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sujet; MISSION ► No friends in war |
FONDA • tomorrow's a mystery Oblivion | No friends in war Mission : Jessie J. Jenner & Hazel Fitzalan» Sujet de mission
Chacun de vous a besoin de se procurer un ingrédient magique rare pour une urgence vitale. Dans la boutique de l'apothicaire où vous parvenez à entrer par effraction (chacun via des entrées différentes), vous tombez nez à nez l'un avec l'autre et décidez tout d'abord de collaborer. Jusqu'à ce que vous constatiez que l'ingrédient recherché n'est disponible qu'en un échantillon. Dont vous avez absolument besoin. Négociation ou combat ? A vous de choisir, et vite. Car l'autre en face ne va pas tarder à prendre une décision et l'apothicaire pourrait revenir d'un moment à l'autre. NB : le personnage parvenant à obtenir l'objet peut être un des joueurs ou aucun, mais pas les deux. » Rappel des règles
Privilégiez l'action avec des RP qui ne doivent pas dépasser les 300 mots. De plus, la mission, une fois terminée, doit être signalée ici. Approuvé par le Ministère de la Magie |
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| Bien sûr, elle aurait pu en capturer elle-même, et préparer la bestiole. Mais vingt-et-un jours. Vingt-et-un jours, c’était beaucoup trop long. Elle n’avait pas le temps. Ni le temps, ni les ressources nécessaires. Ou peut-être qu’elle avait les ressources, mais elle ne tenait pas à se servir dans la réserve des Phénix. Encore moins à expliquer pourquoi elle avait besoin d’une chrysope. L’Amazone sans peur devenue vacillante, face à une page de journal moldu qu’elle avait froissée pour tenter de l’oublier. Raté. L’urgence s’était faite obsédante, et elle n’avait pas eu d’autres choix que de s’y confronter. Alors, comme à son habitude, elle avait avancé sans trop réfléchir, et, à découvert à présent, elle le regrettait un peu. Sa baguette émettait une lueur vacillante, témoignant de sa fatigue. À bout de nerfs, à bout de souffle, elle s’était glissée dans la boutique tel un fantôme. La discrétion n’avait jamais été son fort, avant, mais elle avait fini par développer une certaine grâce, une certaine façon d’exécuter ses mouvements. Maintenant à l’intérieur, ses yeux fouillent les étagères serrées, fiévreux, inquiets. Un bruit, quelques mètres à sa droite, la fait sursauter, et elle dresse la baguette qu’elle tient fermement vers la source du craquement, pivotant sur ses talons pour faire face à ce qu’elle a identifié comme étant une menace. Aussitôt, elle se fige, découvrant des traits familiers éclairés par son bâton. « Jessie ? » Incrédule, d’abord, carrément déstabilisée une seconde plus tard. Jessie, qu’elle n’avait plus vu depuis des mois, toujours en vie. Et sur son chemin, étrangement, comme une pièce rapportée, déplacée dans le décor un peu lugubre de la boutique censée être fermée. Son bras retombe comme un soufflé, et elle le dévisage d’un air perplexe. « Qu’est-ce que tu fous ici ? » Murmures précipités, déjà, elle baisse stupidement sa garde et se détend légèrement. |
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| Je devais faire vite, le temps m'était compté et je savais qu'à tout moment le propriétaire de la boutique pourrait revenir et me découvrir avec les mains fourrées dans ses tiroirs. Je m'étais faufilé par une entrée de service, masqué par un sortilège de désillusion que j'avais fais cessé une fois dans la boutique pour mieux chercher dans les étagères. C'était impossible d'être efficace lorsqu'on ne voyait pas son corps ! Je manquais encore d'entraînement pour ça. J'étais ici pour trouver l'un des ingrédients nécessaire pour ma potion aveuglante que je n'avais pas le temps de préparer moi-même. Les rafleurs allaient passer dans trois jours pour se débarrasser de quelques enfants né-moldus que je ne pouvais pas laisser mourir.
Je n'aurais jamais cru devoir m'enfuir, déserter mon rôle de policier et la stabilité de ma vie, mais je n'avais pas l'impression de trahir mon serment de protection envers le peuple anglais tant que je continuais à œuvrer pour lui dans la discrétion. de Gordon, j'étais devenu Batman. En plus pauvre. Ouh yeah ! Mais soudain, un bruit et je me retourne en tenant ma baguette au clair. Quelqu'un venait d'entrer dans la boutique. Je me déplace pour voir qui venait d'entrer et me retrouve devant une silhouette extrêmement familière.
-Hazel ? J'ai besoin d'un truc pour une potion. Toi, qu'est-ce que tu fais là ? t'es pas au courant que les mangemorts ont doublé les gardes ?
J'étais bien placé pour causer tiens, habillé en cambrioleur, dans une boutique jusque là vide en plein milieu de la nuit. Batman qui rencontre Catwoman. L'idée me fait sourire. |
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| Il a l’air quelque peu stupide, vêtu de la sorte, et elle a presque envie de rire, en le voyant là, l’air tout aussi surpris qu’elle en prononçant son prénom. « Toi, qu'est-ce que tu fais là ? T'es pas au courant que les mangemorts ont doublé les gardes ? » Ses lèvres, étirées en un sourire, se tordent en une moue moqueuse. Bien sûr que si, elle sait. Elle n’est pas complètement stupide. « Et alors ? » Elle rétorque, comme piquée sur le vif, le menton se redressant légèrement dans une éternelle attitude de défi. « Je peux me débarrasser de quelques gardes. » À défaut d’être stupide, peut-être était-elle tout simplement complètement inconsciente. L’image du journal flotte quelques instants dans son esprit, et elle hésite à lui dire ce qui se passe. Si la situation avait été différente, sans doute l’aurait-elle fait. Mais le temps presse, et il n’a pas à savoir. « Il me faut une chrysope. » Ça lui rappelle les cours de botanique, ou de potion, l’un ou l’autre – elle n’avait jamais été particulièrement assidue, de toute façon. Ils faisaient souvent équipe quand il n'était pas avec Nyssandra, et ils arrivaient à se débrouiller. Plus ou moins. Quand elle ne faisait pas exploser un chaudron sans raison visible, les joues rouges de honte à l’idée des chuchotements, la sang-de-bourbe et sa magie instable. « T’en as vu ? C’est assez urgent. » Urgent parce qu’ils peuvent être pris à tout moment, et urgent parce qu’elle doit absolument les rejoindre. Intonation aux bords un peu coupants, elle ne pense pas à lui demander comment il va. Il est en vie, c’est déjà ça. Elle s’était déjà retournée vers les étagères, ses yeux continuant à fouiller, en toute décontraction à présent, persuadée d’être à l’abri. Jessie n’était pas une menace, et il valait mieux qu’ils s’entraident s’ils voulaient s’en sortir rapidement. Un coup d’œil en arrière, cependant, et un gloussement qu’elle ne retient plus. « Qu’est-ce que t’as l’air con, habillé comme ça. » |
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| Et alors ? Et alors elle risque simplement de se faire tomber dessus par une troupe de Mangemorts, mais comme toujours Hazel préfère jouer les bravaches plutôt que de s'inquiéter d'un réel danger. Je ne peux pas m'empêcher de sourire un peu plus en recommençant à fouiller dans les étagères. C'était terrible, ces infimes détails qui finissent par manquer lorsque quelqu'un sort de sa vie. Ces humeurs particulières étaient comme autant de traces psychiques qu'une personne pouvait laisser dans l'air et en imprégner son environnement et aussi étrange que ça pouvait sonner, j'étais heureux d'être à nouveau "imprégné" de cette énergie spécifique qu'Hazel éparpillait constamment dans l'air, autour d'elle. Content également de voir qu'on ne se battrait pas, tel que je le pensais lors notre dernière réponse.
-C'est dingue ! Je cherche la même chose ! J'ai réussi à mettre au point une potion aveuglante, comme dans les films moldu, mais j'ai pas le temps de préparer un insecte pendant un mois, les rafleurs passent dans trois jours chez des moldus, je dois empêcher ça.
J'ouvre successivement tous les tiroirs d'un immense meuble pendant que je parle, me demandant si j'en verrais jamais la fin, content d'avoir quelqu'un qui cherche en même temps que moi pour gagner du temps. Il allait vraiment falloir que je me trouve un acolyte pour m'accompagner, la solitude m'allait mal.
-Pfeuh ! En Amérique je ferais un carton, t'as jamais vu Mission Impossible ? Je ressemble à la version décontractée de Tom Cruis !
Je lance ça pour plaisanter, mais je regrette tout de même de ne pas avoir de cape. Tous les justiciers masqués ont une cape et moi je ne porte même pas de masque. |
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| L’aura de Jessie est apaisante. En se concentrant principalement sur sa tâche, elle arrive presqu’à en oublier leur situation mutuelle, la guerre qui fait rage dehors et la raison pour laquelle elle est ici, le cœur encore un peu plus brisé. Sourire aux lèvres, elle a du mal à masquer sa joie de le voir là, bien en vie. Il avance qu’il est là pour la même chose, et elle se fige légèrement, haussant un sourcil tout en refermant un énième tiroir après avoir balayé du regard les étagères, au cas où. « J'ai réussi à mettre au point une potion aveuglante, comme dans les films moldu, mais j'ai pas le temps de préparer un insecte pendant un mois, les rafleurs passent dans trois jours chez des moldus, je dois empêcher ça. » Un nouveau rire, une foutue potion aveuglante. « Défenseur de la veuve et l’orphelin, hein. » Elle s’en retourne à sa fouille, la tête remplie d’images de films moldus. « J’ai pas le temps d’attendre si longtemps un putain d’insecte non plus. Il me faut du polynectar. Il m’en fallait y’a deux semaines, déjà. » L’urgence dans l’intonation de sa voix, encore une fois, l’intonation qui craque et ça finit presque en murmure. Elle déglutit et s’active davantage tandis qu’il lui parle de Mission Impossible, bon film gâché par la présence de son acteur principal. « T’es infiniment mieux que Cruise, Jessie. » Elle a une légère grimace et ajoute : « Il paraît qu’il est plus avec Kidman. » La nouvelle date de 2001, mais elle n’en a pris connaissance que récemment, via les journaux moldus qu’elle récupère toujours terriblement en retard. Comme celui-là, celui qui l’avait amenée ici. Elle secoue la tête pour chasser la pensée qui l'étouffe. Kinvara était complètement fan du couple mythique, tandis qu’elle, pour sa part, ne pouvait pas le supporter, ils avaient l’air faux. Ça lui fait un peu mal, que ce nom ressorte là, aujourd’hui, précisément. « Il te faut une cape, par contre. » Elle rit une nouvelle fois et se détourne d’un tiroir pour observer son dos qui s’active. « Façon Batman. » Un temps de pause. « Enfin, je sais plus s’il a une cape. » Une grimace, ces détails qui lui échappent, le monde d'avant qu'elle oublie et finit par perdre, quelque part à l'intérieur. « T’as quitté la police magique pour ça ? » Aux dernières nouvelles, il n’était pas en fuite. À l’entendre à présent néanmoins, elle avait un doute. Un voile d’inquiétude passe sur son visage alors qu’elle remet les pièces du puzzle dans l’ordre. « Ne me dis pas que t’es tout seul. » L’idée que son meilleur ami combatte le crime en mode super-héro est assez plaisante, et même carrément hilarante en soi, mais en pratique, Jessie, seul, contre des mangemorts ou des rafleurs, ça n’a plus rien de drôle. |
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| -Défenseur de la veuve et l'orphelin ? Mieux que Tom Cruise en personne ? Arrête, tu vas me faire rougir.
C'était faux bien sûr, je n'avais pas rougis depuis mes quatorze ans, mais ça me faisait plaisir, Tom Cruise était un peu le beau gosse de l'époque avec Brad Pitt et c'était un honneur d'être élevé à leur niveau. Même pour plaisanter.
-Tant mieux, ça me laisse une chance, répondis-je avec un clin d'oeil.
Kidman était vraiment l'apothéose de la culture du beau. Cette femme, grande, belle, blonde, était sortie tout droit d'un moule de perfection que j'admirais tout particulièrement. Enfin, quand j'avais le temps d'y penser. Donc pas en ce moment même alors que je fouillais toujours ce même foutu meubles dont les tiroirs ne s'arrêtaient pas d'apparaître, semblait-il.
-Une cape oui, c'est certain, j'y pensais aussi. Et un masque, parce que ça donne l'air cool et menaçant.
Je soupirais et refermais un tiroir sans violence aucune, en ouvrant un autre.
-Oui, des tatoués m'ont approché. Ils sont en train de recruter pas mal de monde, même sans leur filer de tatouage. Bien entendu, comme je suis le meilleur dans ce que je fais, ils sont venus me voir aussi. Je leur ai dit que j'allais y réfléchir puis... je me suis barré. Tout seul, pour répondre à ta question, mais ça va, je rencontre des gens sympa des fois.
J'ouvre alors un ultime tiroir pour trouver tout au fond ce que nous cherchions tous les deux. Un insecte séché. Aussitôt je m'en empare en souriant, mais je remarque aussi autre chose. Il n'y en a qu'un.
-Oh oh. Bad news Hazel. Je crois qu'il en reste plus qu'un. De truc. |
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| Elle sourit, sans préciser qu’elle considère que Cruise est affreux et que, par conséquent, ce n’était pas spécialement un merveilleux compliment. Autant le laisser se gonfler d’orgueil, un peu, ça ne ferait pas de mal. « Tant mieux, ça me laisse une chance. » Elle roule des yeux, amusée, tout en se dressant sur la pointe des pieds pour être certaine de ne rien louper sur les étagères du haut. « T’aimes les blondes, maintenant ? » Peut-être avait-ce toujours été le cas, elle n’en savait pas grand-chose, mais elle ne pouvait décemment pas résister à la tentation, voix nonchalante, légère, aux accents moqueurs. La discussion était surréaliste, elle s’en rendait bien compte, tout au fond : une sang-de-bourbe et un sang-mêlé occupés à voler un apothicaire, en plein milieu d’une guerre, discutant tranquillement de célébrités d’un monde auxquels ils n’appartenaient plus vraiment. Elle s’en foutait, se laisser tranquillement porter par l’insouciance, pour une fois, rien qu’une fois. La colère au placard, sa peur bien enterrée, et elle étouffe un autre rire. « C’est sûr qu’avec ta tête de chiot égaré, un masque ne serait pas de trop, niveau menace. » Sa main frôle quelque chose qui ressemble à un insecte, et son visage s’illumine avant qu’elle ne remarque qu’il ne s’agit pas d’une chrysope, et qu’en plus, c’est plutôt dégueulasse. Essuyant sa paume contre son pantalon, elle grimace, toujours pas habituée à la saleté après toutes ces années passées en tant que fugitive. La princesse qui coule encore dans ses veines. Il admet être seul, parlant d’un groupe de tatoués, et ça n’a aucun foutu sens, histoires abracadabrantes, il est seul, c’est tout, elle n’a pas besoin d’en savoir plus pour déduire que ça ne va pas. Il parle de gens sympas, et elle se retourne vers lui, l’air à présent irritée par sa naïveté omniprésente, qui va finir par le faire tuer, par Merlin. « Arrête de – » Elle s’interrompt quand elle le voit sortir quelque chose d’un tiroir et s’approche aussitôt, toute légèreté envolée. Il en a trouvé. « Oh oh. Bad news Hazel. Je crois qu'il en reste plus qu'un. De truc. » Son premier réflexe, et elle ne peut s’en empêcher, est de tendre la main pour tenter de s’en emparer. C’est Jessie, la voix dans sa tête qui la ramène à la raison, et elle s’interrompt en plein geste, se mordant la lèvre. « Il me le faut, Jessie. » Elle ne sourit plus du tout, à présent, levant des yeux froids vers lui, espérant que ça suffise à ce qu’il le lui donne malgré le fait qu’elle vient d’essayer de le lui voler – et après quoi, elle aurait couru, comme ça ? « Il me le faut. » Elle répète, l’angoisse au bord des lèvres, son esprit cherchant déjà le moyen de le convaincre, ou, à défaut, de le lui prendre par la force sans lui faire de mal. Kinvara, lance dans son crâne, Kinvara qui l’attend. Qu’est-ce que ça peut foutre, quelques moldus, des foutus inconnus, hein ?
Dernière édition par Hazel Fitzalan le Dim 2 Oct 2016 - 2:15, édité 1 fois |
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| Mes vieux réflexes de policier me font reculer la main et fermer les doigts sur ma prise lorsqu'elle avance la main pour s'en emparer. Même si elle ne va pas jusqu'au bout du geste, c'est avec un air mortellement sérieux que je la regarde désormais. Des vies sont en jeu. Des vies innocentes. Des enfants. Je n'ai pas besoin de la bestiole. Ils en ont besoin.
-Au point de laisser mourir des innocents pour l'avoir ?
Ma voix se fait grave et basse. Soudainement notre dernière rencontre s'impose entre nous comme un mur, comme la réalité du réveil après le plus doux des songes. La personne en face de moi n'est pas la Hazel que j'ai fréquenté à Poudlard. Elle n'est pas la fille que j'ai emmené en Floride pour les vacances. Elle est une femme recherchée et dangereuse, prête à tout. Quant à moi, je suis l'ultime rempart entre la mort et les moldus qui seront les victimes d'un monde qu'ils ne connaissent même pas, j'ai besoin de cet animal plus qu'elle
-Je t'ai expliqué pourquoi j'en avais besoin Hazel. Je ne peux pas laisser mourir ces enfants. Laisse moi partir avec.
Sans le prononcer, simplement dans mon esprit, je la supplie de me prouver qu'il y a encore en elle cette personne que j'ai connu, cette Hazel certes un peu bourrue mais qui ne laisserait pas n'importe qui mourir si elle avait le pouvoir de l'empêcher. Mes doigts sont toujours serrés autour de l'insecte et je ramène mon bras en retrait, l'éloignant d'elle. Je n'ai pas envie de me battre contre elle, mais je le ferais. Merlin m'en soit témoin, je le ferais si je n'ai pas d'autre choix. |
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| « Au point de laisser des innocents mourir pour l’avoir ? » Gifle, qu’elle se prend avec beaucoup de mal. Elle recule d’un pas, son regard ne flanchant néanmoins pas. Non, elle ne laisserait pas des innocents crever. Non, elle… Elle ne sait pas. Le visage de sa cousine lui apparaît, ses rires d’enfants et la dernière fois qu’elle l’a vue, à son foutu mariage. Elle lui a craché à la gueule, voilà ce qu’elle a fait, elle lui a craché à la gueule et elle a tourné les talons. Elle ne peut pas, elle ne peut pas laisser les choses dans cet état, pas quand elle risque de la perdre pour de bon. « J’en ai besoin. » C’est tout ce qu’elle dit, la gorge sèche, le voyant du coin de l’œil refermer la main sur l’insecte. Un foutu insecte. Dans d’autres circonstances, elle aurait ri de cette situation ridicule, de son meilleur ami se battant contre elle pour un putain d’insecte dont elle aurait oublié le nom sitôt le polynectar avalé. Immobile, le cœur battant, l’urgence qui crépite sous la peau. Merde. Tout allait bien. Tout allait bien, et maintenant… Le visage de Jessie est lui aussi devenu plus dur, et il ne craquera pas. « Je t'ai expliqué pourquoi j'en avais besoin Hazel. Je ne peux pas laisser mourir ces enfants. Laisse moi partir avec. » Elle reste silencieuse, un moment, enfants enfants enfants ça tourne à l’intérieur et non, elle ne veut pas les laisser mourir, il le sait, il devrait le savoir en tout cas. Mais elle ne peut pas. « Non. » Ca claque, avant même qu’elle l’ait décidé, consciemment décidé, c’est son cœur qui hurle. « J’ai besoin de polynectar. Je dois aller chez les moldus. » Sa voix tremble, à présent, et ses yeux dévient sur la chrysope, l’ultime ingrédient, celui qu’elle ne peut pas attendre. « Kinvara… Kinnie – et elle sait qu’il connait sa cousine, de nom, sa meilleure amie, sa sœur, putain, il le sait – est malade. Vraiment malade. Je l’ai lu, les journaux moldus. » Elle déglutit, toujours sans le regarder, les pupilles étroites, son pouls battant dans sa gorge. « Je dois y aller. » Et, alors même que sa phrase s’achève, elle sait qu’elle n’a pas d’autre choix. En un éclair, elle sort sa baguette, sans faire quoique ce soit d’autre, pour l’instant. « Tu peux sauver ces gosses autrement. Tu vas sauver ces gosses autrement. » La menace, sous la surface, l’animal traqué qui resurgit ; blanc et noir, encore, il n’est plus que l’ennemi sur son chemin. |
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