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sujet; The road not taken [r]. |
HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10436
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| we all wear masks. and the time comes when we cannot remove them without removing our own skin. Des larmes. Le liquide salin n'avait pas pour habitude de rouler le long de ses joues. Avant, toujours la même ritournelle, celle d'autrefois. Le cœur de l'insurgée battait de façon discontinue, un moment erratique, l'autre apathique. Luna s'était perdue dans les méandres d'une douleur qu'elle ne réussissait pas à appréhender pleinement. L'ancienne Serdaigle avait pourtant pour habitude de déceler les pensées, les émotions, des autres et de les panser d'un sourire rêveur et de paroles sages. Avant. Son avant-bras s'enroula autour de sa taille pour comprimer les soubresauts de ses sanglots inattendus, comprimer l'implosion imminente qui la menaçait dangereusement. La perte de Pandora Lovegood avait été un choc, une souffrance uniquement apaisée par les douces paroles de Xenophilius et les bienfaits prodigués par la création de ses toiles. La perte de Xenophilius ? Indomptable. Personne n'égalerait jamais ses réflexions réconfortantes, loufoques et étrangement apaisantes. La guerre l'empêchait de peindre pour effacer l'absence, pour retrouver les doctrines occultes de son esprit fantasque. Les mêmes qui avaient conduit Luna à protester pour Harry, celles qui l'avaient conduite au département des mystères, les conduites qui avaient fait d'elle une insurgée de la première heure. Les pensées idéalistes et bizarres qui étaient à l'origine de sa survie fortuite au Manoir Malfoy. L'absence de son père avait détruit tous les repères qui l'avaient maintenue en vie. Luna était comme la flèche d'une boussole détraquée, tournoyant infiniment sans parvenir à trouver le moindre nord...
La sorcière ne s'était pas rendue compte de la présence de Bill à ses côtés, ni même du menton qu'il avait soulevé de sa poigne ferme mais rassurante. « Je peux être votre allié... ». Les mots résonnèrent aux quatre coins de son esprit et focalisèrent ses sens sur lui et uniquement lui. Les yeux océans du futur père brillaient toujours de cette même lueur emprunte au défi mais se modifiaient sensiblement, au gré de ses pleurs, de ses hésitations, de sa perdition. Merlin, à quoi pouvait-elle bien ressembler, en ce moment ? « Je peux vous aider... ». Les lèvres de Marie tressautèrent frénétiquement avant de les retenir, plantant fermement ses incisives contre la chair asséchée de ces dernières. Les mots restaient bloqués à l'intérieur de sa gorge et la meurtrissaient comme mille petits poignards dont l'origine resterait toujours un mystère. N'avait-elle pas dit, un jour, qu'elle connaissait la tristesse ? Cet instant démontrait, démontait, toutes ses théories personnelles sur le concept. Non. Luna n'avait jamais connu telle douleur auparavant, celle de ne plus avoir de phare à suivre au beau milieu de l'océan, celle de ne plus avoir aucun espoir. Bill l'attira contre elle à ce moment-là. La surprise la percuta de plein fouet et stoppa les pleurs dans un ultime sanglot déchaîné. Lâches, les membres de la sorcière ne réagirent pas immédiatement. Le cœur continuait de battre mais cette seconde, cette ultime seconde, resta suspendue dans le temps.
Comme Daddy. La main de l'aînée Weasley se mit à caresser ses cheveux cours, à la bercer tendrement. Lentement, elle passa ses bras autour du rouquin et plongea son visage dans le creux de son cou. La sensation était différente mais l'impression, indubitablement similaire. Comme Daddy. Les larmes reprirent contre le visage blafard de cette enfant perdue mais avec moins de véhémence. Moins de risques. Moins d'humeur. Moins de douleur. Le geste incroyable de Bill réinitialisa définitivement l'esprit de Luna, la planta fermement dans un nouveau décor : au pied d'une étendue d'eau complètement étrangère et d'un territoire inconnu dont elle pouvait partir à la conquête. La première pierre, il venait tout juste de la poser, sans même le savoir. L'évidence même, tout ce dont elle avait besoin pour couler les nouvelles fondations de son foyer mental, élever les nouveaux murs qui la protégeraient toujours contre vents et marées. L'insurgée serra un peu plus fort Bill dans l'étonnante étreinte. Il lui donnait les outils pour déblayer les ruines qu'était devenue son âme. A cause de la guerre. A cause de l'insurrection. A cause de la torture. A cause la perte. A cause de son désespoir. « Je vous en prie... quel est votre nom... ». Un. Ritournelle d'autrefois. Comme avant. Comme maintenant. Deux. L'insurgée ferma ses paupières avec vigueur, serrant de plus en plus fort ces portes physiques qu'étaient ses paupières contre les iris, contre son âme, douloureuses. Trois. La jeune femme inspira lourdement, embaumant ses narines de l'odeur de Weasley, anesthésiant les dernières traces de crise nerveuse. Quatre. La respiration se bloqua, le silence lui fit parvenir le son des battements cardiaques de Bill, la força à synchroniser les siens pour stabiliser l'idée nouvelle qui s'insinuait dans son esprit. Cinq. Le soupir fut relâché dans une dernière plainte gémissante. Puis...
« Merci », lâcha-t-elle dans un murmure fatigué. L'esprit se fit limpide, vif, de nouveau éclairé. Sans même le savoir, en la prenant simplement dans ses bras, il lui avait rappelé que l'espoir était toujours là. Qu'elle ne devait pas abandonner. Qu'elle ne pouvait pas abandonner. Luna Lovegood avait toujours un but, une destination à atteindre. Il lui avait juste donné le matériel nécessaire pour naviguer de nouveau sur ce lac sombre qu'était devenue l'Angleterre, l’insurrection, la guerre. Centimètre par centimètre, elle se détacha de lui, lui jetant un regard reconnaissant. De la paume, la sorcière effaça les traces honteuses qui avaient déformé son visage. Les yeux rougis, bouffis, furent alors les seules marques visibles de son égarement total. La déglutition fut difficile à cause de la gorge sèche, de l’âpreté qui s'était installée sur sa langue. Un sourire parvint finalement à relever la commissure de ses lèvres et, de sa voix éraillée, elle lui souffla : « Merci, Monsieur Weasley. Je sais dorénavant comment rentrer chez moi... ». Volubile, éthérée. Les mouvements se firent alors légers, ainsi libérés du poids étouffant de la perdition la plus totale. « Marie ». Dans la voix se profilait une promesse. A travers ses yeux, elle lui insufflait l'assurance qu'un jour, il saurait tout. Qu'elle lui dirait tout. En attendant, « Je suis toujours sous la tente d'Hermione, Monsieur Weasley. Si le cœur vous en dit, vous pouvez passer nous rendre visite. Ça nous ferait vraiment plaisir... ». L'invitation était réelle et sincère. Elle ne ressemblait en rien au défi qu'elle lui avait lancé un peu plus tôt, à la menace assassine avec laquelle il avait répliqué. Marie se releva du sol et de sa relative hauteur, elle lui adressa un regard tendre. « Ou peut-être que nos chemins se recroiseront, lors d'une mission, peut-être ? ». Un haussement presque mutin souleva son épaule puis, l'insurgée s'éloigna de quelques pas, profitant du silence de Bill pour être happée par de nouvelles pensées, partir à la reconquête de son son identité. Luna Lovegood pouvait finalement se reconstruire grâce à Bill Weasley.
D'un crac détonnant, la silhouette de Marie fut aspirée par le néant.
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| Elle semblait m’avoir oublier, oublier ma présence et notre conversation tendue, elle pleurait à chaude larme, brisant ses propres frontière sous mes yeux. Qui était elle? Que c’était il passé dans sa vie pour qu’elle agisse ainsi? Tant de questions sans réponses. Tant d’interrogations qui ne faisait qu’amplifier ma curiosité naturelle. Je n’étais pas foncièrement méchant, loin de là, mais j’avais été dur avec elle, je m’étais montré froid, distant et entêté et je ne saurai dire pourquoi je ne comptais pas abandonner. Comme si je savais qu’elle en valait la peine. Que ma quête n’était pas vaine et qu’elle paierait un jour ou l’autre. J’avais serrer le poing avant d’avancer vers elle, lutant contre le loup, laissant simplement l’homme que j’étais prendre le dessus. Comment en étais-je arrivé là? C’était plus fort que moi, je n’aime pas voir les jeunes femmes pleurer, voir leurs grand yeux s’embués et les larmes perler sur leurs joues rose! Par Merlin, voilà comment les femmes arrivaient à leurs fins avec moi!! Tout était de la faute de Molly... oui voilà, ma mère était responsable de ma trop grande galanterie, de mon esprit chevaleresque... ma mère m’avait éduqué comme si j’allais grandir en pleine renaissance mais il n’en était rien! Nous vivions dans un monde en guerre et j’en voulais à la demoiselle que j’avais en face de moi! Pire, j’en voulais à la menteuse que je serrais dans mes bras! Et pourtant que Merlin en soit témoin je contenais au mieux le loup en moi qui ne désirait qu’une chose, faire avouer de quelque façon que ce soit cette jeune femme. Mais, inutile, ma force était contenu et je la laissais pleurer dans mon cou. Je tentais même de la réconforter par mes gestes, simples mais souvent efficaces. Son odeur m’agressait, se gravant à jamais dans ma mémoire que j’estimais défaillante à son sujet. J’entendais son coeur battre, se calmer, bientôt ses sanglots seraient inexistants. Elle calquait sa respiration sur la mienne et elle releva la tête. Nous nous observions et elle me remercia. Surpris? Oui, bien sur, je ne m’attendais pas une seconde à des remerciements. La reconnaissance dans son regard était tout aussi surprenant, mais je la lâchais, m’éloignais d’un pas la laissant essuyer ses larmes, reprendre une certaine contenance. Je ne lâcherai pas, elle me donnerait son vrai prénom, son histoire. Elle me remercia et je soupirais en l’entendant répéter une fois encore ce prénom d’emprunt qui ne lui allait pas. Mieux vaut une amère vérité qu’un doux mensonge... miss. Non je n’userai pas de ce prénom et de cette vie qu’elle avait inventé de toute pièce. Je ne rentrerai pas dans son jeu, tout comme je répondais d’un signe de tête négatif à son invitation. Même si j’étais le bienvenue dans tous les camps je me rendais rarement sous les tentes, plus encore sous les tentes des demoiselles, surtout quand je doutais de l’une de ces habitantes. Peut-être. Elle transplane... Ma respiration s’accélère. Le loup est mécontent, il a perdu. Mes pas, rapides me mènent rapidement à la forêt la plus proche et mon poing trouve le premier tronc qui croise mon chemin. Le bois éclate, l'écorce s'envole. Un grognement quitte mes lèvres, je n’aime pas ce genre de réaction de ma part mais... c’est plus fort que moi, ça a besoin de sortir. Aujourd’hui, le loup à perdu une bataille mais il jouera encore. |
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