I'm holding on to all the pieces of my heart's debris, Till it's time. I'll pull it together and fix myself eventually. I found gold in the wreckage, put it on a necklace, I wear it like a message so I don't forget it.
even though my heart needs to take its time
code by bat'phanie
Dernière édition par Susanna P. Carrow le Dim 28 Juin 2015 - 20:53, édité 1 fois
Devotion save me now I don't wanna stray from the hallowed ground I'll turn temptation down I'm asking you to take me to safety this time
"
Le problème avec les longues journées d’été c’est qu’elles étaient chaudes.
Le problème avec Ron, c’était qu’il n’était pas loin d’imploser.
Il n’avait jamais été doué pour se retenir longtemps et sa volonté -bien que de fer- avait toujours été étrangement sujette aux tentations les plus simples qui soient. Il n’avait jamais su garder ses remarques ironiques pour lui, n’avait jamais su garder sa jalousie enfermée dans son cœur, ni même ses rêves. Ses remarques frôlaient l'impolitesse parfois pour ne pas dire qu'il y mettait les pieds dedans. Elles pouvaient être empreinte d'une vérité abrupte aussi qui pouvait confondre son interlocuteur. On avait ce qu'on voyait, on voyait ce qu'on avait avec Ron et la subtilité n'était pas nécessairement le maitre mot du jeune homme. Il n'aimait pas se retenir parce qu'il le faisait mal. Et quand il le faisait, ça finissait invariablement par exploser à la figure des dits concernés.
Ron avait parlé deux fois à Sue depuis leur nouvelle ‘amitié’. Un demi-mois quasi. Deux putain de semaines dans cet état. Une quinzaine de jours à fantasmer du soir au matin sur quelqu’un qui lui était prohibé.
Par lui-même en plus.
Il en devenait dingue. Vraiment. Lui qui d’ordinaire passait si peu son regard sur les détails avait cru s’étouffer la dernière fois, tout ça parce qu’elle portait un haut qui baillait légèrement. Il avait eu envie de hurler que ses clavicules le rendaient dingue. Que les regarder lui faisaient monter sa pression artérielle. Qu’elles étaient d’une indécence insoutenable et qu’elle pouvait bien garder sa mini-jupe, mais que par pitié, elle enfile un pull.
Il lui avait d’ailleurs sèchement dit qu’il faisait un peu froid.
Avec 25 degrés.
La blague, Ron. La. Blague.
S’il se souvenait bien, elle lui parlait de potions ou quelque chose dans ce genre à ce moment-là. A moins que ce ne soit lui, il n’en avait franchement plus aucune idée. Il lui avait fallu compter jusqu’à 10 à l’envers pour que les sons ne soient plus saturés de ses propres battement de cœur. La pulsation du sang qui le rendait groggy et qui le poussait irrémédiablement vers elle. Il n’avait eu d’autre choix que de se montrer fuyant quand bien même il n’agissait généralement jamais comme ça. Fuir ? Ce n’était pas son genre, mais si la température augmentait ainsi à chaque fois qu’ils se parlaient, l’un des deux allait mourir calciné et il y avait de bonnes chances pour que ce soit lui. Il avait beau éviter son regard, éviter les frôlements, le désir rampait, infatigable. C’était le son de sa voix, le rire étouffé qu’elle avait quand il sortait une connerie, la respiration qui soulevait la poitrine, le croisement des jambes quand elle remarquait enfin qu’elle glissait un peu trop vers lui, la mèche consciencieusement coiffé derrière l’oreille, le seuil mouillé des lèvres. Absolument tout chez cette fille le propulsait vers des contrées infernales. Il n’était pas certain qu’elle s’en soit complètement rendu compte. Aucune idée. Il faisait attention, toute son énergie était là toute entière, uniquement à résister.
Lui et sa propension à tomber sous le charme de filles raisonnables et proprette sur elles, pleines de principes et de convictions qui lui disait ‘non’ et ‘je suis désolée’ avec cet air poli et bien-élevé. Tout ce que lui n'était pas même s'il avait été élevé dans des principes qu'il appliquait abruptement, à sa manière, avec l’énergie des hommes qui de toute façon n'ont pas tant que ça à perdre. Ca l’excitait sans qu’il ne puisse rien y faire, lui donnait l’envie de leur foutre la tête dans l’oreiller en leurs demandant si les convictions tenaient toujours maintenant, de les prendre sans autorisation, de les faire jouir par surprise, d’offusquer à mort quitte à se faire traiter de sale con ensuite. Il aurait dû faire ça avec la précédente surement mais son souvenir était loin maintenant et il n’en avait sincèrement plus rien à faire autrement que de manière amicale.
Et il n’y avait rien d’amical dans la façon qu’il avait de regarder Sue.
Toute proximité avec elle lui hérissait le poil. A chaque fin de conversation, une fois seul, il hésitait, avant de glisser sa main sur lui, juste de quoi calmer son état insurrectionnel. Ça allait s’arrêter à un moment ou à un autre n’est-ce pas ? Ça devait s’arrêter. La dernière chose dont il avait besoin c’était que son corps perde les pédales.
Ils avaient convenu d’une date pour les potions et Ron s’était préparé, aussi tartignolle que cela puisse paraitre. Il avait pris une douche glacée dont la morsure sur la peau avait été la bienvenue, s’était appliquer à s’occuper l’esprit sur des vieux textes dans des grimoires avant d’arriver chez elle. Il faisait chaud, les cheveux mouillés séchaient déjà et son t-shirt aux motifs orange l’incommodait. Des bruits venaient d’en bas et Ron tint sa baguette devant lui, prêt à riposter même s’il se doutait que ce devait être Sue. Savoir que la sœur vélane vivait dans la même maison ne lui plaisait pas mais il préférait savoir que quelqu’un –même si c’était Bea- veillait tout de même sur Susanna.
« JE SUIS EN BAS ! »
Ron eut un sourire fébrile et s’avança dans les méandres du cottage prudemment. Il restait en général dans la chambre quand il passait. Le couloir semblait lumineux et il s’arrêta avant de suivre les cliquetis de chaudron vers le bas. Il avait un karma de merde. Ce fut la première chose que Ron se dit en descendant les escaliers. Une hésitation après l’avoir juste entraperçu : s’il courait assez vite il pouvait retourner dans sa chambre et se barrer. Mais on était un gryffondor, non ? Et puis il y avait le polynectar. Ils étaient rare ceux qui excellaient aux potions, et pour une raison que Ron ne comprenait pas, ils semblaient tous faire partie de l’auguste maison des serpentards. Pour la première fois de sa vie, Ron n’aurait pas été contre travailler les relations inter-maisons de suite. Son regard bifurqua vers l’ensemble de la pièce. Le soleil tapait un peu fort et Ron secoua ses cheveux roux avant de revenir sur elle.
« Hey. »
Il ne savait franchement pas d’où venait cette tenue mais il était à peu près certain que c’était du harcèlement sexuel perché sur 10cm.
« Beatrix est au travail, tu n’as pas à t’inquiéter, je t’assure. J’ai pris l’après-midi, pour être certaine. C’est sans danger. »
Sans danger pour qui exactement ? Il la regarda avec une intensité qu’il peina à cacher. Rester en face d’elle malgré tout ce qu’elle pouvait dégager en cet instant précis, ce n’était pas de la lutte.
C’était un bon sang de suicide.
« Dans tous les cas, tu sembles en pleine forme. Je… »
Il eut un sourire. Elle était adorable. Les oreilles se colorèrent légèrement et il eut un petit mouvement de tête. « Toi aussi. Tu reviens du boulot ? Ta cuisine c’est un peu un champ de bataille là. Ton salon aussi. Tu dois avoir une pile de journaux quasi aussi grande qu'un géant. On t’a envahi avec nos demandes si je comprends bien. Ça pouvait attendre tu sais. On n’est pas à l’agonie non plus.» Il eut un froncement de sourcils en la sentant s’approcher puis l’enlacer. Il était impossible de contester la vérité des corps au final. Encore moins quand ils se pressaient l’un sur l’autre. Juste un peu. Cela ressemblait presque à un mime d’exécution selon lui parce qu’elle était bel et bien en train de l’achever. La fragrance qui se dégageait des cheveux le rendait silencieusement lucide durant l’étreinte sage et il glissa un regard brulant sur elle tandis qu’elle se reculait déjà.
« Hem, oui, j’avoue que j’ai un peu forcé sur la quantité, mais il vaut mieux être bien préparé et puis… »
Un battement de cils clair et il lissa son t-shirt en s’approchant, regardant le travail accompli. Elle avait réellement fait des merveilles et il lui offrit un sourire en baissant son regard sur elle, la main venant –légère- se glisser au creux des reins. Pendant un court instant Ron trouva tout ça presque amusant. Presque. Il voyait en miroir le cheminement se faire dans sa charmante caboche. Il caressait du regard la manne brune du chignon qu'il s'efforçait de ne pas toucher et de ne pas défaire. Elle savait détourner le regard juste à temps pour ne pas qu’il cède. Lui ou elle. Il ne savait pas encore si cela le soulageait ou l'agaçait sans aucune mesure.
Les deux.
« Et c’est moi qui suis impulsif hein ? Trois chaudrons ? » Il avait fini par murmurer à quelques centimètres d’elle. Il sentait l’adrénaline s’accumuler dans ses veines, ses muscles se tendre, partout. Qu’est-ce qui l’en empêchait exactement ? De se pencher vers elle, d’écarter la mèche brillante de ses cheveux pour chuchoter à l’oreille que d’ici il pouvait voir l’échancrure de sa poitrine et ce malgré son fichu tablier. Il pouvait laisser ses doigts glisser sur son cou, souffler doucement sur son lobe, humer son parfum, se laisser toucher par la volupté qu’elle dégageait à quelques centimètres de lui.
Du contrôle Ron. C'est toi qui lui avait dit que. Il fallait réfléchir. Avec son cerveau parce que c’est mieux quoi. C'est fait pour à la base.
« Je ne sais pas comment te remercier. Ce sera très utile. » Il le pensait réellement malgré le fait qu’il frôlait de son souffle la tempe de la jeune femme. C’était affectif n’est-ce pas. Il n’y pouvait rien si un soupir lui poignarda le torse. Il ne voulait pas. Ça se trouve il allait se retrouver en prison des mangemorts pour avoir bécoté une de leurs filles de fait, mais il n'y tenait plus et il la tourna vers lui d’un geste précis, presque comme si son corps, lui, avait mesuré à la perfection les distances et les gestes à avoir. Comme si son corps avaient décidé de court-circuiter son esprit.
Il se serait mis une gifle lui-même s'il avait encore eu assez de self-control pour pouvoir le faire. Mais déjà, ses lèvres prirent possession des siennes, les écrasèrent avant de laisser glisser la sensation de sa langue suave. C’était comme ouvrir des vannes qui ne tenaient plus. Il avait tenu vaillamment. Il n’admettrait même pas sa défaite. C'était juste... juste... aucune idée. Sa langue insista, souple, lui arrachant un souffle de plaisir. L’un de ses mains glissa entre les méandres du chignon afin de le défaire chaotiquement, l’autre caressait la taille puis le bas du dos. Ça commençait déjà : il avait envie de plus. Il piétinait comme un enfant la ligne rouge qu'il avait barbouillé en panique sur le sol de leurs relations. L’avidité lui arracha un râle rauque et il avait dû être plus poussif qu'il ne s’en était rendu compte parce qu'elle était coincée contre le mur maintenant et il avait avancé un peu trop nettement contre elle.
« Mer..ci »
Tous les jolis mots et grand discours ? Envolé. Comme larmes sous la pluie. Il n’avait aucune excuse. Aucune. Il allait les tuer tous les deux avec son manque de contrôle. Il allait la condamner avec trois fois rien. C’était avec l’esprit encombré de pensées contradictoires et haletant qu’il posa son front sur le sien. Il ne rêvait que d’une chose : s’enterrer en elle.
Le problème avec les longues journées d’été c’est qu’elles étaient chaudes.
Le problème avec Sue, c’était qu’elle n’avait pas l’air de vouloir le repousser non plus.
I really wanna stop but I just got the taste for it. I feel like I could fly with the boy on the moon. It's way too soon, I know this isn't love. But I really really really really really really like you and I want you. Do you want me?
Devotion save me now I don't wanna stray from the hallowed ground I'll turn temptation down I'm asking you to take me to safety this time
"
Ron ne savait pas qu’elle bossait pour Rookwood, psychopates and cie. Il avait toujours fait en sorte de ne rien demander sur ce qu’elle était ou faisait en dehors de ce qui était à eux dans la forêt.
Rookwood. L’auguste directeur et responsable du département des mystères qu’il avait visité durant sa cinquième année. Les insurgés savaient à peu près qui en faisait encore partit, des noms prestigieux qui cherchaient de nouvelles poignées de pouvoir pour Voldemort.
Et Susanna avait accès à tout ça.
S’il n’avait pas été aussi intensément occupé à mêler son souffle au sien, Ron y aurait peut-être pensé plus en avant à ce qu’elle venait de lui dire. A tout ce qu’il pouvait en découler de dangereux et d’opportunités réelles.
La secrétaire de Rookwood, ni plus ni moins, hein ?
Il y repensera sans doute plus tard, une fois que le désir flamboyant aura coulé un peu hors de lui car en vérité, il était complétement incapable d’émettre un semblant de cohésion logistique et d’arguments prosaïques en cet instant.
La guerre pouvait bien attendre un peu.
Surtout qu’il y en avait une bien plus attractive entre les quatre murs de cette maison. Le droit chemin s’avérait plus tortueux que prévu et Ron se rendit compte qu’il n’avait même pas la décence de se sentir coupable. Elle avait raison cela dit : il n’avait pas le droit. Cela avait été déloyal. On ne soufflait pas le froid pour ensuite appliquer des baisers brulants. Il s’était attendu à ce qu’elle le repousse, qu’elle lui dise qu’il n’avait pas à faire ça –ce qu’elle faisait en un sens- mais elle s’ouvrait à lui aussi avec une innocence fébrile qui lui confondit les sens tout en le gardant au bord d’un périlleux précipice.
« Eh bien… maintenant que je connais ta… ‘passion’ pour le polynectar, je crois que je devrais te mettre en garde d’une overdose ? »
Ron arqua un sourcil, surpris, puis eut un sourire lumineux et éperdu qui se transforma en rire amusé. Le genre de répliques qui pouvait le faire tomber amoureux en un claquement de doigts. Il ne put s’empêcher de répondre, le souffle haletant. « Imagine quand je te demanderais d’autres choses… » L’espièglerie de la situation lui fit pencher son visage et il se recula un peu juste pour pouvoir la regarder. Elle était plus jolie encore une fois qu’il l’avait embrassé. C’était on ne peut plus arrogant à avancer mais il en aimait le rendu et la façon dont ses paupières se faisaient lourdes, la façon dont elle le contemplait sous ses longs cils noirs. « j’ai… j’ai fait quelques modification sur deux des chaudrons… »
« Je suis… certain que c’est parfait. »
Il en était de certains baisers comme des mondes à eux seuls et elle avait raison. Il avait eu raison de ne pas céder il y a quinze jours et elle avait raison de ne pas le faire en cet instant. Les corps évidemment ignoraient la raison avec un panache moqueur. Ron n’était plus si certain du bien-fondé de ce qu’il avait avancé avec une conviction souveraine il y a plusieurs jours. Il y avait nécessairement une validité quand le désir se faisait aussi impérieux, non ? Ce n’était pas comme s’il s’agissait d’une passade, comme s’il l’envisageait de la même façon qu’un consommable. Ça n’avait jamais été le cas, il avait bien trop d’admiration pour elle pour ça et il l’avait vu au plus mal, jamais il ne se permettrait ce genre de choses. Ce fut exactement pour cette raison qu’il ne montra aucun signe de remords lorsqu’elle le gronda entre deux gémissements soupirés. Son envie d’elle était réelle. Saine. Ce n’était pas qu’il ne voulait pas, c’était le contexte de la guerre qui empêchait. Il n’avait d’autres optiques que la sécurité des siens et la sienne propre. Ron n’avait aucune envie de terminer à Azkaban, vidé de toute substance comme l’avait été McGonnagal avant d’être érigée en trophée aux portes de Poudlard et il ne le désirait pas non plus pour ceux qu’il côtoyait chaque jour, frères d’armes, sœurs de cœur ou même dulcinée silencieuse.
C’était bien naturel.
Comme la façon dont elle passait ses doigts dans ses cheveux en lui arrachant un frisson de délice. Il la trouvait plus belle pleine de vie. C’est ce qu’il lui répondit à demi-mot. « Tu n’as jamais été plus jolie que maintenant. » C’était ça aussi le problème. Il l’avait considéré de manière clinique et plein d’empathie les premières semaines sous la tente. Elle guérissait lentement, se pansait elle-même ses blessures tandis qu’il n’avait fait que fournir un abri. Elle se trompait quand elle disait qu’il l’avait sauvé. Elle s’était sauvé elle-même et il n’avait fait que planter un décor propice à son rétablissement. Il avait veillé sur elle mais elle avait gravit les marches avec son propre courage. On ne pouvait pas être libéré par autrui, on se libérait soi-même. C’était la seule porte de sortie. C’était tout ce qu’il avait voulu pour elle.
Avant de vouloir tout le reste.
Quand elle vint à nouveau l’embrasser, il s’appuya plus fort contre elle, se colla, plaqua son ventre incandescent à ses hanches en la soulevant contre lui, écrasa son torse contre ses seins et l’enlaça fermement en se glissant entre ses jambes tout en continuant à dévorer les baisers brulants qu’elle lui offrait. Qu’elle sache. Peu importe si cela continuait ou pas. S’ils se montraient raisonnables ou pas. Il y mettait une ardeur appliquée, concentrée. Il y répondait comme un gourmand, en caresses voluptueuses. Sa main vint naturellement s’emparer de sa peau, la vissant contre lui, puis remonta le long de la cuisse qu’elle avait mise à nu avec une rapidité élégante. Cette fois, leurs bouches se connaissaient un peu mieux et il y eut dans ce second baiser quelque chose comme une reconnaissance instinctive.
« Tu n’as pas le droit de m’embrasser… pas le droit. »
« Je sais. » Il eut un sourire nerveux, presque sûr de lui, un de ceux qui promettait que quitte à tomber, ils tomberaient ensemble. Il n’avait jamais vraiment été regardé ainsi, pas de la façon dévorante dont elle le couvait en tout cas. Il glissa ses doigts plus en avant le long de la peau, effleurant en remontant le tissu de la jupe moulante. Il ne s’excuserait pas. Comment pourrait-il le faire ? C’était par définition inexcusable. Il allait falloir établir des règles, se montrer prudent, être...
Il ne parvenait plus à réfléchir, trop tendu.
Ron s’était arrêté un instant puis les doigts remontèrent encore jusqu’à la lisière des bas, caressant sa peau brulante, s’y attardant un peu trop tandis que son regard ne la quittait pas. Il écarta son bassin légèrement pour poursuivre sa quête, glissant imparablement une main vers l’intérieur. « J’ai été stupide.» C’était plus simple à avouer quand son esprit était brumeux, que sa main effleurait le tissu de son sous-vêtement, qu’il découvrait humide, et qu’il se refusait à regarder ailleurs que son visage sous peine de perdre réellement les pédales.
Un baiser puis un autre et l’éclat sombre des iris qui se découpait en miroir des cils roux. Les doigts dansèrent, montant et descendant le long du mince tissu. « Amis, amants, ce que tu veux. » souffla t’il contre elle. Il était persuadé qu’elle pouvait entendre les battements de cœur cogner sur son torse.
Ce. Que. Tu. Veux.
Et après on dira que les Weasley ne sont pas des garçons tout plein de bonne volonté :3…
I really wanna stop but I just got the taste for it. I feel like I could fly with the boy on the moon. It's way too soon, I know this isn't love. But I really really really really really really like you and I want you. Do you want me?
Hot as a fever Rattling bones I could just taste it Taste it "
« Non…Tu ne sais pas… »
La magie était dans les détails. C'est ce que les livres de ses cours d’antan répétaient comme un sacerdoce. Dans les détails. Comme sa réponse. Elle pouvait faire illusion sur tout, sauf quand ils se touchaient. Des détails mais qui suffisaient toujours à l'embraser suffisamment pour qu'il veuille plus. Encore. Du bouton de sa chemise qui menaçait de se défaire aux hanches qui ondulaient sur sa paume en passant par la jupe étroite enroulée à la taille de manière délicieusement anarchique. Encore et encore. Le cambrement furtif, juste quelques secondes. Juste assez pour se demander si ça aussi il n’était pas en train de se l’imaginer dans son délire. Et le gout semblable à nul autre sur la langue. Encore et encore et encore. Il répondit du bout des lèvres qu’il s’en fichait éperdument des ‘genres de femmes’. Ça n’avait aucun sens. Il avait presque envie de lui avouer que lui était par exemple du genre à ne l’avoir jamais fait. Est-ce que ça changeait réellement quoi que ce soit mis à part le fait d’être un peu plus nerveux qu’il ne le serait plus tard ?
« Mais toi, c’est tout ce que tu veux de moi ? »
En homme typique, Ron eut un bref trouble dans le regard. Il ne comprenait pas la question. Tout ? Mais c’était déjà grandiose. C’était même ce qu’il y avait de mieux en eux. Qu’est-ce qu’il pouvait désirer d’autre ? Qu’elle l’aime ? bien sûr qu’elle l’aimait énormément. On ne laissait pas les garçons qu’on appréciait ‘juste comme ça’ toucher sa peau avec cette indécence obscène. Lui en tout cas ne saurait pas faire autrement. Ses oreilles sifflèrent. En général c’était le moment où il parvenait consciencieusement à sortir une connerie suffisamment grande pour tout gâcher. Pourtant, cette fois-ci, seul un son étranglé put franchir le seuil rougit de baisers de ses lèvres. Son cœur s’était coincé à hauteur de gorge : elle avait eu le mouvement de tête le plus gracieux qu’il n’ait jamais vu et il avait senti la douceur des doigts s’enrouler autour de lui. Une absolue délicatesse qui se concentrait dans l’angle de son regard embrasé et la dextérité d’une main qui menaçait de le tuer.
« Je te veux toi. »
Sous-entendu, le packaging entier. Ni repris, ni échangé, ni remboursé. Elle n'était pas dingue de poser des questions pareilles en le caressant? Elle lui demanderait même si Rogue était un bon prof qu’il aurait acquiescé. Le jeune insurgé eut un grognement en venant passer sa langue puis ses dents sur son cou. Ses mains étaient trop occupées: l’une était à plat sur le mur pour garder un semblant d’équilibre et de contrôle et l’autre effleurait, plongeait dans les parties charnues, faisait descendre ses doigts pour remonter, descendre, tourner et reprendre. Encore et encore. Elle ne devrait pas lutter quand lui rendait déjà les armes. Dans des mouvements plus souples qu’on aurait pu le croire tant il se montrait avide à son égard, Ron l’entraina sur des pentes où seul le manque d’air avait un sens, où les gémissements se voyaient chaotiques et passionnés. L’humidité palpitante au bout des doigts sembla se répercuter sur ses traits tandis qu’il se frottait contre la douceur de l’épiderme sans se dérober à un désir grandissant.
C’était facile de prendre.
C’était tout aussi simple de donner.
Il suivit, impatient, la montée des plaisirs avant de la prendre à la taille et de la hisser sur le comptoir sans la laisser reprendre son souffle. Les baisers étaient animés et voraces, les tambours au creux des oreilles et le torse se soulevant avec peine. Il retira sa baguette de sa poche, murmurant un sortilège pour que la chemise blanche disparaisse. Il l’avait fait dans le feu de l’action avant de se rendre compte qu’il avait juste fait disparaitre un vêtement qu’il serait incapable de rendre. Oups. « J’espère que t’étais pas hypra fan de celle-là… » Il leva un regard azur sur elle, presque diablotin avant de baisser la pointe de sa baguette sur le sous-vêtement. Il laissa la pointe glisser sous l’élastique et –le rire aux lèvres en venant l’embrassant avec gourmandise- lâcha dans un léger claquement avant de poser finalement la baguette plus loin et de s’occuper de ça manuellement. Ça l’agaçait, ça ne voulait pas descendre et il avait la patience d’un gobelin devant un coffre-fort. Il grommela dans une moue et fronça le nez, parvenant enfin à déchirer la culotte.
Ça c’était fait, putain!
Un juron étouffé et il lança le pauvre bout de tissu de l’autre côté de la pièce dans un mouvement impétueux.
Respire Ron. Respire.
Sue, dans sa beauté fébrile, était quasi toute nue sur le marbre de la cuisine et ça lui faisait un drôle d’effet, assez visible pour le coup. Il embrassa du regard l'abandon que tout son corps exprimait et c’était terrifiant dans sa séduction. Un peu trop. Il aurait pu venir comme ça rien qu’en la regardant. Ron n’était pas spécialement un moine mais on était en guerre et contrairement à l’Élite il n’habitait pas dans des manoirs où il pouvait ramener ses conquêtes du jour. Non, il dormait généralement dans une tente en compagnie de ses deux meilleurs amis dont une était censé avoir été sa petite amie pendant des années. Ça faussait assez toutes les donnes possibles et imaginables.
Abruptement –et sans prévenir Sue (pardon)- il pivota et se mit à compter plus ou moins à haute voix les fioles de polynectar sur la table. Fioles qui avaient toute subitement la forme désirable du corps langoureux de Susana.
Normal.
« 15…16…17…laisse-moi deux minutes…18… oh fuck ! »
C’était bien évidemment le but, Ron.
Il se retourna. Le temps ce n’était pas dans ses cordes et il était pratiquement certain que le meilleur moyen de se calmer au final c’était de combattre le feu par le feu et donc de venir enrouler ses jambes autour de lui en se débarrassant de sa ceinture sans même y regarder à deux fois. C’était terrible de désirer quelqu’un de cette façon et il s’arrêta un centième de seconde pour la regarder avant d’esquisser un sourire complice. Il pourrait presque en dire des bêtises mais le demi-sourire suffisait tandis qu’un coup de rein acheva enfin de l’ancrer en elle. Les yeux se fermèrent et il étouffa ses gémissements la bouche collée contre sa poitrine. Les seins d’une fille étaient en passe d’être la plus grande et merveilleuse invention de l’Humanité selon Ron. Il se força à garder l'esprit clair, les corps s’accordant généreusement d’eux-mêmes. La sensation délicieuse qui envahissait le corps sous le rythme incandescent. Il vint lui murmurer à l’oreille qu’elle lui plaisait, beaucoup, que c’était mieux en vrai, que ça pourrait remplacer tous les fantasmes qu’il avait eu avec elle jusqu’à présent. Des idioties entrecoupées sous une respiration qui lui creusait le torse. L’adrénaline –il allait le découvrir- le rendait léger. Le plaisir sensuel provoquait immanquablement un allégement de sa personne et il eut un sourire comme s’il s’agissait là du plus précieux shoot d’orvietan jamais utilisé. Sa bouche carnassière se détacha et remonta le long de la peau en mordillements puis il s’accrocha fermement au rebord du meuble. Les hanches frappèrent contre les siennes dans une ondulation chaleureuse sans avoir à être brutale. Il ne résisterait pas si longtemps, il n’en avait pas encore l’habitude. Mais il avait la chevelure de feu et le corps qui allait avec. Il apprendrait vite.
(Didn’t anyone tell you ? Only boys with gasoline mouths should play with burning girls.)
I am a flower that hasn’t bloomed all the way but the sunshine makes me bloom with a smooth motion. How is this so good? What did you do to me? I want everything of you. I keep calling out to you.
"La terre est bleue comme une orange Jamais une erreur les mots ne mentent pas Ils ne vous donnent plus à chanter Au tour des baisers de s’entendre" - P.Eluard "
Rien ne termine jamais.
Ron se laissa enivrer. Pendant quelques minutes, tout disparaissait. Les morts, la guerre, l’épée de Damocles au-dessus de leurs têtes. Tout s’engloutissait irrémédiablement dans une petite mort aux accents rédempteurs.
Pendant un moment, il s’appartenait entierement parce qu’il n’était plus.
Il a été stupide de croire que le plaisir charnel l’enchainerait alors que de toute évidence c’était ici le contraire. La libération abrupte le décontenança et il eut un sursaut fantômatique en la sentant trembler contre lui. Il la ressentait sur plusieurs strates comme si son corps s’était mis en état d’alerte et qu'il accueillait avec un doute mêlée d'excitation le cataclysme. Le sourire qu’elle partagea avec lui lui brula la rétine et se grava aussi surement qu’un tatouage dans son esprit. Dans ses moments les plus sombres ce serait l’image qu’il garderait d’elle : le corps défait et le regard triomphant de ceux qui ont conquis dans des baisers fiévreux.
Elle était merveilleuse.
Tout ceci était merveilleux.
« D’accord. »
Le rouquin se mit à rire en la regardant, embrassant ce qui semblait naitre naturellement sur le visage de Sue. Le monde pouvait bien mourir et se calciner. Le monde pouvait bien l’attendre une éternité. (Le monde n’attendrait pas.)
« Je suis à toi…mais je te veux, toi aussi. »
Les doigts couraient sur la peau, possessifs et aventureux. Il avait encore envie d’elle même en cet instant. Toujours trop gourmand. La gouter de milles façons. Entièrement. Les rires, la peau, la langueur bienséante, les froncements de sourcils. Il n’y voyait aucune démesure puisqu’il était prêt à rendre tout autant. Rendre au centuple s’il le fallait.Et prendre pour ne plus rien laisser.
Peu importe.
Le bruit des respirations et le soleil. Il n’avait pas envie de dire un mot de plus. Il avait sur le visage la sérénité joyeuse. Il se remplissait de son image et de sa voix, des lèvres -rouges- qui lui parlaient sans timidité.
Il était bien.
« Tu ne gagnes pas au change Sue. Maintenant, je sais que t'es pas bonne en affaire. »
Il ne mentait pas. Pas vraiment. Il était à elle quand il la tenait dans ses bras, quand elle envahissait son esprit aux heures solitaires, quand il tâchait de se rattacher à ce qui faisait le suc de la vie. Pour le reste, il savait qu’elle comprendrait.
Il ne s’appartenait pas.
Pas plus lui, qu’Harry, qu’Hermione ou tout les autres qui étaient au sein d’une résistance qui s’était émiettée et commençait enfin à se reconstruire. Leurs corps étaient des armes, leurs énergies devaient se tourner vers des promesses d’un monde meilleur qui n’était encore qu’ombre. Il aurait pu lui promettre tout et bien plus encore et sans fléchir mais le bonheur ça ne se promettait pas. Ou alors dans l’instant. Il prit entre ses mains le visage de Sue, se faisant grave quelques secondes.
« Ce ne sera pas facile tu sais… Je veux dire… c’est pas comme essayer de faire rentrer Hagrid dans un t-shirt XS mais… c’est pas loin. » Ron eut un petit sourire en coin,malicieux et narquois, prenant visiblement un malin plaisir à faire des comparaisons douteuses. Il n’avait jamais été d’un romantisme ordinaire, ça aussi, il valait mieux qu’elle s’en rende parfaitement compte dés à présent.
Il valait mieux en rire pour ne pas totalement paniquer.
Mû par une pulsion plus sombre, Ron la ramena à nouveau vers lui. Moins brouillon cette fois-ci, plus enclin à en gouter la saveur. Le sang s’échauffait dans les veines. La sueur perlait sur les tempes. Il semblait à Ron que le monde avait un gout nouveau, pas celui de la bile et de la rage tel qu’il avait connu en colère, pas celui des larmes amères sur des corps devenus inertes malgré lui, pas celui des regrets, des corps qu’on laisse filer parce qu’on ne sait plus quoi en faire –et pendant si longtemps il n’avait su quoi faire de celui d’Hermione-. Un gout nouveau de vie. Et il entendait les bruits sourds. Celui du reste des vêtements tombant au sol, celui lorsqu’il souleva à nouveau Susanna pour l’emmener sur la surface plus tendre du salon, les battements qui résonnaient sous ses pieds, dans son esprit, au cœur, entre les corps. Une pulsion lointaine, lente mais qui ne cessait d’enfler, le monde qui prenait une autre couleur et l’odeur de ses cheveux qui lui rentrait dans le corps au même titre que lui le faisait en elle. Ça lui tournait les sens. Il voulait la saisir, la serrer, la mordre, se fondre en elle. Sue. Il ne voulait rien d’autre que l’étreindre, ne plus rien entendre d’autre que ses soupirs et le va-et-vient de la jouissance, encore, jusqu’à ne plus sentir que la chaleur l’irradier. C’était meilleur encore maintenant que la première fois avait été consommé. Le corps apprivoisait mieux et Ron eut simplement à dire son nom, murmuré comme s’il était en chapelle. Sue. Et c’était pour dire que oui, il serait à elle. La vie serait peut-être faites d’épreuves et de fatigues mais cela lui irait s’il pouvait la gouter. La vie serait peut-être ardue et peut-être s’achèverait-elle plus tôt que prévu pour l’un ou l’autre mais cela n’avait que peu d’importance si elle pouvait dire son nom. La vie serait peut-être brulante jusqu’à l’incendie mais ils auraient baignés dans une étreinte solaire et c’était tout ce qui importait.
Les gens restaient persuadés que l’amour leur tombait dessus, qu’on ne décidait pas, que c’était « malgré tout ». Ils confondaient le désir et le sentiment. On pouvait avoir envie malgré la raison certes, mais on aimait parce qu’on décidait aussi avant tout que cela en valait la peine. Comme lorsque l’on engageait ses armes et ses poings envers une cause, parce que l’on était persuadé du bien fondé de celle-ci.
La pièce avec sa fraicheur les protégeait du monde. Ron perçu faiblement la pile de journaux s’effondrer plus loin tandis que les soupirs se firent râle.
En roulant prés d’elle, épuisé mais heureux, il eut à nouveau ce rire éclatant et léger. Et ce rire, autant que le reste, le scellait à elle. Il n’était pas dans le charme glacial tellement à la mode à ces âges là, et elle méritait sans doute mieux. Ron se savait colérique, de mauvaise foi, incapable d’exprimer clairement ses sentiments qu’elle qu’il soit, terriblement jaloux et parfois brusque.
Mais elle en valait la peine, elle avait la folie de le regarder avec un air particulier.
Il avait décidé.
« Tu m'as crevé, laisse-moi cinq minutes et je t’aide pour les fioles. »
Cinq minutes et tu auras un roux qui tombera du canapé et qui se cognera tout nu sur la table de ton salon avant de vociférer contre elle.
On peut être un soleil et avoir des bleus hein. Demandez à Paul Eluard.
I’ve never been like this before. What do I care about what others think? You’re the magic, You’re my wonderland. You’re my whole new world. I bloom once again, my hand in yours is pretty, oh only kiss me.
My lips calling your name is pretty
code by bat'phanie
Dernière édition par Susanna P. Carrow le Mer 8 Juil 2015 - 21:29, édité 1 fois
“You’ve a good heart,” she told him. “Sometimes that’s enough to see you safe wherever you go.” Then she shook her head. “But mostly, it’s not.” "
Elle se fichait de lui bon sang !! Le pire c’est que c’était drôle et il grogna, amusé, avant de vociférer contre la table qui n’avait selon lui, que le loisir de lui casser littéralement les pieds. Un baiser tendre dans le dos lui imprima un sourire sur le visage et il la laissa gambader vers la table de travail, chipant son t-shirt au passage pour s’en vêtir. Etre nu lui était étrange. Il ne pensait pas l’avoir été réellement durant ses quatre longues années de résistance autrement que sous l’eau. Il fallait toujours se tenir prêt, on économisait les temps de trajets et l’on vivait dans une promiscuité qui n’invitait pas à ce genre d’intimité. C’était curieusement libérateur de ne pas sentir l’entrave des vêtements. Mais aussi terriblement gênant.
« Une fois que tu seras… respectable »
« Oh… euh… bien sur… » Il tourna sur lui-même, trouvant d’abord sa baguette et lançant un accio sur ses fringues. Le t-shirt avait déjà été trouvé et enfilé mais il n’en fut pas mécontent. Elle riait aux éclats sans prétexte et ça lui réchauffait le cœur sans qu’il ne puisse rien y faire. L’épanouissement prenait une teinte solaire maintenant et il boutonna le devant de son jean maladroitement avant de la rejoindre. L’aurore de toujours lui dorait les lèvres et il glissa ses bras autour de la taille en la collant dos à son torse.
« Mmmm, si tu promets de ne rien toucher, je pourrais peut-être aller enfiler des vêtements, aussi, et… te rendre ton t-shirt ? »
« Nope. Access denied. T’es bien dedans. Je ne promets rien et je touche tout. » Il eut un froncement de nez amusé en lui déposant un baiser rapide dans le cou et la serrant contre lui. Elle portait son odeur comme ça, même si, au vu des activités, c’était de toute façon déjà le cas. Il eut à peine le temps de continuer ses cajoleries que déjà, elle se faufilait, légère, et commença à préparer un encas.
MERLIN MERCI.
Il avait le ventre creux et le corps encore un peu engourdi. S’appuyant les fesses contre le comptoir, position lui permettant d’être face à elle en quelque sorte, Ron se mit à piquer déci-delà des morceaux de nourriture. C’était si simple d’enquiquiner les gens qu’il y prenait un plaisir espiègle.
« Je devrais pas faire ça quand t’as un couteau dans la main. Et trois s’il te plait, si je finis pas je l’emporterais. »
Il prit un air semi-innocent dans sa demande, sachant qu’il abusait un peu. L’atmosphère était légère comme si les corps avaient discutés à leur manière de ce qu’il en serait entre eux. Il prit le temps de la regarder, nimbée d’un bienheureux enthousiaste et vêtu d’un orange qui lui était propre, le t-shirt un peu large, de quoi recouvrir convenablement le corps gracile. Il lui décocha un sourire avant de s’arracher à sa vision et de regarder les fioles, la main se perdant sur un sandwich qu'il engouffra.
« Chte te prête mon t'shirt Chue. Mmmm mes bras. P’tet même des bi'chous... » Ron lui fit une petite grimace enjôleuse. Pour le polynectar? Le polynectar avait bon dos.
« Rose ok… la dernière ? » Il plissa les yeux, il ne savait vraiment pas comment il allait pouvoir transporter tout ça. Il avala en s'essuyant la bouche du revers des doigts « Je suis pas loin de penser que t’as fait exprès pour que je repasse. Quel talent Sue!! Quelle charmeuse.»
Les canines se découvrirent et la pointe de la langue apparut d’un air taquin. « Je sais pas comment je vais transporter ne serait-ce que la moitié. T’as été prudente pour l’achat des ingrédients ? C’est facile de savoir qui va… oh je suis con, t’as du les faire pousser toi. C’est bien le genre. C’est…c’est une jolie maison d’ailleurs. J’avais pas vu que … comme on est toujours dans ou près de la cheminée. C’est cool que tu sois venu ici. » Les mots s’emmêlaient un peu. Il avait prévu des choses plus sympathiques mais ça sortaient comme bon lui semblait et il fit rouler une des fioles dans sa main. « Je les distribuerais au campement. Chacun en aura une. Ça sera vraiment utile. » Il eut un sourire sincère. « C’est la seule chose que je te demanderais pour… mes activités illégales. Ne t’en fais pas. »
#EVENTS & #MISSIONS. NE MANQUEZ PAS LA WIZPRIDE (rp et hrp) !#SCRYNEWS. refonte du ministère (plus d'infos) & nouveaux procès de guerre (plus d'infos)#FORUMATHON.