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sujet; [EVENT #2] it's a revolution i suppose

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
[EVENT #2] it's a revolution i suppose - Page 6 Tumblr_ob1ibueZ761rmsoypo3_250

‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
http://www.smoking-ruins.com/t4710-draco-there-s-a-hole-in-my-so
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Malfoy suspendit les sorts d’entrave et de désarmement – simples et efficaces – dont il balayait la foule, la moitié de son attention tournée vers le mannequin devenu effigie Potterienne, et braqua brutalement pour mieux distinguer la scène. Cris d’effroi, giclées de sang, gerbes enflammés : Roman, tombé, nourrissait le brasier. « Non, non, non ! » murmura-t-il entre ses dents alors que la colère lui glaçait le sang et, par réflexe, il tenta de détourner les flammes pour qu’elles engloutissent l’obscure assassin et le consument de leur fureur. Sans succès : la silhouette visée disparut et où qu’il regarde, elle était indiscernable dans la masse indistincte et grouillante que formaient badauds, insurgés sous couverture, mangemorts et collabo. Un juron mourut entre ses lèvres et ses maléfices se firent plus hostiles, à l’encontre de la plèbe qui ne représentait qu’un bouc-émissaire peu satisfaisant. Le meurtre froid eut toutefois l’effet d’enhardir la clameur qui s’élevait aux alentours et qui visait tant le gouvernement que les Insurgés ; le blond serra les dents. Oh ils pouvaient fulminer, craindre les retombées – ils étaient complices, pour avoir fourni à l’ennemi cette occasion rêvée.

Riposte inattendue dont il était aisé de deviner la source, le brouillard s’abattit sur la ville sans crier gare. Il entraînant avec lui un froid tout aussi surnaturel, qui pénétrait l’ossature et gelait les cœurs de désespoir. Malfoy frissonna, ses phalanges s’agrippèrent au bois de son balai avec une telle force que le sang les déserta ; il avait déjà trop souvent collaboré avec ces monstres qu’appréciait tout particulièrement le Magister pour ne pas reconnaître leur approche. Un réflexe nerveux le poussa à regarder autour de lui, à scruter les environs dans l’espoir de les voir approcher avant qu’ils ne surgissent, mais ce fut en vain : ombres mouvantes, aussi malsaines que discrètes, les Détraqueurs envahissaient la ville, gagnaient du terrain en toute discrétion et ne se laissaient voir qu’au moment d’attaquer, asphyxiant leurs proies de par leur aura avant même de fondre sur elles. Soit, au moins n’avait-il pas à s’en soucier outre mesure : ils n’étaient pas là pour les partisans du Magister. Ou du moins l’espérait-il : on ne savait jamais vraiment, avec le Maître qu’il servait. D’où il se trouvait, l’écho des râles de victimes prises de court lui parvenait, il surprenait des bribes de suppliques rapidement étouffées par les bouches avides des monstres libérés. Il se concentra essentiellement sur les jets lumineux qui perçaient le brouillard sous l’effet des Patronus invoqués, curieux de découvrir si des Insurgés se tenaient de l’autre côté des baguettes dressées. Mettant de côté le malaise que causait la proximité des créatures, il abaissa l’anse de son balai pour surgir aux côtés de la première source lumineuse, usa d’un Expelliarmus pour désarmer le sorcier, mais ne put aller plus loin : impossible de savoir s’il s’agissait seulement d’un manifestant ou d’un Insurgé sous couverture. Aussi laissa-t-il seulement la proie au Détraqueur, qui se fit un plaisir de la vider de son énergie pour lui interdire tout espoir de lutte. Autant passer à la cible suivante – une fois la révolte étouffée, ils auraient tout le temps d’identifier ceux et celles que les créatures auraient affaiblis. Les allers-retours s’enchaînèrent : un silence de mort semblait s’abattre peu à peu, là où les exclamations avaient fait rage un instant auparavant, et la brume qui se dissipait offrait la vision relativement abjecte de corps à genoux ou affalés les uns sur les autres, tantôt haletants tantôt inertes, et de sorciers se recroquevillant sur eux-mêmes, montrant baguette blanche pour être épargnés. Les armes du Lord traquaient avec acharnement les silhouettes mouvantes qui tentaient de fuir ; ménage radical et efficace, les Mangemorts n’ayant plus qu’à avancer sur leurs pas.

Ce fut d’ailleurs en suivant l’un des Détraqueurs que Malfoy déboucha à l’intérieur d’une boutique – ou de ce qu’il en restait –, évitant tant bien que mal les décombres. Les fondations détériorées menaçaient de s’écrouler au moindre sort de trop ; Draco ne put que se questionner sur l’identité de celui qui s’y terrait, et dont la présence avait ainsi attiré la créature avide d’âmes. Il eut sa réponse lorsque le corps décharné fit halte au-dessus d’une forme inanimée qu’il ne distinguait qu’à moitié. Il la vit se pencher, devina l’apparition de la simili-bouche béante, vit l’évanouie convulser et réprima un haut le cœur : ce n’était pas une rebelle, seulement une proie facile. « Contente-toi de faire ce pour quoi tu as été appelé ! », claqua-t-il avant de pouvoir s’en empêcher, regrettant l'impulsion à l'instant où l’attention de la chose se tourna vers lui. Brandir sa baguette, s’efforcer de paraître menaçant et espérer que le Lord n’ait pas encore jeté sa milice en pâture à ces horreurs était tout ce qu’il pouvait faire – il se savait incapable de produire le seul sortilège efficace pour repousser un tel ennemi. L’humanoïde le jaugea, flottant de plus en plus près de lui comme pour le faire fléchir, et il eut la certitude que la moindre faiblesse révélée lui serait fatale. Les secondes s’égrenèrent telles des heures, la tension faisant trembler son bras étiré depuis trop longtemps, mais le Détraqueur fit finalement volte-face et s’éloigna lentement.

Le soulagement lui fit courber le dos et ses mains prirent appui sur ses genoux alors qu’il tentait de se ressaisir. Ses paumes étaient moites, son palpitant lui semblait pulser au ralenti et, alors même qu’il n’avait pas eu à essuyer une véritable attaque, il lui semblait avoir été drainé de tout ce qui aurait pu s’assimiler au bonheur. Son regard anthracite, terne, glissa sur le jeune femme qui reposait plus loin – le choc le fit trébucher en avant tandis qu’il se précipitait pour l’atteindre. C’était Pansy. Pansy. « Pansy… ! » Il aurait voulu la secouer, l’obliger à ouvrir les yeux ; mais il répugnait à la brusquer et opta finalement pour s’assurer qu’elle était aussi intacte que possible. Battements de cœur réguliers, pas de plaies ouvertes visibles – mais des ecchymoses naissants, comme si des mains trop larges l’avaient agrippée avec assez de force pour marquer leur passage. Rien, toutefois, n'était aussi affolant que ses paupières résolument closes et, inconsciemment, il se retrouva incapable de cesser de murmurer son prénom tandis qu'il s'échinait à lui faire reprendre connaissance.
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WIZARD • always the first casuality
Pansy Parkinson
Pansy Parkinson
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
[EVENT #2] it's a revolution i suppose - Page 6 1481838266-pangif

‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9003
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
http://www.smoking-ruins.com/t3200-pansy-fleur-du-mal
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Une voix lointaine mais familière, si familière, perçait le froid glacial et esquivait la douleur pour l'atteindre. Ayant l'impression de tendre les bras pour rejoindre la surface et crever les vagues, Pansy cherchait un semblant de direction, comme perdue dans un chaos étrangement cotonneux, étouffé, un enfer personnel où elle était inexorablement seule. Son corps était à présent en sécurité, pourtant. Heurté, oui, contusionné et bientôt courbaturé, mais en sécurité entre les mains de Draco. Il avait chassé le détraqueur et il l'avait trouvé. Le danger semblait pourtant loin à présent et suivant la voix, elle parvint à ouvrir les yeux, hagarde, avalant plusieurs longues goulées d'air et hoquetant brusquement, proche de l'hyperventilation. Sa tête la lançait et elle grelottait, ayant l'impression d'être trempée, mélange de sueur froide et de cette sensation détestable d'avoir été jetée toute habillée dans la tamise en plein hiver.

L'espace d'un instant, un sanglot vint se coincer dans sa gorge, quelque part entre le mal qui se répandait dans son corps, la fatigue, la peur... Et puis un hurlement à lui glacer le sang encore d'avantage se fit entendre et elle tourna la tête, observant l'embranchement le plus proche, où une énième scène infernale était en train de se déroulée sous les baguettes mal intentionnées des insurgés... Elle soupira, avalant ensuite sa salive comme une poignée de glace pilée et sentant un vertige la saisir brièvement, elle attrapa la main du jeune Malfoy pour se redresser et finir assise contre le mur plutôt que vulgairement allongée sur les pavés sales. « Tu devrais y aller, je me débrouille » murmura-t-elle faiblement, avant de se râcler la gorge en réalisant que la moitié de ses mots avaient été avalés.

« Je... ça va, ça va aller, ne t'inquiète pas » souffla-t-elle, agacée par sa faiblesse, tirant sur son dos pour sembler plus droite, plus solide, son port de tête presque à même de tromper un non-initié. Elle força un sourire et pressa entre ses mains glacées les doigts du jeune homme, pour l'inciter à l'écouter. « File, va remplir tes obligations, je vais rentrer directement et tu n'auras qu'à me rejoindre une fois tout ça terminé... » articula-t-elle, croyant presque elle-même à la simplicité du plan. Elle refusait de se plaindre et elle refusait de montrer la moindre fragilité qui aurait pu pousser Draco à déserter pour s'occuper d'elle. Elle ne voulait pas être un poids, un souci sur sa conscience. Elle irait bien, elle en était capable, elle n'avait qu'à se concentrer.

Inspirant profondément, s'appuyant sur le mur le plus proche et tirant sur la main de Draco, elle parvint à finir sur ses pieds, se sentant déjà tituber mais n'en disant rien. A la place, cherchant son équilibre, elle glissa une main sur la nuque du jeune sorcier, l'attirant à elle pour appuyer son front contre le sien. D'un souffle, son nez effleurant celui du mangemort alors qu'un voile humide couvrait déjà ses yeux, elle demanda « Fais attention, jure-le moi... » avant d'esquisser un pâle sourire, feint. Une seconde plus tard, l'ayant gardé pour elle encore un tout petit peu, elle le libéra et fit volte-face en fronçant les sourcils, cherchant à s'éloigner d'un pas déterminé pour qu'il ne vienne pas l'aider, pas cette fois.

Elle connaissait le chemin. Il y avait moins de cinq minutes entre son domicile et l'endroit où elle se trouvait actuellement. Elle pouvait le faire, elle pouvait se dépêcher, ignorer ses vertiges et les faiblesses répétées dans ses jambes, elle pouvait ignorer sa tête qui la lançait et la peur qui lui tenait le ventre. Elle n'avait qu'à presser le pas, discrète comme une ombre, pour aller s'enfermer chez elle maintenant que le chaos se concentrait à quelques endroits stratégiques. Elle songea à celui qui l'avait tiré de la foule, image floutée au possible, après l'aide reçue par Lucrezia, se demandant si le jeune homme allait être de ceux qui risquaient de blesser Draco. Instinctivement, elle regarda par-dessus son épaule, ayant l'impression de perdre un peu plus le fil des événements à chaque seconde s'égrainant, sentant le froid qui la rongeait encore et tremblant à l'idée de croiser un autre détraqueur. Combien allaient être moins chanceux qu'elle, elle qui n'accusait pas encore le contrecoup, le choc...

Elle parvint à rejoindre la résidence Parkinson, finissant par courir sur les derniers mètres et enfonçant la porte pour se mettre à l'abri mais uniquement pour découvrir que les lieux avaient été touchés par les émeutes, endommagés... La maison était vide, elle le réalisa bien, faisant quelques pas à l'intérieur... Elle n'eut pas le temps d'appeler un elfe de maison pour s’enquérir de la présence de ses parents, pour apprendre qu'ils avaient filé à Herpo Creek et laissé une missive pour qu'elle les rejoigne via le réseau de cheminée... Elle eut à peine le temps à vrai dire de se faufiler dans le vestibule sombre, en silence, nerveuse à nouveau. Ayant l'impression de se prendre un cognard derrière la tête, toute force la quittant, elle s'affaissa dans l'entrée vide de la jolie demeure, ayant quitté le pavé froid pour s'effondrer à la place, inanimée, sur un parquet sombre, vidée de son énergie.
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I wipe my brow and I sweat my rust, I'm breathing in the chemicals. I'm breaking in, shaping up, then checking out on the prison bus. This is it, the apocalypse. All systems go, the sun hasn't died, deep in my bones, straight from inside. 

© code by anaëlle.
IT'S A REVOLUTION, I SUPPOSE

THIS IS IT, THE APOCALYPSE


Une sensation de glace se fait sentir au plus profond de mon être. Cette sensation, je ne la connais que trop. C'était le froid d'Azkaban, c'était le froid de l'effroi. La braise de la foule était devenue glaciale alors que les renforts arrivaient. Je saisissais alors toute l'importance de partir d'ici et au plus vite. A la fois pétrifié par les souvenirs d'un passé douloureux et vivifié par l'envie de vivre un futur incertain, mes poings se serrèrent. Et, alors que je m'avançais vers Gwen, sa voix résonnait dans ma tête. Elle me reconnaissait et je ne pus retenir un sourire, rassuré de la voir avec ses esprits bien qu'attristé de la voir ainsi. Je m'avançais, vers les deux compères alors qu'un homme se rua sur le corps de celle que j'aimais. En retrait, bouillonnant, je connaissais les affres de la jalousie dans un moment incongru. L'homme sortit sa baguette, et d'un éclat bleu, son patronus vint nous protéger de l'infamie des détraqueurs. J'avançais, me tenant au dessus d'eux. Mes mains, pleines de sang encore, n'en avaient visiblement pas eu assez pour aujourd'hui. Je découvre alors avec peine et impuissance les jambes de Gwen. Même si les plaies mineurs étaient soignées, le reste devait être douloureux, bien trop. Je m'étais juré de la protéger, de lui éviter les pires peines et je n'avais pas réussi.

Silencieux, j'effleure la main de la belle Lestrange, lui offrant un sourire se voulant rassurant. A genoux, j'ignore ce que l'homme dit par rapport aux soins. Une noble intention. Face à son mollet ensanglanté, je défais le bout de tissus qui marque l'état de ma condition. Rebut. Un objet. Tenant fermement ce bout de tissus, je regarde Gwen encore, passant l'une de mes mains sur son visage, le peignant d'une trace rouge. « Même pas capable d'éviter les murs hein.. » Humour douteux pour une situation désespérée. La pression que j'exerçais était telle qu'il valait mieux détourner un peu son attention. Une fois le garrot mis en place au dessus de sa plaie au mollet, mon regard s'attarde sur sa cheville mais le temps passe et le danger augmente. Alors que mes yeux baladent l'état de sa jambe, mon regard tombe finalement sur une silhouette familière. Une tête rousse, écossaise. Duncan ? Vivant ? Ce.. Non, il avait réussi ! La chance n'était pas qu'irlandaise. Un large sourire, ému et sincère se dessina sur mes lèvres alors que ce dernier finit par se fondre dans la masse sorcière. « Tenez la. » Les mains tremblantes, mâchoire serrée, je déglutis face à la douleur que je vais causer. Douleur nécessaire pour partir au plus vite de cet endroit. Mes mains chaudes se placèrent sur la peau froide de Gwen, je ne remarquais plus les bruits, les cris, ni même la douleur que je ressentais au crâne ou les gouttes de sang qui chatouillaient mon cou. Non, il n'y avait que Gwen, rien d'autre. « Tu pourras me détester après. » Son mollet frêle dans mes mains puissantes, je descendis à son articulation malheureuse. Le contact se voulait doux, presque agréable dans de telles circonstances, alors que d'un coup soudain, sa cheville reprit sa place initiale dans un bruit sourd. Ma mère m'avait appris certaines choses, basiques, mais qui permettrait de s'en sortir même sans baguette. J'oubliais que tout le monde n'avait pas la résistance d'un semi-loup et j'imaginais à peine la douleur que Gwen pouvait ressentir à cet instant.

Les sorts d'entrave et de désarmement étaient suspendus, pour mieux laisser le mal pénétrer les rues de Londres. C'était le moment où jamais de pouvoir sauver nos vies abîmées. Mon regard pourpre se pose sur l'homme dont le visage devient.. Mouvant ? Étrange ? Ma mâchoire se serre, redoutant qu'il s'agisse d'un mangemort ou d'un insurgé ou je ne sais quel taré échappé d'Azkaban. Mais, face à la réalité, il n'y avait rien à faire. Qu'importe son camp, il avait pris le temps de soigner celle pour qui me donnait la force de vivre, mon espoir de jours meilleurs. Je pris Gwen contre moi, la portant avec une facilité déconcertante. Fermement, j'avais surtout peur de la voir filer entre mes bras, tomber ou la perdre, tout simplement. « Il faut partir. » Ouvrant la voie, je nous engouffrais dans les échoppes fendues et enfumées, nous laissant en proie à la folie et à la froideur des détraqueurs.
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Et plus la Ténébreuse avance, plus les sorts pleuvent, de protection pour la plupart, sa colère mise à l’écart alors que son frère, ce traître, ce voleur, a osé lui voler sa victime du moment, achevant brutalement son jeu par un sort des plus offensifs, des plus pervers. Si son regard se fait mauvais, ce n’est que l’espace d’un instant, alors que déjà de nouveaux sorts entrent en scène et que son frère s’envole vers d’autres cieux. Et alors que son regard observait cet ennemi justifié, il s’arrêta sur cette scène, d’un homme plongeant une lame dans la carotide de Travers avant de le jeter au feu. Si son myocarde fit une violente embardée, ce ne fut nullement pour pleurer cette mort porcine. Ce ne fut que pour la triste révélation que désormais, son adversaire n’était plus. Assassiné. Et si une partie d’elle rêverait certainement d’aller embrasser son assassin, l’autre ne peut s’empêcher de se faire soucieuse, avertie. Un nécromancien en moins signifie un malheur à venir…

Et si elle s’avance vers le bûcher, ce n’est que pour être brutalement repoussée, avertie par un cri, puis un autre. « Des Détraqueurs ! » Un juron étouffé sous ses lèvres slaves, alors qu’elle peut sentir l’air devenir un peu plus oppressant, un peu plus froid. Pas de cette glace d’hiver, mais un glas plus profond, dénué de tout espoir, de toute vie. Un désespoir dont elle connaît chaque recoin, chaque entité, chaque brume. Et pourtant, quand bien même elle pourrait s’y complaire, elle n’y est pas à l’abri, pas plus que ces gens qui n’ont rien demandé, élite, pauvres, rebuts… Si la recherche d’un souvenir heureux lui paraît insurmontable, faute d’êtres nombreux, c’est pourtant cette volute argenté qui quitte l’extrémité de sa baguette, prend sa forme particulière, cette petite chauve-souris qui se permet déjà d’attaquer le premier porteur de désespoir, s’attelle à le faire fuir pour protéger sa maitresse, son enchanteur. Et alors qu’elle tente de s’évader de cet endroit, ce n’est que pour atterir moins d’un mètre plus loin. Anti-transplanage. Pour sûr, Maksim risquait fort d’en prendre pour son grade ce soir.
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Le soleil disparaissait de plus en plus, laissant alors place à une fin de journée ordinaire. Trop ordinaire à mes yeux. Mais je faisais avec, sans trop de choix. Arrivant chez moi, j’ignorais mes parents, avant de filer à mes quartiers pour me détendre un peu. Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvrit à la volé et mon père m’informa de ce qu’il se passait dehors. J’aurai préféré au final, que la journée reste ordinaire, vraiment. Sans perdre de temps, j’attrapais mon balai, et j’allais sur les lieux de cette rébellion avant de me poser sur l’un des toits qui entourait la scène. Secouant la tête je regardais le désordre, toute cette cohue, qui ne rimait a rien à mes yeux. Des innocents se faisaient massacrer sans avoir leur mot à dire. Au fil du temps qui passait d’autres mangemorts arrivaient afin d’aider. Certains étaient d’ailleurs déjà dans le tas, surement là, avant que tout cela n’éclate. Manifestant, comme insurgé, tout cela, me gonflait au plus haut point. Ils avaient réellement mal choisir leur moment. Regardant ce que tout le monde faisait, j’attendis encore quelques instants, avant de reprendre le balai, afin de me diriger vers les innocents, ceux qui subissaient sans trop comprendre ce qu’il se passait et les aider à se sortir de là. Discret comme à mon habitude, j’employais, des sorts d’attaque lorsqu’il était nécessaire pour me défendre, n’hésitant pas à leur faire comprendre, que nous autres, mangemorts étions bien plus fort qu’eux. C’était malheureusement, l’évidence même. Amenant certaines personnes au loin, les éloignant de tout ce raffut autant que possible, j’essayais tant bien que mal de gérer la situation avant de remonter dans les airs, voie, ou c’était beaucoup plus facile de lancer les sorts et de ne pas en recevoir. Volant au-dessus de tout ça, je suivais la foule, tout en agitant ma baguette afin de leur faire comprendre qu’ils devaient arrêter tout ce raffut et assez vite. Mon regard se posa alors sur … Cette chose. Mannequin à l’effigie de… Soupirant, je secouais la tête encore plus lasse de tout ça, observant simplement les scènes en bas. Le feu, les cris, d’énervement, comme de douleur, qui ne m’inspirait pas du tout de retourner au sol une seconde fois. Trop dangereux.

Prêt à jeter un sort, afin d’éloigner les gens, je me stoppais net en sentant l’air changer. Non. Non. Totalement figé sur mon balai dans les airs, je me retournais alors que les jointures de mes doigts blanchissaient comme jamais. La fumée sortait de ma bouche, le froid s’installait, ce froid, anormal, qui disait qu’une chose. Les détraqueurs. Ils étaient là, prêt eux aussi à se joindre à la partie, et à ôter la vie de certains. Déglutissant, mal à l’aise, malgré le fait que je ne craignais rien, je décidais de partir de là, afin de m’éloigner d’eux, alors que des patronus surgissaient d’un peu partout, afin d’éloigner les être maléfiques venus nous aider en renfort. Finissant par poser les pieds une seconde fois au sol, j’aidais, ceux qui en avaient besoin, avant d’entendre un cri d’enfant. Comment, un enfant pouvait se trouver sur les lieux ? Utilisant moi-même mon patronus pour éloigner un des détraqueurs, je lui ordonnais de partir ailleurs, s’attaquer aux vraies personnes ayant besoin d’être attaqué avant de prendre le gosse avec moi et l’amener plus loin en lui ordonnant de quitter les lieux et de se mettre à l’abri. Retournant dans le raffut, énervé, je désarmais ceux qui méritaient d’être puni, afin que les détraqueurs puissent s’occuper d’eux. Trouvant cette situation de plus en plus risible, J’essayais tant bien que mal, de m’éloigner des détraqueurs tout en cherchant qui je pourrais aider, dans le besoin si nécessaire.
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Event#2 ; It's a revolution I suppose.



(CHE GUEVARA) « The revolution is not an apple that falls when it is ripe. You have to make it fall. »

Si tu allais bien ? Tu aurais presque ri avec ironie si la situation n’était pas digne du plus grand des désespoirs. Duncan venait de te rejoindre et Daeva de s’éloigner quand les êtres flottants, glissants dans la brume, arrivèrent à votre niveau. Le froid. La tristesse. Tu veux t’accrocher à ton souvenir heureux mais il t’échappe. Tu n’as plus en tête que la mort de George. Il est mort et tu n’étais pas là. C’était un peu comme si tu l’avais tué, lui aussi. Tu n’étais pas là pour l’aider. Et la souffrance de la perte se mêle à la terrible déchirure de la disparition, l’enfant jamais né, l’erreur fatale, ta faute. Seulement ta faute.. Tes pratiques dangereuses. Ton imprudence. Ypsös perdu. Le regard de ta mère. La Marque. La haine. L’incompétence. Tu glisses à genoux, tombant sans avoir le temps de lever ta baguette. Tu n’as pas envie. Tu n’as pas la force. Fred doit te mépriser, de toutes façons. Et le Maître te punira bien vite pour ton incompétence. Est-ce le hurlement d’un bébé qui parvient à tes oreilles ? L’imagines-tu ? Tu plaques tes mains pour ne plus entendre. Ton esprit cède à tes démons et rien ne semble pouvoir te ramener au présent. Si le détraqueur ne t’a pas attaquée directement de part ton statut, il semble désireux de se repaitre de Duncan, quitte à impacter la voisine de souffrances que tu es. Et la lucidité t’échappe. Tu sens ton coeur se presser dans ta poitrine, battre à tout rompre quand compartimenter tes émotions s’avère bien plus ardu que prévu en la présence de ces monstres voilés de toute la tristesse que le monde puisse porter.

« L’Ecosse. Le bois. Duncan.. rappelle-toi.. la chaleur de chez toi.. » Il faut qu’il jette ce sortilège. Il faut qu’il se rappelle. « Souviens-toi.. l’odeur de l’herbe, le soleil, la liberté. » Tu réprimes les larmes alors que tu voudrais te recroqueviller dans un coin, disparaître, juste disparaître. Trop près. Ces choses immondes sont trop près et tu n’es qu’un puit de plaies intérieures contradictoires, variées. Et le poids, la pression s’efface quand le Sombral argenté s’échappe de la baguette du rebut, te permettant d’ouvrir les yeux, de libérer tes oreilles, de respirer. Juste de respirer. Tu t’étais pourtant préparée, tu l’avais ton souvenir heureux. Tu t’étais mise à fleur de peau pour le presser contre ton âme. Sans résultat concret. Tu t’étais faite surprendre par la violence de tes propres failles. Tu voulais être forte mais rien n’avait fonctionné comme tu le désirais. Lentement tu te redresses, l’émotion au bord des lèvres. La tignasse rousse, les jardins de Poudlard, un geste tendre au coin du feu. Tu recommences le cheminement de tes pensées vers le positif. Ne pas abandonner, surtout pas, on ne sait jamais. Ils grouillaient, les monstres. « Sauve-les. » souffles-tu à Duncan. « Mais ne te fais pas tuer. » Ce serait tout de même dommage, comme fin.

Le serpent lui, suit les traces de Draco, teigneux animal n’obéissant qu’à sa façon, c’est de son état à lui qu’il semble s’enquérir en glissant discrètement sur le sol, observateur silencieux. Vivant. Il pourrait en informer sa propriétaire. Conception toute personnelle de ton ordre, en somme.

Fourchelangue ; italique.
(c) AMIANTE

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Allongée au sol je ne bougeais plus tant chaque membre était douloureux. Je ne voyais pas les sorts jeté par les mangemorts, les insurgés, le peuple. Tout le monde se battait sans que je ne puisse rien y faire. Sauver la veuve et l’orphelin s’avérait être une tâche ardue et dans l’état actuel des choses j’étais déjà bien incapable de sauver mes amis, mes proches. J’avais aperçu quelques balais passer non loin de nous sans reconnaître qui que ce soit, j’entendais des bribes de conversation sans en comprendre le sens. Nous étions piégés, enfermés dans une bulle qui se voulait tant protectrice, pour les sorciers extérieurs que piégeantes pour ceux qui, comme nous, se battait à l’intérieur. Quel était le but? Ne devait il rester que les survivants d’un seul camp? Et visiblement les survivants devraient savoir créer un patronus, ce dont j’étais incapable. Aucun de mes souvenirs ne semblaient assez heureux, mon point faible était la sincérité et je le savais mais baguette en main j’étais impuissante face à ces monstres. Absynthe, protège toi... Je ne voulais pas qu’elle risque sa vie, oui elle était trop importante pour moi. Une chouette argentée fit son entrée et j’observais le sorcier qui venait de la produire, je ne le connaissais pas et n’étais pas particulièrement rassuré de le voir venir dans notre direction. Je ne voulais pas voir Absynthe dans l’obligation de faire du mal à un autre sorcier et encore moins Liam. Mon amie le prévenait et en serrant les dents je laissais le jeune homme faire. La main de Liam me rassurait, sa présence me rassurait. Pourtant, oui j’avais souhaité le voir loin, très loin de toute cette tuerie. Les plaies les moins profondes s’envolaient, un froid glacial suivi d’une intense chaleur, les sorts étaient efficaces. Merci... Liam sa tête....  Soufflais-je reconnaissante et angoissée de voir le sang couler le long du cou du Gryffondor. Qu’il prenne de son temps pour moi alors que le chaos régnait dans ces rues était à la fois fou et louable. Pourtant je ne répondais pas réellement à sa question, oui il me restait des blessures mais le froid me glaçait le sang, une fanfare entière semblait jouer dans ma tête et m’empêchait d’avoir l’esprit clair. J’offrais un pâle sourire à Liam qui tentait de blaguer alors qu’il me faisait un garrot. La douleur était intense cristallisé avec ma peur, je me sentais inutile et à deux doigts de perdre conscience. Liam demandait à mon sauveteur inconnu et Absynthe de me tenir, je posais un regard inquiet sur eux. J’allais dire non à Liam mais j’en étais incapable.  Je ne me débattais pas, mes côtes étant trop douloureuses. Non.. quoi... je... Un cri perçant, douloureux puis plus rien, mon regard s’était brouillé de larmes, mes ongles étaient rentrés dans le bras de ceux qui me tenait, je me refusais de sombrer dans l’inconscience alors que je savais n’être qu’un poids pour le petit groupe que nous formions. Je tentais de me focaliser sur autre chose, je serrais les dents alors que Liam me prenait contre lui. Je lançais un regard à Absynthe m’en voulant d’être aussi faible à cet instant prècis. Les enfants... Emrys pouvait créer un patronus, Absynthe était douée en sortilèges, ils pouvaient venir en aide aux plus faibles... Liam... prends... ma baguette. Elle était capricieuse dans des mains inconnues mais nous étions proche tous les deux, elle se laisserait faire, je l’espérais... Je ne pouvais à présent plus bouger le moindre muscle, la douleur constante était trop intense et le seul combat que j’effectuais était celui contre l’inconscience qui me tendait les bras...
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• EVENT #2 •

We can never judge the lives of others,
because each person knows only their
own pain and renunciation.


Ca s'écrase partout en elle. C'est tellement douloureux que ça en devient physique. Ca pourrait lui tordre les entrailles, déchirer sa peau et repeindre l'endroit avec son sang. Bien sûr, elle a tenté de s'enfuir. Sa lâcheté la dégoûte, elle mériterait de finir avec les autres membres de l'Elite, elle le sait, mais c'est trop. C'est juste trop. Ca cogne contre son crâne, contre ses os. Toute cette colère, tout ce désespoir et toute cette peur. C'est un brasier violent, une tempête brûlante qui jettent à bas ses barrières mentales branlantes. Bien sûr, elle a tenté de fuir. Jamais de sa vie, elle n'a autant voulu être dans son manoir de Lake District. Jamais. Mais les cheminées sont bloquées et le transplanage, impossible.

Contre la porte de son appartement, elle entend des sorciers hurler, lui ordonner de sortir et elle est à genoux, par terre. Elle ne peut rien faire d'autre que se replier en position foetale. Comme si moins exposer son corps signifie protéger plus son esprit qui vacille. « Ce n'est pas moi, ce n'est pas moi, ce n'est pas moi. » Couine-t-elle en une pitoyable litanie. Elle s'accroche à ses émotions, des émotions qui se diluent inexorablement dans celles qui l'agressent et la meurtrissent. Dehors, ça crie à l'injustice, sa porte en tremble sous les poings. Les sorts de protection domestique en frémissent sous les assauts. Et elle ne peut rien d'autre que trembler, frémir et geindre. Ca fait mal. « Ce n'est pas moi, ce n'est pas moi, ce n'est pas moi. » Qu'elle répère encore quand des sorciers pénètrent son appartement. Ce n'est pas elle, ce ne sont pas ses émotions. Mais ils prennent ses mots de travers. Parce que bien sûr que c'est elle. Elle fait partie de l'Elite. Bien sûr que c'est elle. Elle travaille pour la Gazette et répand la parole du Magister (sur le coup, personne ne se préoccupe de savoir qu'elle ne fait qu'écrire pour la section mondaine, et elle ne les dément pas - raconter les festins et les banquets, ça semble déplacé quand le reste du pays crève la faim). « Ce n'est pas moi, ce n'est pas moi, ce n'est pas moi. » On la soulève par le col et ce n'est que quand elle manque d'air qu'elle réalise qu'on la soulève, que ses pieds frôlent à peine le sol. Elle n'entend pas les accusations, elle sent à peine le coup qui la cueille à la tempe, elle ne les voit pas saccager son appartement. Elle s'en fout, le monde matériel est le dernier de ses soucis tant sa psyché vacille et s'effondre. Le sang bat jusque dans ses tympans et son coeur bat avec la rage apreuve d'une bête sauvage en cage. Ce n'est pas moi, ce n'est pas moi.

Puis, quand elle pense que ça ne peut pas être pire, elle sent la peur qu'ils engendrent avant même de les sentir eux. Elle sent la terreur des gens dans la rue, elle sent le froid qui les glace. Elle sent les âmes qui s'éteignent, une à une, et ça la fait hurler de peur, elle aussi. Dans sa tête, résonnent les silences de son père, les accusations de sa mère, les échos de la mort de Ian et le sort de Davius. Mais ce sont toutes les émotions des autres qui la font pleurer. Elle a l'impression que le Soleil s'éteint avec chaque âme qui s'efface, que l'espoir n'est plus qu'une abstraction qu'elle ne parvient même plus à définir. Contre ses joues, coulent les larmes. Les siennes, celles des autres. Et tout se mélange, elle ne sait même plus ce qui est à elle, ce qui est aux autres.

Refoulée hors de son appartement, elle réalise qu'elle est dehors, la gueule contre le pavé humide, quand un craquement sinistre enflamme son épaule et que le pied d'un sorcier affolé lui écrase les doigts. C'est à peine si elle arrive à se traîner contre un mur pour éviter les coups des sorciers affolés qui fuient vers les rues périphériques. Incapable de bouger. Trop assomée par les coups comme par les émotions qui affluent de tous les côtés.

CODE (c) HERESY
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If today I stand here as a revolutionary, it is as a revolutionary against the Revolution. // There's blood in the streets, it's up to my ankles. Blood in the streets, it's up to my knee. Blood on the rise, it's following me. Yeah the river runs red down the legs of a city. The women are crying red rivers of weepin'. ©️ code by anaëlle.
We decide and the shotgun sings the song

Aux armes et cætera
Au cœur de la pénombre, Lestrange émergea des flammes vertes. Il ignorait tout de la situation, ou presque. S'il pouvait se douter de qui avait mit le feu aux poudres et dans quelles circonstance, mais à vrai dire il s'en foutait. Tout ce qui lui importait, c'était de savoir que des fous avaient osé se dresser contre son Maître ; dans l'immédiat, il ne lui en fallait pas plus.
Les flammèches émeraudes léchaient encore les pans de son manteau d'astrakan lorsqu'il sortit de l'échoppe dans laquelle il venait d'arriver, tel un diable sorti de sa boîte, baguette en main et prêt à en découdre.
Trop tard.
Le gros de la bataille était passé, et la ruelle sur laquelle donnait la porte de l'échoppe portait les stigmates d'un chaos mourant. Débris, gravas, cadavres piétinés ; un décors familier. Qui s'accompagnait d'une sensation toute aussi familière, ce froid.
Ce froid qui s'insinuait en vous, qui prenait aux tripes et aux méninges et qui ne vous lâchait pas. Ce froid qui précédait sa folie, qui avait fait partie de lui pendant plus d'une décennie. Ce froid que tout son être voulait fuir.
L'espace d'un instant il considéra le fait de faire demi-tour. Ses camarades avaient certainement dû suivre le protocole et établir des barrières de transplanage, mais en une pincée de poudre de cheminette, il en ferait fit ... Du moins, si le réseau n'avait pas encore été verrouillé.
Une pensée fugace, parasite, qu'il balaya aussi rapidement qu'elle été arrivée. Jamais il ne se permettrait une telle lâcheté, les spectres ne lui étaient pas destinés, pas cette fois. Réaffirmant sa prise sur sa baguette, il s'élança dans les airs, évoluant au dessus des têtes des quelques badauds fuyards. L'acte magique tira quelques cris de surprise et d'effroi à la plèbe mais il n'en avait cure, ils se dérobaient au danger tandis que lui cherchait à lui faire face, à le confronter. Une telle insurrection ne saurait demeurer impardonnée, et une fois de plus, Rabastan comptait bien se faire le bras armé de l'ire toute puissante du Magister.
Survolant foyers, échoppes et ruelles à toute vitesse, il arriva rapidement au bûcher, épicentre du chaos ambiant, où il atterrit avec fracas.
Les détraqueurs avaient dispersés le plus gros de la foule, la place était aux griffes des mangemorts, ou presque. S'extirpant d'un tas de décombres telle une créature de cauchemars, un homme, couvert de sang et de poussière pointa un doigt accusateur vers Lestrange et hurla à s'en arracher les poumons, brisant le calme relatif qui régnait sur la place. « C'EST À L'ELITE D- » C'en était plus qu'il ne pouvait supporter. Faisant preuve d'un manque de savoir vivre des plus déplorables, Rabastan lui coupa la parole. D'un Waddiwasi informulé, sa baguette s'empara d'un éclat de verre aux dimensions redoutables et l'envoya en direction du pauvre homme. Le débris transperça de part en part la poitrine du forcené dans un craquement mouillé, sinistre, et il s'effondra, sans vie.
La marque macabre planait au dessus du crâne du Ripper alors, qu'enjambant sa victime, il s'enfonçait dans les ruelles ravagées.

Un cri, un hurlement se détacha des clameurs auxquels il était jusqu'ici resté indifférent. Là où le Meurtrier demeurait sourd, le Père lui, savait tendre l'oreille : ce timbre, il saurait le reconnaître entre mille, Cedrella.
Sans y réfléchir à deux fois, Rabastan pressa le pas et s'élança aux hasard des rues. Course effrénée lors de laquelle il se surprenait à redouter le pire pour sa cadette. Il détaillait chaque visage qu'il croisait, portait son regard sur les cadavres qui jonchaient le sol, craignant d'y reconnaître des traits familiers.
Il y avait là une faille dans l'armure de l'homme, faille dans laquelle l'aura insidieuse des spectres s'engouffra irrémédiablement. Là où d'ordinaire il n'aurait ressentit que colère ardente, son sang se glaça.
Une clameur animale franchit ses lèvres et se figea dans les airs en un nuage de buée ; vain rempart contre une magie plus sombre que lui. Mais il ne pouvait se permettre de se laisser aller à de telles faiblesses.

L'agonie du père fut de courte durée, au détour d'une ruelle, il lui sembla reconnaître des silhouettes familières. D'un coup d'œil il reconnu sa fille, soutenue par le semi-loup de Lazarus ainsi qu'Absynthe, à laquelle il n'accorda pas un regard de plus. Il ne reconnu pas le dernier jeune homme, la pénombre cachant ses traits, mais dans l'empressement il ne lui accorda pas plus d'attention et le prit pour un ami du groupe.
Le père n'avait d'yeux que pour sa cadette, visiblement blessée. « Liam... prends... ma baguette. » Folie. D'un accio vindicatif il s'empara de la baguette de sa fille avant que la griffe de la semi-bête ne puisse se refermer dessus. En quelques foulées de plus il franchit la distance qui les séparait. « Contente-toi de la porter. » Son ton péremptoire ne laissait pas de place à la discussion, la situation le leur interdisait de toute manière.
Cedrella, dans les bras de ce rebut : la vision lui déplaisait plus qu'il ne saurait le dire, mais il s'attarda pas sur cette pensée. Il ne s'enquit pas de l'état de sa fille non plus, se contentant de la détailler rapidement du regard, son expression trahissant une certaine inquiétude la concernant alors qu'il croisait son ses yeux l'espace d'un instant. Elle luttait, il pouvait bien le voir. Ils n'avaient pas de temps à perdre. « Avec un peu de chance, le réseau des cheminé n'est pas encore verrouillé. Il ne me reste plus que deux pincées de poudre de cheminette, vous filez au manoir Carrow dès que- » Un mouvement attira son œil au bout de la ruelle, derrière le groupe, immédiatement il fit un pas en avant et dévia le sort lancé, détruisant la devanture d'une échoppe toute proche. Sans plus attendre il lança un sort dans leur direction pour les disperser puis pointa sa baguette au sol, murmurant quelques incantations à toute vitesse. L'instant d'après les pavés se muaient selon sa volonté et dressaient un mur conséquent entre les forcenés et l'ensemble du groupe. Il aboya rapidement, couvrant les cris des insurgés : « Absynthe. » A peine s'était-il assuré d'avoir capté son regard qu'il lui lança un petit sachet de velour : la poudre de cheminette. Mais elle n'eut pas le temps de s'en saisir, un sort leur étant destiné l'intercepta en l'air, répandant son précieux contenu au sol. « ... Saloperie. » Ces Insurgés ne comptaient pas les lâcher, et voilà qu'ils réduisaient à néant son plan de repli pour sa fille. Enfin, ébauche de plan, les cheminées étant certainement verrouillées depuis son arrivée ... Mais cela valait le coup d'essayer. Il leur adressait une salve de sorts pour faire bonne figure quand la voix du rebut O'Daire le rappela vers lui. « Lestrange, il faut une baguette supplémentaire. On pourra pas s'en sortir, ni toi, ni ta fille. » Le bougre avait raison, du moins, concernant sa fille. Sa condition de rebut ne lui offrait aucune échappatoire de toute façon, baguette ou non. Comme pour le décider plus rapidement, des sorts assassins vinrent s'écraser contre le muret de fortune qu'il avait dressé plus tôt ; il n'avait pas le temps d'hésiter. Sans plus attendre il sortit la baguette de sa poche et la ficha dans la main du rebut. « Take the fucking wand and get out of my sight. » Le gamin s'executa et lui tourna le dos, talonné par Absynthe. Rabastan les regarda jusqu'à ce qu'il disparaissent de sa vue, s'assurant que la baguette cédée ne se retournait pas contre lui, puis se tourna vers celui-dont-il-ignorait-le-nom : « Quant à nous ... » on tient les rebelles à l'écart le temps qu'ils s'enfuient. Mais le reste de sa phrase s'éteignit dans sa gorge tandis que sous ses yeux, le visage de son vis-à-vis se mettait à bouillonner, dévoilant peu à peu des traits qui ne lui étaient pas tout à fait inconnus. The enemy is closer than you might think.
Spoiler:


Dernière édition par Rabastan Lestrange le Mer 4 Fév 2015 - 14:51, édité 6 fois
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Event #2
You can torture or bombed us, blasted our district to the grounds. But do you see that ? Fire Is Catching... If we burn, you burn with us!


(colossal titan theme) Cachée avec Berserker et Lancer dans l'arrière cour vide du Royals, elle évalue les possibilités. Lilith l'a informée que Roach s'est fait vaporisé par les protections des Mangemorts. Un Protego Maxima, et des détraqueurs pour tous les tuer, les enflures et leur patron y allaient fort cette fois. Dans sa cervelle sous adrénaline, un plan de rechange se forme. Ils ont prévu de s'enfuir par portoloin, mais elle devine que ça ne sera pas possible - les Mangemorts ne sont pas cons non plus - et elle ne préfère autant pas s'y essayer. Elle a déjà expérimenté les effets d'un voyage par portoloin avorté, c'est plus désagréable que de couper un transplanage. Infiniment plus désagréable. Le plus sûr, c'est encore de faire comme d'habitude. Sa main libre joue son miroir à double-sens. Jamais ce truc ne leur aura été plus utile. Elle en embrasserait Percy pour le remercier. ●●● Darling, il est temps d'y aller plus vite et plus fort. On se croirait à Azkaban et ton pote VDM est là, ces connards ont dressé un Protego Maxima. Je peux nous faire sortir de là alors ramenez vos jolis culs en zone 4 pour l'évac' ! Confirmez ! ● Le ton est badin, presque désinvolte. Mais ses mots portent en eux toute l'urgence de la situation. Sa magie la démange à l'idée d'aller affronter Voldemort, juste histoire de rétablir le score avec Davius. Mais elle est consciente d'une chose : elle aura besoin de chaque once de magie à sa disposition. ● Confirmé, cariad. Huit minutes au plus. Sois prudente. ● Elle a presque envie de lui rétorquer que huit minutes, c'est déjà le bout du monde. Mais la zone 4 est de l'autre côté de Londres pour l'équipe qui a infiltré la RITM. Alors elle se contente d'acquiescer avant de rompre le contact. Tout comme elle ne répond pas aux mots de Morgana.

●●● Mission avortée. Diffusion imminente du message, on évacue en zone 4 ! Transmettez le message ! ● Informe-t-elle hâtivement Samwell, Vyk et Amelia. Elle n'attend pas la diffusion du message, elle n'a pas le temps pour ça. Alors elle fait signe à ses deux comparses de la suivre. Sous sa capuche, la Française abandonne le masque du Limier et reprend ses traits, ceux de la Lancastre. Ses vêtements sont brusquement un peu grands, elle se noie presque dans le manteau vert. Mais l'espionne n'a aucune once de magie à consacrer aux apparences. Pas avec les détraqueurs dans la rue. Ils sont si nombreux qu'elle sent un frisson glacé courir sur sa peau, elle entend presque la voix de Loup lui demander si elle tiendra sa promesse. ●●● Sortez vos patronus, on n'aura pas le temps de prendre le thé une fois dehors. Tanpis pour les bombes. ● Ordonne-t-elle avant de se concentrer sur ces souvenirs tendres de sa fratrie s'amusant dans le parc qui borde le castel Lancastre. Mais au lieu du familier chien-loup, c'est une louve argentée qui apparaît à son invocation. Si ce n'est pas la première fois que son patronus change, elle est surprise de revoir la lupine de son adolescence. Seulement elle n'a pas le temps de songer à ce changement de patronus signifie. Plus encore, elle n'en a aucune envie. ● Derrière moi, vous deux. On garde le contact visuel. Vous savez où est le point de rendez-vous si jamais on est séparés. ● Ses doigts tirent sur la capuche alors qu'elle fait signe à Kitty de sauter la première par-dessus le mur à l'aide d'un sort. Puis elle suit la sorcière et atterrit dans une rue envahie par la foule.

Elle n'écoute même pas le discours qui est diffusé à travers tout Londres, occupée à fendre la foule tout en maintenant la puissance de son patronus qui cavale en cercles autour d'elle. Jetant un regard sur sa gauche, elle voit Berserker s'effondrer, son patronus s'évaporant, et Lancer prêt à revenir sur ses pas pour sauver son ami. ●●● AVANCE. ● Le jeune sorcier a l'air prêt à désobéir malgré le patronus chat qui semble avoir du mal à repousser les détraqueurs, toujours plus nombreux qui s'approchent. ● CRETIN, JE TE DIS D'AVANCER. VA REJOINDRE QUEENIE. ● Elle le pousse avec rudesse et il est happé par la foule qui fuit. Fais chier. Alors qu'elle tourne sur ses talons pour rejoindre Berserker (en temps normal, elle l'aurait volontiers abandonné à son sort, mais pas la peine d'être un génie des maths pour comprendre qu'elle allait avoir besoin de lui pour protéger leur position), elle se prend un coup de coude dans le nez et soudainement, son champ de vision s'emplit d'étoiles. Ca la déconcentre, pas beaucoup. Mais juste assez pour faire vaciller son patronus, et encourager les détraqueurs à approcher d'elle. Est-ce que tu tiendras ta promesse, Vincianne ? Elle serre les dents, ignore son nez qui pisse le sang, littéralement. Est-ce que tu tiendras ta promesse, Vincianne ? Elle veut relancer son patronus, mais à nouveau la foule la bouscule et avec son mètre soixante-cinq, ça la renvoie contre un mur, à deux pas de Berserker. Est-ce que tu tiendras ta promesse, Vincianne ?Ta gueule. ● Marmonne-t-elle, se penchant avec précaution sur le corps inconscient. Rien de franchement grave, juste un coup sur la caboche, déduit-elle en tâtant le cuir chevelu à la recherche d'une blessure qu'elle ne trouve pas. Avant de lui coller une claque. ● Debout ! ● Hurle la sorcière et passant le bras de l'homme au-dessus de ses épaules, elle le force à se mettre sur ses pieds. Le long de sa colonne vertébrale, elle sent le froid s'intensifier. Elle pourrait presque jurer que ça vient de lui mordre la nuque. Est-ce que tu tiendras ta promesse, Vincianne ? La voix s'atténue, mais ne disparaît pas. Pourtant son patronus est bien là, cavalant à nouveau dans les airs. Mais il y a trop de détraqueurs pour un seul patronus, surtout quand elle est occupée à parer tant bien que mal les sorts de certains Mangemorts. Est-ce que tu tiendras ta promesse, Vincianne ? C'est agaçant. Plus perturbant que traumatisant - pour l'instant. Car elle a encore l'entraînement des bouches-cousues gravées dans les muscles et les os. Son corps obéit aux ordres, sa tête obéit aux ordres. Ce n'est pas l'espoir ou le bonheur qui sont ses moteurs. En mission, ce sont les ordres qui font tourner ses rouages. ● Expulso ! ● Ca ne retiendra pas les encapuchonnés bien longtemps (et elle les appelle comme elle veut, putain de merde) mais c'est suffisant pour rejoindre les insurgés qui nettoient la zone 4. ● Lilith ! Tu te charges de protéger mes arrières. ● Ladite Lilith semble vouloir lui demander pourquoi on les a fait venir en zone 4. Dans leur dos, c'est la barrière et la mort assurée. En face, ce sont les détraqueurs qui attaquent, soutenus de loin par des Mangemorts sur balai. Mais Vincianne éloigne les interrogations de l'ancienne Tireuse de Baguette d'Elite d'un geste de la main, cette même main qui essuie le nez sanglant et la fait grimacer sous la douleur. Et la Bouche-Cousue s'apprête à se tourner vers la barrière qui coupe leur fuite quand un Incendio s'écrase là où elle s'est trouvée quelques instants plus tôt. ● Berserker, prends un autre sorcier avec toi ! Levez-moi un putain de brouillard ici et dans les rues adjacentes, bordel ! J'en ai rien à foutre de la méthode mais obligez-les à descendre de leurs balais. On va se faire abattre comme des putains de lycans sinon. ● Franchement, elle en a marre de devoir filer des ordres. Elle n'a jamais eu l'âme d'un général, ni l'envie de le devenir. Et que foutent Morgana et Davius exactement ? Les huit minutes annoncées par l'ancien Poufsouffle semblent s'étirer en longueur de façon insupportable.

Puis, alors que Berserker part en compagnie de Lancer, son éternel acolyte, Lilith lui fait signe qu'elle est prête. Avec un dernier regard pour le groupe d'audacieux qui se débattent vaillemment contre les détraqueurs et les mangemorts tout en essayant de protéger les civils qui se massent dans la rue, Vincianne s'approche de la barrière. Dans une main, sa baguette. Dans l'autre, rien que sa paume présentée à la protection qui les enferme. Et sur la langue, les mots chantants d'un vieux mantra égyptien, des formules de perception devenues familières au fil des ans et des missions. Des incantations qui lui dévoilent la toile du Protego Maxima alors que sa propre magie entre doucement en contact avec les fils de magie tissés par les Mangemorts, les frôle et les effleure pour tester les noeuds de la barrière. Septième loi d'architecture magique : la résistance d'un tissage magique équivaut à la résistance de son point de faiblesse. Et, se dit-elle en laissant sa magie s'étirer pour explorer la toile, ce tissage a été monté à la hâte par plusieurs sorciers sans réelle coordination. Bien sûr, les noeuds sont solides et résistants comme pour toutes les protections modernes, mais la trame n'est pas aussi sophistiquée, complexe et traîtresse que les barrières qu'elle a pu croiser dans les tombeaux mayas.


Dernière édition par Vincianne de Lancastre le Jeu 5 Fév 2015 - 23:28, édité 1 fois
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