« Ton visage ressemble à un steak tartare ». La voix de Morgana croassa en se perdant dans un grésillement liquide. Ses doigts coururent le long de la plaie la plus importante afin d’en évaluer la profondeur, elle pressa rapidement les bords de la plaie et incanta un sort de soin « Epiksey ». Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle était heureuse de voir une tête connue mais le poids qui se leva de ses épaules la soulagea considérablement. Avec une moue rieuse, elle se redressa et se débarrassa de sa cape déjà bien alourdie par les eaux noirâtres et nauséabondes qui s’étendaient à perte de vue. « Ca te donne un air plus mâle, Vik. Fais un joli sourire à la caméra, on est filmé. » D’un informulé, elle fit griller le dispositif d’enregistrement et s’enfonça prudemment dans une voie qui lui sembla moins inondée. Si un autre chasseur pervers traînait ses guêtres dans le coin, il valait mieux jouer la prudence et l’éviter. L’abattoir ce n’était sûrement pas pour aujourd’hui, Vince lui avait promis des vacances dans les Alpes et elle comptait bien les obtenir. Un jour. Et pour ce faire, il fallait qu’elle reste en un seul morceau. « Par les boules de Merlin, ça commence à me péter sérieusement les chocogrenouilles ! ». Une masse venait de glisser contre sa cheville et la brûlure qui avait suivie l’avait fait s’exclamer à haute voix. Extirpant ses pieds de la vase, la sorcière examina la peau pâle qui se couvrait désormais de cloques peu engageantes. Son regard traqua les ombres mobiles sous la surface. « Des méduses ! Ces psychopathes nous ont foutus des putain d’enfoirées de merlin de méduses. Couvre-toi le plus possible, on va traverser. Et si on ne peut pas, je te jure que j’assècherai ce foutu marais ou je le ferai boire à un mangemort de passage. » Elle poursuivit sa diatribe en s’enfonçant davantage dans l’onde putrides. [/color]Conclut-elle en se relevant.
Il continuait à nager lorsqu'il aperçut au loin un pont vers lequel il se dirigea, grimpant dessus en prenant appuis sur l'une des planches sans se faire prier, avant qu'il commence à retirer les algues nauséabondes qui avaient cru trouver ça drôle de s'enfiler dans les interstices de son corps putrescent. Il n'osait même pas imaginer l'état de ses clopes, qui, même s'il n'avait pas réellement l'envie de les fumer, ne seraient même plus bonnes à orner ses lèvres. D'ailleurs il se contenta de saisir le paquet pour le jeter à l'eau sans une once de regret, tandis qu'il levait enfin les yeux sur ce qui l'entourait. Lorsqu'il esquissa un pas, laissant sa main libre de toute baguette se retenir à la corde, il sentit la morsure qu'elle lui infligeait alors que le pont lui disait clairement qu'il n'avait pas le droit de partir en sens inverses. Et merde ! Ça, ça sentait mauvais, ça voulait dire qu'il y avait quelque chose de l'autre côté, tandis qu'il gardait appui sur les cordes coupantes qui faisaient perler son sang presque coagulé. C'était l'un des avantages à sa nature... il puait la mort jusque dans son sang, à tel point qu'il était loin de risquer une hémorragie avec quelques coupures. Il s'avança donc sur ce maudit pont qui semblait déterminé à lui offrir un autre but que de capturer sa proie, mais soit, il n'allait pas le contrarier plus que nécessaire, cela ne servirait pas à grand chose...
Sauf qu'il braqua ses prunelles en direction de silhouettes trop particulières pour ne pas faire immédiatement jour dans son esprit. Des Sasabonsams nigérians s'y trouvaient, il pouvait presque ressentir l'odeur particulière de la mort, pas aussi prononcée que celle des inferis, mais néanmoins présente. Et merde ! Le pont ne le laisserait pas faire demi-tour, il l'avait déjà constaté, aussi hâta-t-il ses pas en direction de l'autre rive, avant de lancer un sort de lumière solaire un bref instant avant qu'il eut mis pied au sol. Sans succès ! Merde ! Il aurait dû s'en douter, mais une première créature arrivait sur lui, le forçant à réagir en s'esquivant souplement, donnant un coup de coude au visage présentant des crocs acérés qui lui tranchèrent sa peau si fine. Les pieds s'enfonçant dans la boue, des algues semblaient lui tendre les bras, et il en arracha une pour la passer autour du cou de la créature, tandis qu'il agrippait le monstre avec lequel il venait de tomber dans les quelques centimètres d'eau, le bloquant de l'algue solide, de ses jambes, guidant sa gorge à une côte que l'animal venait de faire saillir pour l'y perforer froidement, terminant de lui briser la nuque. Le souffle court, la douleur diffuse à son ventre le tenaillant, comme pour lui rappeler qu'il n'était pas encore mort, il se releva, dardant ses prunelles pour voir d'autres créatures s'avancer dans sa direction... Un c'était une chose... et sûrement avait-il plus de chance que nécessaire, mais une dizaine... ils allaient le dépecer en moins de temps qu'il ne lui en faudrait pour dire une nouvelle fois merde. Et ils étaient presque sur lui... "Vous avez faim saloperies ?!" les appela-t-il en forçant sur les blessures de ses mains pour tenter de faire perler de maigres gouttelettes d'un rouge trop sombre pour ne pas révéler sa nature quasi morte. "Preasidum Facere !" s'exclama-t-il subitement en dressant sa baguette face à lui, laissant les créatures se désintégrer sur le bouclier tandis qu'il se sentait aspirer, clamant un nouveau sort parfaitement inutile alors qu'un autre recoin du labyrinthe s’apprêtait à l'accueillir.
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Hannah jeta un coup d'oeil, peu rassurée à ses jambes. Elle aime jouer la dure avec Lysander mais elle n'en mène pas large face aux dangereuses méduses. Plutôt pathétique. Mais être fort n'est pas un luxe que peut se permettre un rebut. Elle promène ses mains le long de ses jambes, en tressaillant un peu. Il est certain que ces blessures vont l'handicaper. Elle n'est même pas certaine de pouvoir marcher totalement normalement. Il faudra vers avec. Ce n'est pas comme si parce que mademoiselle la rebute ne se sent pas très bien qu'on va l'installer dans un lit douillet. La présence de la bulle invoquée par accident par Julian est d’abord rassurante. Au moins, là-dedans, les méduses n'ont pas accès aux jambes d'Hannah. Mais ce sentiment de sûreté lui passe viteest de coute durée. Plus qu'en sécurité - ce qui ne risque pas de durer longtemps - elle voit vite la bulle comme une prison. Hannah a l'habitude d'être une prisonnière, le problème ne devrait même pas se poser, elle devrait la voir comme une protection temporaire au lieu d'une prison. « Est-ce que ça va ? Elles t'ont pas trop amoché ? » Franchement, elle ne se sent pas tellement bien et elle n'est pas tellement contre pour une pause dans une prison de bulle. Sa vie est de tout de façon devenue une prison. Malgré tout, elle se contente d'hocher les épaules comme si de rien était. Ca n'arrangerait rien de se plaindre et de faire paniquer Julian. Alors, elle se contente de répondre « Ca picote à peine. Il va falloir plus que des petites méduses pour m'atteindre. » Elle a esquissé un faible sourire, en se demandant si Julian avait conscience du degré de son mensonge. « Est-ce que tu vois ce que je vois...? » Des morts-vivants, des squelettes qui marchent. S'il parle de ça, oui, elle voit la même chose. C'est bien ce qu'elle pensait. La bulle est une prison qui ne leur donne pas le choix, ils doivent rester face aux inferis et une fois que la bulle disparaîtra, ils n'auront pas d'autres choix que de les combattre. Les inferis approchent, encore et puis encore. Puis, la bulle disparaît, ils doivent se battre. Hannah lève sa baguette, convaincue que les inferis craignent le feu - ils doivent bien craindre quelque chose - peu convaincue que sa baguette lui obéira. « Incendio! » Echec complet. Hannah avait déjà compris que la baguette d'un rebut n'était pas faite pour obéir. Mais l'espoir fait vivre. Peut-être pas tant que ça, si elle se fait tuer par les inferis à cause de sa baguette cassée. Hannah sent un picotement au niveau de ses jambes. C'est pas vrai! Ces méduses ne lâcheront-elles jamais la rebute? Elle se retourne, ne sachant pas ce qu'elle va tenter contre elles puisqu'elles ne semblent pas séduites pas l'idée de laisser les jambes d'Hannah en paix. Mais Hannah n'a pas le temps de penser à comment résoudre son problème de méduses qu'autre chose attire son attention. « Julian, il y a des gens! » Son regard passe d'un visage à l'autre mais n'en connaissant aucun, elle se sent vite prise par la panique. Ils n'ont pas l'air d'être des rebuts. Si Julian et Hannah sont les proies, ils sont les chasseurs. « JULIAN, IL Y A DES GENS! » Elle a hurlé sans s'en rendre compte. D'un côté les inferis, de l'autre les méduses et plus loin des chasseurs - mais pas si loin puisque ces inconnus semblent eux aussi avoir à faire aux méduses mais rien de difficile avec une baguette qui est capable de produire des sortilèges. De quels ennemis doivent-ils s'occuper avant tout? Les méduses peuvent s'occuper des sorciers mais ils peuvent surement s'occuper d'elles rapidement, puis tuer les deux rebuts.
PLOUF. Sans comprendre ce qui t'arrive, tu plonges dans l'eau, te retrouvant submergé. L'eau vaseuse s'infiltre dans tes poumons tandis que tu t'agites, essayant de remonter à la surface. Quelque chose t'empêche de la regagner. Quelque chose te retient au fond, sous la surface, sans que tu ne comprennes qu'y faire. Toujours sous l'emprise du venin hallucinogène des insectes, tu vois des tentacules te retenir sous l'eau, des requins rouges à pois bleu te tourner autour. Et plus tu t'agites, plus l'eau entre dans tes poumons. Tu as besoin de respirer, cela devient vraiment urgent, seulement les argues continuent à te retenir prisonnier de leur emprise. Si tu étais encore lucide, tu lancerais un petit sort tout simple pour leur faire lâcher prise mais tu ne parviens pas à réfléchir. Tu ne fais que t'agiter, perdant un peu plus de forces au fil des secondes... Jusqu'à ce qu'enfin les algues te lâchent et que ta tête finisse par crever la surface. Tu prends une grande inspiration salvatrice puis gagnes un endroit moins profond pour tousser, évacuer l'eau de tes poumons.
Tu restes ainsi une bonne minute, tremblant sous les vestiges du sort lancé par Malfoy cumulé à cette impression que l'eau s'agite sous forme de vagues qui essayent de le noyer. De temps en temps, un aileron rouge semble crever la surface de l'eau, même si tu as vaguement conscience qu'il n'y a pas assez de profondeur à cet endroit pour qu'un tel prédateur pour se pouvoir correctement. Ce n'est que lorsque tu te sens un peu mieux que tu te relèves enfin. Tu t'arraches aux algues et avancés un peu, essayant de faire le point. Astoria n'est plus à tes côtés. Elle doit encore être avec le blond, ce qui te rend immédiatement nerveux. Que va-t-il lui arriver ? Que lui réserve-t-il comme sort ? Les mangemorts n'accepteront certainement pas de la considérer comme une sorcière neutre, c'est ton avis. Il faut que tu la retrouves ! Seulement il semblerait que ce soit mal parti : tu n'es plus dans la même zone qu'elle. Tu ne sais pas dans laquelle tu as atterri mais il est certain que cette fois vous êtes séparés. Dire que tu voulais juste lui permettre d'oublier le camp, un instant... Regarde où ta gentillesse t'a mené. Il est grand temps de te reprendre. Mais peut-être aurais-tu besoin d'aide avant, parce que mine de rien, tu n'es pas dans le meilleur état qui soit, même si, étonnamment, le brouillard que tu traverses, recherchant un moyen de rejoindre Astoria, ne semble pas t'affecter...
Un steak tartare. Vyk aurait donné n’importe quoi pour se retrouver face à l’un de ces plats, chez lui, dans un monde où le Lord n’existerait pas. Au lieu de quoi, il était enfoncé dans un labyrinthe de la terreur, occupé à lutter contre le gouvernement et à sauver des innocents. Au moins, dans cette tâche, il n’était plus seul. Morgana Ives l’accompagnait, et, à deux, ensemble, ils ne pourraient être que plus forts. « Rappelle-moi de t’offrir un steak tartare dès qu’on aura quitté ce putain de labyrinthe ! » Ses propos, dont la vulgarité apparue sous le coup de la pression et de la tension, furent soulignés d’un grondement de la part de l’estomac de Vyk. Il avait faim, oui, mais ce n’était clairement pas le moment de s’attarder là-dessus. Il imaginait la pagaille dans les gradins : le Lord submergé par la colère, sifflant des ordres à ses hommes. Des têtes étaient peut-être déjà tombées, des innocents assassinés, des ennemis abattus, des alliés terrassés et les rebuts… Vyk ne préférait même pas y penser.
Il remercia mille fois Merlin que Morgana se soit relevée. L’action reprenait. Ils filaient à toute allure, sans vraiment savoir où ils se rendaient. Ils ne firent pas l’erreur de retourner vers le coin à strangulots, Vyk pouvait encore presque sentir la présence de ces gangs de créatures aquatiques sur lui… Il en serait vacciné pour un bon moment ! A ses côtés, Morgana se mit à jurer, sans qu’il ne comprenne pourquoi. En quête d’une réponse, il baissa les yeux vers l’eau verdâtre, sans faire du sur place. Il veillait à ne pas rester trop longtemps immobile afin de ne pas laisser l’occasion à ces petites algues câlines d’enlacer ses chevilles. Hawkstone ne put rien déceler sous les épaisses tâches verdâtres du bassin. Ce ne fut que lorsque son alliée s’exprima qu’il comprit enfin ce qui se passait : un banc de méduses les poursuivait. « Garde cette brillante idée pour plus tard. Viens. » dit-il, accompagné d’un petit sourire en coin. Même en situation périlleuse, Morgana ne perdait pas ses objectifs de vue, à savoir, les châtiments réservés aux Mangemorts.
Vyk tendit le bras, la baguette pointée vers la provenance des voix. Il s’était arrêté brusquement dans sa course, imitant Morgana qui avait déjà dégainé sa baguette magique. Au loin, des voix leur parvenaient. Vyk crut reconnaître le timbre, l’associant au premier appel qu’il avait entendu, à ses débuts dans le labyrinthe. « Je pense… que ce ne sont pas des ennemis. » Pour autant, il n’abaissa pas sa garde, mieux valait rester prudent. L’idée que des mangemorts puissent être à leur trousse pesait sur lui, comme un poids sur ses épaules. Les sbires de Tête de serpent pouvaient apparaître de tous côtés, et Vyk eut alors une sale image en tête : le labyrinthe, représenté par une cage, et eux, coincés à l’intérieur, telles des petites souris démunies. A mesure que Vyk se rapprochait, il distinguait grâce à la lumière de sa baguette deux silhouettes, un homme, et une femme. Le Gryffondor s’arrêta à une distance raisonnable, lui permettant d’observer les traits d’Hannah Abbot et ceux de Julian Summerfield. Il jeta un coup d’œil vers Morgana, puis, d’un geste lent, sa main s’affaissa légèrement. « Ca ira. Tout ira bien. »
La pression autour de moi augmente. Mes yeux me brûlent mais je fais tout mon possible pour les garder ouverts. Peu à peu je m'habitue même à cette douleur lancinante. Et de toutes manières, elle est bien loin d'être ma première priorité... En effet, je constate que quelques mains s'accrochent fermement à moi. Des mains à la fois étrangement humaines et ne laissant pas dans mon esprit la moindre once d'espoir qu'il puisse bel et bien s'agir d'un être vivant de chair et de sang. C'était autre chose. Quelque chose de pire qu'un humain. Des Inferis.
Je me rends réellement compte de la gravité de la situation lorsque je me mets à manquer d'air. À force de me débattre, je vais finir par mourir. Je me laisse donc presque faire, alors que des membres putréfiés se glissent avec une effrayante agilité partout sur mon corps. Je ne compte pas les bras qui m'étreignent. J'ai d'autres chats à fouetter. Et d'autres peurs. Déjà ma cage thoracique se contracte, réclamant à mes voies respiratoires de s'ouvrir afin que je puisse de nouveau respirer. Mais je ne peux pas. Si je respire, je meurs. Et si je ne respire pas... Je meurs.
Ce n'est qu'au moment où je sens les doigts squelettiques d'une nouvelle main sur ma joue que je me décide à ouvrir la bouche. J'use de ce qu'il me reste d'air pour lancer un sort de tête-en-bulle. Je reprends assez vite mon souffle, mais avec tellement de brusquerie que je manque de me retrouver de nouveau sans protection. Je me remets alors à me débattre, jusqu'à ce que j'arrive enfin à tourner la pointe de ma baguette vers mes ennemis.
" Expulso ! "
Une vive lumière s'échappe de ma baguette. Si près et sous l'eau, ce sort était peut-être une mauvaise idée... En effet, je me retrouve projeté, certes loin des Inferis, mais presque assommé, et en ayant fait éclater au passage ma poche d'air... Cependant, malgré mes membres engourdis, je reprends très vite conscience. Non pas que je sois invincible. Mais plutôt parce que je sens de légers picotement çà et là sur ma peau. Rouvrant les yeux, je me retrouve face à quelques méduses. Deux. Trois. Six. Dix. Vingt... Je n'arrive pas à les compter. Et bien heureusement pour moi, la surface n'est pas loin. L'eau ici est moins profonde. Je m'y dirige donc pour échapper au plus vite aux dizaines de créatures gélatineuses qui me suivent.
Je me remets sur mes pieds avec difficultés. L'eau arrive à ma taille. Je souffre de mon sort au moins autant que des piqures de méduses. Je maudits intérieurement ce labyrinthe et le monde entier par la même occasion. Mais je ne cesse à aucun moment d'avancer, la main crispée sur ma baguette, le cœur battant à toute allure, le poil dressé par les frissons qui parcourent ma peau. Cependant je m'arrête bien vite quand je vois un petit groupe de personnes non loin de là. Amis ou ennemis ? Dans le second cas, je suis foutu. Ils sont trop nombreux. Quoi que... avec leurs baguettes... Je reviens à l'instant présent quand un choc électrique me vrille la cheville droite. Je dois avancer. Et malheureusement pour moi, la seule direction possible est celle du groupe...
Morgana en était à faire griller ces saloperies de méduses les unes après les autres dans un mouvement de baguette automatique et légèrement agacé lorsqu'elle perçut un mouvement dans le lointain. Deux silhouettes se dressaient dans l'eau saumâtre et croupie. La voix de la fille - Hannah partait parfois des des aiguës hystériques, ce qui provoqua un mouvement de colère froide sous la peau humide de la sorcière. Gueule encore une fois, petite souris, et je serais ton chat. Un pas. Puis un autre. Les paumes ouvertes s'offrirent au ciel en signe d'apaisement. Il manquerait plus que l'un des deux gosses ne lui trouent la peau alors qu'elle tentait de les sauver. Enfin, non. Pour être exacte, elle tentait de sauver sa peau mais elle ne pouvait pas décemment laisser ces pauvres agneaux en proie au loup. Dans ce labyrinthe, elle était le chasseur. Ils étaient l'herbe.
"Baissez vos baguettes les chatons, vous risquez de blesser quelqu'un. Ne croyez pas ce que vous avez lu dans les journaux, je ne mange que les mangemorts. On ne vous fera pas de mal. Et si vous êtes sages, je vous permettrais de tenter votre chance à l'extérieur de votre cage à hamster." Après un bref clin d'oeil, la sorcière s'éloigna avec un sourire mi carnassier, mi suffisant. Ah superbe, qu'attends tu si ce n'est une chute ! Plouf. Un corps venait de choir avec une grâce relative dans l'onde boueuse. Peut-être que celui-ci allait rejoindre les algues avant même de prendre sa première respiration. Morgana allait d'ailleurs l'abattre sur le champ d'un sort bien placé lorsque la tête d' Emrys creva la surface. Il avait l'air d'être passé sous un train et une autoroute mais il respirait et c'était bien là l'essentiel. "Bon les enfants, le pique-nique est terminé, je crois qu'il est temps de plier bagage !". Avec un sourire forcé, elle glissa son bras sous l'aisselle du pacifiste et le tira jusqu'au mur. Quand le mur refusa de céder sous ses assauts de plus en plus furieux, Morgana grogna d'une frustration telle que le son se répercuta aux alentours. Epuisée, elle se laissa tomber dans l'eau glacée et ferma les yeux. La panique tenta de se frayer un chemin dans ses entrailles mais elle la fit refluer d'une crispation de mâchoire. "Vyk. Monte sur le mur pendant que je fais le guet. Il faut qu'on voit où l'on est avant de poursuivre." Sa voix était un filet tendu, prête à se rompre alors qu'un mince ruisseau de sang coulait de son nez pour aller imbiber le col de son pull.
Avec agilité, Vyk grimpa sur le muret faisant office de parois de labyrinthe. Durant cette escalade, il sentit quelques algues s’enrouler autour de ses poignets ou de ses chevilles, dans le but certain de le freiner dans sa course, mais le Gryffondor parvenait à s’en débarrasser, à l’aide de quelques gerbes d’étincelles jaillissant de sa baguette. Parvenu au sommet, il scruta les alentours, yeux plissés. Ce fut avec effroi qu’il constata qu’un épais brouillard lui bouchait la vue. Le dragonnier aurait été incapable d’annoncer sa position exacte, et la certitude de se trouver au beau milieu de nulle part se renforçait, à mesure que les secondes s’écoulaient. D’un Lumos, Vyk tenta avec obstination de braver l’épais manteau de brume, qui demeurait malheureusement infranchissable, peu importe les moyens mis en œuvre par le jeune sorcier. « Rien. » cria-t-il avec résignation, à l’attention de Morgana. « Je ne vois r… Attends… » Son regard fut attiré par une tâche sombre, quelque mètres plus loin. En se concentrant un peu, il distingua la silhouette d’un pont, qui se dessinait dans le brouillard.
« Attendez-moi ici, je reviens tout de suite. » annonça Vyk dans un cri sonore, pour prévenir le groupe de son absence. Il se fichait bien d’attirer les mangemorts à crier ainsi : malgré ses inconvénients, le brouillard les enveloppait comme une étreinte protectrice. Il filait déjà à toute allure, courant sur le muret pour être certain d’éviter l’eau croupie, mais aussi ces saletés d’algues, méduses et strangulots. Depuis son perchoir, il plongea dans le bassin glacé qui le frigorifia presqu’autant qu’il le revigora. Face à lui, se dressait le fameux pont, signe de répit : terre ferme parmi toute cette vase bien dégueulasse. Vyk rangea sa baguette dans sa poche, et, avec une certaine prudence, il se hissa sur la structure de bois. D’apparence normale et solide, elle ne semblait pas piégée… D’ici, Hawkstone était certain de pouvoir bénéficier d’un meilleur angle de vue sur le labyrinthe. Et une fois ces informations récupérées, il n’aurait qu’à retourner les confier à Morgana. Tout simplement.
Néanmoins, sous ses pieds, la première planche tangua brusquement. Par réflexe naturel, Vyk tendit la jambe pour atteindre la seconde plaque de bois. Quant à ses mains, elles s’agrippèrent évidemment aux épaisses cordes qui encadraient le pont. « Merde ! » gronda-t-il à voix basse. Il ouvrit l’une de ses paumes pour y découvrir des petits morceaux de verres plantés dans sa peau. L’homme comprit alors que toute la traversée devrait se faire ainsi : les planches vacilleraient à intervalle régulier pendant que ses mains se charcuteraient sur les rebords parsemés d’éclats de verre. Mâchoire crispée, Vyk progressa lentement, ignorant du mieux qu’il le pouvait les débris qui s’enfonçaient dans sa chaire. Comparé aux strangulots, il s’agissait d’un jeu d’enfant. Mais il allait trop vite en besogne : après être parvenu péniblement à traverser le pont dans son intégralité, le Gryffondor constata qu’il était attendu par un comité d’accueil particulier. « Des suceurs de sang, évidemment… Il ne manquait plus que ça. »
Ses mains lacérées et ensanglantées représentaient un repas de rêve pour les Sasabonsams. Ils étaient trop nombreux pour que Vyk puisse les contourner et les éviter. Lorsque la première créature se jeta sur lui, il réagit vivement et le repoussa, tout en tirant avec difficulté sa baguette de sa poche. Il formula des sortilèges de repoussement, tandis qu’il reculait jusqu’à heurter la paroi d’un labyrinthe. Bloqué. Le gang de Sasabonsams se jeta sur lui. Vyk sentit leurs dents d’acier se planter dans ses mains, ses bras, son cou, ses jambes. Avec désespoir, il songea un instant à la Mort, repoussant mentalement cette dernière avec force. Et enfin, les lianes du labyrinthe s’enroulèrent autour de Vyk, l’engloutissant d’une seule bouchée.
Une voix qui te dit quelque chose, puis quelqu'un qui t'aide à te relever et te tire jusqu'au mur. Heureusement, tu reconnais bien vite Morgana, une autre insurgé, et tu te laisses faire. Tu trembles toujours un peu, mal à l'aise, mais tu sais qu'il faut que tu te reprennes. Il faut que tu te bouges, que tu ailles récupérer Astoria. Mais comment, telle est la question. Tremblant, tu regardes la brune essayer de détruire le mur, sans résultat. Le mur n'est pas destructible. Tu te mordilles la lèvre. Il faut trouver une solution. Tu te laisses tomber dans l'eau, à nouveau. Tandis que l'un s'éloigne, tes mains dans tes cheveux bruns, ton esprit tournant à plein régime, tu réfléchis. Vous êtes dans la zone inondée. Si tu te souviens bien, il y a une sorte de Kraken dans ladite zone. Si tu étais plus doué avec les animaux, tu aurais peut-être pu proposer de voir s'il pouvait vous faire sortir de là, mais dans l'état actuel des choses, tu sens que c'est quelque chose de stupide. Il faut chercher plus loin. Mur. Le franchir. C'est ainsi que tu te souviens de ton passage chez les moldus, c'est là que tu te souviens des bêtises des plus grands. Tu relèves le regard vers les autres.
-On ne peut pas détruire le mur, mais il doit être possible de contourner le problème... Un mur, on peut soit passer en-dessous, même si ça me semble compliqué ici... Soit passer par-dessus. Par escalade ou bien... Par un Ascensio, peut-être ?
Tu n'es pas sûr de toi, mais tu ne trouves rien d'autre. Tu regardes Morgana, les deux rebuts qui les accompagnent et dont tu as oublié les noms... Il faut que vous sortiez d'ici. Il le faut, avant de se faire capturer par les mangemorts. Alors tu te relèves, t'arrachant aux algues qui s'enroulaient un peu trop autour de toi à ton goût. Tu trembles toujours un peu mais moins qu'avant. Les illusions commencent à s'estomper aussi. Il faut bouger. Rapidement, de préférence. Au moins essayer de sauver ces deux-là en plus de vos propres vies, même si tu te souviens du précédent problème avec les rebuts : leur tatouage magique. Et à cela, tu n'as aucune solution concrète à proposer. Satané don qui ne se manifeste jamais quand il faut ni de la manière qu'il faut...
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Qu'est-ce qu'Il se passe dans ce labyrinthe? Ce qui aurait dû être un simple divertissement morbide pour mangemort prend une bien étrange tournure. Les sortir de leur cage. Hannah ne pourrait pas en demander plus. Elle pourrait être tenté de faire confiance à ceux qui prétendent clairement être des insurgés. Sauf que la dernière fois qu'elle a offert sa confiance, elle a fini rebute. Elle ne pourra plus jamais l'accorder à qui que ce soit. Et au lieu de sembler enjouée à l'idée de quitter ce labyrinthe et surtout son ancienne liberté dont il n'y a pas un jour qu'elle n'y rêve pas - il n'y a rien de plus précieux que la liberté, on aurait tendance à dire qu'on ne peut pas nous la prendre mais c'est un mensonge - elle hausse les sourcils d'un air septique. Malgré tout le plaisir que lui ferait éprouver des retrouvailles avec sa liberté, elle est septique. Si - avec un peu de chances - ils sont suffisamment malins pour réussir à faire sortir Hannah et Julian du labyrinthe - un autre problème risque de se poser rapidement devant eux. Hannah lance un regard au tatouage de lys qu'elle a tatoué dans le coup. La marque, celle qui fait que la liberté est un luxe qu'elle ne peut pas se permettre. Sil suffisait d'être dehors pour être libre, elle aurait déjà tenté de fuir le manoir Selwyn. Mais c'est sans espoir. « Quel est le plan? » interroge-t-elle. Elle ne croit pas au miracle, elle n'y croit plus. A moins que les insurgés aient trouvés une solution contre la marque. A moins qu'ils comptent commencer par faire sortir les rebuts du labyrinthe - ce qui serait un bon début - et ensuite improvisé pour la marque, ce qui est un plan idiot et qui met toutes leurs vies en jeu. Le dénommé Vyk disparaît rapidement de l'autre côté du mur. Hannah soupire. Il n'a pas choisi son moment pour les abandonner. « Eh bien, allons-y, escaladons. On n'a rien à y perdre! » Hannah n'a rien à y perdre. Au mieux, elle arrive bel et bien à retrouver sa liberté perdue même si ce rêve lui parait difficilement réalisable. Au pire, elle retrouve son statut de rebut, elle ne pense pas qu'on la tuera, on ne peut pas en vouloir à une esclave de rechercher la liberté, surtout quand on la lui propose. Et si elle doit mourir, tant pis. L'esclavagisme est une sorte de mort, de tout façon. Mais pour les insurgés, c'est tout une autre histoire. Au mieux, ils arrivent à faire sortir les rebuts et à sortir eux-même du labyrinthe. Au pire, ils se font attrapés et deviennent des rebuts. Ils ont beaucoup à perdre. Ils ont tout à perdre. Hannah escalade le mur sans demander aucune permission.
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