Astoria, le polynectar, et tous les tarés dans le labyrinthe
Les prunelles brunes de celle dont elle avait emprunté l'apparence se reportèrent sur la silhouette guère familière d'Emrys qui lui arracha un sourire amusé malgré la gravité de ses propos. Il avait raison, elle le savait au creux de son être, profondément, s'il parlait de folie, c'était avant tout dans l'idée de pénétrer à l'intérieur du labyrinthe, mais y avait-il un autre moyen de parler discrètement avec quelqu'un ? Mais elle ne voulait pas que sa possible fuite puisse se retourner contre l'ami qui resterait à ses côtés quoiqu'il arriverait comme il le lui soufflait, par culpabilité. Esquissant un sourire délicat sur les lèvres pleines de son alter-égo blond, la jeune femme replaça le col du vêtement que portait Emrys tout en lui glissant de nouvelles paroles. "Je tacherai de faire un effort." souffla-t-elle d'un premier sourire mutin. Combien de fois avait-elle réalisé ce même geste familier, et même si cela pouvait paraître étrange que Catelynn agisse ainsi, les spectateurs pourraient toujours mettre cela sur le dos du stress. Comme un moyen de ne pas trembler, car au fond, quelle importance cela avait que son col ne soit pas bien mis, puisque ce n'était pas son véritable visage. Mais cette attitude superficielle se raccrochant à ces détails inutiles l'aidait à rester maîtresse d'elle-même, comme si rien ne l'attendait dans ce labyrinthe. "Mais quoiqu'il se passe... Albert, garde à l'esprit que rien n'est de ta faute, personne ne m'a forcée à venir. Et sûrement pas toi." ajouta-t-elle, consciente que cela n'allait certainement pas être une promenade de santé, et que si l'opportunité de fuir lui était donnée, elle la saisirait sans l'ombre d'un remord. Elle se détourna de lui, esquissant d'autres pas parmi la foule, scrutant les êtres qui la composaient à la recherche de visages familiers... certaine qu'il la suivrait de toute façon, tandis que certains s'installaient dans les gradins, tandis que d'autres restaient là, en bas, rebuts d'un côté, candidats de l'autre. Elle le cherchait sans même savoir ce que le revoir allait provoquer en elle. Elle le cherchait à même ces places VIP, mais son regard ne tomba sur la chevelure pâle que parmi cette foule, la laissant se figer tandis qu'il lui tournait le dos. Draco. Le cœur vacillant dans sa poitrine, elle détourna les yeux... c'était idiot, elle n'était qu'une idiote, Sue devait se trouver non loin, ce n'était pas lui qu'elle devait voir. Pas ici. Pas devant tant de témoins alors que sa langue la brûlait de lui assener des reproches. "Je voudrais que ça commence." souffla-t-elle finalement à Emrys.
Faire venir Alecto à toi n’a pas posé grand problème. Tu sais dans quel bois elle erre, puisque vos rages sont sœurs, puisque vos vices sont frères. Il a suffit de semer suffisamment de petits cailloux blancs pour qu’elle te retrouve. Ce qu’elle n’a pas manqué de faire. Elle pensait sans doute que tu serais seule, comme à chacune de vos rencontres. Elle est tombée dans ton piège comme une écolière dans celui d’un pervers. Parce que tu as tout peaufiné sous le couvert d’une fausse innocence. La feinte était parfaite, l’exécution du plan rapide. Et le jeu a recommencé. Encore une fois, tu as laissé monter cette tension malsaine et électrisante parcourir tes veines, lécher ton pouls avant de le passer sous contrôle pour mieux mordre ta proie. Elle ne s’attendait pas à ce que Vincianne vous observe des ombres. Elle ne s’attendait pas à un autre participant de vos joutes infectes. « Chaton » Tu roucoules doucement alors que tes doigts se saisissent de sa gorge. Ton regard est faussement doux, attentif. Tu es heureuse que la française soit avec toi, ce soir. Elle est le bouclier face à l’abîme. Une barrière étrangement lumineuse que tu ne pensais plus percevoir. Le chemin vers la purification. Vince la maintient, la serrant suffisamment pour lui faire mal. « Tu as fait une grave erreur. » Ton poing s’écrase sur sa pommette et cela te fait un bien fou. Tes lèvres s’étirent dans un bref sourire. Pas pour la satisfaction de voir ta meilleure ennemie saigner, mais pour cette sensation de liberté qui t’étreint. Tu peux lui faire mal. La culpabilité se lève encore d’un cran quand tu lui assènes un coup dans le sternum qui la fait se courber en deux. Un autre et elle est au sol. Alors, tu frappes et tu cognes jusqu’à ce que tes phalanges rougies par la somme de vos sangs te demandent grâce. « Ne la tue pas, Vincianne. Je veux qu’elle se souvienne de ce que je lui ai fait. Est fou celui qui dit que l’on ne peut pas se trahir entre ennemis. » Son prénom roule étrangement sur ta langue. Tu l’utilises peu finalement. Pas parce que tu ne sais pas le prononcer mais par ce que tu chéris tout ce qui est rare. Ta compagne avait levé sa baguette pour l’achever. Tes doigts se lient un instant au sien en une demande d’apaisement. « Nous reviendrons finir le travail plus tard. Mais en attendant, attachons là solidement. »
*** Tu n’es pas quelqu’un de sentimental et tu n’oses imaginer qu’on t’ait un jour targué d’être romantique. Pourtant, avant d’absorber le Polynectar, tu as pris le temps d’embrasser Vince à la française, comme elle aime si bien le préciser, ce qui l’a sans doute désarçonnée un dixième de seconde. Puis te détachant légèrement de son étreinte, tu lui lances un regard plein de promesses : « On se voit ce soir Frog. Ne fais pas de bêtise sans moi. » Comme si vous vous sépariez juste pour une journée lambda et que vous retrouveriez le confort de sa petite maison londonienne après une longue journée de travail. « Ne te permets pas de mourir ou je te botte le cul de ton cercle des enfers jusqu’à notre rive du Styx ». C'est ce que crie le baiser que tu viens de presser sur son front pour te détourner, finalement.
Ton regard se fixe sur ta tenue. Sobre, simple, efficace pour ce qu’Alecto est censée faire : chasser. Parce Mangemort ou nom, elle est une louve comme toi, il n’a pas été bien compliqué de rentrer dans ses chaussures, surtout depuis que tu as refourgué de quoi transformer un autre insurgé en Amycus, ton prétendu frère. Pour ce qui est de la baguette, ce n’est pas un problème, cette pauvre folle avait toujours aimé user de celles de ses nouvelles victimes, et l’ébène lui sied à ravir n’est-ce pas ? « Ai-je besoin de me présenter ? » Ta voix rauque résonne dans le petit espace du guichet et le réceptionniste blêmit en inscrivant ton nom sur le registre. "Ca ne sera pas nécessaire, Lady Carrow...Toutefois, vous devez vous débarrasser de...vos effet". Il se ratatina sur place. "C'est le règlement" Sous l'oeil médusé de l'assistance, tu sors de tes poches tout un tas de lames et d'objets tranchants avec une mine de sale gosse sadique. Alecto a toujours apprécié ses jouets. Tu le sais suffisamment pour les avoir goûté. Tremblez mes agneaux. Tu leur fous une trouille bleue et ça te plaît. D’une démarche féline, tu rejoins ta place dans la tente qui t’es réservée, étudiant les participants à cette grande fête bouchère britannique. Tes lèvres esquissent un sourire carnassier et tu ricanes en plantant tes prunelles sombres dans celle d’un bellâtre qui regardait dans le vide. Oh, ça allait être follement amusant.
Dernière édition par Morgana Ives le Mar 4 Nov 2014 - 18:25, édité 2 fois
‹ occupation : à la renaissance du phénix, je n'ai pas de métier (la faute au gouvernement qui estime que les loups-garous sont trop dangereux pour avoir un métier).
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1984 et juin 1991.
‹ baguette : Elle est en bois d'ébène avec une plume de phénix à l'intérieur et mesurant vingt-quatre centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 7780
‹ réputation : À Poudlard et jusqu'à sa morsure, on la connaissait parce qu'elle ne ressentait pas la douleur et qu'elle passait plus de temps à l'infirmerie pour vérifier qu'elle ne s'était pas fait mal qu'en cours. Elle a été joueuse de Quidditch aussi et pas une mauvaise. C'est un sport qu'elle a toujours adoré et qu'elle aurait bien continué par la suite. Puis après sa morsure, sa maladie s'est guérie grâce (ou à cause du) au gène loup-garou et on a fini par l'oublier. Puis après elle a été recherchée parce qu'elle a fait partie de l'Ordre du Phénix puis des insurgés. On l'a connu comme étant le rebut de Severus Snape. Puis de nouveau une insurgée. Puis héros de guerre, mais un héros qu'on remercie par un simple sourire et une petite somme d'argent, pas un héros qui mérite l'Ordre de Merlin. Vous comprenez, elle n'est pas normale. L'Ordre de Merlin, June s'en moque, mais elle ne supporte pas le snobisme de ce gouvernement qui se veut tolérant. Depuis la fin de la guerre, June se renfonce dans l'anonymat et ça lui va très bien.
‹ particularité : Loup-garou. Totalement. Elle a été mordue par Claevis, un membre de la meute de Thurisaz en 1995. La cicatrice est toujours visible et bien brillante sur son flanc gauche. Le gène lui a permis de guérir de sa maladie d'insensibilité congénitale à la douleur, mais il lui a fait perdre son boulot d'Auror aussi.
‹ faits : uc
‹ résidence : à storm's end.
‹ patronus : un renard roux
‹ épouvantard : le feu.
‹ risèd : Teddy avec Dora et Remus. Et puis elle avec Elijah et leurs enfants. Des enfants qui ne souffrent pas du gène du loup-garou.
Vous m’avez désobéi, voilà ce qu’il vous en coûte. Halloween et sa tradition depuis quelques années. Une tradition qui faisait frissonner d’horreur June. Elle n’aimait pas cette violence gratuite pour satisfaire un public aussi dérangé que les organisateurs. Elle avait pensé naïvement pouvoir y échapper puisque Snape ne semblait pas aussi enclin à la torture que ses chers camarades. Aussi, fut-elle grandement étonnée lorsque Snape lui prouva le contraire, il lui avait annoncé sa participation au jeu en guise de punition. Elle était restée silencieuse pendant plusieurs secondes essayant de savoir si Snape plaisantait ou non. Quand elle comprit qu’il était sérieux, elle avait bien failli éclater la vaisselle qu’elle était en train de faire, dégoûtée par l’attitude du directeur de Poudlard et attisant un peu plus sa haine envers lui. Elle aurait dû attendre son retour avec Teresa pour l’éliminer une bonne fois pour toute. S’il avait pensé que participer à ce jeu allait lui enlever toute envie de s’enfuir, c’était loupé, ça l’attisait encore plus. Elle voulait retrouver cette liberté. La louve en elle réclamait ce droit.
Snape la déposa juste devant la tente de préparation des rebuts. Il ne lui souhaita pas bonne chance, un simple hochement de tête suffisait à lui faire comprendre qu’il souhaitait la retrouver en entière à la fin du jeu. Je n’ai pas envie de réinvestir de l’argent pour un autre rebut alors débrouillez-vous pour rester en vie. Qu’il ne s’inquiète pas, l’instinct de loup de June sortait peu à peu de sa léthargie lorsqu’elle sentit la tension dans l’atmosphère. Ses sens venaient tout juste de se réveiller et une légère excitation montait en elle contrastant avec le dégoût qu’elle éprouvait en voyant toutes les tentes et certains visages mangemorts.
On la guida jusqu’à une chaise et elle aperçut rapidement les autres visages des rebuts présents pour le jeu. Elle n’eut pas le temps de reconnaître qui que ce soit ; on s’affairait rapidement autour d’elle, relevant ses cheveux, décrassant son visage et nettoyant ses ongles. Elle eut bien vite le tournis et avait grandement envie d’en mordre une ou deux. « Je ne suis pas une poupée. » Soupira-t-elle. Elle était agacée. Paradoxalement, elle souhaitait que ça commence au plus vite pour être débarrassée de ces mains qui ne cessaient de la toucher pour la préparer au mieux et qui semblaient aussi heureuses qu’un pignon de faire ce job.
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
• Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
• Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
Spoiler:
• Aramis est plus un frère qu'un cousin par alliance, de ces relations précieuses qui se consolident au fil des épreuves.
• Nyssandra, marraine de Scorpius, et cousine par alliance depuis qu'épouse Lestrange. Un moyen légal d'officialiser le fait que plus qu'une amie, elle a toujours été un membre de la famille, de cœur sinon de sang.
• Severus, en sa position d'ami de longue date de la famille, a joué auprès de moi le rôle de précepteur, puis d'enseignant, de protecteur. Je ne lui ai pas toujours fait confiance, à cet étrange personnage pétri de mystères, mais le Serment Inviolable qu'il a accepté de formuler à la demande de ma mère il y a quelques années m'a poussé à me tourner vers lui au moment de choisir un parrain à Scorpius. Je ne sais toujours pas à l'heure actuelle quel est son réel camp, mais il est assurément un allié redoutable.
• Gwen... Gwen. Usurpatrice Lestrange, Black insoupçonnée. J'ai perdu une cousine pour en gagner une autre, et si les faits prouvent à présent que le sang nous lie, je ne sais si je l'aime ou si je la hais pour ses mensonges. Son existence remet en doute de trop nombreux principes: pourquoi n'ai-je pas décelé qu'elle était différente, sang-mêlée, si le sang est si crucial et le mélange inadmissible ? Je ne supporterais pas de la perdre, mais lui faire face est encore trop... déboussolant.
• Simon, canaille défraichie, cousin décadent. Notre entente est vache est étrange, mais le sang l'emporte souvent - même sur les différences. Il a été, étonnamment, le plus apte à me fournir des échappatoires, qu'il s'agisse d'Orviétan, d'alcool de choix à consommer sans modération ou de planque relativement imprenable.
• Sansa, traitresse. La baguette qui s'érige, qui frémit, qui s'abaisse au creux de phalanges crispées, et la rancoeur qui salit des années de complicité.
• Hestia, cousine & partenaire de crime. Elle est étrange, creepy, et c'est sans doute ce qui fait son charme. Nous avons plus ou moins grandi ensemble, élevés pour tisser des ententes et projets dans l'ombre en quête de plus de pouvoir. Mais à présent, il est surtout question de survie.
• Flora, cousine. Elle a changé, c'est un fait, victime du brainwashing imposé par le gouvernement aux dissidents. Et notre alliance d'origine lutte, mais ploie sous l'intensité de sa nouvelle allégeance au Magister.
• Nephtys, cousine Shafiq, victime d'un don... malédiction. Elle est l'une des raisons pour lesquelles soutenir de régime a été plus difficile d'escompté ces dernières années. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est un Maître ingrat, et Cissy et Nephtys ont été des martyres, sacrifiées sur l'autel de ses ambitions cruelles.
• Andromeda, tante. Reniée, (re)trouvée... je ne sais pas ce qu'elle m'inspire. De la consternation, peut-être; elle a toujours été une idée, un souvenir, l'ombre d'un passé révolu, et la voilà qui surgit à présent du néant, tangible. Traître à son sang. Mon statut d'extrémiste ne m'a toutefois guère porté plus de chance que le sien, et l'existence de son petit-fils... de mon cousin, ne peut me laisser indifférent, en dépit de son ascendance peu flatteuse.
A protéger.
• Âme-sœur de toute une vie - ou de plusieurs. Rien n'a jamais été réellement simple entre nous et pourtant elle a toujours été une évidence, un essentiel. Le sentiment s'étend à ses filles, que j'en viens parfois, souvent, à considérer comme les miennes.
• Nott est un ami d'enfance. Malgré la distance imposée à l'adolescence par son refus de se trouver rabaissé au rang de sous-fifre, le lien a perduré, latent. Il est ce frère auquel il n'est pas toujours nécessaire de tout dire, dont je m'éloigne souvent, mais que je retrouve inexorablement - et vice versa.
• Loony persiste à nous prétendre amis et peut-être ses délires ne sont-ils plus si faux à présent... elle est en tout cas une alliée précieuse et s'est révélée étonnamment loyale. Et tenace. Les réminiscences de vies antérieures me poussent d'ailleurs à croire qu'elle a été une présence récurrente au fil des siècles, et dans cette vie comme dans les autres, elle semble partager les instants les plus sombres de mon existence.. et inversement.
• Astoria m'a offert ce que j'ai de plus précieux: un fils. C'était une erreur et Merlin sait qu'elle nous a coûté cher, mais il reste ce qui nous lie aujourd'hui, la principale raison pour laquelle je ne laisserais rien lui arriver.
• Greg a d'abord été un banal sous-fifre, avant que la soif d'émancipation puis la mort de Vince ne bouscule notre dynamique. C'est une... amitié particulière, à tendance haineuse sur les bords, car des années d'entente mêlée de mépris ne s'effacent pas aisément. Pas plus que la colère qu'il nourrit à mon encontre depuis la mort de son comparse - mon ami d'enfance. Reste qu'il fait partie de cette poignée de sorciers dont la présence dans mon existence est non négociable. Frère d'arme.
• Chang, partenaire sur le terrain, entente masquée en public sous des couches d'agacement mutuel, chaleur humaine et réconciliations fiévreuses en privé. On s'est plus d'une fois retenus de sombrer, sauvés, mais l'équilibre fragile est à présent vicié par le brainwashing qu'elle a subi.
• Ardal est une connaissance de longue date, mais aussi le cousin de Pansy - celui qui n'hésite pas à me faire part de sa façon de penser lorsqu'elle a des raisons de plainte à mon sujet. C'est assez agaçant, à vrai dire, que d'avoir laissé à quelqu'un suffisamment de marge pour écoper de remarques lorsque mon attitude lui déplait - mais il a eu la décence de ne jamais en abuser, plus ami que moralisateur.
Compliqué. Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.
• Granger est infecte - mais la fréquenter est utile. C'est ce qu'elle est: une partenaire forcée, une alliée de poids, un point d'interrogation sur l'échiquier de mes vies antérieures et actuelle. Lui laisser percevoir mes failles est insupportable, mais je sais pourtant qu'elle restera une tombe et ne saurait me trahir: à défaut de confiance et d'entente, nous avons un pacte.
• (Tracey, amie proche d'Astoria - et de Susanna, autrefois. Elle n'a pas cautionné notre rapprochement et notre entente, depuis, a été étrange, ambivalente. Mais cordiale. Avant, du moins, qu'elle ne devienne une mangemort fanatique.
• Blair. J'ai aidé cette gamine à échapper à la rage des Carrow, autrefois, et détourner leur attention m'a valu des maléfices mémorables. Ce qui m'y a poussé ? J'en doute encore aujourd'hui - la compassion n'a jamais compté au nombre de mes défauts. Mais les révélations de Beltane me poussent à croire que nos âmes liées m'ont influencé: elle a été ma sœur, dans une autre de ces vies qui ne cessent de resurgir aux moments les plus inappropriés.
• Winchester est la marraine de Teddy, la responsable de la quête au bout de laquelle je les ai cherchés, sa grand-mère et lui.
• Darja et moi, on formait une paire efficace en laboratoire, seul cadre dans lequel elle s'illuminait par ailleurs. Et nous est arrivé de nous inquiéter l'un pour l'autre sous nos masques de mangemorts; mais elle est insondable et je ne prendrais pas le risque de la sous-estimer si je la croisais baguette au point, fort de mon nouveau statut de prétendu traître.
• Avery était un allié de père, subissant comme lui les griefs des mangemorts ayant été fanatiques au point de gâcher des années de vie derrière les barreaux. Il est sans doute un dangereux ennemi, à présent.
A enterrer.
• Potter, foutu sauveur à deux noises. Il m'a imposé une dette de vie, le plus lourd fardeau qu'il m'ait jamais été donné de porter. Il est la cause de l'entente avec Granger, mais aussi un élément récurent de tous les évènements négatifs de ma vie. Plus récemment, il m'a dérobé un bien que je ne savais même pas en ma possession: la mythique Baguette du Pouvoir. Je suis supposé le prévenir, mais la haine qui nous sépare a toujours été trop intense pour favoriser les compromis.
• Zabini, allégorie de la trahison, de la confiance brisée ; même le temps n'allège pas l'intensité de ma rancoeur, et pour cause: il était le dernier de la part de qui je me serais attendu à recevoir un sort dans le dos. Le rituel qui nous lie rend son absence pénible, physiquement douloureuse, mais si nous nous recroisions les différends se règleraient à la baguette et aux poings.
• Weasley - tant Fred que Ronald et le reste de leur smala dépeuplée, je ne lèverais pas le petit doigt s'ils brûlaient dans un Feudeymon. Bien au contraire, je me délecterais du spectacle.
• Matteo, bel emmerdeur, journaliste rapace - de cette engeance qui se nourrit des déboires d'autrui. Je préfère prétendre que cette St-Valentin 03 et l'intoxication à l'Amortentia n'a pas eu lieu. Jamais.
• Rabastan. Les Malfoy et les Lestrange n'ont jamais été faits pour s'entendre - à vrai dire la jeune génération constitue l'exception. Mais si les tensions étaient jusqu'alors mesurées, masquées, elles ont atteint leur paroxysme lorsque Rabastan a contribué à l'enlèvement de ma mère.
• Wyatt, cette ordure, ce fumier. Il était l'image même du père et du futur beau-père idéal, avant que l'arrivée de Scorpius ne fasse surgir au grand jour sa véritable nature. Ses tentatives de meurtre avortées n'ont fait qu'exacerber la haine mutuelle, et son rôle dans l'enlèvement de Mère a été la goutte de trop. Il est intouchable, en odeur de sainteté auprès du Lord. Et d'une puissance non négligeable. Mais si je venais à le croiser sur un champ de bataille, je prendrais le risque d'extérioriser la soif de sang qu'il m'inspire, quitte à y périr.
• Rookwood. Ancien mentor imposé par le Maître. craint et respecté à la fois, pendant un temps. Je ne serai jamais à la hauteur de ses critères en terme de cruauté, mais ses prétentions me hérissent. Il n'est après tout qu'un sang-mêlé désireux d'exterminer sa propre engeance.
(d-e, wiz, ins, rdp, hun)
‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
« Toujours heureuse de te surprendre », minauda Daphné-Tracey en battant des cils. Il y avait quelque chose d’étrange dans son attitude – un détail sur lequel Draco n’arrivait pas à mettre le doigt pourtant. « Mes ongles te remercient de ton intérêt, Draco. N'hésite pas à me faire une manucure à l'occasion. » « Si tu y tiens… », accepta-t-il avec un haussement d’épaules nonchalant. Inconscient du regard qui pesait sur son dos – celui d’une certaine miss Bronn sous les traits de laquelle se cachait nulle autre qu’Astoria – il se pencha vers son interlocutrice avec un rictus sombre, tapotant sa propre paume du bout de sa baguette. « Quelques Diffindo devraient faire l’affaire. » L’éclat de rire forcé de la jeune femme dissipa plus ou moins la tension qui s’installait subtilement à coup de sous-entendus inhabituels entre eux. Non qu’ils soient particulièrement proches ; Tracey était simplement une connaissance avec laquelle les échanges étaient, d’ordinaire, plutôt cordiaux. « Ton rebut participe ? » Un silence éloquent lui répondit et elle se rattrapa : « Enfin...si tu en as un ? Excuse-moi, je suis tellement débordée, mes souvenirs me font défaut. » Suspicieux, il se demanda quand et dans quelles circonstances la rumeur selon laquelle il comptait faire l’acquisition d’un rebut avait bien pu se propager – alors même qu’il n’en avait encore parlé qu’à Pansy. Cela dit, ses quelques visites au camp au sein duquel ils étaient entraînés et brimés avaient peut-être été remarquées… ? « Être rentière doit être plus contraignant qu’il n'y paraît, alors. » Réponse ironique à la dernière déclaration pour éviter d’offrir une réponse à la question qui l’avait précédée. « Si tu veux bien m’excuser je dois écourter notre échange, si... plaisant soit-il. Je suis aussi particulièrement débordé ce soir. Au plaisir d’admirer tes prouesses face aux pièges du labyrinthe… »
Il la salua, moqueur, puis tourna les talons, croisant au passage une jeune femme aux traits vaguement familiers, flanquée d’un excentrique au couvre-chef original. Le duo écopa d’un bref regard, sans plus : de nouveau, il n’envisagea pas qu’il puisse s’agir d’infiltrés. Sa ronde fut rapidement achevée, ponctuée par les quelques tensions qu’il lui fallut dissiper au passage, pour éviter des dérapages entre les sorciers trop nombreux pour favoriser une soirée sans le moindre débordement. Il croisa Maksim à proximité des tentes réservées aux préparatifs des Rebuts, là où s’arrêtait la zone dont il était chargé de la surveillance. Draco ravala le commentaire qu’il s’adressait à faire, pris de court par un autre constat : « Ce ne serait pas la fille des Joo Hee, parmi les rebuts ? » La surprise qui avait un instant maculé ses traits s’effaça – sa mine s’assombrit. « Un nouveau cas de trahison, probablement. » Pansy saurait le lui dire. La voix du commentateur résonna à cet instant, invitant les spectateurs à prendre place, et Malfoy ne prit pas la peine de chasser de son front un léger pli soucieux. « Here comes trouble », marmonna-t-il presque pour lui-même alors que les membres de la sécurité et la main-d’œuvre de l’évènement se déplaçaient, pour leur part, en direction du labyrinthe, dont l’intérieur était rendu indistinct par la brume qui le surplombait. Il était déjà temps d’encadrer la cérémonie d’ouverture.
Munis de multiplettes, nombreux sorciers et sorcières tentaient de repérer dans la pénombre, percée par des bougies flottantes et des torches enflammées savamment placées, des visages familiers. D’autres s’appliquaient surtout à distinguer quelques détails du labyrinthe – en quête d’informations de plus quant à la suite des évènements. « Regarde bien… tu n’as pas l’impression de ne distinguer de l’eau à l’intérieur de ce qui devrait être un… labyrinthe ? » Et les observateurs de feuilleter leurs exemplaires de la Gazette dans lesquels étaient annotées les affirmations de Rita Skeeter quant au programme de la soirée, surpris que leurs constats diffèrent de l’annonce. « Une chasse aquatique, peut-être ? Quelle étrange idée… » Les uns étaient sceptiques, les autres simplement inconscients de cette découverte, lorsqu’une voix, tout droit sortie de la Tribune occupée par le Magister et ses invités (ses sbires les plus fidèles) et rendue tonitruante par un puissant Sonorus, couvrit le tumulte qui emplissait l’espace désormais plein à craquer. « Sorciers, sorcières, soyez les bienvenus à la troisième chasse d’Halloween ! » Des applaudissements s’en suivirent, agrémentés de panneaux et de banderoles sur lesquels défilaient des messages encourageant différents participants. « A présent, permettez-moi d’annoncer sans plus tarder la cérémonie d’ouverture, dont le thème cette année est : Charybde et Scylla ! » Une célèbre légende sorcière contant l'histoire de deux créatures marines rivales dont certains moldus grecs avaient pris l'initiative de s'inspirer.
Bougies et torches furent soufflées à la même seconde pour ne plus laisser qu’une pénombre complète au niveau des gradins. Seulement alors, la partie centrale devint plus aisée à distinguer : d’un labyrinthe, on ne voyait que les parois extérieures, à l’intérieur desquelles s’étirait une vaste étendue d’eau. Le lac artificiel miroitait, sous l’effet d’une source de lumière sous-marine ; et, flottant sur une parcelle de sa surface, une illusion représentait une demeure abandonnée, hantée de fantômes qui ondulaient sombrement à travers les fenêtres, faisaient le tour de la bâtisse branlante, se faufilaient de nouveau à l’intérieur et recommençaient inlassablement leur manège. Ce fut sur ce décor de fond qu’apparurent les figurants : clichés et sorciers drapés de capes, surmontés de chapeaux pointus et montés sur des balais vétustes. L’espace d’un instant, ils tournèrent autour de la scène, effectuant des d’adroites pirouettes en mimant des rixes qui eurent tôt fait d’éclairer l’assistance au sujet du thème : il était question de la guerre d’idéaux qui opposait les sorciers depuis des siècles. Depuis l’établissement, en fait, d’une barrière entre le monde pourvu de magie et celui qui en était privé. Les deux camps se séparèrent de façon distincte, mais seulement pour invoquer une nouvelle arme chacun, déclamant des appels successifs adressés à quelque ancêtre mythique. En réponse, des génies de rivière émergèrent, exécutant un ballet irréel qui troubla la surface de l’eau, et deux gigantesques créatures surgirent des profondeurs. La lutte fut lancée sans attendre : de part et d’autre du lac, les sorciers criblaient de sorts les créatures supposées défendre leurs idéaux, leur insufflant une rage commune qui poussa les deux monstres marins à se percuter à une telle force que les alentours vibrèrent. Leurs instincts cruellement titillés par les éclairs lumineux qui jaillissaient de partout, ils émettaient des cris à glacer le sang et éclaboussaient à chaque mouvement les gradins inférieurs – mais enfin, ils s’éloignèrent ondulant entre liquide et air comme pour se jauger mutuellement. Les souffles étaient suspendus dans l’attente d’une nouvelle attaque… qui ne vint pas. L’un des monstres, dont les écailles écarlates portaient les couleurs des insurgés, venait tourner son attention en direction de la foule réduite au silence. Sa langue s’extirpa, fourchue et immense, goûtant l’air comme pour tester les effluves d’un met délicat ; et comme de fait, il chargea brutalement en direction de la foule. Des hurlements paniqués retentirent lorsque les mâchoires se refermèrent dans un claquement sonore à un mètre seulement des premiers spectateurs. Retenue par les chaînes massives que les sorciers en charge de la sécurité renforçaient de leur mieux, la créature se débattit en se projetant en avant, encore et encore, tandis que les acteurs impuissants usaient de sorts visant à la contenir – mais qui n’excitait que plus encore sa colère. Sa queue fendait l’eau pour en jaillir, puis frappait agressivement la surface illuminée, témoin d’une frustration intense. Mais alors, son massif ennemi prit avantage de sa distraction fiévreuse, et s’abattit sur le monstre, crocs en avant, tel un couperet vengeur. Sous le regard impassible d’une lune pleine – créée par d’habiles sortilèges et régulièrement cerclée d’envols de chauve-souris – le combat se mua en bain de sang dans l’affolement général. Et alors que l’animal lacéré de toutes parts cessait finalement de se débattre, succombant à des plaies béantes causant l’effroyable hémorragie carmine, le vainqueur s’appliqua à arracher des pans d’écaille et de chair dont il se délecta avant de se fondre dans l’élément désormais trouble.
Il a bien tenté d'ignorer la rebut qui l'accompagne, mais il n'a pas eu le choix de jouer le jeu avec Ysolde Yaxley, gardant en tête que ceux dans l'arène allaient réussir à la libérer. Pourtant, ce serait si simple de le faire alors qu'il a le corps de sa maîtresse... Il a été maladroit, quelque peu, et son pincement au cœur est fort quand elle disparaît pour rejoindre les autres rebuts et être apprêtée. Quels liens unissent ces deux jeunes femmes, qui ont vraisemblablement le même âge ? Il ne le sait pas. Il sait seulement que tout cela ne devrait pas être.
Davius fixe obstinément la foule devant lui, tentant d'ignorer la présence de Travers, qui lui a fait la fleur de se déplacer jusqu'à ses généreux côtés pour lui souligner avec dureté qu'il ne la pensait pas capable de se pointer ici, avec sa rebut au passage. Hé bien. La communication règne, dans ce couple. Il garde silence encore quelques secondes avant de répondre, tournant son visage gracieux vers le Serpentard juste après la fin de sa phrase : « Votre foi en ma liberté de choix est admirable. » Par chance, il s'est pratiqué dans la boutique à adopter la même voix que la jeune femme. Nul doute que Roman aurait été bien surpris d'entendre son ton graveleux passer les lèvres de sa fiancée ! Cette seule idée lui donne envie de sourire, mais il ne le fait pas et soutient le regard du Travers sans ciller. La réponse a été brève, simple, froide, et il retourne ensuite le visage de Siwan Ollivander pour qu'elle regarde à nouveau devant elle. Le labyrinthe difficilement discernable dans lequel vont se battre des sorciers pour le simple plaisir de la plèbe. Du pain et des jeux.
Sa langue caresse ses lèvres, nerveusement, et il se raidit d'autant plus quand la voix magiquement amplifiée tonne et annonce la cérémonie d'ouverture. Ses mains se serrent sur ses cuisses, il sent ses ongles bien manucurés s'enfoncer dans la mince dentelle des hauts bas qu'il porte, labourer la peau blanche, et il se retient de toutes ses forces de bondir, baguette en main, quand le monstre marin aux couleurs des Insurgés, ses couleurs, son rouge écarlate de Belliqueux, tente vainement d'attaquer les gradins. Réflexe difficilement muselé, sa main s'est portée à sa baguette, mais il a réussi à se retenir de réagir au quart de tour. Sa respiration est forte, il a envie de hurler, et le combat continue, toujours plus sanglant, plus féroce, et il tente de se raccrocher au regard de quelqu'un d'autre, d'un autre insurgé sous couverture, n'importe qui. L'agonie s'achève, le monstre victorieux se repaît, et sa main est plaquée contre sa bouche pour en retenir les grondements. La feu coule déjà dans ses veines et la démonstration de violence a seulement exacerbé ses désirs de chaos, tout en lui rappelant de trop affreuses scènes. « Quelle horreur. » Un chuchotement doux. Le pire est encore à venir.
Tu étais un rebut qu'on ne traitait pas comme les autres. Ton sort était plus cruel, plus dur. Pas de traitement de faveur pour toi. Mr. Grimaldi t'avais fait foutre dans une cage et tu étais de sortie pour cette soirée d'Halloween. Gardé enchaîné et encagé jusqu'à ce que la cérémonie d'ouverture soit terminé. Et avec raison. Les grognements et hurlements des deux bêtes te tourmentaient alors que tu frappais d'abord dans ta cage bien surveillée. Que tu frappais jusqu'à te faire mal, couvrant déjà tes bras de sang. Tu ne pouvais certainement pas retrouver les autres rebuts et ceux faisant leur esthétique comme ça. Profitant de ta colère, on t'injecta une potion zombifiante avant de ne t’emmener avec les autres, ou enfin, quelques uns d'eux. Tu n'étais doublement plus toi alors qu'on attachait tes chaines dans la tente, t'asseyant sur une chaise. Ton regard était flou. Tu voyais de visage, mais tu ne le reconnaissaient pas. Les auraient tu seulement reconnus si on ne t'avais pas drogué de la sorte, devenu une véritable bête. Et maintenant un pantin qui grognait alors qu'on s'attaquait à sa chevelure blonde et malpropre. Tes dents claquaient malgré tout près de mains qui tournaient autour de toi, sous les yeux probablement affolés de tes deux amis Julian & Hannah. Tu n'étais plus qu'un monstre qu'on avait zombifié pour éviter qu'il fasse des meurtres avant le début du jeu. Papa Grimaldi était sans doutes inconscient. Cette nuit pouvait être la fin de sa belle enfant, parce que si tu agonisais dans un coin tu drainerais son énergie jusqu'à mourir, la plongeant dans un comas. Ta vision floue tentait de lui transmettre les flash de ce qu'on te faisais, mais tu n'avais aucune idée de si cela fonctionnait.
Parmi les spectateurs, mais malgré tout chargée de porter main forte à la sécurité en cas de problème étant donné ton titre de raffleur. Tu ne te sentais pas moins comme une proie parmi ses gens et cette foule que tu évitais. Tu avais eut ta leçon au ministère, Lucrezia ne serait pas toujours là pour sauver ta peau de vélane. Qui plus étant, ton regard coulant sur les environs te donna l'envie de t'enterrer. Tes prunelles glissant de Flint à Sue accompagné du beau Constantin à qui tu avais rendu visite. Tu n'avais pourtant pas envie de le voir d'avantage que Rosier. C'est ainsi que malgré la voix du Magister s'élevant, tu t'éloignais. Préférant participer aux événements de loin, dans l'ombre, du moins, pour le moment. Les cris et les applaudissements retentissaient dans ton dos, devant ce spectacle que tu ne regardais pas, mais qui dansait de lumière sur le visage vers lequel tu t'avançais. Tout sourire et hanches dociles d'une femme qui s'était approprié son corps et ses charmes, mais qui ne tenait pourtant pas à être sur la scène de toutes ses violences. Tu avançais vers Maksim en ignorant complètement ce qui pouvait se passer derrière toi. Quelque part, tu espérais que lui aussi arrivait à décrocher ses yeux de la scène d'action pour les poser sur toi. Tu rejoignais ses côtés tout doucement, avec un sourire de gamine, même si ta baguette de tueuse était dans ta main.
« Vous n'allez pas chasser ce soir, Monsieur Dolohov ? » Questionnais-tu, mi-amusé, mi surprise. Il n'était pas connu pour être quelqu'un de sauvagement tendre. Il était à tes yeux, de la même veine que Marcus, la connerie de la jeunesse en moins. Tu étais cordiale, parce que l'homme n'en restait pas moins l'un de tes collègues. Et dans la pénombre tu n'avais même pas remarquer la blondeur de celui devenu ton ennemi. Ignorant avec brio Draco qui, lui, ne se manquerait certainement pas de te lancer quelques répliques acerbes.
Tu la laisses remettre correctement le col de ta chemise. Ce n'est qu'un prétexte pour la laisser te souffler quelques mots. Elle va essayer de faire un effort. Tu retiens un profond soupir, parce que tu sais qu'elle le lâchera pas si facilement le morceau. Elle veut partir, tu comprends ses motivations, tu les soutiens aussi, mais tu ne peux pas la laisser s'enfuir sans dire un mot. Sa simple présence ici, loin de Daeva, est déjà un délit aux yeux des insurgés, c'est dangereux pour elle et, quelque part, tu crains que cela ne nuise à votre mission. Et pourtant tu l'as laissée venir, tu l'as aidée à partir sans se faire remarquer. Tu sais que tu le regretteras. Mais tu t'es assez désespéré sur la situation, il est temps de te mettre dans l'ambiance et de réfléchir à ce qui se passera dans le labyrinthe. Tu as, à présent, deux priorités : protéger Astoria et faire sortir de là un des rebuts. Dire que tu devais aller dans les gradins afin de détourner l'attention des spectateur si les choses se mettaient à mal tourner... Tant pis, vous serez au cœur de l'action. Comme si souvent, sa voix te tire de tes pensées. Elle a raison, personne ne l'a forcée à venir. Tu l'as juste aidée, et là est toute la différence. Un triste sourire étire alors tes lèvres.
-Même si c'est la vérité, Catelynn, personne n'y croira. Parce que je suis fautif. S'il t'arrive quelque chose, j'en serai responsable...
Allez parlé de malheur jeune homme, il ne lui arrivera rien tant que tu veilleras sur elle. Tu aimerais le croire. Quelques instants, tu observes la foule, désespérément, à la recherche d'un visage connu. Et c'est Maksim Dolohov que tu repères plus plus loin. Empruntant les mimiques d'Albert, tu abaisses un peu le chapeau sur ton visage, essayant de passer un peu plus inaperçu. Voilà un mangemort que tu n'as pas le moins du monde envie d'avoir en adversaire. Non pas parce que tu as peur de lui, au contraire. Bref. Draco Malfoy passe non loin de vous, tu sens son regard se poser sur Astoria et toi, mais il ne s'arrête pas. Quant à toi, tu pose une main sur l'épaule de la jeune fille, lui interdisant de faire un pas vers le blond. Non, toi, tu n'as pas envie que cela commence.
C'est à ce moment-là que débute la cérémonie d'ouverture et si, au départ, tu es captivé par ce que tu vois, de nouveaux sentiments font bien vite sur place. Charybde et Scylla. Le combat entre les deux monstres n'est qu'une métaphore de la situation actuelle de l'Angleterre, vue par le Magister. Et si l'exécution du monstre qui s'est lancé vers la foule te retourne l'estomac, le message derrière cela termine de te rendre malade. Blanc comme un linge, profondément dégoûté, c'est par miracle que tu ne renvois pas le peu que contient ton estomac. Mais il est évident que tu es en proie au malaise...
-Le Magister contre les Insurgés... Ces derniers représentés comme des terroristes, dangereux pour la population... Les Insurgés dont le Magister ne fera qu'une bouchée... Ce n'est rien que de la propagande...
De la propagande. Et cette fois, tu te dis qu'il y a de grande chances pour que cette nouvelle chasse d'Halloween soit un piège pour les insurgés...
Lavande décida de ne pas s'attarder davantage sur Maksim Dolohov – l'homme dont elle ignorait encore le nom (elle y reviendrait plus tard, quand l'occasion se représenterait). Elle se contenta de répondre le plus élégamment possible à sa petite courbette – la Lavande de Poudlard se serait empourprée de plaisir devant cet acte, celle d'après aurait eu un rictus de dégoût, trouvant cela ridicule, mais à cet instant, elle n'était plus Lavande, elle était Melinda – avant de s'éloigner vers la tente des participants. Lorsqu'elle y arriva et qu'elle entra, une part d'elle – celle qu'elle n'acceptait toujours pas, cette part à demi animale – ressentit le stress et l’excitation ambiant comme on ressent le froid, par vague successive. Elle grimaça... avant de se rappeler qui elle était censée être. Elle balaya la pièce des yeux avant de se diriger aussitôt vers Teresa cachée sous les traits de ce sale type de McLaggen. « Salut Terry-Cormac ! chuchota-t-elle à son amie, tu crois qu'on se connaît? » Elle insista sur le on signifiant par là qu'elle parlait de leur apparence. Mais sans attendre de réponse, elle se dirigea vers le bord de la tente pour jeter un œil vers l'extérieur. Des hurlements et de l'agitation en provenance des gradins. Il semblait ne plus y avoir une seule bougie d'allumées et quelque chose se tramait au dessus de l'arène. Lavande essaya d'en comprendre le sens... et regretta d'avoir laissé Henry derrière elle – il aurait peut-être su, lui. Lavande retourna vers Teresa, observant avec beaucoup d'attention les autres candidats présents. « Finalement, je crois que je vais finir dans l'arène..., dit-elle à sa – son ! - compatriote, d'une voix tout à fait audible, j'ai vraiment envie de chasser ces sales rebuts inutiles... » Elle avait prit un ton précieux et dédaigneux (enfin l'espérait-elle). La voix de Melinda était vraiment insupportable à attendre mais elle adorait l'idée d'en faire profiter les autres – ces saloperies de sang-purs. L'ancienne gryffondor sentait l'adrénaline et l'excitation montaient en elle. Non pas que chasser des sorciers traités comme des esclaves la réjouissait... Mais savoir, avant le spectacle même, que ce dernier n'allait pas se dérouler comme prévu la mettait en joie – même si elle-même y restait. Que la fête commence !
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