I'm latching on, babe, now I know what I have found. I can't find your silver lining, I don't mean to judge. How do you do it ? You got me losing every breath. What did you give me to make my heart bleed out my chest ?
If there are boundaries I will try to knock them down
Mes yeux se délectent de la beauté de Gwen, de ses traits délicats et de sa peau, rosée par la chaleur que nos corps engendraient. Je l'aimais, je rêvais de pouvoir le lui dire mais il y avait les bribes de cette barrière invisible. Alors, je troquais les mots par les gestes bien que chacune de ses caresses, chacun de ses gestes tendres me poussent à tout abandonner. N'avait-elle pas besoin d'être ces mots-là ? Pourquoi étais-je devenu aussi égoïste ? Enfin, dans un sens oui. J'avais peur qu'ils finissent par savoir que j'aimais à nouveau et que Gwen me soit enlevée. Je ne pouvais m'y risquer, quitte à brûler le reste de mon âme abîmée. Quitte à me perdre un peu plus dans les méandres de mes pensées déjà tourmentées. Cet amour fort allait devoir demeurer secret. Pour son bien. Je savais que j'allais pouvoir en trouver la force, ignorant même encore ce que cela allait pouvoir signifier dans l'avenir. Elle était mienne, c'était notre évidence. Cachée, certes mais évidence tout de même. Cet instant devrait pouvoir durer une éternité. Nous l'avions mérité. Notre seul crime était d'aimer, d'être vrais l'un envers l'autre. Pourquoi nous séparer ? J'avais à mon tour, envie de fuir loin de tout et loin d'ici. Je voulais oublier cette marque de soumission sur mon avant-bras et pouvoir aimer librement la femme pour qui j'étais tombé. Mais dans quel monde je pouvais vivre... Je m'ignorais aussi rêveur. Mais en quoi était-ce un crime de vouloir un meilleur futur ? Et puis, la marque me le rappela amèrement. Je n'étais pas un sorcier, ni même un homme. Je n'étais qu'un objet qui devait être dépourvu d'émotion.
Mais Gwen, elle, elle avait tout chamboulé. Et si à cet instant précis, il n'y avait que nous, qu'adviendra t-il de l'après ? Mon emprise sur sa main se renforça alors. J'étais farouchement décidé à en faire ma prisonnière, capturant ses lèvres avec une ardeur nouvelle et continuant notre délicieux interdit. Je ne la quittais pas des yeux, appréciant chacun de ses regards tantôt tendres, tantôt brûlants mais toujours avec ce même éclat magnifique. Mes mouvements de bassin se firent plus irréguliers, je perdais tout contrôle en me sentant ainsi ne faire qu'un avec elle. Le moindre de mes muscles s'était contracté, la tension était extrême et la sensation, des plus délectables. Je n'avais jamais ressenti de tels plaisirs et je ne m'étais jamais senti aussi vivant. Mes gémissements se faisaient plus longs, plus profonds et je me laissais aller à soupirer le doux prénom de Gwen devant tant de bien-être. Je tentais d’assouvir ses envies, d'y répondre avec ardeur et amour. Continuant cette torture visiblement agréable pour la jeune sorcière, je m'osais à plus de passion et de chaleur encore.
Et puis, ses trois mots vinrent me libérer totalement. La belle Lestrange m'arracha un sourire franc et sincère alors que je m'abandonnais complètement en elle, lui faisant alors sentir le paroxysme du plaisir qu'elle m'avait fait endurer. Elle m'arracha mon dernier râle, mêlant plaisir et bonheur absolu. Gwen avait fait de moi un homme, elle me permettait de me sentir entier car je n'omettais plus de ressentir des choses. Elle me faisait comprendre que je ne devais pas avoir honte de ce que je pouvais être puisqu'elle m'acceptait comme je pouvais être. A court de souffle, je l'embrassais, tendrement. Je quittais lentement la douce saveur de ses lèvres, me retirant pour mieux la serrer dans mes bras. « Gwen.. Je dois te dire que, enfin.. » Je caressais alors son épaule et ses cheveux, embrassant son front et plongeant mon regard dans le sien pour y puiser l'ultime courage. « J'ai, je t'aime et je t'ai toujours aimée.. » Depuis le début, c'était ainsi. Elle était à la fois ma malédiction mais aussi mon salut. C'était elle, rien qu'elle. Ce corps frêle avait emporté toutes les barrières, solides que j'avais pu ériger.
Nos corps en harmonie, la folie nous guettait. Nos mouvements saccadés, presque bestiaux nous conduisaient tout droit vers un paradis inconnu. Nous franchissions à chaque seconde des barrières invisibles. Moi, la “sang-pur”, membre d’une grande famille, j’offrais ce que j’avais de plus précieux. J’étais la mauvaise fille de bonne famille dont on entend parfois parlé lors des repas de l’élite. Oui, les familles de sang-pur étaient vieux jeu, pas toutes peut-être mais il n’y avait qu’à voir l’exemple de mes “parents” pour retranscrire ce que les mariages arrangés donnaient. A 21 ans j’étais pleinement consciente que le mariage ne tarderait pas. Ma mère ne s’en préoccupait pas, cela passait pour de l’égoïsme de sa part. “Elle veut garder sa petite dernière près d’elle” disait-on. Je l’entendais parfois mais il n’en était rien. Elle se contentait de ne pas souiller de mon sang impur une des grandes familles des 28 sacrées. Avec mon père, Rabastan, c’était une toute autre histoire. ll tentait actuellement de se rapprocher de moi et je le laissais venir avec prudence. En revanche, il ne faisait aucun doute à mes yeux qu’il sauterait sur la première occasion de lier son nom à celui d’une famille qu’il jugerait estimable. Aujourd’hui j’avais pris les rênes de ma vie et de mon corps. Non, la petite dernière des Lestrange n’arriverait pas aussi pure qu’il le souhaitait pour le mariage et je n’en avais rien à faire! Je ne faisais pas l’amour avec Liam pour déplaire à mes proches ni pour plaire à qui que ce soit si ce n’est nous deux. Il était mien et alors que notre étreinte atteignait son paroxysme je le sentais se déverser en moi, comme si un peu de lui résidait à jamais en mon être. Non, je n’espérais pas tomber enceinte, loin de moi cette idée mais je découvrais toutes ces sensations avec un plaisir évident. Après s’être contracté je ressentais maintenant tout mon corps se décontracté, tous mes muscles un à un... J’étais dans un état second, mon corps ne répondait plus à rien. Ma respiration était encore courte et rapide. Liam se retirait et caressait ma peau. Des frissons parcouraient alors tout mon corps. Je plongeais mon regard dans le sien, un doux sourire flottait sur mes lèvres, j’étais bien. Ce n’était rien comparé à l’emballement de mon coeur lorsqu’il prononça les trois petits mots. Je t’aime. J’étais troublée. Sans y prendre garde j’avais laissé ma bouche entre-ouverte, le regard perdu. Je ne pensais pas une seule seconde réagir de la sorte moi qui n’avais eu aucun mal à le lui dire. Troublée et amoureuse plus que jamais. Je me réveillais de cette douce torpeur en me collant à lui, me lovant dans ses bras. Tu me combles de bonheur Liam O’Daire. Je l’embrassais avec une douceur infinie avant de poser ma tête tout contre son torse. Je me sentais protégée dans ses bras puissants. Je m’y sentais à ma place. Il n’y avait ni de passé, ni de mangemorts ni d’espionnage juste nous. Oui, il n’y avait que lui, cet homme que j’aimais et qui m’aimait. Il venait de me le dire et cela m’avait complément retourné. Je fermais les yeux et tentais de reprendre une respiration normale. Conservant les yeux fermés pour qu’il ne s’inquiète pas je soufflais dans un murmure une vérité qui m’enserrait le coeur depuis tants d’années. Tu es le premier à me le dire. Le tout premier, le seul. Jamais ces simples mots n’avaient franchi les lèvres de ceux que j’appelais “famille”. Ma mère, mes frère même Severus ne s’était jamais hasardé sur ce terrain. Je m’apercevais combien cela me touchait. Bien plus que je voulais bien me l’avouer ou le montrer. Liam ignorait tout, ou presque de ma famille, de la façon d’être de ma mère avec moi, mon enfance particulière. Il m’aimait et cela me donnait une nouvelle force qui ne faisait que conforté le chemin que j’avais pris. Liam était un rebut, un jour ou l’autre d’une manière ou d’une autre il retrouverait sa liberté. C’était une certitude. Je menais toujours à bien les missions que je m’imposais et celle-ci me tenait particulièrement à coeur. Liam était ma force, je protégerais notre secret et notre amour.
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If there are boundaries I will try to knock them down
Dès son retour dans mon monde que je pensais désert, peuplé uniquement de fantôme et de visages familiers, j'avais osé oser avec Gwen. Tout d'abord, avec ma hache, puis avec mes hanches et enfin avec mon coeur tout entier. Il n'avait désormais plus de secret véritable pour la belle Lestrange, non. Je l'aimais, et cela me faisait du bien de le lui dire mais aussi d'entendre que j'étais capable de prononcer ces trois petits mots parfois lourds de conséquences. Elle était la seule, vivante à l'avoir entendu de ma bouche. Les autres avaient péri et je ne me rendais pas compte de ce que cela pouvait impliquer pour elle. J'avais peur, je ne voulais pas la perdre pour avoir trop osé. J'avais déjà trop perdu. J'ignorais même l'âge que j'avais réellement tant j'avais l'impression d'avoir vieilli et surtout pourri de l'intérieur. Il n'était pas question de maturité, non. Rien ne pouvait maturer ici bas, tout pourrissait ou fanait sous le poids nauséabond du Magister et de ses sous-fifres. Et pourtant, tout n'était pas bon à jeter. Gwen, elle, demeurait belle comme dans mes souvenirs. Tout était possible dans notre monde, et je commençais à y croire. A tort ou à raison, l'avenir saura le dire assez tôt. J'osais croire, chose que je ne faisais plus depuis l'assassinat de ma mère. Redécouvrant une douceur insoupçonnée, Gwen me ramenait à ce que j'avais de meilleur mais j'alternais le feu et la glace, je jouais avec ma vie sans me soucier du reste, pensant, égoïstement, être seul. Parce que jusque là, je pensais l'être.
Nos corps encore brûlants avaient du mal à récupérer leur souffle, alors que je découvrais une beauté encore plus profonde, presque douloureuse, à Gwen. Mon coeur continuait à battre, prêt à tout rompre alors que je m'imprégnais de cet instant de bonheur et de bien-être extrêmes. Je me sentais encore plus proche d'elle qu'auparavant. Je lui avais donné mes premières fois, physique et sentimentale. Jamais je n'avais éprouvé le besoin de dire ces trois mots et encore, ils n'avaient pas eu le même sens. Je venais de faire entrer la Serpentard dans un cercle privilégié, où elle était désormais l'unique. J'étais heureux de pouvoir contribuer à son bonheur, tant elle comptait à mes yeux, c'était bien la moindre des choses que je pouvais faire pour elle. Mes bras se refermèrent sur son corps brûlant et frêle, alors que je souris, amusé de la voir encore bouche-bée. Refermant délicatement sa bouche avant de lui voler un baiser, je resserrais mon étreinte. Taquin, je lui soufflais alors à son oreille. « Tu peux m'appeler Liam, on est assez proches pour ça, tu sais. » J'échappais même un léger rire, le premier depuis longtemps. Mon regard dans le sien, je ne me lassais pas d'imprimer encore et encore ses traits.
Elle m'avoua à son tour un de ses secrets. J'étais le premier à le lui dire et je comprenais que cela ne se limitait pas à son histoire de coeur mais cela englobait sa famille, son entourage direct. Je fus surpris qu'une personne n'ayant jamais entendu ses mots puisse être capable de les dire, comme quoi elle était loin d'être une Lestrange comme les autres. Et finalement, je ne fus pas surpris de sa révélation, me remémorant les dires sur sa famille, tristement célèbre pour son apathie. Ma main se posa sur ses cheveux, que je caressais avec la plus grande attention. « Le nombre de personne n'a pas d'importance, la sincérité, elle en a. » Je l'embrassais délicatement, la conservant contre moi. J'aurais voulu que cet instant dure l'éternité. « Tu avais raison Gwen. » Je collais mon front au sien. Je sentais alors que je devais éclaircir mes propos. « On aurait du partir, loin de tout ça. Loin de toute cette folie. Maintenant que j'ai quelqu'un à perdre, je comprends. » Ces mots, maladroits, demeuraient criant d'une vérité difficile. Elle était mon tout et je comprenais ses paroles, ses craintes que j'avais voulu refouler. Embrassant son front, je me laissais bercer par cet instant, à la saveur délectable.
Le passé était douloureux et l’avenir incertain alors je m’accrochais au présent. Ce présent ou je me sentais bien dans ses bras, tout contre lui, protéger comme s’il était mon garde du corps. Loin de tous mes mensonges et de toutes les apparences que je devais conserver. Nous n’étions plus seuls, nous étions tout l’un pour l’autre. Un îlot de plénitude. Il était mon premier amour, ma première folie. Je l’aimais comme je n’avais jamais aimé personne c’est pour cette raison qu’il m’avait été si simple de le lui dire. Parce que ce sentiment était tellement fort qu’il brulait mes lèvres. Je n’avais pas eu de mal à l’identifier même si j’en avais toujours été privée. Je me découvrais plus aujourd’hui que je ne pouvais me connaître ce matin, parce qu’il était clair au fond de mon cœur que ce que j’éprouvais pour Liam n’était dû à aucune potion, aucun sort, aucune duperie. Il se moquait gentiment de moi et je souriais. Bien sûr que je pouvais l’appeler Liam ou n’importe quel autre sobriquet affectueux, mais mon amour ou mon cœur n’était pas vraiment mon genre… qui sait peut-être plus tard. Oui, nous étions assez proches, il connaissait mon corps mieux que personne, il n’ignorait rien de mon cœur et pourtant il ignorait tout de mon histoire. Derrière mon sourire se cachait une envie irrépressible de le lui dire et une tristesse infinie de ne pas pouvoir le faire. Il était trop tôt, c’était trop dangereux nous étions entourés de personnes malveillantes et mes secrets n’impliquaient pas que moi. Je savais que certaines personnes usait et abusait de légilimencie pour découvrir ce qui pourrait leurs servir et je préférais laisser Liam loin de tout cela. Il avait déjà assez de souvenirs négatifs et notre amour était un danger supplémentaire. Je ne préférais pas imaginer mon père pénétrer son esprit pour lui soutirer ses souvenirs de nos instants intimes, cela ne devait jamais arriver, Liam devrait être préservé. Je ne devais pas penser à tout cela maintenant, nous ne disposions que d’un temps limiter à profiter l’un de l’autre aussi repoussais-je ses pensées au loin afin de profiter pleinement. Savoir compartimenter ses pensées était un avantage certain dans ce genre d’occasion. Je prenais une nouvelle respiration et caressais son torse, je dessinais le moindre de ses muscles en remontant. Son cou, sa mâchoire, son visage. Je pouvais en tracer le contour les yeux fermés. Je l’observais sans ciller mémorisant à jamais le sourire qui éclairait son visage. Tu apprendras que j’ai toujours raison ! Je laissais échapper à mon tour un rire cristallin, amusée de nos conversations à la fois futile et primordiale. L’essentiel est que nous ne nous perdions plus. Liam, je sais que tout ne sera pas évident, loin de là mais ne doute jamais d’une chose, quoi qu’il puisse arriver, mon cœur t’appartient. Je préférais être honnête avec lui, il était évident que notre amour ressemblait à un interdit et qu’il allait falloir que nous conservions ça secret un certain temps. Mais puisque je ne voulais pas rester sur cette note plutôt pessimiste je l’embrassais et dérivait vers le lobe de son oreille que je mordillais avant de murmurer. Ainsi que tout mon corps… Murmure coquin, amusé. Mes yeux pétillait d’un sentiment qui me donnait des ailes.
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If there are boundaries I will try to knock them down
Nous étions dans notre danse à nous, notre paradis aussi délicieux qu'incertain. J'y prenais dangereusement goût, à peine après avoir trempé mes lèvres. Comme si je savais ce que cela allait nous coûter, je l'avais d'abord rejetée pour finalement céder en bonne et due forme et la laisser entrer pour ne plus jamais la laisser sortir. J'étais ainsi, tout ou rien, il n'y avait aucun juste milieu. Peine et amour, froideur puis brasier. Je m'ignorais aussi instable, bancal. J'avais voulu être un pilier mais au final, je n'étais qu'un géant aux pieds d'argile avec des humeurs aussi étranges que les effets de l'orviétan. Peut-être était-ce une nouvelle malédiction ? Ou alors, mes yeux étaient simplement abusés par un amour plus fort que je ne le soupçonnais. Après tout, je n'en savais rien. J'apprenais encore à tomber pour quelqu'un. Devant tout l'inédit de la situation, je multipliais les erreurs et les faux-pas mais c'était de cette manière que je prenais vie à nouveau. Gwen était mon second souffle, mon impulsion et mon orgueil pour oser espérer de jours meilleurs. Peut-être trop crédule, redevenu naïf, je brûlais de vie à nouveau, retrouvant l'innocence d'antan. Il n'y avait alors aucune douleur, aucun massacre et Azkaban demeurait encore dans les menaces des professeurs agacés par le comportement des mauvais élèves et de la Trinité Celte -Bryan, Duncan et moi. Devenant homme, Gwen me surprenait à me faire rire et à rendre mon coeur léger, bien que sombre et gangrené.
Mais les blessures pouvaient être pansées, la douleur pouvait muter en vague souvenir et devenir bien dérisoire face au bonheur qu'elle avait engendré bien malgré elle. Gwen avait souvent raison et j'avais l'impression que nous nous construisions notre propre vérité. Celle d'un amour impossible car incongru, impossible car inconvenant, dérangeant. Pas pour nous, mais dans le contexte nauséabond actuel, nous représentions un danger l'un pour l'autre. Ma famille avait déjà été victime de ses sentiments altruistes, je ne voulais pas que Gwen paie pour l'amour qu'elle pouvait éprouver. Nul ne saurait payer un tel tribu. Elle ne voulait pas me perdre, ses paroles se firent plus sérieuses. Je me redressais alors, continuant à partager et à profiter de nos chaleurs, caressant ses cheveux, l'air songeur. Nous voulions nous préparer à l'après, en ignorant tout de ce dernier. Chacun reprendrait sa place qui était sienne et j'appréhendais déjà l'idée que notre complexité nous éloigne. Le regard devenant vide, il s'était posé sans le vouloir vraiment sur le fond de la pièce. Je me perdais dans mes songes, en oubliant l'instant présent.
Il fallut la chaleur des lèvres de Gwen pour me ramener avec elle. Son coeur m'appartenait, son corps aussi. Un large sourire s'étira sur mes lèvres alors que je profitais de notre proximité pour embrasser son nez et descendre sur ses lèvres pour les capturer avec tendresse. « Je voudrais que ce moment dure encore. Que tu restes avec moi. Tu es tout ce que je veux, je ne pourrais pas partager ce qui m'est unique. » Rougissant, je baissais la tête avant de lui offrir un sourire gêné. Parler à coeur ouvert, de cette manière.. Je préférais largement descendre et remonter ce foutu piano de Lazarus, c'était moins compliqué et la personne qui risquait d'être blessée, c'était moi. Il n'y avait pas de dommages collatéraux. L'observant à nouveau, j'osais lui faire face en redessinant ses traits fins de mes doigts rugueux et abîmés. « Mademoiselle Lestrange, en attendant que tout soit fini, ça, vous en êtes le véritable propriétaire. » Je posais alors sa main sur mon pectoral gauche, qui devait normalement abriter mon coeur, qui se surprenait à exister depuis aujourd'hui. « Et après.. Qui sait ? » L'air fermé et sérieux, je ne tardais pas à échapper un large rire moqueur car amusé. « Je serais enfin libre de t'appartenir complètement. » Un paradoxe, libre et appartenir. Et pourtant, je pensais chaque mot, bien résolu à troquer ma marque de honte pour une mécanique cardiaque libre, aux rouages ne s'activant uniquement que pour la belle Lestrange.
Tout cela m’apparaissait comme un rêve, j’avais l’espace d’une toute petite seconde laissé parler mon cœur et mon corps. Nous nous étions abandonnés, complétement. Tout avait vibré en harmonie avec Liam, j’étais moi et j’étais bien. C’était trop court, trop long trop bon et déjà naissait au fond de mon estomac une certaine pression qui me disait qu’un jour nous payerons pour notre bonheur et ce moment fugace mais exquis. Que le délice de ses lèvres me serait ôter d’une façon violente et je m’y refusais. L’amour dont brûlait mon cœur rendait mes espoirs complétements fous. Nous ne pouvions être ensemble, pas maintenant. Former un couple était illusoire actuellement, mais je profiterais de chaque instant de liberté pour le voir. Le sentir. Le toucher. Et dès que je pourrais l’embrasser. Cela ne faisait pas cinq secondes qu’elles s’étaient unis avec délectation que déjà le goût de ses baisers me manquait. Je devais partir, j’en avais conscience, mais c’était comme si je m’infligeais un doloris. Comme si, à présent je ne pourrais me sentir pleinement moi qu’en sa présence. Par Merlin comment faisait les autres couples pour se dire au revoir chaque matin ? Ils ne s’aimaient pas, ou alors ce n’était pas aussi fort. Comment savoir ? Je découvrais cela pour la première fois et je ne pouvais déjà plus m’en passer. Lui aussi semblait y penser, son regard le trahissait. N’importe qui pouvait passer à côté mais pas moi, j’avais l’impression de pouvoir détecter le moindre de ses sentiments, lire la moindre de ses émotions comme s’il s’agissait d’une page de grimoire. Il voulait arrêter le temps et ne jamais me partager et c’était mon souhait le plus cher mais je ne parvenais à le dire, parce que nous savions l’un comme l’autre que nous ne pouvions rien faire. Les Carrow pouvaient revenir n’importe quand et nous ne voulions faire courir aucun risque l’un à l’autre aussi fallait il se montrer raisonnable même si c’était atrocement douloureux. Il posa ma main sur son torse, sur son cœur et je souriais. Oui son cœur m’appartenait et je le traiterais avec la plus grande des douceurs… Il était à moi, rien qu’à moi. Je n’avais jamais été du genre jalouse pourtant je me sentais prête à user de ma baguette s’il venait l’idée à une greluche de s’approcher de trop près de l’homme que j’aimais. Libre de nous aimer au grand jour. Libre de t’embrasser en pleine rue, de te tenir la main… Des petites choses toutes simples que nous ne pouvions pas faire à l’heure actuelle. Je me redressais à mon tour et restais face à lui, quelques secondes avant de l’enlacer. Plaçant ma tête dans son cou et lui murmurant péniblement. Je t'aime... mais je vais devoir partir Liam… Je respirais pleinement mais douloureusement. Les yeux fermé je gravais ce moment dans ma mémoire. Je profitais de sa chaleur encore une dernière fois avant de m’éloigner de ses bras à la recherche de mes vêtements. Je mettais mes dessous, lui tournant le dos pour qu’il ne voit pas cette larme unique qui perlait sur ma joue. Je l’essuyais rapidement pour qu’il ne se doute de rien. Me séparer de lui était une réelle souffrance mais je tenais à être forte parce que ce n’était pas moi qui était bloqué ici au service d’un Carrow, j’étais libre du moins en théorie. Tu es sur que l’elfe ne dira rien ? J’attrapais ma robe que j’enfilais avant de me retourner pour lui faire face. L’elfe en question avait également ma cape, il ne fallait pas que je l’oubli. Mon regard se posa sur lui et je lui offrais un doux sourire. Peux-tu m’aider ? A refermer ma robe. Je lui présentais mon dos, relevant mes cheveux et lui dévoilant une nouvelle fois ma cicatrice. Il était aisé de défaire ce genre de vêtement, beaucoup moins de la remettre. Un coup de baguette aurait été aussi vite fait, mais j’avais envie de sentir une fois encore ses mains sur ma peau…
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Même les meilleures choses avaient leur fin. Les pires, aussi, ou du moins leur fin n'était pas aussi nette. Contre Gwen, je me sentais pourvu d'une force insoupçonnée, d'une envie de vivre et de conquérir le monde s'il n'y avait pas déjà un fou à sa tête. Je ne survivais plus en sa présence, je réapprenais à vivre. Assez pour y croire, assez fou pour oser. J'avais voulu la préserver du brasier froid que je pouvais être désormais. Avec la belle Lestrange étaient bien loin les tortures, les mauvais traitements et la peine ressassée. J'abandonnais mon armure de chair pour laisser parler mon coeur, grand endormi, grand anesthésié s'il voulait survivre à tout cela. Mon corps tout entier lui répondait et j'étais prêt à me dévouer pour elle. Chevaleresque ? Plutôt, pour un semi-loup qui sort d'Azkaban et désormais rebut. Je l'observais, inlassablement, sans ciller pour ne pas perdre une seule seconde de la beauté de son visage aux traits probablement dessinés par Aengus lui-même. Mes doigts parcouraient son visage, son cou et son décolleté. Sa peau était chaude, douce et je craignais que le côté agréable de ce contact ne soit pas réciproque. Par crainte, je m'arrêtais et couvrais sa peau de baisers, comme si mes lèvres étaient plus douces et agréables que mes mains, dans mon inconscient illogique. Je me délectais de ces moments de bonheur et de tendresse, bien loin de la cruauté extérieure. Nous menions notre propre révolution, à l'insu de tous. Une sang-pure et un rebut, voilà qui était original. Nous nous aimions cachés, peut-être pour être plus heureux puisque la moindre once de bonheur était aspirée. L'amour sincère y était une honte. L'amour tout simple y était le plus grand travers et la plus grande preuve de faiblesse.
Son étreinte réchauffa mon coeur et permit à chaque parcelle de mon corps de retenir un peu de sa chaleur, d'en faire un souvenir chaleureux, à défaut du feu des tortures d'Azkaban et des colères de Lazarus. Lorsqu'elle m'annonça qu'elle allait devoir partir, je sentis quelque chose de fendre en moi. Comme un difficile retour à la réalité qui était la nôtre. Automatiquement, mes bras l'emprisonnèrent un peu plus fort, rapprochant nos corps encore dénudés. Je capturais ses lèvres une dernière fois, avant de la laisser se lever et se rhabiller. Silencieux, je l'observais, avec un sourire tendre et amusé de voir qu'elle n'arrivait pas à refermer sa robe et que surtout, elle me demandait de l'aide. Moi, le rebut aux doigts peu délicats, habiles mais pas forcément très délicats. Je me levais alors, marchant vers elle. Je glissais mes mains autour de ses hanches, la serrant contre mon corps, avant de l'embrasser dans le cou et sur sa nuque, à la naissance de sa cicatrice. « Bien sûr que je peux. » Je repris le cours de mes baisers, remontant jusqu'au lobe de son oreille droite. « Mais je n'en ai pas envie. » Si je l'aide, je l'aide à partir. Si je l'aide, c'est pour ne pas savoir quand la revoir. Si je l'aide, cela reviendrait à mettre fin à ce rêve, dangereux, mais délicieux.
J'embrassais sa mâchoire et sa joue, pour finalement goûter à la commissure de ses lèvres. « Je ne veux pas t'aider à partir. » Je fis pivoter ses hanches, lui faisant désormais face, capturant ses lèvres avec les miennes. Audacieux, j'osais approfondir notre baiser, une dernière fois. Mes mains puissantes caressaient la chute de ses reins, faisant glisser la robe le long de ses jambes. Réalisant pertinemment que je ne faisais que retarder l'inévitable, je me mis à genoux pour récupérer sa robe, embrassant ses cuisses, son bas-ventre, son ventre, le creux de sa poitrine et puis son cou. Une fois sa robe remise, je partis m'enquérir de mes guenilles, les mettant avec une terrible simplicité à côté du corset de Gwen. Je pris sa main, passai ma tête par la porte entrouverte. Aucun bruit. Je l'entraînais alors avec moi, jusque dans la cuisine où l'Elfe avait préparé sa cape. Seuls, je me permis une certaine proximité. « Quand est-ce que je te reverrais ? » Demandai-je, inquiet mais hâtif d'en connaitre la réponse. La porte d'entrée s'ouvrit, des éclats de voix aussi. J'embrassais alors furtivement son front et lui murmurais « Je t'aime, Gwen. Fais attention à toi. » Je feignis alors de retourner à mes tâches quotidiennes, retournant affronter le froid et la neige, le coeur à la fois plus lourd et plus léger car il venait d'être réconcilié avec l'amour. Le vrai.
Je me promettais à moi-même de ne plus jamais renoncer aux élans de mon cœur. Je l’avais aimé dès notre première rencontre aussi douloureuse soit-elle. Je l’avais aimé sans m’en rendre compte, ça m’était tombé dessus alors que je pensais mon cœur immunisé contre ce genre de sentiment trop puissant, trop lourd. Je me l’étais toujours interdit car un amour représentait un risque trop grand. Mais, je m’apercevais aujourd’hui que le lien que nous venions de créer était résistant et qu’il avait fait naître en moi une flamme qui me rendait plus forte encore à poursuivre dans la voie que je m’étais tracée. La douceur de ses lèvres n’avait d’égal que la chaleur de sa peau. Ses mains puissantes, abimées caressaient mon corps, j’aimais ce contact, j’aimais qu’il me sert contre lui comme si je ne pouvais pas partir. Comme si j’étais dans l’impossibilité de retrouver ma liberté et j’étais prête à m’abandonner à lui, m’abandonner toute entière. Lui laisser ma vie. Je frissonnais en sentant ses lèvres sur ma peau, dans mon cou, ma nuque. Il n’avait pas l’air d’avoir envie de me laisser partir mais je devais tenir bon même si chaque caresse me faisait fondre un peu plus. Je tremblais mais j’étais déterminé à ne pas céder parce qu’il le fallait. Ôter le bandage d’un coup sec plutôt que tirer dessus petit à petit. La douleur n’en serait que moins profonde… ne théorie. Je pivotais, lui faisant maintenant fasse et je prolongeais ce baiser avec amour et fougue, mes mains prenant possession de son visage, sa nuque, ses cheveux dans lesquels mes doigts se perdaient. Le contact pris fin d’une façon violente, mon corps entier réclamait plus mais je devais le museler pour notre bien à tous les deux. Je me mordais la lèvre inférieur lorsqu’il parsema mon corps de baiser tout en remontant ma robe. Je replaçais mes cheveux tout en l’observant un instant. Me permettant de graver dans mon esprit son regard et les traits de son visage. Je remettais mes chaussures et le laissait prendre ma main. Je le suivais d’un pas pressé mais léger. Nous arrivâmes dans la cuisine ou je pris ma cape et la mettait soigneusement sur mes épaules. Je rangeais ma baguette bien au chaud et protégée. Je voulais qu’il me prenne, une dernière fois dans ses bras, sentir son odeur se mêler à la mienne mais je n’en fis rien. Je répondais à sa question tout en lui offrant un sourire rassurant. Le plus tôt possible. Cette réponse n’avait rien de précise mais je ne pouvais pas lui donner de date ou d’heure. Tout dépendrait des activités des Carrow ainsi que des entrainements des adhérents, sans compter mon travail… Mais il était nécessaire qu’il comprenne que je ferai mon maximum pour le revoir rapidement. Toi aussi Liam… je t’aime… Un murmure comme un cri provenant de mon cœur et il disparaissait. Des voix se faisaient maintenant entendre et je transplanais. Revenant près de cet arbre qui portait encore la marque de son coup. Je me métamorphosais et redevenais la vipère noire qui observait. Un long moment. Je restais là où je pouvais le voir jusqu’à ce qu’il rentre. Le cœur lourd je rejoignais le manoir familial, je n’avais d’autres choix que de le laisser aux Carrow… pour aujourd’hui.
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