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sujet; Maybe you shouldn't. (Bonnie)
MessageSujet: Re: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) - Page 2 EmptyLun 2 Nov 2015 - 21:50

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Parfait. Mot qu’il n’entend pas souvent pour parler de lui. Ça lui fait bizarre, et il se demande où elle est allée chercher ça. Elle a une tendance certaine pour lui trouver des qualités où il n’en voit pas – où il n’y en a pas, tout court, d’ailleurs. Pas désagréable, ceci dit. Il se détend encore un peu, s’affalant contre le dossier de sa chaise. Lui adresse un sourire lorsqu’elle mentionne la harpie dont ils ont débattu quelques temps plus tôt. Peut-être un peu flatté, victorieux, même. Vieux sentiment un peu pourri, qu’il essaie d’éloigner de lui. L’envie, c’est pas quelque chose qu’il connait vraiment, sur le moment. C’est qu’après coup, qu’il se dit que quand même, la vie est pas toujours juste pour tout le monde. Ça lui est arrivé, avec Malfoy. Succès et popularité, il y avait pas droit, lui, à l’époque. Alors maintenant, de temps en temps, il se dit qu’il s’est bien rattrapé, et p’tête même qu’il l’a dépassé. Fierté ridicule et déplacée, à penser au fait que Bonnie Rowle, qu’il connait à peine, se sent plus à l’aise devant lui qu’auprès de son ami. Saleté de sentiment, ouais, définitivement. Il le chasse tant bien que mal, reflux insupportables. Cette jalousie-là, c’était celle de Crabbe, à la base. Peut-être qu’il en a un peu récupéré, quand il l’a abandonné, comme un moyen de le garder. Ou peut-être que c’est juste parce qu’il n’est plus franchement lucide. L’alcool, ça le transforme. Souvent pour le pire ; défauts exacerbés, failles inavouées, toutes ces saloperies qui ne le concernent plus une fois remis sur pieds.

Pour l’heure, il n’y est pas du tout, sur ses pieds. Il va devoir, pourtant, parce qu’elle lui propose d’aller prendre l’air avec quelque chose dans le regard qui lui suggère qu’il ne s’agit pas juste de ça. Une seconde plus tôt, elle parlait mariage. Lui répondait, plutôt, vu que c’est lui qui a lancé le sujet. Il sait pas trop pourquoi, d’ailleurs. Il hoche la tête, et s’étire. « Ouais, on peut aller se dégourdir les jambes. J'ai besoin d'air. » Aussitôt dit, aussitôt fait ; il est debout, et constate que non, vraiment, il n’est plus dans son état normal. Se frayant un chemin entre les tables, il croise le regard de McOrin, qui est toujours là. Il l’avait presque oublié. Peut-être aurait-il dû, rien que le voir là comme ça, ça l’énerve. C’est familier, ces fourmillements dans les doigts, quand il supporte pas quelqu’un. Chez lui, ça a toujours été physique. P’tête que s’il était pas accompagné de Bonnie, il lui aurait balancé une autre remarque de son cru, mais le crétin a de la chance : il a mieux à faire. Elle est à ses côtés, et il se demande si elle est dans le même état que lui. Une euphorie étrange, qui lui fait tourner la tête. Elle a l’air encore sobre, elle. Il préfère pas penser à sa dégaine à lui. « J’ai pas peur de tomber sur quelqu’un que je déteste, lâche-t-il tout en marchant, avec sa manie de rebondir sur des sujets déjà enterrés. Parce que j’y avais pas pensé. Mais j’vois c’que tu veux dire. Comme si je finissais avec une version féminine de ce connard de McOrin. Ou toi avec Malfoy. » Il ricane. Sans savoir qu’il tombe pile sur ce qui faut pas : l’arrangement, il lui est sorti de la tête deux verres plus tôt. Les informations mystères, ça fait pas long feu dans un esprit dérangé. Ils s’approchent de la porte, que Greg ouvre pour la jeune femme. Galant, pas spécialement, il le fait pour tout le monde. On lui a pas appris comment fallait se tenir avec les femmes, juste la bienséance – à coup de claques dans la gueule à chaque fois qu’il oubliait. Du coup, maintenant, il tient les portes. La laisse passer et se faufile à l’extérieur à sa suite.

« Si j’suis toujours pas marié, c’est que ma mère a lâché l’affaire. Je dois être impossible à caser. » Il lance en passant la porte. Plus ou moins vrai : ils ne se parlent presque plus depuis des années, après qu’il ait lâché son bel avenir – devenir Mangemort. Du coup, qu’il se marie ou pas, elle en a plus grand-chose à faire. Elle lui envoie de temps en temps une lettre pour le féliciter d’un match, ou l’engueuler à propos d’un article peu reluisant paru sur lui à la Gazette. Il répond pas, et ça s’arrête là. La famille, ça a jamais été son truc. Pas celle-là en tout cas. L’air frais le fait frissonner, et il s’appuie sur le mur en fermant les yeux. Il aurait dû reprendre un verre en sortant. C’est pas autorisé, techniquement, mais on lui fait assez souvent ce genre de faveurs depuis que son nom est connu. Et ces faveurs-là, il en profite, sans aucun regret. Le silence est limite assourdissant, maintenant qu’ils ne sont plus entourés d’une vingtaine de personnes en train de parler. Un peu intimidant, ça. Surtout qu’il se rappelle très bien sa question, quand elle lui a demandé si elle pouvait le toucher. Il l’a évitée avec ce qu’il pense être de l’aisance, mais à présent qu’ils sont juste tous les deux, il se dit qu’il aurait sans doute dû lui demander ce qu’elle comptait faire, exactement. Il sort son paquet de clopes sorcières, et lui en tend une. Ne sait pas si elle fume, mais ça lui semble être la bonne chose à faire.

Et puis après ça, il est coincé. Déjà trop de temps sans réponse, à essayer de noyer le poisson. C’est un peu con. « Tu m’plais bien aussi. » Il finit par lâcher, d’un ton bourru. Presque sur la défensive. C’est quand même difficile à dire, ces conneries-là. En même temps, elle doit s’en douter. Sinon, elle agirait pas comme ça. Et lui non plus, d’ailleurs. Évidence qui est quand même difficile à dévoiler. Parce que plaire, ça a beaucoup de sens différents, et parce que lui, il sait pas en expliquer les nuances. Ils finiront pas leur vie ensemble, ça c’est sûr, mais quand elle parle d’avoir ses chances, il est assez certain qu’elle ne suggère pas ça non plus. Finalement, ça lui convient bien. Il a toujours sa clope à la main, qu’il n’a pas allumée. Elle est plus là pour lui occuper les mains qu’autre chose, souvent. Deux secondes à peine passées sans doute, depuis l’aveu fatal, mais il trépigne. « Et du coup, on fait quoi ? » Qu’on lui file un putain de mode d’emploi.
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MessageSujet: Re: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) - Page 2 EmptyMar 3 Nov 2015 - 16:26

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À la grande satisfaction de Bonnie, le jeune homme accepta de la suivre à l’extérieur, et elle trouva amusant qu’il parle de se dégourdir les jambes et de prendre l’air comme si cette sortie était complètement innocente. Mais ce n’était pas vraiment les jambes que Bonnie avait envie de se dégourdir, et ce n’était pas l’air qu’elle voulait qu’il prenne. Il se leva et elle l’imita aussitôt, le suivant à travers le bar sans se préoccuper des personnes présentes, adressant simplement un léger coup d’œil à Paris. Gregory semblait pressé de sortir de là, comme l’ambiance l’étouffait soudainement. Il faut dire qu’il n’était pas totalement dans son état normal, les effets de l’alcool se faisant plus nettement ressentir chez lui. Quant à elle, elle sentait également les vapeurs de la liqueur prendre possession de son esprit. Elle était soudainement plus exaltée, plus euphorique, elle avait presque envie de danser, mais elle n’en fit rien, car elle avait encore toute sa lucidité.

Brusquement, il répondit à la question qu’elle avait posée plus tôt et qu’il avait éludée, et elle ne put s’empêcher de rire quand elle entendit les exemples qu’il donnait. Il avait tapé en plein dans le mille, et elle se retint de justesse de le lui dire. Ce n’était pas le moment de faire une gaffe. « Voilà, exactement ! » répondit-elle tout de même. « Avoue que ce serait pas de chance quand même ! » Pas du tout, non, en effet. Il restait tout de même beaucoup de sangs-purs célibataires dans le coin, et elle était tombée sur le seul dont elle n’aurait pas voulu. Ce n’était pas parce qu’il ne lui plaisait pas, non, Draco était un garçon plutôt séduisant, mais parce qu’ils n’étaient tout simplement pas compatibles. Elle se sentait, sur le moment, bien plus compatible avec Gregory, qui mêlait brutalité et timidité de façon charmante. Il ne correspondait pas forcément à ses fantasmes, mais elle sentait qu’il avait du potentiel. De toute façon, être mariée ne l’empêcherait pas de vivre sa vie comme elle l’entendait. Si elle se montrait soumise, ce n’était que par pure volonté.

Il lui tint la porte pour qu’elle puisse sortir, signe qu’il n’était définitivement pas un lourdaud sans cervelle, et continua sur sa lancée dans cette discussion sur le mariage qui amusait toutefois beaucoup la jeune femme. « C’est parce que tu ne veux pas l’être », commenta-t-elle avec dérision, « sinon crois-moi, tu aurais déjà trouvé chaussure à ton pied. » Les célibataires qui voulaient se faire passer la bague au doigt par Gregory Goyle devaient être légion à présent, il n’avait que l’embarras du choix. Mais ce genre de chose ne semblait pas vraiment le toucher. Il ne profitait déjà pas de son succès pour se faire plaisir, alors de là à se marier… Un vrai gâchis, mais Bonnie n’en était pas mécontente pour autant. Grâce à ça, elle l’avait un peu pour elle toute seule, car si les autres filles pouvaient se lasser de sa gaucherie, elle trouvait ça adorable, et surtout, pas irrémédiable. Il ne manquait pas grand-chose pour en faire un homme plein d’assurance prenant les devants.

Une fois dehors, elle respira à plein poumons. Il faisait beaucoup trop chaud à l’intérieur, particulièrement quand on avait une dose légèrement trop élevée d’alcool dans le sang. Le jeune homme, lui, semblait plutôt avoir froid, et la première chose que Bonnie pensa fut que cela ne durerait pas. Il alla s’appuyer contre un mur, et elle le suivit docilement, l’observant avec un sourire mutin tandis qu’il sortait un paquet de cigarette. Elle refusa celle qu’il lui tendait. Elle ne fumait pas. Elle avait déjà fumé, quand elle était adolescente, pour faire comme tout le monde, mais s’était bien vite rendu compte que cela ne servait pas à grand-chose. Elle n’était pas quelqu’un de stressé. Elle se contenta de lui sourire, un peu bêtement sans doute, parce qu’elle était joyeuse, et quand il lui répondit, enfin, qu’elle lui plaisait aussi, elle se sentit étrangement légère et extatique. Mais sa tension s’était légèrement affaiblie, et elle qui était si aguicheuse quelques minutes auparavant avait du mal à faire s’enclencher les rouages de son esprit. Ce fut lui qui la rappela à l’ordre. Bien sûr, il aurait pu agir lui-même, mais après tout, c’était elle qui était venue lui parler, elle qui l’avait dragué, et elle aussi qui m’avait amené à l’extérieur. La logique voulait donc qu’elle poursuive dans cette lancée.

Son sourire s’élargit, si tant était que ce fût possible, et elle se rapprocha de lui, posa ses mains sur son torse comme si elle cherchait à le pousser, sauf qu’il était déjà acculé au mur. « Moi j’ai bien une petite idée », annonça-t-elle d’un ton espiègle. « J’ai vu que tu avais froid en sortant, et c’est vrai que ça caille, on peut se réchauffer si tu veux. » Et sans attendre de réponse, elle l’entoura de ses bras et se pressa contre lui, posa sa tête contre son épaule. Elle resta ainsi pendant quelques instants, les yeux clos, profitant de la chaleur corporelle de son compagnon, avec l’agréable sensation d’être dans un cocon chaud et soyeux. Elle en soupira d’aise, puis fit glisser ses mains dans le dos du jeune homme pour le caresser avec tendresse. Puis elle s’écarta légèrement pour pouvoir lever les yeux vers lui. « Tu n’as pas essayé de te sauver, ça me rassure », reprit-elle d’un ton malicieux. « Bon, d’accord, t’aurais eu du mal », plaisanta-t-elle. Elle plongea son regard dans le sien pendant quelques instants, les yeux pétillants de malice, puis, avec délicatesse, posa ses lèvres sur les siennes en un chaste baiser. Un nouveau regard échangé et elle recommença, avec plus d’insistance cette fois, prolongeant le baiser avec langueur, cherchant sa langue avec gourmandise, attrapant sa nuque avec sa main pour lui caresser sensuellement le cuir chevelu. Elle chercha à faire durer ce baiser le plus longtemps possible, parce qu’elle était bien, parce que c’était agréable, parce que ça lui faisait pousser des ailes. Et quand il se termina, elle plongea dans son cou pour le couvrir à son tour de baisers ardents. « Est-ce que ça te va, comme programme ? » s’enquit-elle à son oreille d’un ton lascif. « On peut continuer autant que tu le voudras. Mais il y a plein d’autres choses qu’on pourrait faire aussi… » La main qui caressait doucement son dos descendit alors jusqu’en bas de ses reins.
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MessageSujet: Re: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) - Page 2 EmptyJeu 5 Nov 2015 - 0:48

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Il éclate d’un rire moqueur à sa réponse, avant de s’imaginer avec effroi passant la bague au doigt à McOrin – qui n’est même plus dans sa version féminine, à présent. « Non, vraiment pas de chance », répond-il d’une voix blanche. Une légère envie de vomir, à présent, que l’air frais éloigne heureusement rapidement. Parce que tu ne veux pas l’être, qu’elle lui dit. Goyle laisse échapper un léger rire, bien loin de ses ricanements habituels – plus doux. Elle tape dans le mille. Il veut pas vraiment se caser, pas pour l’instant. Personne ne l’intéresse suffisamment ; et il ne prend pas la peine de chercher. C’est dire si son célibat lui convient bien. Le couple, ça lui semble plus apporter d’emmerdes qu’autre chose. Il aime sa solitude, au-delà de sa gêne manifeste face au genre féminin, il ne tient simplement pas à s’embarrasser de telles conneries. Des disputes, il en a entendu à la pelle. Partout, tout le temps. La joie ne dure qu’un temps. Et c’est l’après qui fait peur, qui prend à la gorge. Greg ne se serait jamais décrit comme quelqu’un ayant peur de l’engagement, à dire vrai, parce qu’il n’y avait jamais été confronté. Mais sans doute qu’en creusant un peu, on trouverait bel et bien le profil du gars qui part en courant à la moindre mention du mot maudit. Un moins bon parti, d’un coup, n’est-ce pas ? Si on part du principe qu’il en avait un jour été un, de bon parti.

Bonnie semble le penser en tout cas, peut-être pour une durée limitée toutefois. Pour l’heure, elle le regarde en souriant, l’air mutin, et il se dit pour la première fois de la soirée qu’elle est vraiment mignonne. Énième preuve de son état alcoolisé – ce n’est pas le genre d’adjectif qui traverse son esprit, habituellement. Y’a pas grand-chose qui traverse son esprit, concernant les filles qui l’entourent, de toute façon. Alors ça, c’est une exception dans l’exception. Ca l’amuse un peu, et il sourit en retour, sans que ce soit pour la même raison. Vraiment plus net. Elle semble pas savoir quoi faire non plus, après sa révélation, et ça le rassure un peu. Elle n’est peut-être pas si à l’aise qu’elle en l’air, et ça enlève un sacré poids de ses épaules. Un peu moins l’impression d’être une proie, aussi. Parce que le rôle du prédateur, elle le joue à merveille. ‘Faut dire qu’avec lui c’est pas difficile, c’est pas comme s’il était réputé pour prendre les devants, au contraire : si elle avait pas commencé à lui faire du rentre-dedans, ils seraient probablement toujours en train de causer chiffons, à l’intérieur. Et p’tête même qu’il aurait fini par lui gerber sur les chaussures, à force de voir McOrin derrière elle. Scénario évidemment bien moins plaisant, surtout quand elle s’approche de lui, posant les mains sur son torse. Goyle se fige un instant, l’air probablement bien con. Ce serait naïf de dire qu’il ne s’y attendait pas. Sauf qu’il ne s’y attendait vraiment pas. Il finit par se détendre lorsqu’elle se cale plus étroitement contre lui, et s’autorise même à fermer les yeux. Un instant seulement, car elle s’éloigne rapidement et leurs regards se croisent. Il le soutient sans – trop – ciller, et éclate d’un rire un peu moqueur, signe qu’il commence à être à l’aise. Ou, plus probable, que l’air frais a fini de lui faire tourner la tête et que ses inhibitions sont restées à l’intérieur. « Si j’voulais m’échapper, c’est pas quelqu’un de ton gabarit qui m’en empêcherait. » rétorque-t-il, fanfaron.

Fanfaron, il le reste pas bien longtemps : deux secondes plus tard, elle pose ses lèvres contre les siennes. À nouveau, c’est tout son corps qui se fige, le temps de réaliser ce qui se passe. Il n’a jamais été rapide à la détente, et son cerveau embrumé n’aide absolument pas à la compréhension. Au second baiser, toutefois, il est nettement plus réactif, coincé mais loin d’être indifférent. Glissant l’une de ses mains dans le creux de ses reins, il la serre davantage contre lui, tandis que l’autre vient se poser derrière sa tête, dans une emprise qui se veut ferme, comme pour l’empêcher à son tour de s’échapper. Il se fait pressant, quelques secondes. Lorsqu’elle s’écarte, il peine à ne pas laisser un grognement insatisfait s’échapper. Il serait bien tenté de rester là indéfiniment, mais un éclair de lucidité, sans doute éveillé par sa méfiance naturelle, le traverse alors qu’il jette un coup d’œil alentour. « ‘Faudrait peut-être qu’on bouge de là, marmonne-t-il d’une voix rauque. Les journalistes, et il lâche ce mot avec mépris, ont tendance à se planquer un peu partout. Et j’sais pas si c’est une bonne idée qu’on soit remarqués. » Non pas qu’il ait honte – il veut juste lui éviter une salve de lettres d’insultes, au mieux, de la part de ses fans. Il a toujours une main posée dans le bas de son dos, et il joue inconsciemment avec le tissu de ses vêtements. P’tête bien qu’il est en train de lui proposer de rentrer chez lui.
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MessageSujet: Re: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) - Page 2 EmptyVen 6 Nov 2015 - 12:35

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Malgré toute l’expérience que l’on pouvait avoir accumulée, un premier baiser avec quelqu’un était toujours exaltant. Bonnie aimait ce moment où l’on se sent à nouveau désiré et où l’on découvre de nouvelles sensations. Elle aimait aussi la satisfaction d’avoir réussi à séduire quelqu’un, et pas n’importe qui, car Gregory Goyle, sous ses aspects de brute ou de garçon timide, au choix, n’était pas si facile que ça à charmer, preuve en était qu’on le voyait rarement s’afficher avec une femme. C’était donc un challenge pour Bonnie, mais ce n’était pas sa seule raison de l’avoir dragué. Elle était bien dans ses bras et aurait voulu ne jamais les quitter, mais plus que tout, elle désirait passer à la suite. Néanmoins, il était inutile de précipiter les choses. La sensation agréable du premier baiser était encore bien présente, et elle avait envie de passer un peu de temps ainsi, à échanger baisers et caresses, parce que même si elle était une sorte de succube, il était des moments où elle appréciait la tendresse, surtout avec un garçon sans doute plus sensible qu’il ne voulait l’admettre. Elle ressentait le besoin de le cajoler.

Elle n’en eut pas vraiment le temps cependant. Elle le sentit soudain raidi dans ses bras, et il se mit à regarder autour de lui, comme si quelque chose le préoccupait. « Qu’est-ce qu’il y a ? » s’enquit-elle, pensant en premier lieu qu’il craignait d’être surpris par ses coéquipiers. Mais ce n’était pas eux qui l’inquiétaient. Les journalistes, bien sûr, elle aurait dû y penser. Elle oubliait parfois que les joueurs de Quidditch étaient aussi des célébrités. Elle pensa sur le moment que ce n’était pas très glorifiant pour elle de ne pas vouloir être vu dans ses bras, puis se souvint de l’histoire de la jeune femme harcelée par les fans. Elle haussa les épaules. Elle n’était certes pas téméraire, mais ce genre de chose ne l’inquiétait pas outre-mesure. Elle se sentait parfaitement prête à lutter contre des chipies jalouses, et en ressentirait même certainement une grande fierté.

En revanche, elle nota qu’il cherchait à l’emmener ailleurs, et cette perspective lui convenait parfaitement. Sans se préoccuper outre-mesure de l’éventuelle présence de journalistes, elle déposa ses lèvres dans le cou du jeune homme pour le couvrir de baisers ardents avant de murmurer à son oreille. « Est-ce que c’est une excuse pour m’amener chez toi ? Parce que tu n’avais pas vraiment besoin de ça tu sais… » Elle se pressa de nouveau contre lui et glissa sa main sous son haut pour sentir sa peau brûlante sous ses doigts et la caresser avec délice, continuant son jeu dans son cou. L’alcool la rendait beaucoup plus émoustillée que d’habitude, et surtout, elle avait l’impression d’être dans un autre monde, un monde qui tournait un peu, qui lui faisait perdre un peu l’équilibre, mais qui était extrêmement agréable et grisant.

Puis elle s’écarta de nouveau, sentant que le jeune homme n’était décidément pas à l’aise. De toute façon, elle aussi avait envie de partir pour pouvoir continuer ce qu’ils faisaient dans l’intimité d’une chambre. « Bien sûr qu’on va bouger », répondit-elle d’un ton bienveillant. « Mais vraiment, tu n’as pas à t’inquiéter pour les journalistes, je n’ai absolument pas peur de tes fans, j’en ai vu d’autres », assura-t-elle. Elle rit, puis reprit : « Ce serait plus dérangeant pour moi vis-à-vis de ma future belle-famille par contre, pour l’instant personne n’est au courant de rien, mais si les Malfoy apprennent que je fricote avec toi alors que je dois épouser Draco, je serai en mauvaise posture… » Elle allait rire de nouveau, quand elle se rendit compte à retardement de ce qu’elle avait dit, et avec qui elle était. Elle se plaqua théâtralement la main sur la bouche, une réaction exagérée due à l’emprise de l’alcool, qui lui avait par ailleurs fait cracher le morceau inconsciemment alors qu’elle évitait la question depuis le départ. « J’ai rien dit, oublie, je suis bourrée », balbutia-t-elle. Mais ses arguments étaient un peu faibles, le mal était fait, et elle sentait déjà le drame arriver.
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MessageSujet: Re: Maybe you shouldn't. (Bonnie)   Maybe you shouldn't. (Bonnie) - Page 2 EmptyVen 6 Nov 2015 - 15:09

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Elle ne semble pas prendre peur à l’évocation des journalistes, ni s’en inquiéter outre-mesure. Au contraire, elle se presse davantage contre lui, lui murmure à l’oreille qu’il n’a pas besoin d’excuse pour la ramener chez lui. Il lui adresse un vague sourire, un peu crispé. Il n’est plus vraiment dedans – pas tant qu’ils seront exposés comme ça, en tout cas. Trop dangereux. Aucune envie d’avoir leur photo immortalisée dans la Gazette le lendemain, catégorie potins. Il n’a jamais vraiment compris certains de ses coéquipiers, qui semblent aimer le Quidditch plus grâce à la gloire que les matches leur apportent que pour le sport en lui-même. Ses priorités à lui sont toute autres : il aime être sur un balai, mais en dehors du terrain, il ne veut être que Goyle. Gargoyle n’est pas censé faire surface dans sa vie privée, même si la presse et ses fans semblent se plaire à penser le contraire. Bonnie ne peut sûrement pas comprendre, bien qu’elle fasse partie de l’Elite. C’est pas encore la même chose. Et puis, elle n’a probablement jamais dû faire affaire avec Nyssandra Ollivander et ses questions de fouine. Elle n’est pas tenue de faire certaines choses pour l’image de l’équipe.

Elle finit néanmoins par ressentir sa gêne, parce qu’elle s’écarte pour lui assurer qu’ils peuvent partir. Il se détend légèrement et s’apprête à glisser sa main dans la sienne pour l’entraîner à sa suite, lorsqu’elle poursuit avec quelque chose qu’il n’aurait jamais cru entendre. Pas de sa bouche. Qui était posée sur la sienne une fraction de secondes plus tôt. Il se fige, le temps qui s’arrête. « Quoi ? » balbutie-t-il, sonné. « Tu dois épouser Draco ? » Il répète, bêtement, le temps que l’idée fasse son chemin dans son cerveau embrumé. C’est une blague ? Une main plaquée sur sa bouche, elle semble réaliser sa connerie – trop tard. Il baisse sur elle un regard sombre, et ses yeux ne reflètent plus rien de sensible. « T’es sérieuse ? » Sa voix se fait dure, cassante, alors qu'il cherche une trace d'humour, quelque part. N'en trouve pas. Impression qu’elle s’est foutu de sa gueule tout au long de la soirée, alors que le souvenir d’un fameux arrangement vient le heurter brutalement. Il la repousse, un peu brusquement, et s’éloigne d’elle, un pas sur le côté. Il est presque tout à fait sobre, soudain, ou p’tête bien que c’est la colère qui lui donne cette impression. Ventre qui se retourne, mal de crâne qui pointe le bout de son nez, et son cœur qui s’emballe sans jamais se calmer. Il la fixe pendant un moment, sans savoir quoi dire. « T’as fait ça pour l’faire chier, c’est ça ? » V’là qu’il réagit comme une midinette blessée. N’empêche que ouais, ça semble franchement probable, elle lui a bien dit plusieurs fois qu’elle ne le supportait pas, right ? Elle le lui cachait depuis le début de la soirée, changeant de sujet à chaque fois qu’il s’en rapprochait. Et lui, comme un con, il a rien remarqué. Il a pas cherché. Il s’en remet pas. Ses poings se serrent quelque peu. Se retient d’en envoyer un dans un mur ; rancœur qui remonte, envie de lui cracher à la gueule. Pire encore que la sensation d’avoir été trahi, elle l’a entraîné avec elle dans son merdier ; il sait pas trop comment il va annoncer ça à l’autre, maintenant. S’il va lui annoncer tout court. Par Salazar, s’il y avait vraiment eu des journalistes… Goyle ferme les yeux, quelques secondes, le temps de se calmer un peu. Puis il se détourne, lançant par-dessus son épaule : « Vaut mieux que j’y aille, tu m’en voudras pas. » C’est la violence contenue qui fait trembler sa voix, alors qu’il transplane pour rentrer chez lui, seul.  
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