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sujet; {Février 2003} - Le silence est comme le vent : il attise les grands malentendus et n'éteint que les petits.

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{Février 2003} - Le silence est comme le vent : il attise les grands malentendus et n'éteint que les petits. Tor-winter


Etrange comme les moments les plus sombres d’une vie rapprochent les gens... Les enterrements, il n’y a bien que ce jour-là ou la star du jour semble être à son avantage, plus encore qu’à son mariage. Personne n’oserait jamais dire du mal d’un mort, jamais, cela ne se fait pas. C’est dommage. C’est une évidence pour tout un chacun, après le décès d’un proche on s’attend à ce que tout le monde se présente pour exprimer ses sincères condoléances, ou pas. Quand, comme moi, on a vécu dans le petit monde nombriliste de l’élite sorcière, des familles sang-pur on sait que la sincérité n’est qu’un ancien précepte oublié. Mais je ne l’ai pas oublié, juste laisser de côté pour survivre. Au fond j’ai toujours une bonne excuse, pour tout. J’avais vécu cela il y avait à peine plus d’un mois avec le décès de ma “mère” et j’avais joué le jeu. J’avais reçu les sorciers qui se présentaient les uns après les autres, je les avais tous écoutés me parler d’une femme que je ne connaissais pas. Cette chère Elena, “douce”, “aimable”, “tendre” et pourtant j’avais hoché tant de fois la tête en signe d’acquiescement que j’y aurai presque cru moi-même si je ne portais pas sur mon corps et dans mes souvenirs des rappels de la personne qu’elle était en réalité. Rappels douloureux, marquants, invisible aux yeux des autres. Elena n’est plus, ne sera jamais plus que dans mes cauchemars. Mais aujourd’hui il ne s’agissait ni d’Elena Lestrange, ni de moi. Non, il s’agissait d’un vieil ami qui avait récemment perdu son père. Un ami qui s’évertuait depuis de nombreuses années à me tenir éloigné de lui, peut-être n’étais-je pas ou sans doute trop… Je n’avais jamais compris le pourquoi du comment. Alors oui, selon toutes les convenances j’avais assisté à la cérémonie en hommage à Sir Nott senior, mais n’avais pas trouvé le courage de m’approcher de Théodore après. Non j’étais partie, j’avais fui, c’était tellement plus simple, tellement moins douloureux en apparence. J’avais du travail, je venais d’intégrer Sainte Mangouste et enchainais les gardes pour faire mes preuves… J’ai vraiment toujours une bonne excuse pour ne pas être là où l’on pouvait m’attendre.
Pourtant, aujourd’hui, j’étais là.
Mes fiançailles avec Caleb m’avait rappelé une chose, les sentiments qu’on éprouve envers quelqu’un ne sont pas un signe de faiblesse. Au contraire l’amour et l’amitié rendent plus fort, plus courageux et je refusais de perdre bêtement, par des silences l’un d’eux. Voilà la vraie raison de ma présence à quelques centaines de mètres de Manoir Nott, je tenais à retrouver un ami. Bien sûr, comme tout le monde j’ai tendance à me voiler la face de faire des tours et des détours au lieu de pendre simplement en ligne droite aussi avais-je décidé de venir sous couvert de félicitation pour ses fiançailles avec Nephtys, chose que je n’avais pas faite en un an de relation -mais je préférais éloigner ce « détail » de l’équation afin de ne pas paraitre trop ridicule- et bien sûr pour lui dire qu’il pouvait compter sur ma présence et mon soutien suite à la disparition de son père ce qui était aussi sincère que véridique, je suis une amie fidèle.
Je tournais et retournais la situation dans tous les sens, imaginais notre conversation, changeais la façon de le saluer… j’étudiais tous les schémas possible, qu’il ne soit pas au manoir, qu’il ne souhaite pas me voir, qu’il préfère écourter notre conversation, qu’il me ferme la porte au nez… Oui, je suis une jeune femme très optimiste… mais comment pouvait-il en être autrement après des années de silences et d’échanges courtois plus forcés qu’appréciés.
Voilà pourquoi j’avais transplaner assez loin du manoir pour penser à tout cela. Parler seule pour me rendre compte du ridicule de la situation. Une fois le choix fait, une fois le pas franchi, je ne devais pas reculer, aujourd’hui je poserais les vrais questions à Théo, celles aux bords bien aiguisés qui peuplent mon cœur et le meurtrissent un peu plus à chaque respiration.
Il faut, je dois, je vais.
La neige craque sous mes pas, l’hiver est encore palpable dans le Somerset et je vois les grilles du manoir qui se rapprochent. Mes doigts triturent le nœud du paquet que je tiens formant quelques nœuds maladroits. Mes pas, mes gestes sont mécanique, poussés par mon instinct et mes angoisses. Je tends la main en direction de la grille et me retrouve en moins de temps qu’il n’en faut pour dire fizwizbiz au sol, le séant dans la neige, la main sur le paquet à moitié écrasé. Les yeux ronds et quelques mots qui quittent mes lèvres sans mon accord. Putain de merlin ! Rabastan déteignait sur mon vocabulaire… La surprise plus que la douleur, juste une minute, deux peut-être trois pour faire le point et tenter de comprendre ce qu’il vient de se passer. Je me relève en grimaçant, nettoyait à l’aide de ma baguette ma cape et mes chaussures, tout ce qui était « visible » avant de tenter de découvrir la « barrière » qui m’avait rejeté et qui entourait tout le domaine. Tu parles d’un accueil… Voilà une situation que je n’avais pas imaginée…   Non, que le manoir en lui-même me refuse l’accès c’était une première, voilà qui mettait un coup à mon entrain, je n’avais plus qu’à faire demi-tour…
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HUNTED • running man
Theodore Nott
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‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4365
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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guenièvre lestrangewhatever you have to say, say it.
i am no stranger to grief.
Theodore ne peut pas se permettre de mal travailler, pas maintenant, ni jamais. Ça l'angoisse, l'idée de ne pas parvenir à être bien, à être bon, à être le meilleur — mais tout est si compliqué, tout est devenu si compliqué avec la mort de son père. Il est mort dans son sommeil, très simplement, son coeur s'arrêtant, cessant de nourrir le cerveau, laissant le corps tranquillement refroidir jusqu'à ce que l'elfe de la maisonnée Nott essaie de venir le réveiller — en vain. Squeaky était venue réveiller Theodore, un dimanche matin de lendemain de soirée où il avait la gueule de bois et, au début, le jeune Nott n'avait pas su comment réagir. Dire qu'il avait été satisfait aurait été faux; dire qu'il avait été triste aurait été faux; dire qu'il avait été soulagé aurait été proche de son sentiment; dire qu'il avait été déçu aurait été encore plus proche.
Son père était mort comme il avait vécu. En lâche.
Mettre en ordre ses affaires avait été long. Mais la pire chose qui ait pu lui arriver, c'était sa mère. Sa mère était devenue folle, sa mère était devenue rageuse, sa mère avait failli le tuer en manquant de faire s'effondrer toute une partie du premier étage sur lui. Alors Theodore avait fait condamner le manoir, était venu demander de l'aide à Nephtys et depuis, il ne dormait presque plus. Il n'arrivait pas à fermer l'oeil, entre la peur étrange et les cauchemars, l'inquiétude et la soudaine responsabilité d'être le dernier des Nott en vie. Cela faisait un peu moins d'un mois que le manoir était sous scellé: il était le seul à pouvoir y accéder, à l'aide de sa baguette, en la présentant à la grille qui fermait la demeure des Nott, et il était prévenu à chaque fois que quelqu'un y déposait la main. Il ne pouvait pas se permettre qu'on le pense faible, qu'on le pense ruiné, qu'on le pense hanté — autant de choses qu'il était, et qu'il refusait de reconnaître. Il ne pouvait pas se le permettre.

Quand sa baguette se mit à clignoter d'une lumière rouge vive alors qu'il était en train de travailler à son bureau, dans le Département des Mystères, Theodore n'eut pas d'autres choix que de se précipiter hors du Niveau Neuf du Ministère pour rentrer dans la cheminée de transport la plus proche. Une fois à Londres; il transplana sans même réfléchir. Il ne pouvait pas, n'avait pas le luxe d'attendre. Si c'était... qui est-ce que cela aurait pu être? Un ami de son père venant donner ses condoléances sur le tard? ou au contraire, un de ses détracteurs venant récolter quelques dettes? Theodore eut tout juste la présence d'esprit d'envoyer une note à son bureau avant de quitter le Ministère, sous la forme d'un petit avion en papier, pour prévenir de son absence — pas plus d'une heure, précisait-il. Il ne pouvait pas se permettre de ne pas être au maximum de ses capacités. Rookwood ne le lui permettrait pas plus longtemps.
La baguette au poing, prêt à en découdre, il fut un peu surpris de voir que ce n'était nulle autre que Guenièvre Lestrange qui avait tenté de rentrer chez lui. Guenièvre Lestrange qui, la moue morose, tourne le dos au manoir comme si elle allait le quitter; Guenièvre Lestrange avec un paquet à la main; Guenièvre Lestrange, ravissante comme toujours, qui est venue le voir. Que fait-elle ici? Theodore n'a pas l'habitude d'être surpris. Il est plutôt clairvoyant et intuitif, plutôt malin aussi; il aime se dire qu'il ne peut pas être surpris, parce qu'il aime bien tout prévoir. Mais la voir ici lui arrache un son étranglé étrange de stupéfaction et d'horreur à la fois. Il ne s'est même pas coiffé avant de quitter le Ministère. Que va-t-elle penser de lui? “ Gwen, lâche-t-il finalement, en retrouvant un semblant de contenance. Je- Est-ce que tout va bien? Tu ne t'es pas fait mal? ” (Il est aussi, plus ou moins, curieux d'apprendre si son sort de protection a effectivement bien fonctionné.) Il fronce les sourcils, soudainement, s'approchant d'un pas, tendant machinalement la main vers lui. “ Qu'est-ce que tu fais ici? ” demande-t-il finalement, vaguement inquiet, ayant peur qu'elle lui annonce... quoi? une nouvelle mort? Ou pire?


Dernière édition par Theodore Nott le Ven 9 Sep 2016 - 21:09, édité 2 fois
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Se faire rejeter est une question d’habitude, la première fois, c’est douloureux, vraiment douloureux,  puis ça devient lancinant avant de n’être plus qu’un picotement au niveau de la poitrine. Un souvenir silencieux, pernicieux parce que même avec le temps on n’oublie pas, jamais. Mais on s’habitue à tout. Ca n’en reste pas moins surprenant de l’être par un domaine, un manoir aussi ancien et magique soit-il. Alors je reste quelques secondes à l’observer, comme si je pouvais déceler une présence humaine, des mouvements, une lumière, rien de tout cela ne m’apparait bien sûr. Ma présence n’est pas désirée en ces lieux et je l’ai bien compris, difficile de faire autrement quand on se retrouve les fesses dans la neige. C’est plutôt frappant comme constat. Alors je rassemble ma dignité, ramasse mon bout d’égo et fait route en sens inverse jusqu’à ce qu’une voix ne m’interpelle. Je le cherche du regard, Théo, maintenant seul maître des lieux. Je n’ai pas besoin de le voir pour reconnaitre sa voix, il parle peu pourtant mais je le connais bien. Je fronce les sourcils en le découvrant non pas côté manoir mais en sens inverse, comme s’il venait lui aussi d’arriver. Je ne suis pas en sucre, je survivrais.  lançais-je un peu plus froidement que je ne l’aurai voulu alors que je retirais de nouveau un peu de neige de ma cape. Je relevais le regard vers lui et me mordais la lèvre inférieure me rendant compte qu’il ne méritait vraisemblablement pas ma mauvaise humeur même si elle était intimement liée à son manoir. J’ajoutais d’une voix plus douce, plus… habituelle, même pour lui. Juste un peu d’égo disparu dans la neige, rien de bien grave en soit. C’est de la belle magie cette barrière, très efficace, on comprend parfaitement le message. Il fronce les sourcils à son tour et mon cœur se serre. Il a cette attitude froide avec moi depuis des années et pourtant je ne m’y habitue toujours pas. Je peux accepter beaucoup de chose mais j’ai du mal à perdre mes proches, les voir s’éloigner... Même si au fond je sais que c’est sans doute mieux pour eux. Il tend la main vers moi mais ne me touche pas, comme s’il avait peur, mais peur de quoi? de qui? de moi? Nous sommes seuls tous les deux... Et j’ai toujours respecter ses choix, ses silences, ses distances. Et il pose la question la plus logique qui soit et celle qui, pourtant, m’angoisse dans l’instant. Qu’est ce que je fais là? Pourquoi étais-je venue ici? Pour m’excuser de ne pas avoir été à ses côtés lors de la mort de son père comme une amie aurait du le faire? Il ne me voulait pas à ses côtés, je n’étais plus son amie. Pour le féliciter pour ses fiançailles? Voilà presque un an qu’elles avaient eut lieu, j’étais définitivement trop en retard pour que ça sonne “vrai”. Alors pourquoi? Pour comprendre, oui en partie. Je ne trouve rien dans l’immédiat qui parvienne à répondre correctement à sa question même si mon coeur me hurle qu’il veut tout simplement comprendre et que, pour une fois d’accord avec mon muscle cardiaque ma tête crie que je ne peut pas le laisser fuir, pas cette fois. Mais rien n’est jamais simple, je suis trop douée pour tracer des routes biscornues, impraticable au commun des mortels pour agir logiquement, pour agir simplement. Alors, une idée me vient, sans doute un peu bête mais je me lance et je lui tend le paquet, le lui met littéralement dans les mains pour qu’il n’ait pas l’occasion de refuser. Je... j’ai... ce sont tes préférés. Non, ça n’était pas une réponse mais c’était plus simple que de lui dire la vérité. Quelques pâtisseries soigneusement sélectionnées pour lui plaire, j’avais passé une bonne heure à observer les gâteaux sous le regard inquiet du pâtissier qui n’avait pas l’habitude de me voir si circonspecte devant ses créations, moi une des sorcières les plus gourmandes qui soit. Mais je m’en vais, j’ai bien compris que tu ne voulais pas recevoir. Ca avait été on ne peut plus clair. J’ai été... heureuse de voir que... tu te portes plutôt bien même s’il me semble que tu manques de sommeil... S’il semblait aller bien pour  beaucoup je voyais bien dans ses yeux une fatigue qu’il tentait de dissimulé. Comme lorsque nous étions enfant et qu’il luttait contre le sommeil pour rendre un devoir parfait. Tu devrais prendre soin de toi Théo...  Et je m’éloigne, quelques pas, serrant le poing, me traitant d’idiote de faire ainsi marche arrière.
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‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
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À quand remonte leur dernière rencontre? Trop longtemps. Confusément, Theodore se souvient qu'elle était présente lors des funérailles de son père, mais ils ne se sont pas adressés la parole. En fait, ils ne se sont pas adressés la parole depuis bien longtemps: ils étaient à peine sortis de Poudlard quand Theodore avait appris de la bouche parcheminée de son père qu'il désirait qu'il épouse la fille Lestrange. Et puis, quelques jours plus tard à peine, son père lui avait dit qu'elle ne voulait, finalement, pas de lui... Theodore aimait bien Gwen. À vrai dire, il l'aimait plus que bien; à Poudlard, il avait eu l'occasion de s'émerveiller devant les capacités intellectuelles d'autrui et invariablement, dès qu'il s'y intéressait vraiment, il finissait par tomber sous le charme de mademoiselle ou d'une autre. Il avait l'impression d'avoir connu Gwen toute sa vie, d'avoir admiré Gwen toute sa vie. Et quand il avait appris qu'elle ne voulait pas de lui... il repoussa ces pensées. Ça appartenait au passé. Aujourd'hui, leurs relations n'étaient que cordiales.
Je ne suis pas en sucre, je survivrais, ” dit-elle froidement et Theodore fronce les sourcils, mal à l'aise. Elle ne l'a jamais habitué à tant d'hostilité et de distance. Mais, après tout, leur relatione est devenue ce qu'elle est à cause de lui et sa froideur à l'orgueil froissé. “ Juste un peu d’égo disparu dans la neige, rien de bien grave en soit. C’est de la belle magie cette barrière, très efficace, on comprend parfaitement le message. Mes excuses pour ça, ” répond-t-il simplement, peu désireux de s'étendre sur le raisons de la quarantaine de Nott Manor. Certains secrets font mieux d'être enterrés.

Elle semble surprise quand Theodore s'approche pour lui demander ce qu'elle fait ici et pendant un instant, il voit une hésitation s'inscrire dans ses yeux avant qu'elle lui mette dans les mains un... paquet. Theodore baisse les yeux. “ Je... j’ai... ce sont tes préférés. ” Il reconnait les couleurs et l'emballage d'une des pâtisseries les plus huppées de Londres. Des gâteaux? Elle est venue lui offrir des gâteaux? “ Mais je m’en vais, j’ai bien compris que tu ne voulais pas recevoir. J’ai été... heureuse de voir que... tu te portes plutôt bien même s’il me semble que tu manques de sommeil... ” Il relève le regard, incompréhensif, et voit qu'elle est effectivement décidée à partir après lui avoir laissé le paquet dans les mains. Et c'est tout? “ Tu devrais prendre soin de toi Théo... ” lui dit-elle et ça lui brise le coeur, quelque part. Oh, oui, il aimerait bien. Il essaie.
Gwen, je t'en prie, l'arrête-t-il quand elle s'apprête véritablement à tourner les talons. Je n'ai rien contre toi, vraiment. C'est juste- je- le manoir est en rénovation, d'accord? La magie ancienne des Nott n'aime pas trop être renouvelée et elle s'agite: je ne veux pas qu'il y ait d'accidents pour quelque intrus, n'est-ce pas? ” Il s'approche de deux pas, prudent, presque méfiant comme si elle allait s'enfuir en courant. “ Ta visite me fait très plaisir. Puis-je te proposer d'aller boire un thé en ville? Comme remerciement pour... ” Il montre le paquet qu'il tient d'une main, avec un petit sourire incertain. Il a appris ses fiançailles avec Caleb Selwyn, mais que se passe-t-elle dans sa vie? Dans sa tête? Ils étaient plutôt proches à Poudlard. Theodore savait qu'il pouvait lui parler, quand il le désirait, et elle savait qu'il pouvait se confier à lui. Que leur était-il réellement arrivé? “ Je t'en prie, Gwen, accepte. Que je me rattrape pour mon manoir qui t'a si mal accueillie, et pour me pardonner du silence de ces dernières années, ” propose-t-il timidement, parce que Theodore sait reconnaitre les opportunités en or et qu'il ne serait pas mécontent de se relier avec ses anciens amis en ces temps de trouble.


Dernière édition par Theodore Nott le Ven 9 Sep 2016 - 21:09, édité 1 fois
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C’était idiot. Ma réaction était idiote, confuse et sans doute disproportionnée mais je ne pouvais pas remonter le temps, même pas de quelques minutes pour ne pas être si froide avec lui pour quelque chose d’aussi risible qu’une chute dans la neige. Si j’étais parfaitement franche avec moi-même je devais avouer que ma froideur avait comme point de départ le fait que je sois vraiment mal à l’aise quant à l’idée même de me trouver chez lui, avec lui. Nous n’avions plus échangé que des banalités depuis des mois presque des années maintenant et cela avait toujours semblé lui convenir alors qui étais-je pour détruire l’équilibre qu’il s’était construit avec mes demandes égoïstes ? Et pour lui dire quoi après tout ? Je n’avais de cesse de faire un pas en avant et deux en arrière tant et si bien que je devais ressembler à une vraie girouette. Lui non plus n’est pas à l’aise, il fronce les sourcils faisant apparaitre cette petite ride entre les deux yeux qui me rappelle au combien il n’aime pas être pris au dépourvu. Celle qu’on appelle ride du lion, un comble pour un Serpentard non ? Je secoue légèrement la tête pour éloigner ses excuses préférant ne pas le faire à voix hautes puisque je devrais moi-même m’excuser d’avoir réagi si promptement. Inutile d’ajouter à notre gène. Je ne lui laisse guère le temps de répondre de toute façon embrayant sur une excuse plus ou moins plausible de ma présence ici. Je me rends bien compte que venir pour lui offrir des gâteaux ne semble pas très crédible mais c’est tout ce que j’ai trouvé, tout ce qui a osé franchir mes lèvres, un mensonge, encore. Je suis prête,  prête à fuir encore une fois, à remettre à plus tard mes interrogations, éloigner de nouveau mes « bonnes » intentions de comprendre enfin pourquoi il est parti, pourquoi il s’est éloigné. Tout le monde creuse sa propre tombe, toujours, la mienne doit atteindre une profondeur abyssale à l’heure actuelle. Mais il m’interpelle, refuse d’accepter mon excuse boiteuse. Je tente de croire à ses explications, mais il a l’air aussi doué que moi aujourd’hui pour m’inventer une excuse à laquelle je ne peux qu’être surprise. Son manoir, la magie de sa famille qui s’agite… Non, vraiment, même avec la meilleure volonté du monde je ne parviens pas à y croire. Que cache-t-il ? Et je me mords la lèvre inférieure lorsqu’il parle d’intrus, mon cœur se serre dans ma poitrine. Est-ce donc comme ça qu’il me voit à présent ? Une intruse, tout juste assez proche pour me faire jeter par un manoir capricieux ? Il avance prudemment dans la direction et j’esquisse un mince sourire en regardant la boite. Tu parles d’un cadeau… ils doivent être à moitié écrasés, une partie du paquet à amorti ma chute…   Je grimace légèrement avant de me rendre compte que je n’avais même pas répondu à son invitation ce que je m’empresse de faire comme s’il allait retirer son invitation aussi rapidement qu’il l’avait lancé. C’est un oui, pout le thé. Bien sûr. Mais pourquoi le prendre à l’extérieur ? On ne rénovait pas un manoir dans son entièreté sauf si, comme celui des Lestrange il avait « malencontreusement » prit feu.  Ou vivait-il alors ? Et depuis combien de temps ? Pour combien de temps ? Des questions qui furent balayé par les paroles suivantes de mon ami. Dire que j’étais surprise était un doux euphémisme, il mettait exactement le doigt sur la raison principale de ma présence ici. Son silence. Et sans m’en rendre compte j’attrapais la perche qu’il me tendait timidement en murmurant une simple question.  Pourquoi Théo… ?   Je me fichais bien de savoir où nous étions pour parler de tout ça, après tout il n’y avait pas d’endroit idéal et il n’y avait personne ici qui nous dérangerait. Je pouvais comprendre et accepter ton refus mais ton silence…   Son silence et son éloignement, voilà ce qui était réellement douloureux. Qu’il refuse de m’épouser ne m’avait pas semblé étrange, blessant, oui mais pas vraiment surprenant. Je dressais rarement un portrait élogieux de ma propre personne et comprenait que son père eut été de cet avis à l’époque ou le jeune homme avait refusé balayant l’idée d’un revers de la main. Mais tout de même, pourquoi m’exclure comme il l’avait fait après ça ? Comme si tous les moments que nous avions passés ensemble n’avait jamais rien représenté pour lui. Alors je l’observais, avide de réponses malgré l’angoisse qui étreignait mon être de connaitre, enfin, la vérité.
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Tu parles d’un cadeau… ils doivent être à moitié écrasés, une partie du paquet à amorti ma chute… ” Et à cette réplique, étonnament attendrissante, la lippe vindicative de Nott se courbe d'un petit sourire amusé alors qu'il baisse à nouveau les yeux sur la boîte. Effectivement, elle s'effondre un peu dans le coin supérieur droit... et alors? Theodore n'est pas un grand gourmand et même si il a des goûts compliqués, il est toujours difficile de le rendre heureux avec ce qui s'approche, de près ou de loin, à de la nourriture; mais le simple geste de lui offrir quoique ce soit lui réchauffe le coeur et lui donne une impression étrange de vide et de douleur derrière les yeux. “ Je suis sûr que ça n'enlève rien à leur saveur, ” lui dit-il gentiment, l'air attentionné, notant distraitement qu'elle n'a pas pour autant accepté son offre de thé. Gwen doit se faire la même réfléxion parce que presque aussitôt, elle se reprend: “ C’est un oui, pour le thé. Bien sûr. ” Bien sûr. Bien sûr. Elle dit ça comme si c'était évident, comme si ils ne s'étaient pas ignorés, évités, oubliés pendant des semaines, des mois, des années. Et à leur échelle, à l'aube de leur vie d'adulte, des années, c'est long. Il a pourtant l'impression que Gwen a toujours été dans sa vie, une part de sa vie en tout cas. Quand ils étaient jeunes et se retrouvaient dans le secret du Manoir Malfoy ou Lestrange, à la table l'un de l'autre à la bibliothèque en révisant tel ou tel examen... tous ces moments d'enfance et d'adolescence, volés, volés par la froideur et la distance et le temps.

Alors qu'il s'apprête à tendre la main pour l'inviter à transplaner, Gwen interrompt une nouvelle fois ses pensées. “ Pourquoi Théo… ? ” Pourquoi quoi? Il fronce les sourcils, se mord l'intérieur de la joue. “ Je pouvais comprendre et accepter ton refus mais ton silence… ” Elle avait aussi cette manie, Gwen, d'être incroyablement sincère et honnête. D'aller droit au but. C'était aussi le genre de Theodore; sauf que lui, contrairement à elle, trouvait toujours un moyen pour tourner la réalité et la vérité à son avantage en omettant quelques détails. Il tenait ça de son père.
Mais ensuite, ses sourcils se arquent sur son front, se froncent à nouveau, ses doigts se crispent sur la boîte de pâtisserie qu'il tient toujours entre ses mains. Une brise soulève la cape qu'il a enfilé à la hâte en sortant du Ministère, clairement trop légère pour la campagne anglaise glaciale de février, et un long frissonne agite son échine. “ Je dois avouer ne pas comprendre ce dont tu parles, Guenièvre, ” lâche-t-il finalement, après s'être accordé le luxe de quelques poignées de secondes pour réfléchir, reprenant machinalement son prénom entier comme pour établir une distance entre eux. Parce que quand Lestrange parle de refus, il repense aussitôt à son père lui annonçant que Gwen avait tout simplement refusé de l'épouser. Pourquoi? Il n'était pas assez beau? fort? protecteur? courageux? Et Caleb Selwyn, hein? Jamais Theodore aurait pu croire son orgueil si démesuré qu'il aurait pu être détruit à la perspective d'être moindre par rapport à Selwyn Jr. Même si il est fiancé, même si il compose avec un bonheur étrange et franchement maladroit, même si il parvient à imaginer une vie avec Nephtys Shafiq... le souvenir de son père lui annonçant que Gwen ne voulait pas de lui laisse encore dans sa bouche une saveur amère et dégueulasse.

Il lui tend de nouveau la main, non plus pour l'aider à se redresser mais pour l'inviter à transplaner ensemble. Il a brusquement l'air perturbé, Theodore, comme si la dernière réplique de la demoiselle lui arrachait des questions depuis longtemps enterrées et oubliées; ça fait bien longtemps qu'il n'a pas pensé à ces fiançailles et ce mariage mort dans l'oeuf... “ Je connais un endroit calme et tranquille à Londres, si ça te dit, offre-t-il doucement. Si je t'ai refusé quoique ce soit par le passé, Gwen, et que cela t'a vexé, j'en suis franchement navré. Je ne sais pas à quoi tu fais référence mais nos dernières interactions remontent à si longtemps... j'étais certainement un sot, à l'époque, donc je vais te demander d'excuser mon comportement d'alors, ” fait-il, très poli et révérencieux, avec un sourire maladroit tentant vainement d'être charmant sur la lippe.


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Ils sont peu nombreux ceux qu’on peut réellement appelés « amis ». Ceux qu’on connait, ceux dont le sourire même infime, même à peine esquissé vous réchauffe le cœur. Théodore fait partie de ceux-là, malgré tout. Malgré les mois, années de silence il reste ce petit garçon au regard perçant avec qui je partageais beaucoup de moments calme et complice à cet âge ou tout change si vite. Il avait changé, nous avions changés. La vie n’épargnait personne, jamais. Pourtant je regagne un fin sourire parce qu’il est agréable de le retrouver, même s’il fait froid, même si une partie de ma robe est mouillée, même si notre rencontre semble étrange, maladroite. C’est à souhaiter. Je n’étais tout de même pas assez « nocive » pour avoir rendu immangeable les gâteaux en tombant sur un coin de cette boite. C’est étrange cette nouvelle distance entre nous. Notre éducation qui ressort juste assez pour souligner que notre relation avait été blessée… mais pas brisée, je l’espérais sincèrement. Je me mords la langue à peine la question avait-elle quitté mes lèvres. Il semble surpris, ou peut-être cherche-t-il simplement une façon « convenable » de répondre à ma question. Son refus il y a des années de cela aurait sans doute dû me suffire. J’aurai du m’en contenter, voilà ce qui traverse mon esprit lorsqu’il fronce de nouveau les sourcils, qu’il crispe ses doigts et qu’il use de mon second prénom en entier. Il aurait pu faire pire, il aurait pu me renvoyer directement en usant de « Cedrella » mais il avait opté pour mettre simplement la distance nécessaire entre nous. Il semble refuser catégoriquement de parler de ça. De cet événement qui a tout simplement mit fin à notre amitié. Mon regard se perd un peu dans le paysage environnant, dans la neige immaculée qui nous entoure. Je ressens le froid maintenant et je frissonne. Je n’aurai pas dû venir. J’ai envie de fuir, de me faire plus petite encore que je ne le suis déjà… Il ne comprend pas, il ne veut pas comprendre. C’est douloureux, comme s’il serrait mon cœur entre ses mains, que ses ongles entraient dans le muscle sous sa coupe. Il tend sa main et j’hésite à la prendre, j’hésite à prolonger ce moment désagréable. A quoi bon continuer s’il ne souhaite même pas aborder le sujet ? Parler de la pluie et du beau temps ? Du dernier bal ? De la dernière réunion des mangemorts ? Non, ça n’est pas le genre de discussion que je rêve d’avoir avec lui. Pourtant j’avance ma main, un peu tout en écoutant ses paroles. J’hoche la tête silencieuse, rendue muette par la simple idée qu’il ne veuille en définitive pas m’expliquer et pourtant c’est à mon tour de me montrer surprise. « S’il m’a refusé quoi que ce soit » ? Il était sérieux ? Qui m’a vexé ? Un peu tout de même oui… du moins j’aurai voulu qu’il s’exprime de lui-même sans passer par son père. J’ouvrais des yeux ronds, avait-il perdu la mémoire ? La lui avait on enlevé ? Modifiée ? Comment ne pouvait-il pas se souvenir ? J’oscillais entre incompréhension et colère, se fichait-il tout simplement de moi ? J’allais le lui demander mais dans un même temps ma main termina sa course dans la sienne et il nous fit transplaner tous les deux. Mon estomac se serra et à peine avais-je le pied au sol que je portais ma main à mes lèvres retenant un haut le cœur. Je détestais VRAIMENT le transplanage d’escorte. Je profitais d’avoir repris une certaine contenance et des couleurs moins pâles pour lui dire. Préviens par Merlin ! Ma voix était moins douce que d’habitude ? Peut-être bien… sans doute même mais à raison ! La prochaine fois, si prochaine fois il y avait, je déversais l’intégralité de mon estomac sur ses chaussures, promis ! Je respirais profondément pour reprendre mon souffle et faire le point avant d’observer autour de nous l’endroit qu’il avait choisi. La température y était plus agréable mais je regrettais que nous soyons entourés de passants, c’était moins discrets, moins… personnel. Mon estomac a besoin d’un thé pour se remettre…   Et moi pour noyer mes angoisses et mes craintes. Je le laissais guidé notre chemin mais je n’étais pas assez patiente pour retenir ma question. Non, je ne pouvais pas attendre que nous soyons installés là où il le souhaitait pour lui demander tout en ne quittant pas une seule seconde son regard des yeux. Dis-moi Théo, sois sincère s’il te plaît. Tu… plaisantais quand tu disais ne pas voir de quoi je parlais ? Une mauvaise blague d’un gout douteux n’est-ce pas ?  Parce que ça n’est pas vraiment des excuses que j’attends, je veux juste comprendre pourquoi.   Je m’empressais d’ajouter. Enfin je comprends que tu ais décidé de dire non, que tu n’ais pas voulu m’épouser mais pourquoi ne plus me parler après ? J’ai fait quelque chose, à l’époque, qui t’a déplu ?
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Theodore Nott
Theodore Nott
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
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‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4365
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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Theodore se fait, un peu tard, la réflexion qu'il aurait presque dû la prévenir — ou au moins, attendre sa réponse — avant de transplaner. Dès que ses doigts effleurent ceux de Gwen, Theodore attrape sa main d'autorité et leurs silhouettes se brouillent, quittent la morne campagne anglaise pour se retrouver sur les pavés d'une rue adjacente au Chemin de Traverse, au coeur de Londres.
Préviens par Merlin ! ” Il lui adresse une moue désolée pas très convaincante, l'observant prudemment du coin de l'oeil alors qu'il se passe anxieusement une main dans les cheveux, pour bien les coiffer sur le côté comme il préfère. Gwen parle avec une véhémence à laquelle il n'est pas habitué et ça le gêne un peu, il se sent stupide. Il l'est un peu. “ Mon estomac a besoin d’un thé pour se remettre…Excuses, ” lâche-t-il platement, sincère, vérifiant qu'elle va bien d'un coup d'oeil avant de se mettre en marche vers le salon de thé dans lequel il a ses habitudes, un peu plus loin de l'agitation du Chemin de Traverse. Il y a quelques passants qui les entourent, complètement indifférents, et Theodore se sent gêné de l'emmener ici. Ce n'est pas comme eux, de s'entourer d'autres gens; ça a toujours été une histoire, Gwen et Theodore, de deux solitudes mêlées et nouées et bizarrement entrelacées.
Gwen le prend de court en continuant leur conversation avant qu'il n'arrive à leur destination. “ Dis-moi Théo, sois sincère s’il te plaît. Tu… plaisantais quand tu disais ne pas voir de quoi je parlais ? ” Il a l'air franchement surpris, Nott et, malgré lui, freine et se plante en plein milieu de la rue, l'incitant à faire de même. Il se tient droit, sourcils froncés, mains blêmes autour du paquet de gâteaux qu'elle lui a offert et qu'il n'a pas lâché, et il l'observe en se penchant un peu, tel un comptable inquisiteur à qui on vient de relever une erreur de calcul. “ Parce que ça n’est pas vraiment des excuses que j’attends, je veux juste comprendre pourquoi. ” Pourquoi, pourquoi, pourquoi. Tout le monde veut comprendre pourquoi. De quoi parle-t-elle? “ Enfin je comprends que tu ais décidé de dire non, que tu n’ais pas voulu m’épouser mais pourquoi ne plus me parler après ? J’ai fait quelque chose, à l’époque, qui t’a déplu ?

Elle se moque de lui.
C'est bien évidemment sa première réaction. Theodore devient blême, outré et vexé, alors que ses yeux se plissent d'un air méfiant et pernicieux: de quoi parle-t-elle? à quel jeu joue-t-elle? Ses lèvres souriantes légèrement — plus crispées qu'autre chose — s'affaissent, pincées, et il a presque l'air grave. “ Ne m'as-tu pas déjà insulté une fois de trop par le passé? ” dit-il d'une voix froide et distante, bien loin de la camaraderie gênée d'il y a quelques minutes à peine. Il regrette aussitôt qu'ils soient ici, regrette qu'elle soit venue, regrette d'avoir voulu la revoir, même inconsciemment. Theodore n'aime pas qu'on se fiche de lui et abuse de sa bonne conscience.
Ses yeux quittent Guenièvre, balayent les alentours comme pour chercher quelque chose ou quelqu'un — un sens à leur présence ici. Comme si elle n'était rien qu'un insecte, ou un cobaye expérimental, qui n'a plus aucun intérêt désormais. “ Il y a quelque chose que je ne comprendrai jamais, avec vous les femmes, dit-il lentement, continuant de regarder autour d'eux avant de planter ses yeux noirs dans ceux, trop bleus, de Guenièvre. Non, définitivement, ça lui pince toujours le coeur, de la regarder dans les yeux. Mais il ne peut plus l'éviter désormais. Vous changez toujours les propos des autres, avec le temps. Ou les situations, pour les tourner à votre avantage. Pourquoi en est-il ainsi? Parce que c'est la seule manière pour vous d'avoir raison?
Non. Il est injuste. C'est une colère froide et vindicative qui parle, une frustration et une angoisse et une incompréhension qui s'enracinent dans le doute et le mal-être qui parlent. Sa fierté écorchée depuis longtemps s'est coincée dans sa gorge, un noeud qu'il a oublié et effacé; mais face à elle, les yeux dans les yeux, Theodore se souvient de tous les maux de son orgueil et il n'a qu'une envie: se lâcher. “ Tu me reproches tes propres torts. Est-ce une façon de te faire pardonner? Après toutes ces années? ” Il montre la boîte de chocolat, la considère rapidement comme un traître cheval de Troie. “ Comme c'est curieux. J'aurais volontiers pardonné ton orgueil si tu n'avais pas tant mortifié le mien, ” cite-t-il avec un rien de sourire amer, avant de brusquement coller la boîte de mignardises contre la poitrine de Lestrange, l'incitant à la prendre à moins de la laisser tomber parterre.


Dernière édition par Theodore Nott le Ven 9 Sep 2016 - 21:10, édité 1 fois
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Outre le fait que mon estomac n’ait jamais apprécié le transplantée d’escorte c’est aussi l’idée d’être désartibulé qui me serre les entrailles. J’avais vu une amie l’être en cours et l’image restait gravé dans mes souvenirs comme quelque chose de plutôt violent, sanglant, douloureux et... bref je n’avais aucune intention de finir en morceau comme elle, voilà pourquoi le ton de ma voix avait été aussi ferme, presque cinglant même si je regrettais immédiatement en voyant la mine contrite de Théodore.  ça va, t’en fais pas...  Finissais-je alors par lâcher afin qu’il ne s’inquiète pas trop. J’allais survivre de toute façon et puis... inutile d’en faire toute une histoire n’est ce pas? La prochaine fois, si prochaine fois il y avait, il ferait plus attention. Tout semble si compliqué maintenant avec lui, comme si je marchais sur des oeufs de dragons sous le regard réprobateur de leurs mères... au moindre faux pas, je finirais carbonisé. Et il me semblait avoir entendu un craquement de coquille brisée à peine avais-je prononcé ma question. Il est surpris, s’arrête, s’immobilise complètement et m’observe. Hésite t’il entre me brûler tout de suite ou me laisser une chance d’aller jusqu’au bout? Quoi qu’il en soit il n’a pas le regard avenant et le fin sourire que j’aime tant chez lui, c’est une certitude. J’ai appuyé directement, sans ambages là ou le bas blesse. Cette fichue demande en mariage, voilà bien ce qui avait mit un terme à notre relation. Je le connais assez pour le voir outré, vexé même de ma folie d’avoir oser poser cette question. Lorsqu’il ouvre ma bouche c’est pour déverser des paroles qui me semblent incompréhensible, comme si on ne parlait vraiment pas de la même chose. A mon tour de froncer les sourcils. Pardon?  JE l’ai insulté? En ne lui tenant pas rigueur de ses choix même s’ils m’avaient blessés? Il ne pose même plus le regard sur moi et je me sens blessée une fois de plus, jamais assez bien pour personne. Il n’a pas le droit de me traiter de la sorte une fois de plus, je ne suis pas un gnome qu’il peut éjecter de son jardin si ma présence le dérange à ce point. Ma main se serre, je sens mes ongles dans ma peau mais ce n’est vraiment pas le plus douloureux. J’use du même ton que le sien. Evites de me coller une étiquette s’il te plait!   Surtout celle d’une femme parmi tant d’autres! Lui non plus n’aimait pas les généralités, les clichés. Mais la suite me rend muette alors que mon coeur se serre davantage et que l’incompréhension totale me gagne. Comment peut il me reprocher de tourner la situation à mon avantage? C’est bien moi qui ait été rejetée! Et c’est lui qui usait bien souvent de ce subterfuge pour toujours avoir raison! Si la jeunesse et le manque de confiance en moi m’ont fait me taire durant des mois, des années comment peut il croire qu’aujourd’hui encore alors que je lui laisse la chance de s’expliquer il me renvoi la faute? Voilà qui était fort tout de même ! Pourquoi s’amuse t’il de remuer ainsi la baguette dans la plaie? Qu’avais-je bien pu lui faire pour qu’il déverse ainsi toute sa frustration et son fiel? Il me montre la boite de chocolat prétextant que celle-ci est une façon de me faire pardonner... Non, décidément je ne comprenais plus du tout le garçon que j’avais devant moi. Blessée je remuais doucement la tête pour lui signifier que non avant de me mordre la langue et de finir par, à mon tour, lui dire ce que j’avais sur le coeur. Je balançais la boite de gâteau au sol et d’un coup de baguette rendait notre petite “discussion” plus personnelle afin de ne pas entacher la si précieuse réputation de môssieur Théodore ! C’est si facile Théo d’agir ainsi après être passé par ton père pour refuser ma main. C’est ce qu’il avait fait après tout puisqu’on ne m’avait pas demandé mon avis une seule fois! Oui, j’ai été blessée lorsque ton père à annoncer à ma mère que tu préférais ne pas me prendre pour épouse, moi la fille à qui personne n’avait jamais rien demandé, surtout pas son avis, c’est qu’elle serait capable de le donner cette idiote de Guenièvre! Tu veux que j’use des paroles exactes alors soit. Voilà mot pour mot ce qui m’a été rapporté, Théodore estime que tu es trop fragile pour faire une épouse convenable, incapable de porter un héritier, bien trop fade pour l’avoir à son bras et participer aux mondanités de l’élite.   Et d’autres joyeusetés également. Même si je me doutais fort bien que ma mère en avait ajouter une couche je n’avais pas eu d’autre choix que de croire qu’il y avait un fond de vérité puisqu’il ne m’avait plus adressé la parole après cela. Alors ton orgueil mortifié crois bien que je n’en porterai pas la responsabilité ! J’ai été une sombre idiote de penser que je pouvais retrouver mon ami quand en fin de compte il a réellement plus de considération pour la bouse de dragon sous sa chaussure que pour moi!   Blessée, en colère, meurtrie, je retenais les larmes qui commençaient joyeusement à s’accumuler dans mes yeux bleu refusant de me montrer faible face à celui qui m’avait bel et bien abandonnée, deux fois déjà.  Je ne m’excuserai pas non plus de t’avoir fait perdre ton temps avec ma pauvre petite personne.  Je tournais les talons bien décidée à quitter ce c*nnard fini.
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‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
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C’est si facile Théo d’agir ainsi après être passé par ton père pour refuser ma main. ” L'air du monde vient de disparaître. Theodore regarde la boîte écrasée parterre, la bulle de silence dans laquelle ils sont désormais plongés. Il la regarde elle, surtout. Il se souvient d'un truc qu'il lui a dit quand ils étaient tout petits, quand ils lisaient face à face dans la bibliothèque d'un des manoirs — Theodore ne se souvient plus duquel, si c'était Malfoy Manor ou celui des Lestrange — qui ont peuplé leur enfance. Elle était plongée dans sa lecture mais lui la regardait et sentant son regard, elle avait levé les yeux vers lui. Et puis très factuel, même à un âge où ils n'étaient pas encore à Poudlard et pas encore complètement perdus, il lui avait dit: tu seras si belle quand tu vieilliras.
Il avait un peu espéré qu'ils vieilliraient ensemble, à un moment. Mais son père l'avait posé sur le fauteuil de son bureau avec une main sur son épaule en lui expliquant que Gwen et sa mère, surtout, estimaient qu'ils ne feraient pas une bonne paire et pas un bon mariage. Il était trop fragile et, avec l'histoire des Nott, Guenièvre avait peur qu'ils ne puissent jamais avoir d'enfants... Son père lui avait dit ça alors que le jour d'avant, Theodore écrivait un lettre à Gwen pour lui partager son enthousiasme par rapport aux négociations matrimoniales entre leurs deux familles... Il avait brûlé la lettre sans regret et sans l'envoyer, et ne lui avait plus adressé la parole depuis. Fierté écorchée ou espoirs brisés, encore aujourd'hui, Theodore avait le sale goût amer sur la langue de tout ce qui aurait pu arriver et qui n'avait mené à rien. Il écouta ses explications avec un effroi grandissant, sculptant chaque muscle de son visage pour ne laisser échapper aucune émotion que sa concentration. Qu'avait-il bien pu se passer? Son père avait été clair pourtant: les Lestrange ne voulaient tout simplement pas de lui... il le trouvait trop gênant, trop faiblard, trop pâle, trop faible, trop fade aussi sans doute... tout ce qu'apparemment, les Nott avaient reproché à Guenièvre.

Même plus d'un mois après sa mort, même après des mois passés dans la souffrance et l'incontinence et le silence, son père régnait encore sur sa vie, d'une certaine manière. Son ombre aux doigts trop fins et manipulateurs était encore là, recouvrant Theodore comme un manteau, lui rappelait douloureusement qui avait eu le nom de Nott avant lui. Est-ce que ça avait été une machination des deux familles pour les empêcher de se côtoyer, après avoir estimé réellement que cette union ne mènerait à rien et qu'il valait mieux couper tous les liens entre Theodore et Guenièvre? Ou alors juste un autre des jeux pervers de cette Élite manipulatrice et vaine, qui trouvait et utilisait le pouvoir où il se présentait de la manière la plus évidente. “ Je ne m’excuserai pas non plus de t’avoir fait perdre ton temps avec ma pauvre petite personne. ” Il voit bien son trouble, ses yeux un peu humides et sa voix, tranchante, le fait hésiter; mais quand elle se détourner pour le planter là, Theodore n'a pas l'esprit d'hésiter et il lui attrape le poignet, incapable de se séparer d'elle une nouvelle fois. Elle avait été son amie et quelqu'un de cher à son coeur et pour être tout à fait honnête? Il a pu imaginer ce futur avec elle et même si il n'arrivera sans doute jamais, maintenant qu'elle est engagée à Selwyn et certainement amoureuse de lui et maintenant qu'il est fiancé à Nephtys, ça compte quand même.
S'il te plaît, Gwen. ” Sa voix est un peu plus douce que quelques instants auparavant; la prise autour de son poignet, en revanche, est d'acier, presque cruelle. Ses doigts ne la lâcheront pas jusqu'à ce qu'elle se tourne vers lui. Regarde-moi. Regarde-moi.On m'a dit la même chose, Gwen. Que tu- que tu ne voulais pas de moi, que j'étais trop frêle, trop faible, trop fragile et que tu avais peur qu'on aille pas... ensemble. Il rougit, bien malgré lui, à cette pensée. Que tu m'aimais bien, mais sans plus... et surtout que tu me supportais simplement parce que j'étais ami avec Draco et Aramis. ” Il relâche lentement son poignet, ses doigts s'attardant bien malgré lui sur sa peau, l'incitant à se retourner, à le regarder, à l'affronter, juste une dernière fois s'il le faut. “ Je n'ai jamais pensé que t'étais fade ou fragile ou quoique ce soit. J'étais- ses oreilles commencent à devenir rouges à leur tour -très ravi de cette... possibilité. Jusqu'à ce que tu me dises- qu'on me dise que t'avais changé d'avis. ” Il croise les bras, machinalement, ses mains retrouvant la chaleur de sa cape alors qu'il jette un regard languide vers le mignardises au sol, puis vers Gwen. “ Tu me crois? Gwen, je t'en prie, tu dois me croire. Tu n'ignores pas que je t'aimais... beaucoup. ” Et puis de nouveau de regarder le bout de ses chaussures, en marmonnant à mi-voix des paroles incompréhensibles, des injures destinées à lui-même — ce qu'il peut être stupide, se dit-il, d'avoir été manipulé ainsi par son père et la mère Lestrange. Et stupide de ne pas parvenir à soutenir le regard de la fille Lestrange.
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