« Veuillez lever vos baguettes pour acclamer cette remarquable prestation dont le message s'est avéré des plus puissants... » Les glapissements sommaires du présentateur vrillèrent jusqu'à ses oreilles dans un bourdonnement moindre. Loki fronça le nez d'agacement, ses yeux d'ambre posés sur le poignet ainsi tendu à l'employé du ministère ; un homme ventripotent, le geste habile mais le regard nerveux. Quelques gouttes de sueur perlaient à son crâne chauve, miroir dégueulasse suintant l'appréhension et le trouble, tandis qu'engoncé dans sa robe de sorcier impeccable il s'illustrait dans la panoplie complète du quidam bien élevé. De ceux qui méprisent les prolétaires, idolâtrent le gallion et pourlèchent leurs soliloques d'hypocrisie ostentatoire. Mais rendu là, aux côtés d'un rustre aux canines aiguisées dans les méandres des coulisses, l'employé semblait suffoquer. Loki, lui, exulta en silence. Quoique grogna bien vite d'insatisfaction dès lors qu'il aperçut le bracelet apposé à son poignet. « C'était pas dans le deal. » morigéna-t-il dans un marmonnement incisif. « Auriez-vous préféré un collier ? » « Auriez-vous subitement retrouvé vos valseuses ? » Les deux hommes se crispèrent sous la tension teintée d'un soudain silence d'opprobre, se tenant en joue sous le regard revolver de l'autre. Seule la harangue clamée au-dehors vint rompre l'instant mutique, emportant avec elle la ire fragile de l'employé qui se trouva soudain gargarisé. « Les proies se verront maintenant confier leurs armes : les reconnaissez-vous ? » « Cela risque d'être du grand spectacle. » jubila-t-il sous le regard ennuyé de Greyback, lequel partageait l'enthousiasme cruel mais se refusait de se plier au jeu des connivences. Il grogna pour la forme. « Bon, c'est attaché là, ça va ? » « Je dois m'assurer que le bracelet est bien scellé. C'est lui qui vous permettra de déjouer l'anti-sort du labyrinthe et d'user de vos pouvoirs d'animagus. Contrairement aux participants... » L'employé parlait avec aisance, une désinvolture immonde en bord de langue tandis qu'il toisait ledit bracelet avec minutie. « Voilà, tout est en ordre. » « Rebuts, entrez dans l’arène ! » « Et pile à l'heure, en plus. » Le pauvre hère feula son contentement avant de tourner les talons, se retournant une dernière fois vers le rafleur aux aguets : « Bonne chasse. » Le concerné glissa à sa lippe un rictus aussi méprisant qu'hypocrite, attendant avec soulagement que l'employé ne s'extirpe enfin du ventre des coulisses. « Je déclare la Chasse ouverte ! » Et Loki de se défaire de son enveloppe humaine.
Ainsi la bête entra à son tour dans l'arène par un accès lui étant réservé. Effet de surprise garantie. Le loup noir, molosse imposant et vorace, darda les alentours avant de s'enfoncer dans les dédales mortifères. La créature réclama sa barbaque, ses cris et ses plaintes. Feulait d'envie de croquer les ligaments des dépouilles comme un agneau sacrifié. Endiguait difficilement ses humeurs cruelles. Et repéra bientôt sa première proie vers laquelle il s'élança en maronnant sa rage.
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HJ :toute proie bienvenue, je n'ai pas réussi à faire mon choix dans le lot :3
Astoria, le polynectar, et tous les tarés dans le labyrinthe
Emrys ne répondit rien à ses propos, simplement ce sourire triste qui étira ses lèvres... qu'il se taise et la laisse sombrer dans son mensonge qu'il ne voulait pas emprunter cette solution. Elle ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose par sa faute, pas alors qu'il lui offrait cette première issue depuis sa tentative avortée auprès d'Ichabod. Ses doigts enveloppant les siens, elle se laissa aller à écouter la voix de Wyatt, son père, qui comme à son habitude se moquait du monde entier, ne pensait qu'à lui-même, qu'à cette position qu'il occupait, que ses propres enfants devaient fatalement l'aider à améliorer. Le souffle étourdi, elle resta immobile tandis que chacun levait sa baguette, l'ironie fardant ses lèvres, la supériorité guidant son port de tête, comme si l'instant était fait pour tout autre chose, suivre ce qu'il se passait, analyser les possibles opportunités. Le reste l'indifférait totalement, il n'y avait que cette main et la sortie qu'elle pourrait découvrir, l'être qu'elle voudrait retrouver dans ce labyrinthe pour s'échapper de la captivité des insurgés. Elle tentait de mémoriser un chemin vers l'une des sorties, attentive... elle observa les rebuts que l'on présentait, scrutant plus que simplement curieuse, elle cherchait ces visages qu'il ne faudrait pas qu'elle perde, ce secours qu'elle espérait trouver en ces murs... Modifications ? Autant dire aussi inutile que de donner un cure-dent à une souris pour échapper au chat. Elle connaissait son père, les paroles usitées qui ne faisaient qu'agrémenter le jeu. Elle observa les premiers pas des uns, avant de laisser son regard flâner aux alentours, s'attarder sur des visages connus, inconnus... Puis vint l'instant où la voix familière leur fut destinée... s'il savait que sa fille se trouvait là, qu'il l'envoyait se battre pour gagner une manifestation idiote...
Un murmure venant d'Emrys l'effleura, comme l'écho fragile de sa propre conscience cherchant à lui souffler combien sa détermination obscurcissait son jugement, et pourtant... elle s'inclina auprès de lui, tandis que les acclamations fusaient déjà. "Nous savons tous les deux que je n'atteindrai pas la plaine. Reste ici si tu préfères, je me ferai secourir..." ... et je m'échapperai. ne termina-t-elle pas, mais il la connaissait trop bien pour ne pas saisir ce qu'elle taisait encore. L'idée était qu'il fallait agir suffisamment rapidement pour que l'effet de la potion ne se soit pas dissipé avant l'instant précis où elle demanderait de l'aide. Une fois dans la tente des blessées, elle chercherait une autre issue. Une fois à l'abri de trop de regards sur son être, elle pourrait s'évader, l'opportunité était trop belle pour qu'elle recule à présent. Aussi cessa-t-elle de retenir la main d'Emrys, lui laissant l'opportunité de l'abandonner, de desserrer sa propre étreinte, de ne pas la suivre à l'intérieur, tandis que redressant ses traits, elle offrait l'un de ces sourires qu'elle savait si bien feindre pour séduire son auditoire, se parant de ce châle d'apparat qui lui avait tellement manqué. Inatteignable et magnifique, fleur délicatement empoisonnée qu'il suffirait de tendre une main pour l'effleurer et le regretter. Comme autrefois, sous les traits d'une autre, elle s'offrait le plaisir d'être elle-même tandis qu'elle s'avançait vers le labyrinthe, des pas légers et aériens aussi improbables que le sol humide en retardait bien d'autres, la délicieuse créature s'avançait vers son destin, déterminée à y trouver sa liberté, et à capturer un regard à travers la familiarité de son attitude.
Tu ne la feras pas plier, sa décision est prise, sa volonté est de fer. Mais tu n'as pas l'impression qu'elle se rend compte des risques qu'elle est en train de prendre. Du coin de l'œil, tu as vu un loup s'engouffrer dans le labyrinthe. Mais tu reportes ton attention sur elle, lorsqu'elle s'incline vers toi. Non, seule, elle n'attendra pas la plaine. Et tu sais très bien ce qu'elle projette de faire. Si cela ne tenait qu'à toi, tu la ferais sortir d'ici pour lui éviter d'avoir à être blessée, mais tu ne peux malheureusement pas te le permettre. Alors tu baisses les yeux, essayant de la retenir, vos doigts restant entrelacés... Jusqu'à ce qu'elle la lâche et qu'elle s'avance, déterminée. Ainsi donc, elle a pris sa décision. À toi de prendre la tienne à présent que tu es seul.
Une seconde, tu fermes les yeux. Tes pensées vont vers ta sœur, ta nièce et ton cher Elijah, normalement non présent aujourd'hui. Doucement, tu te rappelles chacun de leurs traits, tu te laisses envahir par leurs images. Ils seront avec toi, partout où tu iras. Puis tu rouvres les yeux, murmurant pour toi et pour ta nièce – si jamais un jour elle a une vision de cet instant – quelques mots.
-Si les choses se passent mal, je vous demande pardon... Mais je reste fidèle à moi-même, sachez-le...
Rester soi-même, c'est le plus important pour toi. Car le jour où on te détournera de tes convictions, ce sera la fin du monde. Ces quelques mots murmurés, tu resserres ton poing sur ta baguette magique et t'engouffres à ton tour dans le labyrinthe, rejoignant Astoria. Lorsque tu es à sa hauteur, tu passes devant elle et... Fais une magnifique révérence, le chapeau d'Albert en main.
-Puisque votre décision est prise, mademoiselle, permettez-moi d'être votre garde du corps.
C'est tout ce que tu as à dire. Tu te redresses alors et lui tends ta main libre, dans l'espoir qu'elle acceptera de la prendre. En signe d'amitié et de soutien. Mais même si elle n'est pas d'accord, tu resteras avec elle. Pour la protéger, des autres et d'elle-même... Tu ne vois pas encore comment tu pourras sauver en plus deux rebuts, puisque, étant deux, vous devrez en "capturer" tout autant... Mais tu trouveras.
Un haut le cœur soulève la poitrine de Sorrow à la vue du spectacle qui se tient devant ses yeux. Pour elle ce pantomime, ce simulacre que les deux monstres jouent devant eux a pour seul but de terrifier les rebuts en leur montrant ce qui les attends. Une torture de plus en somme. Et c’est proprement répugnant. Mais de toute façon ce spectacle est à lui seul abominable. C’est pour cela que son estomac se soulève. Elle n’aurait pas du venir. Certainement pas. Mais elle était incapable de faire autrement. Un besoin malsain de se confronter à la réalité, elle qui l’a évitée depuis si longtemps. Se cacher, se leurrer. Tout cela était son quotidien. L’est toujours en réalité. Et c’est sans doute pour cela que ces événements sont d’autant plus durs pour elle. Illuminés par une lumière crue mettant au jour ce quotidien abominable avec bien plus de cruauté puisqu’elle ne voulait pas les reconnaître.
Et apercevoir le visage d’Hannah, perdu au loin, c’est comme un coup de poignard pour Sorrow. Tout cela est misérable. Le monde semble être devenu fou. Et elle ne s’en était même pas rendu compte. C’est peut-être bien ça le pire. Sorrow s’accoude à la barrière. De là ou elle est elle peut apercevoir Lucrezia. Ravissante comme toujours. Mais elle n’ira pas lui parler. Bien sûr que non. Là n’est pas la place d’une employée. Et Sorrow ne commettrait jamais l’erreur de penser qu’elle peut être quoi que ce soit d’autre. Au contraire. Son statut lui permet d’être invisible. En sécurité. Alors son regard s’attarde quelques secondes de plus sur la ravissante jeune femme avant de se détourner. Plus loin. Mais soudain le vent change de sens et une odeur lui chatouille les narines. Une odeur qu’elle reconnaitrait entre mille. Parce que c’est celle de Lavande. Parce qu’elle l’a sentie pour la première fois en tant que louve et qu’elle semble s’être imprimée noir sur blanc dans son cerveau.
Et parce qu’elle possède la senteur distinctive des demi-loups. Enfin … Sorrow n’en a jamais croisé qu’une mais elle est sûre qu’il y avait là quelque chose de différent. Comme si son corps la reconnaissait. Alors elle est comme attirée Sorrow. Parce qu’elle se demande ce que Lavande peut bien faire là. Alors qu’elle est en danger. Mais finalement ce n’est pas vraiment étonnant. Les insurgés ont du décider de faire quelque chose. Quoi ? Elle n’en sait rien. Ne veut pas le savoir. Alors elle continue simplement à avancer, à se faufiler entre les gens. Jusqu’à voir une silhouette. Celle d’une Lavande qui n’est pas Lavande. Sous Polynectar probablement. C'est la seule explication d'ailleurs. C’est stupide. C’est dangereux. Et Sorrow ne comprends pas pourquoi elle pourrait avoir l’idée imbécile de venir ici. Mais Sorrow ne dit rien. Elle se contente de s’approcher en encore jusqu’à s’arrêter à quelques centimètres d’elle. Et elle la fixe, droit dans les yeux pour bien lui montrer qu’elle sait qui elle est et que cela ne lui plait guère …. elle aimerait lui faire passer un message Sorrow. Seulement soudain l'annonce retentit, les rebuts sont lâchés, alors Sorrow détourne le regard, se concentre sur ceux qui sont jetés comme des proies à l'abattoir et soudain Sorrow tremble. Tremble pour ceux qu'elle connait comme ceux dont elle ignore tout. Parce que peut importe l'issue de ce jeu révoltant ... il n'y aura aucun gagnant.
Il est incapable de mesurer la gravité de la reconnaissance qu'il ressent lorsqu'il sent quelqu'un attraper sa main libre pour y découvrir qu'il s'agit de Sam. Un sourire idiot menace de s'étendre et de lui bouffer le visage, malgré leur prédilection plutôt sombre et il n'hésite pas à lui rendre sa poigne, puisant dans sa présence pour se réconforter. Il poursuit sa route, moins pessimiste face à son possible destin maintenant que son meilleur ami est à ses côtés. C'est lorsqu'il entend son prénom, crié avec frénésie, que son cœur bondit une nouvelle fois d'espoir. « Hannah! » qu'il répond une fois les avoir forcé à freiner Sam et lui, creusant ses talons au sol. À peine s'est-il retourné que la blonde est déjà à ses côtés, une main empoignant son bras et il ne peut résister à l'envie de passer sa propre main sur la sienne sous l'impulsion. Sa baguette empruntée dans le creux de sa paume, il frôle comme il peut sa peau, malgré la froideur habituelle de sa main et sa nouvelle blessure ensanglantée, histoire d'assurer qu'elle est réellement là d'une certaine manière. « On devrait rester ensemble. » Il ne peut être plus d'accord, hochant la tête à suggestion. Pas question qu'il la laisse seule maintenant qu'ils sont tous là, il ne le supporterait pas. À présent par contre, ils doivent trouver un moyen de traverser cette épreuve ensemble. Il ne remarque pas la lueur de détresse dans le regard d'Hannah alors qu'elle observe son meilleur ami. « Faut s'planquer. » que ce dernier propose déjà et Julian étudie les alentours, se demandant s'ils trouveraient réellement une bonne cachette dans un tel milieu. « Je doute qu'ils aient prévus de nous laisser nous cacher. » que la blonde rétorque, disant tout haut ce qu'ils pensent tout bas. « Elle a raison, Sam. Je doute qu'on réussisse à trouver le moindre refuge ici.. » Quand même, qu'il osa penser, ça valait aussi la peine d'y songer. Peut-être que si l'occasion se présenterait, ils la saisiraient, mais pour l'instant, ça lui semblait peu probable. Rien ici ne leur viendrait en aide, il en était convaincu. Tout était question de jeux et de spectacle, sinon pourquoi leur avoir confier des baguettes ? C'était beaucoup plus amusant de voir une proie se débattre pitoyablement plutôt que de se laisser mourir. Non vraiment, qu'il pensait alors qu'il serrait le bout de bois dans sa main, même leurs armes pouvaient être un danger. « Il n'y a nulle part où aller. Je crois qu'on devrait se battre. Tous ensemble. » Il la dévisage un instant. Est-ce qu'elle pense vraiment ce qu'elle dit ? Ou peut-être qu'il n'est pas aussi optimiste qu'il l'aurait aimé au final, puisqu'il remarque après quelques secondes « Et tu veux qu'on se la joue petite armée, c'est ça ? » Il soupire, doutant que tous les participants accepteraient de se la jouer équipiers. « Pour l'instant, le plus important est de bouger. Si on reste immobiles, on devient des proies faciles. » Ils avaient déjà trop tardé à son avis, mais il ne se montrerait pas dur pour autant. À la place, il pose une nouvelle fois sa main sur la sienne et ajoute « On aidera ceux dans le besoin si on en a la chance, mais pour l'instant, il faut s'assurer de ne pas être les premiers à se faire prendre d’assaut. » Il termine avec un regard en direction de Sam, hochant la tête. Aussi bien recommencer à courir.
Tu n'es pas chargée de la sécurité, mais c'est plus fort que toi. Tu traînes près de tes collègues raffleurs qui attendent qu'un peu d'action viennent agrémenter leur propre soirée. Ce n'est que la cérémonie d'ouverture, pas besoin de faire tout un plat, tu ne met en danger la vie de personne. Discutant tranquillement avec Maksim de la soirée qu'il s'offre à lui. Sourcils haussés, je mire mon regard intrigué sur la nouvelle intruse. «Pas ce soir, non. » Dit-il, amusée alors que tu lui sourit tendrement dans toute ton innocence. « Une autre fois, dans un autre contexte, j’essuierai la possibilité de jouir de ce loisir, soyez-en sûre.» Tu rigolais doucement, naïve face au loup affamée par le jeu dont il parlait. Draco se mêle pourtant à votre conversation, ton donnant ton congé avant que tu ne l'ai demandé. « Je t’en aurais également fait part. Mais il ne me semble pas avoir vu ton nom sur la liste des membres de la sécurité. Résultat de ta piètre performance au Ministère, je suppose ? La place des spectateurs se trouvent dans les gradins. » Tu pourrais l'insulter, lui rappeler son âge frôlant dangereusement le sien et comment, depuis qu'il est mangemort, les autres s'évertuent à chercher la fin de ses jours. Tu te contentes de lui adresser un sourire charmant, assez pour faire palpiter doucement son coeur, lui remettre en mémoire soirée et la menace qui pèse sur lui. Maksim doit se mettre au travail, mais tu ne les suis pas dans leur petit rassemblement plus loin. Tu n'y as pas ta place. Les hommes ont la situation bien en mains, pas vrais ? C'est ce qu'on verra. Tu t'éloignes doucement, mais pas assez pour ne pas voir ses rebuts qu'on sort d'une tente. Parmi ses visages, celui du rebut de ta soeur, le doux Julian. Si tu n'avais aucunes raison d'aller retrouver Susanna, c'est désormais presqu'en courant que tu rejoins les gradins, que tu cherches ses yeux noirs, la découvrant accompagnée de Constantin. Tu t'en fiches, de lui, de tout le reste, de toute le monde. Tu te penches doucement vers ta soeur, tes doigts s'enroulant aux siens comme ils l'avaient déjà fait auparavant, mais là, tout était différent. Ton empressement était autre alors que tu tirais doucement sur sa main pour qu'elle se relève.
« Tu ne les laissera pas tuer ton rebut, quand même, Sue ? Il n'avait aucuns droit de le mêlé à tout cela. Viens avec moi, on va le récupérer. Et on le fera payer après. » Ta main tire un peu plus doucement sur le bras de ta soeur. Susanna ne bouge pas encore, en dilemme. « Viens Sue. Je veux bien te le ramener, mais je ne sais pas si je m'en sortirais seule... » Les soeurs Carrow, unis à la fin, contre un père aussi vil qu'égocentrique. Il allait très certainement en baver le vieux, ses filles ce liguaient contre lui et ce n'était que le début de la fin.
Julian. Ton myocarde palpite. Parce que tu ne croyais pas le revoir, parce qu'il est ici et que tu voudrais simplement le serrer contre toi et pleurer vos destins cruel comme deux gamins devenus trop rapidement des hommes. « Julian! Julian!» Cette voix te transperce le coeur alors que te pas ralentissent. Son nom résonne dans ta tête, te faisant retrouver un peu de cette humanité qu'ils t'ont fait perdre à force de tortures. «Hannah! » S'exclame Julian tandis que quelque chose ronronnes à l'intérieur de toi. Mourir, ça t'as toujours fait peur, mais avec eux, ça semble moins pire, presque un cadeau. Tes lèvres se tordent en un sourire vers la demoiselle qui t'as sauvé la vie, tu plaquerais bien un baiser contre sa joue, mais tu es encore trop sauvage, même avec ses vieux amis. Il faut te ré-apprivoiser. « On devrait rester ensemble. » Suggères Hannah alors que tu acquiesce tout comme ton meilleur ami. Maintenant que tu as retrouvé la demoiselle, pas question de la laisser filer, de ne pas la protéger sans en mourir aussi. Vous formez un trio qu'aucuns imbéciles de mangemort n'arriverons à briser. Tu proposes de vous cacher, réagissant bêtement en animal. Se cacher, pour survivre, ou s'enfuir. Tu caresses ce rêve. Vous enfuir, tous les trois, ensembles. « Je doute qu'ils aient prévus de nous laisser nous cacher. » Dit-elle alors que tu grognes, pas contre elle, ni contre qui que ce soit. Simplement parce que c'est devenu une habitude de désagrément. Julian est là, comme avant, pour te calmer et te tempérer, vieux frère. « Elle a raison, Sam. Je doute qu'on réussisse à trouver le moindre refuge ici.. » Tu hoches de la tête en serrant cette baguette inconnue dans ta main. Tu n'avais pas confiance en elle, pas plus qu'elle n'avait confiance en toi. « Il n'y a nulle part où aller. Je crois qu'on devrait se battre. Tous ensemble. » Comme du temps de l'Armée de Dumbeldore. Un sourire nostalgique retrouve ton visage, même si tu doutes que ce soit possible. Pourtant Julian vous ramène à la réalité dans vos idées de grandeur. « Et tu veux qu'on se la joue petite armée, c'est ça ? » Soupire-t-il alors que ce semble être lui qui s'emporte cette fois. Soupirant pour se contrôler lui-même. « Pour l'instant, le plus important est de ... » Tu n'écoutes pas le reste de la phrase. Tu es ailleurs, animal. Ton instinct t'appelles et tu le sens très distinctement. Un loup. Tu ne reconnais pas l'odeur pourtant qui n'est nulle autre que celle de Loki Greyback. Ça sent le loup, le loup éternellement affamée et ça ne te dit rien qui vaille. Tu sens déjà l'odeur du sang, il a attrapé quelqu'un et bientôt, vous serrez les prochains. Ta main se referme avec fermeté sur celle de Julian, fixant successivement tes deux amis.
« Y'as un loup. Y'as un putain de loup dans le labyrinthe. »
T'emportes-tu dans des mots qui ressemblent plus à des grognements qu'à des mots. Sans plus attendre, tu entraînes tes amis dans la course qui recommence. Ta baguette brandis derrière toi même si tu sais qu'elle ne te sera sans doutes pas très utile. Hors de question que tes meilleurs amis se fassent dévorés par des monstres comme toi.
La panique est totale. Aucune échappatoire ne semble possible et alors qu'une baguette fut placée dans la main d'Ysolde, celle-ci eut un haut de cœur violent. Inspiration, expiration. Impossible de tourner les talons, désespérée, Ysolde jette un regard suppliant vers la foule, vers Siwan comme pour que sa maîtresse fasse preuve de pitié. Mais alors qu'elle perçu enfin le regard vert de son ami Clyde Barjow, l'entrée du labyrinthe fut ouverte et les rebuts poussés dedans avec violence. La panique grandit, l’adrénaline envahissant les veines de l'ancienne médicomage.
Saisissant la baguette qu'on lui avait mis dans les mains, Ysolde sentit aussitôt que quelque chose n'allait pas, en plus de l'absence d'allégeance. Presque naturellement, elle porta le morceau de bois taillé à son oreille, elle en caressa les sculptures et en frottant légèrement le bois, elle se rendit compte qu'il s'agissait de chêne. Elle ne s'attarda pas à essayer de découvrir le cœur de cette baguette, sachant pertinemment que les baguettes avaient été trafiquées par le Ministère. Avoir été rachetée par les Ollivander fut tout à coup une chance pour Ysolde. Mais tandis que la plupart des rebuts s'engouffraient dans le labyrinthe, cherchant à échapper aux chasseurs près à leur faire subir Merlin savait quel genre de supplices, Ysolde réalisa qu'elle était dans le peloton de fin des esclaves.
Son instinct de serdaigle, observateur, lui fit tourner la tête jusqu'à croiser le regard d'Hannah Abbot. Il n'aurait pas fallu plus pour convaincre Ysolde. Son amie, accrochée au bras d'un autre rebut, avait les yeux brillant de colère, visiblement prête à se battre pour rester en vie. Et c'était exactement ce qu'avait décidé Ysolde lorsqu'on l'avait placé dans cette tente, entourée d'autres rebuts. La jeune femme tenta tant bien que mal de s'approcher de l'ancienne poufsouffle, et malgré la bousculade, elle parvint à entendre la jolie blonde déclarer : « Il n'y a nulle part où aller. Je crois qu'on devrait se battre. Tous ensemble. » Sans se rendre compte, Ysolde serra sa baguette un peu plus fort. Et tout naturellement lorsque Hannah et les deux autres rebuts s'engagèrent dans le labyrinthe, Ysolde s'engagea derrière eux, déterminée à ne pas rester seule et prête, elle aussi à se battre.
Astoria, le polynectar, et tous les tarés dans le labyrinthe
Les apparences, ce voile à la caresse trop pernicieuse pour n'être que délicieuse, elle le sentait effleurer sa peau sous le bruit de l'avancée des concurrents. Mais elle ne comptait pas se rendre dans cette plaine, elle désirait avoir quitté le jeu d'ici-là, et avoir eu l'opportunité de fuir... ces murs immenses qui lui arrachèrent ce frisson glacé qui dériva jusqu'au creux de ses reins. Comme un cheval commençant à craindre l'enfermement, son palpitant s'ébranla, se mettant à tambouriner contre sa poitrine de sa course effrénée. Tout se passerait bien... Tout... Ô venimeuse menteuse qui se doutait de n'être qu'une frêle présomptueuse qui n'avait rien à faire dans un lieu tel que celui-ci. Elle n'avait jamais été une combattante, une femme de terrain... elle avait toujours eu conscience que son stage d'adhérante auprès de Bellatrix se serait soldé par un lamentable échec qui l'aurait menée à retrouver son statut dans l'élite sorcière plutôt que dans les rangs mangemorts. Mais il lui semblait que le fil d'or du destin ne lui laissait nulle autre solution que d'esquisser de ses pas délicats le sol prédateur de ces monstrueuses catacombes mouvantes. A présent seule face au danger, elle mesurait presque l'idiotie de sa décision, tandis qu'elle avalait une nouvelle gorgée de cet air sensiblement chargé de la putrescence sanguine de l'animal assassiné sous les yeux des spectateurs. Elle n'avait mémorisé que le début du dédale du Minotaure, elle sentait l’étouffante réalité l'étourdir alors qu'elle avait bel et bien remarqué ce loup (Loki) qui s'était glissé à l'intérieur avant elle, et qui pourrait devenir son propre prédateur. Il lui fallait rapidement trouver quelqu'un... une personne à qui souffler ses tourments et ses craintes, un être de confiance à qui elle pourrait demander de l'aide sans que Daphné ou un autre insurgé ne s'y oppose.
Mais à cette seconde, à ce frauduleux instant, elle était surtout seule... lorsqu'Emrys vint surgir à ses côtés, la laissant suivre l'avancée de ce visage qu'elle commençait à apprécier parce qu'il lui rappelait cet ami qui ne l'abandonnait pas. Un délicat sourire ourla alors ses lèvres, sa main saisissant celle qu'il lui tendait. "La demoiselle que je suis accepte avec grand plaisir." souffla-t-elle, soulagée qu'il l'ait finalement rejointe dans ce labyrinthe monstrueux qui l'avalait déjà, tandis qu'elle-même esquissait une parfaite révérence en réponse à la sienne. Elle récupéra néanmoins ses doigts pour être libre de ses mouvements et pouvoir faire usage de sa baguette du mieux qu'elle pourrait. La seule chose dont elle était certaine, était qu'elle userait de son don pour soulager la moindre blessure de son ami, puisqu'il prenait des risques pour elle. "Le loup est parti par là... on va dans l'autre sens ?" demanda-t-elle par acquis de conscience, déjà certaine de ne pas vouloir rejoindre le canidé.
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14294
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
• Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
• Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
Spoiler:
• Aramis est plus un frère qu'un cousin par alliance, de ces relations précieuses qui se consolident au fil des épreuves.
• Nyssandra, marraine de Scorpius, et cousine par alliance depuis qu'épouse Lestrange. Un moyen légal d'officialiser le fait que plus qu'une amie, elle a toujours été un membre de la famille, de cœur sinon de sang.
• Severus, en sa position d'ami de longue date de la famille, a joué auprès de moi le rôle de précepteur, puis d'enseignant, de protecteur. Je ne lui ai pas toujours fait confiance, à cet étrange personnage pétri de mystères, mais le Serment Inviolable qu'il a accepté de formuler à la demande de ma mère il y a quelques années m'a poussé à me tourner vers lui au moment de choisir un parrain à Scorpius. Je ne sais toujours pas à l'heure actuelle quel est son réel camp, mais il est assurément un allié redoutable.
• Gwen... Gwen. Usurpatrice Lestrange, Black insoupçonnée. J'ai perdu une cousine pour en gagner une autre, et si les faits prouvent à présent que le sang nous lie, je ne sais si je l'aime ou si je la hais pour ses mensonges. Son existence remet en doute de trop nombreux principes: pourquoi n'ai-je pas décelé qu'elle était différente, sang-mêlée, si le sang est si crucial et le mélange inadmissible ? Je ne supporterais pas de la perdre, mais lui faire face est encore trop... déboussolant.
• Simon, canaille défraichie, cousin décadent. Notre entente est vache est étrange, mais le sang l'emporte souvent - même sur les différences. Il a été, étonnamment, le plus apte à me fournir des échappatoires, qu'il s'agisse d'Orviétan, d'alcool de choix à consommer sans modération ou de planque relativement imprenable.
• Sansa, traitresse. La baguette qui s'érige, qui frémit, qui s'abaisse au creux de phalanges crispées, et la rancoeur qui salit des années de complicité.
• Hestia, cousine & partenaire de crime. Elle est étrange, creepy, et c'est sans doute ce qui fait son charme. Nous avons plus ou moins grandi ensemble, élevés pour tisser des ententes et projets dans l'ombre en quête de plus de pouvoir. Mais à présent, il est surtout question de survie.
• Flora, cousine. Elle a changé, c'est un fait, victime du brainwashing imposé par le gouvernement aux dissidents. Et notre alliance d'origine lutte, mais ploie sous l'intensité de sa nouvelle allégeance au Magister.
• Nephtys, cousine Shafiq, victime d'un don... malédiction. Elle est l'une des raisons pour lesquelles soutenir de régime a été plus difficile d'escompté ces dernières années. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est un Maître ingrat, et Cissy et Nephtys ont été des martyres, sacrifiées sur l'autel de ses ambitions cruelles.
• Andromeda, tante. Reniée, (re)trouvée... je ne sais pas ce qu'elle m'inspire. De la consternation, peut-être; elle a toujours été une idée, un souvenir, l'ombre d'un passé révolu, et la voilà qui surgit à présent du néant, tangible. Traître à son sang. Mon statut d'extrémiste ne m'a toutefois guère porté plus de chance que le sien, et l'existence de son petit-fils... de mon cousin, ne peut me laisser indifférent, en dépit de son ascendance peu flatteuse.
A protéger.
• Âme-sœur de toute une vie - ou de plusieurs. Rien n'a jamais été réellement simple entre nous et pourtant elle a toujours été une évidence, un essentiel. Le sentiment s'étend à ses filles, que j'en viens parfois, souvent, à considérer comme les miennes.
• Nott est un ami d'enfance. Malgré la distance imposée à l'adolescence par son refus de se trouver rabaissé au rang de sous-fifre, le lien a perduré, latent. Il est ce frère auquel il n'est pas toujours nécessaire de tout dire, dont je m'éloigne souvent, mais que je retrouve inexorablement - et vice versa.
• Loony persiste à nous prétendre amis et peut-être ses délires ne sont-ils plus si faux à présent... elle est en tout cas une alliée précieuse et s'est révélée étonnamment loyale. Et tenace. Les réminiscences de vies antérieures me poussent d'ailleurs à croire qu'elle a été une présence récurrente au fil des siècles, et dans cette vie comme dans les autres, elle semble partager les instants les plus sombres de mon existence.. et inversement.
• Astoria m'a offert ce que j'ai de plus précieux: un fils. C'était une erreur et Merlin sait qu'elle nous a coûté cher, mais il reste ce qui nous lie aujourd'hui, la principale raison pour laquelle je ne laisserais rien lui arriver.
• Greg a d'abord été un banal sous-fifre, avant que la soif d'émancipation puis la mort de Vince ne bouscule notre dynamique. C'est une... amitié particulière, à tendance haineuse sur les bords, car des années d'entente mêlée de mépris ne s'effacent pas aisément. Pas plus que la colère qu'il nourrit à mon encontre depuis la mort de son comparse - mon ami d'enfance. Reste qu'il fait partie de cette poignée de sorciers dont la présence dans mon existence est non négociable. Frère d'arme.
• Chang, partenaire sur le terrain, entente masquée en public sous des couches d'agacement mutuel, chaleur humaine et réconciliations fiévreuses en privé. On s'est plus d'une fois retenus de sombrer, sauvés, mais l'équilibre fragile est à présent vicié par le brainwashing qu'elle a subi.
• Ardal est une connaissance de longue date, mais aussi le cousin de Pansy - celui qui n'hésite pas à me faire part de sa façon de penser lorsqu'elle a des raisons de plainte à mon sujet. C'est assez agaçant, à vrai dire, que d'avoir laissé à quelqu'un suffisamment de marge pour écoper de remarques lorsque mon attitude lui déplait - mais il a eu la décence de ne jamais en abuser, plus ami que moralisateur.
Compliqué. Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.
• Granger est infecte - mais la fréquenter est utile. C'est ce qu'elle est: une partenaire forcée, une alliée de poids, un point d'interrogation sur l'échiquier de mes vies antérieures et actuelle. Lui laisser percevoir mes failles est insupportable, mais je sais pourtant qu'elle restera une tombe et ne saurait me trahir: à défaut de confiance et d'entente, nous avons un pacte.
• (Tracey, amie proche d'Astoria - et de Susanna, autrefois. Elle n'a pas cautionné notre rapprochement et notre entente, depuis, a été étrange, ambivalente. Mais cordiale. Avant, du moins, qu'elle ne devienne une mangemort fanatique.
• Blair. J'ai aidé cette gamine à échapper à la rage des Carrow, autrefois, et détourner leur attention m'a valu des maléfices mémorables. Ce qui m'y a poussé ? J'en doute encore aujourd'hui - la compassion n'a jamais compté au nombre de mes défauts. Mais les révélations de Beltane me poussent à croire que nos âmes liées m'ont influencé: elle a été ma sœur, dans une autre de ces vies qui ne cessent de resurgir aux moments les plus inappropriés.
• Winchester est la marraine de Teddy, la responsable de la quête au bout de laquelle je les ai cherchés, sa grand-mère et lui.
• Darja et moi, on formait une paire efficace en laboratoire, seul cadre dans lequel elle s'illuminait par ailleurs. Et nous est arrivé de nous inquiéter l'un pour l'autre sous nos masques de mangemorts; mais elle est insondable et je ne prendrais pas le risque de la sous-estimer si je la croisais baguette au point, fort de mon nouveau statut de prétendu traître.
• Avery était un allié de père, subissant comme lui les griefs des mangemorts ayant été fanatiques au point de gâcher des années de vie derrière les barreaux. Il est sans doute un dangereux ennemi, à présent.
A enterrer.
• Potter, foutu sauveur à deux noises. Il m'a imposé une dette de vie, le plus lourd fardeau qu'il m'ait jamais été donné de porter. Il est la cause de l'entente avec Granger, mais aussi un élément récurent de tous les évènements négatifs de ma vie. Plus récemment, il m'a dérobé un bien que je ne savais même pas en ma possession: la mythique Baguette du Pouvoir. Je suis supposé le prévenir, mais la haine qui nous sépare a toujours été trop intense pour favoriser les compromis.
• Zabini, allégorie de la trahison, de la confiance brisée ; même le temps n'allège pas l'intensité de ma rancoeur, et pour cause: il était le dernier de la part de qui je me serais attendu à recevoir un sort dans le dos. Le rituel qui nous lie rend son absence pénible, physiquement douloureuse, mais si nous nous recroisions les différends se règleraient à la baguette et aux poings.
• Weasley - tant Fred que Ronald et le reste de leur smala dépeuplée, je ne lèverais pas le petit doigt s'ils brûlaient dans un Feudeymon. Bien au contraire, je me délecterais du spectacle.
• Matteo, bel emmerdeur, journaliste rapace - de cette engeance qui se nourrit des déboires d'autrui. Je préfère prétendre que cette St-Valentin 03 et l'intoxication à l'Amortentia n'a pas eu lieu. Jamais.
• Rabastan. Les Malfoy et les Lestrange n'ont jamais été faits pour s'entendre - à vrai dire la jeune génération constitue l'exception. Mais si les tensions étaient jusqu'alors mesurées, masquées, elles ont atteint leur paroxysme lorsque Rabastan a contribué à l'enlèvement de ma mère.
• Wyatt, cette ordure, ce fumier. Il était l'image même du père et du futur beau-père idéal, avant que l'arrivée de Scorpius ne fasse surgir au grand jour sa véritable nature. Ses tentatives de meurtre avortées n'ont fait qu'exacerber la haine mutuelle, et son rôle dans l'enlèvement de Mère a été la goutte de trop. Il est intouchable, en odeur de sainteté auprès du Lord. Et d'une puissance non négligeable. Mais si je venais à le croiser sur un champ de bataille, je prendrais le risque d'extérioriser la soif de sang qu'il m'inspire, quitte à y périr.
• Rookwood. Ancien mentor imposé par le Maître. craint et respecté à la fois, pendant un temps. Je ne serai jamais à la hauteur de ses critères en terme de cruauté, mais ses prétentions me hérissent. Il n'est après tout qu'un sang-mêlé désireux d'exterminer sa propre engeance.
(d-e, wiz, ins, rdp, hun)
‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
« Une véritable catastrophe », souffla Roman Travers d’une voix roque, et Malfoy autant que Maksim acquiescèrent. Le plus jeune ne put s’empêcher de laisser filer un ricanement sarcastique, amer : « 10 gallions que l’imprévu passera pour une part du spectacle » – alors que ceux chargés de tempérer, ou du moins de contenir les monstres, pourraient bien le payer de leur vie sans que personne ne cille. Draco se mordit toutefois le bout de la langue, peu enclin à laisser passer ce qui pourrait ressembler à une critique à l’encontre du gouvernement. Il ne pensait pas que ceux à qui il s’adressait détourneraient ses propos, mais les oreilles trainaient aisément à l’affût d’informations à livrer aux autorités. Les accusations de trahison étaient l’une des dernières modes et les têtes tombaient en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire quidditch. « Allons les aider. » Draco déglutit difficilement, le regard figé sur les créatures qui s’ébattaient furieusement, et suivit le mouvement sans piper mot : il avait la gorge trop nouée par l’inquiétude pour se permettre le moindre commentaire. Ils se joignirent au groupe surmené et sans doute fut-ce la présence du supérieur des Rafleurs qui leur épargna tout commentaire sur le temps qu’ils avaient mis à intervenir.
Sitôt à leur niveau, Draco contribua à renforcer les chaînes et à les compléter à l’aide d’Incarcerem, comme ses prédécesseurs, tandis que ses deux compagnons étaient réquisitionnés pour s’en prendre au Dragon d’eau et le pousser à provoquer plus efficacement son ennemi. Les sortilèges assenés au Selma dessinaient comme une toile d’araignée autour de la tête du Selma qui se débattait et tentait de se glisser au travers de liens puissants qui l’entravaient ; en peu de temps, le blond avait inévitablement perdu toute sa superbe, submergé par les violents remous du lac et plongé jusqu’aux chevilles dans la boue que foulaient les hommes dans l’espoir de conserver leur équilibre précaire. Il lui sembla que l’épreuve dura une éternité avant que le Dragon ne se mue en agresseur mortel et, bientôt, ce fut une pluie de sang qui les arrosa tous, alors que le serpent à deux têtes cédait sous les assauts cruels. Nauséeux, Draco s’éloigna à reculons, mi-marchant mi-trébuchant pour mettre une distance respectable entre ce carnage et lui – alors même que le spectacle exerçait sur lui une fascination morbide et que ses yeux écarquillés restaient rivés sur la longue agonie, bruyante, de la bête. Le dernier souffle douloureux fut si puissant qu’il vibra dans ses membres comme s’il l’avait lui-même expiré, et Malfoy sentit se hérisser les cheveux sur sa nuque. Bientôt, le tout fut banalisé par la voix grave et assurée de Greengrass. Du côté de la main-d’œuvre, quelques félicitations suivirent, des mains tapant contre des épaules en des mouvements qui se voulaient encourageants, alors que ceux qui avaient lutté pour favoriser le spectacle s’accordaient un semblant de soutien que nul autre ne daignerait leur accorder. L’un des leurs était tombé plus tôt, mais il n’avait même pas eu l’honneur d’être mentionné à la foule extatique – peut-être serait-il évoqué avec délice par la Gazette du lendemain. On enchaînait déjà en jetant les Rebuts dans le labyrinthe. « Qui était-ce ? La personne qui a trébuché dans le lac tout à l’heure », demanda-t-il d’une voix aussi détachée que possible. « Jemma Ackerman », répondit sommairement celui auquel il s’était adressé, avant qu’ils ne se séparent pour vaquer à leur tâche suivante : surveiller la distribution des baguettes, s’assurer que Rebuts pénètrent dans le labyrinthe, puis placer les chasseurs devant la zone à laquelle ils avaient été attribués.
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