• nom complet ; OCTAVE. Le prénom roule, s'écoule. Simple, évident, il y a là l'amour de l'Antiquité de la part de ta mère. Historienne moldu sans grande envergure, ni prestige, elle n'a jamais décollé, ni brillé. Elle s'est toujours contentée de peu, tellement peu. Le bonheur était tranquille, facile. Du latin,
Octavus, ou le
huitième, tu portes le véritable prénom d'un de ses empereurs romains adulés, respectés, aimés. De cet empereur, tu connais déjà l'histoire. Fils adoptif posthume de Jules César, il a bravé les assassins de son oncle avec Marc Antoine. Tiré de rien, il a gravi marches après marches pour devenir le seul maître de son empire. Tu trouves un peu de tristesse dans ce prénom. Seul au sommet de son pouvoir, Auguste a gagné la paix au sein de ses terres, au fil des annexions & des réformes. Le prix fut lourd. Et tu n'oublies jamais vraiment les murmures qui racontent qu'il fut empoisonné par son épouse. Tu trouves, sans doute, dans ce prénom la puissance des tes convictions, de tes adorations. D'une République à la merci de tous, Rome a connu un empire stable, véritable grâce à Octave ou Auguste . Tu sais fort bien que les chefs élus par un peuple n'est qu'une aberration, un manque de raison, bercé par des passions incendiaires. Sous les courbes de ton prénom, tu te le prouves.
ARMAND. Ce n'est qu'un dérivé, emprunté au prénom germanique
Hardman.
Armand court comme une maladie d'amour alors qu'il ne signifie que
l'homme dur. D'un père cracmol, tu as le souvenir d'un calme serein, souverain. Il n'en a jamais voulu à sa nature. Il n'a jamais souffert des blessures de ne pas être de ses êtres de magie. Il t'a appris la dureté dans tes allégeances, une sourde obéissance. La France sorcière l'a toujours aimée, protégée. Tu sais qu'il aurait voulu rendre rien qu'un peu de cet amour. Tu sais que tu cours en fierté, en fidélité sous sa peau.
LENOIR. Patronyme sans saveur, ni odeur, tu ne viens pas de cette noblesse à fleur de peau, à fleur d'idéaux. Né sans histoire, sans mémoire à glorifier, tu as hérité d'une banalité ennuyeuse, un peu fumeuse. Tu es né dans la poussière, et les déserts parisiens. Tu es né prince des riens. Au final, tu aimes les mystères qui t’enchaînent, te déchaînent. Tu aimes n'avoir aucun nom à porter, à aimer. Tu te tailles ta propre histoire du bout de tes entailles, de tes propres batailles. Et puis, dans les énigmes, dans les dénis, on susurre que
Lenoir ne prend pas grand chose au sérieux. De tes sourires, on ne devine pas la dague prête à trahir pour un mot du roi. Tu plies sous les lois de la Couronne. Peu le devine. Peu s’envenime pour un homme si charmant, si intelligent, doucement associé au de Lancastre. Ta famille n'est pas celle d'un nom, du sang, mais du cœur.
• surnom(s) ; FENRIS. Le pseudonyme glisse, s'immisce. Loup enchaîné, prisonnier des dieux par la ruse. Il est le destructeur de monde, le son de la fin d'une époque. Utilisé du bout des lèvres par les insurgés, ils te désignent ainsi pour le meilleur & le pire. Ramené dans les bagages du Limier, tu sembles avoir les yeux perçants de ce dévoreur de monde, prêt à la liberté, prêt à surveiller. Derrière tes airs sympathiques, tes mots pour rire, sourire, ils ne devinent pas que tu souffles danger. Ils ne savent pas vraiment que tu es loup puissant, menaçant.
• naissance ; 2 FEVRIER 1948, PARIS, FRANCE. Paris. Paris. Paris. La ville des amoureux, des curieux qui s'égare dans tant d'histoire, dans trop d'histoires. Ton enfance est jalonné des pavés parisiens, des rires d'enfant. Bébé aimé & chéri, tu es né par un froid calme, quittant en douceur, en lenteur l'hiver. C'était presque un conte un peu banal, pas vraiment infernal. On pourrait dresser là le portrait du bonheur même.
• ascendance ; NE-MOLDU. Il est curieux de voir que tu n'as pas une goutte de sang noble. Les apparences sont souvent trompeuses, flatteuses. On te donnerait un titre, des terres, une fortune. Il n'en est rien. Ton sang est un mélange entre une moldue & un cracmol. Tu es né sans la magie, sans que ce soit le drame de ta vie. Tu as appris au fil du temps, de ta patience, les subtilités des politesses, des caresses plaisantes, tremblantes sur les cœurs, les frayeurs. On te prend pour ce que tu n'es pas, ne seras jamais. Et peut-être, qu'au fond, ça t'amuse un peu.
• camp ; INSURGE. Il n'y a pas vraiment d'attentions, de raison dans ce camps. Tu ne penses pas leurs idées, ni à eux. Tu épouses la cause de la France sorcière, de la Couronne. Ta fidélité va là où se trouve celle du roi. Tu ne cherches pas de passions dans cette cause. Tu n'es qu'un pion à disposition de Sa Majesté.
• métier ; OMBRE DU ROI, BOUCHE-COUSUE. Le serment glisse sur le fond de ta langue. Tu es un agent de Sa Majesté. Tu plies sous le poids des secrets, des intérêts. Ton nom est gardé scellé. Personne ne sait. Personne ne saura jamais. On te décrit comme un des meilleurs agents de ton Roi. On te décrit comme un élément excellent, intéressant. Spécialiste des enquêtes, des analyses de données, tu n'as pas grand chose d'un agent de terrain. Même si tu es celui qui traque les agents renégats de la France. Stratégique, tacticien, tu es du même acabit que Leopold de Lancastre. Tu es de ses chefs intelligents, charmants, prenants, épousant les engagements sans manière, sans guerre intestines. Fidèle, on ne devine pas la puissance, la confiance qui s'endort entre tes lèvres.
• réputation ;PARFAITEMENT INCONNU. Jusqu'ici le Royaume-Uni ne connaissait pas ton existence. Tu ne souffres donc d'aucune réputation. Tu n'es ni fiché, ni calculé par le gouvernement. C'est mieux, beaucoup mieux. En souplesse, en finesse, tu frôles la discrétion abusant de ton statut d'inconnu pour trouver les meilleurs intérêts, les meilleurs pièges & les meilleurs raisons. Tu observes, tu apprends. Tu calcules. Ombre lente, sensuel, ils t'ignorent, ils ne savent pas. Et la bête dans ton ventre ronronne. Tu vas tous les berner du bout d'un mot doux, d'un mot fou. Tu n'es que sourire, plaisir, désir. Un soupire te frôle, tu deviens le prince des manipulations. Tu maîtrises ton jeu, tes vœux. En politesses, en caresses, qui peut se méfier, te redouter ?
Personne. Et c'est bien là, la plus cruelle des erreurs.
• état civil ; CELIBATAIRE ENDURCI. Les conquêtes sont nombreuses, peu frileuses. Tu as tes heures de gloire, tes chemins dans les mémoires. Les femmes t'ont toujours frôlés, affamés mais jamais aucune n'a su te traîner jusqu'à l'autel. Et la promesse est là au creux de ta tendresse, de tes caresses, tu ne veux ni d'enfants, ni d'épouse. Tu accuses d'un regard la folie de ceux qui ne tremblent pas pour donner leur condition. Tu ne veux pas encombrer un enfant du poids d'un animal, d'une cage infernale. Tu sais le monstre qui dort en toi. Tu sais la ruine qui se profile à chaque pleine lune.
• rang social ; SANS NOM. SANS VISAGE. Il n'est pas question de statuts lorsqu'on n'existe pas aux yeux d'une nation. Tu te plies dans les ombres, dans les parts de tes secrets, sans aucun regret. Sans visage, sans nuages, ni naufrages, tu n'es ni orage, ni oiseau de parage. Un sourire s'égare. Tu es libre d'être tout & n'importe qui.
• particularité(s) ; LOUP-GAROU. La bête te grignote, gigote. Elle te dévore. Morceaux après morceaux, elle s'agite, plantant ses griffes, tournant en cage, t'arrachant au calme. Elle est rage. Elle est orage. Elle est ravage. Elle réclame toutes les libertés. Bête humaine, elle ne supporte plus les ombres, tirant sur les liens, tirant sur les raisons, les déraisons. Elle veut tout & tu serres la bride plus fort. Tu ne tomberas pas du claquement de crocs.
• patronus ; UN BORDER COLLIE. Un chien ? Un sourire se reflète. L'animal est fidèle, l'animal est un gardien. Il te correspond. Il galope, translucide, lucide autour de toi. Le souvenir qui le tient, le retient, n'est autre que la première fois où tu as tenu Vincianne dans tes bras. Petit bébé, elle baillait à peine, les yeux clos, encore endormie. Le bonheur t'a inondé, t'a ravagé. Il ne cesse de te ravager.
• épouvantard ; TOI-MÊME, IRRESPONSABLE, DÉRAISONNABLE, CHIEN DANGEREUX. L'image est claire, nette. Tu te vois, monstrueux. Tu as capitulé, tu as renoncé. Mi-homme, Mi-bête, tu deviens un danger. Tu ravages, tu tues. Tu te noies dans le chaos, dans le manque de mots. Tu aimes, tu adores, tu adules le désordre. Un frisson de dégoût t'enlace. La bête a pris le dessus. Le contrôle t'a échappé, éclipsé. Tu refuses. Tu réfutes ;
Ça n'arrivera pas. Ça n'arrivera jamais. Plutôt te tuer. Plutôt crever.
• risèd ; DANS L'OMBRE DE TON ROI, COURONNÉ DE GLOIRE. Le Roi Sorcier resplendit, scintille. Ta famille est heureuse. Tu restes dans l'ombre du trône, une dague à la main.
• animaux ; AUCUN. Tu en as déjà un en toi. C'est suffisant.
• baguette ; D'UNE LONGUEUR DE TRENTE-QUATRE VIRGULE SEPT CENTIMÈTRE, FAITE DANS DU NOYER NOIR, CONTENANT UN VENTRICULE DE DRAGON. Elle est l'actuelle, la dernière en date. Il est bien connu en France que tu manges tes baguettes. Celle-ci est faite pour accuser toute ta puissance, pour ne pas détruire le cœur d'un sort sec & brutal. Le noyer noir a pour réputation de chercher les sorciers profondément perspicace & ayant un instinct sûr. Cependant elle devient incapable de fonctionner si son propriétaire perd son instinct & sa sincérité de soi. Le ventricule de dragon donne toute sa puissance à ta baguette mais aussi génère parfois de drôles d'incidents.
• miroir à double sens; AUCUN POUR LE MOMENT Tu viens d'arriver & c'est comme les antibiotiques les miroirs, c'est pas automatique