La nuit était froide, beaucoup trop froide pour une fin d’été. De lourdes rumeurs vagabondaient dans les villes, certains moldus racontaient qu’ils avaient senti des choses atroces, des sorciers disparaissaient, mais ce n’était pas le pire. Car ce qu’il y avait de plus atroce encore : c’était la vérité. Cette vérité qui brûle le cœur et retourne les entrailles. Celle du contrôle du pouvoir par le Seigneur Noir. Ernie n’aimait pas cela du tout, mais il ne disait rien. Chaque murmure se transformait en déclaration. Chaque silence en acception. Chaque parole en trahison. Et les rumeurs menaient tout droit en prison. Le plus simple était donc de se taire et d’oublier. Ernie avait toujours été doué pour cela. Il faisait partie des Poufsouffle, cette maison oubliée, cette maison où on ne se faisait pas remarquer. Il en avait souffert pendant un temps, mais il s’était rendu compte que ce n’était pas plus mal pour éviter les ennuis. Alors il s’était fondé dans la masse à la sortie de Poudlard.

Depuis lors il survivait. Et il haïssait cela. Il voulait vivre avec ses meilleures amies, pas attendre bêtement que tout se passe, mais il n’osait rien faire, car on ne savait jamais. Et si mon voisin me voyait ? Et si mon amie me dénonçait ? Et si ma sœur parlait ? Avec des si on mettrait Poudlard en fût d’hydromel et pourtant cela n’empêchait personne de se taire. Le jeune homme serra sa veste sur ses épaules et leva les yeux au ciel. Depuis quelques temps, il aimait se réfugier sur le toit. Il se sentait maître de son destin. Il était invisible et pourtant il voyait tout. Il était silencieux et pourtant il pouvait hurler. Oui, il s’y réfugier pour réfléchir. Et pourtant il n’arrivait pas à prendre une décision. Il sortit de sa poche la lettre froissée -à force de l’avoir ouverte et repliée- d’Hannah. Merlin qu’elle lui manquait. Il avait voulu courir chez elle, mais un je-ne-sais-quoi l’avait retenu, il voulait d’abord peser le pour et le contre. Comme s’il savait que cette discussion allait fournir un tournant dans leur vie. Comme s’il avait compris que les choses qu’ils allaient se dire seraient trop lourdes pour être portées à deux. Il soupira et cessa de lire les mots qu’il connaissait par cœur. Il colla la lettre contre son cœur en s’allongeant sur la cime du toit et laissa son regard se perdre dans les étoiles. Rien ne l’aidait à prendre une décision.

« Bonjour, Ernie. » Un sourire, une main tendue, une amie. Rien de plus ne lui aurait fait plus plaisir. Après quelques heures de décision, il avait accouru chez elle. Il ne pouvait résister à l’appel de sa meilleure amie, celle qui l’avait toujours soutenue, celle qui l’avait poussé à le rendre meilleur. Il sourit à Thomas, mais ce n’était qu’une politesse factice, il n’avait d’yeux que pour Hannah. Ils avaient tant à se dire et cela lui nouait le ventre. Quelle allait sa position quant à cette guerre qui menaçait l’équilibre du monde ? Il ne voulait pas le savoir, mais il ne pouvait reconnaître qu’elle avait raison. Ce silence pesant, cet échange banal de nouvelle pendant, cette fausse cordialité n’était que vaine. Il fallait qu’ils cessent de se cacher, ils se connaissaient depuis trop longtemps pour se mentir. « Mes parents, c'est peut-être pareil pour les tiens, ils ont décidé de rejoindre le seigneur des ténèbres et je dois faire pareil. » Ils étaient montés dans sa chambre pour discuter à l’aise, laissant Thomas et ses livres dans le salon. Leur conversation n’appartiendrait qu’à eux, il voulait sourire, mais il ne le put. Elle ne voulait pas tourner autour du pot, elle allait à l’essentiel. Et elle avait raison, mais cela faisait tellement mal. Comment pouvait-il choisir d’aller du côté des méchants ? C’était impossible. Hannah était bien trop douce, pure, innocente, adorable, naïve, belle, candide, simple. Elle ne vivait pas dans un monde manichéen, mais dans son esprit les Mangemorts étaient forcément les tas de muscles, brutes, bêtes et méchants. Le pire était qu’elle avait sûrement raison. Ernie la connaissait trop pour qu’elle se laisse aller au côté obscur de la force. Patiemment il attendit la suite, il ne voulait pas la couper. Son regard envers elle était bienveillant, il voulait qu’elle comprenne qu’elle pouvait tout dire. « Sauf que je peux pas, vraiment. J'aimerais, sincèrement, faire honneur à mes parents mais j'en suis incapable. Tu me connais, je serais incapable de faire du mal à une mouche, comment veux-tu que je...tue quelqu'un? » Et bien elle avait compris, elle disait tout. Et elle ne mâchait pas ses mots. Un faible sourire faillit s’étaler sur les lèvres du jeune homme, il aimait deviner avec justesse des choses du genre, mais la situation était trop dramatique alors il se contenta de plonger son regard dans le sien pour le soutenir. Bien sûr qu’elle en était incapable et le jour où Hannah tuerait des gens de bon cœur et bien le monde serait proche de l’apocalypse et ce serait la fin. « Est-ce que tu vas rejoindre les rangs du seigneur des ténèbres, Erne? » Il releva un sourcil et s’arrêta quelques. Comme s’il était bloqué par une force, alors que ce n’était que son encéphale qui était arrêté. Parfois elle allait trop vite. Il se mordit la lèvre.

« Hannah calme toi, viens-là. » Il tendit la main et attira les doigts de la jeune fille entre les siens. Il la tira vers elle pour qu’elle s’assoie le lit. Il n’y avait jamais eu aucune ambiguïté entre eux deux, il n’y avait jamais eu aucune attirance, elle était comme une sœur pour Ernie et c’était tant mieux. Neville n’avait pas à être jaloux de leur relation. Il garda ses doigts chaud contre ceux de la jeune fille, il ne savait pas encore exactement ce qu’il allait lui dire, alors il voulait gagner du temps pour réfléchir. « Oui, tu as raison, mes parents ont fait les mêmes choix que les tiens. » Il savait ce qu’il devait faire, ce que sa famille lui demandait, ce que le monde attendait de lui, mais qu’est-ce qu’il voulait faire, ça par contre c’était trop dur. Et comment le lui annoncer ? Il leva la main pour caresser le contour de sa joue. « Quel que soit le parti que tu choisis de suivre, tu sèmeras le bien autour de toi. Tu es la perfection du bien incarnée en humain Nana, tu le sais ça ? » Oui, elle le savait, mais elle devait savoir que lui aussi cherchait à gagner du temps, pour repousser l’annonce qu’il avait à lui faire. Il laissa retomber son bras le long de son corps et prit une profonde inspiration. « Je suis venu pour t’écouter, mais je ne peux te conseiller. Je… » Il s’arrêta et s’humecta les lèvres. Il dévisagea les objets de la chambre de la demoiselle. Combien de fois il était venu ici ? Un million sûrement. « J’ai toujours fait ce qu’on attendait de moi Hannah et je le ferai encore demain. » En réalité sa décision était prise depuis le premier jour, mais il avait tout simplement refusé de se l’admettre à lui-même. Il refusait de croire qu’il allait choisir le mauvais camp, qu’il allait blesser les seules personnes qui lui tenait réellement à cœur. « Regarde-moi Nana, je suis petit, faible, sans muscles. J’ai tout appris dans les livres, mais sur la pratique je ne me défends pas bien. Rappelle-moi le nombre de fois que tu m’as désarmé ? » 27 fois en une heure, c’était devenu une blague entre eux. Ernie se trouvait souvent des excuses pour expliquer sa nullité du jour, mais la vérité était sûrement qu’Hannah était bien plus douée que lui. « Je ne peux aller que du côté où l’on me promet la vie Hannah. » Il se justifiait, la pire chose à faire. Elle allait avoir envie de le taper, de le rejeter, mais il ne pouvait dire autre chose. « Je ne te mentirai jamais Hannah, mais. » Une phrase qui s’annonce de la sorte était que tout, c’est pourquoi il se tut. Il ne savait plus comment se rattraper, il n’avait plus qu’à attendre qu’elle le frappe et le réveille. Elle seule pouvait le faire.

Les mots résonnent dans sa tête. Je comprends Erne, la voix de sa meilleure amie est si lointaine, si brisée. Ernie se sent coupable, c’était comme s’il la trahissait, pourtant elle ne le dit pas. Elle ne lui reproche rien. Elle écoute, elle acquiesce, elle sourit, elle accepte. Hannah est une jeune fille formidable et il mesure sa chance de l’avoir pour amie. Les paroles qu’elle lui lance lui nouent le ventre, il a honte, mais il sait qu’il n’a pas le choix. Il ne peut pas aller se battre, cette idée est ridicule. Qui le voudrait dans ses rangs ? « C’est beaucoup plus compliqué que juste un choix à faire, c’est la vie qui est en jeu Hannah ! Je t’ai toujours suivie, parce que tu avais -malgré moi- bien souvent raison, mais là, ce n’est pas juste choisir l’AD ou la Brigade Inquisitoriale ! Tu veux vraiment risquer ta vie tous les jours ? Avoir des affiches avec ton visage comme celle de Black à tous les coins de rue ? » Il s’était emporté, sans le faire exprès, c’était plus fort que lui, il avait peur. Peur du monde extérieur, peur de ce que la vie proposait, peur des risques. Mais il avait surtout peur pour Hannah. Il connaissait sa force, mais il connaissait aussi sa maladresse. Si elle est capable de prouesse, c’était tout de même dangeureux. Seulement il n’avait pas le courage de l’accompagner. Il le regretterait sûrement toute sa vie. Il voulait la convaincre de rester, elle avait un bon statut de sang, elle pouvait être sauvée. Ses parents la protégerait, Thomas était un jeune homme qui gagnait en puissance. Oui, c’était le côté du mal, oui c’était le mauvais côté, mais vivre de ce côté-là était bien moins risqué que de se tenter à essayer l’autre. Ernie soupira. « Pardon Nana, je ne veux pas te forcer. Je vois que tu as pris ta décision et … merci de ta confiance. Seulement… » il se passa une main sur le visage et se mordit la lèvre. Comment la convaincre qu’elle faisait le mauvais choix ? « Je ne serais pas rassuré de te savoir là-bas. Qui sait ce qu’il pourra t’arriver ? » Il la voyait déjà seule, abandonnée. Il ne savait pas qui serait là pour veiller sur elle et il savait que lui en serait incapable. Il ne pouvait pas tout lâcher. Il ferma les yeux un cours instant et tenta d’imaginer un monde sans Hannah. Pouvait-elle lui faire ça ? Car non, ce n’était pas lui qui partait, mais bien son choix à elle. « Si on doit en arriver à supposer cela, alors oui, je le ferai. Mais Nana, s’il te plaît, sommes-nous obligé d’en arriver à ce point-là ? » Une fois de plus le jeune homme se perdit dans ses pensées. « Oui, ce n’est pas facile de vivre dans un monde noir, mais qu’est-ce que ça t’apportera de te battre ? Tu te rends compte de ce que cela implique ? » Il était encore trop dur, mais c’était plus fort que lui. Plus la discussion avancé et plus il s’inquiétait. Elle se lançait dans un défi trop grand. Le Seigneur Noir avait déjà prouvé sa puissance plus d’une fois, comment est-ce que les autres pouvaient continuer à croire qu’il restait un espoir ? Comment pouvaient-ils continuer à vouloir se battre ? Ernie n’était pas défaitiste de base, mais parfois il fallait reconnaître que le but visé était trop haut. Trop difficile. Trop inatteignable. Il leva les yeux pour croiser les pupilles flamboyantes de son amie, la meilleure de tous, et il se rendit compte de la cruauté de ses paroles. Aussitôt, il s’en voulu. Seulement c’était trop tard, on ne peut pas effacer des mots déjà lancé dans les airs. Il eut honte, alors il lui dévoila ce qu’il avait vraiment sur le cœur. « Désolée Hannah. Tout cela me fait beaucoup trop peur, tu me connais depuis toujours, tu sais que je suis craintif des nouveautés, des choses qui ne suivent pas les règles. On n’a pas été nommés Préfets pour rien … Tu peux comprendre que ça me terrifie ce nouveau monde. Et j’ai autant peur pour toi que pour moi. Je suis désolé, c’est ton choix et je ne dois que l’accepter ainsi que le respecter … seulement je tiens beaucoup trop à toi pour te laisser partir. » Il avouait ce qui lui pesait et il espérait qu’elle puisse le comprendre. Qu’elle puisse admettre que c’était bien plus fort que lui. Cet instinct de protection qui s’étendait dans tout son corps. Elle pouvait comprendre qu’il ne la laisserait pas partir sans rien tenter, car bien sûr, il la laisserait partir. Il l’avait toujours su qu’elle avait plus de volonté qu’eux tous, seulement c’était trop douloureux, trop brisant. Il allait devoir vivre avec cette blessure au fond de son cœur, de ne jamais savoir où elle est. Car les conversations étaient épiées et espionnées, car les libertés étaient restreintes et qu’il ne voulait surtout pas risquer de la faire découvrir, ce serait encore pire si c’était de sa faute. « Hannah. » Le dernier mot était à peine soufflé, il voulait qu’elle revienne sur sa décision, car même si elle n’avait jamais mis des mots clairs dessus, même si elle ne lui avait pas dit ’je pars’, il était évident que c’était sa décision. Il releva le regard pour que leurs pupilles se croisent. Dans ce regard plein d’amitié, il tentait de lui transmettre tout ce qu’il aurait voulu lui dire, tout ce qui était impossible à exprimer à voix haute.

La discussion résonne dans la pièce et l’un comme l’autre ne se sent pas à sa place. Ils ont deux avis qui diffèrent et aucun ne souhaite lâcher l’affaire. Aucun ne veut bien admettre que l’autre à raison, que l’autre a choisi la bonne voie, car oui, les choix sont posés. C’est trop tard pour revenir en arrière, chacun a choisi son chemin et les retours en arrière sont impossibles. Non, rien n’est impossible, mais dans cette guerre cela paraît tout comme. Ernie détourne le regard et soupire. Il ne souhaite pas lui dire au revoir de la sorte, c’est trop horrible et trop gênant. Leur amitié dure depuis si longtemps que ce petit choix ne doit pas les séparer à tous jamais. Un pincement de culpabilité lui serre le cœur quand il relève la tête vers Hannah. Leurs regards sont tout ce qu’il leur reste puisque les paroles ne sont rien. Comment tenter de faire changer d’avis une personne qui campe sur ses positions ? Et Hannah l’a bien compris.

Elle parle de Neville et un nouveau coup au cœur le traverse. Susan les suit-elle aussi ? Il ne sait pas encore, ils n’ont pas pu en parler, mais c’est évident que ce choix est murit. Hannah, Susan et Neville ont dû en parler, sans lui. Pourquoi sans lui ? Parce qu’il a toujours été le lâche de la bande, celui qui lui retenait en arrière, celui qui était le dernier à se laisser convaincre. A la prononciation du nom du garçon, Ernie n’avait pu retenir une grimace. Il savait désormais que rien ne pourrait jamais la convaincre, que c’était trop tard. Le jeune homme tenta de cacher son soupire. « Vous y allez tous ensemble du coup ? Je … je vous souhaite bon courage. » Il inspira en fermant les yeux. Il avait tant de choses à lui dire encore, pour la tenter de convaincre, mais c’était de trop dans cette conversation sans queue ni tête. « Je suis désolé de ne pas pouvoir t’apporter le… soutient que tu attendais de moi. Je suis désolé de te décevoir une fois de plus, mais tu sais Hannah, je ne suis pas un homme si courageux, c’était toi qui m’inspirais mes actions les plus héroïques et cette fois-ci tu as visé trop haut pour moi. Seulement, je te promets que je penserai chaque jour à toi et que jamais, ô grand jamais, je ne te trahirai, je ne vous trahirai. Tu as ma parole. Vraiment. » Il plongea son regard dans celui de la demoiselle. Pendant un instant l’amitié forte qui les unissait jaillit et remplit son cœur d’une douceur innommable, puis très vite, il ressentit cette solitude. Qui avait abandonné l’autre ? Lequel était en faute ? Sûrement lui, mais comment l’admettre ? Ernie se passe une main dans les cheveux et tente de réfléchir. Il peut essayer de continuer à tenter de la convaincre en passant par des tournures négatives. Il se mordit la lèvre en se disant que c’était bien trop de moyen détourner. Pourquoi continuait-il à s’acharner ? Ne pouvait-il pas laisser son amie dans ses choix ? Non, il en était incapable, et c’était son devoir que de la prévenir et de la protéger. C’était ce que faisaient deux amis ensemble, ils se protégeaient se s’aidaient. Ils se disaient les choses qui n’allaient pas, ils étaient francs. L’attitude d’Hannah ne plaisait pas à Ernie, car elle lui faisait peur. Il le lui avait dit, sans que cela ne l’émeuve. Comment pouvait-il la convaincre s’il avait déjà presque tout tenté ? En réalité, il savait que c’était trop tard, mais il continuait naïvement d’espérer. « On va vivre dans deux mondes différents, mais tu sais tout n’est pas noir ni blanc. Je ne serais pas un mangemort, juste un … partisan -eurk- je crois. Je ne vais pas devoir trahir tout le monde, je ne serais pas haut placé, ils n’auront sûrement pas confiance en moi, mais au moins je serais à l’abri. On fera peut être les mêmes choses, tu sais. Toi aussi tu seras dans un camp guerrier, un camp qui veut se battre, j’ai choisi la place des neutres, ceux qui se retrouvent là un peu parce qu’il faut des gens partout. J’ai appris un jour qu’il n’y avait que deux minorités actives et que la masse passive se range d’un côté ou de l’autre. Ils ne peuvent pas obliger tout le monde à agir, je n’agirai pas contre vous, jamais. Je protège juste ma vie. Hannah, tu dois comprendre ça. Je suis lâche, peut être, mais je ne veux pas risquer ta vie, celle de mes amis, celle de ma famille et la mienne. C’est trop de risque pour si peu de réussite. C’est trop de … » Il croise son regard et s’arrête. Il avait recommencé, c’était plus fort que lui. Il soupire en la regardant. « Désolée Nana, je m’emporte encore et je sais pourquoi, mais je ne te laisserai pas partir si facilement, tu devais t’en douter. J’espère que tout se passera bien… et que je te manquerai et que tu me pardonneras un jour. » Finit-il sa tirade avec tristesse. Il ne lui en avait pas vraiment voulu, et il lui avait déjà pardonné. Il était juste mort de trouille pour elle, mais sinon il avait confiance en tout ce qu’elle ferait. Elle était extra après tout sa belle Hannah.