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sujet; (OCT-NOV. 2003) MYTH † strangeness & charm. |
WIZARD • always the first casuality Mylan Rhee ‹ inscription : 29/11/2016
‹ messages : 342
‹ crédits : moony.
‹ dialogues : lightsteelblue (design foncé), steelblue (design clair).
‹ âge : 24 ans
‹ occupation : criminel en période de probation | apprenti Mage Social.
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : 1991 - 1994.
‹ baguette : a été brisée à son emprisonnement à Azkaban. A sa libération, on lui a refilé une merde complètement bridée, de 25cm, taillée dans du noyer et contenant un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3380
‹ réputation : on dit que c'est un délinquant, une petite frappe qui essaye de retrouver une vie normale, décente. Les anciens SM et les autres gangs du Londres Sorcier disent que c'est un traître, un vendu.
‹ particularité : c'est un maître du feu, le seul de sa famille puisqu'ils appartiennent tous à la tribu de l'eau.
‹ faits : il était le n°2 des shadow moses, qu'il a créés aux côtés de mood - mais ce dernier l'a trahi et il a passé un an et demi à azkaban - à son retour, mylan a décidé de quitter le gang - il a fait tout un tas de trucs nuls et c'était pour survivre, mais ça pèse lourd sur sa conscience - il ne supporte plus d'être enfermé - il est extrêmement tactile mais surtout, il a besoin qu'on le touche, qu'on lui rappelle qu'il est vivant - il ne ressent pas la douleur et ça le rend dangereux, mais c'est extrêmement pénible à vivre - il mange sans arrêt, adore cuisiner - il aime les chiens, déteste les chats - il ne supporte pas d'avoir froid - c'est un nabot, mais faut surtout pas lui dire, il déteste qu'on lui rappelle sa petite taille - il sait parler coréen, mais c'est un peu rouillé - il a deux petits frères qui sont sa seule famille, puisque ses parents et son aîné l'ont renié - il veut sortir les mômes de la rue, les aider avant qu'ils se retrouvent avec un casier judiciaire long comme le sien.
‹ résidence : techniquement, dans un appart' miteux au Chemin de Traverse, en réalité, chez Heath Ravka.
‹ patronus : il n'a jamais appris à en faire un.
‹ épouvantard : lui, dans sa cellule vide et glacée à Azkaban, privé de tous ses sens.
‹ risèd : lui, entouré de ses proches.
| heath ravka Hydrogen in our veins, it cannot hold itself, our blood is boiling and the pressure in our bodies that echoes up above it is exploding. And our particles that burn it all because they aim for each other and although we stick together it seems that we are stranging one another. 30 octobre 2003. Plus le temps passe et plus Mylan déteste mentir à Heath. D’abord, parce qu’il se rend bien compte que le cuistot n’est pas complètement dupe, s’il ne dit rien, son regard et son visage montrent clairement qu’il ne croit pas un mot de ses conneries et la dernière chose que Mylan souhaite, c’est détruire les derniers morceaux de maigre confiance que Ravka place en lui. Le problème, c’est qu’il ne peut pas s’empêcher de se dire que la vérité ferait probablement plus de dommages, dans son cas. Alors il s’emmêle, il s’enterre bien profondément en bafouillant des conneries et plus il parle, plus il sent que Ravka se demande s’il a pris la bonne décision, en lui donnant une autre chance. Mais il n’y arrive pas, il n’arrive tout simplement pas à le regarder droit dans les yeux et à lui expliquer pourquoi il est dans cet état. Pendant un instant, il se dit que ça y est, Heath est arrivé au bout de sa patience et va lui dire de sortir de chez lui, de se démerder, de ne pas l’embarquer dans ses conneries. Et ce serait mérité, ce serait amplement mérité, après tout, il semble tout faire pour que Ravka cesse enfin de se montrer patient avec lui. Mais il ne peut pas s’empêcher de redouter, d’avoir la gorge nouée, à l’idée que le Chef de l’Elysea le foute dehors, pour de bon cette fois. « J'ai ce qu'il faut oui. » A cela, un soupir de soulagement, un peu tremblant, franchit la barrière de ses lèvres et il se laisse guider sagement par Heath jusqu’à sa salle de bain. Il reste planté là, les lèvres pincées, à le regarder sortir de quoi le soigner dans une armoire. « C’est bon, je-- » balbutie-t-il lorsque Heath le pousse vers la baignoire, mais il se ravise vite et s’assied. Il n’est pas tellement en position de discuter les ordres, alors il referme vite la bouche et écarte suffisamment les jambes pour laisser Ravka se planter entre elles. Il redresse la tête, mais évite de croiser son regard, pour lui permettre d’appliquer l’onguent sur ses hématomes. Le contact un peu froid lui tire un frisson – rien à voir avec le fait que c’est Heath qui le touche – mais il reste silencieux, impassible, alors qu’il sent l’onguent qui fait effet. Sur lui, ça se résume à un léger fourmillement agréable, probablement que chez les autres, ça consiste simplement à ne plus avoir mal. « Tu t'es roulé dans des barbelés ? » lui demande-t-il alors avec un petit sourire et ça lui fait presque mal, de voir Heath faire autant d’effort pour agir simplement, normalement, comme si Mylan ne venait pas encore de lui raconter des conneries.
« Une caisse en bois a explosé à côté de moi, » dit-il simplement, d’une voix un peu rauque. Il ne dit pas pourquoi, ni comment, mais au moins, ce n’est pas un autre mensonge. « A propos de ce que tu disais tout à l'heure... tu as bien fait de venir, » dit alors Ravka et Mylan fronce les sourcils, parce qu’il ne sait pas trop s’il dit ça par politesse, gentillesse, ou parce qu’il a changé d’avis. Il a un peu de mal de suivre le fil de la pensée du cuisinier, à vrai dire. « Je veux dire, ça ne me dérange pas. Si je peux aider- » Un minuscule sourire se dessine sur les lèvres du jeune homme, parce qu’il comprend. C’est juste que Heath ne peut pas s’empêcher d’être un bon samaritain et ça le rend encore plus coupable, de profiter de sa gentillesse ainsi. Il garde les lèvres closes, alors que Ravka s’applique à refermer ses plaies. « Je n'en fais même pas autant pour moi-même. » Cette fois, Mylan relève enfin les yeux vers le cuisinier, pour l’observer alors qu’il se concentre sur sa tâche. « Merci, » murmure-t-il faiblement. « Mais j'ai un peu réfléchi à ta... particularité ? Et je me dis que c'est sûrement risqué, non ? Si tu ne prends pas conscience de la gravité d'une potentielle blessure, notamment si elle s'infecte. » A cela, Mylan grimace parce que Heath a visé juste. « Au début je me suis dit que tu étais un sacré chanceux, mais plus j'y pense plus j'ai l'impression que ça doit plutôt être un fardeau. J'aurais probablement fini complètement paranoïaque à ta place. » Il rit un peu, parce qu’il comprend, le cuisinier n’est pas le premier à avoir faussement pensé que ça pouvait être pratique et Mylan n’est pas du genre à s’en offusquer.
Il lui arrive de le penser aussi. Après tout, avec les coups qu’il a pris aujourd’hui, il n’aurait probablement pas été en mesure d’échapper à ses agresseurs en courant comme il l’a fait, sans sa particularité. « Quand j’étais gosse, j’me suis méchamment coupé en voulant préparer à manger à mes petits frères, » commence-t-il avec un petit sourire, le souvenir plus amusant qu’autre chose pour lui à présent. A l’époque, ça n’avait fait rire personne bien sûr, mais à côté de tout le reste, Mylan arrive à y repenser avec nostalgie. Et puis, c’est ce qui lui a permis de se rapprocher autant de son oncle, au final. « J’me suis pas rendu compte à quel point c’était grave et j’ai fini par perdre tellement de sang que j’me suis évanoui. Heureusement, mes parents ont dû sentir le truc, ils sont rentrés plus tôt que prévu. » Sa mère a bien failli en devenir folle. « J’ai appris à faire attention, à observer minutieusement chaque blessure et son évolution, pour pas passer à côté d’un truc grave, » dit-il en haussant les épaules. Ce qu’il a pu regretter d’avoir fait disparaître son tatouage au flanc avec des flammes, quand il s’est souvenu qu’il n’avait rien pour soigner la brûlure. Il a attendu comme un con d’avoir de la fièvre, avant d’oser aller demander à une voisine si elle n’avait pas un onguent contre les brûlures, en ne lui montrant que son index, prétextant s’être brûlé au boulot. Heureusement, il est tombé sur la bonne personne, qui s’est empressée de lui donner de quoi se soigner sans lui poser de questions. « Ecoute, je-- » commence-t-il avant de baisser la tête, brusquement absorbé par ses deux pieds. « Disons que j’ai un don pour m’attirer des ennuis et que j’ai pas que des amis. » Ouais, il en a surtout très peu et plein d’ennemis, mais ça, il préfère le garder pour lui, comme tout un tas d’autres choses. « Y a quelques personnes qui m’en veulent et qui l’font savoir, alors ça arrive que parfois j’me r’trouve dans cet état. » Et encore, là, il s’en tire plutôt bien. « Tu risques absolument rien, ces gars auraient trop à perdre en s’en prenant à quelqu’un comme toi, mais j’comprendrais si—enfin, si t’as pas envie d’avoir un type comme moi chez toi. » Il n’ose pas relever la tête, il a peur de voir que Ravka est d’accord avec ce qu’il dit, alors il préfère continuer à fixer ses pieds. « J’peux pas promettre que ça arrivera plus parce que ça dépend pas que d’moi, alors— alors j’comprendrais. » Il se tait et se mordille la lèvre inférieure, penaud, attendant le verdict, déjà prêt à sauter dans ses pompes et filer d’ici, si c’est ce que Heath décide. |
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WIZARD • always the first casuality Heath Ravka | Mylan + strangeness & charmLife is chances that are taken, but nothing's ever broken. They're just pieces on the ground, new hands need to build them.
Il devrait être moins faux. Pas juste envers Mylan, mais envers lui-même. Parce que Heath, comme toujours, est patient au début, attentif, concilient. Il l'est jusqu'à atteindre le point de rupture, le ras-le-bol, saturation, non-retour. Comme à chaque fois il y a cette alarme qui sonne, résonne, lui souffle qu'il ne devrait pas léguer à Mylan des armes pour lui mentir constamment, ne devrait pas le pousser à en faire une habitude, parce que les dissimulations font une pierre angulaire bancale et que tôt où tard il ne supportera plus qu'elle altère leur relation naissante, quoi qu'elle soit. Mais pour l'heure Heath est plongé dans les émotions du début, teintées d'intrigue, affres des balbutiements d'un contact neuf. Il a l'impression erronée de pouvoir supporter, encaisser une telle dynamique en attendant que Rhee se sente plus libre de partager ; patience trompeuse. La soif de réponses frémit sous sa chair, étouffée, atténuée, torrent sourd rugissant au creux des veines... alors les bribes de vérité que lâche progressivement Mylan l'apaisent plus qu'elles ne le devraient. En règle générale, il préfère réellement en savoir le moins possible sur autrui ; ne comprend pas cette avidité qui l'étreint à propos de Rhee. Peut-être est-ce parce que son esprit perçoit le dialogue comme une contrepartie : il a besoin de quelque chose pour se prouver qu'il n'a pas tort de laisser derrière eux le départ bancal, le chantage, la voix qui lui souffle que ce type est dangereux et n'a pas sa place dans sa petite vie rangée. C'est sûrement ça, oui. Rien de plus — ou alors, tout bêtement, l'un de ces coups de cœur affectifs qui le prennent parfois de court sans raison valable. Mylan évoque son enfance et baguette en main, Heath essaye de se l'imaginer quelques années plus tôt ( encore plus petit, les traits encore plus poupons), à tenter de dompter les fourneaux. L'idée le fait étrangement fondre et il se mord la lippe pour atténuer son sourire, ravaler aussi le léger malaise qu'il ressent à sentir le regard de son vis-à-vis fixé sur lui, de si près. Mais il déchante rapidement lorsqu'il assimile le sujet du souvenir et que Mylan ajoute : J’me suis pas rendu compte à quel point c’était grave et j’ai fini par perdre tellement de sang que j’me suis évanoui. Heureusement, mes parents ont dû sentir le truc, ils sont rentrés plus tôt que prévu, et Heath commente d'un i]damn[/i] glissé entre deux phrases, les yeux légèrement écarquillés et la bouche un peu entrouverte, suspendant ses gestes un moment pour accorder toute son attention au récit. Il hoche la tête gravement lorsque l'autre explique avoir tiré leçon de ce genre d'expériences, front néanmoins plissé par l'inquiétude. Ses yeux scannent rapidement le jeune homme assis, par réflexe, une part de lui se demandant s'il est suffisamment prudent, si d'autres blessures se cachent sur le tissu, stigmates masquées de l'altercation d'un peu plus tôt, mais il se retient d'insister — ce serait vraiment bizarre de demander à vérifier et d'ailleurs, pourquoi a-t-il des idées si saugrenues ? Ecoute, je-- contact visuel rompu, Mylan se concentre sur le sol comme s'il avait quoi que ce soit de fascinant. Disons que j’ai un don pour m’attirer des ennuis et que j’ai pas que des amis. Et la sensation se manifeste à nouveau ; l'impression stupide de devoir engranger chaque info, chaque mot comme autant de micro-trésors, pièce d'un puzzle qui ne devrait pas tant lui tenir à cœur. Heath ne s'est pas remis en mouvement, malgré ce que la position a d'inconfortable : une main restée sur la mâchoire de Mylan mais la frôlant à peine ; l'autre tenant sa baguette pointée vers le mur pour ne pas sembler menaçante, flottant un peu au-dessus de l'épaule sans trop savoir où se poser. Y a quelques personnes qui m’en veulent et qui l’font savoir, alors ça arrive que parfois j’me r’trouve dans cet état. Vague de frustration irrationnelle (qui, pourquoi, de quel droit ?), sentiment d'injustice, élan de... protection ? C'est sûrement parce que Mylan est plus jeune, parce qu'il semble si- paumé, même s'il est sans conteste de ces débrouillards retors capables de s'en sortir quitte à piétiner l'éthique. Mais Heath voudrait qu'il n'ait plus à faire ça, à flirter avec l'illégalité et les rixes et les règlements de comptes. ça doit être un syndrome stupide, de ceux qui poussent à vouloir mettre sur le droit chemin de petites frappes, à se convaincre que des sorciers peu fréquentables ont en fait un bon fond. De ceux qui devraient ne concerner que les midinettes (il se racle la gorge, un peu gêné, finit par appuyer vaguement son poignet sur l'épaule de Rhee sans oser prononcer le contact). Tu risques absolument rien, ces gars auraient trop à perdre en s’en prenant à quelqu’un comme toi, mais j’comprendrais si—enfin, si t’as pas envie d’avoir un type comme moi chez toi. Et Rhee est toujours fuyant, probablement prêt à se faire mettre à la porte, précisément ce que comptait faire Mylan seulement quelques minutes plus tôt. J’peux pas promettre que ça arrivera plus parce que ça dépend pas que d’moi, alors— alors j’comprendrais. Et il devrait vraiment, tellement saisir cette perche, faire un pas en arrière et le remercier de comprendre sa position, parce que le risque zéro n'existe pas et que quand bien même, il ne veut pas risquer de tenir sa réputation en côtoyant quelqu'un qui se traine ce genre d'embrouilles, ou quelque chose de cet ordre. Pourtant, lorsqu'il souffle un Merci faisant écho à celui que lui a offert Mylan dans la cuisine, ses intentions sont bien différentes. Merci pour ton honnêteté. Je préfère vraiment savoir à quoi m'en tenir, il explicite. Passe sa main libre dans ses mèches sombres, impulsion nerveuse, laisse retomber son bras le long de son côté. Il est trop conscient de chacun de ses membres, trop conscient de Rhee et de ses jambes autour des siennes et de sa mine défaite qu'il voudrait voir de nouveau éclairée d'un sourire, et la pièce est trop petite, suffocante ; trop oppressante, aussi, l'impression de prendre une décision qui pourrait lui jouer un sale tour tôt ou tard, la crainte d'en venir à regretter, et la résignation : il sait que même s'il s'accordait plus de temps de réflexion, s'il pesait des années durant le pour et le contre, il prendrait la même décision, sans jamais cesser de se fustiger pour ça. Bien sûr Mylan n'a pas tout dit ; tableau à peine brossé, sans détails, mais ça peut venir plus tard. Pour l'heure il y a juste cette satisfaction déplacée à l'idée qu'il lui parle, qu'il... vienne vers lui après s'être retrouvé dans cet état, même si ce n'était pas tout à fait la motivation de sa venue. Je ne te cache pas que j'ai été tenté de te demander de partir- mais ce serait injuste de ma part de te blâmer pour quelque chose dont tu n'es pas tout à fait responsable... Stupide, stupide, stupide d'accepter ce qu'il lui dit sans en douter, sans se dire qu'il se pourrait qu'il mente ; ça le percute brusquement, le fait qu'il se fait peut-être rouler, là, encore. Ugh, rassure-moi, ces types qui t'en veulent, tu n'as pas tenté de les dépouiller ou... quelque chose de cet ordre ? Non parce que dans ce cas, il serait tout de suite plus difficile de le plaindre — ou de vouloir le soutenir. Ecoute, je te propose un deal. Encore un. Pourquoi a-t-il l'impression de pactiser avec Mordred ? Ok, stop, il dramatise. Ravka inspire, se jette à l'eau. On maintient notre accord, pour le menu à achever, à condition que tu me jures que l'Elysea ne pâtira en aucune façon de tes... tracas personnels. C'est sa priorité. S'il continue de le côtoyer, Heath ne veut pas que les détracteurs de Mylan songent à s'en prendre à lui via au restaurant pour atteindre leur véritable cible. Ou qu'ils se bagarrent à proximité du restaurant. Ou encore, qu'ils essayent tout bêtement de saboter le/les jobs de Mylan pour lui attirer des ennuis — u autre coup bas détourné de cet acabit, peu importe. De mon côté je devrais pouvoir prendre soin de moi-même, il ajoute avec un haussement d'épaules, inconscient du genre d'ennemis que peut avoir Mylan mais confiant en sa magie. Il laisse filtrer un soupire, se concentre à nouveau sur le visage toujours tuméfié qui lui fait face, relevant le menton de Mylan pour reprendre sa tâche où il l'a laissé. Je suis sérieux quand je dis que tu peux échouer ici si tu te retrouves encore dans cet état, il ajoute à voix basse, mais avec plus d'assurance qu'un peu plus tôt, résolution raffermie à présent que Rhee a fait l'effort de mettre les choses à plat. Si tu ne peux pas promettre que ça n'arrivera plus, j'aimerais quand même être sûr que tu... feras de ton mieux pour te retrouver aussi rarement que possible dans des situations de ce genre ? Il se tait avant de laisser échapper qu'il n'aime pas le voir dans cet état, mais son pouce s'attarde plus que nécessaire sur une pommette ouverte, parlant pour lui. Il se reprend, sourcils froncés, formule les derniers sorts un peu abruptement avant de tourner les talons. Prends le temps qu'il te faut, je t'attends dans la cuisine, propose-t-il par-dessus son épaule en s'éclipsant. Bien, il vient juste de s'engager pour jouer les infirmiers à domicile pour un sorcier dont il ne connait pas l'étendu des problèmes, et le pire est probablement l'impression que quelque chose flotte allégrement dans son estomac et la sensation qui persiste au bout de ses doigts — curieux picotements depuis qu'il a détaché ses phalanges du visage de Mylan. Il prend vraiment le cas de ce gosse trop à cœur. Heath secoue la tête, agacé contre lui-même, à se demander s'il fait une sorte de transfert parce qu'il a échoué à aider son frère. Mais quelque part il sait que ce n'est pas pareil. Du flou total que sont les émotions qui l'animent à l'égard de Mylan, la seule certitude qu'ait Heath est qu'aucune d'elles ne s'apparente à un complexe fraternel. |
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WIZARD • always the first casuality Mylan Rhee ‹ inscription : 29/11/2016
‹ messages : 342
‹ crédits : moony.
‹ dialogues : lightsteelblue (design foncé), steelblue (design clair).
‹ âge : 24 ans
‹ occupation : criminel en période de probation | apprenti Mage Social.
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : 1991 - 1994.
‹ baguette : a été brisée à son emprisonnement à Azkaban. A sa libération, on lui a refilé une merde complètement bridée, de 25cm, taillée dans du noyer et contenant un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3380
‹ réputation : on dit que c'est un délinquant, une petite frappe qui essaye de retrouver une vie normale, décente. Les anciens SM et les autres gangs du Londres Sorcier disent que c'est un traître, un vendu.
‹ particularité : c'est un maître du feu, le seul de sa famille puisqu'ils appartiennent tous à la tribu de l'eau.
‹ faits : il était le n°2 des shadow moses, qu'il a créés aux côtés de mood - mais ce dernier l'a trahi et il a passé un an et demi à azkaban - à son retour, mylan a décidé de quitter le gang - il a fait tout un tas de trucs nuls et c'était pour survivre, mais ça pèse lourd sur sa conscience - il ne supporte plus d'être enfermé - il est extrêmement tactile mais surtout, il a besoin qu'on le touche, qu'on lui rappelle qu'il est vivant - il ne ressent pas la douleur et ça le rend dangereux, mais c'est extrêmement pénible à vivre - il mange sans arrêt, adore cuisiner - il aime les chiens, déteste les chats - il ne supporte pas d'avoir froid - c'est un nabot, mais faut surtout pas lui dire, il déteste qu'on lui rappelle sa petite taille - il sait parler coréen, mais c'est un peu rouillé - il a deux petits frères qui sont sa seule famille, puisque ses parents et son aîné l'ont renié - il veut sortir les mômes de la rue, les aider avant qu'ils se retrouvent avec un casier judiciaire long comme le sien.
‹ résidence : techniquement, dans un appart' miteux au Chemin de Traverse, en réalité, chez Heath Ravka.
‹ patronus : il n'a jamais appris à en faire un.
‹ épouvantard : lui, dans sa cellule vide et glacée à Azkaban, privé de tous ses sens.
‹ risèd : lui, entouré de ses proches.
| heath ravka Hydrogen in our veins, it cannot hold itself, our blood is boiling and the pressure in our bodies that echoes up above it is exploding. And our particles that burn it all because they aim for each other and although we stick together it seems that we are stranging one another. 30 octobre 2003. « Merci. Merci pour ton honnêteté. Je préfère vraiment savoir à quoi m'en tenir. » Ouais, il va définitivement lui demander de partir et Mylan n’a pas le droit d’être déçu. C’est normal, après tout. Les gens comme Ravka n’ont aucune envie de s’associer à des types comme lui, qui se pointent avec le visage couvert de plaies et d’hématomes en déclarant que ce n’est pas la première fois et que ça se produira sûrement encore. Heath est ce genre de mec dont la vie crie normalité, routine et il ne peut pas mêler le passé de Chains à cette existence-là, il n’en a pas le droit. Alors Mylan fait de son mieux, vraiment, pour ne rien laisser paraître, parce que Ravka est aussi le genre de personne capable de se laisser attendrir par une mine déçue et cette fois, il n’a pas le droit d’en profiter. « Je ne te cache pas que j'ai été tenté de te demander de partir- mais ce serait injuste de ma part de te blâmer pour quelque chose dont tu n'es pas tout à fait responsable... » Le jeune homme fronce les sourcils et cette fois, il relève la tête pour regarder Heath, clairement surpris. Comment ça, il a été tenté ? Ce n’est pas ce qu’il est en train de faire finalement, lui demander de partir ? « Ugh, rassure-moi, ces types qui t'en veulent, tu n'as pas tenté de les dépouiller ou... quelque chose de cet ordre ? » Il secoue vivement la tête, parce que non, ceux-là, Mylan ne leur a rien fait. Du moins, pas directement. La présence des Shadow Moses les a empêchés de prospérer, leur a fait perdre du terrain et le petit contrôle qu’ils avaient sur une partie de la ville et Chains a participé à ça, mais ces mecs-là, Mylan ne les a jamais dépouillés directement, il ne s’en est même jamais vraiment pris à eux, après tout, ils ne représentaient pas une réelle menace à l’époque. Ce n’est pas le cas de tous, bien sûr, il y en a qui sont à la recherche d’une vengeance pour ce que Chains a pu leur faire, ou faire à des proches, mais ce ne sont pas ceux-là qu’il croise le plus. Ceux-là, ils savent à quoi s’attendre avec lui et Mylan sait qu’ils ne viendront pas le trouver au détour d’une ruelle à deux ou trois en espérant que ça suffira pour avoir le dessus sur lui. « Ecoute, je te propose un deal. » Il penche la tête sur le côté, curieux, n’osant toujours pas prononcer le moindre mot. « On maintient notre accord, pour le menu à achever, à condition que tu me jures que l'Elysea ne pâtira en aucune façon de tes... tracas personnels. » A cela, il fronce à nouveau les sourcils. L’Elysea se trouve dans un endroit bien trop fréquenté, c’est différent de l’entrepôt de Belcher, qui est plus reculé. Jamais ils ne s’en prendront à lui là-bas, ni même aux alentours. Surtout en ce moment, les patrouilles de la BPM sont plus nombreuses que jamais.
Et puis, les seuls qui ont réellement les moyens de s’en prendre à l’Elysea sont les Shadow Moses et si Mood devait se décider à lui faire payer son départ, il ne le ferait pas en s’en prenant à un resto où, en apparence, Mylan se contente de faire des livraisons deux fois par semaine. « Je te le jure, » promet-il avec un hochement de tête. Seán est parfaitement conscient que s’en prendre à quelqu’un d’autre que Chains pour l’atteindre est une très mauvaise idée. « De mon côté je devrais pouvoir prendre soin de moi-même, » fait Heath et Mylan pince un peu les lèvres. Il ne sait pas ce que vaut Ravka avec une baguette, mais il sait ce dont les autres sont capables et il ne peut pas être aussi certain que lui de ses chances de vaincre sans une égratignure. Mais ils n’ont aucune raison de s’en prendre à Heath, c’est après Mylan qu’ils en ont. Les doigts du cuisinier sur sa peau le détournent de sa réflexion, tandis qu’il reprend sa tâche de le soigner. « Je suis sérieux quand je dis que tu peux échouer ici si tu te retrouves encore dans cet état. » Sa gorge se noue et son regard se fait à nouveau fuyant parce qu’elle est à nouveau-là, ce sentiment terrible qu’il profite honteusement, qu’il n’a pas le droit de faire ça à Ravka.
Ça lui brûle les lèvres soudainement, la vérité. Alors qu’il fixe un point qui n’existe pas, dans le vide, Mylan hésite, se dit qu’il ne peut pas laisser Heath prendre une telle décision sans tout savoir. Il envisage de lui raconter le soir où il a tué quelqu’un pour la première fois, comment il s’est retrouvé à la rue, comment Mood et lui ont failli mourir de faim et de froid avant d’apprendre de la rue, avant d’en devenir les rois, à la tête d’une bande de gosses crasseux et paumés, comme eux. Il envisage de lui dire qu’il a fait des trucs terribles, parce qu’il pensait ne plus avoir d’autre choix que de mener cette vie après ce qu’il avait fait, de lui dire comment Seán l’a trahi, a laissé la BPM l’embarquer, de lui parler de l’année qu’il a passée à Azkaban, seul, si seul, à parler aux murs, à lui-même, pour ne pas devenir complètement taré. Il envisage de tout lui dire, d’expliquer que s’il se retrouve dans cet état, c’est quand même parce qu’il l’a cherché. Il veut lui dire, aussi, qu’il ne veut plus rien avoir à faire avec tout ça, qu’il s’est rangé et que ce n’est pas facile, que parfois, il est tenté de reprendre le chemin le plus facile, de retourner à ce qu’il sait faire le mieux parce que quand il se retrouve tout seul dans son appartement il a l’impression d’être à nouveau dans sa cellule à Azkaban et il étouffe, parce que quand il n’a plus assez d’argent pour se payer à manger après s’être occupé de son loyer, il se dit que c’était plus simple quand il n’avait qu’à voler. Il envisage de lui dire que c’est dur mais qu’il fait de son mieux, qu’il fait vraiment du mieux qu’il peut pour prouver qu’il a changé et qu’il a besoin que quelqu’un, rien qu’une personne, pense qu’il en est capable. « Si tu ne peux pas promettre que ça n'arrivera plus, j'aimerais quand même être sûr que tu... feras de ton mieux pour te retrouver aussi rarement que possible dans des situations de ce genre ? » Il est à deux doigts, littéralement à deux doigts de tout lui dire, mais le pouce qui s’attarde sur sa pommette, presque une caresse, lui fait ravaler aussitôt tous ces mots. Mylan ferme les yeux et laisse Heath terminer ses sorts de soin. « Je ferai de mon mieux, » assure-t-il dans un murmure.
Parce que le voilà qui est devenu lâche, à présent. Un simple contact, un peu de gentillesse, une attention qu’il n’a pas eue depuis des années et il oublie comment affronter ce qui lui fait peur, il devient ce monstre de mensonges et d’égoïsme.
« Prends le temps qu'il te faut, je t'attends dans la cuisine. » Et dès que Heath sort de la salle de bain, Mylan enfouit son visage entre ses mains tremblantes et tente d’ignorer la voix qui lui répète qu’il va pourrir Heath exactement comme il l’a fait avec Seán, s’il ne prend pas la décision de juste disparaître. S’il n’a pas le courage de mettre un terme à cette… collaboration, qui lui fait entrevoir des choses qu’il avait oublié désirer autant. Il n’a jamais fait pour être seul et il le sait mais il ne s’agit pas que de lui. Il s’agit de ceux qu’il entraîne dans son sillage. Ok. Il va aider Heath à terminer ce menu, parce qu’il sait qu’il ne parlera de son problème à personne d’autre et qu’il a besoin de faire ses preuves s’il ne veut pas que quelqu’un se doute de quelque chose. Il va l’aider, parce qu’il ne veut pas que Ravka perde son restaurant. Mais ensuite, il disparaîtra. Il lui dira clairement qu’il ne peut plus continuer à le voir, parce que finalement, il le met en danger, quelque chose comme ça, et il cessera de venir ici.
Sa décision prise, Mylan se redresse enfin, s’approchant du lavabo pour se passer un peu d’eau sur le visage et se remettre les idées en place. Lorsqu’il croise son reflet, il est impressionné de voir qu’il ne reste plus grand-chose et c’est sûr, il n’aurait jamais pu en faire autant. En songeant à la tronche que Belcher ou Turner auraient fait en le voyant débarquer avec des bleus et des plaies partout, il se dit qu’il a bien fait de venir chez Heath. Le jeune homme finit par sortir de la salle de bain, un peu amusé de voir que les deux chiots l’attendaient devant la porte. Il leur accorde chacun une caresse rapide avant de rejoindre Heath dans la cuisine, soudainement terriblement conscient que pour la première fois de sa vie, il ne sait pas quoi dire. Quand il entre dans la pièce la plus vaste de l’appartement, Mylan constate que Ravka lui tourne le dos, occupé à lancer des sorts pour nettoyer et ranger les différents ustensiles qu’il a utilisés pour cuisiner. Il l’observe un moment sans rien dire, ses yeux parcourant son dos avec la mine de celui qui a bien envie de faire quelque chose, mais qui n’en fera rien, parce qu’il sait que c’est une très mauvaise idée. Alors Mylan se secoue, aperçoit les plats laissés sur le plan de travail mais ne s’y attarde pas, préférant s’approcher de Ravka et apparaître à son côté sans un bruit. « Tu fais une bonne infirmière, Ravka. Merci, » murmure-t-il avec un clin d'oeil qui se veut enjôleur. « Alors, dans quoi tu t'es lancé, cette fois ? » demande-t-il avant de lever les yeux vers lui, un sourire en coin bien en place. Il se retourne, pour faire face au plan de travail où se trouvent les plats. C’est maladroit, parce qu’il n’est pas aussi à l’aise que d’habitude, parce qu’il sait qu’il devra bientôt prendre une décision qui ne lui plaît pas, et parce que taquiner Ravka est amusant, mais c’est aussi devenu dangereux. |
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WIZARD • always the first casuality Heath Ravka | Mylan + strangeness & charmLife is chances that are taken, but nothing's ever broken. They're just pieces on the ground, new hands need to build them.
Combien pèse-t-elle, la parole de Rhee Mylan ? La réponse devrait être rien et pourtant, c'est bien plus que ça — Heath veut le croire en tout cas, lorsqu'il affirme qu'il fera de son mieux. Il s'éloigne, pour canaliser la tempête des émotions que Mylan anime, manipule de ses doigts graciles, de l'ombre de ses sourires. Il s'éloigne pour accorder un répit à son palpitant, pour réfléchir à tête froide, aussi. Toute cette situation l'embrouille plus que de raison. Pour se changer les idées il plonge les mains dans l'eau froide, attaque la vaisselle à la main plutôt qu'à la baguette, laisse le jet étouffer les pensées qui le troublent. ça marche presque — il oublie presque qu'il n'y a pas que lui, Golden et Gansey II ; que les chiots devraient d'ailleurs être là à lui tourner autour des jambes plutôt qu'à faire le pied de grue devant la porte de la salle de bain, à attendre Mylan, exactement comme lui. Mylan qui, d'ailleurs, traine ; la vaisselle est trop vite achevée, résultat de l'obsession qui l'oblige à maintenir un plan de travail propre et donc à nettoyer progressivement pendant qu'il cuisine. Alors il s'occupe à l'aide de quelques sorts qui sèchent et rangent les ustensiles fraîchement lavés. De fait, il n'entend même pas son invité le rejoindre, sursautant lorsque raisonne un : Tu fais une bonne infirmière, Ravka. Merci, juste à ses côtés. L'interpelé lui sert un regard appuyé, sourcil arqué, lèvres retroussées de déplaisir. Infirmière ? Mais Rhee n'est pas du tout repentant, évidemment, il s'autorise même un clin d'oeil et enchaîne sur un : Alors, dans quoi tu t'es lancé, cette fois ? Il hésite. Il pourrait juste laisser couler, ce n'est pas comme si c'était vraiment important ; ou alors il pourrait céder à un élan d'immaturité, de quoi détendre l'atmosphère encore tendue, de quoi relaxer ses nerfs également et noyer (littéralement) ses tracas. Hm. Non, il ne devrait pas faire ça, spontanéité et immaturité ne riment vraiment pas avec Heath, il ne devrait vraiment pas— et il le fait. Allume l'arrivée d'eau, tire sur le robinet étirable et le dirige droit vers la demi-portion qui vient de le qualifier de femme, trempant Mylan de la tête aux pieds. ça dure juste une demi-seconde avant qu'il n'éteigne, culpabilisant à moitié (il n'aurait vraiment pas dû faire ça, qu'est-ce qui lui a pris ?)... et puis ses commissures frémissent d'amusement à la vue qui s'offre à lui, il penche la tête et se fend d'un sourire mi-moqueur mi-navré, répond sans vraiment y penser : Crevette coréenne en sauce- un peu plus détrempée que prévu. Y'a un léger accent inquisiteur au terme de sa phrase, comme s'il était prêt à se rétracter et à s'excuser aussitôt, dans le cas où Mylan le prendrait mal (il est stupide stupide stupide ils n'en sont vraiment pas au stade des plaisanteries sur la taille, se côtoient certes depuis un moment déjà mais ne sont pas assez proches pour ça ?). Bien sûr, ses chiots flairent une opportunité et accourent, sautillent joyeusement autour de Mylan, léchouillent l'eau accumulée à ses pieds ou dégoulinant de ses doigts, battant frénétiquement de la queue. Heath se mord fort la lèvre, d'abord, mais finit par vraiment éclater de rire, se tenant au comptoir. Merlin, je suis désolé, il tente ente deux, Je ne sais pas ce qui m'a pris- tu devrais voir ta tête- je veux dire, non, j'aurais vraiment pas dû, je suis désolé, il a l'air tout à fait désolé oui, à se fendre la poire aux dépends de son convive, hm. Alors qu'ils ont plus important à faire — la dégustation des plats sous cloche qui les attendent sagement sur la table, par exemple. C'est peut-être juste ça, des mois de tension à expier et puis la libération qu'il éprouve à présent qu'il a quelqu'un avec qui partager son secret, quelqu'un qui lui parle des ses propres soucis en retour sans qu'il ne se sente complètement ennuyé de devoir l'écouter. C'est tellement rare, pour Heath, de vraiment s'intéresser à un autre individu, qu'il ne sait juste pas quoi faire de lui-même. ll attrape une serviette de table, peinant toujours à étouffer son rire et oscillant encore entre se sentir navré ou stupide, approche pour lui sécher les joues même si ça ne sert clairement pas à grand-chose. Ce n'est pas du tout une excuse pour se rapprocher, quelle curieuse idée. Enfin, ce ne serait pas arrivé si tu ne manquais pas constamment de respect à ton aîné, qu'il ajoute pour donner un semblant de légitimité à son acte — parce qu'il a au moins retenu de son quart ou huitième (ou peu importe) de culture asiatique que le droit d'aînesse est sacré. Il parvient même à redresser le menton pour se donner un air important approximativement une seconde, mais échoue à le maintenir, glousse à nouveau en tapotant le bout du nez de Mylan du bout de la serviette. Déchéance, RIP à sa dignité, il n'est vraiment pas lui-même quand ce type est dans les parages. |
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WIZARD • always the first casuality Mylan Rhee ‹ inscription : 29/11/2016
‹ messages : 342
‹ crédits : moony.
‹ dialogues : lightsteelblue (design foncé), steelblue (design clair).
‹ âge : 24 ans
‹ occupation : criminel en période de probation | apprenti Mage Social.
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : 1991 - 1994.
‹ baguette : a été brisée à son emprisonnement à Azkaban. A sa libération, on lui a refilé une merde complètement bridée, de 25cm, taillée dans du noyer et contenant un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3380
‹ réputation : on dit que c'est un délinquant, une petite frappe qui essaye de retrouver une vie normale, décente. Les anciens SM et les autres gangs du Londres Sorcier disent que c'est un traître, un vendu.
‹ particularité : c'est un maître du feu, le seul de sa famille puisqu'ils appartiennent tous à la tribu de l'eau.
‹ faits : il était le n°2 des shadow moses, qu'il a créés aux côtés de mood - mais ce dernier l'a trahi et il a passé un an et demi à azkaban - à son retour, mylan a décidé de quitter le gang - il a fait tout un tas de trucs nuls et c'était pour survivre, mais ça pèse lourd sur sa conscience - il ne supporte plus d'être enfermé - il est extrêmement tactile mais surtout, il a besoin qu'on le touche, qu'on lui rappelle qu'il est vivant - il ne ressent pas la douleur et ça le rend dangereux, mais c'est extrêmement pénible à vivre - il mange sans arrêt, adore cuisiner - il aime les chiens, déteste les chats - il ne supporte pas d'avoir froid - c'est un nabot, mais faut surtout pas lui dire, il déteste qu'on lui rappelle sa petite taille - il sait parler coréen, mais c'est un peu rouillé - il a deux petits frères qui sont sa seule famille, puisque ses parents et son aîné l'ont renié - il veut sortir les mômes de la rue, les aider avant qu'ils se retrouvent avec un casier judiciaire long comme le sien.
‹ résidence : techniquement, dans un appart' miteux au Chemin de Traverse, en réalité, chez Heath Ravka.
‹ patronus : il n'a jamais appris à en faire un.
‹ épouvantard : lui, dans sa cellule vide et glacée à Azkaban, privé de tous ses sens.
‹ risèd : lui, entouré de ses proches.
| heath ravka Hydrogen in our veins, it cannot hold itself, our blood is boiling and the pressure in our bodies that echoes up above it is exploding. And our particles that burn it all because they aim for each other and although we stick together it seems that we are stranging one another. 30 octobre 2003. « Infirmière ? » le reprend Ravka d’un air agacé, mais Mylan se contente d’un clin d’œil et parce qu’il se retourne pour faire face aux plats sur le plan de travail, il ne le voit pas s’emparer du robinet étirable et ne peut que pousser un cri qui n’a absolument rien de viril lorsqu’il se retrouve en une seconde à peine, trempé de la tête aux pieds. L’eau est encore tiède à cause de la vaisselle que Heath vient de faire, mais ça n’empêche pas Mylan d’afficher un air littéralement outré alors qu’il se tourne, lentement, les bras écartés, pour faire face à Heath qui a le culot d’afficher un sourire moqueur. Il a les cheveux aplatis sur le crâne, dégoulinant sur son visage et le forçant à expirer bruyamment de l’air par ses lèvres pincées pour essayer de chasser l’eau. « Crevette coréenne en sauce- un peu plus détrempée que prévu. » Mylan écarquille les yeux et ouvre la bouche, littéralement sous le choc, parce que c’est la première fois qu’il entend le Chef de l’Elysea dire un truc aussi lame. Il vient de le traiter de crevette, sans aucune forme de pression et pour la première fois de sa vie, Mylan ne sait pas comment réagir. Si ça avait été Seán, ou Aspen, il lui mettrait une patate dans l’épaule et tenterait de l’étouffer en criant quelque chose comme C’EST QUI LA CREVETTE ENCULÉ ?? mais il ne peut pas réagir comme ça avec Heath. Et surtout, le cuistot l’a complètement pris au dépourvu en faisant un truc pareil. Bien évidemment, ça semble amuser les chiots tout autant que le maître et les boules de poils viennent lui tourner autour en remuant furieusement la queue, pensant probablement qu’ils sont en train de se livrer à un jeu super fun. Et là, Heath se décide à éclater de rire et ça plus que tout le reste, c’est probablement ce qui perturbe le plus Mylan. Complètement absorbé par le son, par son visage qui semble devenir celui de quelqu’un plus jeune, moins accablé, il arrive presque à en oublier sa pauvre personne trempée. « Merlin, je suis désolé. Je ne sais pas ce qui m'a pris- tu devrais voir ta tête- je veux dire, non, j'aurais vraiment pas dû, je suis désolé. » Et Merlin comme ça sonne faux alors qu’il se marre comme un abruti, se moquant de son état.
Mais Mylan n’est pas vexé, ni même énervé, il est juste incroyablement surpris et un peu hypnotisé, par ce Heath Ravka qui se comporte comme un gosse et rit comme jamais il ne l’a entendu faire encore. C’est mieux que ses sourires et ça a beau être à ses dépens, Mylan décide qu’il aime ce son et qu’il veut bien finir complètement trempé dans sa cuisine tous les jours, si ça l’amuse autant. Le contact de la serviette sur sa joue le surprend un peu, alors qu’il prend conscience que Heath s’est considérablement rapproché de lui et c’est difficile de nier son rythme cardiaque qui s’accélère à ça. « Enfin, ce ne serait pas arrivé si tu ne manquais pas constamment de respect à ton aîné. » A cela, le jeune homme arque un sourcil moqueur et lorsque Heath tapote son nez d’un bout de serviette, sa main file et attrape la sienne, pour l’empêcher de s’éloigner plus. « Alors c’est une punition, hyung ? » susurre-t-il en insistant bien sur le respect qu’il lui doit. Il devrait s’arrêter là, vraiment, parce qu’il a décidé il y a à peine quelques minutes qu’il arrêtait de jouer avec le feu en taquinant Ravka, que le but était de l’aider à terminer son nouveau menu et basta, mais ses bonnes résolutions se sont envolées au moment où Heath s’est mis à rire. Alors il affiche une moue, sa main toujours refermée autour de celle du cuisinier, prenant l’air le plus déçu qu’il a en réserve. « Moi qui pensais que c’était un prétexte pour me voir tout mouillé. » Et c’est probablement le truc le plus nul qu’il avait en réserve, mais il le tente, sans hésitation, parce que Ravka est allé beaucoup trop loin en le traitant de crevette.
Sa mine désappointée disparaît aussitôt, pour laisser place à un sourire en coin, de celui qui tease. « Mais je suppose que ça n’a un intérêt que si je porte moins de vêtement, mmh ? » Il approche la main de Heath qui tient toujours la serviette et l’approche de son visage, pour continuer à l’éponger. « Et t’aurais pu trouver beaucoup plus glamour qu’une crevette, » marmonne-t-il en plissant le nez. « Je suis trempé maintenant, prends tes responsabilités, hyung, » ordonne-t-il en lui lançant un regard moqueur. Techniquement, il pourrait se sécher d’un coup de baguette, mais c’est beaucoup moins amusant et surtout, il n’est pas certain de réussir à faire fonctionner la daube qu’ils lui ont refilé et préfère ne pas se ridiculiser en mettant le feu à ses vêtements, par exemple. |
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Il ne sait pas trop s'il a dépassé les bornes, angoisse tout seul entre deux éclats de rire, finit par retrouver à moitié son sérieux. Ses épaules tremblent encore sporadiquement en dépit de ses efforts pour se contenir, mais c'est à moitié amusé et à moitié nerveux à ce stade. Mylan a l'air... dunno. Il ne le connait pas assez pour le déchiffrer, raison pour laquelle il ne sait quoi penser, où se mettre, s'il est temps de se rétracter ? Peut-être devrait-il s'excuser encore, promettre de ne jamais le refaire, le plus simple d'ailleurs serait tout simplement que le sol l'engloutisse là, maintenant pour que- La main qui intercepte la sienne avant qu'il n'ait eu le temps de reculer interrompt le fil de sa panique intérieure. Alors c’est une punition, hyung ? ... Il hallucine probablement le timbre enjôleur et il n'y a aucune explication pour le frisson qui lui électrise l'échine, claque d'adrénaline. Heath déglutit un peu péniblement, sa paume d'Adam grimpant et redescendant le long de son larynx mue par un trouble perceptible — immanquable, même. Et s'il se veut bravache, son Peut-être bien ? sonne surtout pathétiquement étranglé, mais c'est la faute de Rhee Mylan really, parce qu'il ourle ses lèvres de cette façon qui donne envie à Ravka de ? Gommer sa moue boudeuse avec ses propres... Mains, hm. Bien sûr, quoi d'autre ? Son esprit lui souffle que Mylan est dangereux et qu'il doit s'éloigner maintenant mais ses pieds sont cloués au sol, coulés dans le carrelage comme dans du goudron, et ses yeux fixés sur la bouche de son vis-à-vis d'une façon qui n'est ni civile ni acceptable — il devrait y mettre un terme tout de suite. Il essaye encore. Moi qui pensais que c’était un prétexte pour me voir tout mouillé. Oh. Cette fois ses yeux fusent vers le haut, écarquillés, et il balbutie un Quoimaisn-nonpasdutoutquestcequetudis ? qui ne sonne même pas convaincant à ses propres oreilles. Oreilles qui chauffent tellement qu'il peut être assuré qu'elles sont aussi rouge qu'humainement possible. Well, tout ça est très embarrassant. Mais je suppose que ça n’a un intérêt que si je porte moins de vêtement, mmh ? Il rougit probablement de la racine des cheveux jusqu'au cou actuellement. Pourquoi moins de- pourquoi je penserais- uh ? C'était cohérent, très structuré, bien joué. Est-ce qu'il hallucine toujours sévèrement ? Non parce qu'il devient de plus en plus difficile de penser qu'il n'y a aucune... arrière-pensée ? Certes, Mylan a plus d'une fois été.... ambigu, quand il y pense. Mais jamais aussi direct — c'était aisé, jusque-là, de se convaincre qu'il se faisait des idées, que c'était une question de mauvaise interprétation. Et t’aurais pu trouver beaucoup plus glamour qu’une crevette, ajoute Mylan, et Heath ne trouve rien de mieux à répondre que : C'était ça ou- tteokbokki. Il pourrait vraiment se frapper. Il écope d'un froncement de nez qui le fait se mordre la lèvre inférieur, parce que oh Merlin, il se sent complètement dépassé, et il n'est tout de même pas sensible à un nez froncé ? Je suis trempé maintenant, prends tes responsabilités, hyung. D'accord, Heath ne peut pas avoir encore imaginé la façon... lascive... dont il prononce ce mot. Si ? Mais le regard de Mylan est surtout moqueur, il se... paye sa tête. Juste ça. Il plaisante en accentuant le titre, retour de bâton pour la remarque de Heath à propos de son droit d'ainesse. Ravka soupire, soulagé d'avoir enfin cerné la situation, un peu choqué et honteux et coupable de s'être fait des idées déplacées. Que penserait Mylan de lui, s'il se doutait de ce qu'il a cru ? Sûrement qu'il est un vieux pervers aux idées mal tournées. Le brun se passe une paume sur le front, pour le tempérer ; parvient à lâcher un Oui, oui bien sûr ! avant de détaler courageusement hors de la cuisine. Il ne manque pas du tout de trébucher sur ses propres pieds dans la foulée. Pas du tout. Ce n'est que lorsqu'il ouvre le placard de la salle de bain et met la main sur une serviette éponge assez grande pour engloutir entièrement Mylan qu'il se rend compte qu'il aurait aussi pu user d'un sort. Cette fois, il se tape vraiment la tête contre la porte du placard, dépité. Faire marche-arrière serait encore plus ridicule, alors à la place, il sort sa baguette pour chauffer le tissu avant de retourner à la cuisine. Il est plus calme à son retour, un demi-sourire d'excuse en coin en guise de seul témoin de son attitude pathétique d'un peu plus tôt. Il a retrouvé sa coloration naturelle, fort heureusement. Et il devrait bien sûr tendre la serviette comme une personne normale, mais non, ce serait trop simple. Il faut qu'il ait l'impulsion de se glisser derrière Mylan pour lui mettre le linge cotonneux sur les épaules, et ses bras sont probablement dotées d'une volonté propre parce qu'il s'enroulent dans la foulée autour du coréen alors même que le cerveau de Heath crie STOP. Je ne voudrais pas que tu tombes malade, il plaide. Piètre argument pour expliquer la posture, son bras droit en travers du torse du plus jeune pour maintenir les pans de la serviette, sa main gauche frictionnant légèrement son bras, et son menton au-dessus de son épaule. Les cheveux gris-bleus lui chatouillent la joue et Mylan est juste indécemment adorable et il va reculer maintenant. Il parvient à forcer ses jambes à bouger suffisamment pour prendre ses distances, le regard fuyant. Plaisanteries à part, hm. Je t'ai préparé quelques plats, comme prévu. Il manque des éléments, à toi de me dire ce à quoi tu penses pour y pallier. D'un bras, il invite son testeur à s'installer, avant de lever les sorts protégeant la première assiette. C'est un test visant à vérifier que Mylan est bien capable de compenser les manquements de Ravka — en l'occurrence, ce sont des repas qu'il maîtrise les yeux fermés. Il sait exactement ce qui cloche, et si les réponses de Rhee concordent avec les siennes ou s'avèrent judicieuses, alors il saura pouvoir se fier à lui pour améliorer ses dernières propositions pour le nouveau menu. |
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WIZARD • always the first casuality Mylan Rhee ‹ inscription : 29/11/2016
‹ messages : 342
‹ crédits : moony.
‹ dialogues : lightsteelblue (design foncé), steelblue (design clair).
‹ âge : 24 ans
‹ occupation : criminel en période de probation | apprenti Mage Social.
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : 1991 - 1994.
‹ baguette : a été brisée à son emprisonnement à Azkaban. A sa libération, on lui a refilé une merde complètement bridée, de 25cm, taillée dans du noyer et contenant un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3380
‹ réputation : on dit que c'est un délinquant, une petite frappe qui essaye de retrouver une vie normale, décente. Les anciens SM et les autres gangs du Londres Sorcier disent que c'est un traître, un vendu.
‹ particularité : c'est un maître du feu, le seul de sa famille puisqu'ils appartiennent tous à la tribu de l'eau.
‹ faits : il était le n°2 des shadow moses, qu'il a créés aux côtés de mood - mais ce dernier l'a trahi et il a passé un an et demi à azkaban - à son retour, mylan a décidé de quitter le gang - il a fait tout un tas de trucs nuls et c'était pour survivre, mais ça pèse lourd sur sa conscience - il ne supporte plus d'être enfermé - il est extrêmement tactile mais surtout, il a besoin qu'on le touche, qu'on lui rappelle qu'il est vivant - il ne ressent pas la douleur et ça le rend dangereux, mais c'est extrêmement pénible à vivre - il mange sans arrêt, adore cuisiner - il aime les chiens, déteste les chats - il ne supporte pas d'avoir froid - c'est un nabot, mais faut surtout pas lui dire, il déteste qu'on lui rappelle sa petite taille - il sait parler coréen, mais c'est un peu rouillé - il a deux petits frères qui sont sa seule famille, puisque ses parents et son aîné l'ont renié - il veut sortir les mômes de la rue, les aider avant qu'ils se retrouvent avec un casier judiciaire long comme le sien.
‹ résidence : techniquement, dans un appart' miteux au Chemin de Traverse, en réalité, chez Heath Ravka.
‹ patronus : il n'a jamais appris à en faire un.
‹ épouvantard : lui, dans sa cellule vide et glacée à Azkaban, privé de tous ses sens.
‹ risèd : lui, entouré de ses proches.
| heath ravka Hydrogen in our veins, it cannot hold itself, our blood is boiling and the pressure in our bodies that echoes up above it is exploding. And our particles that burn it all because they aim for each other and although we stick together it seems that we are stranging one another. 30 octobre 2003. C’est dur, si dur de ne pas juste exploser de rire, lorsque Heath se met à bafouiller et pire encore, à rougir, comme le ferait un adolescent. Mylan est littéralement captivé par la teinte qui a envahi le visage du plus âgé, allant jusqu’à colorer ses oreilles et il hésite à se glisser dans son dos, juste pour voir si sa nuque est aussi rouge que le reste. Il ne pensait pas qu’il était humainement possible de rougir autant, la dernière fois qu’il a vu quelqu’un s’empourprer à ce point, c’était probablement sa mère et c’était de colère, ce qui est beaucoup moins intéressant que le spectacle que Heath lui offre en cet instant. S’il avait su qu’il suffirait de cela pour faire complètement perdre ses moyens à Ravka, Mylan se serait lancé beaucoup plus tôt, parce ce qu’il voit est exceptionnel. « Oui, oui bien sûr ! » balbutie-t-il avant de sortir de la cuisine comme s’il avait un Feudeymon aux fesses et cette fois, le jeune homme ne peut plus se retenir. Il couvre sa bouche d’une paume pour étouffer un rire moqueur alors que le poids qui lui pesait sur les épaules semble s’être envolé, le laissant plus léger. Il arrive à s’arrêter à temps, lorsque Heath revient dans la cuisine avec une serviette à la main et il est un peu déçu, parce que le cuisinier semble s’être recomposé et avoir repris une teinte normale. Lorsqu’il s’approche, Mylan amorce un geste pour s’emparer de la serviette, mais Heath se glisse dans son dos et place la serviette chaude sur ses épaules. Un petit soupir de bien-être lui échappe, le contact chaud lui donnant envie de s’enrouler complètement dans le tissu et de ne plus en bouger, mais il se crispe un peu, lorsque le cuistot passe ses bras autour de lui. « Je ne voudrais pas que tu tombes malade, » lui parvient sa voix et Mylan n’arrive qu’à lâcher un « Uh uh, » de celui qui n’a pas tellement écouté. Pendant un instant, il se dit que Ravka a vu clair dans son jeu, et qu’il décide de lui rendre la pareille. Il se dit qu’il s’est peut-être trompé et que ce qu’il a pris pour un gars qui n’assumerait pas de pouvoir éprouver une certaine attraction pour un autre mec n’est en fait que de la timidité, de la réserve. Parce que Heath ne peut pas ne pas se rendre compte que lorsque Mylan le taquine ainsi, ce n’est pas seulement pour le voir bafouiller, pas vrai ? Il se rend forcément compte de leur proximité en cet instant, c’est un grand garçon, par Merlin ! Le Rhee n’est peut-être pas du genre à crier sur les toits qu’il est loin d’être insensible à Ravka, mais il pense avoir été plutôt clair, non ?
Un frisson lui parcourt l’échine lorsqu’il sent le souffle du jeune homme lui frôler la nuque mais Heath semble prendre ça comme un signe qu’il a froid, parce qu’il se met à lui frictionner le bras pour le réchauffer et si l’attention est touchante et le pousse à se laisser un peu aller contre Heath, elle le désespère tout autant, parce qu’il a tout sauf froid, là tout de suite. Ravka est si proche, sa joue à quelques centimètres à peine de la sienne, que Mylan se dit qu’il n’aurait qu’à tourner la tête pour avoir la réponse à plusieurs questions, la première étant, est-ce que Heath peut rougir encore plus ? Mais il n’a pas le temps de prendre une décision, parce que déjà, le cuisinier s’écarte, laissant comme un vide en brisant ainsi leur proximité. Avec une moue, Mylan se retourne pour voir que Ravka semble bien déterminé à ne pas le regarder, comme gêné par ce qu’il vient de faire. « Plaisanteries à part, hm. Je t'ai préparé quelques plats, comme prévu. Il manque des éléments, à toi de me dire ce à quoi tu penses pour y pallier. » Plaisanteries, uh. Sérieusement, Mylan est presque vexé. D’accord, ça fait un moment qu’il n’a pas flirté mais il ne peut pas être aussi rouillé, pas vrai ? Ravka a forcément senti cette espèce de tension ridicule qui s’installe à chaque fois qu’ils se frôlent, non ? Mylan en est certain, il ne serait pas aussi gêné dans le cas contraire et le plus âgé ne peut pas prétendre qu’il n’éprouve rien du tout, parce qu’il voit comme il le regarde, il sent ses mains qui s’attardent sur lui à chaque fois qu’ils en viennent à se toucher alors quoi ? Honte, peur ? Mylan refuse de croire qu’il n’a pas compris, ce serait parfaitement ridicule.
Et pourtant, il s’éloigne, lève les sorts qui protègent le premier plat qu’il a préparé et en une fraction de seconde, il semble avoir complètement oublié ce qui vient de se passer pour ne penser qu’à la cuisine. Et vraiment, ça devrait agacer Mylan, le pousser à laisser tomber – de toute manière, à quoi bon, il a déjà décidé qu’une fois le nouveau menu de l’Elysea fixé, il prendrait ses distances – mais le mystère que représente Ravka lui donne juste envie de persister. Mylan remonte la serviette sur ses épaules et s’installe avant de regarder la première assiette avec attention. Un petit gémissement de pure envie lui échappe lorsqu’il reconnaît ce qu’il a devant lui parce que poisson et par Merlin, quand a-t-il mangé du poisson pour la dernière fois et bordel il adore ça. Ugh, il va tellement détester devoir renoncer à tout ça. Non, pas le moment d’y penser. « Saumon ! » s’exclame-t-il avec un sourire qui aurait de quoi rivaliser avec celui d’un gosse à Noël. Il se tourne vers Ravka et l’attrape par le bras, tirant dessus exagérément. « Oh bordel j’aime tellement ça ! » Il va frotter son visage contre le bras du cuisinier. « Heaaaaaath, épouse-moi et cuisine pour moi tous les jouuuuurs, » geint-il avant de le libérer pour reporter son attention sur le plat. Il aperçoit un récipient à côté, dont il s’approche pour en renifler le contenu et oh, bouillon thaï, okay, ça c’est un truc qu’il maîtrise. Il verse le bouillon dans l’assiette creuse et n’attend pas plus longtemps pour se lancer dans sa dégustation qu’il ponctue de petits grognements d’approbation et de soupirs extatiques. Un sourire aux lèvres, Mylan finit par relever la tête. « Okay, sérieusement, j’ai l’impression d’revoir en couleurs, » rit-il avant de froncer un peu les sourcils. « Par contre, t’as pas mis de citronnelle dans ton bouillon, right ? J’veux dire, c’pas nécessaire si ton but était de revisiter la recette mais du coup… il manque un truc pour équilibrer. Et ton gingembre, pas assez présent, sauf si ton but était d'épargner ces grosses mauviettes pétées de thunes qui viennent à l'Elysea,» taquine-t-il avec un sourire en coin. « Alors, c’est ça ? Je sais que c’est ça, tu m’piègeras pas avec un bouillon thaï, hyung, » poursuit-il avec une moue. Il reporte son attention sur l’assiette et ne peut résister à la finir complètement, marmonnant un « Mais ce saumon, damn, » entre deux bouchées. Une fois l’assiette terminée, il fait un signe en direction de l’autre. « Balance la suite, Chef, j’suis au taquet, rien ne m’échappe ! » s’exclame-t-il en se dandinant sur sa chaise, un grand sourire bête aux lèvres. |
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WIZARD • always the first casuality Heath Ravka | Mylan + strangeness & charmLife is chances that are taken, but nothing's ever broken. They're just pieces on the ground, new hands need to build them.
S'il s'était attendu à un tel engouement pour les produits de la mer, il aurait commencé par là. Mylan est tout à coup touchy et affectueux et sa façon de clamer Heaaaaaath, épouse-moi et cuisine pour moi tous les jouuuuurs — aurait assurément rendu l'interpelé awkward et mal à l'aise n'importe quel autre jour. Mais il est encore un peu... fébrile ? de l'instant partagé un peu plus tôt, de la proximité d'un tout autre niveau établie tandis qu'ils laissaient tacitement tomber certaines barrières, alors ça le fait simplement rire. Rire tout bas, parce que pris de court et attendrit à la fois ; alors il ébouriffe ses mèches grises en guise de réponse à la boutade, à défaut de savoir quoi ajouter à ça. Mylan est visiblement parfaitement à son aise sur la première préparation, tantôt complimentant, tantôt pointant les manques ; et toujours debout à ses côtés pour révéler progressivement les plats et confirmer, infirmer ou l'aiguillonner pour compléter ses commentaires, Heath laisse sa main calée la moitié du temps là où elle a glissé tout à l'heure, à la jonction de sa nuque et de son épaule. (Il n'aurait pas dû faire ça, se mettre à le toucher de cette façon à la fois innocente et inappropriée. Parce qu'à présent qu'il a commencé, il a l'impression de ne plus savoir garder ses mains pour lui-même. Et que Mylan n'arrange pas les choses quand il s'appuie légèrement contre lui en réponse à ses gestes ou l'appelle hyung en insistant sur les syllabes d'une délicieuse façon.) 1 0 novembre. Dis donc, ça fait un moment que je me demandais... Heath tourne légèrement la tête et ouvre un oeil pour trouver Montgomery appuyé d'une épaule contre le chambranle du local réservé au personnel. La tête rejetée en arrière, appuyée sur le dossier du canapé deux places sur lequel il est tombé de fatigue au début de sa pause, il referme aussitôt les paupières et annone un hm ? qui, clairement, veut plutôt dire ça ne peut pas attendre ? Lever le bras le temps de lancer un tempus informulé lui semble être un effort surhumain, mais il est rassuré de confirmer qu'il lui reste cinq bonnes minutes avant de s'arracher à son confort. Les services sont une horreur depuis une semaine. Il se serait attendu à ce que la bataille de Pré-au-Lard coûte très cher aux restaurants, bars, clubs et autres lieux de loisir. Il y a quelques semaines encore les rumeurs disaient qu'ils devraient tous mettre la clé sous la porte, par ordre du gouvernement, mais la menace n'a finalement pas été exécutée. ça empeste la volonté de prétendre que le territoire n'est pas partiellement occupé et décimé par un ennemi féroce, l'autorité de la dictature mise à mal par l'insurrection. Le tout saupoudré de relents de manipulation. Les journaux censurent. A l'arrière, tout semble presque sous contrôle, si on oublie les interdictions qui se multiplient et le couvre-feu écourtant les soirées. Néanmoins les sorciers reprennent goût aux distractions et affluent à nouveau dans les lieux de divertissement. Les tables sont pleines chaque soir, pas seulement ici mais dans la plupart des établissements réputés et encore accessibles du Chemin de Traverse, particulièrement à présent que l'hiver approche et que les salles chauffées font un refuge confortable. Tous semblent avides de se changer les idées, claquant leurs gallions avec une insouciance un peu désespérée, comme si chaque jour risquait d'être le dernier. Il y a les gosses de riches qui s'offrent un repas coûteux juste parce qu'ils en ont les moyens avant d'aller boire comme des trous quelques mètres plus loin, les combattants en permission ou blessés et temporairement éloignés du champ de bataille qui s'accordent des soirées en charmante compagnie, et il y a bien sûr l'Elite qui s'oblige à être aveugle et oisive alors même qu'on l'opprime au possible. Pour s'étourdir, pour oublier, pour braver la Mort avant qu'elle ne les cueille tous, pour échapper à la morosité de la guerre. L'ambiance de la salle de restauration a été modifiée suivant les ordres du grand patron. La clientèle réclame de la musique et de la danse, dit-il, alors ils en donnent. Les tables ont été déplacées, replacées pour offrir un décor plus chaleureux, autour d'un petit espace circulaire tout récemment couvert de faux plancher ; dès le début de soirée, moment d'affluence, la lumière est tamisée et le rythme donné par une musique d'ambiance d'abord calme, puis de plus en plus cadencée, tandis que les couples et duo affluent des tables pour danser. C'est inspiré d'une quelconque guerre, parait-il, mais Heath s'applique à ne pas y penser, parce que ladite inspiration s'avère moldue — confidence soufflée par le patron avec un sourire mutin. Si personne ne sait, personne n'en souffre ; Heath n'en a, lui, strictement rien à faire. Il est tout de même assez blasé de ces festivités éhontées tandis qu'à quelques miles de là, d'autres meurent. Assez écœuré, aussi, de prétendre qu'il ne s'agit pas d'un énième attrape-nigaud : car partout les sorciers rivalisent de prétextes pour ne pas offrir leur baguette au gouvernement et qu'après avoir involontairement prouvé leur vigueur durant quelques soirées de ce genre, certains se font attraper dans une ruelle sombre et envoyer à la mort avec un coup de pied au derrière. De fait, les palais les plus récurrents sont souvent les plus jeunes, sorciers en fin d'adolescence, effleurant l'âge adulte depuis trop peu pour être réellement utiles avec une baguette entre les doigts. Il faut dire que l'éducation est actuellement assez minable, puisque trop souvent interrompue du fait des conflits. Tant mieux pour ces pauvres gosses, cela dit. Toujours est-il qu'il y a trop de monde à servir, à divertir, et pas assez de bras pour cela. Trois de ses serveurs ont déserté, littéralement disparu de la surface du globe pour échapper aux enrôlements massifs. Deux commis ont été envoyés à PàL. Un autre en est récemment revenu, traumatisé au possible, physiquement abimé, et n'a tenu que deux jours avant de retourner se cloîtrer chez lui pour ne plus en sortir. Alors c'est la course, rush quotidien jusqu'à ce que l'approche du couvre-feu interrompe tout, instant de grâce. L'horaire de fermeture est fixée un peu plus de deux heures plus tôt afin que tout soit plié à temps et que pas une âme ne traine dans les rues au-delà du délai imparti. Il ne sait pas trop comment il devrait se sentir. Il est juste vide, au coeur de l'ouragan, témoin de la déferlante mais sagement posté à distance. A espérer que tout ça cesse. Mais oui, tu sais bien, cet ado qui en pince pour toi ? Heath se rend seulement compte, alerté par les derniers mots, qu'il a complètement décroché au point de ne rien entendre des élucubrations de son collègue. Pardon ? Il a finalement redressé la tête, sourcils arqués sous l'effet de la surprise, et Montgomery claque la langue, impatient mais curieusement amusé. Ne fais pas semblant de ne pas savoir de quoi je parle, allez ! Hm, honnêtement, je ne vois absolument pas, il rétorque pourtant avec un haussement d'épaule aussi perplexe que sa mine est dubitative. On l'a croisé l'autre fois, Iso et moi, à t'attendre derrière le resto, gêné comme si c'était son tout premier crush ou sa première confession. ça prend un moment avant qu'il ne saisisse l'idée, mais alors un sourire un peu hésitant s'installe sur les lèvres de Heath. Une gamine a eu un crush sur lui ? Il n'était même pas au courant. C'est mignon. Un peu creepy — il a bientôt trente ans, damn. Sérieusement ? Il fronce les sourcils, tente de se remémorer quelques faciès, sans grand succès. Il ne regarde pas réellement les clients lorsqu'il fait le tour des tables, s'attardant plutôt à celles des politicomages et se contentant globalement de sourire mécaniquement en répétant encore et encore les mêmes phrases toutes faites, les mêmes plaisanteries faussement chaleureuses. Parfois il est d'humeur à se confronter aux gens, et parfois c'est juste un horrible fardeau qui lui donne envie de s'enterrer quelque part. Actuellement il est dans un entre deux ; pas vraiment d'humeur sociable. ça ne me dit rien, elle a dû se dégonfler au dernier moment, il rit, avant de grimacer : Tant mieux, je préfère autant éviter d'avoir à briser le cœur d'une gamine. Les adolescentes sont parfois tellement dramatiques, il est allergique à cette espèce là. Ah non non, c'était un mec ! Tu sais, celui qui fait les livraisons ? Après que t'aies arrêté de les réceptionner il s'est pointé en pleine journée rien que pour te voir, c'était y'a quelques semaines déjà. Et ce crétin de mourir de rire alors que Heath blêmit et clame un Quoi ? étranglé. Tu parles de Mylan, Rhee Mylan ? L'employé de Belcher ? AH mais oui c'est ça, Mylan ! Il l'a faite alors, sa déclaration ? Il avait l'air tellement intimidé, c'était énorme — et il continue de déblatérer des idioties que Heath tente de réfuter sans succès. Leurs voix se superposent sans qu'il ne veuille rien entendre. (Ravka est surtout sacrément mal à l'aise parce qu'Isobel a fait irruption dans la pièce une petite minute plus tôt et ricane comme une hyène, son passage "en coup de vent" semblant se prolonger le temps qu'elle s'amuse de la situation et du malaise de Heath). Ok, STOP ! Premièrement, c'est pas un ado, il a vingt-trois ans ok ? ça a au moins le mérite de décrocher la mâchoire de Montgomery et Ravka se permet de le toiser de l'air dédaigneux de celui qui juge fort, très fort, prétendant oublier que lui aussi lui donnait au maximum 18 ans. C'est qu'il est maigrichon, un peu. Deuxièmement, c'est une vraie terreur, il se moquait probablement de vous. Et cette fois il lève les yeux au ciel, parce qu'il voit parfaitement de quel jour il peut s'agir. C'est certainement cette fois où Mylan est venu spécifiquement pour le faire chanter et absolument pas pour une quelconque déclaration romantique. Il n'est pas du tout intéressé par moi, navré de te décevoir. C'est franchement gênant d'ailleurs de devoir dire ça à voix haute — ça ne devrait pas être si... perturbant, si ? Pourtant, lorsque Heath se retrouve quelques heures plus tard à quitter le travail beaucoup plus tard que prévu, joggant à moitié parce qu'anxieux d'avoir manqué le rendez-vous fixé avec Mylan sans avoir aucun moyen de le prévenir, il est encore travaillé par cet échange somme toute... grotesque. Son palpitant bat la chamade et il se convainc presque efficacement que c'est juste l'effet de la course, que ça n'a rien à voir avec la silhouette appuyée contre le muret de l'entrée, tête baissée vers le sol, à shooter un caillou à répétition. Posture universelle de ceux qui patientent sans trop savoir pourquoi après s'être visiblement fait poser un lapin. Heath se crashe à moitié contre lui, l'enveloppant d'un bras et lui ébouriffant les cheveux comme il n'arrive pas à arrêter de le faire depuis des jours. Désolé, je me suis fait coincer dans une discussion avec des politiques, un show stupide pour les journaux, ensuite on a eu cet accident en cuisine — quelqu'un a inversé les sorts de réfrigération et on s'en est rendus compte juste à temps pour sauver les réserves, mais il a fallu tout vérifier, tout reconditionner et bref, c'était un peu la panique, d'autant qu'on est sous-effectif depuis des jours, il balance d'une traite, complètement essoufflé, avant de s'appuyer pesamment contre le muret. Cette barrière anti-transplanage est une horreur, j'ai vraiment plus l'âge de courir autant, il se plaint en se massant les côtes, où s'est logé un point inconfortable. J'ai voulu te prévenir mais je n'ai rien pour te contacter, tu n'aurais pas dû attendre... Il se mord la lèvre, incertain, vérifie l'heure et jure entre ses dents. Il est vraiment tard, le couvre-feu est proche. Tu devrais... probablement rentrer. C'est insensé mais une part de lui est... soulagée de le voir. Même quelques minutes. ça fait bizarre, de songer que Mylan l'a attendu tout ce temps, alors qu'il est évident qu'il est trop tard pour préparer et goûter quoi que ce soit. ça fait bizarre, aussi, de s'apercevoir qu'il n'a pas envie de le voir partir tout de suite, en réalité. Il regarde encore anxieusement les minutes, reprend avec hésitation : Un de mes collègues m'a sorti une drôle d'histoire ce soir. S'interrompt, avance inconsciemment d'un pas, et voilà qu'il se retrouve encore dans l'espace vital de Mylan. C'est de plus en plus fréquent à vrai dire, de plus en plus électrisant. En fait il est persuadé que... que je te plais. C'est fou, non ? Il y a une certaine tension dans ses mots, formulés dans un souffle. S'il se voulait léger, c'est raté. Parce qu'il y a une attente palpable dans sa posture, dans ses doigts qui cherchent ceux de Mylan seulement pour les effleurer. L'idée tourne en boucle dans son esprit depuis des heures sans qu'il ne parvienne à s'en débarrasser et à vrai dire... même s'il risque surtout de se faire rire au nez, il se surprend à songer que ça ne le dérangerait pas du tout, que Rhee s'intéresse à lui de cette façon là. Tu veux... monter un moment ? Quelques minutes... ça peut vouloir dire histoire que tu ne sois pas venu pour rien, si jamais il a à se dédouaner. Mais cette fois il n'y a plus l'excuse de leur entente, les plats en guise de barrière et d'occupation ; cette fois, il l'invite juste lui. |
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WIZARD • always the first casuality Mylan Rhee ‹ inscription : 29/11/2016
‹ messages : 342
‹ crédits : moony.
‹ dialogues : lightsteelblue (design foncé), steelblue (design clair).
‹ âge : 24 ans
‹ occupation : criminel en période de probation | apprenti Mage Social.
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : 1991 - 1994.
‹ baguette : a été brisée à son emprisonnement à Azkaban. A sa libération, on lui a refilé une merde complètement bridée, de 25cm, taillée dans du noyer et contenant un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3380
‹ réputation : on dit que c'est un délinquant, une petite frappe qui essaye de retrouver une vie normale, décente. Les anciens SM et les autres gangs du Londres Sorcier disent que c'est un traître, un vendu.
‹ particularité : c'est un maître du feu, le seul de sa famille puisqu'ils appartiennent tous à la tribu de l'eau.
‹ faits : il était le n°2 des shadow moses, qu'il a créés aux côtés de mood - mais ce dernier l'a trahi et il a passé un an et demi à azkaban - à son retour, mylan a décidé de quitter le gang - il a fait tout un tas de trucs nuls et c'était pour survivre, mais ça pèse lourd sur sa conscience - il ne supporte plus d'être enfermé - il est extrêmement tactile mais surtout, il a besoin qu'on le touche, qu'on lui rappelle qu'il est vivant - il ne ressent pas la douleur et ça le rend dangereux, mais c'est extrêmement pénible à vivre - il mange sans arrêt, adore cuisiner - il aime les chiens, déteste les chats - il ne supporte pas d'avoir froid - c'est un nabot, mais faut surtout pas lui dire, il déteste qu'on lui rappelle sa petite taille - il sait parler coréen, mais c'est un peu rouillé - il a deux petits frères qui sont sa seule famille, puisque ses parents et son aîné l'ont renié - il veut sortir les mômes de la rue, les aider avant qu'ils se retrouvent avec un casier judiciaire long comme le sien.
‹ résidence : techniquement, dans un appart' miteux au Chemin de Traverse, en réalité, chez Heath Ravka.
‹ patronus : il n'a jamais appris à en faire un.
‹ épouvantard : lui, dans sa cellule vide et glacée à Azkaban, privé de tous ses sens.
‹ risèd : lui, entouré de ses proches.
| heath ravka Hydrogen in our veins, it cannot hold itself, our blood is boiling and the pressure in our bodies that echoes up above it is exploding. And our particles that burn it all because they aim for each other and although we stick together it seems that we are stranging one another. 10 novembre 2003. Heath est en retard. Mylan est arrivé un peu en avance certes – le fait est qu’il aime regarder Ravka cuisiner, pas seulement goûter ses plats et d’accord, peut-être aussi qu’il aime le regarder tout court – mais c’est clair à présent, Heath est en retard. Et il n’est jamais en retard. Mylan remonte le col de sa veste, rentre la tête dans ses épaules et plonge ses mains dans ses poches. Ce n’est pas qu’attendre le dérange, mais il fait quand même vachement froid et depuis qu’il a perdu son écharpe dix jours plus tôt, il n’a toujours pas eu le temps d’aller s’en acheter une autre. Les premières minutes, il reste planté là à attendre, fixant la porte d’entrée de l’appartement de Ravka résolument fermée comme si elle l’avait insulté, puis il finit par faire des allers-retours devant. Quand ça ne suffit plus à l’occuper et à le réchauffer, ses doigts frôlent le zippo dans sa poche et il le sort pour le faire claquer à répétition, puis produire une flamme qu’il s’amuse à faire passer d’une main à l’autre, suffisamment proche de sa peau pour chasser l’impression que ses doigts vont tomber, mais encore assez éloignée pour éviter de se brûler comme un con. Alors qu’il fixe l’orbe orangée, comme hypnotisé, Mylan commence à se demander si Heath n’a pas des ennuis. Sa gorge se noue alors qu’il se dit que peut-être, des types du gouvernement sont venus le chercher pour l’envoyer au front. Il a entendu des gars un peu trop éméchés au Chaudron Baveur, dire que c’était peut-être leur dernière chance de se prendre une bonne cuite avant d’aller crever là-bas, parce qu’on les envoyait se battre à Pré-au-Lard. Mylan sait qu’il y échappe parce qu’avec sa baguette, il serait complètement inutile sur un champ de bataille et qu’ils ne risquent pas de lui en donner une qui lui convienne, de peur qu’il se retourne contre eux. Ce qu’il ferait probablement, pour être tout à fait honnête, alors ils font bien. Mais est-ce que la position de Heath suffit à le protéger ? Il sait que c’est la folie en ce moment à l’Elysea, il semblerait que la guerre pousse tout le monde à s’amuser le plus possible, comme si chaque jour était le dernier. Le Chaudron Baveur n’a jamais été aussi bondé que ces derniers jours, et Turner a même été contrainte de le faire bosser en salle un soir, pour pouvoir gérer tous les clients efficacement. Il a fait de son mieux pour ne pas la décevoir, même s’il n’avait jamais pris des commandes ou servi qui que ce soit avant, Mylan s’est démené pour ne pas laisser tomber la patronne et a même eu droit à deux bols de soupe chaude pour saluer ses efforts. Il tente de se rassurer en se disant que l’Elysea a beaucoup trop besoin de Heath pour tourner et que comme le restaurant est surtout fréquenté par l’élite sorcière et les gros bonnets du Ministère, ils ne se seront probablement pas passés de lui pour l’envoyer au front, ce serait stupide.
Ce n’est sûrement qu’un contretemps, peut-être que le patron de l’Elysea a décidé de rester ouvert plus tard que ce qui avait été fixé, malgré le couvre-feu ? Et bien sûr, Heath n’a aucun moyen de le prévenir alors… Mylan arrête de jouer avec les flammes qu’il laisse mourir dans un petit panache de fumée, avant de s’avancer vers un passant pour lui demander l’heure. Encore une de ces fois où il est content d’avoir l’air d’un ado, parce que même si le type a l’air d’être agacé qu’on l’arrête pour lui demander cela, il ne lui fait pas de remarque du genre tu sais pas te servir de ta baguette ? et semble juste le juger terriblement d’être encore dehors à cette heure. Bon. Il attend encore dix minutes – qu’il jaugera au pif, faute d’avoir une montre et une baguette obéissante - et ensuite, il… Il verra s’il passe à l’Elysea, ou s’il rentre chez lui. Mylan n’a aucune envie de se faire prendre à gambader dans les rues après le couvre-feu, si d’autres n’écoperaient que de remontrances, lui risque bien plus. Avec un soupir, le jeune homme va s’adosser contre le muret et les yeux fixés sur le sol, s’occupe avec un caillou qu’il fait passer d’un pied à un autre. Mylan n’est pas quelqu’un de patient, il n’est pas fait pour attendre sans rien faire, rester inactif est une chose qui lui rappelle irrémédiablement sa cellule et plus le temps passe, plus il se demande pourquoi il reste planté là comme un con à attendre.
C’est là qu’on l’attrape et aussitôt, chacun de ses muscles se crispe, son poing se serre alors qu’il s’apprête à répliquer parce que pour Mylan, quand on le saisit comme ça, dans la rue et en pleine nuit, c’est pour s’en prendre à lui et ses yeux s’écarquillent alors qu’il s’attend à sentir une lame s’enfoncer dans son flanc, un poing s’écraser sur son visage, mais au lieu de ça, on lui ébouriffe les cheveux et-- Heath. Son cœur complètement affolé ne se calme pas à cette réalisation, au contraire, il ne fait que s’emballer plus encore parce que Merlin il était inquiet mais Heath est là et il a l’air d’aller bien. « Désolé, je me suis fait coincer dans une discussion avec des politiques, un show stupide pour les journaux, ensuite on a eu cet accident en cuisine — quelqu'un a inversé les sorts de réfrigération et on s'en est rendus compte juste à temps pour sauver les réserves, mais il a fallu tout vérifier, tout reconditionner et bref, c'était un peu la panique, d'autant qu'on est sous-effectif depuis des jours, » s’excuse-t-il dans un souffle, alors qu’il a déjà l’air de peiner pour respirer et Mylan n’arrive même pas à être en colère après lui de l’avoir surpris comme ça parce qu’il est juste adorable avec ses joues rougies par l’effort et le froid et ugh il se déteste. « Cette barrière anti-transplanage est une horreur, j'ai vraiment plus l'âge de courir autant. » A cela, Mylan rit et c’est léger et joyeux parce que Heath a couru jusqu’ici et ça fait faire un petit bond à son cœur et c’est ridicule mais c’est aussi terriblement plaisant. « T’as même pas encore trente ans, arrête de parler comme un vieillard ! » le réprimande-t-il avec un sourire en coin. « J'ai voulu te prévenir mais je n'ai rien pour te contacter, tu n'aurais pas dû attendre... » Il fait froid, c’est pour ça que Mylan a les joues un peu rougies et pas du tout parce qu’il est subitement très gêné d’avoir attendu là comme un con parce que ça montre juste tellement à quel point il tient à ces… rendez-vous et c’est très embarrassant. « Il est vraiment tard, le couvre-feu est proche. Tu devrais... probablement rentrer. » Ah. Son sourire se fane aussitôt parce que… oui, bien sûr, il est stupide. Il est tard et Heath a probablement eu une longue journée et il ne va clairement pas préparer quoi que ce soit ce soir et s’il n’a rien à lui faire manger alors Mylan n’a aucune raison d’entrer chez lui, pas vrai ?
Il se force à ne pas paraître terriblement déçu et ouvre la bouche pour marmonner un Yeah, sure, mais Heath le devance. « Un de mes collègues m'a sorti une drôle d'histoire ce soir. » Mylan penche la tête sur le côté, les sourcils froncés. Merlin, qu’est-ce qu’il veut alors, qu’il rentre chez lui, ou qu’ils discutent ? Heath a ce don de le perdre complètement, c’est terrible. « En fait il est persuadé que... que je te plais. C'est fou, non ? » Et le jeune homme lève les yeux au ciel, avant de lâcher un « Ha. Ha. » avec une moue contrariée, parce que c’est super nul de la part de Ravka de se moquer de lui alors que c’est putain d’évident qu’il lui plaît et que— wait. Mylan fronce les sourcils et observe le cuistot, sa posture, sa nervosité, son regard un peu fuyant alors que ses doigts semblent chercher à saisir les siens. Il ne se fiche pas de lui, il lui pose vraiment la question. Heath Ravka, vingt-huit ans, lui demande réellement s’il lui plaît, parce qu’il n’a de toute évidence pas compris le message alors que depuis la toute première fois qu’ils se sont vus, Mylan n’a cessé de le reluquer sans aucune discrétion, de tout faire pour le frôler, le toucher dès qu’il en a l’occasion, alors que ça fait des jours qu’il n’arrête pas de faire des sous-entendus si nuls et si évidents que n’importe qui d’autre aurait saisi rien qu’en le regardant.
A ce stade, il ne sait plus trop s’il a envie d’hurler de rire tellement c’est ridicule, ou s’il trouve ça encore plus craquant et c’est probablement la seconde option et Mylan se mord la lèvre inférieure.
Rhee Miran, you’re so doomed.
« Tu veux... monter un moment ? Quelques minutes... » Mylan s’approche un peu plus, achevant d’envahir complètement l’espace vital de Ravka et ugh, ce que ça peut être chiant d’être aussi nain mais il fait avec, attrape l’écharpe du cuistot pour le forcer à se pencher. « You’re so fucking dense, » marmonne-t-il avant d’effacer la distance qui les sépare encore, pour presser ses lèvres sur les siennes. A peine plus qu’un effleurement qui suffit à faire courir un frisson agréable le long de son corps. « Ça répond à ta question ? » murmure-t-il contre ses lèvres. Et parce qu’il lui en veut quand même un peu de ne pas avoir compris depuis le temps, Mylan lâche l’écharpe et en profite pour faire passer habilement ses mains sous les couches de vêtements de Heath et passer ses doigts gelés sur les flancs presque brûlants du plus âgé. « Ouvre cette porte avant que j’me transforme en glaçon, babo, » lance-t-il, un peu bossy, mais ce n’est pas de sa faute si Ravka semble avoir besoin qu’on lui explique tout, pas vrai ? |
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WIZARD • always the first casuality Heath Ravka | Mylan + strangeness & charmLife is chances that are taken, but nothing's ever broken. They're just pieces on the ground, new hands need to build them. T’as même pas encore trente ans, arrête de parler comme un vieillard ! Oh, mais ça approche et il le sent passer, il ne peut même plus faire une nuit blanche sans se sentir à l'agonie le lendemain. Cela dit il se retient de s'en plaindre, trop préoccupé par autre chose — ses excuses, le rendez-vous manqué et le temps qui file, qui leur échappe. L'envie de retenir Mylan et cette idée qui l'obsède. Il lui propose de monter, juste une demi-seconde avant que son cerveau n'assimile le Ha. Ha. qui a précédé sa question ; et il se fige en s'apercevant que Mylan est visiblement contrarié par ce qu'il vient de lui dire. Bien sûr que c'est risible, bien sûr que c'est faux — il savait bien que la fois mentionnée par Montgomery était une mise en scène. Mais à force d'y réfléchir, de repenser aux moments qu'ils ont partagés plus tard, il a fini par croire... quel crétin. Il force un rire pour prétendre que son cœur ne vient pas du tout de lui chuter dans les talons. Rhee est sûrement juste tactile lorsqu'il s'entend avec quelqu'un ; ils sont deux hommes, il n'avait pas de raison d'être sur ses gardes et voilà que Ravka s'autorise à imaginer à ses gestes un sens qu'ils n'ont pas. Great. Il se passe la main sur la nuque et, mal à l'aise et sur la défensive, bafouille rapidement, Ah... izvinite, eto bylo glupo- (désolé, c'était stupide-). Les mots meurent sur sa langue lorsque Mylan avale d'un pas le peu de distance reste entre eux pour le tirer par son écharpe. L'aîné grimace légèrement, un oeil plissé l'autre entre-ouvert, s'attendant presque à ce qu'il lui en colle une, mais seul un souffle le percute tandis que dans un murmure un peu dépité, un peu moqueur, Mylan lui reproche : You’re so fucking dense. L'instant d'après, ses lèvres cueillent l'exclamation outrée que Ravka s'apprêtait à émettre — et alors toute envie de protestation déserte ses pensées. ça dure à peine le temps d'un battement de paupières, mais Mylan l' embrasse, c'est indéniable, et- Ça répond à ta question ? il demande en reculant, tandis que Heath a le réflexe de pourchasser sa bouche lorsqu'elle s'éloigne, s'arrêtant juste à temps. Oui. Oui, la réponse est assez claire, mais pas que. Parce que ça — l'ébauche d'intimité, le semblant de rapprochement, c'est le moment précis où il décroche, habituellement. Ou la gêne remplace la tension, le malaise l'intensité, l'instant où il balbutie qu'il est désolé en faisant trois pas en arrière. Mais il ne veut pas reculer. Il ne veut pas — il a juste ce fourmillement agréable le long de la colonne et une impression d'inachevé, l'envie d'y goûter encore et l'excitation de sentir perdurer l'attraction pour la première fois depuis... une éternité ? Il s'était presque résigné, lassé de lui-même, avant Mylan. Alors il se mord la lèvre inférieure, incertain, un instant seulement avant d'effleurer le nez (glacé) de Rhee du bout du sien. Hm, j'aurais peut-être besoin de plus amples explications... L'autre rétorque en glissant ses phalanges frigorifiées derrière les pans de sa veste ouverte et sous la chemise qu'il porte en-dessous. Il s'encombre rarement de plus, à vrai dire c'est même juste histoire de dire que, parce qu'il n'a presque jamais froid, même en hiver. Pour le coup, ça fait juste de lui il cible facile. Heath aspire une brusque goulée d'air et ferme les yeux, surprise et contact désagréable oblige. Ouvre cette porte avant que j’me transforme en glaçon, babo. — A vos ordres, cap'taine, il abdique sans se faire prier, saisissant l'une des mains du plus jeune pour l'entraîner à sa suite jusqu'à l'entrée, sans même se soucier de chercher à masquer son empressement. Du bout de sa baguette il trace le symbole qui déverrouille la porte de l'immeuble, puis rejoint en quelques pas l'ascenseur qu'il appelle avec insistance, jusqu'à ce que s'écartent les grilles en métal doré. Il tire Mylan a l'intérieur, sélectionne impatiemment son étage avant de tourner toute son attention vers Rhee. Ses commissures sont ornées d'un demi-sourire, un peu espiègle, un rien intimidé, et bien que chaque mouvement demande tacitement son accord, il n'y a pas d'hésitation dans la façon dont il le repousse contre une paroi de la cage d'ascenseur, se pressant contre lui. Ses mains se glissent autour de sa taille et il émet un soupire d'aise lorsqu'il retrouve les lèvres de Mylan. Simple effleurement d'abord, comme il les caresse des siennes, s'imprègne de cette sensation neuve — de leur texture, souple et un peu rêche à la fois —, s'émerveille de ne pas s'en lasser, avant de les parsemer de baisers éphémères et légers. Il y a comme une flamme dans ses membres, le besoin de le dévorer et il met toute sa volonté à la tempérer, à ne pas perdre la tête. Il a la vague certitude de vouloir prendre son temps pour le découvrir, quelque part où il n'y aura qu'eux, plutôt que précipitamment, entre deux étages. Alors il dévie sur la mâchoire de Mylan pour se contenir, nichant son visage contre son cou pour en apprendre la courbe, de sa bouche soudain avide de lui comme si elle reprenait vie. Tout va bien ? Il chuchote avec un temps de retard en se rendant compte que Mylan est un peu plus crispé que tout à l'heure. Il lui taquine le lobe du bout du nez, joueur, mais surtout inquisiteur, soucieux d'avoir outrepassé une quelconque limite. |
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| | | | | (OCT-NOV. 2003) MYTH † strangeness & charm. | |
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