‹ occupation : En fuite avec Penelope, Theodore et Catelyn. A la recherche d'une solution pour récupérer son fils Benjen.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : De septembre 1987 à juin 1994
‹ baguette : En bois de cerisier, son cœur est abrité par un ventricule de dragon, 32 centimètres et sculptée dans tout son long. Elle est souple et facilement maniable.
‹ gallions (ʛ) : 3270
‹ réputation : Il est trop sérieux, trop à cheval sur les règles, trop froid, trop trop de tout. Et pourtant on sait qu'une partie de lui-même - meurtrie - traverse difficilement le chemin de la rédemption. C'est un sorcier profondément attaché à sa famille et qui a du mal à se pardonner les tragédies qui se sont produites. Sa fuite et donc la rupture des liens familiaux avec le clan Weasley a été le plus difficile. Aujourd'hui on dit que c'est un criminel, un lâche, un traître.
‹ faits : Jusqu'à la bataille de Poudlard en 1998, il était entièrement dévoué au Ministère, travaillant d'arrache-pied pour monter les échelons. Mais il a finit par ouvrir les yeux et depuis il regrette chaque jour son absence auprès des siens. La plupart lui ont pardonné ses manquements le jour même de son retour mais il ne se sent pas encore prêt à tirer un trait sur ce qu'il leur a fait subir. Depuis il a perdu son frère George, son père et avec ses frères et sa sœur ils ont été obligé d'interner leur mère. Même si pendant longtemps il s'est efforcé d'être là pour ceux qui reste, il a pris la décision difficile de les quitter pour protéger sa fille Catelyn et la femme qu'il aime..
‹ résidence : Dans un cottage, loin de tout, au beau milieu de la campagne anglaise.
‹ patronus : Une autruche dont il a particulièrement honte et qui lui a valu bien des railleries.
‹ épouvantard : Un détraqueur qui s'apprête à l'embrasser.
‹ risèd : Lui, au sommet - lorsque tout lui paraissait simple et que la vie lui souriait. Tout du moins dans un monde où il n'a plus à craindre pour la vie de quiconque.
FUYONS L'ENFER
We had a love devout without a shred of doubt We never worried 'bout other people You broke the spell and wanted something else Well, go fuck yourself with other people « Combien de temps crois-tu que j’ai encore ? » Idiot. Il n'avait pas pris en compte cette variable dans son raisonnement. Tout lui avait paru si limpide que le rouquin en avait presque oublié que le temps leur était compté bien malgré eux. Car c'était au-dessus de leurs moyens, ni elle ni lui ne pourraient influencer la fin de cette guerre, ils avançaient donc vers l'inconnu, laissant leurs destins dans les mains des autres. « Je ne sais pas Penny. » Lui répondit-il alors, peiné pour elle. S'il voulait renouer avec la sorcière, la franchise était de mise. Tant mieux car il s'agissait bien d'une de ses seules qualités - se révélant parfois comme étant son plus grand défaut mais qu'importe. « Je sais même pas depuis combien de temps je suis là… » Que pouvait-il lui dire? Lui-même ne connaissait la réponse exacte. Il n'avait pas été fichu de se tenir au courant du sort de la Clearwater, avait été incapable de savoir sa présence entre les murs du château... Percy n'était pas la bonne personne pour répondre à ce genre de questions. Il la surprit pourtant à déposer sa main sur son épaule. Ne pas aller trop vite. Perdu et mal à l'aise, le Weasley ne trouva rien d'autre à faire que de l'interroger du regard. Penny ne sembla y prêter attention, glissant sa paume le long de son dos et finissant par l'enlacer. La distance était grande, avait-elle peur de le brusquer? Ou plutôt de lui? De comment il pourrait réagir? Au quart de tour.
Arrête de réfléchir! Lui hurle cette petite voix dans sa tête - ou est-ce peut-être son père? Le résistant vivant en lui est fatigué de tout ce qui lui arrive, de cette guerre, du sort que la Renaissance du Phénix réservera à la blonde, de son sort si finalement ce regain d'activité n'était qu'un leurre. Alors Percy finit par lâcher prise. Lui aussi devient fou à s'en frapper le crâne contre les murs, lui aussi n'a toujours pas réussi à assimiler toute l'horreur qui a lieu dans les rues du village sorcier. Et c'est ainsi, il n'y peut plus rien, impuissant, son unique solution est alors de lâcher prise. Point. Et c'est ainsi que des larmes finissent par s'échapper de ses yeux, au compte-goutte, c'est ainsi qu'une de ses paumes vient s'emparer d'une des joues de la femme lui faisant face. Et c'est également ainsi qu'il décide de conserver la distance, car il est dangereux pour elle, pour lui de ne pas prendre le temps. S'empresser ferait renaître le doute dans sa tête et il n'est jamais bon de laisser le rouquin sous la gouverne de ses nerfs. Son esprit se réveille pourtant d'un coup alors que deux prunelles s'emparent de son regard. « Te faire du mal, ça n'a jamais été mon but et pour ça je suis désolée. » Il ne s'y attendait pas, s'étant concentré dans un premier temps à se faire pardonner lui, pour ses actes, pour son manque de vigilance. L'entendre prononcer ces mots, puis la voir s'emparer de son corps comme elle le faisait il y a bien longtemps, ressentir la pression qu'exerce sa tête là où ce sont sans doute formés de larges traces bleuâtres - ça le fait revivre, ça le fait retourner en arrière, ça le fait rêver. « Désolée. » La voir se libérer d'un poids l'apaise tout autant qu'elle, ne supportant de la voir si faible ou encore de l'imaginer tourmentée par ce qu'elle a pu faire dans le passé. Percy n'est pas encore prêt à la pardonner mais l'entendre s'excuser est déjà une grande étape à ses yeux. Se sentant définitivement mieux aux côtés de la sorcière, il l'enlace à son tour, resserrant leur étreinte et enfouissant sa tête dans le creux de son cou. « T'en vas pas, s'il-te-plaît, t'en vas pas » Sa voix n'est que murmure et pourtant l'appel ressemble à un cri de désespoir. Percy n'est pas de ceux qui sont sensibles à ce genre de suppliques, il est même plutôt à détester ce comportement. Mais Percy ne supporte pas non plus de voir Penny dans un tel état. Elle serait bien capable de se laisser mourir et cette issue lui semble bien trop douloureuse - bien trop injuste pour une femme si brillante. Sa seule erreur, son unique échec aura été de parier sa vie sur le mauvais camp et ce choix pourrait bien la mener vers la mort. Pourquoi n'aurait-elle pas le droit de se tromper comme n'importe quel sorcier lorsqu'il était encore à Poudlard. La blonde, elle a toujours tout réussi alors aux yeux du rouquin elle a bien le droit à une deuxième chance. Non pas parce qu'il l'a aimée - non il lui en veut encore c'est certain - mais parce que le Weasley est un homme se revendiquant droit et juste. « Où veux-tu que j'aille Penny? Aujourd'hui, ma place est ici. » Que pourrait-il bien faire d'autre? Tourner en rond dans la grande salle? Compter les morts du jour? Et le tout en sachant la Clearwater sous ses pieds? Il n'envisageait rien d'autre que de rester aux côtés de la sorcière. Elle avait été un tournant dans sa vie, il ne pouvait le nier, aujourd'hui c'était à son tour d'être là pour elle. Il se voyait déjà passer les derniers jours de la guerre à ses côtés mais évidemment le Conseil s'y opposerait et on ne lui laisserait même plus l'approcher. Non le plus raisonnable était de profiter de cette journée, d'offrir à Penny le réconfort qu'elle méritait et pour la suite, et bien il improviserait au jour le jour.
L'important était de faire retrouver son statut d'être humain à Penny, la considérer, lui faire reprendre des forces, lui redonner goût à la vie, lui offrir une raison de sa battre. Il pourrait aller récupérer des vivres et une couverture, il devrait le faire même cependant il doutait que son statut lui suffise à faire preuve de bienveillance auprès d'un prisonnier de guerre - auprès d'une traître.Que pouvait-il lui offrir de plus que sa chaleur et son épaule? Le rouquin se laissa le temps de la réflexion et entreprit de mettre en oeuvre son idée première : la faire dormir. « Viens, on va se mettre dans un coin. » Lui dit-il dans un souffle, desserrant son étreinte, récupérant l'une de ses mains dans la sienne et l'attirant vers un des coins du cachot. Le Weasley se laissa une fois de plus glisser contre le mur et une fois à terre jeta un coup d’œil en l'air à l'attention de la sorcière. Il comprit un instant ce que l'on pouvait ressentir lorsque l'on se retrouvait à terre - à laisser sa place de dominant pour récupérer celle de soumis. Bien heureusement pour lui et ses pensées destructrices, Penny ne se fit pas prier pour le rejoindre à ses côtés. Percy détourna la tête pour la regarder. Encore. Se lasserait-il un jour de son visage? Son regard ne le laisserait jamais indifférent. Il savait qu'il était capable de l'aimer à la folie comme de lui souhaiter la mort la plus longue et la plus douloureuse mais ce regard... Il était gravé sur ses rétines, il le reconnaîtrait entre mille. « Tu peux dormir. Je ne bouge pas, je suis là. » Et il passa un bras autour de ses épaules, ne comptant pas fermer les yeux une seconde - prêt à défendre les quelques minutes de sommeil que Penny venait de se voir offrir. Personne ne pourrait entraver cet instant - il ne laisserait personne lui arracher la sorcière qui décidément avait encore une bien grande influence sur lui.
‹ baguette : m'a été prise au cours de la bataille de Pré-au-Lard (bois de houx, crin de sombral, vingt-cinq centimètres).
‹ gallions (ʛ) : 3608
‹ réputation : je suis une traitresse, que je n'ai pas de valeur, pas de principe, que je suis capable de retourner ma veste à tout moment et donc que je suis indigne de confiance.
‹ faits : j'étais en fuite depuis fin 1998 avant de m'allier aux Mangemorts pour retrouver la vie que je mérite, servant ainsi d'espionne pour le Magister au sein des insurgés. En juin 2003 ma couverture a sauté et je me suis consacrée à mon rôle de mangemorte avant d'être capturée le 27 septembre 2003 par Neville Longbottom. Enfin, je suis mère de deux enfants, Catelyn et Benjen, des jumeaux nés à la suite d'une grossesse niée pendant six mois.
‹ résidence : dans un cottage dans la campagne du Nottinghamshire.
‹ patronus : inexistant, bien qu'à une époque il ait pris la forme d'une chouette.
‹ épouvantard : la déception et la haine de l'homme que j'ai le plus trahi, le seul que j'ai jamais aimé.
‹ risèd : la vie d'avant la guerre, si parfaite, l'avenir encore brillant et depuis tout récemment s'ajoute à cette image deux bambins aux visages inconnus qui s'accrochent à moi.
Quelque part au milieu de ses excuses il l’a enlacée à son tour, ses joues mal rasées venant chatouiller la peau de son cou et c’est peut-être ce qui donne à Penelope le courage de lui demander de rester. Il faut du courage parce que c’est mettre sa fierté de côté or c’est bien tout ce qu’il lui reste désormais, un semblant de fierté, un semblant de dignité, qu’elle abandonne en demandant à Percy de bien vouloir demeurer à ses côtés, encore un peu, revenant sur ses propos, encore une fois, visiblement incapable de la moindre cohérence, mais encore assez lucide pour se rendre compte de sa propre inconstance. Elle a un peu peur, malgré son étreinte, malgré son souffle dans sa nuque, malgré le battement stable de sa poitrine qu’elle entend et qui la rassure plus qu’elle ne voudrait l’admettre. Peur qu’il refuse, peur qu’il se moque, peur qu’il disparaisse comme le fantôme qu’elle a d’abord cru qu’il était. « Où veux-tu que j'aille Penny? Aujourd'hui, ma place est ici. » Elle ne sait pas trop ce que ça veut dire, pour le futur, pour demain. Ça signifie sûrement qu’il ne viendra plus, qu’aujourd’hui est tout ce qu’il a à lui offrir et ce n’est pas suffisant, pas du tout, bien qu’elle ait conscience que ce soit déjà beaucoup, que d’autres auraient déjà tourné les talons, que le bon sens voudrait que ce soit ce qu’il fasse présentement, malgré sa supplique. Alors elle n’ouvre pas la bouche, ni pour se plaindre, ni pour murmurer un merci qu’elle ne pense qu’à moitié. Elle se contente de hocher la tête, de prendre ce qu’il à lui donner, sans demander un supplément qu’elle ne mérite pas. « Viens, on va se mettre dans un coin. » Elle grimace un peu quand il desserre son étreinte, mais ne dit rien parce qu'il ne la lâche pas vraiment, sa main venant prendre la sienne pour l’attirer à sa suite. Il ne la force cependant pas à s’asseoir avec lui s’exécutant avant de relever la tête vers elle, lui redonnant apparemment un semblant de contrôle. Elle ne se fait pas prier toutefois, l'idée de profiter de ce vague avantage qu'elle a sur lui, les quelques instants où elle le surplombe ne lui passant même pas par l'esprit. C'est que lui, elle n'a jamais su le voir que comme un égal. « Tu peux dormir. Je ne bouge pas, je suis là. » C’est temporaire, il le lui a dit, mais c’est bien plus que ce à quoi elle devrait avoir droit, alors elle laisse effectivement sa tête se reposer sur l’épaule de Percy, se blottissant contre lui tandis qu’il passe un bras autour de ses épaules. Le geste aurait été naturel quelque mois plus tôt et malgré ce qu’ils ont vécu, malgré ce qu’elle a fait, elle a encore le sentiment que c’est normal, qu’ils s’emboitent parfaitement et c’est sur cette pensée qu’elle clôt les paupières, choisissant d’ignorer le fait que demain il ne sera plus là, que c’est peut-être, sûrement, la dernière fois. Elle est fatiguée, si fatiguée et le souffle régulier du sorcier la berce doucement.
Pourtant, c'est nullement reposée qu'elle rouvre brusquement les yeux, incapable de dire combien de temps elle les a fermé, combien de temps elle a pu se perdre dans un sommeil bien plus réparateur que celui qu'elle a côtoyé toutes ces nuits passées dans son cachot. Sa main droite vient immédiatement trouver son avant-bras gauche alors qu'elle réprime un cri de panique. Elle s’est tellement habituée à la douleur de la marque que c’est quand elle disparaît que son bras la brûle. Elle a oublié ce que c'était de ne pas avoir l'impression qu'une petite flaque d'acide pur lui dévore la chair à l'emplacement de son unique tatouage. Il a toujours fait tâche sur sa peau d'albâtre, mais jusqu'à récemment, il était la plupart du temps bien camouflé. La bouche entrouverte, les yeux écarquillés elle relève le regard vers Percy, qui ne comprend pas, qui ne sait pas encore, ce qu’elle croit deviner, non, ce qu’elle sait avec la certitude la plus absolue. « C’est fini. » fait-elle platement, parce qu’elle ne sait pas comment le dire autrement, elle ne sait pas quelle émotion choisir entre toutes celles qui se battent en elle, elle ne sait pas s’il faut rire ou pleurer, féliciter Percy ou désespérer - quoique pour ce faire encore faudrait-il avoir eut un espoir quelconque pour commencer. C'est fini, elle le sent alors que la marque s'est comme éteinte à son bras, l'engourdissement soudain étant ce qui l'a arrachée à son sommeil. « C’est fini. » répète-t-elle des fois qu'il ne la croirait pas, des fois qu'il ne comprendrait pas. Elle pourrait penser que la marque ne la lancine plus parce que le Magister a gagné et n'a plus besoin de ses fidèles à ses côtés. Elle pourrait penser qu'on va venir la libérer. Mais non. Il n'y a pas que la douleur qui a disparu, il y a aussi une part de son énergie - du peu d'énergie qui lui restait déjà - qui semble l'avoir quittée. Le Magister est mort, aussi invraisemblable que ça puisse lui paraître. Je suis finie, voilà surtout ce que ça veut dire. Et elle devrait probablement rager, Merlin sait qu'une part d'elle en meurt d'envie, d'écraser son poing contre le mur et de hurler à la lune. Mais elle ne ressent qu'une fatigue plus poussée encore que lorsqu'elle a fermé les yeux et un calme redoutable, dangereux, du genre de ceux qui masquent la formation d'un ouragan. « Ils ont probablement besoin de toi là-haut. » Pour fêter la victoire ou pour compter les pertes. Pour enlacer sa famille ou pleurer des amis. Et elle essaye d'être neutre, vraiment, elle essaye, mais elle a besoin de lui elle aussi, maintenant plus que jamais. Parce qu'il n'y aura peut-être pas de demain pour elle. Parce que c'est fini, parce qu'elle est finie. Parce qu'elle est épuisée et que son épaule fait un bien meilleur oreiller que la paillasse sur laquelle on veut la voir dormir. Parce qu'elle a encore besoin de se raccrocher à lui un peu. Juste un peu. Elle n'est pas encore prête à dire au revoir. « Je comprendrais… » Et c'est pas entièrement faux, même si ses doigts ont retrouvé le chemin de la veste du jeune homme et que ses yeux trahissent ce qu'elle n'ose pas dire. Avant qu'ils ne viennent s'asseoir, il lui a dit qu'il ne savait combien de temps il lui restait. Désormais elle sait qu'une poignée infinie des graines de son sablier viennent de lui être volées. Et elle n'est pas triste, pas vraiment. Penelope est presque soulagée au fond que la guerre soit enfin terminée, que son sort soit scellé, soulagée de savoir que, bientôt, elle ne souffrira plus. Mais elle n'est pas certaine de garder son calme s'il part, elle n'est pas certaine de ne pas s'éclater la tête contre le mur pour ne pas qu'ils l'aient, pour ne pas qu'ils la fassent attendre plus longtemps pour l'inévitable. Elle est calme, mais l'explosion, la détresse, est à portée de main.
‹ occupation : En fuite avec Penelope, Theodore et Catelyn. A la recherche d'une solution pour récupérer son fils Benjen.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : De septembre 1987 à juin 1994
‹ baguette : En bois de cerisier, son cœur est abrité par un ventricule de dragon, 32 centimètres et sculptée dans tout son long. Elle est souple et facilement maniable.
‹ gallions (ʛ) : 3270
‹ réputation : Il est trop sérieux, trop à cheval sur les règles, trop froid, trop trop de tout. Et pourtant on sait qu'une partie de lui-même - meurtrie - traverse difficilement le chemin de la rédemption. C'est un sorcier profondément attaché à sa famille et qui a du mal à se pardonner les tragédies qui se sont produites. Sa fuite et donc la rupture des liens familiaux avec le clan Weasley a été le plus difficile. Aujourd'hui on dit que c'est un criminel, un lâche, un traître.
‹ faits : Jusqu'à la bataille de Poudlard en 1998, il était entièrement dévoué au Ministère, travaillant d'arrache-pied pour monter les échelons. Mais il a finit par ouvrir les yeux et depuis il regrette chaque jour son absence auprès des siens. La plupart lui ont pardonné ses manquements le jour même de son retour mais il ne se sent pas encore prêt à tirer un trait sur ce qu'il leur a fait subir. Depuis il a perdu son frère George, son père et avec ses frères et sa sœur ils ont été obligé d'interner leur mère. Même si pendant longtemps il s'est efforcé d'être là pour ceux qui reste, il a pris la décision difficile de les quitter pour protéger sa fille Catelyn et la femme qu'il aime..
‹ résidence : Dans un cottage, loin de tout, au beau milieu de la campagne anglaise.
‹ patronus : Une autruche dont il a particulièrement honte et qui lui a valu bien des railleries.
‹ épouvantard : Un détraqueur qui s'apprête à l'embrasser.
‹ risèd : Lui, au sommet - lorsque tout lui paraissait simple et que la vie lui souriait. Tout du moins dans un monde où il n'a plus à craindre pour la vie de quiconque.
FUYONS L'ENFER
We had a love devout without a shred of doubt We never worried 'bout other people You broke the spell and wanted something else Well, go fuck yourself with other people « On va trouver une solution Penny. » Sa voix n'était que murmure et le sorcier ne s'attendait pas à obtenir pour unique réponse le silence. Contrarié pendant quelques secondes il finit par comprendre que la Clearwater s'était endormie bien avant d'avoir pu entendre quoi que ce soit. Et il se sentit seul d'un coup, seul dans ce cachot sombre et humide, seul avec les bruits des autres prisonniers. Seul avec sa conscience. Et étrangement son père avait disparu aussi vite qu'il s'était introduit dans son esprit. Percy supposa alors que lui-même pouvait fermer ses paupières et se laisser bercer dans les bras de Morphée mais il n'en fit rien car une ombre apparut non loin de la porte. Le passage de ce gardien, les discours indistincts indiquant sûrement l'heure de la relève, tant d'indices qui lui prouvaient que ces instants étaient aussi fragiles et précieux qu'un crin de licorne. Il les voyait, les résistants se revendiquant comme étant les gentils. Il les imaginait franchir la porte de ce cachot et s'emparer de Penelope - cette image lui était insupportable alors que lui-même désirait la torturer puis la tuer il y avait de ça seulement quelques heures.
Les minutes s'écoulèrent et là où le Weasley crut qu'il trouverait l'apaisement, chaque seconde de plus se révéla être un supplice. Il réalisait enfin ce que signifiait le temps est compté. Il comprenait l'inquiétude de la blonde à ses côtés, elle qui sursautait par moment mais dont le souffle restait irrémédiablement calme. Il ne s'agissait pas seulement de leur histoire - aussi terminée fut-elle. C'était Penelope, c'était Percy. C'était eux, c'était lui sans elle ou bien elle sans lui. Comme la prophétie le disait l'un ne peut vivre tant que l'autre survit. Et le Weasley finit par se convaincre que ces paroles leurs étaient destinées.
Le sorcier réalisa qu'il s'était assoupi lorsqu'un soubresaut sur son épaule le fit émerger de son sommeil sans rêve. D'abord lancinant bien vite il remit ses idées en place et se rappela où il était, avec qui et pourquoi. « Penny! » S'écria-t'il des gouttes de sueur perlant sur son front. Peut-être sortait-il d'un cauchemar finalement? Son bras était engourdi par la pression de la tête de la blonde sur son épaule. Tête d'ailleurs qui n'était plus appuyée mais qui lui faisait à présent face. Ce visage inconnu l'effraya. Il ne la reconnaissait plus, cette femme abîmée par la guerre, les cheveux sales, le teint terne, les yeux grands ouverts. Finalement il n'y avait qu'elles, ses pupilles bleutées qu'il connaissait par cœur. « C’est fini. » Pardon? De quoi parlait-elle? Il crut ne pas avoir bien entendu. Il se pinça et s'empara de ses joues pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. « C’est fini. » Répéta-t'elle. Percy baissa alors son regard et aperçut la Marque des Ténèbres sur l'avant-bras de la sorcière. Il ne l'avait jamais vue, tout du moins pas celle-ci mais ce n'est pas ce qui inquiéta le plus le rouquin. Non c'était les paroles de Penny et le fait qu'elle tienne son bras lui paraissant douloureux. C'est fini. Qu'est-ce que cela signifiait? La fin - de la guerre sûrement. La question étant qui était le vainqueur, qui était le perdant, qui devait mourir? « C'est fini quoi?! Qui? Qui? Qui?! » Dit-il, s'emportant, tremblant, ses mains chaudes maintenant toujours ce visage si inexpressif. « Ils ont probablement besoin de toi là-haut. » Non! Il voulait une réponse, pas savoir ce qu'il devait faire mais savoir tout court. Son esprit refusait de faire un choix car l'un le répugnait tout autant que l'autre. Elle ne lui fournissait aucun indice. Elle savait elle, elle savait toujours plus que lui et ça l'agaçait. « Penny... » Lui demanda-t'il de nouveau, prêt à la supplier s'il le fallait. Il ne serait utile à personne à l'étage s'il ne savait quoi faire. Consoler, protéger, s'enfuir ou se réjouir. Et encore comment pourrait-il agir de la sorte en sachant que la sorcière était au bout de sa vie - littéralement.
Le Weasley conserva son emprise, refusant de perdre ne serait-ce que le contact visuel. Et ce fut le corps de la Clearwater qui s'eprima pour elle - en opposition évidente avec ses paroles. « Je comprendrais… » Qui demandait à quelqu'un de partir en le retenant par sa veste? « Je. Je suis... » désolé. Sérieusement?! Il était capable de mieux. Penny n'avait ni besoin de son pardon ni d'empathie. « Non. Ils... » Que pouvait-il bien lui dire? Comment pouvait-il la rassurer alors qu'un chapitre de leur vie venait de se terminer? Il pouvait se sacrifier pour elle mais pas pour la sauver et laisser Voldemort gagner. Percy se releva et fit les cent pas, tournant en rond dans le cachot, fixant une à une les pierres des murs, son regard se perdant finalement sur une roche taillée par des dizaines de traits irréguliers. Comment s'en étaient-ils retrouvés là?
‹ baguette : m'a été prise au cours de la bataille de Pré-au-Lard (bois de houx, crin de sombral, vingt-cinq centimètres).
‹ gallions (ʛ) : 3608
‹ réputation : je suis une traitresse, que je n'ai pas de valeur, pas de principe, que je suis capable de retourner ma veste à tout moment et donc que je suis indigne de confiance.
‹ faits : j'étais en fuite depuis fin 1998 avant de m'allier aux Mangemorts pour retrouver la vie que je mérite, servant ainsi d'espionne pour le Magister au sein des insurgés. En juin 2003 ma couverture a sauté et je me suis consacrée à mon rôle de mangemorte avant d'être capturée le 27 septembre 2003 par Neville Longbottom. Enfin, je suis mère de deux enfants, Catelyn et Benjen, des jumeaux nés à la suite d'une grossesse niée pendant six mois.
‹ résidence : dans un cottage dans la campagne du Nottinghamshire.
‹ patronus : inexistant, bien qu'à une époque il ait pris la forme d'une chouette.
‹ épouvantard : la déception et la haine de l'homme que j'ai le plus trahi, le seul que j'ai jamais aimé.
‹ risèd : la vie d'avant la guerre, si parfaite, l'avenir encore brillant et depuis tout récemment s'ajoute à cette image deux bambins aux visages inconnus qui s'accrochent à moi.
Il ne comprend pas, mais ça paraît tellement évident à Penny qu’elle n’explicite même pas, elle lance platement qu’ils ont besoin de lui là haut en guise de toute explication. C’est tellement clair que si elle avait gagné, si son camp avait gagné, elle ne réagirait pas de façon aussi léthargique. Peut-être ne jubilerait-elle pas, sûrement intimerait-elle à Percy de fuir tant qu’il en est encore temps. Certainement s’approcherait-elle des barreaux pour exiger qu’on la libère désormais que son camp est de nouveau - et pour de bon - roi, brandissant bravement la marque à son bras, qu'elle cache désormais comme elle peut de sa paume. Mais peut-être les raisons de son manque de clarté ne sont-elles dues qu’à son incapacité à définir exactement ce qu’elle ressent à l’idée de la victoire des autres, de ceux qu’elle a quitté sans un regard en arrière. Peut-être qu’elle a peur de ne pas savoir énoncer le verdict sans trahir des sentiments qu’elle-même n’est pas sûre de connaître. La seule chose dont elle est certaine, outre le fait qu’elle a perdu, c’est qu’elle ne veut pas qu’il parte malgré ce qu’elle prétend. C’est la seule vérité qu’elle connaît. Elle ne veut pas parler, pas particulièrement, mais elle croit savoir qu’être seule ne lui apportera rien de bon. Et elle croit savoir qu’elle a encore un peu besoin de sa présence si étonnant et inattendu le réconfort qu’il lui procure soit-il. « Je. Je suis... » Il n'y a rien à dire et peut-être qu'il s'en rend compte et que c'est pour ça qu'il s'arrête. « Non. Ils... » Il ne trouve toujours pas les mots et ça lui convient ainsi, parce qu’elle ne croit être prête à rien entendre que des mensonges qu’elle lui en voudrait ensuite de proférer. Oui tout ira bien. Tu ne vas pas mourir. Je vais t’aider. Je suis là. Que des petits mensonges qu’elle crève d’entendre. Que des petits mensonges qu’elle regretterait très (trop) vite s’ils étaient prononcés.
Elle veut le sortir de son doute, mais il s'éloigne et alors que son bras retombe mollement le long de son corps, sa volonté également lui glisse doucement des doigts. Elle n'a la force de rien, ni de le retenir, ni de se relever à son tour.
Il s'éloigne et c'est encore ce qui lui arrive de pire. C'est cette perte-là qui lui est insoutenable, plus que la défaite encore. C'est manifestement ce qui la secoue le plus. Et elle ne le quitte pas des yeux parce que c'est la dernière fois et qu'elle ne veut rien rater, pas même son dos quand il quittera la cellule. Sauf que ce n'est pas ce qu'il fait. Il s'éloigne mais ne la quitte pas encore. Encore, c'est ça le mot qui importe. Encore, parce qu'il finira par le faire et elle finira par être seule et par mourir esseulée. « C’est- vous avez gagné. » Sûrement a-t-il déjà deviné, mais elle ne sait pas vraiment quoi dire d'autre. « Il est mort » Il y a un soupçon de soulagement dans sa voix, qu'elle n'est pas tout à fait surprise d'entendre. La guerre est finie c'est tout ce qu'elle a toujours voulu à dire vrai, peu importe l'issue - pourvue qu'elle soit du bon côté. L'amertume se mêle à ce soulagement évidemment, mais elle ne l'a jamais aimé, le monstre, quoiqu'elle se soit battue pour son camp. Son visage s'éteint soudain toutefois, comme une bougie soufflée par le vent, ses prunelles viennent fixer le sol et il n'y a de vaguement expressif que le coin de sa lèvre légèrement relevé en un sourire contrit. « Et ce sera bientôt mon tour. » Elle est très factuelle mais la peur s'insinue en elle petit à petit, à mesure qu'elle réalise que, ça y est, pour de vrai. Et Neville avait raison finalement: elle va mourir seule et effrayée. Et y aura personne pour la pleurer. C'est pas nouveau, c'est juste triste. Elle était prête, elle qui n'a eut de cesse que d'essayer d'accélérer la chose, mais c'est soudain bien trop réel pour qu'elle ne s'inquiète pas, pour qu'elle ne souhaite pas faire machine arrière. « Tu peux partir, tu devrais. » Elle se recroqueville un peu sur elle-même, les genoux ramenés vers sa poitrine, le visage posé dessus. You're going to die scared and alone, Penny « Tu devrais pas rester avec un fantôme quand tu peux aller fêter la victoire. » and no one, not even Percy, will miss you. Sa voix n'est que neutralité, mais Penny sait que si leurs situations étaient inversées, elle n'aurait pu que rester avec lui. Pour tout dire elle aurait tout fait pour arrêter l'inévitable et épargner l'exécution à Percy. Sûrement se débrouillerait elle même pour le laisser fuir d'une manière ou d'une autre. Mais c'est qu'elle n'a pas la loyauté de Percy envers son camp ou sa famille, elle n'est plus loyale qu'envers elle-même, ce qui est déjà parfois dur à honorer. Elle n'aurait eut aucun scrupule à le laisser filer, elle n'aurait que cherché à masquer au mieux son implication pour ne pas s’attirer d’ennuis. Toutefois elle n'en attend pas autant en retour. Elle n'attend plus rien de personne. « Je peux juste te demander un service ? Tu peux leur dire de ne pas m'apporter le prochain repas ? Ça me donne la nausée et c'est du gâchis. » Elle s'en fiche un peu du gaspillage à dire vrai. Mais à quoi bon se nourrir si elle va mourir bientôt ? C'est surtout ça qui lui noue l'estomac, là tout de suite, le fait qu'elle puisse toucher la fin du bout des doigts avec crainte et impatience à la fois. La mort lui semble tout aussi réelle et proche que si la lame d’un bourreau lui effleurait la nuque. Le temps qui lui reste est trop long et trop court tout à la fois.
‹ occupation : En fuite avec Penelope, Theodore et Catelyn. A la recherche d'une solution pour récupérer son fils Benjen.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : De septembre 1987 à juin 1994
‹ baguette : En bois de cerisier, son cœur est abrité par un ventricule de dragon, 32 centimètres et sculptée dans tout son long. Elle est souple et facilement maniable.
‹ gallions (ʛ) : 3270
‹ réputation : Il est trop sérieux, trop à cheval sur les règles, trop froid, trop trop de tout. Et pourtant on sait qu'une partie de lui-même - meurtrie - traverse difficilement le chemin de la rédemption. C'est un sorcier profondément attaché à sa famille et qui a du mal à se pardonner les tragédies qui se sont produites. Sa fuite et donc la rupture des liens familiaux avec le clan Weasley a été le plus difficile. Aujourd'hui on dit que c'est un criminel, un lâche, un traître.
‹ faits : Jusqu'à la bataille de Poudlard en 1998, il était entièrement dévoué au Ministère, travaillant d'arrache-pied pour monter les échelons. Mais il a finit par ouvrir les yeux et depuis il regrette chaque jour son absence auprès des siens. La plupart lui ont pardonné ses manquements le jour même de son retour mais il ne se sent pas encore prêt à tirer un trait sur ce qu'il leur a fait subir. Depuis il a perdu son frère George, son père et avec ses frères et sa sœur ils ont été obligé d'interner leur mère. Même si pendant longtemps il s'est efforcé d'être là pour ceux qui reste, il a pris la décision difficile de les quitter pour protéger sa fille Catelyn et la femme qu'il aime..
‹ résidence : Dans un cottage, loin de tout, au beau milieu de la campagne anglaise.
‹ patronus : Une autruche dont il a particulièrement honte et qui lui a valu bien des railleries.
‹ épouvantard : Un détraqueur qui s'apprête à l'embrasser.
‹ risèd : Lui, au sommet - lorsque tout lui paraissait simple et que la vie lui souriait. Tout du moins dans un monde où il n'a plus à craindre pour la vie de quiconque.
FUYONS L'ENFER
We had a love devout without a shred of doubt We never worried 'bout other people You broke the spell and wanted something else Well, go fuck yourself with other people Combien de traits avait-elle gravé dans cette roche? Combien? Depuis quand? Comment? Percy n'avait plus que ces questions au bout des lèvres. Il voulait se concentrer, relativiser mais tout ce qu'on esprit arrivait à faire c'était nier, d'un unique bloc. Refuser une quelconque victoire ou défaite. Ils n'étaient plus que deux, dans ce cachot, et pourtant la vie continuait à l'extérieur. Certains étaient encore mort entre-temps mais le Weasley n'en avait pas eu conscience. Il était inutile de se créer des démons soi-même. « C’est- vous avez gagné. » Son regard happé par la pierre fit volte-face en direction de la jeune femme. Il avait crû durant un instant qu'elle ne trouverait pas la force, n'aurait pas le courage de lâcher ces mots, de s'en remettre à la vérité des faits et les accepter. « Il est mort » Et le sorcier ne désirait alors plus qu'une chose, se jeter sur elle, poser sa paume contre sa bouche, l'empêcher de dire ne serait-ce qu'un mot de plus. Percy n'avait jamais vraiment apprécié entendre les choses douloureuses. T'es sûre? Penny, il faut que tu sois certaine. Après tout ce n'était qu'une sensation, un instinct, une idée, une douleur issue des ténèbres ou quelque chose qu'il ne pouvait dans tous les cas s'imaginer. « Merde! — hurla-t'il une première fois en se tournant vers les barreaux du cachot — Merde! Merde! Merde! » Continua-t'il tout en se débattant contre les barreaux, évacuant toute sa colère et son anxiété. Il ne ressemblait à rien à part un homme devenu fou par la réalité. Il était ridicule même car il ne pourrait rien y changer à lui seul. Parce qu'il n'avait aucun pouvoir pour aider Penelope et qu'il n'avait pas le droit de souhaiter le retour de Voldemort. Et pourtant, l'idée de perdre cette guerre lui semblait tellement plus enviable, alors que, la tête contre le métal froid il n'imaginait rien d'autre que l'effondrement du monde, de son monde. Perdre pour la Renaissance du Phénix n'aurait été que remettre la victoire à plus tard. La mort de Voldemort était quant à elle définitive, l'impossibilité de procurer une quelconque puissance aux mangemorts. Aucune rébellion, aucune résistance de leur part, cette idée était absurde. Alors oui, durant quelques secondes le rouquin était prêt à tout pour récupérer cette défaite, ce temps supplémentaire pour arranger la situation de la Clearwater.
« Et ce sera bientôt mon tour. » Peut-être devait-il être heureux, lui, le gars trahi, l'amoureux éperdu. Il n'aurait pas à se salir les mains pour arriver à ses fins. Elle crèverait comme il l'avait tant voulu fut un temps. Ou alors il ferait tout pour qu'on lui laisse cet honneur, ce privilège même. Qu'il puisse s'atteler à la tâche des manières les plus barbares qui soient, qu'il apaise enfin son âme meurtrie. Excepté qu'à l'évidence, tuer Penny ne faisait plus partie de ses plans. « Ils n'ont pas le droit de te tuer. Tu ne mérites pas la mort Penny, même si c'est ce que t'attendais. » Et seul Merlin savait à quel point il était douloureux pour lui de le dire à voix haute. D'accepter le fait que la Clearwater ait eu le désir d'en finir. Il est alors temps pour lui de la rejoindre, de diminuer cet espace entre eux qu'il lui avait imposé. Percy se rapprocha donc d'elle, le discours convaincu. « Non, ils ne peuvent pas agir comme les mangemorts. On ne tue pas les ennemis Penny, on... » Les enferme. lui murmura une voix désagréable au fond de lui. Mais qu'importe cette subtilité suffisait à faire toute la différence sur la situation de la blonde. Personne ne la tuerait parce que la justice n'avait pas le droit d'en décider ainsi. Pas la justice du bien. « Tu peux partir, tu devrais. » Pour quoi faire? L'abandonner à son sort? Il était fascinant de constater à quel point la sorcière restait polie et mesurée en toute circonstance. « Tu devrais pas rester avec un fantôme quand tu peux aller fêter la victoire. » Le Weasley bouillonnait toujours de l'intérieur mais il se permit de lui offrir un sourire. Elle n'était pas stupide, elle s’efforçait seulement d'être réaliste, d'anticiper ce qu'il pourrait faire, ce qu'elle ferait à sa place et s'arrangeait pour paraître la moins dérangeante possible. « Qu'est-ce que tu veux que je fête Penny? Sérieusement? Je veux la paix, la sécurité pour ma famille. Pas des massacres, pas des mises à mort. Je veux... » Il ne servait à rien de s'en prendre à elle, de rejeter sa colère sur son comportement. Elle était en position de faiblesse, elle avait bien le droit de faire ce qu'elle voulait. Alors il lui parlait d'un ton léger. De choses sérieuses et difficiles mais en tâchant de ne pas donner de sens trop morbides à ses morts. Malheureusement Percy n'était pas en position pour demander quoi que ce soit. Sa volonté ne représentait plus rien. « Je peux juste te demander un service ? Tu peux leur dire de ne pas m'apporter le prochain repas ? Ça me donne la nausée et c'est du gâchis. » Tout ce que tu voudras. Le rouquin supprima une bonne fois pour toute la distance qui les séparaient et la força à se relever. Il avait de la chaleur à revendre et la blonde semblait avoir tellement besoin d'un don d'âme et d'humanité. « C'est ce qui se passe qui me donne la nausée. Tu vas détester ce que je vais te dire mais ne te laisse pas mourir. Ne leur fait pas cette joie. Vraiment. S'il-te-plait. Parce que je supporterai pas une perte de plus. » Il n'avait fait que murmurer ces mots, mais ses désirs n'avaient jamais eu autant de sens. A défaut que leur situation en ait, de sens. Camp contre camp. Un vainqueur et un vaincu. Il voudrait trouver un moyen de relativiser mais l'échec n'a définitivement jamais fait partie de leurs gènes. Cette défaite, ce n'est pas Penny.
« Penelope Clearwater? » Percy sursauta, c'est qu'il avait réussi à suspendre le temps et il ne s'attendait pas à voir débarquer quelqu'un dans les cachots de si-tôt. « Oui? » Demanda-t'il froidement, mécontent d'avoir été interrompu. « Monsieur Weasley. — le salua un sorcier, la baguette à la main — Nous avons reçu la demande de transférer les prisonniers. Personne n'a à rester dans les cachots pour surveiller la vermine alors que tout le monde fête la victoire à l'étage. » Le rouquin le prit personnellement. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire que lui préfère rester avec la vermine plutôt que de se réjouir. Sa famille il aurait toute la vie pour en profiter maintenant que la guerre était terminée. Mais elle, Penelope Clearwater, rien n'était plus sûr. Son destin se résumait aux dernières minutes qu'ils passeraient ensemble dans ce cachot - tout du moins pour le moment. Cherchant à garde son sang-froid, Percy répliqua. « Je vois. Si vous permettez je vais m'occ... » Mais l’intrus l'interrompit vivement. « Je suis le seul en charge du transfert de cette prisonnière. » Non! Pas maintenant. Pas si vite! Il n'avait pas le droit de les séparer. Pas comme ça. Mais deux sorciers armés s'invitèrent en plus dans la cellule de fortune et le rouquin sut qu'il ne ferait pas le poids. Combien de temps leur restait-il encore? Trop peu. Percy s'empara alors de nouveau de la sorcière et la serrant dans ses bras plus fort que jamais, la respiration saccadée, ne réussit qu'à prononcer que quelques mots. « Bats-toi Penny. Bats-toi. » Cette guerre était peut-être terminée mais une nouvelle bataille se profilait à l'horizon.
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