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sujet; All we do is hide away {Dranna}
MessageSujet: All we do is hide away {Dranna}   All we do is hide away {Dranna} EmptyMar 13 Jan 2015 - 15:09

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i could love you more than love could, all the way from hell.
i could love you more than life if i wasn’t so afraid.
million reasons left to run away



Bien au chaud à l’intérieur de la somptueuse demeure où on t’a invité, tu n’arrives pas à te sentir touché par la situation actuelle. Partout à l’extérieur, tu sais que les gens ont faim et froids, qu’ils se sentent abandonnés ou abusés par le gouvernement. Mais pas toi, non toi tu es de l’élite, tu n’es pas touché par les problèmes des autres, quand bien même tu le voudrais, par équité. Tu es née dans cette opulence, dans ce confort et même si ton regard rejoins de temps à autre les grandes fenêtres de la salle où la moitié des invités ce sont amassés, tu ne ressens pas le froid. Ni la faim. Ni rien de bien précis. Sauf quand ton regard croise le sien. Draco. C’est comme un frisson dans ton corps, la culpabilité te mord de plus belle et déjà tu détournes les yeux, à regret. Un goût amer en bouche, un gout que même le champagne de bonne facture n’arrive pas à effacer. Vous auriez déjà dû parler tous les deux, mais trop de temps à passer depuis octobre et même si vous vous êtes vus, brièvement toujours, vous n’avez encore échangé aucun mot au sujet d’Astoria. Ça te tue un peu plus à chaque nouvelle rencontre avec l’héritier Malfoy. Des rencontres que tu cherches à rendre brève, que tu limites à des moments en compagnie de son fils. Des rencontres sans substances et surtout, oh oui surtout, jamais intimes. Pour ne pas craquer, pour ne pas t’enfoncer dans la culpabilité. Parce que tu te rappelles très bien de ce que vous avez fait tous les deux, parce que certaines nuits tu te réveilles avec son goût sur la langue, la chaleur de sa peau collant à la tienne. Parce que cette fameuse nuit passé contre lui, est l’une des meilleures que tu aies eu depuis des années. Parce que même si tu n’es pas prête à le lui avouer, tu t’y étais sentie à ta place. Ça n’avait pas été qu’une histoire d’un soir, un élan de passion, une façon de faire la paix, non. Pas pour toi, probablement pas pour lui non plus, surtout vu l’intensité de son regard ce soir, alors que tu t’es paré de tes plus beaux atouts. Tu ne te considère pas aussi séduisante que Lucrezia ou aussi mignonne qu’Ada, toutes deux présentes et occupés à voguer à travers les invités, mais tu t’es fait belle. Pour lui. Par coquetterie. Parce que ta mère ne t’aurait pas laissé sortir autrement. Parce que, malgré la honte d’avoir osé séduire Draco alors qu’il avait toujours appartenu à Astoria, tu n’arrives pas à t’empêcher de ramener ton regard sur lui. Il faut dire que lui aussi, ne t’as pas épargné avec sa tenue actuelle. Mais tout son charme se trouve dans son maintien, exemplaire, ses gestes, précis et gracieux, et dans son regard, à la fois froid et chaud quand il croise le tien.

Il vient vers toi et déjà tu sens tes joues rosirent, c’est plus fort que toi. C’est encore pire quand sa main trouve son chemin jusque dans ton dos, dans le creux de tes reins, là où le tissu recommence, là où il est encore trop fin. La dentelle ne te protège pas de sa chaleur, ni de cette pointe possessive que tu sens dans sa paume. Tu bats des cils presque avec innocence, mais il y a un feu qui couve derrière ton regard, il le sait. Tu en es persuadé, mais alors qu’il entrouvre les lèvres, tu avales un peu de champagne. Pour te donner du courage. Pour arriver à faire face. Tu ne peux décemment pas le fuir éternellement. Sans compter sur le fait qu’il te manque. Il te manque horriblement. Vous êtes bien plus que des amants, derniers titres que vous vous êtes offert il y a déjà trop longtemps, vous êtes d’abord des amis et il est temps que tu récupères ce qui a été votre pendant si longtemps. Mais alors qu’il s’apprête à parler, un nouvel invité vous êtes présenté et ce que Draco tentait de lancer, est tout bonnement avorté. Tu le regrettes déjà, mais le soulagement referme sa prise vicieuse sur lui. Plus tard, chuchote ton esprit, mais ton cœur chante un tout autre refrain. L’invité qu’on vous présente est un immigré, fraichement arrivé de Russie et les salutations de bases ayant été offerte, c’est le fameux sorcier étranger qui vous questionnes, Malfoy et toi, sur la nature de votre relation. Peut-être que de te laisser entrainer dans le sillage de filles fraichement fiancées, n’était pas une si bonne idée. Vous semblez former un item. La faute de sa main dans le creux de tes reins. La faute de ton regard qui ne cesse de revenir à lui. La faute à cette intensité qui vit entre vous. En vous. Tu souris pourtant à l’homme qui vous fait face, curieux, et tu secoues la tête, devançant le blond. « Non, nous ne sommes que des amis intimes. » Ce qui est la pure vérité, quand bien même la main de ton compagnon semble changer sa prise sur toi, dans le creux de ton dos. L’homme semble ravi, lui, pour une raison qui t’échappe. Tu es bien trop occupée à tourner le visage vers ton « ami intime », qui semble tendu. Tu t’adresses à lui tout bas, sur le ton de la confidence, « est-ce que tout va bien ? » Mais la réponse n’a pas même le temps de se faufiler jusqu’à toi, qu’on vous invites à rejoindre la salle à manger.

Les invités rejoignent donc la fameuse pièce, mais pas vous. Non, toi tu restes là, à fixer Draco. C’est même plus fort que toi et même si tu scrutes ses deux bouts de ciels que forment ses yeux, des puits d’eau de mer d’un bleu trop limpide pour ne pas te couper le souffle, c’est finalement sa bouche qui attire le brun tendre de tes propres pupilles. Combien de nuit, depuis, as-tu passé à en rêver ? À les sentir courir sur toi ? À espérer les retrouver ? Tu rougis doucement alors que les corps te frôlent, emporter par le courant, te forçant à te rapprocher encore un peu de celui qui est devenu un supplice. Un regret. Tu n’aurais jamais dû embrasser Draco. Tu n’aurais jamais dû le toucher. La honte revient. Celle d’avoir commis un geste grave à l’encontre d’Astoria, ton amie perdue. Alors tu t’humectes les lèvres et tu baisses les yeux, presque repentante. Parce que l’envie est encore trop présente en toi et que son contact, cette main qui hésite probablement à t’abandonner, te laisse presque suppliante, en besoin de plus. Tellement plus. « Nous devrions aller manger… on va nous chercher… » non pas que ce soit catastrophique, vous allez vous en remettre, les autres aussi, mais c’est toi le souci. Toi qui crains de rester seule avec lui. Toi qui crains ton besoin de chaleur. Ce besoin d’être enfin consolé. Cette envie de lui, de sa chaleur. De plaisir aussi. Et voilà, tu rougis et tu t’avances déjà en direction des autres, pour rejoindre le groupe, qui a presque quitté votre vu.
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MessageSujet: Re: All we do is hide away {Dranna}   All we do is hide away {Dranna} EmptyDim 25 Jan 2015 - 18:47

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
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‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
All we do is hide away {Dranna} Tumblr_ob1ibueZ761rmsoypo3_250

‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14100
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
All we do is hide away {Dranna} 489546spea
Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
http://www.smoking-ruins.com/t4710-draco-there-s-a-hole-in-my-so
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All we do is hide away,

you can't always get what you want
13 janvier 2002 & DRANNA (#2)


Elle ne s’était pas rétractée le soir-même comme il l’avait craint. Non : elle avait attendu le lever du jour. Draco esquissa un morne sourire qui n’atteignit pas ses yeux alors qu’il portait à ses lèvres une coupe au creux de laquelle reposait un liquide ambré aux effluves puissants. Comprends-moi, semblaient lui souffler ses yeux bruns lorsqu’ils daignaient l’affronter parfois. De loin, toujours de loin. Il y a Astoria… Ils n’en avaient pas parlé non, elle fuyait l’échange avec une telle assiduité qu’il éprouvait le désir presque violent de l’emprisonner de ses mains, de l’entraîner à l’écart pour l’obliger à se confronter à la réalité. Elle n’avait pas besoin d’exprimer ce qui la tracassait, ses gestes étaient équivoques. Regards détournés précipitamment, pommettes rougies par la culpabilité. Ou le désir ? Elle s’était abandonnée à lui et se questionnait à présent : était-ce la chose à faire ? Mais Malfoy ne souffrait guère d’être considéré comme une erreur. Son égo surdimensionné ne le permettait pas – ses sentiments bafoués moins encore. Il était certain, lui, de ce qui l’animait, de ce qu’il pouvait lui offrir. Peut-être pas de l’amour, mais un respect mutuel, une passion certaine, une loyauté indéfectible. Et elle avait beau se faire élusive, se draper dans ses doutes, il la sentait brûlante à son contact, lorsqu’il esquissait un geste, un frôlement. En public. Toujours en public : bien sûr, elle ne se risquait pas à l’isolement, pas alors qu’elle s’appliquait à se faufiler loin de lui. Elle avait tort de penser que c’était suffisant. Gain de temps, au maximum ; simple moratoire qu’il comptait interrompre à la moindre opportunité.

Il ne la fixait pas de façon ostentatoire cependant, à la fois par fierté et par stratégie : ne pas l’étouffer d’une part, mais d’une autre, ne lui offrir aucune chance de l’écarter de son esprit, lui laisser percevoir qu’il la voulait – entre ces deux nécessités il lui fallait établir un juste milieu. Constamment situé de façon à se trouver dans sa ligne de mire et à l’avoir dans la sienne, il gardait sur elle un œil attentif mais discret : il percevait ses déplacements du coin de l’œil, même lorsque l’on pensait sa concentration absorbée par un interlocuteur, et il ajustait sa propre position en fonction des escapades de la brune. Cette valse distante avait toutefois duré bien assez longtemps pour devenir frustrante et, saisissant au vol un instant où elle se retrouvait esseulée en plein cœur d’une cohue d’invités, il fendit la foule pour la rejoindre, accrochant ses prunelles des siennes toute la durée de son parcours. En quelques pas il lui faisait finalement face, et sa paume trouva d’elle-même la chaleur du creux des reins de Susanna tandis qu’il la rapprochait de lui d’une légère pression pour lui souffler à l’oreille : « Cette tenue vous met délicieusement en valeur miss Carrow… chercheriez-vous à charmer quelqu'un ? » Les lèvres de Draco frôlèrent à peine son lobe alors qu’il murmurait ces mots, et il se détacha avant que quelque observateur extérieur n’ait de raison d’estimer leur rapprochement indécent. Et la voilà qui battait des cils telle une biche innocente, voilant à intermittence l’offre autrement plus licencieuse que lui maronnait son corps de femme, mû par un désir brimé  de force. Mais il ne l’attisait pas dans ce but ; ce n’était qu’une arme vouée à abaisser ses défenses et à atteindre un objectif tout autre : un réel engagement de sa part. En trois ans ils avaient effectué tous les tours, empruntés tous les détours, et la récente embardée de leur relation ne pouvait conserver le statut de simple accro, voué ou non à se répéter. Qu’étaient-ils supposés être à présent : des fuckfriends, pratique condamnable de ce début de siècle qui se voulait libéral, briseur de tabou ? Tout son être s’opposait à une telle bassesse, qu’il voyait comme l’échappatoire des paumés. Il ne s’y livrerait pas, non, pas tant qu’il tenait encore debout et se considérait comme un homme décent.

La question mourut pourtant sur ses lèvres : le contexte ne se prêtait pas à un échange si intime et, comme de fait, ils furent interrompus par d’énièmes présentations. Le devoir avant les plaisirs : cette certitude était tatoué suffisamment profondément sous la chair de Draco pour qu’il se fende de toutes les politesses requises de sa part, sans afficher une impatience ou une exaspération déplacées. « Priyatno poznakomit´sia », offrit-il d’un timbre délicieux, simple tour de passe-passe appris de Maksim. Il ne parlait pas un traître mot de russe, en soit, mais les étrangers aimaient à ce qu’on leur adresse quelques termes dans leur langue, manifestation basique d’un intérêt réel… qui durerait tant et aussi longtemps que des contacts avec ledit homme sembleraient potentiellement profitables. Ce fut donc naturellement que Malfoy s’enquit de ses occupations professionnelles, pour déchanter aux réponses de son interlocuteur. Avisant à quel point ce dernier lui serait inutile en termes de potentiels investissements, le regard de Draco se fit presque vitreux, teinté d’ennui tandis qu’il se détournait de son vis-à-vis pour courir sur la foule des convives en un message silencieux mais clair. Le sourire du jeune homme se figea d’autant plus lorsque le sujet bascula sur un domaine plus privé, l’autre les questionnant sur la nature de leur relation. Il cherchait à leurs annulaires des alliances inexistantes et son attention gourmande portée sur Susanna était bien assez parlante pour dénoncer ses intentions. « Non, nous ne sommes que des amis intimes. » L’affirmation précipitée redonna un souffle de vie à la vague de colère que Draco réprimait en permanence depuis que la brune se faisait un devoir de lui compliquer la tâche. « Est-ce que tout va bien ? », ajouta-t-elle cette fois en s’adressant à lui, et le rictus qu’il lui retourna fut glacial. « On ne peut mieux. » Timbre placide, réplique expédiée, et déjà il s’appliqua à rétablir la situation pour s’assurer que le russe se trouve d’autres plates-bandes à fouler : « Intimes, c’est le mot. » Le constat évidemment bourré de sous-entendus somme toute évidents fut glissé sur le ton du secret et s’accompagna d’un étirement paresseusement carnassier des commissures de Malfoy, puis d’un clin d’œil faussement complice, qui en disait long.

L’invitation à passer à table coupa court à tout nouvel échange et il rongea son frein en s’abîmant une fois de plus dans les conversations et politesses d’usage. Le tout s’étira sur une durée incroyablement longue, et les plans des multiples tables rondes qui habillaient la vaste pièce n’accordaient aucune opportunité : ils n’avaient pas été placés à la même. La fin du repas fut aussi peu probante. Les conversations persistaient à table et Draco prit son mal en patience avant de finalement s’excuser pour s’éclipser sur un balcon. S’il ne faisait pas erreur, Susanna ne le rejoindrait pas mais saisirait probablement cette occasion d’échapper à son attention et en profiterait pour… quoi donc, se ressaisir peut-être ? Draco sortit de la poche intérieure de sa veste une flasque de whisky coûteux qui ne le quittait plus ces dernières semaines, et s’en accorda une rasade tandis qu’il patientait. Le flacon d’argent, finement ouvragé d’un côté mais parfaitement lisse de l’autre et agrémentée de discrets sortilèges de son cru, fut placé de façon à refléter la salle à laquelle il donnait le dos et, comme il s’y était attendu, la silhouette quelque peu floue de Sue s’extirpa de son siège au bout de quelques minutes. Il était plus évident de l’apercevoir du fait du peu de mouvement aux alentours, et il attendit qu’elle se soit un peu éloignée avant de se retourner pour vérifier le lieu où elle se rendait. Elle longea l'entrée de la bibliothèque, sembla s'y attarder, mais s'enfonça finalement dans l'aile sud de la demeure.

Draco patienta pour s’assurer qu’elle ne soit pas sur le qui-vive, trompée par la tranquillité qu’elle penserait avoir trouvée, puis la suivit l’air de rien, s’arrêtant en chemin pour discuter avec divers groupes de sorciers afin éviter que l’on ne remarque la direction qu’il prenait. Les deux grands battants de verre qui donnaient sur la serre devant laquelle il se retrouva étaient à peine entrouverts ; l’intérieur semblait désert – c’était idéal. Il s'y glissa sans bruit et remarqua rapidement celle qu’il cherchait. Un coup d’œil alentours lui assura qu’ils étaient bel et bien seuls et Draco étouffa son pas pour s'assurer qu'elle ne trouve cette fois aucun motif de fuite. Arrivé derrière Susanna, il lui encercla les épaules de ses paumes et posa ses lèvres contre le creux sensible derrière son oreille. « Tu es consciente, tout comme moi, qu’il te sera impossible de fuir indéfiniment cette discussion, n’est-ce pas ? » Il n’était ni pressant, ni accusateur… ni réellement chaleureux. Simplement neutre, expression qui témoignait de la lassitude qui l’étreignait en dépit de son acharnement, tandis que ses pouces caressaient en des gestes lents l’épiderme nu à l’orée de la nuque de la jeune femme. « Je ne te pourchasserai pas indéfiniment, tu sais ce que je veux. Pour ma part, j’aimerais que tu daignes me révéler ce qui te tracasse… » Non qu’il ne sache pas pertinemment ce dont il s’agissait. Mais il ne pouvait invalider ses arguments si elle ne se décidait à les exprimer intelligiblement.


Dernière édition par Draco Malfoy le Mer 4 Mar 2015 - 20:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: All we do is hide away {Dranna}   All we do is hide away {Dranna} EmptySam 14 Fév 2015 - 17:01

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Prisonnière d’une table pleine de sourire, de rire et de conversation sans intérêt, tu te transforme en une étrangère. Tu n’as pas ta place à cette table, tu n’es pas au bon endroit, au bon moment. Pourquoi ? Tu ne pourrais pas l’expliquer, c’est là, tout simplement. En toi. Dans ton ventre, dans ton cœur, dans ce regard que tu poses sur ton assiette, à peine entamée. Trois bouchées de tout que disait ta mère, bien, tu as obéis. Mais tu ne peux pas en avaler plus et lançant un regard à Draco, installé ailleurs, tu songes à t’éclipser et tu te questionne dès lors sur le bien-fondé de cette décision qui ne te ressemble pas. Mais après tout, depuis halloween, tu n’es plus la même. Lui non plus, n’est plus le même, c’est un fait. La réalité vous rattrape, quand bien même tu cherches à l’éviter, à vous épargner des déceptions, de la douleur. La vérité, c’est qu’il te manque et que c’est auprès de lui que tu aimerais être installée, ton bras effleurant le sien, son parfum mêlé à l’odeur doucereuse de l’alcool qui l’accompagne depuis quelques temps. Ça n’arrivera pourtant pas et tu détournes le regard, alors qu’une convive te questionne sur les rumeurs ayant paru plus tôt dans l’année, celles concernant justement le blond installé au loin. Trop loin. Es-tu réellement la mère du fils de Malfoy ? Les questions sont chuchotées avec excitation, mais tu n’y prends aucun plaisir, même quand tu esquisses un petit sourire polis, courtois au mieux. Leurs raisonnements ne fait aucun sens, tu ne visitais pas la demeure Malfoy avant la naissance de Scorpius, mais pour le savoir, encore faudrait-il qu’ils soient en mesure de compter. Ce dont tu doutes parfois. Voilà pourquoi tu n’as jamais été une adepte des soirées mondaines, si peu d’esprit, si peu de bonne compagnie. Alors tu évites le sujet, détourne la chose, pour plutôt te montrer aussi ennuyante qu’elles toutes, parlant breloque et chiffon. Malheureusement, tu n’es pas douée dans ce genre de chose et bien vite, tu les ennuis autant qu’elles t’assomment.

Il suffit alors d’un regard de leur part, sur le dos de Draco, que tu reconnais, sur le balcon, plus loin, pour que les discussions gênantes, celles intimes, reprennent. On laisse le pauvre enfant en paix, ta perte de poids fait bien davantage discuté maintenant. Est-ce que tout se passe bien avec l’héritier Malfoy ? Est-ce qu’il t’a repoussé, à nouveau épris de celle qu’il a retrouvée lors de la fête d’Halloween ? Oh tant de question, tant d’excitation, et toi qu’on ballote à droite et à gauche, comme un vulgaire os que des chiens se disputerait. Tu manques d’air, tu étouffes et quand ta voisine de droite pose une main sur ton poignet, te questionnant sur ton état actuel, tu vois là une opportunité de fuite. Tu t’excuses, prétexte qu’en effet, tu ne te sens pas bien, des soucis d’estomac et tu t’échappes de table, lentement, le plus gracieusement possible. Tu dois respirer à tous les trois pas, un autre conseil de ta mère auquel tu obéis presque religieusement. Où vas-tu aller ? Où peux-tu t’isoler ? La bibliothèque t’appelle, chante ton prénom, mais tu l’ignores, non, tu es bien plus attirer par un autre lieu. Plus reculé, plus calme encore, plus à même de te plaire : la serre. Situé au sud de la grande demeure, elle t’isole du reste du monde extérieur, celui-là même qui cherche à t’étouffer, mais te livre en pâture au tien, celui de ton esprit. Ici, tout n’est que verdure et blancheur, la neige tombe sur les parois de verre, forme un cocon immaculé autour de toi et sans plus te questionner, tu t’avances pour effleurer des feuilles du bout des doigts. Il n’y a plus de questions chuchotées ici, plus de regards insistants, plus de sourires hypocrites, il n’y a que toi et le vert. Il n’y a que toi et le verre. Alors tu t’enfonces dans ce petit bout de jardin, tu laisses l’air emplir tes poumons, comme si toi aussi, tu avais besoin de cette odeur de terre humide pour mieux respirer.

Puis tu t’arrêtes, glisse tes doigts contre le feuillage d’un petit arbre et ferme les yeux, pour faire taire tout le reste. Les questions sans réponse, la voix de Julian qui te taquinait dans la serre, les conseils patients de ta mère, la voix trop chaude de Beatrix te harcelant, mais c’est celle de Draco qui te ramène à toi. Bien plus que ses mains. Bien plus que sa présence, là, dans ton dos. « Tu es consciente, tout comme moi, qu’il te sera impossible de fuir indéfiniment cette discussion, n’est-ce pas ? » Tu entrouvres lentement les paupières, avale lentement ta salive et retire tes mains de sur les feuilles, pour relâcher ta respiration. Ton compagnon n’est pas tendre, ni chaleureux, sa voix est tel qu’il est la plupart du temps : neutre, en plein contrôle de sa personne et de ses émotions. Distant. Presque froid. Cette fois il ne te lance pas sa colère au visage, il n’agit pas en enfant, c’est l’adulte qui t’a retrouvé et quelque part, ça te soulage. Oui, tu apprécies même le contact de ses mains. « Oui… » tu aimerais en dire plus, mais les mots sont coincées dans ta trachée, endroit douloureux pour toi. Or, tu veux être aussi neutre que lui, aussi tempérée. Il le mérite. Ton honneur tout autant et si l’égo du blond est d’une taille presque grotesque, le tien n’est pas suffisamment petit pour accepter l’idée de te montrer, une fois de plus, une fois de trop, vulnérable devant lui. « Je ne te pourchasserai pas indéfiniment, tu sais ce que je veux. Pour ma part, j’aimerais que tu daignes me révéler ce qui te tracasse… » Ce qu’il veut. Oui, tu savais ce qu’il désirait à un moment, mais le sais-tu encore ? Après Halloween ? Après le retour d’Astoria ? Cette nouvelle disparition ? Et toi, sais-tu seulement ce que tu veux aussi ? Tu baisses lentement la tête et esquisse un minuscule sourire, à peine un frémissement des lèvres.

C’est pourtant en toi, les mots sont dans ton ventre et après quelques respirations, quelques battements de cœur, douloureux, pesants, tu te décides à parler tout bas : «Si je sais ce que tu attends de moi, je crois que toi aussi, tu connais la cause de mes doutes… » Tu inspires doucement, ferme les yeux et quand tu relâche ta respiration, quand tu expires, tu pivote lentement pour lui faire face, ouvrant à nouveau les yeux. Pour mieux l’observer, pour mieux apprécier sa posture, lui, l’homme inflexible. Mais à quel prix. À quelle fin. Tu soupires et plisses légèrement les yeux, plantant ton regard dans le sien, dans ce bleu si limpide, dans ce bleu si froid. « Nous n’aurions pas dû faire ce que nous avons fait, Draco… » que tu oses chuchoter. La culpabilité se déploie en toi, tes yeux se font presque suppliants, parce que tout est de ta faute. C’est toi qui l’as entrainé dans cette situation, toi qui l’as séduit. « Astoria… je… » tu baisses les yeux, un arrière-gout amer en bouche. Tu ne peux pourtant pas t’exposer davantage, pas encore une fois. Alors tu reprends le dessus, tu te fais aussi distante que lui, tu voiles ton regard, le fait plus neutre alors que tu lisse l’avant de sa chemise, pour t’occuper. Pour t’aider à te maitriser. « Je me suis prise au jeu, avec toi, avec Scorpius » tu souffle le prénom de l’enfant avec quelque chose de plus tendre, parce que oui, tu l’aimes. Il est trop tard pour ça, il est trop tard pour t’en vouloir, tu t’es attaché aux deux hommes Malfoy. « J’ai osé oublier Astoria une nuit… et depuis, je ne sais plus ce que nous sommes. Ce que nous pouvons être. Je sais que tu es à elle Draco… tu l’as toujours été. » Voilà la vérité, celle qui fait battre ton cœur plus lourdement. Tu redresses enfin les yeux sur les siens et lui offre une mine grave. Tu sais qu’il lui appartient et tu ne le lui reproche pas, « mais alors, que suis-je sensé être ? Je ne sais plus où se trouve ma place… ce que tu attends de moi, ce que je peux attendre de toi. »
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MessageSujet: Re: All we do is hide away {Dranna}   All we do is hide away {Dranna} EmptyMer 4 Mar 2015 - 23:26

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‹ âge : 23 yo (05.06.80).
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‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
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Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
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you can't always get what you want
13 janvier 2002 & DRANNA (#2)


Le décor jouait contre lui. Il n’avait jamais eu la main verte, trop précieux dans son enfance pour apprécier de cajoler la terre dans l’espoir de lui faire enfanter ces trésors naturels qui ravissaient les passionnés. La botanique le laissait froid et, du temps de sa scolarité, les cours avaient été synonymes d’ennui puis rapidement catalogués discipline de minables lorsque Longbottom s’y était découvert un véritable don. Bien évidemment, s’il s’en sortait moins bien qu’un tel lourdaud, c’était la matière qui n’en valait pas la peine, n’est-ce pas ? Il ne pouvait pas être le nœud du problème. Draco gardait néanmoins le souvenir des serres du Manoir Malfoy qu’affectionnait tant sa mère, et la délicatesse avec laquelle elle y entretenait des plans tantôt communs mais délicats, tantôt rares et coûteux, restait immuablement gravée dans son esprit. S’il n’avait jamais ouvertement manifesté son intérêt, trop fier pour témoigner ouvertement son faible pour le tableau qu’elle offrait dans ces instants d'abandon, il s’était plus d’une fois caché pour l’observer de loin. C’était risible, en y repensant ; Narcissa avait toujours débordé de démonstrations affectives à son égard et, occupé à rechercher tel un assoiffé l’attention de son père, il avait fait montre face à sa mère d’une froideur empruntée à ce paternel impossible à contenter. Elle était pourtant la femme de sa vie, la seule prête à tous les sacrifices pour lui.

Ce fut très probablement la principale cause des émotions qui l’étreignirent à la vue de la silhouette gracile frôlant les pousses qui piquaient de couleurs vive le jardin couvert. Les flocons qui heurtaient les parois avec légèreté étouffaient sous leur manteau immaculé le paysage extérieur, conférant à l’espace un aspect figé qui avait quelque chose de magique. Ses mains trouvèrent comme une évidence le chemin du corps de Susanna, tandis qu’il la confrontait enfin. Pas de convives cette fois pour les interrompre, le lieu choisi leur garantissait de longues minutes de tranquillité, aubaine qu’il comptait bien mettre à profit. « Si je sais ce que tu attends de moi, je crois que toi aussi, tu connais la cause de mes doutes… » Elle se tourna pour lui faire face, acceptant de ce fait la confrontation qu’elle n’avait que trop repoussée, et il laissa ses bras retomber de part et d’autre de son corps, rompant le contact qu’il avait instauré. Il ne comptait pas obscurcir le jugement de sa vis-à-vis par des gestes voués à rogner sa volonté. Il laissait ce genre de manigances aux croqueuses de diamants et aux tricheurs, parce qu'il comptait jour loyalement cette fois : s'il œuvrait autrement, Susanna ferait probablement marche-arrière à l’instant même où il n’exercerait plus d’emprise sur elle. Il la scruta dont silencieusement de son regard curieux en attendant qu’elle mette des mots sur ses réticences, incapable de réellement comprendre les barrières morales qu’elle s’imposait. « Nous n’aurions pas dû faire ce que nous avons fait, Draco… » On y était : la carte de la culpabilité était posée sur la table, faisait briller les prunelles sombres et brodées d’excuses qu’elle posait sur lui. « Astoria… je… » En dépit de la volonté de l’éloigner, balbutiée par ses lèvres, ses mains couraient sur lui en un mouvement mécanique et émotif, lissant des plis inexistants sur sa chemise. Il ne le fit pas remarquer, la laissant approcher tel un prédateur observant sa proie. « Je me suis prise au jeu, avec toi, avec Scorpius. » Prise au jeu — c’était bien le terme, au final. Ils n’avaient jamais prévu cette tournure pour un arrangement qui, loin de devoir aboutir sur des épousailles, avait justement eu pour but de les leur éviter aussi longtemps que possible. « J’ai osé oublier Astoria une nuit… et depuis, je ne sais plus ce que nous sommes. Ce que nous pouvons être. Je sais que tu es à elle Draco… tu l’as toujours été. » C’étaient le genre de raisonnements qui le hérissaient : il n’appartenait à personne si ce n’était à lui-même. « Mais alors, que suis-je sensé être ? Je ne sais plus où se trouve ma place… ce que tu attends de moi, ce que je peux attendre de toi. » Il haussa les sourcils, affichant clairement sa consternation. « Alors c’est ce dont il s’agit ? Tu me considères comme un territoire marqué, une chasse gardée ? Je suis un être humain doté d’une conscience et d’une volonté propre, Susanna, pas une propriété en location supposée être rendue après usage. » Son timbre était aussi trainant et sarcastique qu’à l’habitude, témoignant du mépris que lui inspiraient les hésitations de la jeune femme. C’était un casse-tête ridicule, une avalanche de piètres excuses dont seules les femmes pouvaient s’encombrer. Etait-ce lui qui manquait de sensibilité ou elle qui se compliquait inutilement la vie ? Il emprisonna sous ses paumes les mains de la jeune femme, qui s’agitaient encore sur son habit, pour les immobiliser. « Qu’est-ce que tu comptais dire à Astoria à son retour ? Que tu as tenu chaud à son homme les nuits d’hiver au nom de votre vieille amitié, que tu l’as maintenu en forme pour t’assurer qu’il soit encore capable de la satisfaire ? Et ensuite ? » Il se fendit d’un demi-sourire dédaigneux. « Tu pensais que je l’épouserais et qu’elle te garderait à ses côtés en remerciement pour tes bons et loyaux services ? Que nous formerions une parfaite famille, elle dans le rôle de l’épouse dévouée, Scorpius dans celui du fils épanoui, débarrassé des stigmates des trois dernières années ? Je serais curieux de savoir à quelle place tu nous imagines, toi et moi, dans ce glorieux portrait. Serais-je un mari parfait ? Ou un infidèle dont l'intérêt pour sa promise est mort depuis trop longtemps pour être ravivé sur commande ? » Au diable ses bonnes intentions, tout compte fait ; il n’avait jamais été un type réglo, pourquoi cracher sur les méthodes à sa portée ? Ses bras s’enroulèrent autour des hanches de la jeune femme, l’emprisonnant contre lui alors qu’il faisait courir sa lèvre inférieure contre son oreille et, sans prévenir, il la hissa sur le rebord de la table centrale, finement ouvragée, au centre de laquelle s’étiraient des centaines de pots qu’il veilla à ne pas heurter. « Peut-être que ta dévotion pour notre couple perdurerait et que tu te porterais volontaire pour m’aider à être à la hauteur de mon devoir conjugal ? » reprit-il en se frayant un chemin entre ses cuisses. « J’invoquerais le souvenir de ton corps lorsque je serais dans ses bras, pour m’assurer que la performance soit crédible… » Le visage plongé dans son cou, il s’abreuva de sa chaleur, de son odeur, de ses frissons, grignotant par instants son épiderme sensible et remontant sa gorge, sa mâchoire, pour enfin brièvement effleurer ses lèvres. « Mais il me faudrait plus que des réminiscences pour entretenir la flamme, et je quitterais son lit pour te rejoindre à la tombée du jour. » Un froncement de sourcils, une hésitation feinte, puis : « Non, le scénario ne tient pas. L’infidélité me débecte et tu es une amie bien trop noble pour t’y prêter, n'est-ce pas ? Je suppose que je me contenterais alors d’endosser le costume du mari blasé par son quotidien morne, sans faire de vagues. » Il recula pour la libérer et lui offrit sa main pour l’aider à retrouver la terre ferme, lui laissant le choix de la prendre ou de la refuser. « Suis-je bête… en vérité, quoi que tu en penses, il n’y a tout simplement aucun risque que tout cela se produise. Et tu sais pourquoi ? » Il enfonça ses poings fermés dans ses poches et haussa négligemment les épaules, parfaite image du détachement ; les phalanges de sa main gauche heurtèrent un anneau dont il dérapèrent sur la pierre. « Parce qu’Astoria et moi avions déjà rompu notre engagement il y a plus de trois ans, et ce bien avant son enlèvement. Bien avant qu’il ne se passe quoi que ce soit entre toi et moi. » Il accentua la dernière phrase avec une lassitude qu'il ne se fatigua pas à masquer, espérant qu'elle intègre ce fait une fois pour toutes. De toute façon, même s'il avait envisagé quoi que ce soit (et ce n'était pas le cas), Wyatt Greengrass ne lui en avait jamais autant voulu que depuis que la maternité de sa cadette avait été révélée au grand jour. Il avait déjà prouvé à quel point il avait la main mise sur la vie de ses filles, ce qui prendrait immanquablement des proportions démesurées à présent qu’il pouvait espérer voir sa famille réellement réunie. Que la brune l’accepte ou non, cette histoire était condamnée depuis longtemps. Cependant, la partie délicate de l’échange était encore à venir… « J’aimerais que tu cesses de nous compliquer la tâche en m’inventant un engagement qui n’existe plus depuis longtemps. Je n’entretiens qu’une seule relation à l’heure actuelle : la nôtre. Tu te demandes ce que tu es sensée être ? D’après notre compromis, ma prétendue fiancée. Et ce que je te propose, c’est de mettre un terme à la supercherie pour en faire une réalité. »

A présent qu’il arrivait au point culminant de sa déclaration, sa belle assurance n’était plus qu’un leurre… que trahissait sa nervosité croissante. Il s’était déjà retrouvé dans des situations qui le laissaient vulnérable, mais jamais face à une femme. Jamais avec la possibilité de se voir opposer un refus sur le plan personnel. Peut-être même qu'elle lui rirait-elle au nez ? Les scénarios les plus rocambolesques lui venaient à l’esprit en dépit de ses efforts pour se convaincre qu’une réponse négative ne serait pas si dramatique. Il n’y aurait pas de cœur brisé entre eux, pas de blessures impossibles à soigner. N’est-ce pas ? Merlin, il avait envie – besoin – d’un verre. Les mots lui échappaient, à lui qui était habituellement si à l'aise avec les mots, et il se maudit d’avoir refusé de se plier aux clichés en répétant encore et encore un discours digne de ce nom. « Je crois te l’avoir déjà fait savoir : je ne te considère pas comme un substitut. Je ne t’ai pas proposé de rester à mes côtés pour préserver mon célibat dans l’espoir que mon ex réapparaisse un jour, mais parce que j’avais besoin de temps pour moi, de temps pour mon fils. A l’époque je ne m’attendais pas à ce que nous nous entendions si bien, moins encore à ce que Scorpius t’apprécie autant. » C’était horrible, cette impression d’être à la merci de l’autre, de devoir lui débiter toutes sortes d’âneries sentimentales pour lui arracher une réponse positive. « Après ces trois années à tes côtés je ne peux m’empêcher de revoir mes attentes à la hausse. » Ses doigts manipulaient avec acharnement la bague qu’il ne parvenait à se décider à sortir, et il avait les paumes moites. Dire qu'il avait toujours trouvé risible la panique qui semblait étreindre tous les hommes contraints d’en passer par cette étape éprouvante... Il finit par enfermer l’objet symbolique au creux de son poing et par ôter ses mains de ses poches, frottant brièvement – et discrètement – la droite contre son pantalon pour ensuite étreindre délicatement celle de Susanna, du bout des doigts. Luttant contre le nœud qui lui obstruait la gorge et la tentation de desserrer la cravate qui l’étranglait, il se força à poursuivre : « Je ne peux toujours pas te parler d’amour, mais… notre complicité et notre attirance ne font aucun doute, et le temps a prouvé que nous faisons de bons partenaires. » Les yeux fixés dans ceux de la jeune femme, il porta à sa bouche ses doigts, qu’il avait gardés repliés au creux des siens, et y déposa un baiser avant de lui présenter le bijou, coincé entre son pouce et la pulpe de son index gauche. « Si tu peux accepter de modifier notre arrangement d’origine… si tu m’accordes de te combler pour le restant de nos jours, je serai honoré de t’avoir pour épouse. »  
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MessageSujet: Re: All we do is hide away {Dranna}   All we do is hide away {Dranna} EmptyDim 15 Mar 2015 - 9:05

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i could love you more than love could, all the way from hell.
i could love you more than life if i wasn’t so afraid.
million reasons left to run away



Tu n’apprendras jamais Susanna, jamais. Toi qui a toujours été fière de ton esprit, de ton intelligence, toi qui t’ai toujours assuré de te démarquer des autres par tes choix, logiques plus qu’esthétique, te voilà aussi stupide que les autres femmes, en face à Draco. Quand as-tu cessé de considérer son âge ? Quand as-tu oublié que tu étais la première maitresse de ta destiné ? Ta destinée n’est pas relié à celle de qui que ce soit, tu as toujours avancé seule, la tête droite, le cœur en sourdine, pourquoi dois-tu tout gâcher maintenant ? Quand il s’adresse à toi, froid et supérieur, moqueur à sa façon, la honte s’infiltre en toi. « Alors c’est ce dont il s’agit ? Tu me considères comme un territoire marqué, une chasse gardée ? Je suis un être humain doté d’une conscience et d’une volonté propre, Susanna, pas une propriété en location supposée être rendue après usage. » Comment es-tu sensé garder les yeux plantés dans les siens quand il te parle ainsi ? Quand il te rappelle que tu te comportes comme une enfant ? Ce n’est pourtant pas la tristesse qui te fait détourner les yeux, l’espace d’un instant, mais ta colère. Envers toi-même. D’agir de la sorte, de lui donner une occasion supplémentaire de te ridiculiser. Or, cette fois il n’y aura pas de conflit, tu t’y refuses, tout comme vous ne ferez pas la paix sur la table trônant au centre de la serre où vous vous trouvez. Ça aussi tu t’y refuses. Lui aussi, assurément. Si l’étiquette sorcière est tatouée sur ta peau, elle bat dans les veines du fils Malfoy. « Tu sais que ce n’est pas ce que je sous-entendais… pardonne mon choix de mot. » Oui, tu t’excuses encore, parce que contre le blond, tout le monde est toujours coupable. Tous, sans exception, ça tu l’as vite compris. Il faut acheter la paix ou subir la guerre, or tu n’as jamais été une guerrière. Du moins, jusqu’ici, jusqu’à ce qu’on te prenne Julian, jusqu’à ce que ton père ose prétendre que c’était là ta leçon. Mais peut-être que les choses ont changés ? Peut-être pas.

Et tu lises la chemise de Draco, pour t’occuper l’esprit, par réflexes. Ceux qu’une styliste t’a donnés, ceux que tu as hérités de ta mère. Jusqu’à ce qu’il arrête tes mouvements, jusqu’à ce que Draco fasse de tes mains deux prisonnières, te faisant redresser un regard presque paisible sur le sien. Tu n’y peux rien, la nervosité te tord l’estomac et tu te retiens avec peine de ne pas y ramener ta main, de ne pas te le labourer, dans une quête de soulagement. C’est là que l’acide qui te gruge se trouve, assurément. Mais non, elle vit en lui, elle s’écoule de sa bouche, doucement : « Qu’est-ce que tu comptais dire à Astoria à son retour ? Que tu as tenu chaud à son homme les nuits d’hiver au nom de votre vieille amitié, que tu l’as maintenu en forme pour t’assurer qu’il soit encore capable de la satisfaire ? Et ensuite ? » Son sourire te dégoute, te fais reculer d’un pas, alors que tes sourcils se froncent. Tu n’apprécies pas cette facette de Draco, tu n’as jamais su lui pardonner entièrement son attitude, ni ses libertés. Il n’est plus un enfant, il doit apprendre à mieux se tenir, il devrait mieux s’adresser à toi. Mais il ne le fera pas, tu le sais. Lui aussi. « Tu pensais que je l’épouserais et qu’elle te garderait à ses côtés en remerciement pour tes bons et loyaux services ? Que nous formerions une parfaite famille, elle dans le rôle de l’épouse dévouée, Scorpius dans celui du fils épanoui, débarrassé des stigmates des trois dernières années ? Je serais curieux de savoir à quelle place tu nous imagines, toi et moi, dans ce glorieux portrait. Serais-je un mari parfait ? Ou un infidèle dont l'intérêt pour sa promise est mort depuis trop longtemps pour être ravivé sur commande ? » Il a osé avancer l’hypothèse qui te tord l’estomac, il a franchi une limite et tu retires déjà tes mains de sur lui. Tu ne veux plus le toucher, tu ne veux même plus être ici avec lui. Non, tu n’as jamais supporté son manque de tact, ses attitudes de gamins pourris gâté. Heureusement, Scorpius ne sera jamais comme lui, ne possédant pas une mère pour tout lui offrir, tout lui pardonner. Aussi injuste soit ta pensée, tu n’arrives pas à la rejeté alors que tu lui lances un regard où l’indignation côtoie une plaie, que tu cherches pourtant à lui dissimuler. Il n’a pas à te savoir blessé, tu ne veux pas t’exposer, pas encore une fois.

« Assez, si ton but est de me choquer, ce n’est ni l’endroit, ni le moment Drac- » tu cherches à être ferme, mais ses mains se referment sur tes hanches et ta voix s’étrangle dans ta gorge, tes mots s’échappent de ton esprit. Ton corps ne demande pas mieux que d’être touché par lui et tu réprimes un frisson avec peine. Par Morgana, tu le détestes lorsqu’il est ainsi, tu le hais oui. Il est trop chaud contre toi, le souvenir de votre nuit commune te revient trop clairement, presque en flash. Ton souffle accélère, ton cœur ne sait plus ce qu’il est censé faire et tu t’en veux un peu plus fort. D’être aussi faible. D’être aussi femme. Tu ne veux pas apprécier ses lèvres contre ton oreille, tu ne veux pas frissonner quand il te hisse sur la table, quand il fait de toi son jouet. Et pourtant, tu retiens ton souffle et tu sens ton corps se cambrer. « Peut-être que ta dévotion pour notre couple perdurerait et que tu te porterais volontaire pour m’aider à être à la hauteur de mon devoir conjugal ? » Tu le hais. De toute ton âme. Tu le hais et pourtant, tu n’arrives pas à le rejeter, à le frapper, à sortir ta baguette pour l’envoyer valser plus loin. Mais de toute manière, tu ne saurais pas, il est bien plus habitué à réagir rapidement que toi, il te désarmerait. Tu ne veux pas le combattre, tu aimerais faire la paix. Mais est-ce seulement possible, contre Malfoy ? Contre ce qui s’est développé en toi à son égard ? Du respect. De la compréhension. De l’affection. De la solidarité. De la fierté, parfois. Peut-être ne seras-tu jamais entièrement amoureuse de lui, mais quelque part, tu es assez stupide pour l’espérer. Pauvre folle.

Et lui qui n’a pas fini de se jouer de toi, qui continue son petit numéro. « J’invoquerais le souvenir de ton corps lorsque je serais dans ses bras, pour m’assurer que la performance soit crédible… » Tu fronces les sourcils plus fort, ferme même les yeux et si tu frémis, de la tête jusqu’aux orteils, tu n’en secoues pas moins la tête. Non. Ça n’arrivera pas. Non. Tu chuchotes même une supplication : « Draco, arrête… » C’est assez, tu en as assez entendu. Mais il te punit, il te montre qui est le maître ici, il t’impose sa domination. Par Morgana, quel enfant il fait parfois ! « Mais il me faudrait plus que des réminiscences pour entretenir la flamme, et je quitterais son lit pour te rejoindre à la tombée du jour. » Tu ouvres aussitôt les yeux, les lèvres pincés, alors que tu tournes la tête vers lui, que tu rencontres la douceur de ses lèvres, de cette bouche détestable, d’où le venin n’a de cesse de couler. C’est de sa bouche que tu devrais prendre le poison que tu offres si généreusement à ton père, celui du fils Malfoy aurait assurément déjà mis fin aux jours de ton monstre de géniteur. « Non, le scénario ne tient pas. L’infidélité me débecte et tu es une amie bien trop noble pour t’y prêter, n'est-ce pas ? Je suppose que je me contenterais alors d’endosser le costume du mari blasé par son quotidien morne, sans faire de vagues. » Le jeu est donc terminé ? Son froncement de sourcil te laisse espérer que oui, puis il te relâche et tu relâches ton souffle. Oh, il t’offre bien sa main, mais tu l’ignores en t’assurant qu’il remarque ton regard qui va de sa main à son visage, puis comment tu détournes ton corps du sien. Non, tu ne lui feras pas ce plaisir. Peut-être mène-t-il la danse, tu ne t’es pas autant enivré ce soir, tu y vois plus clair, tu ne t’inclineras pas entièrement devant lui.

Tu retrouves donc le sol seule, tes escarpins glissant doucement contre le carrelage alors que tu remets de l’ordre dans ta tenue, que tu chasses les frissons imposés par le mangemort. Mais lui, il reprend la parole, encore et toujours, « Suis-je bête… en vérité, quoi que tu en penses, il n’y a tout simplement aucun risque que tout cela se produise. Et tu sais pourquoi ? » C’est à ton tour de lui lancer un regard dédaigneux, tu n’as pas encore de savoir, en fait tu n’as même plus envie d’avoir cette discussion. Pas avec lui. Pas dans cet état. Pas ici. Draco est si intelligent et à la fois si jeune, il sera un jour un grand homme, mais pour cela, il aura à faire taire sa colère, à la canaliser. Tu pensais savoir comment l’aider, mais tu ne sais plus si c’est là ton rôle. Ne lui sers-tu pas seulement de défouloir depuis déjà longtemps ? Alors ton ton se fait aussi tranchant que le sien, ton regard aussi froid que ses prunelles, « non, mais je suis certaine que tu me feras l’immense plaisir de me le dire, n’est-ce pas Draco ? » Assurément, il ne peut rien garder pour lui, pas quand cela risque de te choquer, de t’humilier, de te faire ravaler ta fierté et ta noblesse. Mais ta pique n’est rien à ses yeux, et c’est peut-être pire que tout le reste, de le voir hausser les épaules négligemment, comme de rien. Comme si tu n’étais rien. Rien de bien dangereux, rien d’important. « Parce qu’Astoria et moi avions déjà rompu notre engagement il y a plus de trois ans, et ce bien avant son enlèvement. Bien avant qu’il ne se passe quoi que ce soit entre toi et moi. » Il dit la vérité, tu le sais, tu le sens. Dans son ton, dans sa façon de te fixer, avec cet air à la fois hautain, sérieux et ennuyé. Tes doutes, tes craintes, ta culpabilité, tes émotions en somme, sont un ennui pour lui. Un souci peut-être même. Tu lui rends donc son regard, sans rien ajouter, sans ciller. « J’aimerais que tu cesses de nous compliquer la tâche en m’inventant un engagement qui n’existe plus depuis longtemps. Je n’entretiens qu’une seule relation à l’heure actuelle : la nôtre. Tu te demandes ce que tu es sensée être ? D’après notre compromis, ma prétendue fiancée. Et ce que je te propose, c’est de mettre un terme à la supercherie pour en faire une réalité. » Se moquait-il encore de toi ? Ça ne t’aurait guère étonnée et cette fois, un bref et minuscule sourire vint à passer sur tes lèvres. Quelle blague c’était.

N’étiez-vous pas ici, à vous faire la guerre, une fois de plus ? Pourquoi serait-il donc question de votre idée ? De cette supercherie. Un moyen détourné, comme un autre, pour vous éviter une mauvaise situation ? Tu soupires, lasse de tout ce cirque, ton estomac se tord un peu plus et ton bras glisse tout naturellement contre, ta main se refermant contre l’étoffe de ta robe, comme pour te souvenir, comme pour empêcher ton ventre de s’ouvrir et de répandre son feu. Parce que tu ne vois pas ce qui doit y vivre, en dehors d’une fournaise infâme. Pour te torturer. Tu t’apprêtes à lui dire d’arrêter, que tu en as assez eu, que vous reprendrez toute cette conversation, même si tu espères que non quelque part, demain, mais il te devance, toi qui te met à serrer ton corps contre ton bras, à enfoncer tes ongles jusque dans ta chaire, à travers ta robe. « Je crois te l’avoir déjà fait savoir : je ne te considère pas comme un substitut. Je ne t’ai pas proposé de rester à mes côtés pour préserver mon célibat dans l’espoir que mon ex réapparaisse un jour, mais parce que j’avais besoin de temps pour moi, de temps pour mon fils. A l’époque je ne m’attendais pas à ce que nous nous entendions si bien, moins encore à ce que Scorpius t’apprécie autant. » Ses mots te font l’effet d’une gifle. Parce que si Draco a toujours été franc avec toi, que ce soit douloureux ou pas, il n’a jamais, et toi non plus d’ailleurs, ressentit le besoin de mettre des mots sur votre situation. Si tu t’es imposé à sa vie, à celle de son fils, si tu as osé le gifler pour qu’il se reprenne en main lors de la disparition d’Astoria, jamais tu n’as exigé quoi que ce soit de sa part. À part le respect, probablement. Ce qu’il ne t’a pas toujours offert, assurément pas. Pas pour toi. Mais pourquoi te lance-t-il des presque compliment ? Pourquoi cherche-t-il à te rassurer ? Tu ne vois pas l’évidence, tu ne vois qu’une nouvelle attaque à venir, car c’est à cela que ce résume votre relation depuis cette fameuse nuit, non ? Soit le silence, soit les attaques. Tu te prépares déjà à une prochaine offensive, tu te prépares à lui rappeler que tu n’as jamais rien demandé en retour, que tu as agis de ton libre arbitre, sans attendre quoi que ce soit. Mais il te prend de court. Encore.

« Après ces trois années à tes côtés je ne peux m’empêcher de revoir mes attentes à la hausse. » Cherche-t-il à t’évincer de sa vie ? À t’écarter de lui et de Scorpius ? Ça y est, tu fronces à nouveau les sourcils et lui lance un regard hostile, tu ne le laisseras pas faire. Qu’il t’en veuille est une chose, mais qu’il prive son fils de ta présence, parce que tu sais que malgré ses réticences au début de chacune de tes visites hebdomadaires, le petit t’apprécie, pour ne pas dire qu’il t’aime quelque part. Non, tu ne le laisseras pas faire et déjà tu te prépares à te battre. Tu as tout juste le temps d’ouvrir la bouche, alors qu’il fait émergé ses mains de ses poches, prête à le mettre en garde, non tu ne le laisseras pas te chasser, qu’il attrape la tienne. Tu as bien un mouvement de recul, de crainte presque, après tout ce qu’il vient de te lancer au visage le contraire serait stupide de ta part, mais il tient bon et tu remarques que sa poigne est différente. Par Morgana, que lui arrive-t-il ? « Je ne peux toujours pas te parler d’amour, mais… notre complicité et notre attirance ne font aucun doute, et le temps a prouvé que nous faisons de bons partenaires. » Cette fois, tu ne comprends plus rien. Parler d’amour ? Malfoy sait-il seulement ce qu’est l’amour ? Probablement pas. Il n’est pas Marcus, il ne t’a pas choisi et toi non plus. Tu le sais très bien, parce que c’est justement ce que tu te répètes chaque fois que ton cœur te fait l’impression de s’ouvrir pour le blond. Non, tu ne peux pas être amoureuse de lui, tu n’en as pas le droit et pas simplement à cause d’Astoria. Votre complicité ? Tu ne sais même plus si elle existe, plus depuis qu’il te parle comme à une demeurée. Peut-être qu’à ses yeux, ton esprit n’est plus aussi brillant, aussi perspicace. Les affaires du cœur ne devraient pas se mêler à celle de l’esprit, de la raison, n’est-ce pas ? Draco à pourtant raison sur ce point. Quant à votre attirance, le mot manque de te faire t’étrangler, ce fameux accord entre vos corps n’est au final qu’une difficulté de plus. Une arme qu’il braque sur toi constamment, le rendant puissant, tellement plus puissant que toi. Tu aimerais que cette attirance disparaisse oui. Mais c’est la fin qui te fais écarquiller les yeux, parce que non, tu ne vois pas en quoi, comment même, vous pouvez être de bons partenaires. Vous l’avez jadis été, mais ce n’est plus le cas, par ta faute pourtant. Tu ne peux t’en prendre qu’a toi-même Susanna, en t’exposant à lui, en lui avouant tes désirs de plus, tes envies de lui, tu l’as laissé s’élevé au-dessus de toi. Votre rapport d’égalité n’est plus, il ne lui reste plus qu’à te soumettre, mais n’est-ce pas là le dessin de tout fils mangemort ? Assurément.

Le pire restait pourtant à venir, parce que plus qu’un baiser contre le bout de tes doigts, il redresse un bijou entre ses doigts. Une bague, qui scintille aussi doucement que douloureusement, sous la lumière délicate de la pièce. Et ton monde s’effondre, tu cesses de respirer, alors qu’il te vrille de ses pupilles, à la fois glaciales et vulnérables. Pour la première fois depuis la disparition d’Astoria, comme si cette situation l’ébranlait réellement. Comme si tu pouvais le croire. « Si tu peux accepter de modifier notre arrangement d’origine… si tu m’accordes de te combler pour le restant de nos jours, je serai honoré de t’avoir pour épouse. » Mais il ne blague pas, il ne se joue pas de toi. Tu le sais cruel, mais pas à ce point, pas encore. Peut-être d’ici quelques années, assurément même, mais votre amitié te protège de ce genre de petit jeu sadique, du moins oses-tu l’espérer. Non sa demande est réelle et si tu écarquilles les yeux, que tes lèvres s’entrouvrent, pour aspirer un peu plus d’air, tu ne peux pas empêcher ton regard de caresser le fameux objet. Précieux et délicat, le bijou est à l’image de son propriétaire : austère et d’un goût certain. Tes pensées s’éparpillent dans ton esprit, vont jusqu’à se fracasser contre le rebord de ta raison, et tu souris alors doucement, avec incrédulité. « Une demande en mariage… après toutes les humiliations, tous les tests et tes petites joutes verbales ? Je… je ne m’y attendais pas. » Ce n’est assurément pas la réponse qu’il attendait, mais ta voix est douce, presque maternelle. Tu redeviens l’adulte, tu reprends ta place et si tu ne lui reprends pas ta main, tu plonges ton regard dans le sien. « S’il est vrai qu’il n’est pas question d’amour dans une alliance entre deux personnes de notre rang, j’ose espérer que le respect mutuelle en fait partit. » Cette fois, tu lui retires délicatement ta main, pour plutôt fermer doucement le poing, le ramenant presque sur ton estomac. « Or, il n’y en a plus entre nous, n’est-ce pas ? Je ne suis plus ton égale Draco, vois comme tu osais me parler plus tôt… » ta bouche prend un pli douloureux et tu souffles presque difficilement la suite, ravalant ta colère, ta douleur aussi.

Il a tout gâché, ce que tu en étais venu à espérer, il te l’a gâché, sombre imbécile de gamin trop gâté. Et tu lui en veux terriblement, oh ça oui, parce qu’une partie de toi se meurs d’envie d’attraper l’anneau et de l’enfiler, de lui souffler oui et de peut-être même, qui sait, sceller cet accord par un baiser. Peut-être pas d’amour, mais de tendresse, de désir. Mais non, tu n’écoutes plus ton cœur, c’est ta raison qui prend le dessus. « Tu me rabaisses constamment, tu te fais même un plaisir de m’humilier, de me rappeler combien j’ai été faible. Une fois, de trop. Comment comptes-tu pouvoir me combler, si tu n’arrives pas même à me traiter avec égard alors que je suis encore libre de tout devoir envers toi ?  » Oh tu le vois déjà s’insulter, tu vois sa bouche, pire, son regard et tu t’empresses de reprendre la parole, parce que tu n’as pas finis, parce que malgré ton refus, maintenant très clair, tu cherches à t’expliquer. Parce que malgré tout, tu ne veux pas le perdre. Pourtant, c’est ce que tu fais, en refusant sa demande, tu le perds. Tu le sais, mais tu nies. « Je refuse de jouer le rôle de ma mère, je ne peux pas me lier a un homme qui me couvre continuellement de reproche et qui n’a qu’humiliation à m’offrir. Je ne suis pas comme elle et je refuse que tu sois comme lui. Pas toi, au nom de notre amitié, quand bien même tu la considère probablement déjà passé, je refuse de faire de toi un nouveau Lazarus. » Parce que quelque part, malgré la haine qu’il te laisse couver en ton sein, envers lui, envers les hommes, envers ce monde qui ne veut pas réellement de toi, tu sais que tu tiens énormément à lui. Tu souffles donc la suite avec regret, croisant les bras contre ton estomac, qui te fais encore un peu plus souffrir : « Je ne peux pas être ta femme, parce que je finirais par te tuer… or, c’est au-dessus de mes forces. » Parce qu’aucun poison ne sera exclus, si tu devais vivre constamment auprès d’un homme te rappelant ta nature de sexe faible. Et si quelque part, tu supplie dorénavant Draco de comprendre, de faire preuve d’autant de discernement que toi, de faire taire sa colère, tu ne te permets pas de tendre une main dans sa direction. L’enfant qui vit en lui, serait bien capable de te l’arracher à coup de dent. Pourtant, tu ne veux pas le perdre, tu le supplie même du regard, de comprendre, de réfléchir, de te pardonner. Tu es la plus adulte ici, la plus réfléchis et pourtant, tu es surement la plus intoxiqué dans toute cette histoire. Parce que si tu n’as pas ta place dans le cœur du blond, tu sais maintenant clairement qu’il s’est glissé jusque dans le tien. Jamais un refus ne t’a fait aussi mal.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14100
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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you can't always get what you want
13 janvier 2002 & DRANNA (#2)


Il savait charmer – c’était l’un des atouts des types de son espèce. Mais, ironie du sort, il était plus enclin à le faire par intérêt que pour protéger ses relations. Face à Susanna l'aptitude lui faisait défaut ce soir plus que jamais. La triste réalité était que certaines mauvaises habitudes s’étaient irrémédiablement installées, creusant un fossé qu’il n’avait daigné prendre en considération. Elle avait été trop permissive – ou alors il était le seul responsable de son propre emportement, de ses excès, parce que trop pétri d’orgueil pour ne pas être en partie imperméable aux peines qu’il pouvait causer à autrui. Pour sa défense, elle le poussait à bout, bien au-delà des limites de sa patience et de sa capacité de compréhension. Et il était là, interrompant une dispute pour lui offrir une bague, en dépit de tout bon sens. A l’origine tout devait être calculé, orchestré avec soin, mais elle ne lui avait guère laissé le choix. Il tentait de la retenir là où elle ne cessait de fuir, et plus il bataillait dans sa direction plus elle luttait pour se libérer du carcan qu’ils s’étaient eux-mêmes imposé. Une part de lui persistait pourtant à considérer que l’hésitation dont elle faisait montre n’était que broutille. Certainement pas un véritable obstacle, rien qui puisse la pousser à lui opposer un refus, n’est-ce pas ? « Une demande en mariage… après toutes les humiliations, tous les tests et tes petites joutes verbales ? Je… je ne m’y attendais pas. » « Ce n’est pas vraiment la façon dont je l’avais prévu », concéda-t-il. Il avait seulement prévu de lui parler, ce soir ; de la convaincre d’assumer ses (leurs) actes et de cesser de ruminer un passé et des relations révolus. De se tourner vers l’avenir. Mais la discussion avait dégénéré et il avait voulu lui prouver qu’elle n’avait pas à douter de son engagement, qu’il était sérieux – la méthode choisie était toutefois pure défiance. « S’il est vrai qu’il n’est pas question d’amour dans une alliance entre deux personnes de notre rang, j’ose espérer que le respect mutuelle en fait partit. » Il fronça les sourcils, sans l’interrompre ni la retenir lorsqu’elle rompit le contact qu’il avait instauré. « Or, il n’y en a plus entre nous, n’est-ce pas ? Je ne suis plus ton égale Draco, vois comme tu osais me parler plus tôt… » « J’essayais de t’ouvrir les yeux », cingla-t-il, la mâchoire crispée à l’extrême. « Donc c’est un non ? » Il se prétendait capable de se distancier, la prenait presque de haut de par son attitude et son ton, mais putain. Ça faisait mal. Il esquissa un sourire amer (ou était-il dédaigneux ?), non à l’encontre de la jeune femme mais autodérisoire. Il n’était guère familier avec ce sentiment de rejet. Pas lorsque la provenance était un être si proche de lui, quelqu’un en qui il avait pleinement confiance. Plus qu’une amie, moins qu’un amour – une partenaire. Il avait cru… que c’était l’équilibre parfait. « Pourquoi ? » Il n’avait pas voulu questionner, il n’avait pas voulu sembler quémander. Le mot lui avait échappé, en traître qu’il était, parce qu’il pesait trop lourd sur sa cage thoracique pour y demeurer. « Tu me rabaisses constamment, tu te fais même un plaisir de m’humilier, de me rappeler combien j’ai été faible. Une fois, de trop. Comment comptes-tu pouvoir me combler, si tu n’arrives pas même à me traiter avec égard alors que je suis encore libre de tout devoir envers toi ? » Il serra les points, sans voix. Il y avait du vrai, et une culpabilité malvenue pointa le bout de son nez à cette pensée. Mais il y avait du faux, et quelque chose en lui voulait le hurler. Il sentait se profiler l’inéluctable fin – et elle comptait partir en lui laissant le poids de leur échec ? En considérant qu’il était le problème, et elle la victime ? « Je refuse de jouer le rôle de ma mère, je ne peux pas me lier a un homme qui me couvre continuellement de reproche et qui n’a qu’humiliation à m’offrir. Je ne suis pas comme elle et je refuse que tu sois comme lui. Pas toi, au nom de notre amitié, quand bien même tu la considère probablement déjà passé, je refuse de faire de toi un nouveau Lazarus. » « Si je comprends bien, mon tord est d’avoir voulu me battre pour toi ? » lui opposa-t-il finalement en émergeant du choc qu’avait causé son refus. « De m’être opposé à tes principes et à tes excuses ridicules, pour sauver ce qu’on commençait à construire ? » Il savait qu’Astoria était une question sensible pour elle, une réelle barrière ; mais il en avait plus qu’assez, de se battre contre des chimères. Le ton montait progressivement et l’alcool qui lui échauffait le sang ne l’aidait en rien à se contenir. C’était l’esclandre de trop entre eux, et si Susanna semblait fermer une porte tout en espérant avoir encore accès, après coup, à la zone de confort qu’était leur amitié, Malfoy n’avait pas les mêmes intentions. « Tu souffles le chaud et le froid ; tu réclames plus puis tu te rétractes ; tu m’accuses d’être le plus puéril de nous deux et tu me piétines à la moindre occasion, au nom de ton amitié déjà ruinée avec Astoria. Et tu t’attends à ce que je me contente d’encaisser sans réagir ? Sans rien ressentir ? Avec flegme et détachement, comme un foutu pantin dont tu pourrais user à ta guise ? C’est vrai, le respect est une notion qui n’existe plus entre nous. Mais tu y es pour beaucoup. » « Je ne peux pas être ta femme, parce que je finirais par te tuer… or, c’est au-dessus de mes forces. » Cette fois, le blond leva les mains en signe de reddition. « Tu sais quoi ? Tu as gagné : j’abandonne », articula-t-il lentement, contenant difficilement la rage qui le faisait presque trembler. « Tu peux t’en aller pour de bon cette fois, je ferai preuve d’égards en te rayant de ma vie comme j’aurais dû le faire depuis longtemps. » L’anneau lui brûlait la paume, preuve tangible d’une rupture plutôt que symbole d’union, et ce fut sans doute ce contact qui le fit craquer. « Merde. Merde ! » explosa-t-il ; d’un mouvement impulsif, il se retourna et expédia le bijou avec toute l’adrénaline négative accumulée. Le cercle d’or orné de pierres précieuses fila silencieusement dans l’air et disparut dans la flore colorée de la serre. Malfoy resta ainsi un instant, immobile et désemparé, vidé, durant ce qui lui sembla être une éternité. Sa vue se troubla, à sa grande horreur, et il battit des paupières pour effacer toute trace d’hémorragie lacrymale. Il ne pleurerait pas pour une bête histoire de cœur. Il ne pour s’effondrerait pas pour elle – ni pour aucune autre, d’ailleurs. « Merci d’avoir refusé », lâcha-t-il finalement d’un ton calme, presque badin. « En fait, après coup c’est plutôt un soulagement. Je crois que j’aurais regretté de devoir me coltiner ta présence pour le restant de mes jours. » Sur cette conclusion, il tourna les talons, le regard porté au loin, vers le carré d'espoir situé à l’autre bout du couloir étroit que formaient les plantes disséminées tout autour d'eux la sortie. Et entre lui et son échappatoire, l'objet de ses tourments. « Dégage de mon chemin », cracha-t-il pour qu’elle s’écarte. Il franchit les derniers mètres à grandes enjambées ; trop rapides pour prétendre qu’il marchait, mais pas assez pour que l’on puisse prétendre qu’il courait – pourtant ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Son esprit se focalisait sur un objectif : saisir le moindre prétexte pour quitter cette pénible réflexion, puis tout noyer dans quelques rasades de Pur Feu. Enterrer tout ce qui pourrait la renvoyer à elle. A ce qu’il venait de perdre.   
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MessageSujet: Re: All we do is hide away {Dranna}   All we do is hide away {Dranna} EmptyMar 2 Juin 2015 - 7:15

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My voice is twisted, guilty goes the tongue And our skin is dangerous, villains when we touch. No matter what we're feeling, it never feels enough.
Sorry that I lost our love



« Tu sais quoi ? Tu as gagné : j’abandonne. » Sa voix n’a rien de dédaigneux cette fois, elle est toujours paré de colère, de rage même, mais elle ne cherche pas à te blesser. Quelque part, tu l’as blessé aussi, hein Susanna ? Oui, bien entendu. Et pour ça, tu t’en veux. Pour ça, tu baisses les yeux. Honteuse. Parce que quelque part, tu l’aimes cet être terrible, ce petit garçon à qui on a imposé tant de choix, à qui on a retiré trop de chose, à qui on dicte depuis trop longtemps une ligne de conduite. Il ne sait pas réellement ce qu’il fait, mais toi non plus. Cette victoire, la deuxième qu’il te cède, possède un goût infect de cendre. Un goût amer de sève. Un goût de perte, de mort. Et pourtant, tu sais tout aussi bien que lui, que tu ne pouvais assurément pas te permettre de perdre. Pas cette fois. Et maintenant que son verdict a été donné, il ne reste que la sentence à subir. « Tu peux t’en aller pour de bon cette fois, je ferai preuve d’égards en te rayant de ma vie comme j’aurais dû le faire depuis longtemps. » Exilée loin de lui. De son amitié. De son fils. De cette intimité, construite au fil des années. Et si ta peine te semble dure, trop grande et trop impitoyable, tu ne rechigne pas. Tu n’as pas cette hypocrisie, parce qu’au fond, tu sais que tu mérites qu’il te rejette de la sorte. Tu n’en attendais pas moins du fils Malfoy. Et quand il cri, quand il s’emporte, tu te contentes de poser ton regard navré sur lui. Tu ne lui feras pourtant pas l’affront d’avoir pitié de lui, non, au nom de votre amitié, tu te contentes de culpabilisé. Une fois de plus. Une toute dernière fois. Et tant pis s’il ne réalise pas que ton choix te coûte aussi, tant pis oui. Il aboie et tu fermes les yeux, tu ravales tes excuses. Non, ce n’est pas le moment. Tu ravales ce soudain élan de regret. Tu ravales ce goût de sang, tes dents s’enfonçant dans l’intérieur de ta joue. Tu ne peux pas reculer Susanna, c’est pour le mieux. Pour lui, comme pour toi. Mais ça, il ne le comprend pas. Il ne le sait pas. Ne le saura peut-être jamais. Et il cherche à te blesser encore un peu plus : « Merci d’avoir refusé » qu’il commence et toi, tu te mords la lèvre, incapable de repousser cette soudaine envie de prononcer son prénom. « Draco… » ta voix est suppliante, petite, tellement pathétique que tu voudrais qu’il te gifle. Tu ne veux pas entendre la suite de son petit discours, tu ne veux plus saigner. Le perdre est bien trop déjà.

Il n’en a pourtant rien à faire, en refusant son offre, tu lui as entaillé l’orgueil. Son égo saigne, se noie dans cette certitude qu’il croyait posséder : tu serais toujours là pour lui. Et pourtant, même sans cette fameuse bague, sans le bijou maudit, tu ne comptes pas l’abandonner. Pas maintenant, ni demain, seulement, tu ne peux pas l’épouser. Pas maintenant. Pas quand il est tel quel. On n’épouse pas la rancœur Susanna. On n’épouse pas la violence, encore moins l’humiliation. On n’épouse pas un prince charmant, mais il y a plus acceptable, il y a plus convenable. Et le Draco qui te fait face a perdu ces qualités. Elle te manque, à toi aussi. « En fait, après coup c’est plutôt un soulagement. Je crois que j’aurais regretté de devoir me coltiner ta présence pour le restant de mes jours. » Ça, étrangement, tu n’avais aucun mal à le croire. En fait, tu l’as toujours su : jamais tu ne feras une bonne épouse. Qui voudrait bien de toi, hein Sue ? Trop banal. Trop ennuyante. Trop intravertie. Trop facilement oublié. Tu n’as jamais été ce genre de femme et la demande de Draco ne pouvait tenir que d’un moment de folie. Ton refus, tout autant. Maintenant que cet instant est passé, tu sais déjà que plus jamais tu le revivras, jamais plus. Aucun autre homme ne daignera te poser cette fameuse question, avec un bijou de ce genre. C’est terminé et tu n’as que toi-même à blâmer. C’est à ton tour d’avoir le regard noyé de larme, mais contrairement à ce vieil ami, à cet homme que tu aimes encore quelque part, que tu ne devrais pourtant pas, tu ne cherches pas à les effacer. Non. Ça fait trop mal Susanna, c’est trop poignant. Trop réel pour s’effacer à l’aide de quelques battements vigoureux de cil. Mais déjà, il t’arrache un glapissement, un presque sanglot, te jappant un ordre. « Dégage de mon chemin. »

Tu ne dois pas redresser la tête, tu dois fixer le sol en t’écartant. Lui obéir une dernière fois. Même cette idée te serre le cœur. La dernière fois. Alors tu redresses les yeux, tu capte un instant son regard. Le sien plein de fureur, d’une blessure trop profonde à sa fierté, le tien plein d’un regret misérable, d’une entaille à ton cœur. Ta mère t’avait dit de ne pas tomber amoureuse, de ne pas mêler les sentiments et les unions. Peut-être que tu n’es pas encore entièrement amoureuse du fils Malfoy, mais ton cœur se serre à l’idée de le perdre. Ce n’est pas qu’un élan amoureux qui te serre les côtes, c’est aussi l’amitié qui s’efface, vos moments intimes, déjà trop peu partagé depuis quelques temps, qui meurs. Et puis tu t’écartes, te pressant entre quelques feuilles, pour qu’il passe son chemin. Rapide. Efficace. Sans jamais se retourner, alors que ta vision se brouille sur son dos. Quand enfin, ses pas claques dans le corridor, quand tu l’entends s’éloigner, un gémissement s’échappe de ta gorge. Comme un cri terrible. Un son qui ne t’appartient pas. Similaire à ce qui c’est extrait de toi quand tu as appris la disparition de Julian. Tu perds tout ce que tu touches Susanna, n’est-ce pas ? Et là, dans le silence des plantes, dans cette cage de verdure, tu pleures à en avoir mal à la gorge. Jusqu’à noyer ton maquillage, à rendre tes joues roses sous le sel de tes larmes. Jusqu’à ne plus pouvoir pleurer et enfin, rentrer. Discrètement, sans avoir été vue. Petite chose pathétique. Petite créature dont personne ne voudra jamais. Draco aura au moins été sauvé de ta présence, de ta compagnie. C’est la seule pensée qui te console alors que tu faufiles jusque dehors, seule. Peut-être même seule à jamais.
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