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sujet; Maybe you shouldn't. (Bonnie)
MessageSujet: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) EmptyMer 21 Oct 2015 - 21:58

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L’entraînement avait duré longtemps – très, très longtemps. Un match de la plus haute importance approchait, et il était hors de question de se laisser aller. Tension à son comble dans les rangs, pression de la performance, légère angoisse pour certains. Pas lui. S’il y avait bien un endroit où il était sûr d’exceller, c’était sur un terrain. S’ils perdaient, ce ne serait certainement pas de sa faute, se disait-il bien souvent. Un peu par fierté déplacée, un peu comme pour se rassurer. Il savait que la plupart de ses coéquipiers comptait sur lui. Gargoyle ne laissait jamais personne s’approcher de trop près des buts. Et si cette phrase-là ne fonctionnait plus, un de ces jours, ils seraient sacrément dans la merde. Ça voudrait dire que Greg aurait un sacré problème. Bien sûr, tout ne reposait pas sur lui. Le penser aurait été terriblement arrogant, et il savait son rôle bien moins important que celui de leur attrapeur, par exemple. N'empêche, il n'y avait que lui et son co-batteur qui pouvaient envoyer un adversaire au tapis. Or, dans un match qui pouvait parfois durer des heures entières, se débarrasser définitivement d'un poursuiveur gênant, c'était un sacré atout.

Lorsqu’il avait enfin reposé les pieds sur le gazon humide du Stade de Quidditch, le soleil s’était couché, et plus personne n’était là pour les observer. Plus personne, à part quelques irréductibles, ces visages qu’il avait appris à reconnaître, présents à chaque rencontre, à chaque match, qu’il soit amical ou décisif. Il avait décidé qu’il les aimait bien, et l’équipe avait pris l’habitude d’en embarquer quelques-uns boire un verre après chacun de leurs exercices. Presque une tradition, en quelque sorte. Et ce soir ne faisait pas exception à la règle : ils s’en étaient allés en riant, satisfaits, plein d’eux-mêmes. Une marche vers la victoire qu’ils pensaient déjà acquise, une célébration avant l’heure fatidique. Cela fonctionnait assez bien, ça boostait le moral des troupes. Et Greg n’était pas du genre à refuser un bon Pur Feu, ou dix, après le boulot. Loin de là, même. Certaines personnes le soupçonnaient d'avoir un léger soucis de boisson, inquiétudes qu'il balayait d'un geste de la main. C'était faux. Et même si c'était vrai, au fond, qu'est-ce que ça pouvait bien leur foutre ? La guerre faisait rage, dehors. Qu'il s'enfile chaque jour de quoi assommer un Sombral, c'était son putain de problème.

Affalé sur une chaise bien trop dure, pas franchement bien installé, le corps rompu par les heures passées à envoyer des cognards dans les airs, il tenait son verre d’un air absent. Pour un œil extérieur, il était pensif ; peut-être même avait-il l’air mystérieux, plongé dans des pensées trop sombres pour être divulguées. En réalité, c’était sa tête habituelle, bien qu’il ne cherche pas à démentir qui que ce soit. C’était bien la première fois que Gregory Goyle passait pour un penseur incompris. L’atmosphère était détendue, et les rires fusaient à droite et à gauche. Il tentait tant bien que mal de suivre le rythme, mais il n’avait jamais été doué pour suivre plusieurs conversations à la fois. Trop d’informations différentes, de voix qui s’emmêlent. Il étouffa un bâillement, comme groggy, et ferma les yeux quelques instants. Cela faisait bien longtemps que le Chaudron Baveur était devenu sa deuxième maison, et, s’il en venait à s’endormir là, ça ne serait malheureusement pas la première fois. « Hé, Goyle, la soirée commence à peine. Tiens le rythme. » La voix, moqueuse, déclencha plusieurs éclats de rire. Il ouvrit les yeux, et un sourire paresseux s’étira sur ses lèvres. En guise de réponse, il avala d’un cul sec son Whisky et leva la main pour en réclamer un autre. Le jeune homme qui l’avait apostrophé, l’un des poursuiveurs, était nouvellement arrivé dans l’équipe : l’ancien était tombé de balais après avoir reçu un cognard en plein ventre – et ce n’était même pas l’un des siens –, et refusait à présent de remonter en selle. Du gâchis, il était très bon, ce Maxim. Le nouveau, là, devait encore faire ses preuves. Le match de la semaine prochaine serait son premier en tant que poursuiveur titulaire, et Greg l’attendait au tournant. Il ouvrait un peu trop sa gueule à son goût, pour une bouée de secours.  « T’en fais pas, McOrin, j’te ramasserai quand tu tiendras plus debout, lança-t-il de sa voix rauque. Peut-être. » P’tête pas. Petit sang-mêlé racheté au gros cou. Presque à espérer que lui aussi, il tombe malencontreusement de balais. Et qu’il se relève pas, surtout. Il sentit le regard de Selwyn, son capitaine, sur lui. Fous pas la merde, semblait-il l’avertir. Comme si c’était lui qui avait lancé les hostilités. Il se contenta de lui adresser un large sourire, et ses yeux s’attardèrent sur la personne qui accompagnait souvent Selwyn. Bonnie Rowle. Y’avait pas mal à dire, sur Bonnie. Il préférait pas y penser maintenant, c’était un peu gênant. Il leva son verre tout juste déposé devant lui vers elle, comme pour trinquer.
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MessageSujet: Re: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) EmptyJeu 22 Oct 2015 - 16:33

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Bonnie et Paris étaient amis depuis… toujours ? Ils se connaissaient depuis tous petits et avaient fait les 400 coups ensemble. Paris ne l’avait jamais considéré autrement que comme une amie, au grand dam de la jeune fille. Malgré cela, elle avait toujours gardé espoir, avait toujours pensé qu’ils étaient des âmes-sœurs et finiraient par se marier. C’était sans compter sur sa cousine Garden, venue tout gâcher. Garden était belle, Garden était gentille, et surtout, Garden était souriante et chaleureuse, ce qui n’était évidemment pas le cas de Bonnie. Les deux jeunes filles avaient toujours nourri une rivalité l’une envers l’autre, et si Bonnie étaient meilleure sur le plan scolaire, Garden, elle, était la plus populaire. La relation entre la blonde et Paris avait éloignée Bonnie de ce dernier, mais ils étaient toujours restés en bons termes. Et s’il y avait un moment où elle pouvait passer du temps avec lui sans avoir l’ombre de Garden qui pesait sur elle, c’était les matches de Quidditch. Bien que peu fan du sport, elle suivait autant qu’elle le pouvait les matches des Faucons de Falmouth et était présente aux soirées qui en découlaient, histoire de passer du temps avec son ami d’enfance. Elle commençait à plus ou moins connaître les coéquipiers de ce dernier, même si elle évitait d’aller plus loin que des discussions formelles avec eux. Quand elle était avec Paris, elle se comportait de façon naturelle, pas par choix, mais parce qu’elle avait toujours été ainsi avec lui et il ne lui connaissait pas sa carapace de glace. Il ne connaissait pas non plus son côté sensuel, parce qu’elle n’avait jamais osé se comporter comme ça avec lui. Leur relation était bien trop précieuse pour dériver de cette façon. En revanche, elle ne tenait pas à ce que tout le monde connaisse sa véritable personnalité, et restait donc discrète concernant les coéquipiers de Paris. Ce qui n’empêchait pas ces derniers d’en avoir un aperçu quand elle était avec son ami.

Ce jour-là, il n’était pas question de match, seulement d’entraînement, mais les joueurs avaient décidé de passer la soirée au Chaudron Baveur ensuite et Paris avait proposé à Bonnie de venir. Comme elle n’avait rien de spécial à faire, elle avait accepté. Elle avait plus que jamais besoin de se détendre dernièrement, avec toutes ces péripéties qui lui tombaient dessus. Trop de responsabilités, trop de choix à faire, trop de décisions à prendre. Elle se sentait devenu trop vieille et avait besoin de loisirs correspondant aux gens de son âge. La fête, l’alcool, c’était parfait. Même si, hélas, elle évitait en général de trop boire pour garder les idées claires et ne pas faillir à sa réputation. Quand elle arriva sur place, la soirée était déjà bien entamée. Elle étreignit Paris pour lui dire bonjour, mais celui-ci paraissait soucieux. Deux de ses coéquipiers semblaient avoir un léger différend et l’alcool pouvait bien les pousser à en venir aux mains. L’un d’eux était loin de lui être inconnu, et pour cause, c’était l’un des sbires de Draco quand ils étaient à Poudlard. Elle n’avait encore jamais eu l’occasion de véritablement parler avec lui, mais ce n’était pas l’envie qui lui en manquait à dire vrai. Le changement de l’ancien Serpentard était étonnant. De brute épaisse au physique peu avenant dans l’ombre de Malfoy, il s’était changé en séduisant jeune homme au charisme indéniable. Peut-être était-ce dû à sa liberté retrouvée après Poudlard, ou bien à la mort de son meilleur ami, puisque comme beaucoup, elle en avait longuement entendu parler.

Sans s’en rendre compte, elle avait focalisé son attention sur lui, et il dut s’en apercevoir puisque leurs regards se croisèrent. Elle ne détourna pas les yeux, le fixant de ses prunelles céruléennes comme si elle cherchait à lire dans son esprit. Mais elle n’était pas légilimens. Le jeune homme leva soudain son verre dans sa direction. S’agissait-il d’une invitation ? Elle se contenta de lui répondre par un sourire espiègle puis détourna les yeux pour se diriger vers le bar. Il allait peut-être prendre ça pour une raillerie de sa part, mais elle aimait bien souffler le chaud et le froid. Elle alla commander un whisky puis revient vers Paris pour trinquer avec lui, ignorant totalement le pauvre Goyle. Puis elle se pencha à l’oreille de son ami. « Je te laisse quelques minutes », annonça-t-elle. Il se poserait certainement des questions, mais elle n’avait aucun compte à lui rendre. Elle alla directement s’installer à la table de Goyle. Le fait qu’il fût seul tombait très bien, elle pourrait lui parler sans être dérangée. « Bonsoir Gregory », dit-elle en posant son verre devant elle. Ils avaient déjà été présentés auparavant. « C’est dommage de rester tout seul ici, tu devrais être en train de faire la fête avec les autres. Fatigué de l’entraînement ? J’ai remarqué que tu en voulais à ce McOrin… On dirait que tu as besoin de te détendre… » Elle ponctua sa phrase par un léger sourire enjôleur. Les autres ne faisaient de toute façon pas vraiment attention à eux, trop occupés à boire, à chanter et à se taquiner.

« J’espère que ça ne te dérange pas que je te tienne un peu compagnie, en réalité j’attendais une occasion de pouvoir discuter avec toi. » Elle but une gorgée de whisky et plongea son habituel regard perçant et pénétrant dans celui du jeune homme. Elle ne souriait plus – elle sourirait rarement – mais une lueur malicieuse brillait dans ses yeux. Il était légèrement alcoolisé, ce qui le rendrait sans doute un peu plus bavard le concernant, or elle avait envie d’en savoir plus sur lui et comptait donc bien profiter de cet avantage. « En fait », reprit-elle, « je te connais depuis Poudlard. Tu étais un ami de Draco, n’est-ce pas ? » Ami était sans doute un bien grand mot, mais elle ne voulait pas non plus le vexer. « On dirait que ce n’est plus le cas. Je le connais très bien puisque nous travaillons ensemble et que nous… » Elle interrompit sa phrase. Son futur mariage n’était pas encore censé être révélé. « …nous voyons parfois en dehors du travail. » Cette phrase prêtait quelque peu à confusion, mais qu’importe. « Mais je ne t’ai jamais vu avec lui. Que s’est-il passé ? » Elle s’en doutait déjà, mais elle voulait l’entendre de sa bouche.
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MessageSujet: Re: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) EmptyJeu 22 Oct 2015 - 22:34

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Les yeux plantés dans les siens, elle lui adressa un sourire espiègle en retour, alors qu’il buvait une gorgée de son Pur Feu. Son sourire disparût cependant bien vite, et elle s’éloigna d’un pas rapide vers le bar. Savait pas trop quoi en penser. En même temps, quand il s’agissait d’elle, Greg savait pas trop sur quel pied danser. Non pas qu’il lui ait déjà vraiment adressé la parole, c’était de la voir là comme ça quand on lui avait dit tout le contraire qui le perturbait légèrement. Comme une énigme qu’il n’arriverait pas à résoudre – rien d’étonnant là-dedans, ceci dit, il n’avait jamais été très doué pour ça. Draco lui avait conté l’histoire d’une fille froide comme la glace, hautaine et carrément insupportable. Une foutue mégère, quoi. Il avait ri à l’anecdote, plaignant son ami sans pour autant retenir l’un ou l’autre commentaire moqueur, pour la voir apparaître par la suite aux côtés de son capitaine. Souvent. Et jamais, jamais il aurait dit qu’elle était coincée. Pourtant, il se débrouillait pas mal, pour cerner les gens. C’était même l’une de ses meilleures qualités. Qui ne fonctionnait absolument pas sur elle, malheureusement. Il l’observa s’éloigner, l’œil assombrit par l’alcool. Une énigme, ouais.

Goyle étant ce qu’il était, il s’en désintéressa cependant rapidement alors qu’elle revenait s’asseoir auprès de Selwyn. Plutôt occupé à lorgner sur McOrin, prêt à le choper au moindre geste suspect. Non, définitivement, il ne l’aimait pas. Depuis qu’il était arrivé en tant que remplaçant, en fait. Provenant d’une famille de sang-mêlés, relativement aisé, arriviste sans foi ni loi prêt à écraser quiconque se mettrait en travers de son chemin. Le jour où ce pauvre Maxim s’était blessé, il avait souri. Saloperie de McOrin. Il en était là dans ses pensées, l’air sans doute assassin de celui qui imaginait l’autre mourir dans d’atroces souffrances, quand une voix le ramena sur terre. Bonnie. N’avait même pas eu l’opportunité de la voir arriver, histoire de se préparer psychologiquement. Un minimum. Il répondit par un sourire un peu crispé, très forcé, à ses salutations. S’il avait l’habitude de s’installer seul à table, c’était bien pour une putain de raison. La phrase qui suivit le laissa coi. Froide, vraiment ? Il coula un regard en direction de Selwyn, histoire de s’assurer que tout ça n’était pas une blague atroce destinée à prouver encore une fois à quel point Gregory Goyle pouvait être coincé, mais celui-ci était en pleine discussion avec McOrin. Fichu McOrin. Peut-être ne devrait-il pas se faire des idées de façon si précipitée. Mais c’était clairement étrange, comme façon d’engager la conversation, non ? Besoin de se détendre, hé ! Il se détendait très bien avant qu’elle arrive – là, c’était plutôt le contraire. Il gigota sur sa chaise, clairement mal à l’aise. Déjà. Quand il raconterait ça à Malfoy… Non, il ne le raconterait pas à Malfoy. Encore moins à Gwen, qui se foutrait de lui comme elle savait si bien le faire.

« Non, y’a pas de soucis. » Marmonnée  d’un air bourru, on pouvait clairement douter de la sincérité de sa phrase. « McOrin est un abruti d’arriviste. Et, si tu veux mon avis, il est pas si doué que ça sur un balais. » Cette fois, il avait un peu haussé la voix, espérant à moitié qu’il l’entende. Il avala une nouvelle gorgée de son whisky, histoire de reprendre contenance. Il n’était définitivement pas fait pour les contacts sociaux. Et dire qu’il était célèbre, maintenant. Au moins, elle, il la connaissait. Des situations hautement plus gênantes s’étaient déjà produites alors qu’il s’était retrouvé acculé par trois filles totalement inconnues, le suppliant de leur signer un autographe sur leur poitrine. Un cauchemar devenu réalité, réelle aubaine pour d’autres, sans doute. Il imaginait mal Bonnie faire ce genre de choses, ceci dit. En tout cas, il ne préférait pas y réfléchir trop longtemps, surtout quand elle tentait de plonger son regard dans le sien, comme ça. Ca non plus, il aimait pas trop. Le Gargoyle était à manipuler avec délicatesse. Heureusement, elle revint rapidement vers des terrains plus sûrs, quoique terriblement minés, finalement. Un certain don pour le mettre mal à l’aise, ‘fallait croire. Il fut tenté de simplement hausser les épaules, mais il eut l’intime conviction que ça ne suffirait pas, pour le coup.

« Je le vois encore, répondit-il prudemment, tentant de tuer la question fâcheuse dans l’œuf. Marrant que tu ne l’aies pas encore croisé, il vient de temps en temps passer la soirée avec l’équipe aussi. » Fallait-il ajouter qu’il ne viendrait certainement plus en sachant qu’il était susceptible de tomber sur elle ? Probablement pas. Pas trop d’honnêteté brute d’un coup, n’est-ce pas ? « On se voit moins, on est un peu pris chacun de notre côté… » Définitivement pas crédible. En même temps, il n’allait pas commencer à lui déballer l’histoire, la vraie histoire, pour ensuite se mettre à déblatérer des horreurs sur son ami, ou pire, à pleurer sur son épaule. L’image lui refila un frisson d’horreur, et ses yeux s’agrandirent légèrement. On pouvait presque voir les rouages de son cerveau qui s’activaient, alors qu’il cherchait intensément une réponse appropriée. « J’savais bien que vous travailliez ensemble, il m’a déjà parlé de toi. Justement, j’me disais que ce qu’il m’avait dit correspondait pas trop à ce que je voyais là. » Merde. P’tête que c’était pas la chose à dire, ça. Entre besoin de se protéger et loyauté indéfectible, il n’avait pas vraiment assuré : il s’était choisi lui. Puis il fronça les sourcils, un petit détail revenant le percuter. « Vous vous voyez en dehors du travail ? » L’idée lui semblait tout bonnement ridicule. Pourquoi Draco irait partager un thé de bon matin avec une personne qu’il semblait clairement mépriser ? Aucun sens.
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MessageSujet: Re: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) EmptyVen 23 Oct 2015 - 18:27

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Le jeune homme semblait particulièrement mal à l’aise. Bonnie n’aurait su dire si sa présence le dérangeait parce qu’il aurait souhaité rester seul ou bien parce que c’était elle. Ou peut-être était-ce simplement parce que les filles le perturbaient. Contrairement à ses coéquipiers, elle ne l’avait jamais vu profiter de la présence de ses groupies. Elle n’y avait certes pas fait beaucoup attention, mais il ne lui semblait pas l’avoir vu accompagné. Peut-être était-il gay, ou juste très timide. Si la deuxième possibilité était vraie, c’était d’autant plus amusant pour elle. C’était plausible par ailleurs, car il n’avait guère dû connaître le succès à Poudlard et n’y était sans doute pas encore habitué. Dans tous les cas, elle n’avait pour le moment pas l’intention de le laisser en paix. Son côté sadique, sans doute. Il allait devoir s’habituer à sa présence, quoi qu’il en pensât. Elle ne comptait pas se montrer trop envahissante, toutefois. Le but n’était évidemment pas de le dégoûter d’elle, juste de l’apprivoiser un peu. Elle le trouvait intéressant, différent des autres garçons, parce qu’il avait toujours en lui le garçon qu’il avait été à Poudlard et ne se faisait peut-être pas encore à sa nouvelle enveloppe.

Cela ne l’empêcha toutefois pas de répondre à ses questions, preuve qu’elle ne le désintéressait pas totalement. Elle choisit de prendre ça de façon positive. Elle tiqua cependant quand il évoqua la présence de Draco aux soirées des Faucons de Falmouth. En effet, elle n’avait pas l’impression de l’avoir déjà croisé. Peut-être parce qu’elle ne venait pas toujours, peut-être le hasard voulait-il qu’ils ne fussent jamais tous les deux présents en même temps. Un heureux hasard, dans ce cas-là. Ou peut-être était-ce parce qu’elle n’y avait jamais fait attention, tout simplement. Avant de savoir qu’elle allait devoir l’épouser, le blondinet était le cadet de ses soucis, il n’y avait qu’au travail où elle devait supporter son arrogance au quotidien, mais elle tentait tant bien que mal de ne pas s’en préoccuper. « Non, je ne l’ai jamais vu », répondit-elle tout de même, d’un ton sec, vexée qu’il lui donnât tort. Mauvaise foi. Elle se calma immédiatement cependant, ne voulant pas faire peur au jeune homme, et tenta de se montrer concernée par ce qu’il disait. Elle ne croyait pas vraiment en l’excuse de Gregory, sachant très bien que lorsque l’on veut voir quelqu’un, on le peut, mais ce n’était pas forcément ce qui l’intéressait. En revanche, elle vit très bien l’expression qui s’afficha sur son visage juste après. Il s’était passé quelque chose entre eux, elle en était certaine. Une dispute, un différend, quelque chose du genre.

Mais le jeune homme choisit soudainement de s’intéresser à elle, et elle en fut ravie. La remarque concernant ce que disait Draco sur elle lui arracha un rire. Voilà bien quelque chose de très ironique. Elle connaissait Draco depuis des années, travaillait avec lui, allait devoir l’épouser, mais il en savait beaucoup moins sur elle que Gregory Goyle qui ne l’avait entraperçue qu’en soirée. Cela n’était certes pas si étonnant étant donné qu’elle était bien plus naturelle avec Paris qu’au travail, mais c’était tout de même amusant. Elle reprit rapidement contenance. Cela ne lui ressemblait pas de rire devant quelqu’un, et il allait vraiment finir par trop en découvrir sur elle. Elle pensa qu’il n’avait pas fait attention à son petit mensonge pour éviter d’avoir à annoncer ses futures fiançailles, mais elle se trompait. Il rebondit sur ce détail, et elle lui adressa un sourire énigmatique. En réalité, c’était faux bien sûr, ils ne se voyaient pas en dehors du travail, mais qu’aurait-elle pu dire d’autre ? « Disons que nos familles ont un arrangement entre elles », répondit-elle finalement, volontairement sibylline. « Évidemment, ce n'est pas pour une autre raison, puisque comme il a déjà dû te le dire, on a du mal à se supporter. »

Elle but une nouvelle gorgée de boisson, reposa son verre puis s'accouda sur la table et posa son menton sur une main, se rapprochant ainsi du jeune homme. Elle n'hésita pas à l'observer à nouveau, le regard pétillant, sachant très bien qu'il en serait gêné. Mais tant qu'il ne se sauvait pas, c'était bon signe. Après tout, il avait beaucoup de portes de sortie. « Alors comme ça », reprit-elle d'un ton mutin, « tu me vois différemment de ce que t'a dit Draco sur moi ? Explique-moi tout, ça m'intéresse. » Ses lèvres s'étirèrent en un sourire amusé. « J'imagine qu'il a dû te dire que j'étais une espèce de harpie super froide et hautaine... » C'était ce que beaucoup pensaient en réalité. Au mieux, on la voyait comme une fille distante et mystérieuse. Mais Draco avait droit au pire, lui, puisqu'il l’exaspérait tant qu'elle ne pouvait lui montrer une once de douceur. « Et il a raison », poursuivit-elle, « c'est ce que je suis. Avec lui, et avec beaucoup de gens. Parce qu'il n'y a que comme ça que je peux me faire respecter. » Elle cessa de sourire. « Je veux qu'on me prenne au sérieux, et ce n'est jamais évident quand on est une femme, jeune qui plus est. Alors je garde ma véritable personnalité pour les moments de détente, avec des gens qui me connaissent bien. » Elle lui envoya un regard malicieux. « C'est un peu comme toi, quand tu faisais semblant d'être une brute épaisse à Poudlard, et que tu continues encore sans doute aujourd'hui, alors que je suis certaine qu'au fond de toi tu es un garçon sensible. Je me trompe ? » Nouveau sourire. Il pouvait au moins se targuer d'avoir droit à quelque chose que peu de gens connaissaient.
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MessageSujet: Re: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) EmptySam 24 Oct 2015 - 23:54

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La voix claque, en répondant, le surprenant. Ça colle pas avec sa façon de parler, deux secondes plus tôt. Un instant elle sourit, l’autre elle disparaît sous un masque froid. Un peu difficile à suivre, pour lui. Déjà en temps normal, c’est pas facile quand quelqu’un se met à changer d’humeur comme ça, mais en plus, après quelques verres, tout se mélange un peu ; il en vient même à se demander ce qu’il a dit de mal. Il trouve pas. Peut-être qu’elle apprécie McOrin ? Harpie. C’est la voix de Malfoy dans son crâne. Il se demande vaguement si elle est toujours comme ça devant lui. Si c’est le cas, il peut comprendre son ami. Ça commence à prendre forme, ça a plus de sens. Sauf que maintenant, elle rit. Ses yeux s’agrandissent un peu, comme il fait toujours quand il réfléchit. Pupille qui s’élargit, l’œil devient sombre et un peu vide. Dans son crâne, pourtant, ça part dans tous les sens. Il a l’habitude de bien cerner les autres sans s’y intéresser plus que ça, mais elle, vraiment, il essaie mais sait pas par quel bout la prendre. Décide d’arrêter de s’en faire. En soi, il a pas besoin de la prendre du tout.

Il remarque qu’elle n’a pas cherché à creuser, sur ses relations avec Draco. Il lui en est reconnaissant. C’est un sujet qu’il essaie toujours d’enterrer, bien au chaud à l’intérieur, entouré de souvenirs plus agréables. S’il ressurgit, généralement, ça fait mal. À lui, et aux autres : il n’est pas du genre à garder égoïstement la douleur pour lui. Il partage. D’un autre côté, la mort de Vince n’est pas exactement confidentielle. Oubliée, comme si c’était un événement sans aucune importante, oui, mais pas confidentielle. Ça sert à rien d’y penser. Qu’elle le sache ou pas, de toute façon, il ne veut pas en parler. Et puis, y’a toujours mieux pour briser la glace que d’expliquer qu’il avait tenté, 4 ans plus tôt, d’étrangler Draco Malfoy. Et que du coup, c’était un peu pour ça qu’ils ne se voyaient plus aussi souvent qu’avant.  Elle aussi, elle essaie de cacher quelque chose. Et ça concerne la même personne. Enfin, elle n’y met pas autant d’effort que lui, ceci dit. Comme si elle cherchait à ce qu’il insiste, quand elle parle du fameux arrangement. Mais il ne sait pas trop quoi faire de cette information, finalement. « Un arrangement ? » Indiscrétion, sans aucune gêne. Ce n’est généralement pas la bienséance qui le retient, ‘faut dire, et cette fois-ci ne fait pas exception – c’est limite s’il ne l’interrompt pas.

Elle se rapproche, comme si c’était tout naturel. Il gigote à nouveau sur sa chaise, saisit son whisky et en boit une bonne rasade. Ça lui monte directement à la tête. Il tient bien l’alcool, quiconque dirait le contraire serait un menteur éhonté, mais y’a toujours le verre de trop, celui qu’il ne voit pas venir. Celui qui le casse en deux, qui efface tout souvenir de sa soirée, et qui lui promet doucereusement à l’oreille que le lendemain ne sera définitivement pas une bonne journée. Heureusement, c’est pas encore celui-ci. Il croit. Espérerait presque se tromper. Au moins, l’alcool anesthésierait une partie de cette gêne ridicule que tout le monde semble trouver terriblement drôle. Voire charmante. Et charmant, ça sonne à ses oreilles comme une insulte. Il n’est pas charmant. Bonnie, elle, par contre… Enfin, c’est pas le sujet. Elle est plus à l’aise qui lui pour parler. Ça ne l’étonne pas, c’est assez fréquent. Ce qui l’étonne un peu plus, c’est qu’elle lui raconte, avec une franchise un peu désarmante, pourquoi Draco ne la supporte pas. Double face, donc. Il pense qu’il la comprend, quand justement, elle met le doigt sur sa prétendue sensibilité. Tout autant qu’il refuse d’être charmant, l’idée d’être sensible l’indigne au plus haut point. Impression désagréable d’être sondé, voire testé, avec son sourire chaleureux qui peut-être, qui sait, cache un serpent prêt à attaquer. Presque l’envie de retourner voir du côté de McOrin : les bastons, il sait gérer. Parler de ce qui se passe à l’intérieur de sa tête, un peu moins. Ce n’est plus la gêne qui l’habite, maintenant, c’est presque de la panique.

« J’sais pas si on peut dire sensible, marmonne-t-il en fixant son verre, comme un gosse pris en faute. Je ne dirais pas qu’il m’a parlé de toi comme d’une harpie… » Il tousse un peu, pris dans l’étau de la loyauté, tandis que sa conscience, quasi incapable de mentir, lui hurle dessus. Il se recule un peu, pour reprendre le contrôle de la situation. Se dit ensuite qu’elle pourrait le prendre de travers, comme s’il voulait s’éloigner d’elle. Ce qui n’est pas le cas. Pas tout à fait. Alors il dépose à son tour les deux coudes sur la table, son corps s’inclinant légèrement vers l’avant, et ses deux mains enserrent son verre comme si c’était sa bouée de sauvetage. « Ok, si, il m’a parlé de toi comme d’une harpie. » C’est la conscience qui a tranché. Deuxième trahison en même pas cinq minutes. Bravo, Goyle. Il laisse échapper un léger rire, un peu pantois, et boit une autre gorgée. Le verre est presque fini – il lève déjà la main pour en recommander un autre, jette un regard à celui de Bonnie et lève deux doigts. Tant qu’à être lancé. « Et moi, justement, j’me disais que ça collait pas trop. Quand je te vois avec Selwyn, t’as pas l’air froide. Et tu ressembles pas à une harpie, si ça peut te rassurer. »

Il sait pas trop quoi dire de plus. Ouvre la bouche, puis la referme. Une fois, deux fois. Finalement, il se lance. De toute façon, il aura sans doute tout oublié demain. « J’comprends vraiment l’idée, sinon. De vouloir être respecté, pris au sérieux. Pour certains, comme toi, ça passe par un masque. Masque qui est bien mieux lorsqu’il est enlevé, du coup, si tu veux mon avis. Et pour d’autres, ça passe par... » Il finit pas sa phrase, le serveur arrive et dépose les deux verres sur la table. Il en profite pour finir celui qu’il avait toujours devant lui, et entame directement l’autre. Ne sait plus vraiment de quoi il parlait, du coup. « Mais sensible, moi ? » Il rit un peu, pour la forme, ne se rend pas compte qu’il avait légèrement déraillé du sujet. Ce qu'elle lui a dit lui joue dans la tête, l'air de rien, ça prend racine et ça rend le tout confus. Il s'accroche à ce qu'il sait,  à ce qu'il connait, tant bien que mal. « La brute épaisse, c’est pas juste un masque. Tu as déjà assisté à nos matches, non ? » Comme une once de fierté dans sa voix. La brute épaisse, c’est lui, ça l’a toujours été. Il n’est pas sûr de vouloir se défaire du titre, de son identité. Même si elle a raison, au fond. Y’a pas que ça. « Enfin, tout ça pour dire… Je comprends que tu fasses ça, mais j’me dis que c’est dommage. Jouer à être quelqu’un d’autre, c’est fatigant. T’as pas peur que ça finisse par déteindre pour de bon, pour finir ? » Sa voix est devenue sérieuse, d’un coup, et il ose la regarder dans les yeux pour la première fois. Peut-être parce qu’il se dit que c’est sans doute ce qui lui est arrivé, à lui. Le rôle de garde-du-corps qui a fini par définir sa personne, sans aucune nuance. Un peu triste, comme idée. Il se secoue, se repose contre le dossier de sa chaise et lui adresse un large sourire. « Parce que ce qui y’a derrière le masque, c’est généralement ce qui est le plus intéressant. » Sans doute le plus long discours de Gregory Goyle à ce jour.
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MessageSujet: Re: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) EmptyDim 25 Oct 2015 - 19:44

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Le terme « sensible » ne sembla pas vraiment plaire au batteur, mais Bonnie s'en était douté. Elle avait volontairement employé ce mot pour le provoquer un peu et voir sa réaction. Elle avait été honnête avec lui, lui avait dit la vérité la concernant – même si elle n'était pas rentrée dans les détails, mais ça, il le saurait peut-être prochainement – mais il ne semblait pas disposé à faire de même avec elle. Sans doute parce qu'il n'acceptait pas elle-même cette vérité. Il se voulait brute, un point c'est tout. Cependant, ses mots, son regard et même ses geste trahissaient que la jeune femme n'était pas complètement à côté de la plaque. Même s'il n'était pas exactement sensible, il cachait quelque chose derrière son apparence fruste. Une chose était certaine en tout cas, il ne l'était pas, fruste, et il le prouvait en discutant avec elle. Elle finit son verre, et eut un léger rire quand il tenta pitoyablement de défendre son ami. Elle savait pertinemment que Draco la traitait de harpie dans son dos, mais ça n'avait aucune importance pour elle, au contraire, ça l'amusait. Puis, étrangement, il fit marche arrière pour avouer la vérité, ce qui la dérida d'autant plus.

Il recommanda un verre, en en demandant un pour elle également. Il comptait visiblement se noyer encore plus dans l'alcool, et elle aurait peut-être dû l'en empêcher. Mais Bonnie, en dehors de son travail bien sûr, empêchait rarement les gens de faire ce que bon leur semblait. S'il voulait se saouler, libre à lui, elle le reverrait sobre, de toute façon. Peut-être n'auraient-ils pas le même genre de conversation, cependant. Mais s'il avait déjà fait un pas grâce à l'alcool, il pourrait en faire un sobre. Et il continua avec un nouvel aveu, admettant qu'il n'était pas d'accord avec son ami et lui glissant un compliment au passage – du moins, ce qui devait certainement être un compliment dans sa bouche. « Merci », répondit-elle simplement, un sourire malicieux sur les lèvres. Elle voyait son hésitation. Il avait du mal à s'ouvrir, mais il le faisait, progressivement. Et elle l'encourageait du regard. Il rebondit sur l'idée du masque, ce qui confirma à Bonnie qu'elle avait vraiment fait mouche en évoquant cette idée. Il ne put terminer sa phrase car le serveur apporta leurs whiskies. Bonnie saisit le sien et le porta à sa bouche en regardant son interlocuteur faire de même. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de continuer de boire, ou peut-être que si. Ça n'avait pas vraiment d'importance, au fond, ils étaient en soirée, et même si elle avait un comportement inapproprié, elle aurait toujours cette excuse.

Il reprit la parole, mais il avait visiblement perdu le fil. Bonnie était incapable de se départir de son sourire espiègle. Elle le trouvait adorable dans sa maladresse et sa tentative désespérée d'avoir effectivement l'air d'un butor. Mais s'il avait pu être crédible à Poudlard, il l'était beaucoup moins aujourd'hui, et encore moins à présent qu'elle l'avait devant elle, déstabilisé. Il pouvait bien lui dire ce qu'il voulait, elle n'en croyait pas un mot. Bien sûr, il était costaud, puissant, agressif et son rôle de batteur lui seyait parfaitement. Mais il pouvait aisément perdre ses moyens aussi. Elle n'en tirait cependant pas de conclusion hâtives. Après tout, l'alcool parlait un peu aussi. Toutefois, elle ne demandait qu'à en apprendre plus. Elle acquiesça d'un signe de tête, bien sûr, elle l'avait vu à l’œuvre, et elle l'avait trouvé très bon, et très impressionnant pour ses adversaires. Quant à sa remarque… Elle se demandait si c'était un raisonnement empirique de sa part, parce que lui-même se sentait concerné, ou s'il s'inquiétait vraiment pour elle. Elle ne manqua pas de constater que c'était la première fois que leurs regards se croisaient vraiment. Jusqu'à présent, il avait évité le sien, trop mal à l'aise sans doute. Enfin, il assumait, enfin, il gagnait un peu en assurance. Elle soutint son regard, les yeux pétillants… Et ne put s'empêcher de fondre en entendant sa dernière phrase, même si techniquement, elle n'était pas adressée à elle seule. Et son sourire… elle aimait ce sourire, preuve qu'il se détendait enfin.

Et elle le lui rendit, ce sourire, parce qu'il avait fait cet effort pour elle et qu'il n'y avait pas de raison qu'elle n'en fasse pas pour lui, et parce qu'elle voulait démentir ses propos, lui prouver que non, son masque n'avait pas déteint sur elle. « C'est une bonne question », répondit-elle. « Et c'est vrai que, parfois, mon côté harpie prend naturellement le dessus, mais je crois qu'il faisait déjà partie de moi depuis le départ », expliqua-t-elle avec un sourire amusé. « Mais je te rassure, la véritable Bonnie est celle que tu as en face de toi, pas celle que Draco connaît. » Elle se souvint alors que Gregory avait demandé des précisions concernant l'arrangement entre leurs deux familles, mais elle éluda. Ce n'était pas le moment d'y répondre. Pas encore. S'il reposait la question, peut-être. Mais elle avait envie de se rapprocher de lui et craignait de tout gâcher avec cette information, même s'il était évident que Draco et elle étaient bien loin d'être des âmes-sœurs. Elle pouvait aisément deviner que Gregory avait quelques valeurs et il ne ferait sans doute rien avec la fiancée de son ami. Néanmoins, elle non plus n'avait pas insisté concernant la relation qu'il entretenait avec Draco, et s'il s'en était sorti avec un pirouette, ça signifiait qu'il s'était tout de même passé quelque chose, comme elle l'avait supposé. Elle en parlerait… le moment venu. Comme pour ses futures fiançailles. Le fait était que, pour l'instant, elle était parfaitement célibataire, et qu'elle était donc libre de faire ce qu'elle voulait.

« Quant à toi », reprit-elle après avoir bu une nouvelle gorgée de son verre, « je sais bien que je ne peux rien affirmer puisque je te connais à peine, mais je suis certaine que tu n'es pas la brute épaisse que tu prétends être. Pas complètement, en tout cas. » Elle sourit. « C'est vrai, je t'ai souvent observé pendant les matches », avoua-t-elle, sachant évidemment qu'il s'en étonnerait, « et la sensibilité n'y a clairement pas sa place, mais maintenant que je t'ai en face de moi et que j'ai l'occasion de discuter un peu avec toi, je me rends compte que tu es loin d'être aussi rustre que tu en as l'air… D'accord, je ne vais pas utiliser le mot sensible vu qu'il n'a pas l'air de te plaire, mais disons… Charmant ? » Son sourire s'élargit, tant elle était persuadée qu'il n'aimerait pas plus le terme « charmant » que le terme « sensible ». « Bon, disons plutôt « plaisant », ça te convient mieux ? Et ça te va plutôt bien... » Elle se fit soudainement plus enjôleuse. « Mais c'est un ensemble, en réalité… parce que je dois dire que le côté brute ne me déplaît pas, loin de là... » Elle avança légèrement sa jambe pour aller effleurer du pied le mollet du jeune homme, tout en reprenant une gorgée de whisky. Elle avait en effet une très nette préférence pour les hommes un peu rudes.
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MessageSujet: Re: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) EmptyLun 26 Oct 2015 - 16:17

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Peut-être qu’il s’est un peu surestimé. On peut pas dire qu’il soit rouillé, pourtant. Lui, un verre de whisky, un bar désert jusqu’à leur arrivée, à lui et ses coéquipiers. Une habitude qu’il a déjà bien endossée. Mais quand même. P’tête qu’il a un peu exagéré. Se sent encore bien, bien sûr, mais déjà un peu moins silencieux, ce qui annonce en général le début des festivités – et des problèmes qui en découlent. Certains trouvent ça très drôle, de le voir s’éveiller, comme ça, en plein milieu d’une soirée. D’amorphe et renfermé, il passe à bruyant et joyeux. Joie qui s’apparente parfois à de l’agressivité, parce qu’il a toujours eu du mal à séparer les deux. Un bourrin, diraient certains. Ils auraient raison. Là, ça va encore. La langue se délie, mais il est encore assez conscient pour se méfier des mots qui sortent de sa bouche, même si c’est après qu’il les ait balancé sans réfléchir. Au moins, il est prudent. Après coup, mais prudent. Il a l’intime conviction qu’il ne se rappellera plus de ce moment dans une demi-heure, ceci dit. L’instant où il remarque que son esprit commence à se faire la malle sans demander son reste, c’est celui qui disparaît en premier de la mémoire embrouillée de l’éméché. Comme pour effacer l’idée qu’un jour on ait su quand il fallait s’arrêter. Parce qu’il sait pas. Il sait jamais, c’est comme ça.

Pour rien arranger, Bonnie ne semble pas prête à le lâcher. Non pas que ça le dérange, cette étape-là a déjà été franchie, mais quand même. Elle, elle semble parfaitement à l’aise. Elle le remercie, et il hausse légèrement un sourcil, ne sait pas trop pourquoi elle fait ça. Tenté de demander mais se dit que ça serait probablement étrange. Elle a sûrement une raison de le faire, après tout, il va pas cracher dessus. Il la regarde parler, sans être sûr de vraiment l’écouter. Ça dure un moment, avant qu’il se rende compte qu’il est en train de la fixer. Le temps de se dire qu’il aime bien ses yeux, quand ils pétillent, avant de se racler la gorge et de se précipiter vers sa bouée de secours préférée : son verre. Elle lui assure qu’il a bien la vraie Bonnie devant lui, et ça lui fait bizarre, cette idée. Il imagine vaguement l’autre, la harpie, celle que Draco lui a contée. Trouve ça presque dommage qu’il soit pas là, à côté, pour constater que finalement, il s’était trompé. Mais elle agirait sans doute pas comme ça, si c’était le cas. N’empêche que s’il était là, p’tête qu’il pourrait lui expliquer cette histoire d’arrangement qu’elle a si subtilement décidé d’éviter. Il pourrait insister, encore une fois, revenir dessus avec le tact qui le caractérise. Mais elle, elle a pas creusé. Alors il se dit qu’il peut bien faire ça, lui aussi. Au moins pour un moment. S’il oublie pas au cours de la soirée, il réintroduira le sujet, l’air de rien – comme s’il était capable de faire ça. Il hoche la tête, quand elle dit que le masque n’est pas totalement un masque, vu qu’il fait partie d’elle. Il peut comprendre. N’ajoute rien, du coup, surtout qu’elle enchaîne.

Et voilà, le mot tombe. Charmant. Infantilisant, il trouve. Pour lui, en tout cas. Plein de gens sont charmants et le portent bien. Lui, c’est pas la même. A l’impression qu’on pourrait venir lui pincer les joues et lui demandant comment il va, le brave gamin. Il est prêt à s’indigner, quand deux choses se produisent à la fois : de une, le fait qu’elle l’ait observé dans les matches le heurte. C’est ce qu’elle vient de dire, non ? Pour peu, il rougirait. Si c’était le genre de trucs qu’il faisait. Heureusement pour lui, ses joues restent, comme d’habitude, d’une pâleur à faire peur. Et puis, en même temps, ça veut pas dire grand-chose. Il a tendance à voler la vedette, sur un terrain. Pas si étonnant que ça, qu’elle l’ait remarqué. De deux, elle se corrige spontanément, avec un large sourire, comme si elle savait que ça ne lui plairait pas avant même de l’avoir dit. Ça le met étrangement mal à l’aise, qu’une inconnue puisse le décoder à ce point en quelques minutes à peine. Il est pas compliqué, il le sait. Mais tout de même, ça reste étrange, comme sensation.

Néanmoins, il oublie bien vite cette partie-là de la gêne, quand sa voix se fait enjôleuse, et pire, quand il sent son pied venir frôler sa jambe. Il sursaute. C’est instinctif. Les contacts surprise, comme ça, ça lui fait ça. Et là, c’est le retour de la panique. Est-ce qu’elle a fait exprès ? Il coule un regard en sa direction, sur ses gardes, et croise son regard malicieux. Une seconde plus tard, il plonge à son tour le nez dans son verre. Il n’en émerge qu’après quelques longues gorgées – le verre est déjà quasiment vidé. Il les enchaine un peu trop rapidement, depuis qu’elle est là. Se racle une nouvelle fois la gorge. « Ouais, heum, plaisant, c’est… C’est mieux. » Ne sait plus quoi dire, d’un coup. Déstabilisé. Il laisse échapper un rire plus nerveux qu’autre chose. « Charmant, ça colle pas à tout le monde, en fait. ‘Faut ressembler à quelque chose de bien précis, tu vois. » Lui-même n’est pas sûr de voir quoique ce soit, mais, par Salazar, il faut bien qu’il dise quelque chose. « Toi, par exemple, ça te va bien. » Quelque chose, hein, n’importe quoi. Il se recroqueville presque sur sa chaise, et sent bien que la situation ne va pas s’alléger comme ça. C’est comme s’il creusait sa propre tombe. Jetant un regard éperdu autour de lui, peut-être à la recherche d’une aide quelconque face à sa détresse, c’est sur Selwyn que se jette son dévolu. « Selwyn doit s’inquiéter que tu ne reviennes pas, non ? Je suis pas sûr qu’il pense que je suis une très bonne fréquentation… » Il ricane, avant de se rendre compte de sa bourde. Peut-être qu’elle va le prendre mal ? Machine arrière. Surtout que concrètement, Selwyn est toujours en pleine conversation, et n'a pas l'air d'être inquiété.  Du tout. « Enfin, je ne dis pas que je veux que tu partes, hein. C’est pas le cas. Tu fais comme tu veux, quoi. » Oh, Merlin. « Tu le connais depuis longtemps ? Me semble qu’il m’a dit depuis Poudlard, c’est ça ? » Pirouette, l’air de rien. Ou complètement repérée, au choix. ‘Faudrait qu’il songe à respirer, un de ces jours. Il lui sourit une nouvelle fois, un sourire un peu tordu, pas sûr de ce qu’il peut bien foutre là, en plein milieu d’un visage complètement confus.
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MessageSujet: Re: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) EmptyLun 26 Oct 2015 - 18:25

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Elle y était peut-être allée un peu fort en lui faisant du pied sous la table. Il sursauta, comme s'il venait d'être piqué par une guêpe, et elle ne savait pas si elle devait bien le prendre ou non. C'était un peu difficile à dire quand on avait en face de soi un garçon totalement embarrassé, il pouvait l'être pour deux raisons totalement opposées. Soit elle le dérangeait, soit elle lui plaisait. Sachant qu'il ne s'était pas encore sauvé en courant ni prétexté une quelconque excuse pour fuir, elle pouvait être optimiste. Bonnie s'attaquait rarement aux garçons timides et plus jeunes qu'elle. Elle aimait les hommes d'expérience, sûrs d'eux, capables de la soumettre. Mais Gregory était intéressant, pour deux raisons. Déjà parce que c'était un sportif, un batteur, et qu'elle imaginait déjà des ébats plutôt virulents, ensuite parce que c'était un ami de Draco, et que rien ne lui ferait plus plaisir que ce dernier soit au courant, histoire de le moucher un peu. Mais elle ne pouvait pas vraiment tirer des plans sur la comète. Rien n'était encore gagné, car pour le moment Goyle ne semblait pas vraiment facile à atteindre. Néanmoins, elle aimait les défis, et celui-ci en était un beau.

Le jeune homme s'était réfugié dans l'alcool, comme s'il pensait y trouver une échappatoire. Bonnie n'en fit pas cas, après tout, si ça pouvait l'aider à se désinhiber un peu, ce n'était pas très grave. À condition bien sûr qu'il reste conscient, elle n'avait aucune envie qu'il ne se souvienne pas d'elle le lendemain. Elle but elle-même dans son propre verre, beaucoup moins que lui cependant. Il chercha ses mots pour lui répondre mais semblait totalement perdu. Il lui glissa un nouveau compliment, sans qu'elle ne sût s'il était volontaire ou pas. « Merci beaucoup », répondit-elle en haussant les sourcils, ne feignant qu'à moitié la surprise. Puis ces mêmes sourcils se froncèrent légèrement quand elle le vit soudainement à la recherche d'une issue de secours. Cette fois, elle pouvait se poser des questions. Était-elle allée trop loin ? Était-elle trop embarrassante ? C'était l'impression que donnait le comportement du jeune homme. Déçue, Bonnie s'enfonça elle aussi dans son siège et porta son verre à ses lèvres. S'il voulait partir, elle n'allait pas l'en empêcher.

Il trouva donc Paris comme prétexte pour la congédier. Le capitaine était en pleine discussion et se moquait pas mal de ce qu'elle devenait à dire vrai, il n'était pas du genre à la couver, mais si Gregory voulait qu'elle parte, elle n'allait pas le contredire. La jeune femme était certes têtue, mais pas du genre à insister lourdement quand elle constatait que ce n'était pas le moment. Elle s'apprêta donc à partir, un peu déçue toutefois, quand le batteur revint sur ses propos, comme s'il cherchait à rattraper une bévue. Et en effet, il en avait fait une belle. Mais le fait qu'il se corrige précipitamment prouvait qu'il ne pensait pas ce qu'il avait dit. Elle se détendit donc, rassurée. Mais si elle l'était, il n'en était pas de même du jeune homme, qui ne se remettait visiblement pas de son malaise. Elle eut presque envie de lever les yeux au ciel. Pourquoi était-il si perturbé ? Elle n'était tout de même pas un monstre… « On se connaît depuis plus longtemps encore », répondit-elle, espérant détendre un peu l'atmosphère en rebondissant sur le sujet qu'il lançait, qui avait le mérite d'être neutre. « Depuis l'enfance. On était voisins, et on ne s'est jamais quittés. » Elle sourit. « J'ai toujours été persuadée que je l'épouserai, mais il m'a préférée ma cousine. Je crois qu'il ne m'a jamais vu autrement que comme une amie. » Elle haussa les épaules. « C'est la vie. De toute façon, ce n'est pas moi qui choisis mon futur fiancé », conclut-elle avec un sourire triste. Et encore une fois, elle espéra qu'il ne rebondirait pas dessus. Elle avait finalement pris la décision de ne rien lui dire, pas avant d'être parvenue à ses fins. Il lui en voudrait certainement, mais si elle lui expliquait, il comprendrait peut-être. Alors que s'il apprenait la vérité avant, il se braquerait immédiatement, elle en était certaine.

Nouvelle gorgée de whisky, et elle observa le jeune homme qui ne semblait pas plus à l'aise qu'avant. « Est-ce que tout va bien ? » s'enquit-elle, même si elle avait sa petite idée sur la raison de cette gêne. « Tu sembles perturbé depuis tout à l'heure… C'est moi qui te mets mal à l'aise ? » Elle lui adressa un sourire embarrassé. « Je voulais juste discuter un peu avec toi, je ne pensais pas que ça te dérangerait autant… » s'excusa-t-elle. « Est-ce c'est parce que j'ai dit que tu me plaisais ? Désolée, j'ai peut-être manqué de subtilité, mais je tourne rarement autour du pot pour ce genre de chose. Je sais, c'est idiot, on se connaît à peine, mais c'était justement mon but ce soir, apprendre à mieux te connaître. » Elle retrouva un sourire plus chaleureux. « Je sais que c'est gênant de devoir éconduire quelqu'un mais tu peux me dire clairement que je ne t'intéresse pas, je ne me vexerai pas. Je serai déçue bien sûr, mais c'est comme ça, ça ne se choisit pas. » Au fond d'elle, elle ne pensait pas être dans le vrai, elle ne l'espérait pas en tout cas. Elle avait certainement une chance de le séduire, de l'avoir peut-être déjà séduit même. Mais elle ne voulait pas le braquer. Elle ne voulait pas se montrer trop pressante. S'il fallait qu'elle prenne son temps pour le charmer, elle le ferait.
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MessageSujet: Re: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) EmptyMar 27 Oct 2015 - 20:47

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À son plus grand soulagement, elle n’insiste pas. Quoiqu’il ne sache toujours pas s’il y avait lieu d’insister ou s’il avait rêvé toute la dernière scène. Il préfère ne plus y penser, de toute façon. Parlons donc de Paris. Il se détend presque instantanément, récupérant l’espèce de nonchalance je-m’en-foutiste qui le caractérise habituellement. Un peu de honte, au fond de la gorge. Se dit quand même que peut-être que Gwen a raison quand elle lui dit qu’il faut qu’il se décoince et profite de son nouveau statut. N’empêche qu’il l’a fait, au début. Sauf que ça lui a pas trop plu ; des filles qui lui courent après simplement parce qu’il était Gargoyle. Bizarrement, depuis sa dernière suspension, cette fois où il a transpercé le tibia du Gardien adverse, il n’a jamais été aussi populaire. La violence fait vendre. Peut-être que Bonnie fait partie de ces filles-là, mais il ne le pense pas. Déjà, il n’a aucune certitude quant à ses intentions. Sûrement simplement sa paranoïa. Elle lui explique que Selwyn lui a préféré sa cousine, et il hausse un sourcil. Vraiment ? Il ne l’aurait pas imaginée en jeune fille éconduite. Trop sûre d’elle pour ça, enfin, c’est ce qu’il croit. Une aura qui l’entoure. Elle enchaîne sur le fait qu’elle n’aura certainement pas le choix de son époux, de toute façon, et il distingue un sourire qui lui semble plus triste qu’il ne devrait l’être. « Tu voudrais choisir ? » Comme une légère surprise dans sa voix. Lui, il songe sérieusement à l’idée d’avoir un mariage arrangé. Ce serait sans doute déjà plus réel que ce qu’il a vécu jusqu’alors – du vide et de l’intérêt lié à son patronyme. C’était pas beaucoup mieux. Surtout que l’amour, ça rentre pas vraiment dans ses croyances. Jamais arrivé, à lui. Et personne ne l’a jamais aimé non plus, à ce qu’il sache. Ça doit pas être pour lui. « J’pense que le mariage arrangé, ça a du bon. » Il ferme les yeux, quelques secondes, histoire de rassembler ses idées. Veut lui expliquer ce qu’il en pense, exactement. Mais dans son état, ça s’avère un peu compliqué. Quand il les ouvre, c’est pour boire une gorgée de son whisky, qui a bien triste mine. « Enfin, j’dis ça… J’me dis qu’un mariage arrangé, au moins, c’est clair. Se lier avec quelqu’un, pour la vie, c’est un putain de contrat à signer. Autant que tout le monde sache à quoi s’en tenir. » À pas grand-chose, quoi. Le mariage, vraiment, non, c’est pas pour lui. Le mariage d’amour, s’entend. C’était ce qui avait lié ses parents, et on avait vu comment ça avait tourné. Un gros merdier. Il souhaite ça à personne – enfin, presque personne. « Un mariage d’amour, tu peux pas savoir comment ça va tourner. C’est pas éternel, l’amour. Ça part comme ça, du jour au lendemain. Enfin, y paraît. » Un sourire désabusé sur son visage, confession du soir ; non, il n’avait jamais aimé. Pas étonnant qu’il soit si coincé, maintenant, hein ? « Ouais, moi j’opterais bien pour un mariage arrangé. Quoique, la dernière fois que mes fans ont cru que j’étais en couple, ça s’est mal passé. » Il ricane, s’appuie sur le dossier. Un coup de pub, y’a quelques mois, lui prêtant une liaison avec une jeune femme qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Elle s’était fait démolir. Il les avait laissé faire, pas son putain de problème. « Je préférerais garder ma future femme en un seul morceau, quand même. Histoire de faire joli sur les photos de famille. » Un nouveau sourire, et il se replonge dans son verre. Du cynisme, il en a à revendre.

Elle lui a demandé si tout allait bien – instinctivement, il se raidit. De retour en zone d’ombre. Au moins, elle met les pieds dans le plat. D’habitude, c’est lui qui fait ça. Sur ce sujet-là, il n’y arrive pas. C’est elle qui a l’air un peu gênée, maintenant. Évidemment, ça l’embarrasse encore plus. Surtout quand elle lui dit, clairement cette fois, qu’il lui plait. Un drôle de sentiment au fond du ventre. Comme quoi, il se trompait pas, aucune paranoïa. Elle s’excuse au moment où il ouvre la bouche pour s’excuser à son tour, et enchaîne sur le fait qu’il ne doit pas hésiter à l’éconduire. Huh ? Ses yeux s’écarquillent légèrement, et il reste coi, pendant quelques instants. Ne sait pas par quel bout prendre ces choses-là. Logique qu’il préfère un mariage arrangé à tout ça, n’est-ce pas ? « Ça ne me dérange pas ! » Après un moment en silence, c’est la première chose qu’il lui dit. Limite s’il ne s’en veut pas de lui avoir donné cette impression-là. Au début, bien sûr, peut-être qu’elle l’avait un peu dérangé. Ça lui fait toujours ça, quand on vient chambouler ses habitudes et sa solitude. Elle n’y peut rien. Il lui adresse un sourire, l’air un peu empoté. « J’veux pas t’éconduire non plus. » Il voudrait bien lui répondre qu’elle lui plait aussi, mais au final, il n’en sait trop rien. Bien sûr qu’il la trouve… hum. À son goût. Mais à chaque fois qu’il tente de dire ce genre de choses, ça se retourne contre lui. Il a pas les mots pour le faire, voilà tout. « Nan, écoute, c’est moi qui m’excuse. J’ai pas l’habitude. » Semi-vérité, semi-mensonge, un peu de gris. N’avait pas l’habitude aurait été mieux choisi, parce que pendant tout Poudlard, c’était le cas. Les choses ont changé depuis, mais il s’est pas habitué à prendre l’habitude, c’est aussi simple que ça. Il termine son verre pour de bon, cette fois, mais ne demande pas directement à être resservi. « Et j’suis pas vraiment doué pour ça. T’as dû le remarquer, hein. » Un léger rire, un peu rocailleux. Maintenant qu'elle lui a dit, ça va mieux. Peut-être que ce qu'il n'arrive pas à faire, c'est le jeu. Jeu de séduction, codes qu'il ne parvient jamais à déchiffrer comme il faut. « Mais je t’éconduis pas du tout. » Tenté de regarder ailleurs pour éviter ses yeux à elle après avoir dit ça, mais il se dit qu’il va finir par la traumatiser. Ce serait quand même dommage.
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MessageSujet: Re: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) EmptyMar 27 Oct 2015 - 23:16

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Elle ne se serait jamais attendue à avoir une conversation sur le mariage avec Gregory Goyle. Et pourtant, c'était exactement ce qui était en train de se produire. Le jeune homme exposait ses idées, théories et préférences sur cette institution, et elle fut plutôt étonnée d'apprendre qu'il soutenait le mariage arrangé. Elle l'aurait imaginé plus romantique derrière ses airs de brutes. Il n'avait pas pour habitude de profiter de ses fans, elle avait pu le constater, donc elle avait supposé que c'était le genre de garçon qui espérait trouver le grand amour, ou au moins, partager des sentiments avec une fille avant de s'engager avec. Or, il lui tenait un discours complètement différent, présentant le mariage comme un contrat, une union formelle, comme si quitte à en passer par là il fallait le faire en suivant un protocole bien défini, ce qui n'avait définitivement rien de romantique. Bonnie n'était pas spécialement non plus une adepte des histoires d'amour, et croyait également que cela ne durait qu'un temps. Toutefois, elle imaginait au moins épouser quelqu'un avec qui elle entretiendrait une certaine complicité. Paris, par exemple. Mais certainement pas Draco. Gregory évoqua une anecdote passée. Bonnie se souvint en effet de cette histoire, et sa première pensée fut de se demander ce qui arriverait si on les surprenait ensemble tous les deux. C'était peut-être déjà le cas, peut-être un journaliste était-il là en train de faire discrètement des photos et d'écrire un papier. Pour la future fiancée de Draco Malfoy, c'était sans doute risqué. Et pourtant, elle avait envie de prendre ce risque. C'était justement le risque qui rendait les choses plus intéressantes.

Pour le moment, ce n'était toutefois pas la question du mariage qui l'intéressait. Elle sentait bien qu'il essayait de détourner la conversation vers quelque chose qui le mettait plus à l'aise. Elle n'avait rien contre ça, bien sûr, mais il avait un peu trop facilement éludé la cour qu'elle tentait de lui faire. Si elle ne l'intéressait pas, elle préférait le savoir tout de suite. Elle ne l'abandonnerait pas pour autant, mais elle éviterait sans doute de se ridiculiser. Elle avait bien quelques doutes, mais elle voulait en être certaine. À nouveau, il ne fut pas clair dans ses propos. Il prétendait ne pas être gêné par la situation, ne pas vouloir l'éconduire, mais n'affirmait pour le moment pas grand-chose. Toutefois, c'était un début. Bonnie commençait de plus en plus à comprendre qu'il était tout simplement mal à l'aise avec les filles d'une façon générale. Il s'excusa même auprès d'elle pour sa maladresse, et encore une fois elle le trouva adorable. Elle lui adressa un sourire bienveillant, ce genre de sourire dont elle était si avare d'habitude. Il sortait pourtant naturellement en face de lui, et d'ailleurs, elle estima que ça le mettrait peut-être plus à l'aise si elle le lui avouait. « Tu n'as pas à t'excuser, tu es parfait. Tu vois, la harpie ne déteint pas sur moi, elle disparaît même complètement avec toi. » Ou peut-être était-ce dû à l'alcool qui commençait à envahir son organisme et faisait peu à peu monter l'exaltation en elle.

Sentant tout de même qu'il n'était pas complètement serein, elle décida de reprendre leur conversation histoire de lui délier un peu plus la langue. « Alors comme ça, tu aimerais un mariage arrangé ? En tant que sang-pur, c'est ce qui risque de t'arriver cela dit, c'est même étonnant que ce ne soit pas encore le cas. » Peut-être ses parents n'avaient-ils pas encore trouvé la fiancée idéale. « Tu as l'air de dire que c'est mieux si les deux parties sont formellement d'accord et savent dans quoi elles s'engagent, mais tu oublies que dans la grande majorité des cas ce sont les familles qui décident… Tu n'as pas peur de te retrouver fiancé avec quelqu'un que tu détestes ? » Cette question l'intéressait puisque c'était justement son cas. Elle espérait toutefois que l'alcool faisait suffisamment effet pour empêcher le jeune homme de faire le rapprochement avec le fameux arrangement dont elle avait parlé plus tôt. Elle tenta justement de noyer le poisson. « Personnellement, c'est ma hantise, et j'ai un peu de mal avec le mariage arrangé à cause de ça. Je préférerais pouvoir choisir moi-même mon futur époux. C'est quand même quelqu'un avec qui on va devoir vivre toute sa vie… Autant que ce soit quelqu'un qu'on apprécie. » Elle soupira. « Et je dis bien apprécier, et non aimer, pare que comme toi, j'ai tendance à ne pas vraiment croire en l'amour », conclut-elle avec un sourire triste.

Elle termina son verre. L'alcool lui procurait une agréable sensation de chaleur, et elle se sentait presque euphorique à présent. « Pourquoi parle-t-on mariage, au fait ? » demanda-t-elle en riant. « On ne devrait pas parler de choses rébarbatives comme ça, c'est censé être la fête ce soir, non ? » Elle posa ses mains sur la table et joua avec son verre, le caressant d'une manière plus ou moins lascive. « En plus, tu n'as pas été très clair tout à l'heure… J'ai envie d'en savoir plus ! » Ses lèvres s'étirèrent davantage, en un sourire mutin. « Tu as dit que tu ne m'éconduisais pas, ça veut dire que j'ai une chance alors ? » Elle avait envie de lui effleurer la main, ou de lui refaire du pied, elle avait envie de contact physique avec lui, mais elle avait peur d'obtenir la même réaction. « Est-ce que je peux te toucher sans que tu ne te sauves, maintenant ? » plaisanta-t-elle. D'un autre côté, elle n'avait pas vraiment envie de se rapprocher de lui au vu et su de tout le monde dans le bar, surtout sous les yeux de Paris, qui lui poserait certainement des questions ensuite. Elle lança au jeune homme un regard flamboyant. « Et si on allait un peu prendre l'air ? Je trouve qu'on étouffe un peu ici, et puis comme ça on pourra discuter tranquillement... » Ou faire autre chose.
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