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sujet; i'm terrified to get my heart broke † hitdat#4 |
WIZARD • always the first casuality Hiram Thomson | Hiram a la gorge nouée. Il la regarde enfin, après avoir esquivé ses yeux pendant de longues minutes, et il voit le réel besoin dans son regard, dans ses mouvements. Il ne peut pas la laisser seule. Il devrait appeler quelqu'un. Poomina pour qu'elle lui amène une amie ou même quelqu'un de l'hôtel, n'importe qui, il n'a rien à faire là. Elle le hait, il doit se souvenir de ça. Fuck you. I hate you. Lui ne peut pas la haïr, il lui a dit, et elle, elle lui a répondu qu'elle le haïssait. Il devrait s'en tenir à ça et étrangement, il ne peut pas. “ Don’t go. ” Kida ne veut pas qu'il parte. Hiram se demande si c'est la même chose que plus tôt dans la journée — Dieu, il a l'impression que ça fait une éternité depuis ce matin, depuis le show, depuis qu'elle l'a giflé et qu'ils se sont embrassés. Si elle le hait tellement qu'elle le veut, qu'elle a besoin de lui. “ Please. ” Don't be desperate. Il se hait. Il reste interdit. Elle ne sait pas ce qu'il y a de mieux pour elle. Elle devrait avoir une amie à ses côtés. Pas lui. Mais à la place, il hoche lentement la tête. “ Yeah. ” Il enlève ses chaussures, pose sa veste sur une chaise, vide ses poches et lentement, s'assied sur les couvertures à côté d'elle, avant de rouler sur le flanc pour la regarder. Elle a l'air de se battre avec le sommeil. “ Hiram…do you really think, I’m stupid and desperate and self-loathing? ” Il pince des lèvres, elle a fermé les yeux quand il s'est allongé mais lui ne cesse de la regarder. “ I don't know. No. You're not stupid. I don't see how you could be desperate. ” Il ne pense pas en tout cas. Elle pourrait avoir littéralement n'importe qui si elle le voulait. Et elle n'est pas stupide, de ça, il en est sûr. “ But you must be sorta self-loathing if you want me around. ”
Kida ne répond pas, ni ne rouvre les yeux. Hiram s'inquiète, est à deux doigts de prononcer son nom pour vérifier qu'elle est toujours réveillée, avant de simplement comprendre qu'elle s'est endormie. Il se demande si elle l'a entendu. Il ne sait pas ce qui l'arrangera le plus. Il la regarde pensivement quelques secondes avant de rouler sur le dos de nouveau, se relevant lentement pour ne pas la réveiller et pour la faire glisser dans les draps du lit, avant de se rallonger, dessus, pour ne pas qu'ils se touchent dans son sommeil. Il regarde le plafond sans rien dire, sans bouger, et doit finir par s'endormir parce que le soleil flirte à l'horizon quand il rouvre les yeux. Kida dort toujours à poings fermés. Il se lève après quelques minutes pour s'approcher de la fenêtre observer Paris. Ça fait longtemps qu'il n'est pas sorti du Royaume-Uni, ses dernières vacances remontent à... trop longtemps, ils étaient partis à Amsterdam avec des amis et c'est à peu près tout. Il aimerait bien voyager. Gatsby lui parle déjà de tournée internationale mais il n'est pas sûr qu'il remplirait les salles, il ne sait pas. Le soleil s'est levé quand il entend du mouvement venant du lit et voit Kida qui se redresse un peu; sourcils froncés, il est à deux doigts de lui demander ce qui ne va pas mais elle retombe et semble se rendormir. Il tire les rideaux, l'estomac retourné en voyant sa petite épaule dénudée par la robe (si petite et frêle et maigre, c'est comme si il venait de le remarquer). Il passe les dizaines de minute suivantes assis sur le bureau dans la chambre pour veiller sur Kida en répondant diligemment aux quickies inquiets de Nicky et autres gens qui n'ont pas revu Kida (étrange qu'ils assument qu'elle soit avec lui), puis dans le salon de la suite pour regarder la MirrorTV, ne comprenant pas un seul mot de français et observant le miroir sans rien dire, incapable de dormir mais ayant l'impression que tout son corps crie fatigue. On a mis une ruche dans son crâne et les abeilles s'y agitent, butinent lentement son cerveau, il a l'impression d'avoir de la neige dans les oreilles, le bout des doigts rempli de static.
I haven't eaten a thing in four days. I wanted to be pretty. Ça le bouffe. Hiram aimerait que Kida se voit comme il la voit. Il regrette aussitôt cette pensée.
Du mouvement dans la chambre le tire de son état catatonique, entre l'éveil et le sommeil mais pas vraiment; il secoue la tête pour reprendre ses esprits avant de véritablement bondir sur ses pieds pour voir si Kida va bien. La porte de la salle de bains est ouverte et il la trouve sur le carrelage près des toilettes, en train de vomir, et son estomac se tord, il met ça sur le compte du philtre et de l'alcool mais il se demande aussi si, de paire avec son jeun, elle se fait vomir aussi parfois. Ça le paralyse. Il n'a jamais été confronté à ça, Hiram. Tu boudes pas la nourriture qu'il y a devant toi, jamais. C'est un concept qu'il a toujours trouvé ridicule, satirique même: une blague de la déchéance des autres, il s'en moquait allègrement à l'époque. Mais là il a Kida sous les yeux et il n'arrête pas d'y penser (I wanted to be pretty) et ça le terrifie. Il aimerait savoir quoi faire et c'est seulement quand elle a tout rendu et relève les yeux vers lui. Ses beaux yeux verts. “ I'm fine. ” Il a une grimace de dédain sur le visage pendant une seconde. “ No you're not. ” Plutôt que de lui demander de se redresser et de se lever, il s'approche et s'agenouille en face d'elle, une main venant d'autorité se poser sur son front avant de se baisser pour que sa paume recouvre ses yeux, comme cette fois-là dans les toilettes du studio quand il lui a dit qu'elle pensait trop.
“ You're sick. I'm going to run you a bath and order some food. You can't deal with an hangover on an empty stomach. ” Hiram se détache, ferme la cuvette des toilettes et sans douceur, la soulève en mettant ses mains sous ses épaules pour l'y asseoir, se détournant ensuite pour faire couler l'eau de l'imposante baignoire-jacuzzi qui trône au milieu de la salle de bains. Il sort sa baguette de la poche arrière de son jean et d'un sortilège, c'est des pétales qui recouvre la surface de l'eau dont le niveau est en train de monter. Elles sont aussi rouges que celles du bain où elle l'a mis après son overdose. “ For your modesty, ” se moque-t-il gentiment en repassant devant elle en sortant de la salle de bains. Il est épuisé mais c'est étrange, il est aussi énergique, sans doute le manque de sommeil. Son Portoloin est prévu plutôt tard dans la matinée et il envoie un message à Nicky pour lui dire de l'annuler, avant de s'emparer du téléphone de la chambre pour appeler la réception (qui heureusement est muni d'un sortilège de traduction), commander le plus gros petit-déjeuner du menu, leur demander à ce qu'ils montent des potions contre les maux de têtes et une cafetière de café virtuellement impossible à vider, et enfin leur confirmer de tout mettre sur la note de Kida merci beaucoup.
Quand il revient dans la salle de bains, elle n'a quasiment pas bougé; a même fermé les yeux, livide. Hiram a lui-même un peu mal à la tête et le vertige, mais ça doit être incomparable à ce qu'elle ressent en cet instant précis. “ Come on, ” dit-il très simplement, s'approchant d'elle et la faisant s'asseoir de travers pour pouvoir avoir accès à son dos faire descendre le zip de sa robe et l'en débarrasser partiellement, lui faisant sortir les bras du vêtement avant de quitter de nouveau la pièce pour la laisser finir de se déshabiller, ne désirant pas la faire se sentir mal à l'aise. Il retourne dans le salon pour éteindre la MirrorTV (chaque geste qu'il fait a un objectif précis; si il s'arrête, il va s'évanouir ou tomber ou s'endormir ou mourir) et heureusement que Nicky l'appelle sur son pow parce que sinon il serait en train de s'effondrer ou de zoner dans le vide. “ Hi. — Hey, what's up, I thought you weren't going out last night, are you okay, can you open the door? — No I'm not- I'm not in my room. — Where the hell are you then?? ” Quand il ne répond pas, Nicky rajoute: “ do I want to know? — Not your business. Just cancel my Portkey I'll take one on my own. — Are you in trouble? — No. Yes. I don't know. Just- just do that for me, okay? — You don't sound okay. Where are you, Hiram? You're s'posed to play at the Centuries tonight, did you forget? ” Fuck. “ No I know. It's fine. I'm okay. Just do that one thing for me. I'll call you when I'm in London. — You got me fucked up. — Bye. ” Il raccroche, contemple son pow pendant une seconde avant de se détourner quand on frappe à la porte. Room service.
Hiram dépose le plateau sur le lit (il y a vraiment trop de nourriture) avant d'aller frapper à la porte de la salle de bains; sans réponse, il glisse la tête à l'intérieur, sa main sur les yeux. “ Can I come in? ” Quand Kida marmonne confirmation, il se glisse tout entier à l'intérieur, baguette à la main, cafetière, tasse, viennoiserie et bouteille d'eau le suivant diligemment en flottant dans l'air. Il a laissé 99% de la nourriture achetée derrière mais il mangera plus tard, pour l'instant il doit lui faire avaler ça. Il regarde partout sauf dans sa direction. Elle est nue. Il l'a déjà vue nue. Plusieurs fois. Mais ce n'est pas le même contexte et ça l'embarrasserait presque un peu. Il sert une tasse de café qu'il pose sur le rebord du jacuzzi qui semble avoir été fait pour ça, poste l'assiette à côté, et la bouteille sur le sol à proximité. “ Just so you know, I'm not leaving until you eat at least half of that, ” indique-t-il en se relevant et en l'observant dans les yeux, douloureusement au courant qu'elle est presque trop nue et lui trop habillé et ce n'est pas une situation sexuelle et c'est étrange, elle est pâle et vulnérable et lui est épuisé et il a vraiment mal à la tête. “ It soaks up alcohol. Also, drink the water. It helps. ” Finalement, parce qu'elle ne fait pas un geste en direction du croissant, il se laisse tomber sur le sol, dos au jacuzzi, sa tête reposant sur le rebord. C'est plus simple, au moins il ne la voit pas, il n'a pas l'impression de trop la déranger. Il doit être certainement la dernière personne qu'elle aimerait avoir avec elle en cet instant précis. “ Do you want me to call someone? ” demande-t-il de nouveau, dans un murmure, se demandant si elle voudrait qu'il reste de nouveau ou si, maintenant qu'elle n'est plus aussi malade qu'avant, elle ne veut plus voir son visage. |
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WIZARD • always the first casuality Kidagakash Vane ‹ disponibilité : always ready.
‹ inscription : 18/06/2017
‹ messages : 404
‹ crédits : riverdale
‹ dialogues : thistle (design foncé), plum (design clair)
‹ âge : vingt ans (30/04)
‹ occupation : mannequin, égérie (Angel) de Poonima's Secret et chanteuse dans une subunit de soloistes. Elle prend également des cours à la wada.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1995-2002
‹ baguette : bois de saule, crin de licorne, vingt-cinq centimètres
‹ gallions (ʛ) : 3116
‹ réputation : Vain ; l'autre morceau des Vane Sisters, on l'adore (elle est belle) ou on la déteste (c'est une potiche) au choix, mais son visage commence à être partout, affiches, réseaux sociaux, elle touche à tout à la fois semble-t-il, le mannequinat, le chant, bientôt la MirrorTV prédit-on, mais pourtant elle reste pour beaucoup rien d'autre qu'un visage et un corps plus qu'agréable, le reste n'étant jamais qu'agrément. Beaucoup se nourrissent également de la rivalité que l'on cherche à attiser entre elle et sa sœur Romilda, une star elle aussi.
‹ faits : stéréotype de la mannequin creuse, obsédée par son physique et par sa ligne, elle est la première à s'accuser de superficialité. anorexique restrictive, elle fait semblant de manger et quand elle ne peut pas s'en contenter finit la tête dans la cuvette, mais tout va bien puisqu'elle fait en sorte que personne ne se doute de rien et préfère achever seule sa descente aux enfers.
‹ patronus : une couleuvre
‹ épouvantard : son insuffisance congénitale qui lui est renvoyée à la figure par sa mère et sa génitrice.
‹ risèd : un vrai sourire sur son visage
| “ No you're not. ” Elle n'essaye même pas de le contredire, elle n'est pas crédible, et elle le sait. Mais elle ne s'attend pas non plus à ce qu'il s'approche d'elle, s'agenouille à son niveau et passe une main sur son front, moins comme elle quand elle a voulu prendre sa température, que comme lui-même sur le tournage d'Earned it. You think too much. Elle n'a pas appris à arrêter Kida, elle a essayé pourtant. “ You're sick. I'm going to run you a bath and order some food. You can't deal with an hangover on an empty stomach. ” Elle secoue la tête, mais il s'en moque complètement il faut croire. Il l'assoit sur les toilettes après en avoir rabaissé l'abattant et elle n'a que la force de se laisser faire, le corps encore tremblant. Elle déteste qu'il la voie comme ça et en même temps elle pense qu'il a sûrement raison — de toute façon il sait forcément mieux qu'elle ce dont elle a besoin puisqu'elle n'a jamais bu avant. Un bain sonne aussi bien qu'anything elle suppose, même si elle préfèrerait encore dormir. C'est ce qu'elle est en train de faire plus ou moins, imperméable à l'eau qui coule dans l'immense baignoire qui trône au milieu de la salle de bain dorée dont elle a écopé avec sa suite. “ For your modesty” Kida a encore les yeux ouverts, mais à peine, elle ne sait même pas de quoi il parle, se rend juste compte qu'il s'en va, voudrait combattre le sommeil pour lui dire de rester, s'il te plaît Hiram, mais elle perd la bataille en quelques secondes. “ Come on” Il lui semble que ça fait deux secondes à peine qu'elle a fermé les paupières, mais peut-être pas. Elle sursaute et les rouvre alors qu'il est déjà près d'elle, la fait se tourner sur son siège et défait la fermeture éclair de sa robe, l'aidant à commencer à s'en débarrasser avant de s'éloigner de nouveau, sans un mot. Elle tend presque le bras pour le retenir, elle a vraiment peur qu'il s'en aille pour de bon. Pourtant elle ne comprend même pas qu'il soit resté. Il la déteste non ? Il a déjà suffisamment donné. Et puis est-ce qu'il a dormi au moins ? Elle n'a aucune idée de l'heure qu'il est, de ce qu'elle-même a véritablement dormi, il lui semble qu'elle pourrait n'avoir fermé les yeux qu'une minute qu'elle n'en serait pas plus fatiguée. Elle finit de se déshabiller lentement, la robe glissant facilement au sol quand elle se relève en s'appuyant au mur, ne faisant aucunement confiance à ses jambes flageolantes, et la culotte la rejoint bien vite. En s'approchant de la baignoire elle voit les pétales rouges qui flottent à la surface et comprend mieux la remarque d'Hiram. For your modesty. Elle ne sait pas si ça l'amuse ou la rend un peu plus malade de repenser à ce jour-là, à tout ce qu'elle a donné pour lui, aux vérités qu'elle s'est pris à la figure avec les dernières photos de leur date. Elle se glisse dans l'eau avant de changer d'avis ou d'avoir besoin de remettre la tête dans la cuvette des toilettes. Elle est tiède et la baignoire-jacuzzi est très confortable, elle trouve les marques d'un siège contre lequel elle se laisse aller, la tête contre un renfoncement fait pour et se laisse flotter. Elle espère qu'il va revenir. Au moins pour dire au revoir. C'est stupide (c'est surtout stupide d'y penser maintenant), mais ils ne se sont jamais dit un truc aussi simple qu'au revoir. Les séparations ont toujours été horribles. “ Can I come in? ” Quand elle essaye de répondre, elle a la bouche tellement sèche qu'aucun son ne s'échappe et elle doit forcer sur sa voix pour pouvoir répondre le plus petit yes de tous les temps. Ça vaut le coup ceci dit, d'avoir mal à la gorge pour le voir revenir, (il n'est pas parti). Elle fait les gros yeux quand il s'approche suffisamment pour qu'elle voit ce qui flotte derrière lui, de l'eau, du café, de la nourriture. Il s'occupe d'elle. Pourquoi il s'occupe d'elle ?
Il ne la regarde même pas et c'est ça qui provoque le plus de honte chez Kida, elle se demande s'il est embarrassé pour elle, s'il elle l'a dégoûté ce soir, à force. S'il la trouve nulle. S'il n'y a vraiment que la pitié qui le motive. Elle est contente de ne pas pouvoir parler, d'avoir une excuse pour se taire et juste regarder les pétales. Elle lève quand même les yeux vers la tasse de café qu'il pose près d'elle, l'odeur appétissante, mais retournant aussi un peu son estomac. Il dépose une viennoiserie à côté et elle se mord la lèvre. Non. Elle ne veut plus manger; c'était une erreur. “ Just so you know, I'm not leaving until you eat at least half of that ” Raison de plus pour qu'elle ne touche pas au croissant. Elle ne veut pas qu'il parte, elle ne veut pas être seule, mais elle ne veut pas parler non plus, elle ne veut pas s'expliquer, elle ne veut pas voir John, ou même Kira, ou même sa mère qui ne viendrait que pour lui hurler dessus, parce que qu'est-ce qui lui est passé par la tête ? “ It soaks up alcohol. Also, drink the water. It helps. ” Elle regarde l'assiette sans rien dire, sans faire le moindre geste non plus, un peu parce que même pour attraper le verre d'eau elle aurait un peu peur de trop déplacer les pétales en levant le bras et se découvrir un peu trop. Il ne la regarde pas ceci dit, pas comme ça. Respectful, ou désintéressé. Il lui tourne le dos quand il s'assoit contre le jacuzzi. Il ne part pas, c'est ce qu'il a promis (pas tant qu'elle n'a pas mangé la moitié du croissant), mais ça la surprend encore. Ça la touche aussi, alors que ça ne devrait pas; elle ne sait pas ce que ça veut dire, mais elle sait que ce n'est pas ça, pas ce qu'elle voudrait. Peut-être qu'il ne cherche qu'à lui rendre la faveur qu'il croit qu'elle lui a fait en restant avec lui après son overdose. Elle ferme les yeux pour retenir le picotement dans ses yeux. Elle aurait dû y penser plus tôt. Évidemment que c'est ça. Elle attrape la bouteille d'eau et en boit presque la moitié d'une traite.
“ Do you want me to call someone? ” Surtout pas, elle repose la bouteille. Elle attrape une pétale, puis une deuxième et dépose le tout sur les cheveux d'Hiram. Ils sont épais, elle n'est pas sûre qu'il se rende compte de ce qu'elle est en train de faire et laisse deux doigts glisser jusque son front, alors qu'elle s'approche du rebord, le menton posé dessus. “ I'm sorry. ” murmure-t-elle, avant de se racler la gorge pour effacer les tremblements qui l'agitent. “ I'm very sorry for tonight. ” Pour tout ce qu'elle lui a fait faire, pour les courses, pour les coups qu'il a porté à l'autre, pour la gifle aussi même si c'était dans la journée, elle est désolée pour le coup d'aile, elle est désolée de lui avoir menti en disant qu'elle le hait, elle est désolée de ce qu'il a vu et elle est désolée de l'avoir inquiété si tant est que ça soit le cas. Elle lui a au moins gâché la soirée. “ I don't want to eat anything if that's what's gonna make you leave. ” Elle retire ses doigts de la peau d'Hiram et les ramène contre elle, comme s'ils lui faisaient mal. “ I want you to stay. ” Elle s'allonge un peu plus dans la baignoire, seule sa tête flottant légèrement à la surface, son visage à peine hors de l'eau, la lumière danse sur le plafond, ou peut-être que ce ne sont que ses yeux fatigués qui se font des idées. “ I said some things tonight. ” Elle se souvient par bouts, elle croit avoir beaucoup rêvé, beaucoup de ce qu'il lui a dit ne tient pas la route et elle a eu un sommeil assez agité, alors elle ne sait pas ce qui tient de la réalité ou pas, mais elle est à peu près sûre qu'elle n'a pas rêvé le fait que l'alcool l'ait rendue bavarde. Et que tout ce qu'elle a dit était vrai. “ I wish they weren't true. ” Elle ferme les yeux et s'immerge un peu plus, seule sa bouche restant hors de l'eau. “ But they were. ” All of it. Et elle n'a pas envie de le nier. Il a déjà pitié d'elle, peut-être qu'il est temps qu'elle assume, parce que peut-être que s'il sait (à peu près) il comprendra qu'il doit la laisser tranquille, parce que c'est trop dur pour elle, d'être près de lui, c'est trop difficile de le voir avec d'autres, de voir les #kidiram fleurir, et ses photos sur son feed et de devoir détromper les gens alors que ça devient de plus en plus difficile pour elle dire qu'il n'est rien pour elle. He's not a bad person, alors s'il s'en fiche d'elle, il doit la laisser tranquille. Elle plonge la tête avant de s'agripper aux rebords pour remonter rapidement, réveillée par l'eau, mais surtout les révélations. “ You don't have to stay. If you're only staying because I did in London, just- you don't have to, but…but I wish you would. ” Elle s'approche de nouveau du rebord, aimerait attraper sa main, aimerait porter ses doigts à ses lèvres, ses pensées sont un peu erratiques, mais de ça elle est sûre; elle veut qu'il reste près d'elle. Encore un peu. |
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WIZARD • always the first casuality Hiram Thomson | Hiram ne sait pas trop si Kida l'a entendu et il ne bouge pas, reste appuyé contre le rebord de la baignoire, sa tête tournée vers le plafond que ses yeux explorent. Il pourrait confortablement s'endormir dans cette position, ou plonger dans ce simili de sommeil auquel il est habitué et dans lequel il plonge tous les soirs, mais le fait que Kida soit dans la pièce, si proche en plus, l'en empêche complètement. Il a l'impression d'être paralysé, d'avoir de la foudre dans ses veines. Il l'entend remuer un peu dans le bassin, elle n'est pas morte, c'est pour ça qu'il ne se retourne pas pour voir si elle l'a entendu. Il fronce un sourcil quand un filet d'eau descend sur son crâne puis son front et tourne légèrement le visage avant de sentir les deux doigts de Kida se poser sur son front. “ I'm sorry. ” Il se tourne légèrement jusqu'à être de profil, l'aperçoit du coin de l'oeil, le menton posé sur le rebord. Il comprend qu'elle puisse être désolée mais ça ne fait aucune différence pour lui. À bien y réfléchir, il n'aurait pas agi de manière différente si il pouvait retourner dans le passé. “ I'm very sorry for tonight. — Don't be. ” La voix en est presque indifférente, mais il se tourne pour lui faire un peu mieux face. Ses doigts humides ont fait couler un peu d'eau sur son visage, il a l'impression d'avoir pleuré. Ça fait longtemps qu'il n'a pas pleuré. “ Don't be sorry, ” répète-t-il en la regardant dans les yeux.
Hiram est sincère. Il est même content d'être venu à cette soirée, au final, si ça a pu lui éviter des ennuis. Ce n'est pas comme ça qu'il prévoyait de passer sa soirée, loin de là, mais ça ne le dérange pas... il n'est pas quelqu'un de bien mais il ne peut pas supporter l'idée que quelqu'un ait voulu abuser d'une fille alors qu'il aurait été dans la pièce d'à côté. Le fait que ce soit Kida rend la chose encore pire. Il n'a pas passé la soirée de ses rêves mais l'important, c'est le spectacle de Poonima et à ça, ils ont tous les deux assuré. “ I don't want to eat anything if that's what's gonna make you leave. ” Il a commencé à froncer les sourcils en l'entendant et finalement son visage est retombée dans son expression distante habituelle, mesure de précaution parce que son estomac se tord quand il entend ça. Peut-être que c'est lui qui est désespéré au final. “ I want you to stay. ” Il ne va nulle part. Tant qu'elle veut qu'il reste, il ne va nulle part. Kida s'éloigne du rebord et s'immerge un peu plus dans l'eau — malgré lui, le regard d'Hiram glisse sur elle et puis, rappelé à l'ordre à la vision de sa peau pâle dans l'eau et sous les pétales rouges, il se détourne brutalement pour de nouveau lui tourner le dos, embarrassé et rougissant presque. Hiram a vu un nombre incalculable de filles nues. Mais c'est différent, tellement différent. Il n'a jamais été aussi proche de quelqu'un, il croit. Il s'est déjà occupé de potes ayant passé une mauvaise soirée, il s'est déjà laissé faire quand lui passait une mauvaise soirée. Mais ça c'est nouveau. Il a l'impression de ne pas en faire assez et d'en faire trop en même temps. “ I'm not going anywhere. ” Il ferme les yeux.
“ I said some things tonight. ” Lui aussi. Ses souvenirs sont un peu flous, il serait incapable de se souvenir mot pour mot de ce qu'elle a dit, ou lui, sauf pour deux choses. I haven't eaten in four days. I wanted to be pretty. Ça le tue de l'intérieur, il a l'impression qu'elle pourrait l'avoir poignardé en plein coeur que ça n'aurait fait aucune différence. Il n'arrête pas d'y penser. C'est toujours aussi fou qu'avant. Le reste... il se souvient vaguement de ce à quoi ils ont joué, two truths one lie, de ce qu'ils ont dit. Vaguement. “ I wish they weren't true. ” Elle regrette. Il comprend. Lui aussi (mais seulement parce qu'elle l'a dit en premier). “ But they were. ” La foudre est de retour dans ses veines et il rouvre les yeux, se redresse un peu. Il a envie de se retourner pour la regarder dans les yeux, lui demander de répéter ce qu'elle lui a dit hier soir ou qu'elle lui répète ce à quoi elle pense, ce qu'elle ressent, peu importe, il doit savoir, il est complètement perdu avec elle, dès que ça parle d'elle, face à elle. Il est perdu, il ne sait pas comment la comprendre, comment lui parler, quoi faire. Hiram a des amis, il s'attache aux gens, ceux qui sont intéressants, comme Scylla, ou utiles, comme Roy. Mais Kida — Kida, elle est tellement plus que ça, il ne sait même pas pourquoi ni comment, et elle n'est pas une amie mais quelque chose d'autre et ce quelque chose d'autre, Hiram a entendu suffisamment de chansons pour savoir que ce dont des sentiments qu'il a banni il y a bien longtemps.
Et il déteste ça. Sa tête retombe contre le rebord. C'est lui qui pense trop. Il se redresse seulement quand il l'entend faire de même, l'eau percutant les rebords de la baignoire et l'éclaboussant légèrement; il se tourne aussitôt, pensant qu'elle ne va pas, ses yeux s'évadant sur son cou et sa clavicule avant de retrouver les siens, ennuyés d'être si faibles. “ You don't have to stay. If you're only staying because I did in London, just- you don't have to, but…but I wish you would. ” Il secoue aussitôt la tête, le mouvement trop brusque le faisant légèrement grimacer. “ I'm not going anywhere, ” répète-t-il simplement. “ Chill. ” Soulagé qu'elle ne soit pas en train de mourir, il soupire en posant son menton contre le rebord à son tour. “ Eat something Kida, please. I ordered like... so much food. Too much. But at least eat that. Please, ” marmonne-t-il en désignant le croissant, avant de s'en emparer pour le séparer en deux, prenant pour lui la moitié la plus petite qu'il glisse dans sa bouche après une hésitation. Il en a déjà mangé, mais c'était de la tesco value et il n'a jamais eu droit à une si bonne qualité, ni à ce qu'ils soient frais, faits ce matin apparemment. C'est plutôt bon.
Hiram regarde Kida, fait un mouvement du menton en direction de la viennoiserie, puis de nouveau se détourne. “ I'm gonna be honest. I don't remember everything from last night. But I know I meant everything I said too. ” Il se laisse un peu plus aller contre le rebord, sa nuque à un angle étrange et inconfortable qui le gardera éveillé et aware, ses yeux cherchant inlassablement le plafond. “ I know you scared me shitless when you ran down that street and I couldn't find you. I know you made me play two truths one lie. I know you wanted to be perfect yesterday, and I know for a fact that you were. I know... I know you almost fell asleep on my shoulder in that elevator. I know you asked me to stay. ” Ça l'aide un peu, de parler comme ça, même si ce n'est pas très utile au fond. Il se souvient de moments, d'images, le visage presque craintif de Kida avant de manger, son air hésitant devant le kebab shop, l'impatience dans son regard dans les toilettes alors qu'elle essayait de lui mettre, plutôt littéralement la main dessus, le léger sourire sur ses lèvres quand elle pensait qu'il ne viendrait pas la chercher et qu'il l'a trouvée près de la Seine. I know you wish everything you said wasn't true because you hate me and I understand, sometimes I hate me. Il déglutit. Il ferme les yeux de nouveau, fort, comme pour effacer sa voix de son esprit. I wish they weren't true. I wish. Elle aurait préféré qu'ils ne soient rien parce qu'il a l'impression qu'ils sont autre chose, malgré tout. Quelque chose de spécial. Et elle doit haïr ça. Hiram comprend.
Hiram déglutit, un goût amer dans le fond de la bouche. Il tend la main pour s'emparer de la bouteille d'eau, appréciant le fait qu'elle en ait bu une grande partie, la débouchant pour l'apporter à ses lèvres et en avaler trois grandes gorgées, lui laissant le reste après l'avoir reposée. Il referme les yeux. Il se sent un peu malade lui aussi. “ Tell me if you need anything. ” C'est vrai que c'est vraiment un écho à cette fois dans son appartement à elle. C'est vrai que la situation serait quasiment la même si il ne se sentait pas si misérable. Puis il se souvient des larmes et il se rappelle qu'il fait Kida se sentir misérable alors finalement, peut-être que cette situation est le miroir parfait de la précédente. Ce n'est pas elle qu'il déteste, c'est lui-même. Parce qu'il ne sait pas agir autour d'elle et qu'il finit toujours par la blesser. Il a peur, tellement peur de partir maintenant; parce qu'ils ne se sont jamais quittés sur une bonne note et qu'il n'a pas envie de tout ruiner encore une fois. Mais tout quoi? Ils ne sont rien, elle l'a dit. Ils ne sont rien et il n'y a pas de eux, de nous, il n'y en aura jamais. |
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WIZARD • always the first casuality Kidagakash Vane ‹ disponibilité : always ready.
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‹ âge : vingt ans (30/04)
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‹ baguette : bois de saule, crin de licorne, vingt-cinq centimètres
‹ gallions (ʛ) : 3116
‹ réputation : Vain ; l'autre morceau des Vane Sisters, on l'adore (elle est belle) ou on la déteste (c'est une potiche) au choix, mais son visage commence à être partout, affiches, réseaux sociaux, elle touche à tout à la fois semble-t-il, le mannequinat, le chant, bientôt la MirrorTV prédit-on, mais pourtant elle reste pour beaucoup rien d'autre qu'un visage et un corps plus qu'agréable, le reste n'étant jamais qu'agrément. Beaucoup se nourrissent également de la rivalité que l'on cherche à attiser entre elle et sa sœur Romilda, une star elle aussi.
‹ faits : stéréotype de la mannequin creuse, obsédée par son physique et par sa ligne, elle est la première à s'accuser de superficialité. anorexique restrictive, elle fait semblant de manger et quand elle ne peut pas s'en contenter finit la tête dans la cuvette, mais tout va bien puisqu'elle fait en sorte que personne ne se doute de rien et préfère achever seule sa descente aux enfers.
‹ patronus : une couleuvre
‹ épouvantard : son insuffisance congénitale qui lui est renvoyée à la figure par sa mère et sa génitrice.
‹ risèd : un vrai sourire sur son visage
| La dernière fois qu’ils étaient tous les deux à Paris il l’a abandonnée d’une façon qu’elle n’aurait jamais pu imaginer, qu’elle n’avait vraiment pas vue venir. Alors il a beau lui avoir dit I'm not going anywhere., elle a du mal à y croire, elle a du mal à s’y raccrocher, elle a encore peur qu’il mente, ou plus simplement change d’avis. Elle a encore peur que son POW sonne et qu’il n'ait mieux à faire, il a forcément mieux à faire, songe-t-elle. Et puis, il ne doit pas se sentir obligé de rester. To prove a point, pour lui rendre la pareille. Elle n’a pas fait ça pour ça, elle, elle l’a fait parce qu’elle voulait rester avec lui jusqu’à ce qu’il la repousse trop fort, jusqu’à ce qu’elle fonde en larmes, jusqu’à ce que ce soit juste impossible. Elle, contrairement à lui ce jour-là (et l’impression qu’il lui a donnée au début au moins), elle veut qu’il reste ceci dit, elle ne le repousse pas, mais elle s’étonne quand même qu’il soit si disposé à ne pas la quitter. “ I'm not going anywhere, ” Il a l’air sincère elle a besoin de le croire, alors elle hoche lentement la tête. Il va rester. Il va rester. “ Chill. ” Il pose le menton sur le rebord pas très loin d’elle et elle accepte le soulagement qui la submerge. “ Ok. ” souffle-t-elle. Il est là et ne compte pas l'abandonner et elle pourrait presque l’embrasser pour le remercier. Il ne doit pas se rendre compte de l’importance que ça a pour elle (elle pourrait en pleurer de soulagement). “ Eat something Kida, please. I ordered like... so much food. Too much. But at least eat that. Please, ” il attrape le croissant et elle croit presque qu’il va le lui mettre de force dans la bouche, sauf qu’il le coupe en deux et porte le bout le plus petit à ses propres lèvres. Elle le regarde mâchonner la viennoiserie et apparemment pas trouver ça trop mauvais. Elle en a déjà mangé une fois elle croit, mais c’était fait à Londres par des moldus anglais et elle se doute que ça doit être meilleur ici, non que ça importe, elle ne va pas vraiment y toucher n’est-ce pas ? Il la regarde (elle a encore son please dans la tête, presque sincère, comme si ça lui importait vraiment) et désigne encore l’assiette du menton avant de se détourner et de la laisser seule avec son hésitation. Le pire, c’est qu’elle pourrait presque manger pour lui faire plaisir. Juste presque bien entendu, mais c’est déjà plus que pour personne d’autre. Et ça lui fait un peu peur tout ça. Il lui fait peur. “ I'm gonna be honest. I don't remember everything from last night. But I know I meant everything I said too. ” Elle ne sait pas si elle est soulagée qu’il ne se souvienne pas, ou juste déçue. Un peu des deux sûrement. C’est rassurant, parce qu’elle sait qu’elle s’est exposée, comme elle n’aurait sûrement pas dû le faire et elle a une chance de se rétracter comme ça, mais d’un autre côté, d’un autre côté, c’était pas plus mal quand elle pensait qu’il savait; I wish it didn't feel special to me. I hate it when you kiss other girls. (Il lui semble qu’elle aurait tout aussi bien pu tout dire: I lo- li- don't hate you.)Il lui a dit…elle ne sait pas trop si c’était le mensonge parmi les deux vérités, mais il a dit qu’elle était spéciale. Elle aimerait lui demander ce que ça veut dire (I meant everything I said too). Elle aimerait lui demander si elle a rêvé, le fait qu’elle n’était pas stupide. Si elle a rêvé, l’inquiétude dans ses yeux dans le fast-food. S’il l'a vraiment trouvée parfaite la veille et belle, le premier soir. Elle ne sait pas par quel miracle elle se souvient, elle ne sait même pas si ce sont des souvenirs ou des rêves et c’est pour ça aussi qu’elle est déçue, elle aurait aimé qu’il l’éclaire à ce sujet. (Qu'il la détrompe et tue l'espoir qui la bouffe). “ I know you scared me shitless when you ran down that street and I couldn't find you. I know you made me play two truths one lie. I know you wanted to be perfect yesterday, and I know for a fact that you were. I know... I know you almost fell asleep on my shoulder in that elevator. I know you asked me to stay. ” Elle se souvient de leurs doigts entremêlés aussi, elle se souvient moins bien d’où sont passées ses chaussures, ou de ce qu’il lui est passé par la tête quand elle a quitté le fast-food toute seule, ni même de la soirée elle-même, ou alors juste de sensations, de l’embarras, du dégoût, de la peur aussi. Elle se souvient du soulagement qu’elle associe à Hiram, étonnement. Lentement ses doigts s’arrachent à l’eau pour effleurer le croissant sur son assiette, jouer avec les quelques miettes qu’Hiram a laissé en le coupant en deux. Elle repose aussitôt la main contre elle, quand celle d’Hiram se lève pour récupérer la bouteille d’eau. Elle n'était pas parfaite hier. Loin de là. Elle n'est jamais parfaite et ne le sera jamais. Elle voulait juste être jolie. Elle voulait juste se trouver jolie. Mais elle sourit presque un peu du fait qu'il l'ait trouvé parfaite, lui. Son opinion ne devrait en être qu'une parmi d'autre. Elle aimerait que ce soit le cas, qu'il n'ait aucun pouvoir sur elle. Parce qu'il en a trop et he's not a bad person, oui, mais he's not exactly good either. Et elle ne lui fait pas confiance, même si, ivre, ce fut le cas.
Mais elle lui a demandé de resté et il est resté, alors peut-être qu'elle n'a pas eu tout à fait tord. Et si elle lui a fait peur, elle s’en veut. “ Tell me if you need anything. ” You. Ni plus ni moins. Et pas comme au Spitfire ou chez elle le premier soir, ou dans cette salle de réunion à Paris, ou chez lui ou rien de ce qu'ils ont vécu, à part peut-être quand il était encore out après son overdose. She needs him, près d'elle, c'est tout. Elle a juste besoin qu'il soit là et elle pourrait presque l'admettre, presque- “ I said…I said…I wished it didn't feel special for me…I wish I didn't have to lie when I say I hate you. I wish I could hate you like you hate me. Or not care, like you don't care. Or- ” Whatever. C'est la stricte vérité. Même si parfois elle lui en veut tellement qu'elle pourrait le tuer, elle ne le hait pas vraiment, pas autant qu'elle se hait elle-même pour être incapable de véritablement le haïr, de véritablement ne ressentir que ça pour lui, ou même ça du tout. Parce qu'elle ne le déteste que pour sa propre incapacité à le détester comme il lui a pourtant donné tant de raisons de le faire. La personne à qui elle en veut le plus, c'est elle-même. Elle s'arrête brusquement et attrape le croissant et fait taire toutes ses pensées et toutes ses émotions contradictoires en plongeant les dents dedans et en arrachant une bouchée trop grande et trop délicieuse et trop calorique sûrement. It soaks up the alcohol. Elle ne le fait que pour ça. Pour se débarrasser de ce qui la rend fiévreuse, rien de plus. (Et pas parce qu'elle est énervée contre elle-même, parce qu'elle se déteste encore plus que d'habitude et parce que son cœur bat trop vite dans sa poitrine, ni même pour s’empêcher de parler). “ I don't need anything. ” fait-elle la bouche presque encore pleine. Elle ne fera pas la même chose que lui il y a quelques semaines dans la baignoire de son appartement, elle n'ira pas prétendre qu'elle va bien (elle mange, c'est bien la preuve que non). Elle, elle ne mentira pas; “ I just need you. ” Elle pose la joue contre le rebord de la baignoire et observe le peu de lui qui est accessible à son regard. Il a encore les pétales dans ses cheveux et ça la fait sourire presque tendrement, elle est fatiguée et dit n'importe quoi, dit tout ce qu'elle pense, mais peut-être que ce n'est pas plus mal. Qu'elle soit sincère pour une fois. Peut-être la dernière fois qu'ils se voient vraiment, elle n'en sait rien. “ Can you play some music or talk, I'm afraid I'll fall asleep otherwise. ” Elle garde la joue pressée contre le rebord froid pour combattre le sommeil, elle sait que s'endormir dans un bain est une mauvaise idée, un coup à ne pas se réveiller. Mais elle ne le laisse même pas répondre et enchaîne plutôt (elle a peur de ce qu'il pourrait dire et parler est un tout aussi bon moyen de rester réveillée). “ Two truths, one lie. I was never a gryffindor and was scared yesterday. ” Et elle l'est encore, mais pour une raison bien différente. “ I want you to come in the bath and hold me. I never wrote a single song about you. ” Elle joue avec le reste du croissant pour ne pas le regarder, pour ne pas voir sa réaction qu'elle n'arrive même pas à imaginer. Peut-être qu'elle va réussir à le faire fuir, à sa façon. Pas besoin d'être odieuse — elle pourrait essayer, mais contrairement à ce qu'elle croit, elle ne lui arriverait pas à la cheville. Il lui semble que ce genre de faiblesse est précisément apte à lui donner envie de s'échapper, mais il lui semble aussi qu'elle a trop nié sa propre vulnérabilité devant lui et de toute façon, là tout de suite, elle n'a pas la force d'essayer. Elle veut vraiment qu'il reste, mais elle n'a pas la force de lui mentir. Elle ramène ses genoux contre sa poitrine et pose son menton dessus, fermant les yeux, un peu comme si elle voulait lui faire de la place, alors qu’il n’y a que ça dans ce bassin beaucoup trop grand pour une personne. Peut-être qu’elle a un peu froid, peut-être qu’elle a vraiment besoin d’un câlin. He doesn't do that, ceci dit. C’était le but de Snow sur son palier après l'EWS d’ailleurs, les evening cuddles, qu’il ne peut pas lui donner. Mais il lui en a donné entretemps, une fois (avant de la jeter dehors). Et aujourd’hui tell me if you need anything et c’est de ça dont elle a besoin. |
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WIZARD • always the first casuality Hiram Thomson | The reasons I can't have you are so easy to fix, I didn't really plan to but I'ma do it for this, The reasons I can't have you isn't so complicated, Baby if you let me I won't hesitate.“ I said…I said…I wished it didn't feel special for me…I wish I didn't have to lie when I say I hate you. I wish I could hate you like you hate me. Or not care, like you don't care. Or- ” Hiram serre encore plus les paupières. I wish I could fucking hate you. Certainement le seul moment où il a été sincère avec Kida cette journée-là, avant la soirée bien entendu. Ce serait plus simple de la haïr, de la mépriser, de ne pas l'apprécier comme c'est le cas. De ne pas la trouver attendrissante quand elle a un petit sourire victorieux sur les lèvres, de ne pas vouloir voir ses yeux verts se transformer en feu de forêt quand il la touche, de ne pas avoir tant peur d'elle qu'il se sent obligé d'être horrible avec elle. Il ne répond pas. Parce qu'il n'a pas envie de démentir — quoiqu'il serait curieux de ce qu'elle en penserait, qu'il ne la haïsse pas, qu'il tienne à elle — ni de mentir — pas cette fois, pas ici, pas maintenant, pas après tout ça. “ I don't need anything. ” Il espère entendre dans sa voix qu'elle est en train de manger. “ I just need you. ” Hiram rouvre les yeux et amorce un mouvement pour tourner la tête vers elle avant de décider qu'il en est incapable. Incapable d'affronter son regard, de la regarder. Il aurait peur qu'elle voit tout le conflit des sentiments qui l'agitent. Il met ça sur le compte de l'alcool et du peu d'Orviétan qu'il a consommé hier soir. Il met tout ça sur le compte de ça, et la fatigue, et le high d'avoir chanté devant tant de gens. Il n'y a rien d'autre. Demain, il ira mieux.
Mais demain n'est pas encore là. “ I'm right here, ” murmure-t-il simplement en retour. I'm not going anywhere. Si Kida veut rester ici toute la journée, et veut qu'il reste lui aussi, il restera, quitte à annuler le concert de ce soir. Tout ça n'a aucune importance à ses yeux. “ Can you play some music or talk, I'm afraid I'll fall asleep otherwise. ” Il ouvre la bouche pour répondre mais elle reprend et en entendant le début de la phrase suivante, Hiram referme aussitôt la bouche. “ Two truths, one lie. I was never a gryffindor and was scared yesterday. I want you to come in the bath and hold me. I never wrote a single song about you. ” Il ferme les yeux pendant un instant avant de se lever un peu brusquement, sans adresser un regard à Kida. “ I'm going to get some food but I swear I'll be back in a minute. ” Il quitte la salle de bains. Hiram ne fait pas de câlin. Mais il ne fait pas de dates non plus. Il ne fait pas ça avec quiconque et surtout pas avec elle. Elle n'est pas une gryffondor. Elle ne lui aurait jamais demandé d'aller dans le bain si ce n'était pas une vérité. Elle a écrit une chanson sur lui. Il ne sait pas quoi faire ou quoi dire. Il pourrait s'enfuir. En fait, il se serait enfui. Comme à Paris, comme le premier soir, comme quand il l'a mise dehors. Le bout de ses doigts tremblent et son coeur a explosé dans sa poitrine. Elle lui fait peur, elle l'angoisse.
Mais il lui a dit qu'il n'allait nulle part. I just need you. Il prend une tasse qu'il remplira avec du café, il y a véritablement trop à manger, il hésite et finalement prend un pain au chocolat et un autre croissant avant de retourner dans la salle de bains, les déposant en équilibre sur l'assiette qu'il a ramené plus tôt. Hiram évite toujours le regard de Kida en retirant son pantalon et en enjambant le jacuzzi, gardant caleçon et t-shirt comme lors du premier bain. Il est plus que conscient du fait qu'il soit chubby à côté d'elle (I haven't eaten in four days) et surtout sous la lumière impardonnable du jour. Il s'immerge en face d'elle lentement, envoyant un regard ennuyé au niveau de l'eau qui monte, avant de lentement étendre ses jambes tandis qu'elle a replié les siennes. Il la regarde. L'eau lui fait du bien. Son regard le rend malade. Il s'est tant inquiété qu'elle ait mal ou qu'elle se sente mal. Il ne veut que rien lui arrive, il aimerait qu'elle soit juste... contente de ce à quoi elle ressemble, qu'elle rit comme à toutes les fois où elle a gagné aux jeux d'arcade mais qu'elle le fasse tous les jours. Il a l'impression qu'avec elle, elle ne fait que le regarder comme ça: sans jamais savoir ce qu'il va faire ensuite, si il va exaucer son voeu ou lui envoyer comme s'ils l'avaient brûlé les derniers souvenirs de leur seule soirée heureuse au visage.
Hiram se détache du rebord du bassin auquel il s'est adossé. Chaque mouvement qu'il fait se répercute sur elle, l'eau recouverte de pétales rouges masquant à peine sa peau pâle, les éclaboussant légèrement l'un et l'autre. Il s'approche, lentement, avec l'hésitation et le doute d'un magizoologiste confronté à une nouvelle espèce, on dirait qu'il a peur qu'elle morde la main qu'il tient lentement vers elle et qui se pose sur son genou. Kida ne le repousse pas et il s'approche et lentement, très lentement — Hiram a l'impression que chaque mouvement, chaque geste, envoie une décharge électrique dans ses membres, dans son corps, dans sa poitrine — il l'attire à lui, prenant sa place et la tirant sur ses genoux en enroulant ses bras autour d'elle. Il se demande si Kida entend l'arythmie de son coeur dans sa poitrine, si elle sent la fébrilité dans ses membres, contrecoups de l'alcool mais aussi de leur soudaine proximité. Il enfouit son nez dans ses cheveux, la serrant un peu plus contre lui. “ My turn, ” marmonne-t-il, douloureusement au courant du fait qu'elle soit toute pressée contre lui. Ceci dit, c'est incomparable aux autres fois où ils ont été si proches. “ I know what I'm doing. I don't hate you. I care about you. ” Il aimerait ne jamais avoir à se séparer d'elle. Parce que ça voudrait dire être confronté à son visage et éventuellement son jugement quand il dit ça, ou alors ses yeux mal-assurés, heurtés alors qu'elle comprendrait quelque chose qu'il n'aurait pas dit.
Alors il la serre un peu plus contre lui. “ Don't fall asleep, ” lui demande-t-il simplement, avant de se souvenir qu'elle lui a demandé de parler ou de mettre de la musique. Il n'a pas accès à son pow et il ne sait pas de quoi il pourrait parler alors il inspire profondément, baissant lentement son visage jusqu'à ce que sa bouche touche l'épaule nue de Kida, sa respiration faisant s'hérisser la peau. “ I left my girl back home... ” La dernière fois qu'ils étaient à Paris, elle lui a demandé de lui chanter sa chanson et il a refusé. Parce qu'elle ne le méritait pas — après tout, le marché qu'elle lui a proposé était frauduleux — mais aussi parce qu'il avait peur. Et il a encore peur, bien entendu, plus même que la dernière fois. Mais cette fois, il n'a pas ça en lui de lui refuser quoique ce soit, ou même de faire autre chose que tout pour qu'elle se sente un peu mieux, même si ça veut dire avoir l'impression de lui donner, encore une fois, trop de pouvoir sur lui. Hiram hume la mélodie quand il ne chante pas, sa bouche effleurant sa peau à chaque mot qu'il chante à mi-voix, presque dans un murmure en fait, alors que ses doigts pianotent machinalement le rythme de la musique sur son dos. “ Even though you don't love me, just tell me you love me, I'll give you what I need, I'll give you all of me, even though you don't love me. ” Il reste silencieux, sa bouche retombant immobile contre sa peau quand il a fini. |
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WIZARD • always the first casuality Kidagakash Vane ‹ disponibilité : always ready.
‹ inscription : 18/06/2017
‹ messages : 404
‹ crédits : riverdale
‹ dialogues : thistle (design foncé), plum (design clair)
‹ âge : vingt ans (30/04)
‹ occupation : mannequin, égérie (Angel) de Poonima's Secret et chanteuse dans une subunit de soloistes. Elle prend également des cours à la wada.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1995-2002
‹ baguette : bois de saule, crin de licorne, vingt-cinq centimètres
‹ gallions (ʛ) : 3116
‹ réputation : Vain ; l'autre morceau des Vane Sisters, on l'adore (elle est belle) ou on la déteste (c'est une potiche) au choix, mais son visage commence à être partout, affiches, réseaux sociaux, elle touche à tout à la fois semble-t-il, le mannequinat, le chant, bientôt la MirrorTV prédit-on, mais pourtant elle reste pour beaucoup rien d'autre qu'un visage et un corps plus qu'agréable, le reste n'étant jamais qu'agrément. Beaucoup se nourrissent également de la rivalité que l'on cherche à attiser entre elle et sa sœur Romilda, une star elle aussi.
‹ faits : stéréotype de la mannequin creuse, obsédée par son physique et par sa ligne, elle est la première à s'accuser de superficialité. anorexique restrictive, elle fait semblant de manger et quand elle ne peut pas s'en contenter finit la tête dans la cuvette, mais tout va bien puisqu'elle fait en sorte que personne ne se doute de rien et préfère achever seule sa descente aux enfers.
‹ patronus : une couleuvre
‹ épouvantard : son insuffisance congénitale qui lui est renvoyée à la figure par sa mère et sa génitrice.
‹ risèd : un vrai sourire sur son visage
| Quand il ne répond rien d'abord, elle est sûre d'être allée trop loin, sûre qu'il va fuir. I'm right here,, lui a-t-il dit avant qu'elle ne reprenne son jeu stupide, comme s'il n'y avait que comme ça qu'elle pouvait vraiment lui parler. Elle aurait dû s'arrêter là, I'm right here, c'est suffisant, c'est même plus que ce qu'elle mérite, ça dépasse déjà totalement son entendement. Mais non, Kida est allée plus loin et Hiram ne répond même pas. Et quand il se lève brusquement, sans un regard vers elle, elle est certaine que c'est fini, qu'il va partir, pour de bon cette fois. “ I'm going to get some food but I swear I'll be back in a minute. ” Il pourrait tout aussi bien lui dire au revoir, suppose-t-elle. Elle presse un peu plus ses jambes contre son torse et son visage contre ses genoux et retient inutilement les larmes qui tombent et se mêlent à son bain. Elle n'apprendra jamais que, quoi que ce soit qu'elle fasse, c'est toujours insuffisant et nul. Elle n'apprendra jamais à se contenter de ce qu'elle a. Il était là. Il était là et maintenant il est parti. Il a promis de revenir, mais elle ne croit pas. Il n'a même pas pu la regarder. Il la hait, il s'en fout d'elle et elle, elle n'y arrive pas. Elle va s'endormir, malgré les ongles qui s'enfoncent sans ménagement dans sa chair nue. Elle va s'endormir et il n'y aura personne pour la faire remonter à la surface. He’s gone, comme toujours. Elle sursaute quand elle l'entend revenir. Il est revenu. Et Kida passe une main mouillée sur son visage, ostensiblement comme pour se réveiller, mais plutôt pour effacer le sel sur ses joues. Il est revenu. Elle va être malade, son cœur bat beaucoup trop vite. Il est revenu et il se déshabille — à moitié seulement (pourtant, there's nothing modest about me) — et il la rejoint dans la baignoire. Il est à l'autre bout, en face d'elle et il ne la regarde pas vraiment, mais il est là. Elle a toujours les genoux pressés contre elle, elle s'imagine que ce n'est pas plus mal, il ne va sûrement pas indulge la seconde partie de son vœux et elle peut comprendre. Au moins il est là. Au moins il n'a pas fuit. “ You came back.” c'est presqu'inaudible et ça meurt sur ses lèvres quand enfin il la regarde. Et puis il se met en mouvement, s'avance vers elle, faisant remuer l'eau, bouger les pétales, contre son corps de tout façon trop exposé, mais elle ne regarde que lui, qui s'approche d'elle, l'air presque aussi craintif qu'elle quand il tend une main vers elle, la pose sur son genoux et qu'elle se laisse faire, incapable de bouger ni pour le repousser (elle n'en rêve pas), ni pour le faire venir plus vite (elle aurait peur de le brusquer).
Kida se laisse totalement faire, elle lui fait confiance il faut croire, en cet instant au moins, quand il l'attire à lui pour prendre sa place avant de la faire asseoir sur ses genoux. Il a ses bras autour d'elle et c'est une surprise et un soulagement et quelque chose qui explose dans sa poitrine aussi et une boule dans sa gorge trop importante pour qu'elle puisse l'avaler. Elle est nue et pas lui et ça n'a aucune importance (elle en est trop consciente cependant), mais au moins il ne la voit pas vraiment dans la position dans laquelle ils se tiennent. Elle aimerait qu'il la serre un peu plus et, presque comme s'il pouvait lire ses pensées, il s'exécute. Elle pourrait jurer qu'il a son nez dans ses cheveux et elle-même se laisse aller contre son torse. Elle ne sait pas si c'était une bonne idée en réalité, elle pourrait d'autant plus s'endormir, comme ça, dans ses bras. Sauf que ça ne se finit jamais bien ces choses-là. “ My turn, ” elle oublie toujours le jeu quand ce n'est plus son tour. “ I know what I'm doing. I don't hate you. I care about you. ” Elle s'arrête de respirer pendant quelques secondes. C'est terrible vraiment cette danse endiablée de son cœur, il doit l'entendre, c'est certain, il bat trop fort, beaucoup trop fort et vite. Quand bien même une des deux révélations qu'elle voudrait vraies serait le mensonge, ça en laisse une. Ça laisse au moins le I don't hate you. Ça laisse peut-être même le I care about you. Elle est contente de ne pas avoir accès à son visage et à ses yeux noirs qui pourraient la juger, mais elle aimerait aussi y lire les réponses dont elle a besoin. L'étreinte se resserre et elle se force à se détendre. Elle se demande s'il se rend compte d'à quel point ça la rassure (comme elle se sent safe alors qu'elle ne devrait pas). I care about you. He likes you avait dit Scylla. I don't hate you. I wish I could fucking hate you. lui a-t-il dit lui-même, contre ses lèvres, un peu plus tôt dans la journée, quand ses ongles étaient enfoncés dans sa nuque, avant qu'ils n'abandonnent tout au plaisir de l'autre. Alors, I know what I'm doing serait le mensonge ? Ça irait avec son classique, I don't know how to handle you. Wishful thinking. “ Don't fall asleep, ” elle pourrait presque pourtant, le corps fragile reposant contre le sien, l'étreinte aussi apaisante (rassurante) qu'affolante, mais en même temps elle réfléchit beaucoup, elle réfléchit trop, décortique tout ce qu'il a dit, cherche des réponses impossibles et elle ne croit pas qu'elle puisse s'endormir, même si ses paupières sont lourdes et qu'elle n'a même pas la force de secouer la tête en guise de réponse. Mais elle est réveillée, très réveillée quand les lèvres d'Hiram touchent son épaule, la touchent tout court. Elle ne pourra jamais dormir. “ I left my girl back home... ” Elle reconnaît tout de suite la chanson évidemment. Elle l'a beaucoup trop écoutée de son plein gré surtout, mais aussi parfois parce que d'autres autour d'elle trouvaient ça drôle. Combien de fois a-t-elle menti, dit que ce n’était pas sur elle, que ça ne pouvait pas être sur elle (I don’t know him), comme si elle n’en était pas fière quelque part (alors que c’est stupide, elle ne l’a sûrement pas vraiment inspiré), comme si elle n’était pas dans les favourites sur son POW ? Sa chanson, celle qu'elle lui a demandé de lui chanter la dernière fois qu'ils étaient à Paris ensemble. Avant qu'il ne l'abandonne. Avant qu'elle ne l'écoute sur la cassette trop rouge qu'il lui a offert. Morning Notes. Autre chose qu'il ne pouvait pas lui donner. Elle se demande s'il lui en aurait laissée une quand même, ce matin, si elle avait su finir sa nuit normalement. Elle a du mal à croire qu'il serait resté jusqu'au bout. C'est déjà tellement improbable qu'il soit là. Mais elle chasse tout ça Kida pour profiter de la chanson, du souffle d'Hiram contre sa peau, de sa bouche qui l'effleure. (And that's my motherfucking word too, so let me motherfucking love you.) C'est bien plus doux que sur l'enregistrement officiel. Et même si parfois c'est mumbled, étouffé contre sa peau, simplement hummed, c'est parfait ; c'est juste pour elle. Et ça lui fait un peu l'effet d'une berceuse. La voix d'Hiram, est si douce, si smooth, tout le monde le dit, mais elle s'en fiche de tout le monde, ils ne l'entendent pas en cet instant, ils ne savent comme il pourrait presque la faire pleurer de ses murmures chantés contre son épaule, des frissons qui courent sur sa colonne, des yeux qui se ferment pour que n'existe plus dans son monde que ça et ses doigts qui recréent doucement le rythme de la chanson sur son dos. Elle pourrait vraiment s'endormir et en même temps la voix la tient éveillée (et l'envie que le moment ne s'interrompe jamais).
“ Even though you don't love me, just tell me you love me, I'll give you what I need, I'll give you all of me, even though you don't love me. ” C'est lui qui a chanté, mais c'est elle qui est à bout de souffle. C'est elle qui rougit, c'est elle qui rouvre les yeux un peu perdue. I wish, est tout ce qu'elle arrive à penser, même si ça n'a aucun sens. Elle délire complètement. “ Only for tonight ” conclut-elle, presque comme un rappel (pour elle-même) sur la mélodie légère des chœurs qui n'ont pu être chanté avec lui. (Ce n’est qu’une chanson.) (Mais ça hits close to home en cet instant, ça semble presque écrit pour cette étreinte si différente des autres fois). I’m right here. Elle a la voix tremblante, mais elle s'en moque, se détourne très légèrement (malheureusement ça dégage un peu la bouche d'Hiram de son épaule et elle se sent plus nue qu'elle ne l'était déjà) pour pouvoir le regarder en tirant un peu sur sa nuque, et poser une main sur sa joue, très légère, deux doigts à peine, qui effleurent la pommette comme pour venir retirer un cil invisible. Elle adore cette chanson. Elle ne devrait pas. Il y a beaucoup de choses qu'elle ne devrait pas faire quand ça touche à Hiram de près ou de loin. Comme ne pas se laisser perdre dans les abysses de ses yeux. “ Baby I don't care if you got her in your heart, all I really care is you wake up in my arms, one last time I need to be the one who takes you home. ” Sur sa propre chanson, sa voix tremble un peu moins, peut-être parce qu'elle se contente de murmurer la mélodie à peine audible, les paroles pourtant plus sincères que jamais. Elle a baissé le regard, incapable de lui offrir ça en plus de tout, le bout de ses doigts pourtant toujours accroché à sa pommette. Peut-être qu'elle aurait dû lui donner un exemplaire en avant-première, elle aussi. Mais ça semblait impossible vu comme ils se sont quittés après son overdose. Elle a préféré publier ça sur MSN — sans même prévenir le label qui de toute façon avait refusé les dernières versions des chansons et qui pouvait donc aller se faire voir —, pour des fans qui ont presque tous immédiatement compris. Ça lui fait tellement peur. Ça l'agace tellement qu'ils aient raison, qu'elle n'ose même plus lire les commentaires de ses propres scrolls, si bien que ses amis doivent la prévenir quand ils le font, si elle veut pouvoir y répondre. Ça semblait impossible de le prévenir, comme il aurait été pourtant juste de le faire, mais ça semblait impossible à Kida (trop douloureux) de même conjurer son nom, son visage, son souffle dans son esprit, alors même que l'EP qu'elle a enfin (presque) terminé (Harem morceau commencé il y a des mois, lui pose encore problème, il manque encore quelque chose ; I’m so wrong, I’m so wrong to let you in my home, now you know where I sleep, never felt so damn weak) et qui mijote dans un studio improvisé avec Adidja, n'est que sur lui quoiqu'elle en dise. Maybe KDGKSH is wrong, whatever that means. (Boy you could have been the one) “ I wish…” elle ne finit pas le vœux, parce qu'elle-même en ignore la teneur exacte, laisse à regret sa main retomber mollement dans l'eau mais tend le cou et laisse ses lèvres effleurer sa mâchoire. I care about you. Elle voudrait atteindre les lèvres d'Hiram, mais elle n’ose pas et elle n’est pas en état, et ce baiser serait trop différent des autres (exceptés peut-être ceux de l'arcade), il ne serait pas la même invitation que d’habitude, il n’aurait pas la même faim, non qu’il serait moins intense toutefois. It wouldn't be them. Même s'ils ne sont rien, il l'a déjà suffisamment répété, elle le sait. Elle laisse sa joue retomber contre l'épaule d'Hiram. Elle veut dormir, elle ne veut plus jamais bouger, elle veut manger, elle ne veut pas manger, elle veut qu'il serre plus fort (elle a froid), elle veut qu'il l'étouffe, elle veut qu'il chante encore, elle veut qu'il repose ses lèvres contre sa peau, elle veut qu'il l'aime. (Only for tonight.)
I care about you. And not just for tonight.
Et finalement, pressée contre lui, elle s'endort sans prévenir. |
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WIZARD • always the first casuality Hiram Thomson | Quand les dernières paroles lui échappent, Hiram regrette. Un peu, beaucoup, terriblement. Cette chanson a une toute autre signification avec cette étreinte, après la longue nuit qu'ils ont passé, avec ses lèvres effleurant la peau de Kida et le souffle qu'il sent venir irrégulièrement contre son épaule là où se trouve son visage, loin de ses yeux bien heureusement. Il serait trop self-conscious de la voir si proche, parce qu'Hiram peut chanter devant des centaines de personnes mais il en est incapable sous l'oeil scrutateur d'autrui, et encore moins devant Kida. La chanson est... si mélancolique. Il l'a écrite après leur soirée passée ensuite, pendant le rapide processus de sélection pour MFactor et les premières semaines, enregistrant dans sa chambre à la maison où on l'avait autorisé à ramener quelques outils, estimant que ça lui permettrait de compenser son manque total de sorties. Il a produit pas mal de choses pendant cette période-là, même si beaucoup des chansons de MORNING NOTES sont plus anciennes. Mais oui, elle l'a inspirée. Notamment sur KDGKSH. Tout n'est pas à propos d'elle — il ne l'aimait- l'aime pas — et il a certainement un peu enjolivé la réalité mais... cette chanson appartient à Kida tout de même. Et à elle seule. “ Only for tonight. ” Un léger frisson descend le long de l'échine de Hiram, un peu malgré lui. Elle connait la chanson — encore heureux, il lui a offert la cassette — et sa voix (elle a une si jolie voix; il aimerait en entendre plus, loin des studios et des chansons publiées sur MSN — il aimerait la voir en concert) est si... belle, pure et parfaitement contrôlée, il se demande ce que ça ferait, une collaboration entre eux deux. C'est une pensée ridicule. Ils peuvent à peine passer une journée sans se détruire mutuellement.
Mais sa voix. Dieu sa voix. Il aimerait pouvoir la mettre en bouteille pour l'amener partout avec lui et pouvoir l'écouter encore et encore sans rien demander à personne. Only for tonight. C'est un peu eux ça aussi. Ou peut-être ce qu'ils auraient dû être: juste une nuit et rien de plus. Et c'est aussi peut-être ce que c'est en cet instant, cette trêve parisienne hors du temps, les bras d'Hiram qui se resserrent autour de Kida, son corps qui bouge légèrement pour lui offrir une position qu'il espère plus confortable. Elle se détache lentement et le regarde et il voit un peu de sa bouche qui tremble et lui-même est un peu fébrile, la faute à son coeur qui bat trop vite à son goût dans sa poitrine. Elle lève la main et il s'attend à tout, une gifle ou une main posée sur son visage pour le repousser, mais c'est deux doigts qui finissent par se poser sur sa joue, pommette aussi légers sur sa pommette qu'une mélodie. Kida inspire légèrement et l'air passe en sifflant entre ses lèvres tremblantes qu'Hiram aimerait embrasser. Et ce ne serait pas un baiser de conquête ou de combat ou de moquerie ou de teasing; non. Alors il ne se le permet pas. Il est encore étourdi, mal à l'aise et malade à cause de l'alcool ingurgité la nuit précédente; et elle? Hiram ne vaudrait pas mieux que le connard de la veille, si il tentait quelque chose, vu son état. “ Baby I don't care if you got her in your heart, all I really care is you wake up in my arms, one last time I need to be the one who takes you home. ” C'est dur de résister pourtant. Quand elle est pressée contre lui, ses doigts sur sa joue, ses yeux baissés mais son visage face au sien; Hiram dévisage Kida sans gêne, comme il l'a toujours fait, appréciant les tâches de rousseur comme toujours et les paillettes vertes de ses yeux, sa bouche qui s'enroule autour des mots doucement, dans des souffles aussi légers que quasi-sensuels.
Hiram a tant écouté cette chanson. C'est vraiment pas son style, et vraiment pas quelque chose qu'il écouterait normalement, et encore moins en boucle; et pourtant, il pense qu'il a pu passer des heures à fumer des joints, allongé sur son lit, à regarder le plafond avec son casque sur les oreilles et son pow à la main. Il a tant écouté cette chanson et il a aussi tant lu à son propos, au fait qu'un insider ait dit que c'était une exclusivité puisque le label ne l'avait jamais autorisée à poster ça, au fait aussi que c'était à propos de lui. Et le concept lui a fait peur, lui a plu, l'a agacé — mille fois il a failli lui envoyer un message, wouldn't it be polite to get people you write songs about an exclusive taste of it? sans jamais le faire, paralysé en se souvenant de leur dernière interaction. Il la hait parce qu'il connait la suite des paroles et qu'elles pourraient être chantées par lui que ça ne ferait aucune différence. Les mots sont là, juste là, prêts à sortir: I don't deserve it, I know I don't deserve it, but stay with me a minute, I swear I'll make it worth it, Can't you forgive me? At least just temporarily, I know that this is my fault, I should've been more careful. C'est au tour d'Hiram d'inspirer difficilement entre une paire de lèvres fébriles mais elle le prend de court en parlant en premier: “ I wish…” I don't know what to wish for right now, aimerait-il lui dire parce que c'est vrai, qu'il ne sait pas quoi faire, quoi penser. La main de Kida retombe et sa tête aussi, retrouvant son épaule.
Et ses lèvres sa peau; elles envoient une décharge électrique dans tout son corps. Elle repose son visage contre son épaule et Hiram frissonne, resserrant un peu son emprise sur elle. Il ne sait pas quoi faire, finit par attendre qu'elle finisse sa phrase avant de sentir ses respirations venir de manière égale contre son cou, son corps se détendre légèrement contre le sien; juste comme ça, Kida s'est endormie. C'en est presque ridicule et Hiram pourrait en rire, il a tant à lui dire et à lui faire entendre, mais à la place il s'assure juste d'être bien installé pour ne pas finir par avoir une crampe, la serre un peu plus contre lui, et attend sans la lâcher qu'elle se réveille ou que le bain devienne trop froid. Il aurait presque peur d'ouvrir la bouche de peur de gâcher le moment. C'est le bain qui gagne la course; quand il peut à peine supporter de rester dans l'eau sans frissonner ou réprimer des éternuements, lentement, Hiram se met à bouger. Il la réveille un peu, pas vraiment, heavy sleeper, elle l'a dit elle-même. Il se relève difficilement sans la lâcher, la tenant toujours contre lui, passant un bras sous ses jambes pour la soulever; sa nudité est complètement secondaire, il ne pense qu'au fait de ne pas déraper sur le fond du jacuzzi et de s'exploser sur son rebord. Il parvient à l'enjamber, Kida toujours fermement pressée contre lui, et marche d'un pas hésitant vers la chambre pour l'allonger sur le lit; elle moufte à peine, marmonne quelque chose mais replonge presqu'aussitôt quand elle se rend compte qu'elle n'a pas besoin de bouger.
Il l'allonge sur le lit, déplace le plateau de nourriture, retourne dans la salle de bains récupérer sa baguette et sèche Kida sommairement avec avant de la glisser dans les draps, s'attardant à peine sur sa peau nue et frémissante, encore humide et ridulée du bain. Il ferme les rideaux de la chambre, finit la bouteille d'eau, lance un sort pour que le café reste chaud après l'avoir ramené dans la chambre, éteint son pow et revient vers elle pour laisser ses doigts effleurer sa joue et surtout, son front. Il aurait dû lui faire avaler le médicament qu'il a demandé à la réception avant qu'elle ne s'endorme et il débat mentalement l'idée de la réveiller pour lui faire boire la potion pendant quelques secondes en retirant sa main; comme si elle était éveillée, la main de Kida se lève et se serre autour de son poignet. “ Stay, ” marmonne-t-elle encore une fois. “ I'm right here. ” Elle ne dit rien de plus, ses yeux papillonnent entre sommeil et conscience, sa prise autour de son poignet se desserre lentement puis se raffermit alors qu'elle l'attire plus proche d'elle comme pour qu'il enroule son bras autour de sa taille. “ Stay, ” répète-t-elle simplement. La faire relâcher son poignet est difficile et lent, surtout sans la réveiller, mais Hiram finit par y arriver. Il hésite. Il a tant de choses à faire. Des gens à voir, un Nicky à appeler, une ville à visiter, un concert à préparer. Mais il finit par se glisser dans le lit, sous les draps plutôt qu'au-dessus comme durant la nuit, s'approchant timidement de Kida sans oser rien faire; une de ses mains se lève sous la couverture, le dos de son index effleure le flanc de la mannequin et c'est comme si elle connaissait son corps même dans l'inconscience; aussitôt elle se rapproche et se serre contre lui et il se détend en passant un bras autour de sa taille.
Hiram est toujours douloureusement conscient de leur proximité, son corps nu et le sien à moitié dénudé et la respiration qui va et vient contre son cou et le bras qu'elle a posé sur son torse, les doigts qui effleurent sa clavicule. La jambe qu'elle a entremêlé entre les siennes et sa propre main sur sa hanche, son pouce balayant la surface de la peau avec douceur. Le fait qu'elle soit si proche, son parfum intoxicant mais aussi la léger odeur d'alcool sur leurs peaux à tous les deux. Il fait chaud, il fait vraiment chaud dans cette chambre, et encore plus contre elle et sous les draps. Pourtant, Hiram ne bougerait pour rien au monde. Il cale son menton contre son crâne et ferme les yeux en espérant que ça bride un peu ses pensées qui vont à toute allure; il s'endort lui aussi.
C'est lui qui est sur elle quand il se réveille, les bras de Kida autour de lui, une main jouant avec les cheveux de sa nuque, son menton à lui posé à la naissance de ses seins. Hiram panique pendant une seconde ou deux, ne se souvenant pas de quoi ni comment ni d'où ni qui avant de se redresser lentement, l'obsidienne se confrontant à l'émeraude pour une énième fois. Et si il est étourdi, ce n'est pas parce qu'il vient de se réveiller trop vite, ou parce qu'il n'a pas assez dormi; au contraire, il a l'impression de s'être reposé pour la première fois depuis des semaines. Il la hait tellement. “ Why didn't you wake me up? ” En tendant le cou il pourrait l'embrasser. Il doit se rappeler de la regarder dans les yeux et il doit arrêter de penser à ça; aussitôt qu'il a murmuré sa question, il se détache lentement, sa proximité lui faisant perdre l'idée pourtant simple qu'il a depuis des heures semble-t-il: faire en sorte qu'elle aille bien. “ I'll fetch you something to eat. ” On dirait presque une menace quand il quitte le lit pour se diriger vers le plateau, s'emparant d'une assiette sur laquelle il met un morceau de pain, un pain au chocolat, le saumon fumé conservé magiquement avec un peu d'espoir. Il apporte aussi une tasse de café et un verre de jus d'orange sur la table de nuit près du côté sur lequel se trouve Kida, relevant seulement les yeux vers elle quand le petit-déjeuner — l'heure pour ça doit être passée mais peu importe, honnêtement, en cet instant précis — est posé sur la table et qu'elle s'est un peu assise, les draps tirés sur sa poitrine. Hiram hésite, s'assied sur le bord du lit, et finit par s'emparer de l'une de ses mains. Il aimerait embrasser ses doigts, sa paume, son poignet, ses lèvres, mais à la place, il joue avec, ses yeux noirs se baissant dessus pour se concentrer sur quelque chose d'autre qu'elle. “ Are you feeling better? ” Tout est murmuré, gardé dans leur sanctuaire, leur monde à deux.
Dernière édition par Hiram Thomson le Mer 5 Juil 2017 - 23:01, édité 1 fois |
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WIZARD • always the first casuality Kidagakash Vane ‹ disponibilité : always ready.
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‹ crédits : riverdale
‹ dialogues : thistle (design foncé), plum (design clair)
‹ âge : vingt ans (30/04)
‹ occupation : mannequin, égérie (Angel) de Poonima's Secret et chanteuse dans une subunit de soloistes. Elle prend également des cours à la wada.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1995-2002
‹ baguette : bois de saule, crin de licorne, vingt-cinq centimètres
‹ gallions (ʛ) : 3116
‹ réputation : Vain ; l'autre morceau des Vane Sisters, on l'adore (elle est belle) ou on la déteste (c'est une potiche) au choix, mais son visage commence à être partout, affiches, réseaux sociaux, elle touche à tout à la fois semble-t-il, le mannequinat, le chant, bientôt la MirrorTV prédit-on, mais pourtant elle reste pour beaucoup rien d'autre qu'un visage et un corps plus qu'agréable, le reste n'étant jamais qu'agrément. Beaucoup se nourrissent également de la rivalité que l'on cherche à attiser entre elle et sa sœur Romilda, une star elle aussi.
‹ faits : stéréotype de la mannequin creuse, obsédée par son physique et par sa ligne, elle est la première à s'accuser de superficialité. anorexique restrictive, elle fait semblant de manger et quand elle ne peut pas s'en contenter finit la tête dans la cuvette, mais tout va bien puisqu'elle fait en sorte que personne ne se doute de rien et préfère achever seule sa descente aux enfers.
‹ patronus : une couleuvre
‹ épouvantard : son insuffisance congénitale qui lui est renvoyée à la figure par sa mère et sa génitrice.
‹ risèd : un vrai sourire sur son visage
| Kida est un peu surprise de se réveiller dans un lit (étrangement), contre Hiram surtout, leurs jambes emmêlées sous la couverture, sa nudité faisant tâche contre les quelques vêtements sombres qu’il a gardé. Elle est d’autant plus étonnée quand les souvenirs de la baignoire lui reviennent, ceux de la chanson murmurée contre sa peau, des semi-vérités qu’ils se sont avoués, des bras d’Hiram autour d’elle, espérés, mais inattendus, rassurants, protecteurs, parfaits. Cette fois-ci c'est lui qui est dans ses bras. Elle se souvient aussi du défilé, du temps entre ses deux performances, de l’instant passé dans la loge de Keisha, puis sur le runway, difficile de croire que tout s’est passé la même journée, et puis elle se souvient de l’after-party et reconnecte douloureusement les bouts. Elle essaye de ne pas s’attarder sur la main pressante à laquelle Hiram a heureusement su l’arracher, sur sa nausée dans les toilettes du bar (your drink was spiked) puis dans les toilettes de sa suite, elle ferme les yeux comme pour oublier et se presse un peu plus contre lui, instinctivement. Étrangement elle est réveillée, vraiment réveillée. Pas besoin de l’alarme stridente qui se répète quinze fois, pas besoin de quelqu’un pour la secouer, elle est vraiment réveillée, malgré la soirée horrible, et la tension encore présente dans ses muscles ; il est là, il est resté et il dort. Ça la frappe soudain: il dort et il a l’air si calme dans son sommeil, pas artificiel cette fois, comme à l’hôpital. Il a le visage pressé contre sa peau à la lisière de sa poitrine et elle glisse une main derrière sa nuque, joue avec les cheveux qui y prennent racine, comme pour ne pas être tentée de caresser son profil. Elle ne voudrait pas le réveiller, l’arracher au repos dont il a besoin si les souvenirs qui se remettent doucement en place sont corrects. Il a pris soin d’elle, vraiment soin d’elle et ça n’a aucun sens, mais elle est reconnaissante et même presque heureuse, parce qu’il est là. Il ne s’est pas enfuit pas cette fois, et il ne l’a pas repoussée non plus et ça relève presque du miracle pour eux. C’est la première fois qu’elle se réveille à ses côtés en premier, la première fois qu’elle peut l’observer, qu’elle doit attendre qu’il soit reput, mais ça ne la dérange pas, pour lui, en cet instant, Kida s’improvise patiente. Elle n’a pas besoin d’attendre longtemps ceci dit pour qu’elle le sente remuer légèrement contre elle avant que ses paupières ne s’ouvrent, les cils battant contre sa peau avant qu’il ne s’écarte et que leurs regards ne se retrouvent. Il semble un peu perdu, mais il semble reposé aussi — elle le devine plus qu’elle ne le sait parce que ce n’est pas un look qu’elle lui connaît beaucoup, et pourtant, elle en a vu des photos de lui. Malgré elle un très léger sourire étire ses lèvres, presque tendre. “ Why didn't you wake me up? ” Parce qu’il avait l’air si bien, endormi, parce qu’elle n’avait pas le cœur à le réveiller comme cette fois où sa tête est tombée sur son épaule dans le bus qui les ramenait chez lui après leur date. Our amazing date night, c’est stupide, mais elle voudrait lui demander là tout de suite s’il le pensait vraiment. Si c’était spécial pour lui aussi, si ça l’a marqué un peu, même s’il lui a renvoyé les photos à la figure avec l’air de s’en fiche complètement. “ You were asleep. ” fait-elle très simplement dans un murmure, comme si elle avait peur qu’il ne dorme encore et qu’autre chose de même très légèrement plus audible ne le réveille, ne brise leur bulle et le fasse partir. “ I'll fetch you something to eat. ” Elle n’a pas envie. D’une part elle ne veut pas manger elle ne veut jamais manger et elle se souvient qu’elle a mangé déjà la veille et beaucoup trop entre ne serait ce que l’olive et la fraise dans ses boissons, ou le kebab et les frites ou le morceau de croissant qu’elle n’a même pas fini. Mais surtout, Kida n’a pas envie qu’il s’arrache aux draps, s’arrache à elle, même pour revenir. Elle veut qu’il reste comme ça, parce que même si elle ne l’a pas réveillé et a pu profiter de quelques minutes ce n’est pas assez. Ce n’est jamais assez et ça ne sera jamais assez, parce qu’elle semble se douter que pour payer pour tout ça, ils devront endurer des mois d’horreurs, de cruauté, de haine. Il revient vers elle tout de même avec une assiette dont le contenu l'indiffère tant qu'elle se refuse même à le regarder, l'émeraude préférant chercher l'obsidienne. Ce dont Kida a véritablement besoin. Lui.
C'est sûrement une mauvaise idée. En fait, elle n'en doute même pas une seule seconde. C'est complètement stupide et nul et faible de sa part. Mais elle l'a admis la veille, à elle-même comme à lui, et il lui semble que ce serait stupide de reculer aujourd'hui. Et puis il s'est détaché, mais il n'est pas parti, il est revenu et elle se dit que peut-être, cette fois-ci ça sera différent. Elle s'en rendrait presque malade de toute cette naïveté, mais elle n'arrive pas à oublier KDGKSH contre son épaule nue, elle n'arrive pas à oublier ses bras autour d'elle, l'envie de l'embrasser, mais pas comme d'habitude. Cette même envie qui la prend quand il revient vers le lit et pose un petit-déjeuner pour elle (et elle n'en veut pas, elle n'en veut vraiment pas, mais ça la touche tellement quand même) sur la table à son chevet tandis qu'à regret elle se relève, trop lentement à cause d'un léger vertige, le drap maintenu d'une main contre sa poitrine moins par pudeur personnelle que par égard pour lui qui, il lui semble, regarde tout sauf elle. Cette même envie qui la secoue toute entière quand il s'assoit sur le lit (il ne s'en va pas, elle ne cessera jamais d'être surprise) et attrape sa main libre. Il ne la regarde pas, mais il la touche et ça lui suffit, ça la surprend, elle ne sait pas ce qu'elle est censée faire, elle ne sait pas ce qu'il va faire, ce qu'il cherche, mais elle ne bouge pas, lui laisse prendre le contrôle des doigts avec lesquels il joue doucement. Elle n'a aucune idée de l'heure qu'il est, même si dans un coin de son esprit elle a conscience qu'elle a des engagements (que peut-être elle a déjà pour partie ratés) parce qu'elle sait que la journée suivant le défilé n'était absolument pas une journée de repos. Elle s'en fiche pourtant. Dans la pression toute légère de ses doigts, elle se rend à peine compte de l'étau qui se referme doucement mais sûrement autour de ses tempes. Elle se doute que son POW doit bien être quelque part, dans son sac probablement, qu'elle devrait le récupérer, l'allumer, appeler John et répondre à tous ses quickies, sauf qu'Hiram a pris sa main et que personne n'existe en ce monde que lui. “ Are you feeling better? ” Définitivement. Son cœur bat beaucoup trop vite, ceci dit, donc elle doit être encore un peu fébrile, mais elle ne se sent plus tout à fait malade. Elle est reposée et elle sent les débuts d'un mal de tête se dévoiler, mais il la touche et il est resté et elle l'a-. “ Yes. ” elle va mieux. Il a apporté à boire avec la nourriture, du café et du jus d'orange et elle meurt d'envie de se jeter dessus et d'avaler un cachet ou mieux encore une potion pour la tête, elle suppose que c'est le début de ce qu'ils appellent les gueules-de-bois, mais elle n'a aucunement envie de bouger non plus. “ Thank you. ” Elle n'a pas le cœur à détacher leurs doigts alors elle entraîne ceux d'Hiram avec elle en les agrippant quand elle lève le bras pour repousser légèrement le menton du chanteur et l'inviter à la regarder. Elle ne sait pas pourquoi il évite ses yeux, peut-être qu'il ne la supporte vraiment pas (mais il est là), peut-être qu'il l'a trouvée très embarrassante (sûrement même), peut-être qu'il a envie de partir mais n'ose pas le dire. Elle veut qu'il la regarde quoi qu'il en soit. Elle prend une grande inspiration, qui est un peu trop tremblante à son goût, peut-être qu'elle ne va pas vraiment mieux… “ Thank you so much for what you've done, I don't know what I would have- what would have happened t-. ” to me if you hadn't come. Elle serre ses doigts contre les siens, incapable d'en dire plus, incapable de penser à ça, terrifiée, honteuse, malade rien qu'à l'idée. Elle secoue la tête et ravale le sanglot dans sa voix et l'humidité de ses yeux. “ Thank you for staying with me and taking care of me even if you hate me. ” I don't hate you. I care about you. Les deux vérités pour le mensonge: I know what I'm doing. Pourtant il s'est plus que bien débrouillé. Kida ne sait plus, si tant est qu'elle ait jamais su, ce qui est vrai et ce qui est faux pour lui. Mais pour elle, elle sait qu'elle voudrait qu'il reste encore même si elle va mieux, qu'elle voudrait qu'il la prenne encore dans ses bras, qu'il tienne ses doigts toujours, qu'il l'embrasse, elle voudrait oublier le défilé et ses engagements de la journée, oublier la veille et le lendemain avec, et juste être avec lui. “ Stay. ” Elle se doute qu'elle ne peut plus y prétendre, que maintenant qu'elle n'est plus aussi clairement malade, il n'a plus de raison de le faire, mais ça ne l'empêche pas de le vouloir. Avec un peu d'hésitation et beaucoup de précaution comme si elle craignait qu'il ne la rejette trop vite, elle lève leurs mains liées jusqu'à son propre visage cette fois et effleure de ses lèvres le dos de celle d'Hiram. “ Have breakfast with me. ”
C'est complètement stupide ça aussi. Elle n'a pas envie de manger, elle n'a pas faim, ses yeux ne se sont pas même vaguement arrêtés sur l'assiette et le chocolat qui déborde d'une des viennoiseries, elle n'a pas du tout faim et elle a déjà trop mangé, mais elle veut qu'il reste. Et elle ne sait pas d'où elle tient ça et certainement qu'elle a tord sur toute la ligne, mais elle a l'impression que ça, ça pourrait le faire rester. Et même si ce n'est pas beaucoup, rien que quelques minutes, elle est prête à s'y accrocher. Et même si c'est terrible, parce qu'elle ne devrait pas manger comme ça, ce doit être si calorique et c'est vraiment complètement stupide et elle va le regretter à coup sûr et elle s'imagine déjà les heures qu'il va lui falloir passer à la salle de sport en rentrant à Londres pour mettre tout ça derrière elle, mais…peut-être que ça vaut le coup. Pour lui. Pour eux. Pour quelques instants volés. “ I don't hate you. ” La première fois qu'elle lui a dit ça, il y avait autant de sincérité dans sa voix, mais Hiram ne l'a pas entendue dans son sommeil artificiel après qu'on ait su le sauver de son overdose. Elle l'a redit — elle croit, elle ne sait plus, mais si elle ne l'a pas dit, elle a dû dire des choses de la même teneur — la veille, mais elle en a encore besoin, il faut qu'il sache maintenant qu'elle se rappelle aussi de ces mots proférés contre sa peau frémissante I wish I could fucking hate you, maintenant qu'elle se dit aussi qu'une de ses vérités devait forcément être ça (c'est déjà bien plus crédible que I care about you). Et puis, au fond, ça lui est presque égal. Ils ne sont rien, elle n'est rien pour lui quand bien même il ne la détesterait pas. Elle ne donne pas plus d'importance à son attitude de la veille qu'elle ne le devrait, elle aurait trop peur d'être déçue encore, mais peut-être qu'elle est encore trop fébrile pour mentir, ou peut-être qu'elle en a assez, ou peut-être que dans cette trêve qui s'éternise encore, elle croit bon d'oser. En réalité c'est si peu. Si elle voulait vraiment oser, elle pourrait juste lui avouer ce qu'elle réalise petit à petit depuis son réveil sous le souffle d'Hiram contre sa clavicule. Bring your love baby I can bring my shame dit la chanson qu’il a composé pour elle, sur elle, d’après elle, un peu en tous cas, mais Kida elle apporte les deux en cet instant précis, la honte depuis longtemps, et, elle l’admet peut-être enfin, un peu d’amour. |
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WIZARD • always the first casuality Hiram Thomson | Il ne sait plus pourquoi il n'a pas le courage de le regarder. Peut-être qu'il revoit l'expression affamée et passionnée qu'elle avait dans les toilettes la soirée précédente, la manière qu'avait son corps de vouloir toucher le sien, ses lèvres demandeuses et boudeuses quand il lui refusait le moindre baiser. Hiram essaie de se convaincre que c'est ce qu'il veut. En tout cas, il sait que c'est ce qu'il devrait vouloir. Et c'est ce qu'il devrait avoir; lust for life, c'est son motto, son credo, sa manière de vivre les choses. Il ne devrait rien y avoir d'autre entre eux que de la luxure, de la passion, du désir, cette envie vertigineuse de rendre l'autre dingue, de le faire ramper pour de l'attention. Il ne devrait pas y avoir de vérités entrecoupées de mensonges, de mains serrées et de doigts entrelacés, des baisers joueurs et réconfortants sur des moues boudeuses, il ne devrait pas y avoir d'étreintes désespérées ou de lèvres posées sur la peau ou de chansons murmurées, il ne devrait pas y avoir... rien de tout ce qui s'est passé aujourd'hui dès le moment où ils ont quitté la loge de Keisha. Rien de tout cela ne devrait exister. Ne doit exister.
C'est pour ça qu'il ne la regarde pas. Parce qu'il ne veut pas que Kida le regarde comme elle a pu le faire dans les toilettes du spitfire ou après la gifle de la journée précédente; il aimerait qu'elle le regarde et comprenne la tempête de sentiments contradictoires mais limpides qui l'agitent en cet instant précis, alors qu'il joue avec ses doigts, détaillant la manière qu'ont ses phalanges de se plier, ses articulations de bouger, comme si c'était la huitième merveille du monde. “ Yes. ” C'est au moins ça, même si il se doute qu'elle ne va pas bien, juste mieux. Il hoche lentement la tête, comme pour approuver, secrètement contente que ça aille mieux. Peut-être qu'il devrait partir maintenant. La laisser, lui dire de boire la potion anti-gueule de bois et de prévenir quelqu'un; si ça se trouve, ils se pressent tous à la porte, ou sont à l'affût sur leur pow et pourtant, personne n'est venu les déranger. Il va se faire tuer par Nicky et par le label. Il va se faire tuer par ses fans, il va se faire tuer par sa propre (quoique rare) conscience professionnelle quand il y repensera plus tard, il va- “ Thank you. ” But maybe it's worth it. Elle relève leurs mains jointes et Hiram laisse son visage se faire lever, il s'autorise à lui faire face.
Et ce qu'il voit lui brise un peu le coeur, parce que justement, ça le fait exploser.
Kida a la petite mine des jours sans, mais elle est quand même belle de manière intenable. Elle a l'air reposée, au moins. Ses cheveux sont un peu ébouriffés, un peu de son rouge à lèvres s'est étalé sur sa joue, mais juste un peu. Quand elle inspire, il entend son souffle trembler et il entend les légères larmes dans sa voix quand elle parle et il ne sait pas quoi faire. “ Thank you so much for what you've done, I don't know what I would have- what would have happened t-. ” Il secoue la tête. Inutile de le remercier pour ça. Il l'aurait fait avec tout le monde; même si c'est vrai que ce n'est pas tout le monde qu'il aurait traîné dehors, même si il n'aurait pas couru après tout le monde à plusieurs reprises, même si il ne serait définitivement pas entré dans un bain pour prendre tout le monde dans ses bras.
“ Thank you for staying with me and taking care of me even if you hate me. ” Il secoue une nouvelle fois la tête. Il ne la hait pas. Vraiment pas. Et c'en est presque douloureux; tout serait tellement plus simple si il la haïssait ou mieux, si il lui était complètement indifférent. Si il la trouvait fade et stupide et inutile, si il pensait qu'elle était aussi vaine et superficielle qu'on disait d'elle, si il trouvait qu'elle n'avait aucun charme ni talent. Ce serait tellement plus simple si elle s'en était tenue à sa réputation et lui à la sienne. Parce qu'ils n'auraient rien été si il n'avait jamais été célèbre, mais ça aurait été parfait si il avait été le chanter fuckboy et elle la mannequin creuse. Ça aurait eu le mérite d'être simple, de ne pas être entremêlé de sentiments dévastateurs et stupides de son côté. “ Kida, I don't ha-- — Stay. ” Le murmure est coupé par la demande et il ferme la bouche, serre les dents. La même demande que plus tôt, la même demande qu'il lui a faite aussi, once upon a dream. Il se demande si elle se souvient qu'elle l'a incité à la rejoindre dans le lit. Ça ne fait pas grande différence au réveil. Hiram serre encore plus les dents quand Kida lève leurs mains et les amène à sa bouche, ses lèvres venant embrasser ses doigts. “ Have breakfast with me. ” Rien que pour ça, il le comprend maintenant, il ne peut refuser. Elle doit manger et lui aussi — la simple perspective d'avaler quelque chose réveille son appétit et son estomac gargouille discrètement. Il hoche lentement la tête, douloureusement aware de la pulpe des lèvres qui traîne encore sur sa peau légèrement.
“ I don't hate you. ” Il ne peut s'empêcher de sourire, très légèrement, la risette devenant presque un rictus moqueur alors qu'il défait leurs doigts pour que les siens puissent effleurer sa joue, son cou. “ Me neither. ” Sa main se pose sur son épaule, son pouce sur son pouls. “ I'm not going anywhere, ” dit-il pour la énième fois, mais sans s'en lasser puisqu'elle a besoin d'en être assurée et qu'il n'a pas envie que Kida doute de lui — pas aujourd'hui, en tout cas. Il ne sait pas, ne pense pas qu'il mérite sa confiance. Jamais; il le lui a dit le premier soir, do you trust me? you shouldn't. Il ne pense pas qu'il mérite sa confiance, mais en cet instant précis, elle peut. C'est sans doute parce qu'il n'y a que deux. Pas de drogues, pas d'alcool, pas de gens, rien d'autre qu'eux d'eux, l'obsidienne et l'émeraude, l'Enfers et sa reine. “ And don't thank me. ” Sa main retombe sur le drap et il se relève pour se faire une assiette lui-même, et se servir une tasse de café (il se sent lui-même un peu optimiste à l'idée qu'elle n'ait pas besoin d'aide pour finir son propre petit-déjeuner) qu'il rapporte sur sa propre table de chevet avant de se glisser dans les draps de nouveau, son épaule contre celle de Kida. “ Eat, ” lui rappelle-t-il avec un petit froncement de sourcil avant d'apporter sa propre tasse de café à ses lèvres.
Le silence est confortable. Enfin, il pense. Il vérifie du coin de l'oeil que Kida mange bien quelque chose (un peu de son pain au chocolat, quoiqu'avec une expression coupable sur le visage qui devient boudeuse quand leurs regards se croisent et qu'il sourit légèrement, l'air encourageant) en sirotant lui-même son café et en dévorant presque le reste du plateau qu'il a réussi à mettre en équilibre précaire sur sa propre assiette. Leurs bras s'effleurent et il a grande conscience du fait qu'ils soient si proches — il pourrait tout aussi bien s'être assis plus loin, et elle se pencher de l'autre côté. Mais non. Ils se touchent, ils sont là, ils sont en vie et pour une fois, ils ne font rien de plus que de profiter de la présence l'un de l'autre. “ In case you forgot, ” marmonne-t-il. Il y a pensé dans le bain, quand elle s'est endormie; se rappelant de la dernière fois où il voulait lui dire quelque chose et que de légers ronflements lui ont répondu. “ I don't think you're stupid or desperate. I really don't. ” Hiram fait mine de se concentrer sur sa propre viennoiserie, défaisant le croissant avec ses doigts, l'assiette en équilibre sur ses jambes sous la couverture. “ But I do think you must be self-loathing to a certain extent if you- ” Il s'interrompt parce que, de l'autre bout de la suite, il entend as clear as day une pluie de coups sur la porte d'entrée. Il pince des lèvres, redépose l'assiette sur la table de nuit et sort du lit, n'imaginant même pas une seule seconde lui demander de le faire. “ -want me stay, ” finit-il tout de même, lui jetant un dernier regard avant de traverser la chambre et le salon où il a somnolé — la MirrorTV tourne toujours, quasi-muette tant le son est au minimum — pour aller à la porte de la suite. De là où il est, à travers la porte qu'il vient de traverser, il peut voir Kida, toujours dans le lit, les draps remontés sur son corps nu. La vision est saisissante et il reste un moment de trop à l'observer.
Les coups frappés ne s'arrêtent pas jusqu'à ce que la personne de l'autre côté entende le verrou se défaire sous les doigts d'Hiram; il ouvre à peine la porte pour vérifier qui c'est tout d'abord. Il ne connait pas son nom — du moins n'en est pas sûr, ce doit être James ou John ou Jordan — mais l'autre le reconnait instantanément, ses yeux se plissant alors qu'il l'observe avant d'essayer de regarder par-dessus son épaule pour essayer de voir Kida (Hiram note aussi le pli mécontent de sa bouche quand l'autre voit qu'il ne porte pas grand-chose d'autre qu'un t-shirt et un caleçon et essaie de rester imperméable au once-over qui en réalité le paralyse complètement). “ Hiya. — Where is she? — She's in bed. She's tired. — Bet. I need to see her. ” Hiram jette un regard en direction de Kida, qui semble a pris une jolie teinte pivoine, avant de reporter son attention sur son agent. “ I've changed my mind, she's not here. — Let me in, ” grommelle l'autre en le repoussant brusquement et Hiram le laisse faire, encore un peu étourdi, se rattrapant au battant de la porte et emboîtant le pas à l'autre dès qu'il a retrouvé un peu ses esprits — la nourriture lui a fait du bien mais il a encore légèrement mal à la tête, c'est comme un bruit d'arrière-plan constant, un buzzing désagréable qui agite un coin de son crâne.
Il récupère son pow en passant et le rallume, au cas où son propre agent serait en train de le chercher — il n'en doute pas une seule seconde. Hiram ignore placidement le regard noir que l'autre lui adresse quand il se rend compte qu'il l'a suivi dans la chambre, et tourne plutôt les yeux vers Kida, essayant de deviner ce qu'elle veut — qui doit partir entre eux deux parce que manifestement, ils ne peuvent pas être tous les deux avec elle en même temps. Finalement, sa main finit par se poser sur l'épaule de l'autre, l'oreille complètement sourde à ce qu'il est en train de dire; le geste est presque brutal et a le mérite de le faire taire, le mal de tête d'Hiram lui en est reconnaissant. “ I think you should leave, she's not feeling too good today. She's sick. ” Et de le ramener vers la porte du salon comme si de rien n'était, sa main devenant étau de fer autour de son bras malgré les protestations de l'agent. “ I'll take care of her. — That's what I'm worried about! ” Mais apparemment, lui aussi a lu dans les yeux de son employeur qu'elle ne voulait pas de lui ici, pas aujourd'hui en tout cas, pas maintenant; et il se laisse faire, presque jeter dans le couloir de l'hôtel par un Hiram agacé. “ If you see Nicky-- — I'm not your owl-- — If you see Nicky, don't tell him where I am. Thanks, James. — My name is-- ” Il lui claque la porte au nez.
Il éteint la MirrorTV en retournant dans la chambre, baissant les yeux sur son pow pour le consulter rapidement (ignorant la centaine, littéralement, de notifications) avant de presque se jeter sur le lit à côté de Kida comme si de rien n'était, s'allongeant et calant sa tête avec l'oreiller sur le battant du lit. “ Want to see something funny? ” Il lui tend l'écran de son pow ouvert sur MSN. Greek It-Boy Cassian Despopoulos admitted to hospital after rowdy night in Paris!; la photo qu'il lui montre est celle de son détracteur de la nuit précédente, un snap de paparrazi pris sur le perron même d'un hôpital sorcier de Paris, avec le fameux Despopoulos tenant son visage en sang dans la main qu'il ne tend pas en direction de la caméra. “ I'm sorry this happened to you. Next time I see him... ” Hiram branle du chef, regardant la photo sans comprendre seulement les motivations des connards comme lui. Il verrouille son pow une fois qu'elle a vu la photo, relevant les yeux vers elle.
Ils sont toujours aussi proches, elle est un peu plus redressée que lui et malgré lui, Hiram sourit légèrement; puis tend le cou, ses lèvres effleurent, hésitantes, la peau de son bras près de son épaule. Il n'imagine pas le frisson qui l'agite, et il sent lui-même quelque chose se réveiller en lui quand elle ne bouge pas. “ What now? ” demande-t-il simplement, parce qu'elle voulait qu'il reste, il l'a compris — mais pourquoi? |
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WIZARD • always the first casuality Kidagakash Vane ‹ disponibilité : always ready.
‹ inscription : 18/06/2017
‹ messages : 404
‹ crédits : riverdale
‹ dialogues : thistle (design foncé), plum (design clair)
‹ âge : vingt ans (30/04)
‹ occupation : mannequin, égérie (Angel) de Poonima's Secret et chanteuse dans une subunit de soloistes. Elle prend également des cours à la wada.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1995-2002
‹ baguette : bois de saule, crin de licorne, vingt-cinq centimètres
‹ gallions (ʛ) : 3116
‹ réputation : Vain ; l'autre morceau des Vane Sisters, on l'adore (elle est belle) ou on la déteste (c'est une potiche) au choix, mais son visage commence à être partout, affiches, réseaux sociaux, elle touche à tout à la fois semble-t-il, le mannequinat, le chant, bientôt la MirrorTV prédit-on, mais pourtant elle reste pour beaucoup rien d'autre qu'un visage et un corps plus qu'agréable, le reste n'étant jamais qu'agrément. Beaucoup se nourrissent également de la rivalité que l'on cherche à attiser entre elle et sa sœur Romilda, une star elle aussi.
‹ faits : stéréotype de la mannequin creuse, obsédée par son physique et par sa ligne, elle est la première à s'accuser de superficialité. anorexique restrictive, elle fait semblant de manger et quand elle ne peut pas s'en contenter finit la tête dans la cuvette, mais tout va bien puisqu'elle fait en sorte que personne ne se doute de rien et préfère achever seule sa descente aux enfers.
‹ patronus : une couleuvre
‹ épouvantard : son insuffisance congénitale qui lui est renvoyée à la figure par sa mère et sa génitrice.
‹ risèd : un vrai sourire sur son visage
| Il ne l'a pas repoussée, ni elle ni ses lèvres contre sa main. Mieux encore il a hoché la tête, il va rester et elle a l'impression que quelque chose va littéralement exploser dans sa poitrine. C'est un pacte avec le Diable sûrement, un pacte avec les diables même que sont pour elle à la fois la nourriture et Hiram, mais elle a l'impression qu'elle peut entendre son cœur battre dans ses oreilles et ça la rend folle, mais ça la fait sourire très légèrement, aussi contre la peau d'Hiram. La risette devient un vrai sourire, quand ses lèvres à lui s'étirent. Ce n'est pas tellement qu'elle comprend le sens du rictus d'Hiram — et même il aurait tendance à lui faire peur — c'est juste qu'elle aime le voir comme ça, avec cette ridule sur le visage et cet éclat dans les yeux et le voir sourire, spontanément, à elle, ça lui donne envie de rire. Sauf qu'elle ravale tout ça quand il détache leurs doigts, quand elle commence à voir la moquerie sur ses lèvres. Peut-être qu'elle a crié victoire trop vite. Elle laisse sa main retomber sur les draps et resserre un peu l'étreinte de ses doigts sur le pan qui protège encore sa nudité, elle s'immobilise toutefois quand les doigts d'Hiram viennent effleurer sa peau. “ Me neither. ” Oh. Elle suppose que ça n'a pas de quoi la surprendre, elle s'en doutait un peu, elle a osé y croire en faisant son propre aveu, c'est même ça qui l'a motivé. Et si c'est pas la surprise qui explique la façon qu'on ses lèvres de s'entrouvrir avant de se fendre d'un sourire presque un peu craintif, ce doit être la joie. C'est si peu pourtant. I don't hate you, c'est un dixième à peine de ce qu'elle devrait dire, la moitié de ce qu'elle voudrait dire, une infinité de ce qu'elle ressent. C'est un euphémisme digne des vieilles pièces de théâtre qu'on lui fait travailler à la WADA. La main d'Hiram trouve finalement son épaule, son pouce vient jouer avec son pouls et ça la fait se raidir un peu, elle a peur qu'il entende la cadence folle que sa seule présence provoque. “ I'm not going anywhere, ” mais ça c'est beaucoup. Il le lui a déjà dit, plusieurs fois, mais elle a besoin de l'entendre encore et encore, parce que ça lui semble trop fou pour qu'elle y croit vraiment, c'est une promesse bien trop lourde pour quelqu'un qui se targue de ne jamais en faire. Elle aimerait que leurs doigts soient encore enlacés pour pouvoir les serrer et lui faire comprendre, à quel point ça la rassure comme elle a besoin de l'être. Elle le croit en cet instant, elle le croit et il n'a pas le droit de l'abandonner. Le sang qui vibre trop fort sous le pouce d'Hiram l'en informe sûrement déjà et c'est un miracle que ça ne l'effraye pas. Elle aurait peur elle. Elle a déjà peur. “ And don't thank me. ” Elle hoche lentement la tête en baissant un peu les yeux, comme une enfant qu'on aurait un peu disputé. Elle est reconnaissant pourtant; elle se rend bien compte de l'étrangeté de la situation, de sa propre faiblesse, Hiram a été odieux avec elle bien trop de fois. Et pourtant elle semble prête à laisser une bonne action (ou douze parce qu'il lui a couru après, il est revenu chaque fois et surtout il est resté) tout effacer. Elle s'en veut un peu (beaucoup), mais elle n'arrive pas à être autre chose que reconnaissante et contente qu'il reste et de glaner un peu d'attention, un peu de son temps, un peu de lui. Elle est vraiment désespérée, il a raison. La main d'Hiram quitte sa peau et elle frissonne légèrement en remontant un peu plus le drap contre elle, comme si c'était Hiram et non les couvertures qui lui tenait chaud. Il ne s'en va pas vraiment pourtant, elle peut le voir se servir à manger, comprenant que l'assiette près d'elle n'est que pour elle — il est sacrément optimiste de croire qu'elle va manger tout ça — et revenir se glisser sous les draps, près d'elle. Elle pourrait si facilement faire tomber sa joue contre son épaule, elle se rendormirait sûrement même si elle n'a pas sommeil pour une fois depuis longtemps. Et c'en est presque dommage, parce que ça veut dire qu'elle n'a pas d'excuse pour le faire. “ Eat” c'est le marché qu'ils ont conclu, elle s'imagine qu'il ne serait pas resté sans ça et elle va manger. Elle va manger. Elle a les doigts qui tremblent un peu quand elle les tend vers la table de chevet, mais triche en attrapant d'abord le café. Elle se dit que ça devrait aider à faire partir son mal de crâne qui doit au moins autant être dû à l'alcool de la veille qu'au manque de la caféine à laquelle elle est devenue accro. Elle en engloutit la moitié — ce n'est pas aussi bon que l'Espat ou les cafés italiens de Nell, mais ça fait l'affaire et finit par ramener l'assiette vers elle.
L'odeur est insupportable, ce doit être la tranche de saumon fumé qui trône à une des extrémités et qu'elle tient le plus éloigné d'elle que possible. Elle a aimé ça à une époque. Même, elle en raffolait, elle se souvient encore de la façon que ça avait de fondre dans sa bouche, comme sa mère mêlait ça à quelques tranches de concombre et de salade pour ses sandwichs. Elle souvient de la version grillée du même poisson qu'elle adorait, même si sa mère quand elle pouvait en acheter — parce que ça restait un plat de bons jours — le lui faisait plutôt à la vapeur, c'était plus sain. Sauf que rien n'est sain dans son assiette et rien (tout) lui fait envie. Elle déglutit difficilement et attrape un morceau de pain au chocolat, elle joue avec le détruit presque totalement, le morceau choisi s'effrite déjà sous ses doigts, elle est presque paniquée, mais elle sent le regard d'Hiram sur elle et le fourre dans sa bouche avant d'avoir le temps de regretter. Ça fait vraiment longtemps qu'elle n'a pas mangé de chocolat. Ça la rend malade rien que d'y penser. Elle fait n'importe quoi quand il est là, parce qu'il est là. Elle ne peut pas manger ça c'est beaucoup trop calorique et sucré et bon, Dieu que c'est bon et elle voudrait en manger deux ou trois. Et elle le hait de la faire manger, mais elle est tellement contente qu'il soit là. Elle mâche lentement sous son œil encourageant auquel elle répond boudeuse, son estomac se plaint, il en veut plus et ça la dégoûte, mais elle y obéit, noyant le tout dans le verre de jus d'orange. Ils ne parlent pas et c'est tant mieux, elle peut s'imaginer qu'il ne la regarde pas, qu'il ne la juge pas alors qu'elle-même se sent si coupable de ce qu'elle est en train d'avaler, de cette viennoiserie qu'elle achève presque. Ça lui semble énorme quand bien même l'assiette est encore loin d'être vide. Ils ne parlent pas, mais ce n'est pas dérangeant, au contraire, leurs bras s'effleurent et personne ne s'écarte et elle sait qu'elle a l'a forcé à rester, mais elle se dit que peut-être il n'en est pas malheureux non plus. Me neither.
“ In case you forgot, ” elle relève les yeux vers lui depuis la tasse de café presque vide qu'elle tient contre ses lèvres. “ I don't think you're stupid or desperate. I really don't. ” Elle fronce les sourcils d'abord, parce qu'elle ne se souvient même pas d'avoir posé la question, encore moins d'avoir entendu la réponse. Et puis ils restent froncés, parce qu'elle ne comprend pas. Ses yeux s'agrandissent un peu, mais il ne le voit pas lui, concentré sur son propre petit-déjeuner en équilibre sur ses genoux. Elle a peur d'y croire, elle a peur de sourire, elle a peur d'être soulagée et si contente qu'elle pourrait en pleurer. Ça ne change rien au fait que ça soit vrai pourtant, bien sûr que c'est vrai, elle n'avait pas besoin de lui pour le savoir même si avec lui tous ces traits (et d'autres encore) sont exacerbés, même si qu'il le lui dise ça lui a fait aussi mal que si elle le découvrait. La blessure n'est pas pansée, rien que d'y songer, à cet après-midi dans le Londres moldu elle en a mal au ventre et au cœur, mais il est dans le lit avec elle aujourd'hui et peut-être que parce qu'ils sont dans un autre pays, un autre monde même, chez les sorciers, sans pour autant avoir besoin d'être Kida Vane et Hiram les célébrités, elle accepte que ça puisse être vrai aussi. Juste pour aujourd'hui. Elle accepte qu'il puisse être sincère, elle accepte que ses dents se révèlent dans un sourire un peu trop grand pour son visage même si ça ne dure qu'une demi-seconde. “ But I do think you must be self-loathing to a certain extent if you- ” Elle est pendue à ses lèvres, même si la remarque semble déjà moins agréable que la précédente, sauf qu'il ne finit pas. Les coups à la porte d'entrée étouffés par les quelques pièces qui séparent la chambre de l'intrus quel qu'il soit, la font sursauter. Elle en aurait presque oublié qu'il existait d'autres gens au monde qu'elle et lui. Elle n'a aucune envie de s'arracher aux draps d'autant qu'il lui faudrait trouver de quoi couvrir sa nudité avant de se précipiter vers la porte, autant d'énergie qu'elle n'a pas et ne cherche même pas à rassembler. De toute façon Hiram semble comprendre ça puisqu'il se lève lui-même. “ -want me stay, ” Elle pince des lèvres alors qu'il s'en va sur un dernier regard qu'elle rêve sûrement trop long.
You must be self-loathing to a certain exten if you want me to stay. Il ne sait pas de quoi il parle. Kida est self-loathing tout court. Depuis longtemps. Depuis toujours elle croit parfois, depuis qu'on lui fout du maquillage sur la figure et des robes de poupée sur le corps sans lui demander son avis avec un petit coup dans le dos pour la pousser à marcher sur le podium des mini-miss. Depuis qu'elle doit être plus belle et talentueuse qu'Azadeh. Depuis qu'elle voit dans ces victoires sa seule et unique valeur. Mais plus encore depuis qu'elle est célèbre, depuis que ce ne sont plus seulement sa mère et les jurys qu'il faut convaincre, mais une pluie d'inconnus. Elle a une vie dorée qu'elle ne mérite pas, beaucoup le disent et elle est d'accord. Une carrière fondée sur des critères totalement superficiels et subjectifs qu'elle-même ne reconnaît pas quand elle se regarde. Ce n'est pas nouveau. Il est un symptôme ceci dit, elle le sait. Il est une de ces choses qui l'étouffent, une de ces sensations trop fortes, un de ces dangers après lesquels elle court en appuyant trop fort sur l'accélérateur de sa Posh, en faisant elle-même ses cascades sur les clips vidéos, en se donnant trop à la salle de sport aussi. Mais elle n'aime pas qu'il se voit comme ça. Comme si mauvais, qu'elle doit nécessairement se détester pour vouloir de lui avec elle.
Elle essaye de se concentrer pour entendre ce qui se passe dans l'entrée même si ça la fatigue d'avance. Elle lui fait confiance, c'est stupide et elle ne veut pas et elle ne devrait pas, mais c'est le cas. Elle repose la tasse et l'assiette sur la table de chevet en entendant la voix de John. “ I need to see her. ” Elle devrait penser à ce dont ça a l'air, au fait que même à son agent elle ment, quoiqu'il était là sur le tournage d'Earned It et qu'il sait forcément, quoiqu'il l'ait vue le lendemain de l'overdose aussi. Il n'a rien dit, mais c'est comme Kira, il sait, dans une certaine mesure. Et il la protège aussi, sans le dire. Elle ne se rend même pas compte de son rougissement, parce que tout ça, en cet instant, ça n'a aucune importance pour elle, elle veut juste qu'Hiram revienne au lit. “ I've changed my mind, she's not here. — Let me in ” Elle remonte les draps presque jusqu'à son menton, quand elle entend deux paires de pas s'approcher. Presque craintive. Comme si aujourd'hui il n'y avait que la présence d'Hiram qu'elle pouvait tolérer. C'est le message qu'elle essaye de faire passer à ce dernier quand il la regarde après avoir suivi John jusque dans la chambre. Elle ne regarde même pas son agent. Elle a trop honte. Elle a peur qu'il soit fâché contre elle. Elle a peur de lire l'inquiétude dans ses yeux bleus aussi. Elle a peur qu'il ne la persuade de retourner dans le monde extérieur alors qu'elle ne s'en sent pas prête, même juste pour retourner chez elle. Elle secoue très légèrement la tête, son regard toujours fixé dans l'obsidienne d'Hiram, sa seule ancre. “ Are you okay? Why are you not responding to your calls? I was worried sick-” Et il doit comprendre Hiram parce que qu'il le fait taire en posant simplement sa main sur son épaule. “ I think you should leave, she's not feeling too good today. She's sick. ” Elle pourrait sortir du lit juste pour l'enlacer et le remercier une énième fois de tout ce qu'il fait pour elle. Elle ne cessera jamais d'être surprise et trop reconnaissante, parce qu'elle ne comprendra jamais. Il parvient à le faire sortir de la chambre, à l'éloigner jusqu'à ce qu'elle doive tendre l'oreille pour les entendre: “ I'll take care of her. — That's what I'm worried about! ” Elle pince des lèvres; John ne sait pas comme il s'est vraiment occupé d'elle, sans rien demander en retour, sans même accepter ses merci. Elle est presque agacée de l'attitude de son agent. Elle entend la porte claquer et laisse son dos retomber contre ses oreillers, soulagée.
Hiram revient vers elle et elle a presque peur que ça ait fait éclater leur bulle (elle déteste John en cet instant précis) qu'il décide qu'il a déjà suffisamment donné. I'm not going anywhere, oui mais ça doit bien prendre fin un moment. Il a son POW à la main et ça la conforte dans son idée qu'il se détourne déjà. C'est normal et prévisible, mais elle est déçue. Au moins il se laisse tomber de nouveau sur le lit et s'allonge près d'elle et ça lui arrache un tout petit sourire. Il est là pour encore quelques minutes et elle va profiter de sa présence, de cette aise si étrange qu'ils ont à être ensemble pour une fois. “ Want to see something funny? ” Elle tend les doigts pour attraper le miroir qu'il lui tend. Greek It-Boy Cassian Despopoulos admitted to hospital after rowdy night in Paris! “ I'm sorry this happened to you. Next time I see him... ” Elle espère que ni lui ni elle n'auront jamais à le revoir. Mettre un nom dessus, est un peu bizarre, elle ne sait pas ce qu'elle en pense. Savoir qui elle déteste semble une bonne chose, mais son identité, sa photo sur MSN, le rend aussi réel, tangible, ça lui rappelle un moment qu'elle voudrait juste oublier pour toujours. Elle baisse les yeux après un regard à peine jeté à la photographie.
Elle ne voit pas le sourire d'Hiram, mais elle sent les lèvres qui s'approchent de sa peau qui frémit presque avant le contact, si léger qu'elle pourrait presque se l'imaginer. Elle reste immobile, surprise, mais aussi maintenue en place par le frisson qui la secoue. Elle ne veut vraiment pas qu'il parte. “ What now? ” C'est drôle parce que ces mots, elle les a prononcé au Spitfire, elle s'en souvient très clairement et elle se souvient de sa réponse qui pourrait être la sienne en cet instant; Now everything. Ça lui brûle les lèvres, parce que c'est ce qu'elle veut; sauf qu'elle ne le dit pas, parce que ce n'est pas le même everything. L'everything, le tout qu'elle veut, c'est précisément tout ce qui était exclu de celui du Spitfire, de celui de toutes les autres fois. Elle veut toutes ces choses qu'ils ne sont pas, toutes ces choses qu'elle ne fait pas, toutes ces choses qu'il ne fait pas, ne veut pas, ne peut pas lui donner d'après lui. Elle veut les cuddles et les baisers tendres sur ses lèvres boudeuses, et les rires adorables qui fendent les joues d'Hiram et font plisser une petite fossette juste sous son œil gauche. Elle veut ses bras autour d'elle et ses lèvres contre son épaule, et sa voix d'ange contre sa peau et ses chansons et ses paroles et ses semi-vérités. John a failli tout briser, mais il n'a pas réussi, ils sont encore seuls et ils ont du temps parce que si John est parti elle ne doute pas qu'il va tout annuler pour elle. Il a vu qu'elle avait besoin de rester dans cette suite. Qu'elle avait besoin de rester avec lui.
“ Maybe I'm self-loathing then. ” elle est même tout le reste, elle ne sait pas pourquoi il s'est rétracté, il avait l'air très sincère quand il lui a dit ça à Londres, mais il a eu l'air sincère aujourd'hui aussi. De toute façon, si vouloir de lui près d'elle est le critère, alors elle l'est, totalement. Elle replie le bras qu'embrassent légèrement les lèvres d'Hiram pour caresser sa joue, lui faire relever la tête en glissant deux doigts sous son menton. L'émeraude est un peu hésitante dans l'obsidienne, elle ne croit pas qu'il va la repousser, mais elle ne fait plus confiance à rien. Elle s'approche lentement, comme pour lui laisser le temps de s'échapper si c'est ce qu'il désire, et dépose doucement ses lèvres contre les siennes, sa main glissant sur son épaule puis dans son dos. Tell me you love me, only for today. voudrait-elle souffler, le ferait-elle certainement si elle était la Gryffondor qu'elle a prétendu être le premier soir. “ I'd understand if you have somewhere you need to be. ” Elle n'a pas regardé l'heure sur son POW, elle aurait pu, mais son attention à tout de suite été prise par la photo puis par ses propres ongles quand elle a détourné les yeux. Son nez rencontre légèrement celui d'Hiram, leurs souffles se mélangent, elle voudrait enrouler ses bras autour de lui, mais elle lui laisse encore une porte de sortie, parce qu'il l'a fait pour elle, lui, parce qu'elle ne peut pas encore être déçue, pas cette fois, parce qu'elle ne croit pas mériter qu'il reste encore, qu'il s'occupe d'elle, comme personne d'autre ne peut le faire. |
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