Une guerre se joue à l'intérieur de toi. Tu ne sais même plus ce que tu veux et tu n'arrives plus à partir. C'est désormais toi qui est dure et exigeante. Alors qu'en fait, tu ne sais même pas ce que tu attends de lui. Tu voudrais qu'il t'aime même si tu n'es pas certaine de l'aimer toi-même. Peut-être qu'au fond tu voudrais lui briser le coeur. Qu'il te le donnes et que tu l'échappes sur le sol, comme ça, par accident, par rage, contre lui, les hommes et sa famille aussi. Il baisse ses yeux sombres de sur toi. Tu sens le regret s'appuyer sur ses épaules jusqu'à en faire courber son dos. Tu ne sais même plus ce que tu veux entendre sortir de sa bouche. Il a raison, tu devrais partir, mais tes pieds n'écoutent plus ta tête. Tu es figée, cherchant du bout des doigts une victoire que tu ne sais plus si tu désire ou pas. « Pardon, j’ai été dure avec toi. » Te soufflait-il, ton regard profond posé sur lui comme une dictature. Ta malédiction irradiant encore de tout ton corps dénudé devant le sien, semblable à ses statues de marbres parfaites. Quelque part, tu cherchais son amour et le scandale qui pourrait s'y trouver. Tu aurais voulu qu'il s'endorme et t'oublie dans son lit, qu'on vous découvre au matin, nus et que la maison soit sans dessus-dessous. Était-ce encore ce que tu voulais pour lui alors qu'il t'attendrissait, remontant sa mains vers ta joue pour la caresser tendrement alors que tu fermais doucement tes yeux pour te laisser aller à son touché. « Pardon, j’étais en colère et ce n’est pas de ta faute, j’ai désiré ce qu’on a fait, franchement, c’est juste que... » Il tentait de s'expliquer, justifier pourquoi tu n'avais pas le droit de rester à dormir avec lui. Et tu étais perdue, pauvre petite fille qui ne savait plus que faire de l'arme qu'elle tenait au creux de sa main. Tu ne sais même plus ce que tu veux qu'il soit pour toi. Le cousin de ta soeur, qui t'ignore encore ? Parce que tu savais pertinemment que c'est ce qu'il ferait, ce serait peut-être même pire, son regard fuyant le tien. Il s'il se retrouvait assied à tes côtés, glisserais-tu doucement ta main jusqu'au creux de sa cuisse pour lui rappeler qu'il ne pouvait pas entièrement t'ignorer ? « c’est difficile a expliquer, on m’a demander depuis longtemps de te traiter d’une façon, chose que j’ai fait non par choix, mais parce que je suis obéissant envers ma famille et là tu vois, j’ai briser une barrière, une barrière que je ne sais pas si j’étais prêt a franchir, mais toi, dans mon lit en pleine nuit a me coller ainsi, franchement, j’ai pas su résister… » Il pensait changer le monde en avouant ses faits, mais tu le savais déjà. Tu savais comment ça se passerait bien avant que ça arrive. Simplement là, maintenant, tu étais dans une impasse. Tu devais partir, mais tu avais envie de rester. Parce que tu savais que cela te torturerais une partie de la nuit, de devoir dormir en dehors de ses bras. Sans que ses baisers ne s'écrase sur toi comme s'il pouvait t'aimer, comme s,il t'aimait. « Enfin, j’ai vraiment agis en brute et en connard, et bien que je sais plus trop quoi penser, j’ai vraiment aimé ce qu’on a fait… » Un doux sourire, un peu moqueur se dessine à tes lèvres. Tu ne sais même pas pourquoi, tu ne sais plus quelle route tu suit. Tu ne manipules plus, tu n'as plus de plan. Ton sourire est naturel, parce que son attitude t'amuses. Parce qu'il te fait penser à Draco et son orgueil mal placée et son obéissance. Les sangs purs se ressemble tous et ton sang impure te donnes l'impression d'être à des années lumières d'eux. Si ton père tente de te trouver un fiancé, il ne te dis pourtant pas qui tu dois aimer ou pas. Encore moins à Susanna qui a décidé de n'en faire qu'à sa tête.

« Tu crois que je n'avais pas remarqué que t'avais aimé ? » Te moques-tu, tes cuisses encore mouillées de lui et de ce qu'il avait laissé en toi, assez pour faire un petit bâtard, si Sue ne s'occupait pas sagement d'éviter des drames de ce genre. Ta main remontes sur le torse de Constantin, redescendant sur sa peau nue dans un caresse qui vient retrouver son nombril, tes yeux suivant ta main, remontant vers son visage alors que tu t'arrêtais avant de ne toucher à son intimité. Oh, tu aurais pu l'entraîner de nouveau dans le vice avec toi, t'agenouiller entre ses cuises et le pervertir encore, te découvrant un appétit que tu ne te connaissais pas. Il était tard et tu ne savais plus ce que tu voulais. Il valait mieux que tu partes, mais tu avais ce besoin de lui faire mal avant. De le laisser agonisant, avec une blessure au moins aussi béante que la tienne. « Tu es pathétique, Constantin... » Rigoles-tu de tes lèvres effleurant les siennes dans ta moquerie. Tes mains le quittaient, rattrapant ta chemise de nuit que tu ne remettais pas. Tu lui tournais le dos, lui offrant cette magnifique vision alors que tu te dirigeais vers la porte de la chambre sans même lui dire bonne nuit. Lui laissant égoïstement ce goût amer au bout des lèvres.