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sujet; (nevaeh) miracles are too damn hard to find. |
| Heaven « Nevaeh » AldertonLost inside her empty mind is everything she tried to find and all the blue just fades away, she lost it in a haze of grey. She dreams in blue, wait for it, it's all she ever knew.❝ We're running in circles again ❞OUTCAST; SC☇ pseudo complet & surnom(s) ; De ses doigts qui retracent la ligne de vie, au creux de sa paume, jusqu'au bout de ses pieds qui s'agitent sous la chaise inconfortable : elle n'en a aucune idée. Il y a l'impatience à peine camouflée, alors qu'elle regarde les aiguilles avancer. Tic. Il y a la frustration quand les formules étalées sur le tableau ne lui disent rien, rien du tout. Tac. Il y a l'amer– Nora, tu peux répondre à la question ? Un temps de retard, des têtes qui se tournent vers elle, pourquoi tu réponds pas Nora. Ça ne lui évoque rien, ça non plus. Nora, parce que ça a caressé sa langue quand on lui a demandé, le N frémissant, vibrant entre ses lèvres. Nora Oakfell, d'après sa carte étudiante. Nora qui ne se reconnait pas, les yeux fixés sur les nombres gribouillés à la va-vite sur sa feuille de papier. Bien enfouie, quelque part, il y a Nevaeh. Enfermée à l'intérieur, si loin qu'elle ne parvient même pas à l'effleurer. Ce n'est qu'une autre identité, pourtant, un autre prénom inventé quand on lui a demandé, un autre jour, une autre fois. Heaven, elle, n'est plus là, ne l'a plus été depuis tellement longtemps que même lorsqu'elle était encore Neva, elle ne s'en souvenait pas. C'est pourtant le prénom que ses parents lui ont attribué, sceau apposé identité bien ancrée puis balancée comme si elle n'avait jamais existé et peut-être qu'elle aurait dû s'en tenir à ça, peut-être que si ça avait été le cas elle ne serait pas devenue Nora. Et puis, tout au fond, il y a Alderton, quelques syllabes attachées les unes aux autres, qui ne veulent plus rien dire, à présent. Qui n'ont sans doute jamais rien voulu dire. ☇ naissance ; 28 février 1987 à Londres. Quand on l'a retrouvée, on a estimé qu'elle avait entre quinze et dix-sept ans, et elle a tranché pour seize ans. Elle a fêté son anniversaire le treize septembre 2002, date à laquelle elle a officiellement fait partie de la famille Oakfell. Elle n'en voulait pas, mais ils ont insisté, et elle a cédé sous leur regard insistant. Gâteau, bougies, téléphone portable et pc, ils n'ont rien laissé au hasard pour fêter ses seize ans comme il se devait. ☇ ascendance; Goût de fer, aura nauséeuse, quand il coule, écarlate. Scruté, analysé, mêlé. Mêlé mais ils se sont trompés, elle aurait voulu l'en empêcher, Darren, mêlé mais ils ont cru que— mêlé mais surtout hybride, mêlé mais ça n'a plus aucune importance, maintenant, n'est-ce pas ? C'est trop tard, déjà. ☇ métier ; Élève malgré elle, enrôlée de force à St Benedict, école privée aux briques rouges qui semblent vouloir l'emprisonner à chaque fois qu'elle y met les pieds — le moins souvent possible. Son arrivée a fait l'effet d'une tornade ; personne ne savait que faire de la gamine aux souvenirs oubliés, l'air désespéré devant des exercices mathématiques auxquels elle ne comprenait rien. On a sans doute conseillé aux Oakfell de la garder chez eux, quelques temps, qu'elle retrouve un semblant de vie normale avant de se concentrer sur son avenir académique. Ils n'ont rien voulu entendre, arguant fermement que ça stimulerait à n'en pas douter sa mémoire. Peut-être voulaient-ils aussi retrouver la gosse qu'ils avaient perdue, eux aussi, quelques années plus tôt. Elle sent le regard presque maternel, Nora, quand elle sort de la voiture flambant neuve, l'espoir au fond des prunelles et elle voudrait hurler que ce n'est pas elle pas elle pas elle mais elle ne dit rien, parce qu'ils essaient, parce qu'elle n'a pas l'impression qu'on s'est souvent battue pour elle, parce qu'une partie d'elle aime ça. Alors elle se dirige vers la salle de classe qui ne lui évoque rien, parfois, agite la main et prétend, rien que pour un instant, être la fille chérie. ☇ camp ; Elle n'a jamais eu à choisir de camp, parce que personne ne le lui a jamais demandé. On ne parle pas politique intérieure à une enfant de onze ans, on ne lui demande pas son avis quand on fout son monde sans dessus dessous. Sans doute qu'elle n'en aurait pas eue, d'opinion, à l'époque, probable qu'elle n'en a pas plus aujourd'hui. Personne ne lui demande, et tant que personne ne le fera elle ne se sentira pas concernée. Elle observe le monde de loin, Neva, les yeux grands ouverts et l'idéalisme intact malgré les désillusions, elle regarde de loin sans jamais y prendre part. ☇ réputation ; Sale gosse, de celles dont la simple présence pousse les mères (parce que les pères, c'est autre chose) à attraper leurs gamins par le col, tu l'approches pas. Le ventre arrondi et le menton haut, elle défile plus qu'elle ne marche, l'attitude provocante qui confirme les rumeurs et les chuchotements, les sourires paresseux et les tripes un peu remuées, à les voir se retourner sur son passage. Elle s'en fout, qu'elle répète, elle en joue, en rajoute, raconte des histoires plus folles qu'elle, s'amuse de susciter la méfiance. Tu l'approches pas, pourtant, ça lui trotte dans la tête, souvent. Ils voudraient la voir disparaître, la gamine des foyers, et elle ne se rend que plus présente, elle prend toute la place, salue les mômes qu'on voudrait voir loin d'elle, se fait mordante, exubérante et bruyante. Tu l'approches pas, et le regard des parents de substitution, qui parlent d'une pétition demandant son renvoi. Elle hausse les épaules, tournoie, détourne les talons. Claque la porte derrière elle et tremble légèrement, une fois affalée sur son lit, les yeux rivés sur le plafond. Elle s'en fout elle s'en fout elle s'en fout. ☇ état civil ; Elle ne comprenait pas grand-chose à l'amour, Heaven, notion étrangère voire un peu dangereuse, quand tout ceux qu'elle a aimé l'ont abandonnée, les uns après les autres. Il n'y avait qu'Indiana, à ses yeux, cheveux blonds et main dans la sienne, loin du regard que la mère posait sur le père, loin de la déception perceptible dans les yeux du père, loin de l'indifférence supposée du frère. Elle n'y comprenait pas grand-chose, et Nevaeh non plus, du bras qu'elle retirait de manière empressée quand on essayait de l'agripper. Pas touche. Elle rêvait, bien sûr, de la personne qui les tirerait de là, Indie et elle, parce qu'évidemment elle ne partirait pas seule, elle rêvait sans trop y croire, sans trop parvenir à imaginer cet amour dont elle ne connaissait rien, dont elle ne voulait rien. Puis Nora a ouvert les yeux, solitude accablante, et la main d'Indie a été remplacée. Amoureuse, toujours pas, mais l'amour c'était pas vraiment ça, à ce moment-là. Pas celui ressenti pour la sœur non plus plus, toutefois. Combler le vide, être rassurée, être appréciée, papillons au creux de l'estomac. Ça lui a si bien réussi, le ventre arrondi et de plus en plus difficile à cacher, parasite qui pousse à l'intérieur et dont elle n'a pas pu se débarrasser. Trop tard, a-t-elle annoncé à la famille d'accueil, les yeux écarquillés et l'air désolée. Et l'amour se transforme encore une fois, bien malgré elle, la main posée sur le nombril et l’œil qui fouille le reflet dans le miroir. ☇ rang social ; Canapé confortable, cadres dorés enfermant des photos de famille souriante et heureuse, matelas à mémoire de forme, odeur de propreté, vêtements de marque et affection débordante, gênante, étouffante. Elle a les tripes qui se retournent, parfois, avachie devant la télévision, les doigts qui se resserrent sur la télécommande et les larmes qui montent aux yeux. Une seconde à peine, elle pourrait même ne pas le remarquer, l'orage dans son ventre, si elle n'y prêtait pas attention. Mais qu'est-ce que tu fais là, putain ? Elle y prête attention. Gamine des rues, oubliée depuis longtemps, fugitive sans plus personne à ses trousses, baroudeuse extraordinaire, dans ses bons jours. Le sourire aux lèvres et la bouche pleine d'histoires, elle aimait rêver d'amour de luxe de réussite. Elle parlait beaucoup, aussi, pour faire taire le désespoir ; elle tissait la vie qui lui appartenait, celle qu'elle aurait aimé avoir, qu'elles auraient dû avoir. Puis, elle l'a enfin obtenue, la vie rêvée : parents aimants, toit sur sa tête, bouffe à volonté, plus aucun danger. Sauf que ce n'est plus elle maintenant et, surtout, elle ne rêve plus du tout. ☇ baguette ; Aucune, à l'heure actuelle. Peut-être s'est-elle cassée, ce jour-là, peut-être l'a-t-on laissée sur le bitume froid ; peut-être même est-elle partie sans, peu habituée à avoir la sienne. Pendant longtemps, sa sœur et elle se sont partagées le même bout de bois volé au père qui ne s'en servait pas, et ça lui aurait sans doute suffi si elle n'avait pas ressenti le besoin lancinant de se protéger. La mission n'a pas été très compliquée à mettre en place, une rue bien fréquentée et, la peur au ventre, les doigts agiles qui se tendent et saisissent, sans état d'âme. Au coin du pâté de maison, elle s'est mise à courir. La baguette n'a jamais été terriblement obéissante, se montrant souvent particulièrement capricieuse, probablement attachée à son ancien propriétaire, mais c'était suffisant pour ses capacités et son niveau. D'un bois noir, noble, elle paraissait énorme serrée dans son poing de gamine, était terriblement rigide et émettait quelques étincelles rouges à chaque fois qu'elle s'en emparait. ☇ épouvantard ; Une silhouette à peine dessinée, qui lui tourne le dos. Impossible de s'en approcher, impossible de l'atteindre, du bout des doigts elle effleure sans jamais s'emparer. ☇ risèd ; Une simple photo, ressemblant en tout point à celle qui trône sur la cheminée des Oakfell, famille souriante et soudée, chaque visage soigneusement remplacé par celui qu'elle attribue aux siens, ceux dont elle a oublié l'existence ou qui n'ont peut-être jamais existé, qu'est-ce qu'elle en sait. ☇ patronus ; Hogwarts n'était qu'un énième rêve piétiné, pour elle, opportunité gâchée et compétences oubliées ; la magie qui crépite au bout des doigts mais dont elle ne fait rien, ne sait de toute façon rien faire. Elle serait incapable de former un patronus si sa vie en dépendait. ☇ particularités ; Si l’œil courroucé des parents d'élèves l'agace, c'est le regard des hommes qui la déstabilise : elle ne sait pas quoi en faire. Savait, peut-être. Elle apprend, peu à peu, entre répulsion et fascination, à jouer du charme oublié. Bridé aux côtés d'Indiana, oublié et irradiant dans les rues moldues. Réflexions lubriques et enivrées, tout près de son oreille, frissons de dégoût. Sourire éclatant d'un gamin un peu trop arrogant et elle s'enivre, profite. Elle tangue, Nevaeh, aveugle sans ses souvenirs, des vertiges qui la saisissent à revers, flashes qui défilent et s'entrechoquent, ne veulent rien dire. Voudrait les voir disparaître, une minute, s'y accroche désespérément, la suivante, persuadée que la clé de sa mémoire se cache là, entre deux rêves prophétiques. Elle tangue, vacille, à force de fouiller l'identité enfouie, joue avec le feu, pense parfois les regards insistants familiers, demande si quelqu'un la reconnaît, quelque part. S'amourache du garçon d'à côté, fait jouer de l'attraction sans même s'en apercevoir. Laisse traîner l’œil sur une pile de cartes, à côté, certaine un instant que c'est important, se demandant ce qu'elle fout celui d'après. Si le statut de sorcière est bien enterré, c'est la demi-vélane qui bataille pour se faire entendre. ☇ animaux ; Le chien des Oakfell, un labrador qui semble être tombé amoureux d'elle dès son arrivée. À chacun de ses pas, il est derrière elle ; à chaque fois qu'elle s'assoit il la rejoint, lui fourrant sa truffe humide dans le visage et elle s'en détache à grande peine. | ☇ Avis sur la situation actuelle : (récap contexte actuel) |
☇ Infos complémentaires ; famille (uc) magie (uc) feux d'artifice (uc) idéal (uc) parasite Nash aux grands éclats de rire, une soirée passée à arpenter les rues de Londres en quête d'un passé oublié, Nash qui s'interpose et protège, lui tend la main. Du soutien inattendu aux confidences, des papillons qui s'agitent dans le creux de son ventre à l'appartement des quartiers défavorisés, la sensation de familiarité. Comme chez elle, elle s'y est sentie, à chaque fois qu'elle y foutait les pieds. Il savait quoi dire pour la réconforter, la regardait avec des grands yeux plein d'innocence, et elle aimait ça, fureur de vivre au creux de ses bras. Penchée en avant, les phalanges agrippées au siège blanc, fièvre et nausées, il y a eu l'imprudence, sans doute beaucoup d'ignorance, soupçon de déni lorsque le temps passe mais rien ne change. Elle ne dit rien, Nevaeh, rien du tout, lèvres pincées et quotidien inchangé. Elle ne dit rien mais on parle pour elle, finalement, le regard de la mère de substitution qui s'attarde sur la courbe du ventre un matin, gamin sauvage qui ouvre la bouche et puis la referme, bâtonnet entre ses doigts fins. Le silence hurle ce qu'elle ne veut ni dire ni savoir. Puis tout le monde crie et elle aussi, elle n'en veut pas c'est trop tard déjà. Elle voit la déception au fond des yeux de ses faux parents, la panique dans ceux de Nash qui rit plus du tout maintenant et tout le monde parle à sa place, utilise des grands mots qu'elle ne comprend pas ne veut pas comprendre, responsabilité adoption x soutien maternité choix avenir argent assumer et qu'est-ce que t'as fait Nora ? Elle baptise l'inopportun parasite, enfonce ses ongles dans la peau fragile, arrête de respirer, jure de s'en débarrasser. La tornade passe et il n'y a plus que les murmures, les œillades appuyées, son air de gosse mal assumée, toutes les syllabes se sont emmêlées et il ne reste plus que choix, il ne reste plus que l'amertume et la nausée.
jeux de rôle (uc) technologie (uc) (...)
❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi eva. J'ai 23 ans, je viens de bruxelles et j'ai connu le forum via bazzart y'a longtemps. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? couldn't stay away Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Nevaeh Alderton le Jeu 2 Fév 2017 - 19:37, édité 19 fois |
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| it's the devil that's tryna hold me down Selfish, taking what I want and call it mine. I'm helpless, clinging to a little bit of spine. They rush me, telling me I'm running out of time, they shush me (shhh), walking me across a fragile line❝ The house was awake With shadows and monsters The hallways they echoed and groaned❞one day somewhere (août 2002) De l’obscurité à la lumière, explosion sous ses paupières, points noirs qui font flancher l’œil tentant d’agripper les détails environnants, pupille brûlée malmenée par trop de blanc.Elle a envie de gerber, et c’est la première pensée cohérente qui se forme, ses tripes se soulèvent à l’unisson pour hurler la douleur qu’elle a encore du mal à appréhender. Blanc blanc blanc. Nausées. Elle se réveille elle entend sans être certaine, qui se réveille exactement ? Quelque chose est accroché au mur et elle ne parvient pas à lui donner un nom, quelque chose d’autre retient la main qu’elle tente de lever pour la planquer contre sa bouche, nausées nausées nausées. Elle est entravée. Enchaînée. Par quoi elle ne sait pas, flou artistique et le cœur s’emballe, ça fait bip bip bip. Des pas autour d’elle, métal froid contre sa peau, la bile remonte et elle ouvre la bouche pour l’appeler, mais le prénom meurt sur ses lèvres avant qu’elle n’ait pu s’y raccrocher. Des visages se dessinent autour d’elle, grands yeux noisette inquisiteurs à gauche et taches de rousseur à droite, elle tire encore sur ses bras pour se défaire des liens mais rien ne vient, tu vas te blesser. Les contours se précisent, peu à peu, elle a l’expression de l’animal traqué, prêt à bondir et à mordre pour s’échapper, les prunelles se cognant à chaque recoin, le rideau une table basse deux chaises vides une porte – une porte. Tire, tire, tire, elle tente de s’extirper mais une main la repousse « calme-toi » cette fois-ci elle l’entend clairement mais ne l’écoute pas, s’agite davantage, le visage fermé et les lèvres pincées. « Tu comptes aller où comme ça ? » C’est taches de rousseur qui parle, elle remarque la fossette rieuse et elle ouvre une nouvelle fois la bouche pour répondre. La referme, souffle court, le combat qu’elle n’a pas remporté. Glacée, de la tête aux pieds, de la lumière à l’obscurité, elle referme les yeux pour se concentrer, fouille la tête et il n’y a que du noir, partout, prêt à l’engloutir sans issue de secours. Elle ne sait pas. (décembre 1997) « Tu comptes aller où comme ça ? » L’homme semble dépasser les deux mètres, peut-être même trois, à la toiser comme ça. Elle pensait vraiment ne pas avoir été vue, collée à un adulte qui aurait pu être son frère ou son père (s'ils étaient encore là shhh n'y pense pas), se faufilant dans les rayons et tendant le bras pour saisir tout ce qui semblait avoir de la valeur. Le butin glissé sous le pull informe, tourner les talons et partir sans faire de vagues, c’était le plan, jusqu’à la main posée lourdement sur l’épaule et le regard noir du gérant de la boutique. Figée, le cœur qui bat la chamade et la peur qui menace de la submerger. Un, deux, trois, quatre, cinq. Elle compte en silence, tactique stupide visant à la calmer alors qu’il l’empoigne et essaie de la traîner à l’intérieur. Si proche du but, pourtant, les rues encombrées et Indie qui l’attend. Elle serre les bras autour d’elle, mord la main qui l’entrave jusqu’à entendre un cri, six sept huit neuf dix et c’est ses pas qu’elle compte à présent, heurtant violemment le bitume alors qu’elle court, objets tombant à droite et à gauche, tentant d’en préserver un maximum. Elle retournera s’excuser, plus tard. Un jour. Peut-être même qu'elle le remboursera. Elle ne voulait pas, mais elle n’a pas le choix. (septembre 2002) Tout est trop étriqué. Chaque jour, les murs semblent se rapprocher, brique après brique (elle a peur de fermer les yeux et de se retrouver emmurée). Chaque jour, le matelas semble l’engloutir un peu plus (elle a peur de ne plus jamais réussir à se relever). Chaque jour, les questions se font plus pressantes (elle a peur des réponses qu’elle n’arrive pas à retrouver). Elle est terrifiée, mais elle n’arrive qu’à hurler. Crises de colère qu’elle semble incapable de contrôler, de sa tête qui rebondit contre le plâtre, des ongles qu’elle enfonce dans ses paumes, jolis croissants de lune ensanglantés, de son pied qui vient chercher le tibia de ceux qui l’ont offensée, arrache tire déchire. Sale môme, gosse à problèmes, elle déteste l’étincelle de pitié qu’elle discerne dans les prunelles de ceux qui l’observent. Alors elle crie plus fort. Elle ne se sent bien que dans l’éclat, fissure interne, cerveau retourné, harpie déchaînée. « T’devrais pas t’plaindre, t’sais. » Cheveux blonds en bataille, cernes violacées et regard hagard, il lui colle au cul depuis son arrivée au sein du foyer. « J’t’ai pas demandé ton avis, dickhead. » Elle a entendu l’insulte la veille et semble à présent incapable de terminer ses phrases autrement, sans doute persuadée que ça lui donne l’air assuré. Mais elle pue la misère, de son teint cadavérique à la lueur sauvage au fond des prunelles, de ses mains qu’elle ne cesse de tordre aux tremblements légers de ses jambes, elle a le doute qui dévore et l’expression minable d’une enfant perdue. « J’tuerais pour plus m’souvenir, moi. » Il continue comme s’il ne l’avait pas entendue, faisant tourner une cigarette entre ses doigts. Des saucissons, c’est ce à quoi ils lui font penser, petits et boudinés, des saucissons qui jurent avec ses poignets osseux et son corps trop élancé. Il se tient un peu penché, comme s’il avait en permanence quelque chose sur le dos, et une partie d’elle a envie de lui dire de se tenir droit, sans savoir pourquoi. « Vu le cas qu’t’es, en plus, ils cherchent d’urgence à te placer. T’vas pas rester coincée ici. » Elle tend la main et attrape sa clope, jetant un coup d’œil appuyé au briquet dont il s’apprêtait à se servir. « File » qu’elle ajoute quand il prend trop de temps pour réagir. Il ne lui donne pas, toutefois, s’approchant d’elle et faisant jaillir la flamme du briquet, la poussant à s’avancer elle aussi pour allumer sa cigarette. De près, son regard est dérangeant, insistant, s’attardant sur les traits de son visage et la détaillant sans aucune gêne. Elle lui crache la fumée au visage pour le faire dégager, et il tousse en reculant d’un pas. Y’a quelque chose qu’elle n’aime pas, la môme, à l’idée qu’on lui tourne autour, un réflexe défensif instinctif, l’envie de montrer les dents sans être persuadée d’être capable de mordre. « T'as raison sur un point : j'vais pas rester ici longtemps. Mais c'est pas eux qui vont décider d'où j'vais. » Elle voudrait dire qu’on va venir la chercher, mais personne n’est venu, à l’hôpital. Elle a attendu, tout le monde a attendu, qui laisse une gamine comme ça, hein ? Qui ? Elle a attendu avec espoir, trop d’espoir peut-être, refusant même de dormir au cas où on lui enverrait un message, un signal quelconque, et c’était ridicule, cette sensation qu’elle avait, de devoir décrypter, chercher et analyser. Ils passeraient le pas de la porte comme tout le monde, qu’on lui a dit, mais elle n’a rien voulu entendre et elle a attendu. Mais personne n’est venu. Il n’y a eu ni entrée spectaculaire ni message codé à comprendre, rien. Alors elle a décidé d’arrêter de croire que ça devait se passer comme ça, et il est hors de question qu’elle lui dise, ça, qu’elle lui dise qu’il y a quelqu’un quelque part qui l’attend, et que si personne n’est venu, c’est que c’est elle qui doit— « Nora ? » Elle crapote, Nora, parce qu’on lui a demandé comment elle s’appelait, une fois deux fois dix fois et que finalement elle a offert ce prénom-là, plus pour eux que pour elle, pour qu’ils aient quelque chose à quoi se raccrocher. Pour qu’ils aient l’impression de servir à quelque chose, de l’aider. Plus pour eux que pour elle, parce que le prénom ne lui évoque rien et le monde ne lui évoque rien, c’est pas parce qu’on lui dit qu’elle existe qu’elle existe vraiment, c’est plus compliqué. Tout est à l’envers, tout le temps, et ça elle ne peut pas l’expliquer. Alors Nora, ça les rassure ça les calme, les adultes, ils pensent qu’elle est sur la bonne voie et elle ne les détrompe pas. Elle crapote, donc, et jette un coup d’œil à la personne qui l’a interpellée, sans faire mine de répondre. « Nora, il y a quelqu’un qui voudrait te rencontrer. » La jeune femme jette un œil à la clope qu’elle tient entre ses lèvres, semble hésiter à l’engueuler, puis hausse les épaules et lui fait signe de la suivre. « C'est le moment de tenter l'évasion, s'tu veux mon avis. » C’est l’imbécile qui insiste, maintenant, l’air arrogant. La femme tient la porte ouverte, attendant qu’elle se décide et lui la fixe, les lèvres étirées en un sourire détestable. « J’serai pas placée. » Elle promet en lançant sa clope à ses pieds, espérant presque qu'ils prennent feu, et se détourne pour rentrer à l’intérieur, le cœur battant. ❝ Titre de partie au choix ❞Année & Lieu Legi, Patres colendissimi, in Arabum monumentis, interrogatum Abdalam 1 Sarracenum, quid in hac quasi mundana scaena admirandum maxime spectaretur, nihil spectari homine admirabilius respondisse. Cui sententiae illud Mercurii adstipulatur: Magnum, o Asclepi, miraculum est homo 2. Horum dictorum rationem cogitanti mihi non satis illa faciebant, quae multa de humanae naturae praestantia afferuntur a multis: esse hominem creaturarum internuntium, superis familiarem, regem inferiorum; sensuum perspicacia. Legi, Patres colendissimi, in Arabum monumentis, interrogatum Abdalam.
Dernière édition par Nevaeh Alderton le Ven 3 Fév 2017 - 17:16, édité 13 fois |
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OUTCAST • all hail the underdogs Indiana Alderton | | | | |
WIZARD • always the first casuality Joanne St John ‹ inscription : 20/01/2017
‹ messages : 296
‹ crédits : eledhwen pour l'avatar et crackle bones pour la signature.
‹ dialogues : steelblue.
‹ âge : trente-huit ans.
‹ occupation : Elle est conseillère au cabinet du ministre, c’est une position idéale pour elle puisqu’elle est au cœur de l’action politique du moment. Son mentor - un homme proche du ministre actuel - l'a hissé jusqu'à ce poste, il compte beaucoup sur elle et elle, elle compte beaucoup sur leurs erreurs pour un jour être en haut du podium. Elle prend ce travail très à cœur et essaie de glisser ses propres idées. Si elles sont ignorées pour l’instant, elle ne désespère pas à se faire entendre un de ces jours. Elle siège également en tant que juge au magenmagot principalement parce que ça lui permet de se rapprocher de la population sorcière en s’occupant des affaires courantes. Tout est un moyen pour gagner la confiance des gens.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1977 et 1984.
‹ baguette : Sa plus fidèle compagne. Elle est en bois de frêne, elle contient du crin de licorne et mesure vingt-cinq centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 3155
‹ réputation : Aux yeux des siens, c’est une lâche, elle n’a pas cherché à retrouver Rohan quand on lui a annoncé qu’il n’était peut-être pas mort et elle n’a pas pris les armes pour combattre le gouvernement de Voldemort alors que sa sœur l’aurait fait, mais elle n’est pas Alison et ne le sera jamais. Aux yeux des autres, c’est une garce parce que c’est elle avant tout le reste, parce que c’est une grande gueule qui n’hésite pas à vous enfoncer dès qu’elle en a l’occasion. Si vous ne lui êtes plus utile, elle va se débarrasser de vous sans aucun remord. Lyanna c’est une main de velours dans un gant de fer. Elle sait que se comporter comme ça est indispensable pour monter en grade.
‹ particularité : aucune.
‹ résidence : elle a un appartement sur le chemin de traverse.
‹ patronus : C’est un sort qu’elle a du mal à faire aller jusqu’au bout, sa baguette ne produit que des volutes argentées, rien de plus. Ses souvenirs heureux sont toujours parasités par le visage ensanglanté d’Alison.
‹ épouvantard : Même après tout ce temps, son épouvantard prend la forme des cadavres de la famille Helvar parce qu’elle n’a jamais réussi à faire son deuil.
‹ risèd : Elle a des rêves de grandeur. Elle s’est toujours vu ministre de la magie alors son risèd la montre assise sur le siège qu’occupe l’autre guignol avec un grand sourire sur les lèvres.
| IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIH fock je suis pas sous le bon compte mais reeeee beauty je suis in love total Réinstalle-toi bien |
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HERO • we saved the world Neelam Rosier | apparemment c'est un re mais qui. es. tu ? re bienvenue sur exci du coup, bon courage pour ta fiche et tout ça (y'a que des blondes sur ta fiche, avoue tu kiffes ) |
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| - Neelam Rosier a écrit:
- (y'a que des blondes sur ta fiche, avoue tu kiffes )
/BOOM.Ou plus. (re)Bienvenue avec ce trognon de gamine. Ce (trop) petit bout de fiche pique la curiosité, j'dois dire. Bon courage pour la rédaction de la fiche. |
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| indie > #pressionlyanna > omg encore plus de comptes, j'ai dû vérifier les dc pour savoir qui c'était qu'elle est belle fdhushfdgsydfu merciiiii neelam > anciennement gargoyle/hazie. merci ! (je kiffe trop les blondes, j'avoue, j'me sens privilégiée là ) bellatrix > ... well, sentais privilégiée, tu viens tout gâcher (mais c'est bella, je pardonne ) la fiche se remplit lentement (mais sûrement), & merci |
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| gnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn. keur sur le scénario et keur sur toi, faudra qu'on discute lien. rebienvenue sur le forum alors, et hâte de te lire. |
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HUNTED • running man Olivia Hayek ‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 12/01/2017
‹ messages : 472
‹ crédits : blue comet, tumblr, mashrou leila.
‹ dialogues : #D1A271 pour ollie, salmon pour ines.
‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : vingt-six (20/05)
‹ occupation : en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1995.
‹ baguette : est celle d'Ines, courte et souple, composée de bois de chêne et ayant en son coeur une plume de phénix.
‹ gallions (ʛ) : 3010
‹ réputation : je suis un peu perturbée. Manipulatrice, j'ai un humour plus que douteux mais j'étais un bon petit soldat côté Mangemort durant la Guerre. Je trolle le Gouvernement sur MSN et personne ne sait vraiment où je suis. Ines est quant à elle héroïne de guerre, jeune femme volontaire et utile qui a ramené de nombreux sorciers étrangers pendant la Guerre, et qui se faisait appeler Shrimp parmi les Pacifistes.
‹ particularité : métamorphomage, et un peu pas très douée dans le domaine. Je suis aussi maudite. La malédiction, au lieu de me nourrir en magie comme avant, draine ma magie et mon énergie vitale progressivement.
‹ faits : je suis la fille d'un Auror respecté, et la soeur adoptive d'un autre. J'étais Briseuse de Sorts mais après une mauvaise altercation avec un artefact de magie noire, je me suis tournée vers les arts obscurs pour ne jamais en revenir, allant jusqu'à prendre la Marque lors de ma quête de pouvoir.
Je suis désormais en fuite, prenant l'apparence de la petite soeur d'un ancien ami à moi pour qu'il me protège. Mon faux nom est Ines Selwyn, une héroïne de la guerre. Je me drogue à l'Aderall pour optimiser ma concentration et mon utilisation de mon don.
‹ résidence : chez Areo, sur le Chemin de Traverse.
‹ patronus : impossible à invoquer.
‹ épouvantard : un énorme serpent.
‹ risèd : Naz, l'amour de ma vie.
| !!!! trop contente de voir des retours omg. REBIENVENUE PARMI NOUS, c'est vrai que cette fiche donne sacrément envie. bon courage pour la suite et fin! |
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