☇ Anecdotes & infos ; FLOWERSQUAD. Mǎ Nǎo, Jelena, Nihahsah, Adidja, Kidagakash, Priscilla, Jasmyn, Yohan, Movsès et Herizen. d'office on les dit péteux, gamins ayant goûté trop tôt à la gloire, privilégiés plus que permis, complexes jusqu'à leurs noms. posh assholes. de bon droit, supposément, on se plait à voir certains d'entre eux se crasher sur les rouages de la vie, à présent que l'élite entraine dans sa chute tous ceux ayant partagé son statut. ils sont bcbg et affichent ce regard qui semble
juger hard, ont toujours en main le dernier cri en terme de technomagie ou de mode, et ils ont leurs tics déplaisants : des termes comme
peasant lorsqu'on les bouscule, la manie de se brosser comme s'ils avaient été salis par le contact, les
puh-lease,
disgustin,
ce disrespect,
absolutely not et autres
nor i nor anyone else wants your opinion quand ils désapprouvent, les claquements de doigts ou de langue impatients ou satisfaits, les grands gestes quand ils exposent leur point de vue (notamment
ce truc pour l'emphase : paume close, doigts allongés et joints aux extrémités, main qui se lève et qui descend sporadiquement) qui donnent l'impression qu'ils ne laissent aucune place à l'opinion d'autrui. ils ont toujours des manies et des expressions qu'ils se transmettent en un clin d’œil, puis dont ils se disputent puérilement le copyright ("
stop copying me !" ou sa variante "don't copy me, do you like me that much ?", "i did that first"/"i was born first"). inévitable, sans doute, quand de jeunes talents hyper bourrés d'ambition et si désireux d'exceller se côtoient de si près (parait qu'ils se sentent même en compétition quand ils dorment, et que les entendre parler en rêvant est hilarant). leurs origines aussi laissent des traces : un
ayo arménien pour se dire bonjour, des
mago merlino à tout va là où les basic bitches se contentent de "oh my merlin !!!", et de chinois, du slang jamaïcain, ainsi de suite. ils ne sont jamais tout à fait pareils quand ils sont ensemble que quand ils sont seuls : regroupés, ça s'exacerbe et ils sont maniérés bien comme il faut. ils bitchent tellement ensemble sur les autres qu'on ne s'étonne pas qu'ils y réfléchissent à deux fois avant de faire quelque chose ou de présenter quelqu'un qui pourrait être dévisagé de haut en bas et commenté d'un
hm hm, non convaincu. et ils ont la langue ultra salée entre eux mais le langage chic de la personne
trop bien pour toi lorsqu'ils sont en présence de quelqu'un d'autre, arquant un sourcil dédaigneux à l'entente d'une injure (
genre).
reste que c'est la surface, celle qui empêche de remarquer qu'ils sont abordables (pas
tous, mais en
général) et bourrés d'insécurités, souvent. alors ok ils se pavanent, mais en vrai, pas vraiment : publicités ambulantes pour des sponsors, ils remplissent leur part d'un contrat (c'est
cool, on ne dira pas le contraire, Nell aurait dû vendre son rein si elle avait voulu s'offrir le dernier modèle de pow tout en continuant de gérer ses factures). certes ils ne sont pas parfaits, mais ils sont beaucoup plus que ce qu'on croit voir en eux ; ils sont
Nao, Nell, Nina, Adi, Kida, Scylla, Jazz, Hannie, Moe et Herz/Zen, juste ça. Nell, c'est pas qu'elle veuille pas côtoyer le peuple ou quoi, contrairement à c'qu'on raconte. c'est juste qu'elle en a marre d'être
jugée pour ses choix de vie et tout ce à quoi elle a renoncé par passion ; alors fréquenter des gens qui font des sacrifices comme elle et qui
comprennent, ça n'a pas de prix.
FAMIGLIADELVECCHIO. la famille maternelle de Nell est
géniale. sérieusement. du moins, à petite dose. ce sont les effusions de joie et d'affection, les phrases truffées d'adjectifs en italiens, les échanges super expressifs et vivants, les discussions où tous crient et rient plus fort que les autres. on se sent englouti par un tourbillon d'excitation. impossible de ne pas se sentir secoué — mais impossible de ne pas être
conquis, aussi, par cette ambiance extravagante. le problème, c'est que tout ça s'accompagne d'ingérences. beaucoup de ragots, parce qu'on sait tout sur chacun, comment la cousine du beau-frère de la compagne a osé parler à la grand-mère, et l'avortement intolérable de la petite-fille du cousin de la voisine. et évidemment, tout autant de
jugement, parce que tout le monde a un avis sur tout ; si on prend le temps d'écouter chacun, on ne peut plus faire un pas sans avoir l'impression d'avoir fait quelque chose de travers. Nell, elle a l'habitude de s'entendre dire d'un ton horrifié :
Mago Merlino, tou n'as qué la peau sur les os tesoro mio ! Puis d'être trainée devant un plat impressionnant. ou de s'entendre demander
oune telle beauté toujours pas mariée ? Tss, tsss, avec les rrrr qui roulent sur la langue et l'accent navré, désapprobateur. c'est toujours un challenge de se présenter parmi eux au bras de
personne, et elle le sent encore plus passer lors des trop nombreux mariages, baptêmes, cérémonie de parrains, anniversaires, etc etc, qui se succèdent durant l'année. ils approuvent moyennement le fait que son prénom ne soit pas italien et l'appellent donc de mille et une façons pour ne pas l'employer :
farfallina (petit papillon),
pulcino (poussin),
cucciolo (bébé animal),
gattina (petite !! chatte !!! heureusement que la connotation n'est pas la même, mais elle s'étrangle quand même sur son verre d'eau à chaque fois),
piccola (petite !!!! ce disrespect),
cara mia,
bambola (poupée), et les gourmands
caramellina,
zuccherino (petit sucre),
crostatina (petite tarte),
cioccolatino (petit chocolat). sans surprise, elle a elle-même pris le pli et attribue assez aisément des surnoms colorés aux gens qui l'entourent (allant de l'italien aux versions anglaises
poptart,
cuddle bear, en passant par
my borrowed bundle of joy,
my morning squeeze lorsqu'elle est """""en couple""""", virant au
he who must not be named en cas de dispute).
bons vivants certes — mais il est préférable de ne pas trop prendre la confiance parmi eux, parce qu'ils ont le sang chaud, sont susceptibles et colériques et que la moindre gaffe peut faire taire tous les rires d'un seul coup en échange d'un silence glacial, faisant converger les regards accusateurs dans une même direction. également
très ambitieux, ils prennent un peu de haut ceux qui n'ont pas d'objectif dans la vie ou qui n'ont rien accompli ; et adorent vanter les mérites (famille, carrière, réputation) de leur progéniture.
pression.
SEIMOSKUODZEVIKIUTE. la famille maternelle est une autre paire de manche. difficiles à cerner, froids d'abord, les Kuodzevikiute savent assurément comment mettre mal à l'aise. ils posent d'office les questions délicates ("
et sinon, très cher, que faites-vous dans la vie ?"), avec ce regard fixe et sévèrement attentif qui donne l'impression que rien d'inférieur à
guérisseur ne trouvera grâce à leurs yeux. puis ils se font pensifs et sortent ce "
c'est tout à fait respectable" pincé qui sonne ?? condescendant ?? ils
aiment les positions en vue, les discussions-débats sur tous les sujets (politique, social, juridique, culture, éducation, musique, art, ...), les arguments de poids. les lacunes en connaissances générales et le manque de manières/éducation sont très mal vus : on n'élève pas la voix en leur présence, on ne se trompe pas entre les trente-six couverts et globalement, aucune faute ne passe inaperçue. leurs jeux de société sont de la trempe du
scrabble.
Del Vecchio comme Kuodzevikiute sont d’une intolérance terrible à la médiocrité au sein de leurs rangs et pour avoir eu les mains moites de stress à chaque visite parmi les uns ou les autres, Nell est
reconnaissante d’avoir un portoloin international entre elle et eux, même s’ils exigent fréquemment des nouvelles et des visites.
WHATSPAIN. parfois on la regarde et on songe :
qu'elle est maso ! elle se donne beaucoup trop, danse et glisse et virevolte jusqu'à ce que ses jambes cèdent sous son poids, souffle court, en sueur, cœur affolé. elle s'entraîne sans interruption et c'est presque
cruel, presque douloureux à voir. le fait est que ses parents l'ont toujours poussée à aller plus loin, encore et encore et encore plus loin, trop loin.
sa mère : Azucena Del Vecchio, patineuse de renommée internationale. d'abord le modèle, ensuite le mentor et puis la rivale de Nell. c'est simple : au terme de sa carrière Azucena s'est empressée de lancer sa fille dans la même voie, rêvant de faire d'elle sa relève, de continuer de vivre son rêve à travers son enfant. il y a eu l'étape parfaite de l'
accomplissement, jusqu'à ce qu'un journaliste souligne les progrès rapides de Nell et lui prédise une meilleure carrière que sa mère. si les spécialistes n’ont pas tardé à clamer qu’il s’avançait beaucoup trop, la foule en a fait son mantra et Azucena l'a très mal vécu. la dynamique entre sa fille et elle a drastiquement changé, ponctuée de remarques acides et d'exigence acharnée mêlée de rancoeur. à ses yeux, Nell devait payer sa réputation en se montrant à sa hauteur, si haut soit placée la barre. la gamine ne savait plus trop sur quel pied danser, parce que condamnée si elle n’excellait pas mais aussi blâmée si elle brillait.
son père : Mykolas. ambassadeur souvent à l'étranger, donc souvent absent. Nell se souvient de ses retours surprises, de ses interrogations en langue étrangère en guise de test. au départ il bougeait seul ; puis les enfants ont pris de l’âge et la famille a commencé à l’accompagner dans certains déplacements de courte durée. le fait est que Nell était vouée dès la naissance à ne pas les satisfaire pleinement, parce que
insensible à la douleur :
faille. oh ils ne l’ont pas négligée, loin de là : elle a bénéficié du meilleur suivi possible. mais Azucena a tiré son parti de cette insensibilité en la poussant toujours au-delà de ses limites, jusqu’à l’évanouissement, puis en saluant ses réveils par de l’exaspération : Nell était toujours
trop faible à son goût et elle ne manquait pas de le lui faire entendre par le biais de diatribes dures et emportées.
c'est en
1993 que Mykolas a été envoyé en tant qu’ambassadeur de la Lituanie au Royaume-Uni, sur la durée, et toute la famille s’y est installée. de façon exceptionnelle, et du fait du poste qu’il occupait, les enfants ont pu être
scolarisés à Poudlard. le
8 octobre 94, Azucena a brutalement péri alors qu’elle était en déplacement. dans le chaos qui a secoué l'aéroport de Milan-Linate, l'annonce de 118 morts a ébranlé tout l'univers des Kuodzevikiute : un MD 87 moldu de la compagnie SAS s’était fracassé contre un dépôt à bagages après avoir heurté un petit avion privé lituanien, avec quatre personnes à bord – mortes également, parmi lesquelles l’ex patineuse.
en
1996, soit deux ans après avoir perdu son épouse, Mykolas a épousé
Emilia, collègue anglaise au département de la coopération internationale, siégeant à la CIMS. ses enfants et lui ont alors obtenu le statut de
sorciers britanniques. Nell n’a jamais eu de rapports particuliers avec sa
belle-mère, ni bon ni mauvais ; elle était, comme Mykolas, presque constamment en déplacement et clairement, elle avait épousé l’homme et lui seul — pas signé pour devenir la mère de substitution des gosses qui venaient avec le contrat.
VIRGINSHAMING. énergique, talentueuse, gracieuse, technique remarquable mais recelant peu d'émotions et presque aucun sentiment. elle est impressionnante dans son domaine, mais d'une façon un peu glacée, comme une machine bien huilée. si c'était idéal tant qu'elle était enfant, la contradiction entre son interprétation et la sensualité de ses chorégraphies est ce qu'on lui reproche en permanence depuis sa majorité, et à ce stade son entourage professionnel est
excédé. parce qu'elle est une
femme et qu'on attend d'elle qu'elle
envoûte le public. le problème, c'est qu'on a passé tant de temps à lui ordonner de marcher droit, d'éviter les excès, de ne penser qu'à sa carrière, qu'elle n'était pas au courant qu'elle était autorisée à vivre, à côté. les autres ado l'ont fait, sortant en douce alors qu'elle n'osait même pas y songer. préférant s'acharner à s'entrainer, elle n'a pas échappé aux
remarques. parce qu'elle était la fille coincée qui refusait tous les plans, et qui ne tenait pas l'alcool, et qui n'avait pas de copain. juste pour les faire taire, Nell est sortie avec deux trois garçons ; au début c'était trop mignon, beaucoup de clichés juste pour satisfaire les mauvaises langues, et puis les boyfriends commençaient à lui réclamer des choses qu'elle ne pouvait pas leur donner, par exemple : son
temps. mais Nell, elle avait une carrière à préparer pendant qu'ils biberonnaient tous leurs bières, alors thanks but no thanks. et puis sa belle-mère était assez catégorique sur les "filles de petite vertu" comme elle disait ; il y avait le couvre-feu et les questions fraîches de son père qui faisaient tous les gars partir en courant, bref — succession de faits ayant mené à une Nell de 23 ans et toujours vierge. honnêtement elle le vit bien ; elle n'en est pas
fière comme si elle devait le porter en étendard, ça lui est juste parfaitement égal. quand elle regarde son parcours elle voit une ado qui a choisi de bosser dur, et ça lui convient. la seule frustration, ce sont les critiques dont elle écope à présent.
SIBLINGS. négligée non, remplacée oui : une nouvelle naissance a été programmée quatre ans après celle de Nell — les Kuodzevikiute ont voulu d’un enfant irréprochable et
réussi, aussitôt qu’ils ont appris le trouble dont souffrait Nell. erreur de parcours, ils en ont eu deux plutôt qu’un seul,
les jumeaux Silvio et Desideria (surnommés Sol et Diez). et puis encore an an plus tard, un imprévu :
Raffaele (Raffa). Sachant pertinemment ce qui attendait les plus jeunes, Nell a fait de son mieux pour compenser le côté
marche ou crève des parents et les rassurer quant au fait que ce n’était pas eux le problème, pas eux qui étaient
insuffisants ; juste les critères, qui étaient beaucoup trop élevés.
DECLINE. avec la fin de la guerre en
décembre 93 sont venues les rétributions pour ceux qui avaient soutenu le régime tyrannique de Voldemort. Emilia et Mykolas ont fait partie des pions déchus et, puisqu’il jouissait des droits des sorciers britanniques, Mykolas n’a pas échappé à leurs peines non plus : il a été emprisonné. les enfants Kuodzevikiute sont tous majeurs, mais seule Nell est indépendante ; elle s’est alors retrouvée en position difficile, responsable de ses cadets. si elle sait être une bonne âinée, elle ne sait pas être une “mère” ; enfin — faire office de figure d’autorité de façon
saine. tout à coup, c’est à elle de fixer les limites, et elle ne sait pas le faire autrement que de la façon abusive que lui ont montrée ses parents. autant dire que sa relation avec les trois plus jeunes se dégrade
rapidement, à son grand désarroi. c’est plus fort qu’elle : elle a peur qu’ils tournent mal, ou qu’ils ratent leur vie, et que toute la famille la blâme d’avoir ruiné leur avenir, de n’avoir pas été
à la hauteur.
HABITS. elle commence chaque journée par un
espresso, blâmez ses racines pour ça. accoudée au petit bar de son appartement, elle se réveille à l'aide d'une toute petite tasse de
molto ristretto (très serré), avant de partir pour un entraînement, puis de rentrer se délecter d’une seconde tasse plus grande et agrémentée : un
con panna, sucré et crémeux, ou un
cappuccino saupoudré de cacao, selon son humeur.
THRILLS. mordue de bolides, Nell doit cette passion à son
parrain. dans le monde sorcier, les sports considérés "secondaires" ou tirant plus sur l'art/le divertissement misent énormément sur les sponsors, dont le principal est considéré comme un parrain (c'est de lui que viennent majoritairement les financements pour les équipements, déplacement, etc, puisqu'il est extrêmement difficile de débloquer des fonds autrement). si d'autres peuvent en bénéficier (des sorciers/sorcières ayant la côte et s'attirant les faveurs du public), c'est particulièrement important pour ceux et celles espérant faire carrière dans leur sport sans se retrouver à vivre dans des conditions assez misérables (seuls les
quidditch player bénéficient d'une reconnaissance indéniable et de payes tout aussi grasses). c'est à 11 ans (
1992) qu'elle s'est attiré les faveurs de Ferdinand
"Ferry" Posh, grand nom de l'industrie motorisée sorcière, puisque à la tête du très rentable constructeur automobile de luxe et de sport
POSH. Nell veut tester tous les modèles sport de la marque, elle en est littéralement folle.
CAREER. on dit de Nell qu'elle est née avec des patins aux pieds et a su glisser avant de savoir marcher. ce n'est pas tout à fait faux, mais c'est qu'
à 6 ans qu'elle s'est réellement lancée. le patinage étant un sport où l’on se révèle très jeune, elle était, comme la plupart des athlètes de ce domaine, encore pré-pubère lorsqu'elle atteint le
haut-niveau. bien que seuls les intéressés connaissent son nom, elle est réputée dans son domaine et s'est vu ouvrir une
page Wizkipedia (encyclopédie sorcière universelle dématérialisée créée sur le modèle du wiki moldu datant de 2001) qui retrace son parcours :
Extrait :
Jelena "Nell" Kuodzevikiute a commencé le patinage artistique en 1987, à l'âge de 6 ans, sous les encouragements de sa mère : l'ex patineuse à renommée mondiale Azucena Del Vecchio (épouse Kuodzevikiute).
Niveaux novice et junior : Elle gagne sa première médaille à l'âge de 9 ans, puis remporte sa première compétition internationale à 11 ans et sa seconde (le Golden Yeti of Zagreb) à 12 ans. La même année, elle devient la plus jeune femme à remporter le titre national de niveau senior aux championnats de Lituanie — fort de quoi Ferry Posh la prend sous son aile, favorisant la mutation de son père au Royaume-Uni en tant qu'Ambassadeur de la Lituanie. Ayant l'âge requis pour se présenter aux compétitions internationales de niveau junior, Jelena fait son apparition au Grand Prix IWSU junior (International Wizard Skating Union) où elle remporte ses deux compétitions et s'assure une place en finale. Elle y décroche la 1ère place, avant de gagner le championnat d'Angleterre junior qui la qualifie pour le championnat d'Angleterre senior. En 1996, Kuodzevikiute participe pour la première fois aux Olympiades Sorcières et y gagne l'or.
Niveau senior : (...)STRUGGLES (1). la puberté a été une époque compliquée pour Nell, entre la mort de sa mère, qui l'a déboussolée, et les changements de son corps impactant sa carrière. elle s'est sentie
coupable des changements qui s'opéraient dans son corps et dans sa tête et la plupart de ses blessures sont survenues à cette période. entraîneurs, dirigeants et fédération n'étant pas à l’écoute des athlètes durant ces moments de fragilité et de remise en questions de leur image, elle a plus souvent que rarement été
blâmée, par exemple pour ses
prises de poids.
en a résulté un
rapport complexe avec la nourriture. moitié ritale moitié aristo, elle a été habituée à des tables très couvertes. notamment, côté maternel : antipasto (hors-d’œuvre), primo ou primo piatto (entrée chaude ou premier plat), secundo piatto (plat de résistance), formaggio (fromage) et dolce (dessert). paradoxe agaçant : Nell est amatrice de bonne chair, mais si difficile à satisfaire, n'ayant de plaisir que lorsque les plats à déguster sont hauts en saveur, qu'elle est capable de
refuser de manger (voir à
recracher dédaigneusement dans sa serviette de table avant de se tamponner les commissures plissées de dédain, et de se rincer la bouche avec une gorgée d'eau) si un repas lui semble moins qu'exquis ou si tous les aliments sont mélangés à la bonne franquette plutôt qu'installés dans l'assiette de façon
élégante. le sport n'a pas arrangé les choses, au contraire : pour optimiser ses chances et favoriser d'excellentes performances, elle maintient un IMC de 18 kg/m². l'objectif nécessite des
restrictions alimentaires : un poids bas permet de s'élancer et de sauter nettement mieux qu'un IMC normal. à l'approche d'une compétition, la pression qu'elle subit est intense et outre le durcissement des entrainements, l'abus psychologique gagne en ampleur. on l'
encourage tacitement à
provoquer des vomissements et elle n'hésite pas à deux fois avant de s'y plier. ses régimes sont assumés, une banalité, mais quand ils se font si stricts qu'ils semblent inhumains, son entourage (amis et frères/sœur) tente de la freiner. ils n'écopent toutefois que d'un sourire assuré et d'une réplique déterminée :
ne t'en fais pas, c'est juste le temps de gagner et j'arrêterai ensuite, promis. mais les compétitions s'enchaînent alors forcément, c'est du vent.
SLUTSHAMING. une fille qui couche est une pute et une fille qui ne couche pas est une... pute. Nell a été perplexe (choquée déçue) un temps, (a pleuré) avant de finir par dire :
soit, peasants, même si la vision de la femme la soule profondément de manière générale. tous les copains éconduits et tous les garçons rejetés, en plus de quelques inconnus et d'anciens partenaires de danse ou de patinage, lui ont forgé une réputation de
fille facile qui accueille avec délice les mains baladeuse. parce que sur la glace elle se laisse toucher, alors elle est sûrement d'accord en dehors aussi, non ? les remarques sur les tenues moulantes, près du corps et donc « sexy » sont fréquentes, qu'importe que la véritable raison soit que le corps doit être visible, surtout pour que les juges et les spectateurs puissent apprécier les mouvements. en tant que patineuse, Nell sait d'office qu'elle sera surtout appréciée sur son physique, que ce soit par la foule ou par les commentateurs en cas de retransmission à la MirrorTv. les commentaires diffusés ou exprimés sont plus souvent que rarement sexistes et l'apparence de l'athlète, le clinquant de son costume, peuvent suffire à éclipser sa technique dans le cœur du public. on n’imagine pas la confiance totale dont elle a besoin pour se laisser aller sans concessions entre les mains d'un partenaire, toutes les heures passées à essayer d'établir une complicité parce que permettre à un autre de la faire voler au-dessus du sol, ou frôler de son visage la glace impardonnable et les lames tranchantes des patins, n'est pas une mince affaire.
il est vrai, cela dit, que Nell ne fait pas dans la demi-mesure. soit elle n'est vraiment mais alors vraiment pas intéressée (et est alors qualifiée de psychorigide bcz why not ?), soit elle est attisée par quelque chose (gestuelle, timbre de voix, regard, mains, charisme, attitude, etc.) et s'enflamme complètement (c'est si
rare cependant). si elle abuse de surnoms affectueux, parfois d’une façon jugée hautaine par ses pairs, Nell n’est
pas habituée à avoir le droit d’être tactile. c’est pas qu’elle n’en ressente pas le besoin — tout au contraire, même ; elle ne s’en sent juste pas le
droit, parce que les démonstrations et la promiscuité n’ont jamais vraiment été de mise dans son foyer.
STRUGGLES (2). pour les sportives, être la meilleure ne suffit pas : certaines doivent travailler plus dur pour au final gagner moins d’argent. le problème est la
fragilité du potentiel commercial des femmes dans le sport. contrairement aux hommes, il leur faut
avoir le bon physique : paraître suffisamment féminine pour neutraliser les connotations masculines du sport en revêtant des costumes qui en mettent plein la vue ou en prenant des poses à la Playwizard. avoir du muscle et de la technique et performer,
certes, mais tout en continuant de correspondre soit à un
idéal de princesse de glace virginale, soit à celui d’une
lapine sexy skatant en bikini — comme l'a commenté une journaliste aux
Olympiades Sorcières de l'an passé. Nell a si longtemps correspondu à la 1ère catégorie qu'à présent, on veut la voir franchir un second cap pour garder l'attention.
les catégories étaient moins strictement délimitées côté sorcier que côté moldu, on tente depuis ses 15 ans de changer son image de différentes façons. elle s'est ainsi retrouvée à tenter des compétitions de
patinage en couple, et ça n'a pas toujours été un succès, bien au contraire. elle côtoie son partenaire actuel depuis 6 ans et est plus complice avec lui qu'avec les précédents, mais elle reste
trop rigide, notamment crispée par sa possessivité et les
rumeurs de couple à la vie comme à la scène qui courent sur eux. en désespoir de cause, elle s'est retrouvée inscrite il y a quatre ans à
Sawl Center, en priorité pour reprendre plus sérieusement les cours de ballet qu'elle a arrêtés plus jeune. elle sera bientôt diplômée et il y a de l'amélioration (elle
danse sur la glace au lieu de seulement enchaîner des prouesses), mais pas autant qu'escompté (c'est toujours vide d'émotions, creux). alors désormais, on tente de la vendre pour des spots publicitaires considérant que vendre un parfum nécessite de le promouvoir via un corps aux trois quarts nu et, puisqu'elle
refuse, on lui demande littéralement
salis-toi, ose, jure, crie, tu es beaucoup trop lisse pour passionner, ça ne marche pas. frisson d'adrénaline. la liberté s'étire à ses pieds et elle ne sait pas trop encore quoi en faire, c'est
excitant mais surtout un peu flippant.
BITCH. lorsqu'elle se sent menacée, Nell révèle la pire part d'elle-même. elle est littéralement
hantée par la voix de sa mère crachant des reproches et des insultes qui peuvent la plonger dans de
violentes crises d'angoisse. lorsque la peur maladive d'échouer la
dévorent, la poussant à paniquer à la vue des performances de ses principales rivales et à se dénigrer intérieurement, elle est capable de bassesses pour écarter le danger. à titre d'exemple : les sports artistiques bénéficiant d'un budget presque inexistant et, en plus, de places extrêmement limitées pour les compétitions durant la guerre, des sélections entre plusieurs disciplines étaient organisées pour choisir
deux athlètes sur plus de 500 pour les compé de 2001. entre les danseurs (souhaitant se présenter aux
Chausson d'Or), les gymnastes et les patineurs (visant les
Mondiaux), et ainsi de suite, la tension était indescriptible ; et
Jian Chang, que Nell sait remarquable, n'a pas tardé à apparaître comme un obstacle à abattre. elle n'a pas eu de scrupules à
remplir ses pointes de punaises, n'a pas eu de remords lorsque les chaussons se sont tachés de sang, n'a pas eu de mal à effectuer sa propre prestation et n'a rien ressenti au moment de se voir sélectionner haut la main pour représenter l'Angleterre aux OS. ce n'est que le soir, en rentrant chez elle, que le dégoût d'elle-même a commencé à affluer, jusqu'à la
bouffer. pour autant elle n'a pas fait marche-arrière et ne s'est pas repentie : peu importe que son propre reflet l’écœure, Nell ne recule
jamais.
MODERNLIFE. elle a un
pow et c'est extra, super pratique pour harceler les siblings et exiger de savoir à la !!! minute !! où ils se trouvent ce qu'ils y font avec qui et quand ils rentreront. et pour chiller avec le flower squad aussi, les vrais. communiquer avec son coach. récupérer des cours. ce genre de choses. c'est bête : pour certains c'est instinctif mais... Nell ne sait pas trop comment maintenir une conversation
cool, vous savez, de celles que les gens alimentent à base de
koi d9 ? déjà ce langage lui est difficile à déchiffrer, lui fait saigner la rétine, et alors elle passe pour une grosse nulle à refuser d'abréger ses quickies
kom sa. et en plus, hm. il lui semble qu'elle finirait par se répéter ?
koi d9 nell ?? —
Je me suis entraînée. Et toi ? —
moi sa va, sinn kesk tu raconte 2 bo ??? —
Je me suis entraînée. Et toi ? elle a beau essayer de s'imaginer des discussions, elle n'y arrive pas vraiment ; alors en dehors des échanges avec le
flower squad (qui consistent souvent à prendre un rendez-vous pour se voir, rien de mieux que le visu non ?) elle a tendance à n'utiliser son pow que pour gérer ses obligations.
malheureusement, c'est aussi pratique pour être en contact avec la famille oversea, mais disons qu'elle n'aurait pas échappé à des appels via cheminée et qu'au moins ainsi elle ne se retrouve pas coincée des heures à genoux devant l'âtre (pénitence dans tous les sens du terme). quant au reste...
msn ? foutue perte de temps à son sens. elle a essayé, créé son profil pour être
in, et puis elle a mis trois photos, a essayé de stalker un peu, mais ça l'a dégoûtée : les autres ont l'air tellement heureux et épanoui et quand elle se retrouve en solo avec un pot de yaourt 0% ça a quelque chose de déprimant (même si elle adore sa vie et ne l'échangerait pour rien au monde ok ?). alors elle fait la dubitative, vous savez : ces gens qui disent
c'est un bonheur feint, fake, tous ces gens qui prétendent avoir une vie de rêve sont en fait vides et misérables, et de toute façon c'est malsain de déballer son intimité comme ça, à la vue du premier pervers venu.
msn n'est pas son truc (les mauvaises langues disent que c'est parce qu'elle n'est pas
verified), et la
MirrorTv... elle est mitigée. aime se poser devant une série comique ou ridicule quand elle est lessivée, après s'être bien donnée. mais n'aime pas du tout voir les siblings faire pareil. c'est fou mais elle a toujours l'impression que ça va les abrutir, de passer des heures devant la tv... elle est incapable de chiller et ne peut s'empêcher de qualifier de feignasse ceux qui le font. lorsqu'elle a la télécommande, elle reste scotchée sur le seul programme de patinage disponible ou sur des chaînes de voyages/paysages ou de reportages historiques classiques (avec des musiques sublimes, selon elle) et ses siblings en ont marre d'elle.
HOGWARTS&SAWL. Jelena a été scolarisée à l'école de magie russe
Koldovstoretz pour l'année scolaire
1992/1993, avant que toute la famille ne s'en aille au RU. elle a ensuite étudié à
Poudlard de
1993 à 1999, en tant que
Slytherin, années rythmées par des absences dues aux compétitions : il lui a été compliqué de se dédier à son sport tout en satisfaisant les exigences de l'une des 11 plus grandes écoles sorcières au monde, et on a exigé d'elle de bons résultats en échange des autorisations de sortie. actuellement en
4ème année de spécialisation en sport (patinage artistique) + option danse à Sawl Centre (Centre London-I « Academy of Sports & Broom Flying » ;
2000 à 2004), elle est sur le point d'être graduée et il lui tarde de dire adieu au rythme intensif sport-études-boulot. son appartenance à Slytherin l'avait par ailleurs mise en contact avec un réseau d'anciens élèves et de professionnels, contacts précieux puisque la valorisant pour son nom et ses médailles ; mais plusieurs d'entre eux lui ont tourné le dos dès la fin de la guerre et l'emprisonnement de son père, tout comme la majorité de ses sponsors.
OLDSOUL. ses goûts sonnent
classiques et ennuyeux. elle n'est pas très séries TV, cinéma moldu ou sorcier, pas toujours très sensibles aux
musiques avec paroles non plus... et pour cause : pour ses programmes les choix se limitent à l'instrumental. du coup, lorsqu'elle se laisse traîner dans une salle de cinéma, Nell entend moins les dialogues que les soundtracks ; frétille d'excitation durant les moments forts, non parce que touchée par la fréquence mais parce que occupée à imaginer les pas qui iraient à merveilles avec telle étape de la musique d'ambiance. lorsqu'elle entend un morceau de musique, elle peut immédiatement nommer un ou plusieurs patineur l'ayant utilisée et en quelle année : elle est même capable de dire quelle partie de la choré allait avec quel passage de la chanson. les melodies utilisées jusqu'à plus soif (souvent des classiques et/ou des ballets) —
Le cri du Jobberknoll,
Les cendres du Phénix,
Les sept Cygnes,
Concerto pour tuba explosif n°13 de Musidora Barkwith,
Les notes enchanteresses,
Quatre Saisons,
Croissant de Lune,
Le fantôme du Théâtre... mais l'IWSU a finalement voté l'utilisation de
musiques modernes avec paroles durant les prestations, décision d'autant plus applaudie au terme de la guerre des sorciers au Royaume-Uni ; c'est
compliqué : certains membres du jury, conservateurs au possible, sont réfractaires au changement et ne jurent que pas les grands classiques... mais d'autres, prônant le modernisme et souhaitant renouveler un public vieillissant, réclament du neuf. que Nell, bien sûr, ne
maîtrise pas.
OS. Nell n’avait que 15 ans quand elle a capturé les cœurs au cours des Olympiades Sorcières de
1996. elle s’est vu décerner la première place par six des neuf juges et a défendu son titre quatre ans plus tard, aux
OS 2000. ayant manqué cette année les grandes compétitions internationales de l'année, Nell n'aurait en temps normal eu aucun espoir de participer aux
OS d'Athènes 2004 (13 au 29 août). la fédération anglaise de patinage artistique et l'IWSU ont toutefois fait un geste rare en lui offrant une
chance de se qualifier pour l'équipe olympique par le biais d'autres compétitions, considérant que des
conflits politiques et non une invalidité ou erreur l'ont tenue loin de la glace de façon arbitraire. c'est une aubaine pour elle, d'une part, que les Jeux sorciers aient moins de disciplines et de contraintes météorologiques que leur équivalent moldu et se tiennent donc tous à la fois en été ; et, d'autre part, que les organisateurs lui accordent une telle dérogation.
évidemment. mais parmi les gens du métier et dans les articles des journaux (spécialisés mais aussi nationaux et internationaux, puisque les OS ont une couverture particulière), les commentaires sont mitigés. certains la présentent comme ayant gagné les faveurs de la fédération anglaise grâce à son parcours alors que rien ne devrait jamais être considéré comme acquis, d'autres n'hésitent pas à affirmer que son
parrain a fait pression et usé tant de son nom que de ses gallions et enfin, d'autres encore crachent qu'il s'agit purement et simplement de
triche. la pression est plus oppressante que jamais : elle n'a pas droit à l'erreur. pile au moment où elle commence à douter d'elle-même, à cause des reproches toujours plus virulents de ses entraineurs et du fait qu'elle n'a plus les faveurs du public (
sang-pur, ennuyeuse, frigide et vide), et à perdre ses moyens face à des patineuses plus envoûtantes. inquiet de la voir perdre ses moyens alors qu'ils auront à se défendre non seulement en solo mais aussi en couple, son partenaire lui refile depuis plusieurs mois des calmants et des somnifères.
☇ Avis sur le contexte : nell n'est pas spécialement à l'aise avec le monde moldu, faute d'habitude. l'idée d'une
réunification ne l'intéresse pas, mais la rebute un poil, parce qu'elle a du mal à assimiler les changements d'envergure. ce n'est pas qu'elle haïsse ou méprise les moldus, mais elle fait partie de ces sang-purs élevés dans le respect des traditions, valeurs et rites sorciers, qu'elle voit décliner avec l'avènement du
sang neuf. on lui a toujours appris que les rites contribuaient à renouveler la Magie et à maintenir sa stabilité, sa force ; alors forcément, leur déclin du fait du caractère
démodé qu'on leur donne désormais est inquiétant. l'acharnement du
ministère intérimaire, par ailleurs, ne l'a pas laissée indifférente.
forcément puisqu'elle en a personnellement pâti : de l'emprisonnement de son père et de sa belle-mère au mépris dû à son sang. ceci en passant par la faillite de la
créatrice de mode (une sang-pure,
Velvet) qui lui offrait jusqu'à présent ses costumes. et pire : par l'annulation des
championnats nationaux séniors début janvier (déjà qu'elle avait manqué les
Grands Prix IWSU senior internationaux entre octobre et décembre à cause de l'intensification de la guerre !) et le refus de la laisser représenter l'Angleterre aux
compétitions hivernales (
Championnats sorciers d'Europe du 21 au 27 janvier et aux
Championnats des quatre continents du 22 au 27 février) et
printanières (i]Championnats du monde senior[/i] du 19 au 25 mars). et puis il y a bien sûr des cas qui la touchent quand elle y pense, comme par exemple le fait que le petit frère de Nao ait été enlevé à sa famille. les
mangemorts en fuite sont par contre loin dans l'ordre de ses priorités.