, si tu ne l'avais pas supplié. Il te veut toi, entière, fidèle, obéissante, tout comme le vent souffle qu'il veut ta soeur. Veut-il encore beaucoup d'autres femmes ? Tu ne sera pas une parmi tant d'autres. Tu sera la seule, tu sera tout ce dont il a besoin ou tu ne sera rien. Pas de demie mesure. Tu ne veux que lui imposer cela, ta seule règle, ton exigence. S'il arrive à faire cela, probablement que quelque part, il arrivera également à gagner ton coeur. Et ensemble, vous ne serez pas aussi malheureux que prévu. Tu allais lui répliquer, mettre ta soeur sur la tapis, mais à peine avais-tu entrouvert les lèvres qu'il prenait déjà la parole de nouveau.  « Tu vas devoir faire avec si j’accepte notre mariage. Comme je vais devoir m’adapter à la personne que tu es. » Si. Toujours « Si ». Ce cruel peut-être. Ce meurtrier peut-être pas. Cette interminable attente. Tu ne sais pas combien de temps cela dura, probablement trop longtemps. Tu le prend comme une insulte, quel sorcier ne se serait pas précipité sur une sorcière qui restera magnifique malgré l'âge qui dévorera son visage ? Un don précieux, rare. Et vos enfants auront également de ce charme envoûtant, cette capacité naturelle qu'il transmettrons aux autre Flint. Cet avenir te fais peur, mais, quelque part, tu l'as accepté. « Tu t’attendais à quoi après notre dernière soirée ? Que je revienne le lendemain avec une bague, le genou à terre, comme une fleur ? Tu n’as donc rien appris sur moi ? » Tu hoches doucement de ta tête négativement. Non. Tu l'avais vu dur, tu l'avais vu torturer sa chose aussi cruellement que toi. Tu ne le voulais pas prince, tu en avais suffisamment de princes à tes pieds. Tu le voulais roi. Tu aurais voulu qu'il revienne avec son oui, qu'il te kidnappe et t'enroules dans sa cape, qu'il t’apprennes à aimer, qu'il t'apprennes à l'aimer. À devenir un couple invincible, impérissable, imbattable. Qu'il t’apprennes à vivre comme lui, à te rendre ivre de vous, que vous deveniez ce vous dont vous étiez loin. Tu ne demandais que cela, maintenant. Être sa femme, la seule. « Je ne peux pas t’offrir ce genre de trucs, de niaiseries. Je n’aime pas ça. » Ajoute-t-il alors que ta langue claque sur ton palais, que tu détournes ton regard du sien et que ta réponse files comme si elle allait de pair avec la sienne.

« Moi non plus... » Toi non plus tu n'aimais pas les fleurs et le romantisme à en crever. Tu en avais trop eut de fleur, qui mourraient sans qu'on ne puisse jamais les faire survivre, parce qu'elles étaient coupés. Tu n'étais pas Sue, c'était son truc à elle les fleurs. Tu voulais t'en éloigner, tout comme tout ce qui pouvait être à elle, maintenant ou avant. Marcus aussi, tu n'aurais pas dû t'approcher de lui, pas dû le considérer, pas dû lui dire oui. Il t'avais charmé et maintenant, tu savais que ta soeur t'en voulais. Qu'elle non plus, ne se contentait pas de ce qu'elle avait, elle voulait tout. Tout ce que tu avais et même ce que tu n'avais pas.  Elle t'irrites cette garce alors qu'elle revient dans ton esprit. Tu te sens possédée. Tu à l'impression que si elle se pointait dans les ruelles sombres ce soir, elle n'aurait qu'à onduler des hanches pour dérober toute l'attention de Marcus. Ça te rendait malade, probablement autant que ça te rendrait malade plus tard. « Tu as déjà beaucoup gagné l’autre soir, n’est-ce pas suffisant ? » Non, non ça ne peut pas être suffisant. Parce que quelque part, son non te ronges. Ses rumeurs qu'ils on étés vus ensembles, pas trop loi d'ici. Est-ce qu'il l'as touchée ou embrasser ? Est-ce qu'il avait pensé à toi et à ce que cela pourrait bien te faire ? « Puis, tu as accepté à contrecœur nos fiançailles, tu ne vas pas me dire que tu t’impatientes ? » Il a faufilé ses doigts sur ton âme, il a trouvé ta blessure et il appuie dessus. Sadique. Sadique. Ton ventre se tord sous ta douleur, ton regard le suppliant presque d'arrêter. C'est trop dur de lui avouer ce qui te ronges réellement. Trop difficile et trop grisant de pouvoir. Ton souffle est raccourcis et ta constance est en chute libre, mais tu l'attrapes, juste avant qu'elle ne tombe sur le sol et éclate en milles morceaux. Tu cherches une excuse dans ta panique, une excuse minable qui pourrait ne pas être fausse, si tu ne t'en fichais pas éperdument.

« Je ne veux pas me retrouver seul, sans fiancé alors que que toi... » Tu t'arrêtes. Tu respires. Tu prend une pause. Tu prend du contrôle pour ne pas hurler le reste. Parce que ça te met dans une colère incroyable que le seul homme qui ait réussi à te faire ressentir quelque chose ai toujours des sentiments pour ta soeur. C'était quoi ce putain de roman savon dans lequel vous vivez. « Que toi tu choisira ma soeur. » Tu te contrôles, tu te retiens. Tu ne veux pas éclater, pleurer de tristesse et de rage. Tu ne veux plus les imaginer ensemble. Tu ne veux plus te dire que tu es son deuxième choix, son plan B. Tu n'es pas une option, tu n'es pas un choix. S'il te fait ça, tu ne lui pardonnera jamais, ni à lui, ni à elle. Ta chaire est à vif et il le sait. Le sujet sensible est sur la table et il est brûlait, il enflamme la nappe. S'il n'éteint pas tes inquiétudes, tu ne brûlera pas dans maison. Ta parole, tu peux la reprendre, malgré la réputation que cela pourra te faire. Tu as le droit de dire que tu n'acceptes plus, qu'il te fait mal, qu'il aime ta soeur. Et même si elle n'as rien fait pour cela, tu lui en voudra aussi, tu voudra l'empoisonner encore et cette fois, tu ne lui donnera pas d'antidote, tu ne la ratera pas.
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« Je ne veux pas me retrouver seule, sans fiancé. » Alors ce n’est que ça ? Tout aussi égocentrique que moi. Tout aussi égoïste. Pourtant je ne suis pas son seul prétendant. Elle n’aura aucun mal à trouver un autre sang-pur. Si ce n’est pas moi. Ce sera un autre. Aussi facilement que son accord pour nos fiançailles. Le problème n’est pas là. Alors où est-il ? « Alors que toi ... » Je ne possède pas toute une bassecour de fiancées. Où veut-elle en venir ? « Que toi tu choisiras ma sœur. » Je ne m’attendais pas à ça. Pas du tout. C’est donc Sue le problème. Comment a-t-elle pu savoir ? Qu’on s’est revus ? Qu’on ne s’en est plus tenu à nos politesses habituelles ? J’aurai préféré qu’elle reste dans l’ignorance. Presque aussi coupable lorsque la brune m’a avoué être au courant. Pour la soirée passée avec Beatrix. Aussi fautif. Lorsqu’elle a deviné ce qui avait bien pu se passer. Entre la blonde et moi. Mais elle a raison. Evidemment que je choisirai Susanna. Parce que ce sera toujours elle. Malgré ces années d’absence. Malgré notre éloignement. C’est mon premier et seul amour. La seule femme avec qui m’a appris à aimer. Quatre ans de relation aussi passionnelle, ça ne peut pas s’oublier. Ça rend nostalgique. Ça donne envie de revivre cette histoire. Mais ça empêche d’avancer. Presque à jamais prisonnier de ce passé d’adolescent. Captif d’une nostalgie considérable. « Oui » Un souffle sincère. C’est tout ce que je peux lui offrir. Je ne veux pas lui mentir. Je n’en vois pas l’utilité. Elle mérite mon honnêteté. Sans vraiment de raisons valables. Elle la mérite, c’est tout. La bercer de mensonge n’apportera rien. Juste la décevoir. Encore plus.

« Mais je ne pense pas que tu m’attendes en vain. » Peut-être que j’ai envie de jouer avec Beatrix. A ses dépends. Peut-être que j’ai envie de pousser mon contrôle plus loin. Peut-être qu’il y a une part de vérité. Qu’elle ne patiente pas pour rien. Je ne sais plus. Quand mon père m’a annoncé son revirement, je n’ai pas vraiment mis Beatrix de côté. Même si je me suis concentré sur Susanna. Et que je ne peux pas nier qu’elle est mon premier choix. Pour ce que nous avons vécu à deux. Je ne l’ai pas revue la demi-vélane depuis. Notre nuit. Et l’annonce de mon père. Mais j’y pensais quand même. Inexplicablement. Elle occupait mon esprit. Alors qu’elle n’avait rien à faire là. Elle ne renverse pas ce que je ressens pour sa sœur. Personne ne le peut. Mais elle m’offre une porte de sortie. Pour enfin tourner la page. Et de ne plus m’accrocher au passé. « Je ne suis pas avec Sue là. Ce n’est pas elle que je viens de sauver. Ce n’est pas elle que j’ai embrassé cette soirée là. Ce n’est pas elle qui a partagé mon lit la dernière nuit. » Chastement. Alors que ce n’est clairement pas ce que j’avais prévu. Elle a dormi dans mes bras. Comme si on pouvait être un couple. Presque normal. Et je l’ai regardé sous l’emprise de Morphée. Presque attendri. Par cet ange ensommeillé. Ça non plus. Je ne l’avais pas prévu. Et je regrette. Cet adoucissement soudain. Qui vient compliquer les choses.

Je me rapproche. Efface enfin un peu de distance. Mes doigts viennent repousser ses mèches blondes. De son visage de porcelaine. Délicatement. Avec une tendresse qui ne devrait pas exister. Mes prunelles se calent dans les siennes. Pour me perdre dans ce céleste séduisant. Et je me retiens de capturer son corps frêle. A cause de ce besoin de la voir. Presque de l’admirer. De m’assurer encore qu’elle est là. Saine et sauve. Enfin en sûreté. « Ce n’est pas elle que j’ai eu peur de perdre à l’instant. » C’est toi. Bordel Bea, ne refais plus jamais un coup pareil. Ne me fait plus paniquer comme ça. Et je ne veux jamais ressentir ça. Cette angoisse étouffante. Cette frayeur incontrôlable. Ce sentiment qu’elle m’échappe. Qu’on me l’arrache. « C’est toi qui a réussit à me soumettre à tes volontés. Même si je ne le voulais pas. Tu as fais beaucoup de choses que je ne supporte pas. Et pourtant, je suis encore là. Avec toi. » Je n’arrive même pas à me l’expliquer moi-même. La sauver de son bourreau. D’accord. Mais pourquoi ne pas l’avoir raccompagné chez elle ? De suite. Après m’être débarrassé de ce crétin. Ou simplement l’avoir laisser là ? Parce que je n’ai aucun compte à lui rendre. Parce qu’elle n’est pas encore mienne. Parce que je ne tiens pas à elle. Si seulement ça pouvait être vrai. Elle bouleverse trop de choses. Plus qu’elle ne le devrait. « Donc non, je ne pense pas que tu m’attendes en vain. »
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« Oui » T'avoue-t-il, criant de sincérité. Comme un lanceur de couteau qui t'avais fait croire qu'il n'y avait pas de risque avec lui, qu'il n'avait jamais atteint personne. Pourtant, un bruissement d'aile de papillon avait fait que la lame s'était plantée droit dans ton coeur. Ta respiration se bloquait du même coup, coupée, comme si tu ne voulais plus respirer, plus vivre, mécanisme de défense humain. Tu avais pourtant envie de te sauver comme un petit animal blessé. T'enfuir dans la forêt et t'y perdre, aller y mourir sur le sol froid, avec ton coeur ensanglanté de simplement y avoir cru. Aurais-tu préféré ne pas tenter et perdre par défaut plutôt que t'en retrouver blesser. Appée à mort. Ce n'était pas sa faute, tu étais fragile. Lui, il avait déjà probablement brisé des milliers de coeur. Le tiens ne comptait pas pour grand chose, aussi ensanglanté soit-il. Tu n'arrives plus à le regarder. Ni lui, ni elle. Tu veux simplement quitter ce monde où ils sont tous les deux, où ils se marrions. Où elle t'inviteras. Comme elle te l'avais promis, pour te faire souffrir avec superbe. Te sourire alors qu'elle embrasserait celui qui t'avais appartenu. « Mais je ne pense pas que tu m’attendes en vain. » Cruel. Cruel gamin qui vient remettre le feu à la mèche qu'il vient de souffler. C'est peut-être même sa tactique. Tuer tout l'espoir, pour que quand il renaissance, il soit plus fort encore. Accompagné de la jalousie, il veut te rendre obsédée part lui et sa possession. Au final, la décision reste la sienne. Il choisi de prendre ta main ou quémander celle de ta soeur. Tu ne sais plus quoi penser. Tu as l'impression qu'on joue dans ton cerveau, qu'on y infiltre des insectes qui se régalerons de ta cervelle, qui graterons dans ton crâne jusqu'à t'en rendre dingue. « Je ne suis pas avec Sue là. Ce n’est pas elle que je viens de sauver. Ce n’est pas elle que j’ai embrassé cette soirée là. Ce n’est pas elle qui a partagé mon lit la dernière nuit. » Tu avales ta salive comme si elle n'était plus liquide, laborieusement alors qu'il rappelle cette nui qui a foutu son hameçon dans ton ventre, dans ton coeur. Son nouveau poisson, qu'il tire vers lui quand bon lui semble. Tu essaie de te dire que c'est une tactique, qu'il fait peut-être cela à toutes les jeunes vierges. Tu ne sais plus comment prendre Marcus, comment le percevoir. Tu le sais contrôlant et tu te dis que son contrôle de lui-même doit être tout aussi grand que celui qu'il aime avoir sur les autres. Tu ne sais plus, mais tu sens ton ventre se mouvoir vers lui alors qu'il parle de cette nuit tendre, celle-là même que tu ne peux oublier, qui fait que tu es encore accrochée à lui, que tu le dis tiens et que tu te bats pour l'avoir.

Il avale la cruelle distance vous séparant, s'appropriant un peu plus ton être. Parce que quand ses doigts se glissent dans tes cheveux blonds qu'il repousse de ton visage, tu as l'impression qu'il ressent pour toi ce qu'aucun homme ou femme n'as ressentis avant. Il n'est pas que charmé. Il y a quelque chose d'autre, quelque chose de plus intense et plus meurtrier. Ses doigts sont doux et t'invites à te coller à lui. Ses yeux qui captent les tiens comme s'il était la seule femme qu'il n'avait jamais regardé ainsi. Quand Marcus te prend ainsi, t'arrives à en oublier qu'il a un jour aimé ta soeur, qu'il lui donnait ce regard à elle. « Ce n’est pas elle que j’ai eu peur de perdre à l’instant. » Un trou de plus se pourfend en toi, lui laissant l chance de s'infiltrer, de te posséder sans exorcisme possible. Il a eut peur de te perdre. Il tient à toi. Il tient à toi comme Jaz ne l'as jamais fait. Comme elle ne te l'as jamais dit. Tes mains remontent doucement sur lui, sans vouloir les imposer, tu as besoin de le sentir sous tes doigts, de croire que tout cela est vrai. Que son corps bat fort dans sa poitrine, jusqu'à dans son ventre, sous tes doigts bien sages. « C’est toi qui a réussit à me soumettre à tes volontés. Même si je ne le voulais pas. Tu as fais beaucoup de choses que je ne supporte pas. Et pourtant, je suis encore là. Avec toi. » Il expliques, tout fait du sens, mais tu as peur qu'il mente. Parce que parfois tu es candide et tu crois ce que tu ne devrais pas croire. Tu veut le croire. Tu veux qu'il dise la vérité. Que quelque part, il t'aimes et veuille de votre mariage. Tu rêves qu'il t'aimes et que tu arrives à l'aimer aussi. Qu'il t'enseigne comment faire, qu'il te montre tout. Il tiens à toi, mais est-ce qu'il t'aimes. Tu en doutes. Aimer c'est risqué. Pourtant, il n'aurait qu'à dire ses mots et tu serais à lui. Tu abandonnerais tout, tu prendrais les risques qu'il veut que tu prennes. Rien que pour une promesse d'amour que personne ne t'as jamais faite. « Donc non, je ne pense pas que tu m’attendes en vain. » Tu soupires, plus perdue encore qu'avant qu'il ne t'éclaires. Oui, tu l'as fait se plier à tes demandes, mais lui aussi. Il a eut ton oui et maintenant, tu ne sais pas ce qui le retient. Tu n'es pas pressée de te jetée dans votre mariage. Vous pouvez rester fiancés un moment, mais au moins, il t'aura promis quelque chose.

« Mais qu'est-ce qui t'empêches de me dire oui, Marcus ? » Il peut te sortir n'importe quelle excuse bidon, mais tu espères qu'il te dise la vérité, aussi cruelle soit-elle. Il peut te dire qu'il souhaite apprendre à te connaître ou qu'il aime simplement te faire souffrir, se jouer de toi. Comment pourras-tu savoir s'il dit vrai ou s'il te ment ? « Tu semblais si pressé d'avoir ma réponse, je pensais te faire plaisir. Je pensais que le lendemain, nous serions fiancés, qu'on s'appartiendrait. Que je serais la Flint que tu m'as promise que je deviendrais. » Tu te doutes pourtant de la raison qui fait qu'il hésite, qu'il ne dit pas oui. Cette raison t'as menacé, cette raison, il l'as vue récemment, selon les rumeurs. « Je me suis promise à toi, Marcus. Mon père n'acceptera jamais que tu brises le coeur de sa fille, il ne te laissera jamais avoir l'autre et foutre le bordel dans notre famille. Tu risques de briser l'alliance entre nos familles... » Tu ne le menace pas, tu ne fais qu'exposer les faits. Déjà, ton paternel était tout aussi surpris que toi qu'une bague ne trône pas à ton doigt. Il avait même prévu un autre repas avec les Flint pour mettre un terme à cette entente. Il n'attendrait pas indéfiniment, aussi capricieux soit le prince que sa fille avait choisi. S'il pouvait déjà casé l'une de ses filles, il le ferait le plus rapidement possible. Il n'en resterait désormais plus qu'une à surveiller. « Je sais que je ne serais jamais elle, mais peut-être qu'on peut vivre quelque chose d'aussi fort, si tu nous laisses une chance... » Tu lui souris doucement, ton regard passant de ses yeux à ses lèvres. Parce que tu sais qu'il n'est pas Jaz, mais quand il t'embrasses, tu a tout autant l'impression que tes pieds se soulèvent du sol et que tu flottes. Tu ne l'obliges en rien, tu ne tentes pas de le manipuler. Tu tentes simplement de lui ouvrir les yeux, ne te doutant jamais que tu en viendrais à le supplier de te fiancer. Drôle de revirement de situation.
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« Mais qu'est-ce qui t'empêches de me dire oui, Marcus ? » Susanna. Les sentiments retrouvés. Réapparus. Brusquement. Trop soudainement. Peut-être parce qu’ils ne sont jamais partis.  Seulement cachés. Secrètement. Gardé discrètement par un gamin pensant avoir tourné la page. A tort. Ironiquement, mon père a tout bouleversé. Quand il a retourné sa veste. Lui qui ne m’a montré aucun geste affectif. Aucun mot réconfortant. Pour que les sentiments ne deviennent pas une faiblesse. Pour qu’ils ne se mettent jamais en travers ma route. Celle qu’il a tracée. Sans mon accord. Désireux du meilleur pour sa famille. Des plus hauts et des plus beaux rangs. Il a tout réveillé. En m’obligeant à reprendre contact avec Sue. Sans ça, on ne se serait pas parlé. Mon palpitant n’aurait pas subi l’éclatement de la vérité. Aussi surprenante que puissante. Qui le fait désormais battre plus fort. Pour se confondre dans une nostalgie oppressante. Sans ce revirement. J’aurai probablement accepté ce mariage. Sagement. Parce que mon père me le demandait. Et que je ne sais pas faire autrement que lui obéir. Je serai revenu. Peut-être pas le lendemain. Mais pas longtemps après. Je lui aurai offert le symbole de nos fiançailles. Et tout aurait était simple. Beaucoup plus facile. Mais ce n’est pas le cas. Et je ne peux rien effacer. « Tu semblais si pressé d'avoir ma réponse, je pensais te faire plaisir. Je pensais que le lendemain, nous serions fiancés, qu'on s'appartiendrait. Que je serais la Flint que tu m'as promise que je deviendrais. » Je pensais que ça allait arriver. Sincèrement. Malgré mes doutes. Malgré mes réticences. Surtout après la nuit chaste passée ensemble. Celle où je me suis laissé attendrir. Bercer par la faiblesse de Beatrix. Charmé par son sang. Séduit par sa personnalité. Mais tout est devenu bien trop compliqué. Elle n’en imagine pas l’ampleur. « Je me suis promise à toi, Marcus. Mon père n'acceptera jamais que tu brises le cœur de sa fille, il ne te laissera jamais avoir l'autre et foutre le bordel dans notre famille. Tu risques de briser l'alliance entre nos familles ... » Ses menaces ne m’effraient pas. Parce que je sais qu’elles n’atteignent pas mon père. Sinon il ne m’aurait pas ordonné de récupérer Sue. Il pense à sa famille. Pas à celle des autres. Il ne doit pas se sentir menacer par la perte d’une alliance avec les Carrow. Peut-être parce qu’il me sait assez proche d’Alecto. Qu’on chasse ensemble. Qu’on s’amuse ensemble, pendant nos récréations sadiques. Qu’elle m’a prise sous son aile. Qu’elle voit en moi un gamin prometteur. Il le sait certainement. Et choisir la brune plutôt que la blonde ne l’inquiète pas. C’est un acte réfléchi. Il n’agit jamais impulsivement. Il mesure trop les conséquences pour les Flint. Pour prendre le risque de tout foutre en l’air. Alors, oui, les menaces de Beatrix me passent au dessus. Mais quelque part, elles me réconfortent. Preuve qu’elle tient un minimum à notre mariage. Signe que je ne suis pas simplement l’inconnu imposé par nos familles. « Je sais que je ne serais jamais elle, mais peut-être qu'on peut vivre quelque chose d'aussi fort, si tu nous laisses une chance ... » Elle m’offre une porte de sortie. Un nouveau chapitre. Une alternative. C’est l’occasion de fuir le passé. De recommencer à zéro. D’oublier cette mélancolie funeste. Et de reprendre sur de nouvelles bases. Mais j’en suis incapable. S’il n’y avait pas mon père. S’il n’y avait pas Sue. J’accepterai. Presque trop facilement. Sûrement trop vite. Mais j’attraperai cette chance. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas faire foirer le plan du patriarche Flint. Je ne pense pas encore être capable de défier son autorité. Et je ne laisserai pas Beatrix tout compromettre. Et lui mentir, me semble la dernière solution. Pour la garder. La faire espérer. Et tout détruire à la fin. Avec ou sans remords. Education Flint bien appliquée. « Je ne veux simplement pas reproduire mes erreurs. » Je sais exactement où je vais. Où je l’emmène. « Que tu deviennes comme Khloé. Que j’en vienne à te détester à ce point. » Une sincérité réelle. Si je ne réussis pas avec Sue. Beatrix reste la remplaçante. Princesse mise à l’écart. Régnant sur un plan B. Qui ne devrait même pas exister. Recalée par les caprices d’un père. Et la nostalgie d’un vieil amoureux. « Tu sais de quoi je suis capable. Tu l’as bien vu l’autre soir. Pour l’instant je ne me vois pas te faire du mal. Je ne veux pas qu’on en arrive là. Mais qui me dis que je n’en reviendrai pas aux vieilles habitudes ? Vous êtes différentes. La situation aussi. Mais j’ai comme une impression de déjà vu. Et ça ne me plait pas. » Je me perds dans mon mensonge. Peut-être que tout n’est pas faux. Qu’il y a de la véracité dans mes paroles. Je n’y avais jamais réellement pensé. Elles sont toutes les deux sang-mêlé. Promises au même sang-pur. Promises à la même cage dorée. « Je ne veux pas te faire ça. » Non. Je ne mens plus. Pourquoi ? Je ne veux pas la briser. Je ne peux pas. « J’ai eu peur pour toi ce soir. Sincèrement. Et je ne veux pas être celui que tu crains. Ce n’est plus comme ça que je conçois mon mariage. » Je continue. Alors que ma raison hurle. Se débat pour que j’avoue le revirement. Que j’explique tout. Pour libérer la nature de la réalité. Et mettre en lumière le motif de son attente. Hormis la présence de sa sœur. Dans ce tableau morbide. Qui ne me semble pas avoir commandé. « Mais la nature ne reprend-elle pas toujours ses droits ? Jusqu’à quand je me laisserai adoucir par ton charme Bea ? Jusqu’à quand cette influence retiendra ma rage ? » La vérité s’extirpe de mes lèvres. Mais ce n’est pas la bonne. Pas celle qu’elle mérite. Gamin lâche. Décevant. Préférant avouer une vérité plutôt qu’une autre. Parce que moins honteuse. Parce qu’elle protège l’ambition paternelle. Parce qu’elle préserve un géniteur. Que je m’efforce de satisfaire.
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Marcus était un amour lorsqu'il fermait sa bouche. Lorsqu'il te serrait dans ses bras, simplement, comme s'il avait pu t'aimer d'un amour sincère, vrai, sans mensonges et voler ton coeur avec. Pourtant ce soir tout était plus complexe, parce qu'il venait vraisemblablement de te sauver la peau. Parce que maintenant tu lui devais quelque chose, parce que cet idiot l'avait presque fait exprès. Possessif comptant t'attacher aussi solidement qu'il le pouvait à lui, te faisant ramper aux côtés de ses autres chiennes. Il n'y arrivait pas. Il n'arrivait pas à te faire tomber amoureuse. Pas entièrement. Même s'il t'avait sauvé ce soir, fait déjà trop de promesses. Tu arrivais sincèrement à t'en ficher. Tu arriverais à le piétiner, à lui dire que tu n'avais pas besoin de lui. Tu aurais pu t'en sortir toute seule de ce pétrin si tu l'avais voulu, utilisant tes charmes pour qu'il se calme, pour ensuite le faire marcher à quatre pattes à tes pieds, jusqu'à toi. C'était qui le chien maintenant ? Dans ton flot de pensées rageuses, face à cette situation qui te pourrissait, à ta soeur qui s'y mêlait. Qui avait juré qu'elle de t'inviter à leur mariage, à elle et Marcus. Tout cela te répugnait, en plus qu'il ne te démentait pas la préféré à toi. « Je ne veux simplement pas reproduire mes erreurs. » Commence-t-il alors que tu fronces tes sourcils. Parce que tu es une erreur peut-être ? Tu es là, prête à devenir une harpie dès que ce serait nécessaire. « Que tu deviennes comme Khloé. Que j’en vienne à te détester à ce point. » Tu te renfrogne, mais tu ne dis rien. Tu croises tes bras, tu le fixes avec ce regard troublant de profondeur, mais pas autant que lui. Lui, il s'enfonce plus creux encore, plus bas que terre. Là où le bruit des flammes le gardera éveiller toute la nuit, là où le démon détruira son dos puissant, fera de lui son toutou obéissant. Comment avais-tu cru l'aimer, Beatrix. Toi qui ne connaissais rien à l'amour, rien du tout. Tu voulais aimer à tout prix et être aimé aussi, mais pas à ce prix là. Ses mots prononcés plus tôt, tu venais à peine d'en comprendre tout le sens alors qu'il évoquait encore le nom de celle qui restait sienne même dans sa fuite. « Je suis comme ça, Bea. A vouloir tout contrôler, à vouloir tout posséder. » Il te voulait toi. Il voulait sa rebut. Il voulait ta soeur. Il voulait Khloé. Qui voulait-il d'autres ? Tu n'étais certes pas un exemple de fidélité et de stabilité, multipliant tes avances, mais tu étais différente. Tu charmais en plaisir éphémère. Tu charmais puis tu partais de leur vie, tu ne le faisais pas tiens, tu ne les voulaient pas tous obéissants, bien dressés, petits objets que tu possédais. Tu contenais toute l'indignation en toi, le temps qu'il s'enlise jusqu'à cou. « Tu sais de quoi je suis capable. Tu l’as bien vu l’autre soir. Pour l’instant je ne me vois pas te faire du mal. Je ne veux pas qu’on en arrive là. Mais qui me dis que je n’en reviendrai pas aux vieilles habitudes ? Vous êtes différentes. La situation aussi. Mais j’ai comme une impression de déjà vu. Et ça ne me plait pas. » Tu hoches de la tête comme une bête docile, tu souris doucement, mais tu souris plus intensément à l'intérieur. Tu comprends, tu sais ce qu'il a déjà vu, ce qu'il revoit devant ses yeux, simplement lui, n'y comprend rien. « Je ne veux pas te faire ça. » Tu as envie de rire. Il te fait pitié dans sa gourmandise. Je ne veux pas te faire ça. Tu es importante pour moi. Tu es unique, comme toutes les autres. Je ne veux pas te frapper, mais c'est possible que je l'oublie un soir où je reviendrais trop ivre d'une nuit avec une autre pimbêche. Probablement, mais ce ne sera pas toi qui l'attendra à la maison. Ce ne sera pas toi qui recevra sa rage, plutôt crever, crever maintenant. « J’ai eu peur pour toi ce soir. Sincèrement. Et je ne veux pas être celui que tu crains. Ce n’est plus comme ça que je conçois mon mariage. » Quel mariage ? Tu rumines, tu accumules, tu nourris ton volcan. Tu te prépares à exploser et ce sera magnifique. Tu vas brûler son royaume, son coeur, sa peau, sa chair, ses os, ses dents. Tu le détruiras, tu t'en fais la promesse. Parce qu'il a voulu jouer avec toi et si ta tante le trouve prometteur, tu fais une promesse plus puissante encore, prête à demander l'aide de ta tante, de ta soeur s'il le faut pour le réduire en poussière. Continues Marcus, joues avec moi encore.« Mais la nature ne reprend-elle pas toujours ses droits ? Jusqu’à quand je me laisserai adoucir par ton charme Bea ? Jusqu’à quand cette influence retiendra ma rage ? » Tentes-il de t'inquiéter. Alors que ton regard remontes du sol qu'il a trouvé pendant quelques instant pour se poser sur celui de Flint. Un petit sourire à tes lèvres. Un sourire que tu ne caches plus désormais, qui se meut en un rire cristallin alors que tu t'avances doucement vers lui.

« Jusqu'à ce que j'en ai décidé autrement, Marcus. » t'amuses-tu usant pleinement de ton charme destructeur sur lui, peut-être pour la première fois aussi pleine. De celui qui fait perdre la tête aux hommes qui en oublient comment parler. De ceux qui tentent de se jeter des estrades pour aller rejoindre les mascottes vélanes pendant les tournois. Tes doigts caressent doucement sa joue, ton autre main coulant sur son épaule alors que tu le contournes sans rompre le contact, sans rompre le charme. Si seulement tu avais un coeur, tu aurais pu avoir pitié de lui, mais non. Tu étais une créature. Tu étais ce monstre, comme insistait à te faire comprend ta soeur, sans cesse, sans relâche. Ce soir tu y adhérais pleinement, tu allais être cette sirène qui le noierait dans sa peine, dans sa rage. « Je ne suis pas comme Khloé, Marcus. Je ne suis comme aucune femme que tu as connu avant. Comme tu n'en connaîtra plus après. » Tu rigoles tendrement, approchant doucement ton visage du sien, frottant ton nez au sien comme si tu lui disais des mots d'amour. Tu anesthésiait sa colère comme personne n'en serait jamais capable.  Vos lèvres se frôlaient dans ton sourire amusé, dans cette dernière partie. « Je suis une vélane, Marcus, un monstre, mon amour. Tu n'as aucune idée de ce dont moi, je suis capable. » Rigolais-tu calmement en faisant ressortir tes dents parfaites, tandis que d'une main tu le poussais doucement, lui faisant retrouver le mur, joignant ton corps au sien. Attrapant ses mains, gardant ton contrôle sur lui alors que tu posais ses mains sur ta poitrine, lui faisant visiter les formes de ta silhouette descendant sur tes côtes, tes hanches, tes cuisses. Approchant une dernière fois tes lèvres des siennes pour lui souffler le reste de ton poison. « Tu penseras à moi, quand tu seras avec n'importe quelle autre femme. Tu te rappelleras comment elles sont fades. Tu te regrettas ta gourmandise qui t'as fait perdre ce fruit unique qui ne retrouvera plus jamais tes lèvres.  » Sauf une dernière fois. Tu lui donnes en cadeau un dernier baiser. Le plus beau, le plus passionné, le plus troublant. À vous en couper le souffle à tous les deux, même dans sa transe. As-tu vraiment besoin de lui précisé que tu ne lui donnes plus ton accord. Que, dès le lendemain, ton père saura que ça n'as pas fonctionné entre vous, qu'il doit continuer ses recherches pour te trouver un fiancé. Ton corps quittes lentement, cruellement le sien alors que tu t'enfonces dans les méandres de la nuit. « Fait de beaux rêves, Marcus... » Puis tu disparais dans, transplanant, loin de lui et de son amour empoisonné dont tu ne veux plus. Plus jamais.

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