Il y a depuis quelques semaines, déjà, qu'elle habite dans la Bran Tower, et depuis le même temps qu'elle a repéré celui qu'elle a élu au rang de parti parfait. Donc, de cible idéale. Quelques semaines qu'ils échangent quelques mots à peine, quelques sourires, quelques répliques flirteuses innocentes, et qu'Eris mijote un plan quelconque en attendant le bon moment pour le mettre en marche. La connaissant, tout ce temps d'attente est un miracle et elle en est plutôt fière. Habituellement, elle est du genre à se jeter sur les beaux garçons comme la misère sur les nés-moldus, mais elle a fait preuve d'une retenue exemplaire. Elle en a seulement parlé à toutes ses amies, pour avoir leur avis sur la question de l'homme, et demandé des informations à ses frères, au cas où qu'ils aient des détails croustillants sur le superbe spécimen qui lui sert de voisin.
Ce soir, cela dit, c'est le bon moment. Elle a assez attendu.
Et qu'importe que Felix Hvedrung soit un Mangemort ! Ce n'est certainement pas cela qui va l'empêcher de s'intéresser à elle et de trouver qu'elle vaut bien mieux que le Magister, n'est-ce pas ? Il recherche une épouse et c'est bien elle l'idéale.
C'est d'un pas conquérant qu'elle est allée se pointer devant la porte du logis du Danois, une bouteille de blanc en main, histoire de bien commencer la soirée. Pas de mojitos, ce soir, même si elle aurait bien voulu l'impressionner avec ses compétences en mixologie – un vin, franchement, c'est passe-partout, et celui-là en est un excellent. Puis, ils vont commencer par une bouteille; ce n'est pas dit qu'ils ne vont pas poursuivre avec quelque chose... ou une sortie... ou peu importe. Une bouteille de blanc, donc, et un dessert. La Burke a su qu'il aimait les desserts – un autre détail important – et elle ne peut résister à son propre vice. Elle a passé une bonne heure à hésiter sur les vêtements à porter, avant de craquer pour une robe courte, décidant que ses jambes avaient plus de poids en sa faveur que ses seins minuscules. Pas de bijoux, que ses talons et ses longs cheveux pour l'accompagner. Une pointe de nervosité, cela dit. Ça fait longtemps qu'elle n'a pas sérieusement flirté, dans l'optique qu'il y ait une réelle possibilité, quelque chose à espérer. Puis, ce n'est pas le moment de se dégonfler ! C'est donc de ce même mouvement énergique qu'elle frappe à la porte. Un aboiement lui répond, il est vrai que Felix a un chien, avant que l'animal soit calmé par son maître. La porte s'ouvre sur la haute silhouette de Felix, à qui elle adresse aussitôt son plus beau sourire. D'aussi près, il est encore plus loin que de loin, dans le hall de la Bran Tower. « Bonsoir. Sa voix naturellement basse n'a pas de traces de ses accents qui approchent l'hystérique, juste un ton calme. Qui ne restera peut-être pas bien longtemps. J'ai décidé de prendre votre invitation de boire un verre... j'espère que je ne vous dérange pas. Sa main lève la bouteille de vin, ainsi que le sac élégant qui contient la boîte à dessert. J'ai emmené un blanc et un gâteau au fromage, pour accompagner. Ce n'est pas moi qui l'ait fait, mais il est excellent, je vous assure. » Clignement d'yeux, sourire, moue mignonne.
It’s absolutely unfair for women to say that guys only want one thing: sex. We also want food. And if I tell you that I’m in sandwich with you, I’m not just saying it to get in your Ziploc bag.
Jolie. Il la trouve jolie. Elle a rosit, elle le sait, mais elle a gardé toute sa contenance et son avenant, ne voulant pas montrer qu'elle est flattée. Et heureusement, il semble tout à fait accepter son offre, la laissant entrer avec un « Mi casa es su casa ! » tout à fait de bonne augure. Puis, elle n'a pas pu résister à l'envie de laisser glisser un œil furtif sur le corps quelque peu dénudé. Juste... un coup d’œil. Inoffensif. Presque accidentel.
Le chien le précède, le Danois partant pour la cuisine, histoire de préparer convenablement le petit en-cas qu'elle a apporté. « Installe-toi, oh tu permets que je te tutoie ? Enfin, mets-toi à l’aise, je vais aller chercher des verres et tout le bataclan. Fenrir te tiendras compagnie. Tutoie-moi sans soucis. » La jeune femme se dirige vers les canapés, les mains désormais vides, inspectant la décoration avec curiosité. Beaucoup de goût. Est-ce lui qui s'en est occupé ? Quelqu'un de sa famille, peut-être, un décorateur professionnel ? « C’est génial que tu sois là, parce que, pour tout t’avouer, je commençais à me demander si à trop insister, je n’allais pas t’effrayer. Oh, pas du tout ! J'étais un peu occupée, mais il était hors de question que je laisse cette invitation se perdre. » Une chaleur humide sur sa jambe la fait baisser les yeux. Fenrir. Un bouledogue français nommé Fenrir, le contraste ne cesse pas de la faire sourire et elle se risque à gratifier le chien d'une caresse sur la tête, qu'il semble apprécier. Les Burke n'ont jamais réellement eu d'animaux de compagnie et elle n'a pas le temps pour cela, mais cela ne signifie pas qu'elle ne les apprécie pas. Surtout s'ils ne lui appartiennent pas. Comme les enfants, voyez-vous.
Le retour de Felix dans la pièce est prudemment guetté, ses yeux sombres revenant à lui dès que son ombre se dessine dans les lueurs de l'Allée des Embrumes. « Je suis à peu près certain que cette robe est interdite de séjour dans quelques pays. » Elle hausse un sourcil amusé, attendant la suite de ce compliment hors du commun et qui va, ma foi, droit au but. Ce qui ne lui déplaît pas. « À moins que ce ne soit tes jambes. »
Touché : elle éclate de rire, de son rire clair habituel.
« Heureusement pour toi, le Danemark est tolérant et… soyons honnête, il adore les belles femmes. Elle attrape la coupe de vin tendue, son sourire toujours bien étiré sur ses lèvres. J'espère que les Danois les apprécient tout autant. » Elle joue, légère, toujours amusée, évidemment sous le charme. N'est-elle pas ici pour cela ? Leurs yeux se rencontrent lorsqu'ils trinquent, leurs coupes s'entrechoquant dans un bruit léger. « Aux belles femme et à cette robe, qui m’a fait oublier de te faire visiter mon petit nid. Sans offense, je l’espère ? Sans offense. Je ne crois pas qu'une visite soit nécessaire, pour le moment. Pour le moment. Délicieux sous-entendu. Subtil. Et... aux charmants hommes, également. » Un deuxième entrechoquement des coupes avant qu'elle ne prenne une gorgée de vin, délicieux comme attendu, et laisse ensuite échapper un petit soupir de satisfaction. Sa main revient caresser la tête de Fenrir, qui a élu domicile sur ses escarpins, réchauffant ses pieds de son poids. Bon chien. Elle pourrait s'habituer, à avoir un chien. Oui, elle pense déjà à cela. « Alors ? Comment trouves-tu le quartier ? Plusieurs sorciers n'aiment pas l'Allée des Embrumes, mais j'y ai pratiquement grandi, je la connais par cœur et la construction de la Tour lui fait le plus grand bien. Beaucoup de boutiques intéressantes reprennent vie et je sais que l'achalandage a repris chez Barjow & Burke, depuis tous ces attentats. Une bouchée de gâteau au fromage, bien savourée avant d'être avalée avec une autre gorgée de vin. Sa très mince constitution ne l'empêche pas de supporter étonnamment bien l'alcool. Sans doute l'habitude. À eux de voir qui sera le meilleur buveur ce soir... qui sera le plus ivre des deux. De l'autre. Sa moue devient appréciatrice. Délicieux. Et... Un petit geste de la main pour englober l'appartement. ... c'est joliment décoré. Décoratrice d'intérieur, ou une femme attentionnée ? » Un joli sourire de madone curieuse. Histoire de savoir si elle doit couper les jambes de quelqu'un qui oserait s'aventurer sur ce qu'elle a décidé était ses plates-bandes. La Burke se rappelle bien que le jeune homme est célibataire, mais sait-on jamais les mœurs des étrangers.
Dernière édition par Eris Burke le Mar 2 Juin 2015 - 15:22, édité 2 fois
It’s absolutely unfair for women to say that guys only want one thing: sex. We also want food. And if I tell you that I’m in sandwich with you, I’m not just saying it to get in your Ziploc bag.
Elle n’a pas entendu son commentaire susurré tout bas, celui sur ses jambes pendues à son cou, mais elle est bien contente qu’il ait précisé qu’il apprécie son effort de tenue (ou plutôt de dévoilement). Contente aussi, sans le savoir, de ne pas avoir entendu le commentaire, peut-être un peu trop… direct, pour elle. Et si le vin est divin… c’est merveilleux. Son goût est toujours sûr.
« J’adore l’Allée des Embrumes, elle a un charme certain. C’est très anglais, très sombre, ça a quelque chose d’excitant. Dire que tant de gens en ont peur. » Pour elle, c’est difficile à concevoir. Même ses amies ne sont pas tout à fait à l’aise, là où elle se promène sans crainte, son nom faisant office de protection infaillible, sur cette allée où sa famille a pignon sur rue. « D’ailleurs, est-ce que ses boutiques appartiennent à ta famille ou à celle des Barjow ? » Elle attend d’avoir avalé pour lui répondre, osant un clin d’œil quand il souligne qu’il aimerait être un gâteau au fromage en ce moment. « À ma famille et à celle des Barjow, bien que ceux-ci prennent de moins en moins d’importance. Mon père en est copropriétaire et mon frère aîné est associé junior. » La blague sur le nom Barjow, cela dit, la fait uniquement hausser un sourcil interrogateur. Est-ce une référence à une autre langue ? Barjow, barjot ? Ce qu’elle connaît en français se limite à des termes vestimentaires et à des noms de créateurs, ne lui en demandez pas trop… La seule deuxième langue qu’elle parle est le fashion. Elle espère juste ne pas avoir l’air trop… idiot.
La journaliste est pendue aux lèvres du Hvedrung, lorsqu’il accepte de répondre à son interrogation aucunement violée sur sa vie personnelle et les femmes peuplant sa vie : « Les deux en fait… » Les deux ? Une décoratrice d’intérieur ET une femme attentionnée ? Elle est un peu sous le choc, un peu déçue également, mais sa déception ne dure pas, Felix levant bien vite le voile sur ses propos : « J’ai deux sœurs cadettes, elles se sont fait une joie de décorer ma garçonnière, parce que oui, il semblerait que c’est ce que mon appartement représente pour elles. » Des sœurs. Attentionnées. Servant de décoratrices d’intérieures. En effet, oui… on parle des deux. « En somme, aucune rivale apte à te faire de l’ombre ce soir. » Aucune rivale. Cela lui étire un sourire de chat satisfait (si elle savait faire un Patronus, celui-ci serait sans doute un chat siamois, délicat, élégant et pourtant redoutable lorsqu’on s’y attend le moins). Une gorgée de vin, pour bien digérer cette information. Aucune rivale apte à lui faire de l’ombre ce soir. « Aucune autre femme à qui penser… de toute manière, en toute honnêteté, tu me rendrais l’exercice plus que difficile. Douloureux je dirais même. J’en suis bien heureuse. » À quoi cela sert-il de cacher plus longtemps ses intentions envers lui ? Eris a déjà annoncé ses couleurs, le Danois également, et il faut croire que celles-ci se répondent bien.
« Mmn, ce serait déplacé si je te demandais si je peux toucher ta jambe ? Ma jambe ? » Elle est surprise, mais elle se reprend vite. Ça va, ce n’est pas comme s’il avait demandé à toucher ses seins (de toute façon, elle n’en a presque pas, donc toucher sa jambe est bien plus avantageux, à son humble avis, et il risque moins d’être déçu). « Je… Tes jambes ont l’air tellement douces que… voilà… et puis sinon, j’aimerais beaucoup que tu me parles de cette fameuse boutique. Je suis curieux de nature, vois-tu. » Pas le temps de donner une réelle réponse que l’homme avance sa main, prenant les devants, la posant sur son mollet, remontant jusqu’à son genou, en une caresse appréciatrice. Qu’elle apprécie, également, même si son visage vient de devenir d’un rouge pivoine plutôt admirable. « Pardon… je suis vraiment très curieux. Je n’ai pas pu m’en empêcher. Ça… ça va. » Elle est déstabilisée, surtout. Pour sûr, les Anglais ne sont pas si entreprenants. Eris n’ose plus quitter son regard – elle a la sensation qu’il peut lire en elle. Un long frisson la traverse, faisant se hérisser la peau sous les doigts du Danois, jusqu’à ce que la caresse l’apaise à nouveau. « Tu travailles dans la boutique ou ? … Je t’avoue que je n’ai aucune idée de ton métier, or j’adorerais savoir. Apprendre à te connaître… c’est bête de vivre aussi près et d’en savoir aussi peu. Non ? Oui, c’est… bête. Elle rit un peu, tente de ne pas trop penser à cette main sur elle. C’est une boutique familiale, fondée par nos aïeux. Seuls mon père et mon frère aîné y travaillent… ma mère est dans le Quidditch et mon petit frère fouille dans les ruines du pays. Une petite pause. J’ai toujours rêvé d’avoir des sœurs. » Elle a uniquement eu deux frères et aucun des trois enfants n’a été proche des autres, le caractère indépendant des Burke se prêtant peu à cela. Adultes, ils sont plus liés, mais leurs contacts sont plus professionnels que personnels. Elle-même est la plus câline des trois, la plus attachée à sa famille, et elle se contente de parler à ses frères quand elle désire quelque chose… Sa main vient attraper celle de Felix, non pas pour l’enlever, mais pour la poser sur sa cuisse. Plus haut. Son regard sombre est brillant, allumé, parcouru d’un peu de défi, peut-être. Elle se rapproche un peu plus de l’homme, leurs jambes se touchant tout à fait. Une bouchée de gâteau. « Je travaille pour le Witch Weekly. Au courrier du cœur. Je suis aussi jurée permanente pour le concours annuel du Sourire le plus charmeur… auquel tu risques bien d’être nominé. Et peut-être même élu, si elle force bien les choses. Un sourire, enjôleur, angélique. Papa et Martis ne me veulent pas à la boutique, je suis trop maladroite à leur goût, mais ils me demandent parfois mon aide, lorsqu’ils cherchent un nom, une date, un événement. C’est sa force, la mémoire, les rumeurs. Autant s’en servir. Une gorgée de vin. Son esprit ne veut tout simplement pas revenir. Et toi, que fais-tu exactement, au Ministère ? » La voix un peu plus basse, lui semble-t-il, un peu fiévreuse.
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Eris accepte le compliment sur le sens des alliances, tout à fait anglais, comme un compliment personnel, d'un sourire fier. Barjow & Burke n'a pas toujours eu bonne réputation, sans doute jamais, mais ses propriétaires ont toujours travaillé d'arrache-pied et l'alliance a toujours été fructueuse, au fil des ans. Et ils continuent de perpétuer la mémoire de tout cela.
« C’est beaucoup de responsabilité, tu sais. Il faut veiller sur elles, s’assurer qu’aucun homme ne leur brise le cœur… et puis elles s’amusent à tout redécorer pour toi. » Beaucoup de responsabilités, des sœurs ? Allons donc. Ses frères ne se sont jamais réellement attardés à ce qu'elle faisait et elle s'est toujours considérée comme tout à fait capable de se débrouiller sans eux. Pour se défendre également. La main chaude continue de caresser sa jambe, attentivement, patiemment. « Cela dit, je te prête Nessa un jour, si le cœur t’en dit. Tu lui plairais assurément… Les yeux papillonnent. Ça me ferait plaisir. » Innocente et souriante comme un ange... même si la Nessa en question, elle la connaît déjà. C'est qu'il y a déjà un moment, que la Burke manœuvre dans son coin, pour que cette soirée se passe bien. Le goût de Felix pour les desserts ne lui est pas venu dans une révélation de Merlin.
La pression contre sa jambe se fait plus appuyée, encore plus, en réponse à son initiative – les doigts glissent sous l'ourlet, légèrement, remontant plus haut. Elle fait comme si de rien était, ose seulement un sourire à son « Mmmn, j’espère que le prix concerne une certaine jurée alors » qui est plus qu'équivoque. Morgane, dans quel jeu s'est-elle embarquée? Elle sait pertinemment qu'elle ne pourra pas gagner. Elle espère que sa maladresse, aucunement charmante qu'il ne s'illusionne pas, ne se manifestera pas.
« Rien d’aussi passionnant que toi, malheureusement. Je suis membre de la brigade magique, je fais respecter la loi. Ce qui me ramène à notre sujet de conversation passé… cette robe. Son regard est si perçant, insistant; son souffle est coupé, un peu court. Brigadier. C'est séduisant. Important. Dangereux. Je crois que même ici, elle est illégale. Je n’en démordrais pas, jeune fille. Elle veut jouer. Elle se penche un peu, un peu plus, réduisant la distance, ses yeux passant de ceux du Danois à sa bouche, où se pointe une langue taquine. Devras-tu me forcer à... l'enlev- » Un sursaut, un choc et sa coupe se renverse intégralement à la fois sur ses cuisses nues, le pantalon du sorcier et le chien, qui se lève d'un mouvement effaré et fonce plus loin pour éviter la pluie d'alcool. Eris laisse échapper un couinement et un « Je suis tellement désolée ! », réellement catastrophée. Et voilà, toutes ses chances de séduire l'homme idéal viennent de s'envoler, ou plutôt de se renverser. Elles seront absorbées par le tissu du pantalon de Felix et le poil de son bouledogue. « Ha ha ha ha, reviens Fenrir ! Ha ha ha, il a un orgueil impossible ! »
Bon.. Au moins, le maître ne semble pas trop mal le prendre.
La Burke accepte volontiers sa main. Dès qu'elle se lève, le vin coule le long de ses jambes, sensation peu agréable. Son expression se fait penaude, gênée. « Ce n’est jamais qu’un peu de vin, il s’en remettra. Et toi ? Attends, je vais chercher une serviette ! Gaspiller du vin est toujours dommage. » Ça et ses chances de séduction, rappelons-le, mais il n'y a aucun besoin de le dire à voix haute. « Bon d’accord, peut-être que tu n’exagérais pas plus tôt, ha ha ha ! L'homme est rapidement revenu, linge à la main. Vraiment, je suis... » Elle est encore honteuse. Le linge nettoie doucement ses jambes et la position, l'homme à genou devant elle, la fait sourire de plus belle – la honte est dissipée, subitement. Ne reste qu'une joie coquine, amusée. Une façon de rebondir, de prendre légèrement l'avantage à nouveau, ne serait-ce que légèrement. « Si j'avais su que c'est ce que je devais faire pour t'avoir à mes pieds... »
Elle ne peut pas gagner.
« Brigadier... ça doit être rudement excitant, comme métier. Est-ce aussi celui que tu exerçais au Danemark ? D'un coup de baguette, qu'elle a repris sur la table basse, elle rassemble la coupe en un morceau, et d'un autre, y reverse à nouveau du vin. Gaspiller de l'alcool, ohlala, ce n'est vraiment pas dans ses habitudes. Est-ce que je dois m'attendre à être doublement arrêtée? Pour... indécence vestimentaire et pour attentat armé à ta personne ? » Légère, amusante, amusée. Mine de rien, cet accident lui a permis de se reprendre un peu, de se concentrer.
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Bien qu'il y ait longtemps qu'Eris ait sérieusement flirté, elle sait bien l'effet que son charme peut avoir, lorsqu'elle désire le mettre en marche. Lorsqu'elle l'applique sérieusement. Et elle a bien pu en mesurer les effets, avec Felix. Avec ses regards langoureux, ses gestes plus lents, plus précis. Il y a une électricité entre eux. Quelque chose qui la fait assimiler les paroles du Danois avec difficulté, les informations futiles qu'elle lui demande entrant dans une oreille pour aussitôt ressortir de l'autre côté, comme s'il n'avait rien dit du tout (les mains de dieu). Elle sait seulement que ses taquineries l'emmènent exactement où elle désire qu'il aille.
« Mmn, je ne peux rien promettre… après tout, les lois anglaises sont sévères… » Son sourire est large. Faussement coupable. Le contact sur sa cuisse est brûlant. Un délice. Le désir pulse brusquement dans son ventre, furieux. Il y a longtemps, Merlin, qu'un homme l'a touché... et qu'elle a touché un homme. Et tout ce jeu, toute cette tension, ce n'est rien pour faire taire ces envies qui, lui a-t-on dit, ne vont pas à des jeunes femmes de bonne famille (bien que honnêtement, elle s'en foute). Les doigts sont à l'intérieur de sa cuisse, un peu trop haut pour la décence. « Et puis il y a toutes les preuves accumulées… Le regard suit le sien, jusqu'aux débris de verre et au torchon sali de vin. Sans parler du témoin, mn. » Petit rire coquin. Pauvre Fenrir. Il est bien le seul réellement lésé de cet incident aucunement prémédité, même s'il sert bien sa cause, toutes choses regardées. « La maladresse est un crime terrible ici, Mme Burke, je n’aurais peut-être pas le choix… Elle ose un petit chuchotement, plaidant sa cause par ce simple murmure, dit presque contre la bouche de son vis-à-vis. ... soyez indulgent, M. Hvedrung. » Proches, ils sont si proches.
« … Évidemment, et ce n’est pas que je ne sois pas un homme fiable hein, mais sous un quelconque pot de vin… disons un baiser. Peut-être alors que je pourrais fermer les yeux sur l’incident ? Un baiser ? » Elle répète le mot, dans un automatisme quelque peu déconcerté. Un baiser. Elle ne s'attendait pas du tout à cette demande, elle doit l'avouer. Si qu'il désire caresser ses jambes était incongru, ça c'est... indéniablement rapide en affaires. Eris prend pourtant quelques secondes pour y réfléchir, toujours splendidement immobile, les lèvres vibrant proches de celles de Felix. Elle est tentée, oui. Cela dit, elle craint que le désir qui déjà fait rage en son ventre la fasse faire une erreur. Et si elle est venue ce soir, c'est pour prendre l'avantage : pas pour y perdre sa reine dès le premier coup. Ses lèvres s'ornent d'un sourire délicat et ses mains viennent repousser ses longs cheveux dans son dos. Mouvements calculés, mesurés, maîtrisés. « C'est un prix... que je me sens prête à débourser, en échange de ce silence. » Aveu, confidence. Avertissement. Eris n'attend pas plus longtemps. Elle pose ses lèvres sur les siennes, entamant un baiser qui se veut d'abord doux, puis passionné. Les lèvres douces qui se découvrent, par pressions légères, pour ensuite s'embrasser avec plus de fougue. Les langues qui se caressent, tâtonnent, avec presque timidité, pour finalement s'unir avec fureur. Elle colle son corps mince à celui de l'homme, ses mains s'accrochent à sa chemise et remontent jusqu'à son cou. Combien de temps s'embrassent-ils ? Elle ne sait calculer; elle sait seulement que lorsqu'elle repousse le Danois, elle a chaud. Furieusement chaud. Tout son corps va s'embraser. Elle s'écarte pour se reculer jusqu'à la porte de l'appartement, laissant gâteau, vin et homme séduisant derrière elle. Laissant tout sans pourtant un regret, avec un seul commentaire, dit avec une douceur sensuelle :
« Passez une bonne nuit, monsieur le brigadier... Felix. »
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