They call certain methods of fighting good and others evil, acting as if there were some nobility to the battlefield. Such illusions, perpetrated by heroes throughout history, have led countless young men to their bloody deaths, all for the sake of this valor and glory.
(you're going down) L'écorce d'un tronc éclata sous l'effet du sort de l'anglais et elle repoussa violemment l'instinct qui voulut lui faire lever les bras pour s'épargner les minuscules échardes qui pleuvaient autour d'elle. A la place, elle sourit, crachant au sol les poussières de bois qu'elle venait d'avaler. ●●● Allez, ne m'épargne pas, Davius. ● Rit-elle, les doigts faisant danser sa baguette avec souplesse. C'était toujours comme ça que ça commençait, que ça continuait et que ça finissait. Sur une dispute. Vincianne disait un mot de travers, souvent même elle le tordait avec application avant de l'offrir sur un ton insolent à l'ancien Auror. Ca faisait monter la tension, ça échauffait aussi bien le sang et que la magie. Il menaçait, elle s'en foutait. Et avant qu'on ait le temps de prévenir les dégats, ils se lançaient des sorts à la gueule. Ils s'entraînaient. Ni l'un, ni l'autre ne l'aurait dit. Ils aimaient s'entraîner ensemble parce qu'il n'y avait pas besoin de se retenir. Pas besoin de faire attention. ● Viens, je t'attends. ● Elle tourna sur ses talons pour offrir son dos à ses sorts avec insolence et confiance et dans sa pirouette, un Incendio rugissant jaillit de sa baguette. Sort qui, elle le devinait déjà, irait probablement s'écraser contre les feuilles humides qui jonchaient le sol. Ou contre le bouclier de Davius. Il était un sorcier bien plus que capable de la mettre en difficulté, surtout avec cette rage aux tripes qui répondait si bien à la hargne de la française, et son expérience de duelliste aurait été suffisante pour la mater s'il avait été plus adepte des coups vicieux. Elle, après tout, ne se privait jamais de jouer jusqu'à ses plus sales cartes pour gagner. Perdre en beauté ? Conneries. Il n'y avait rien de beau dans la défaite. ● Ou alors c'est parce que tu étais trop vieux que tu n'es pas joint au barbecue dans l'Allée des Embrumes ? ● Des piques chargées d'acide, toujours. Elle sourit par dessus son épaule avant de se mettre à courir entre les arbres et s'embusquer dans les ombres de Daeva. Allez, Davius, ne la déçois pas : déchaîne ta fureur et ta violence, réponds à la brutalité qui se tapit sous ce sourire rose.
Dernière édition par Vincianne de Lancastre le Lun 2 Mar 2015 - 15:30, édité 4 fois
Il pare l'Incendio sans même y penser – il a le geste leste et il s'élance dans ce même mouvement à la poursuite de Vincianne, qui a encore une fois dit un mot de trop. Comme toujours. N'est-ce pas de cela qu'est faite leur relation ? La colère étire ses traits, en réponse au sourire mutin de la belle qui se fond dans les ombres de Daeva. Mais Davius est un chasseur. Il piste, il traque, il suit, les sorts fusent et dégagent les buissons encombrants, les arbres aux branches trop basses, jusqu'à révéler la silhouette mince de la Française.
Sa voix rauque résonne, presque malicieuse dans sa rage retenue : « Je viens aux barbecues seulement quand la viande y est tendre, cariad. » Il a pris l'habitude de l'appeler cariad, même s'il ne devrait pas. Ce surnom affectueux, parent du sweetheart des Anglais, est réservé à nos réels aimés. Mais Vincianne est sa darling, sa lady, sa frenchgirl, sa bloody frog, sa damn girl. Cariad aussi, alors, pour mieux amplifier tout ce qui ne va pas entre eux. C'est fabuleusement déplacé – c'est fabuleusement n'importe quoi. Il n'hésite pas et un Everte Statum est violemment envoyé en directement de la Française. Il voit l'éclair se perdre avant d'atteindre la belle et il fulmine encore plus. Il a déjà perdu ses moyens, il est déjà désavantagé, il doit déjà reprendre le contrôle. Il l'a perdu trop vite. Grondement. « Fwcar. » Fucker, comme il le dit. L'affection est dépassée. Il a seulement envie d'envoyer autant de sorts à cette jolie tête brune. « Votre mission a merdé, french touch ou pas. Pas un putain de Mangemort de tué. Vous avez encore servi à rien. » À rien sauf à tuer des civils, des lâches inoffensifs. Pourtant, lui aussi l'aurait fait. Seulement, l'heure est aux reproches, aux grincements, au sorts lancés à cette luxuriante chevelure noire et à ce sourire faussement innocent. C'est bien ce qu'il aime de cette fille, non ? Qu'elle lui réchauffe le sang, lui tombe sur les nerfs, lui offre l'opportunité de la haïr et de l'attaquer sans se retenir.
They call certain methods of fighting good and others evil, acting as if there were some nobility to the battlefield. Such illusions, perpetrated by heroes throughout history, have led countless young men to their bloody deaths, all for the sake of this valor and glory.
(you're going down) Et il ne la déçut pas. Jamais. Ni sur le terrain où elle trouvait en lui un partenaire idéal, un qui ne briderait pas ses élans destructeurs avec une morale aussi encombrante qu'inutile. Ni en dehors où c'était si facile de mettre le feu aux poudres, où ils évacuaient leur rage bouillonnante sous le fallacieux prétexte de s'entraîner. Et si elle avait eu à être honnête, ses altercations avec Davius étaient presque aussi satisfaisantes qu'une bonne mission en sa compagnie. Elle la sentait presque, cette magie qui frémissait le long de ses nerfs, qui se mêlait à l'adrénaline dans ses veines. Et ses instincts qui se libéraient, impulsaient leurs ordres à son corps. Comme cette fois où elle se jeta derrière un arbre en le voyant cracher son sort. ●●● Fwcar. ● Tant de vilains mots, darling. ● Elle appuya sur le mot doux glacé au vitriol comme on appuyait sur une plaie. Sans ménagement. ● Que diraient tes petits protégés en te voyant parler si mal ? ● Jouer avec ses nerfs, c'était un plaisir sans fin, un jeu malsain, masochiste peut-être même. Mais ça promettait de satisfaire cette addiction qui lui courrait sous la peau. Junkie, junkie, junkie. Elle aurait pu se shooter sans fin à cette adrénaline. Se perfuser du danger directement dans le coeur si ça l'aidait à satisfaire ses instincts prédateurs. ● Votre mission a merdé, french touch ou pas. Pas un putain de Mangemort de tué. Vous avez encore servi à rien. ● Ca dégoulinait de sucre amer, d'acide corrosif sous haute pression. Tant de haine, elle s'en sentait presque aimée. Nouveau rire, grincement de hyène caustique. ● Votre mission a foiré, darling. ● Pas la mienne. Elle prenait ses distances, se dissociait des insurgés ou s'y associait quand ça l'arrangeait. Elle était avec eux, mais pas tout à fait. Jamais tout à fait. Son coeur était vendu aux Lancastre. Sa loyauté n'appartenait qu'à son Roi. Elle était un chien fou et dangereux, mais sa laisse était dans les mains d'un autre. ● Tout ça parce que vous n'avez pas encore compris que c'était la guerre. Parce que ça fait des siècles que vous avez abandonné la chasse. ● Elle jaillit de sa cachette en même temps que le Sectumsempra jaillissait de sa bouche. Elle avait vu ce sort, une fois, Saint Potter l'avait lancé et elle avait eu envie de l'essayer. Pourquoi maintenant ? Pourquoi contre Davius ? Parce que le but était d'attaquer. Parce que s'ils s'entraînaient, ce n'était pas pour de faux. Non, c'était pour vrai, mortellement vrai. Comme le tronc de l'arbre qui reçut le sort et dont l'écorce explosa avec violence.
Dernière édition par Vincianne de Lancastre le Lun 2 Mar 2015 - 15:30, édité 3 fois
Il ne relève pas ses mots – elle l'appelle darling et le velours qu'elle met dans ce mot est aussi factice et amusé que celui qu'il met dans son propre surnom affectueux. Ils jouent. Ils se battent. Ils n'en auront jamais assez. Il se fout de ceux qu'il protège, qu'il entraîne, qu'il mène au pas, sur lesquels il gueule avec autant de ferveur qu'il le fait que sur Vincianne. Non, un peu moins tout de même : à Vincianne, il réserve ses plus belles colères et ses plus beaux jurons. Cadeau de la maison.
Davius laisse échapper un hoquet de surprise, un rire étranglé. Leur mission ? Pas la sienne ? Magnifique. De mieux en mieux. La France les envahit pour ensuite se retirer sans aucune honte, à l'abandon, au milieu des ruines. Typiquement français, cette lâcheté, persifle-t-il intérieurement avant de laisser éclater sa pensée au grand jour : « Qu'est-ce que tu fous ici, alors, si c'est pas ta guerre ? Des lâches incapables, on peut s'en passer, cariad. » Même pas peur de traiter la Gryffondor de lâche, de la traiter d'incapable. Il est peut-être le blaireau, mais lui assume ce qu'il fait. Elle aussi, il le sait, mais ils ne sont pas là pour faire dans la dentelle – ils sont là pour se battre. Ils sont là pour s'arracher la gueule dans tout le plaisir que cela leur procure. L'excitation brûle sous sa peau, glisse dans ses veines, alors qu'un nouveau sort bondit au bout de sa baguette. C'est cette fois un Confringo qui est envoyé et qui est détourné juste aux pieds de la Française, faisant tomber sur eux une pluie de terre et de feuilles mortes. « Assez de gamines inutiles. » Inutile comme elle. Comme toi. Il ne sourit pas, mais le sourire se sent dans ses fanfaronnades et ses commentaires. Et subitement, c'est lui qui s'enfuit. C'est à lui d'être chassé, d'être celui qui se cache dans les ombres de la forêt. Deux animaux qui se cherchent, s'embêtent, s'engueulent, se chassent. Il n'a pas la souplesse agile de Vincianne, mais il est rapide, sait se cacher, sait écouter malgré son cœur qui bat trop fort à ses temps et l'adrénaline qui coule dans tout son corps. Qu'elle le trouve. Il l'espère. Qu'elle l'évite. Qu'il la piège.
They call certain methods of fighting good and others evil, acting as if there were some nobility to the battlefield. Such illusions, perpetrated by heroes throughout history, have led countless young men to their bloody deaths, all for the sake of this valor and glory.
(you're going down) Ca l'énervait de la voir se dissocier de cette cause. De ne pas être engagée. Toujours. Et toujours elle appuyait sur cette corde, toujours elle lui rappelait qu'elle n'était pas une ennemie mais que ça ne faisait pas d'elle une amie. Alors quoi ? Des rivaux ? Des alliés ? Un peu tout ça à la fois, et plus encore. Les mots formaient des carcans trop étroits pour les définir. ●●● Qu'est-ce que tu fous ici, alors, si c'est pas ta guerre ? Des lâches incapables, on peut s'en passer, cariad. ● Votre pays, votre merde, votre guerre, darling. ● Non. Vincianne n'était pas là pour gagner leur guerre, elle n'était pas là pour sauver l'Angleterre. Ni pour protéger les sang-mêlés ou les nés-de-moldus. Elle n'était pas ici par charité ou pour la beauté du geste. Elle était là parce que ses ordres et les buts des insurgés pointaient dans la même direction. ● Mais tu as raison. ● La bouche se tordit en un sourire duquel dégoulinait un acide brûlant et un rire. Ce rire. Celui qui se moquait du haut de ce mètre soixante-cinq mais qui chutait durement contre le sol. ● On pourrait se passer des british. ● Ces lâches incapables. Ils étaient devenus des proies. Des putains de proies grasses, oisives et faibles. Des idiots qui laissaient la pourriture les gangréner et qui ne savaient pas charcuter là où il fallait et quand il le fallait. Même maintenant que tout foutait le camp, il restait des abrutis pour ne pas considérer une amputation franche et nette pour sauver ce qu'il y avait à sauver. Ce n'était pas en France que ça arriverait. Ce n'étaient pas les Français qui laisseraient s'installer une pourriture pareille jusqu'à ce que ce soit trop tard.
Le pied léger et preste, elle s'écarta de la trajectoire du Confringo de Davius alors qu'un réflexe gravé jusque dans ses nerfs lui faisait lever sa baguette et un bouclier magique. Une protection qui s'évanouit comme une bulle éclatait alors que le sort s'écrasait là où elle se trouvait quelques secondes plus tôt. ●●● Assez de gamines inutiles ● Puis volte face, les rôles s'inversèrent et son sang s'embrasa. Le chassé devint le chasseur. Un renversement qui la ravissait. Ses lèvres souriaient, se retroussaient presque sur ses canines. Les muscles se tendirent, et elle bondit à la poursuite de l'ancien Auror. ● Tu as raison, darling. C'est assez de se faire diriger par des mômes. ● En informulé, elle tissa un de ces vieux sorts appris en Amérique du Sud mais soit le sort avait échoué, soit cette canaille galoise se cachait trop bien pour qu'elle parvienne à détecter sa magie. Elle s'avança pourtant, conquérante, d'une confiance toute Lancastre. Ses pieds foulaient les branches craquantes et brassaient les feuilles mortes. Avec ses sourires assurés, elle se donna des airs de proie facile, s'autorisa gratuitement quelques piques sifflantes. ● Vous vous appuyez sur votre Survivant, mais ce n'est jamais que ça : un survivant. Rien de plus qu'une idole, qu'un symbole. Ca ne fait pas un leader, ça ne fait même pas un homme. Alors quoi, darling ? Qu'est-ce que ça fait de vous exactement ? ● Une ombre. Là, tout contre un arbre, son ombre. L'adrénaline pulsa plus fort, elle pouvait presque la sentir s'écraser contre les parois de ses veines alors qu'une idée se formait dans son esprit. Ca n'allait pas plaire à Davius et c'était exactement pour ça qu'elle le ferait.
●●● Incendio ! ● Le sort jaillit hors de sa baguette alors qu'elle rugissait la formule, un mouvement grossier à souhait, presque comme une insulte. Encore. Tu ne vaux pas la peine que je te prenne au sérieux, criait tout son être. Encore, encore. Et elle s'élança avec le sort qui irait probablement s'écraser contre un tronc pas loin. Sa silhouette fine bondit et fila jusqu'à Davius. Sa main libre se referma sur elle-même alors que le bras se tendait en arrière avant de chercher à cueillir le visage de l'ancien Poufsouffle. Combat à mains nues. Combat à la moldue. Une irrégularité dans les règles du duel sorcier, et avec de la chance, Davius serait trop surpris pour l'esquiver.
Dernière édition par Vincianne de Lancastre le Lun 2 Mar 2015 - 15:30, édité 3 fois
Il ne répond pas. Les réponses bouillent en lui, les cris de rage également, mais il sait que le moindre mouvement – et surtout le moindre son – peut trahir sa position. Il a l'oreille tendue, tous les muscles également, mais les mots de Vinciane font mouche. Ils font toujours mouche, là est la tristesse de la chose. Il serre les dents tellement fort qu'il en a mal à la tête. Peut-être parce qu'il sait qu'elle a raison, la garce. Lui-même ne s'appuie pas, en s'appuie plus, sur le Survivant. Le combat n'a pas à être celui des enfants et ils sont trop peu d'adultes à en faire partie, il a l'impression. Il a donc mis Potter de côté et il mène sa vie de ses côtés, ses batailles, ses guerres, en se demandant s'il ne devrait pas prendre plus de place. Aller un peu plus de l'avant, même si cela signifierait prendre la tête d'un groupe. Il n'est pas prêt à cela. Il n'en a même pas envie, merde. Mais les choix se réduisent de plus en plus et tout devient plus urgent, alors qu'importent ses choix ? Davius humecte ses lèvres sèches, les mord et entend Vincianne changer de direction, se rapprocher de lui. Il bouge de place, rapidement, et sent la force d'un sort l'effleurer sans pourtant l'atteindre. Il va l'avoir. Si elle lui laisse seulement une minute, ou deux, de plus... Son dos se plaque contre un arbre alors que ses lèvres et sa baguette tissent un sort, qui n'a pas le temps de voir le jour.
Bien sûr qu'il se prend son poing sur la gueule. Il l'a entendue venir et au moment où il lance son sort, le poing de la femme surgit et lui fauche la pommette, détournant l'éclair doré vers la cime des arbres et lui arrachant un cri de surprise bien plus que de douleur.
Il attrape le poignet délicat et le tord sans gêne, tirant Vincianne vers lui. Un efficace balayage permet de faucher la Française et de l'étendre au sol sans douceur. C'est illégal. Le duelliste aguerri en lui se révolte, il n'a pas intégré toutes les règles du duel magique pour se retrouver frappé en traître ! Sa baguette est pointée sur son visage pâle, entouré de sa sombre auréole de cheveux noirs, alors que le sourire moqueur ne disparaît pas dudit visage. Impossible Gryffondor. La pointe vers sa gorge, avant qu'il la mette de côté et pose son pied chaussé sur le poignet féminin – non abîmé – qui tient toujours la baguette. Qu'il appuie, y mette tout son poids, comme pour tenter d'en briser les os de la seule force de la gravité. Pour tenter d'arracher autre chose que ce sourire victorieux de Vincianne. Le poignet laisse émettre un craquement sinistre et c'est son propre visage qui s'orne d'un sourire.
« C'est comme ça que... tu veux... jouer ? » Il siffle entre ses dents.
Il se penche brusquement et attrape la crinière luxuriante, forçant Vincianne à se relever si elle ne veut pas être scalpée aussi net. Des feuilles mortes s'accrochent dans ses boucles, crissent sous ses doigts. Il ne la lâche pas, penche sa tête vers l'arrière, la domine de sa hauteur. « Alors vas-y, frappe, cariad. Les dames d'abord. » Le français est suraccentué, dans sa voix basse, moqueuse, rageuse. Sa baguette aussi prête que son poing. Ça promet d'être plus aisé pour se défouler que leur duel de pacotille.
Dernière édition par Davius Llewellyn le Dim 1 Mar 2015 - 3:00, édité 1 fois
They call certain methods of fighting good and others evil, acting as if there were some nobility to the battlefield. Such illusions, perpetrated by heroes throughout history, have led countless young men to their bloody deaths, all for the sake of this valor and glory.
(you're going down) Le sang jaillit dans sa bouche et le goût ferreux tapissa sa langue blessée quand la tête brune cogna durement contre la racine d'un arbre. La surprise teinta son regard, un moment, alors que ses yeux papillonnaient, tentant de faire le point sur un Davius qu'elle imaginait furieux. Vaguement, comme une ombre fine et longue, elle devina la baguette qu'il pointait vers elle et sa bouche offrit un sourire qui dégoulinait autant la satisfaction que le sang. Elle aurait voulu lui cracher une remarque de plus au visage, elle aurait voulu provoquer encore un peu l'homme qui venait de la mettre à terre. Lui faire profiter de sa position de supériorité avant de lui offrir la désillusion. Lancer un sort dans sa jolie gueule de mec à principes, le foutre à terre, de lui éclater le nez et de prouver qu'elle était le chasseur, le chef d'orchestre de cette comédie d'entraînement. Qu'elle était en contrôle, et pas lui.
Mais le pied qui s'abattit sur son poignet mit le feu à ses nerfs et elle dut forcer ses muscles à résister contre la pression alors qu'elle abattait en vain son poing libre contre la cheville de Davius. Dans sa bouche, ses dents se serraient à la mesure de l'effort qu'elle fournissait, et pour ne pas lâcher un bruit, et pour se dégager. Elle aurait pu s'en éclater l'email si l'articulation délicate du poignet ne s'était pas brisée avant sous le poids. Et la douleur qui incendia son bras l'obligea à desserrer les mâchoires pour laisser échapper son cri de douleur. ●●● C'est comme ça que... tu veux... jouer ? ● Je ne joue pas, darling. Ses mots se prirent dans sa gorge, convulsée d'un souffle court et rapide, et ne franchirent jamais les lèvres rouges qui n'affichaient plus qu'une pâle ébauche de leur insolence habituelle. Mais quand il l'obligea à se relever, une poignée de cheveux dans sa grande main d'homme, les yeux de Vincianne, eux, avaient désormais une lueur carnassière et irrévérentieuse qui flottait dans l'iris clair. ● Alors vas-y, frappe, cariad. Les dames d'abord. ● Les mots français, enterrés sous l'accent britannique, lui filaient des frissons d'anticipation. Bordel, on aurait presque pu croire qu'ils étaient au pieu tellement elle prenait son pied dans cette explosion de feu, d'acide et de sang. Un carnage. C'était un carnage et ça apaisait si bien le prédateur qui se tapissait sous les ordres, sous cette maîtrise de bouche cousue et sous les apparences de connasse insolente. ● Ta gal-, elle inspira, la voix rauque et sifflante : galanterie te perdra, darling. ● Contre sa cuisse, sa main pendait, accrochée au bras par un poignet fracassé et inutile. ● C'est toute ton erreur, Davius. Arrête de jouer. ● Alors elle replia violemment la jambe contre la musculinité de Davius. Tu me casses le poignet, je te les brise. Et littéralement, cette fois. Sa perte d'équilibre la tira deux pas en arrière, s'arrachant à la poigne de l'ancien Auror et y laissant quelques cheveux. Des pas titubant, qui envoyèrent valser sa propre baguette plus loin, hors de portée, avant qu'elle se jette sur son adversaire pour le mettre à terre et tenter d'écraser le poing sur son nez.
Dernière édition par Vincianne de Lancastre le Lun 2 Mar 2015 - 15:30, édité 1 fois
Des animaux. Ils sont deux animaux, deux bêtes féroces et sauvages qui se regardent, la rage au cœur et coulant dans leurs veines. Sa pupille a englouti son iris, ne laissant qu’un mince cercle bleu autour de celle-ci, et sa respiration est courte. Il aime cela. Il est excité, sur les nerfs, prêt à bondir, il s’en croirait au lit – et Merlin oui, qu’il a besoin d’une bonne baise, d’ailleurs. Et à défaut de pouvoir expier la chose, surtout avec Vincianne, il lui reste la bagarre. La bataille.
Le coup de genou dans ses Horcruxes lui coupe tout à fait le souffle. Il sent ses genoux fléchir, ses mains se rapprocher de son entrejambe alors qu’un grognement sourd, douloureux, se coince dans sa gorge. Garce. Le mot ne sort pas, il n’a pas le bonheur d’entendre les syllabes siffler sur sa langue. Il a gardé quelques longs cheveux noirs dans ses mains. La Française titube et s’élance à nouveau vers lui, poing devant, mais il réussit à l’éviter en se roulant sur le sol in extremis – pour mieux se relever ensuite, sa baguette rangée. Prêt à bondir. Il n’est pas galant. Pas toujours. Il n’est pas joueur. Pas toujours. Et si elle ne veut pas jouer, si elle ne veut plus jouer, il ne sera ni l’un ni l’autre. Puisque Madame l’exige… Pas le temps de réfléchir plus, de toute manière : la louve se lance une nouvelle fois sur lui et cette fois, le poing atteint son objectif en venant s’écraser sur son nez. Pas le temps d’espérer quoi que ce soit que l’organe se met à pisser le sang, inondant son visage du chaud liquide, et son goût ferreux vient envahir sa bouche. Elle est à portée de poing : Davius réplique et réussit à l’atteindre, à l’épaule plutôt, avant d’enchaîner de l’autre poing. Le vide l’accueille, la gueuse est passée derrière lui et c’est de justesse que ses doigts capturent un bout d’étoffe et réussissent à la ramener à lui. Un bras vient brusquement lui frapper la gorge, se frappant sur sa pomme d’Adam et faisant monter une douleur aussi brève que fulgurante dans son crâne. L’Auror ramène la brune à lui et la serre dans ses bras, pour la faire tomber au sol, mais la furie se débat sans cesse et il doit finalement lui-même se mettre au sol pour tenter de mettre son poids sur elle. Une main se plaque sur sa bouche : il la mord avec brusquerie et une claque vient décorer sa joue, y étalant le sang qui n’a pas cessé de couler de ses narines. La douleur est salutaire, délicieuse, alors que les deux sorciers se débattent dans les feuilles et la terre. Il n’a même plus conscience tout à fait de ses mouvements, de qui domine l’autre : il est un instant sur elle, un instant sous elle, et ça en deviendrait presque gênant.
Ça l’est tout à fait quand il réussit à reprendre le dessus, échevelé et salit de sang comme de terre, et à appuyer son bras contre la gorge de la femme, tout son poids appuyé sur elle, sa baguette chatouillant ses côtes. Ressortie pour l’occasion. Pour voir si elle abdiquera. Le regard bleu de Vincianne est pourtant amusé, en quelque sens, et il comprend rapidement cette raison, plutôt impossible à ignorer dans l’instant. Il roule des yeux, sans lâcher sa prise, presque ennuyé et même agacé. « Désolé pour ça. » Son érection bien appuyée contre sa cuisse. Pas le genre de chose qu’il contrôle. Pas que ça la gêne, à vrai dire, et lui non plus. Ce n’est pas comme si elle avait un quelconque intérêt envers les hommes, encore plus envers lui. Il s’excuse quand même. Impolitesse non désirée, pour une fois.
They call certain methods of fighting good and others evil, acting as if there were some nobility to the battlefield. Such illusions, perpetrated by heroes throughout history, have led countless young men to their bloody deaths, all for the sake of this valor and glory.
(you're going down) La douleur était adrénaline. L'excitation était adrénaline. La peur était adrénaline. Tout n'était qu'adrénaline dans ses veines. Ca courrait partout en elle comme une drogue puissante. Ca faisait trembler ses muscles, ça faisait vibrer ses nerfs, ça faisait chanter ses réflexes. Ils s'entraînaient l'un l'autre dans une danse. Brutale. Et laide. Et belle. Ce n'était plus un entraînement. Ce n'était plus pour de faux. C'était une bataille pour la dominance entre deux prédateurs. C'était parfait. Parfait.
Et quand il la plaqua au sol, elle exaltait encore. Malgré ce souffle qu'elle cherchait encore alors qu'elle forçait l'air à passer malgré la trachée qu'il écrasait du bras. Malgré, son coeur qui battait à un rythme fou, prêt à exploser et indifférent à la baguette qui le menaçait à travers la cage thoracique. Malgré ce corps trop faible pour vaincre la force brute de Davius. Malgré ce poignet éclaté qui gisait à côté d'elle, malgré sa baguette hors de portée ou sa main marquée par la morsure de l'Auror. Malgré tout ça, malgré la défaite qu'il voulait lui arracher, elle exaltait parce que ... ●●● Désolé pour ça. ● Son rire éclata, tranchant, à peine s'était-il faufilé entre ses lèvres. Elle adorait l'ennuyer, le faire sortir de ses gonds. Mais ça ? Oui, ça, c'était sa couronne de lauriers. La preuve de tout l'ascendant qu'elle avait sur lui, contre son gré. ● Tu aimes quand je te fais du mal, darling ? Je l'ignorais. ● Ronronna la Française. Vincianne n'avait jamais eu d'intérêt pour les hommes, mais ça ne voulait pas dire qu'elle était ignorante de ces choses. Toutes les armes étaient bonnes à utiliser, et tous les coups bas aussi. Alors, joueuse, sa cuisse se pressa contre l'érection. ● Si tu veux une douche froide pour calmer ça, et sa cuisse se frotta contre lui, lentement, alors que son sourire se transformait en grimace moqueuse : il va falloir que tu me lâches, darling. ● Et brusquement, la friction stoppa et elle haussa les épaules, ses traits se crispant vaguement quand sa fracture se rappela douloureusement à elle. ● Ton choix, darling. Moi, je peux continuer comme ça toute la journée. ● Mentit-elle.
« Idiote. » C’est tout ce qu’il a à répliquer à son ronronnement ravi. Bien sûr que non, elle ne lui fait pas cet effet-là. C’est Vincianne et son attirance envers elle n’existe pas – seulement, certaines situations… vous forcent à reconsidérer certaines choses. Voilà. Qu’elle s’en moque autant est bien habituel, bien rassurant, et l’exaspération s’entend dans sa voix un poil trop rauque. La friction de sa cuisse contre lui, contre sa foutue érection qui non ne veut pas partir par Merlin et qui ne partira certainement pas si elle continue à faire ça, le fait ouvrir les yeux un peu plus grands, à quoi cette damnée Française joue-t-elle ?
Un petit reniflement quand elle prétend pouvoir continuer son manège toute la journée. Mais oui, bien sûr. Comme si cela pouvait éveiller un quelconque intérêt chez elle. Si au moins ça pouvait mener à quelque chose d’autre qu’à des irritations non nécessaires à leurs vêtements respectifs… « Ça m’étonnerait que tu puisses tenir la route. » Ma foi, quel est ce commentaire macho et débile ? Ce sous-entendu même pas voilé, annoncé sous un sourcil légèrement haussé ? Ce n’est pas son genre, mais il n’a pu se retenir de ronchonner cela, un clin d’œil malin venant troubler son visage alors qu’il réussit à peine à penser à autre chose. Il faut bien… détendre l’atmosphère. Lui qui se veut le pape du contrôle de ses émotions (raté) et qui ne se laisse habituellement troubler que par la colère découvre ici une toute autre façon d’être déconcentré. À retenir. À contrôler. Davius laisse passer quelques secondes, le temps de récupérer un peu plus ses moyens (et un tant soit peu de dignité). Il fait mine de se lever, avant de remettre tout son poids sur elle, le bras appuyant un peu plus fort contre sa gorge. La baguette un peu plus fort contre les côtes, juste sous celles flottantes. Pas si vite, jeune femme. « Seulement si tu reconnais que j’ai gagné. La douche froide. » Douche, le mot est vite dit, sans doute pense-t-elle plus à une baignade dans un des lacs non loin d’où ils se battent avec énergie depuis un temps raisonnable. Leurs cris n’ont alerté personne : les Loups ont l’habitude de leurs petites activités. Puis, il attend. La déclaration de sa victoire dans ce petit duel tout à fait déloyal et qui, il le sent bien, ne risque pas de se terminer sur cette si facile note. Ce n’est pas le genre de Vincianne d’abandonner aussi facilement, foutue Gryffondor, tout comme ce n’est pas le sien. L’autre main se dégage de son flanc pour venir enserrer son poignet fracturé, y appliquant une pression juste assez forte, et pourtant assez légère, pour rappeler à elle son inconfort. La douleur. « Ça te fera du bien, à toi aussi. Je n’ai pas… été doux. » Le sourire un peu carnassier, c’est à son tour. L’excitation sexuelle est partie, sa manifestation la plus évidente à tout le moins, mais l’adrénaline générale, l’excitation de la guerre, est encore là, dans ses pupilles encore dilatées, dans sa voix doucereuse. À croire qu’il en a encore envie.
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