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Harald Magnus Snørvigbarking up the wrong tree
❝ We're running in circles again ❞wizard ; inventé

☇ pseudo complet & surnom(s) ;  Aussi fiers que lui d'être ambassadeurs de cultures, ses parents ont décidé d'apposer le nom d'Harald Magnus Snørvig sur son acte de naissance. Un héritage familial qui rend parfois l'arbre généalogique complexe à lire, tant on retrouve des mélanges et des 'énième du nom', mais il peut se vanter d'être le Harald qui a survécu, puisque tous les membres de la famille ayant eu ce prénom dans les septante dernières années n'ont jamais dépassé la vingtaine. À croire que ses parents aimaient jouer la vie de leur fils sur quelques lettres... Dans le clan Snørvig, on trouve aussi très amusant de le surnommer Niðingr, ce qui aux oreilles d'une personne scandinave est loin d'être quelque chose de poli. C'est une boutade qu'il apprécie moyennement et préfère encore quand ses collègues l'appellent l'Estropié, c'est bien plus respectueux.
☇ naissance ; 21 novembre 1958, à Oxford. Il déteste d'ailleurs qu'on lui rappelle que sa première bouffée d'air fut celle de l'environnement anglais, c'est donc une information qu'il aime à déformer.
☇ ascendance; Aussi loin que l'on puisse remonter, c'est à dire jusqu'au IVème siècle, les Snørvig sont purs. Très vieille famille norvégienne, ancrée dans l'histoire magique du pays de par la politique, leur investissement dans l'éducation et la médicomagie, ils ont commencé à migrer vers le Royaume-Uni et l'Allemagne il y a de cela deux générations, désireux d'agrandir leur réputation sur le plan mondial, sans suffisamment de succès à leur goût jusqu'à présent. Harald est extrêmement fier de ses origines, il croit dur comme fer à la noblesse du sang, mais pour autant il ne dénigre pas les mêlés ou les né-moldus. C'est juste une autre forme de magie et il n'est pas aveugle aux preuves de réussites de ceux qui ne partagent pas ce vieil héritage, tout comme il insiste sur les défaites et hontes d'autres purs.
☇ métier ; Avec l'installation du nouveau gouvernement  qui s'est rapidement mis en place, le ménage au sein du Ministère n'est pas passez inaperçu et a fait tomber beaucoup de têtes. Et d'autres ont été couronnées. C'est le cas d'Harald qui est désormais le Directeur du Département de la Coopération Magique Internationale. Si cette promotion a été inattendue pour beaucoup, ce fut aussi une surprise pour le concerné. Sa dévotion a toujours été pour les Lois Internationales Magiques, le bureau qu'il avait intégré d'abord comme simple employé avant d'en devenir responsable quelques années plus tard. S'il refuse de mettre de côté les sujets qui l'intéresse même beaucoup moins, ses domaines de prédilection sont l'éducation, les traités commerciaux du marché alimentaire, l'aide et la recherche medicomagique et enfin, l'expatriation et l'immigration. Si au début il a laissé le temps se faire et ses connaissances se parfaire, il a ensuite pris grand soin de mettre des bâtons dans les roues de ceux qui n'avaient pas les mêmes idées que lui (majoritairement le gouvernement Mangemort, mais pas que) tout en se faisant passer pour innocent. Un acharnement et des ruses qui ont eu des résultats ayant souvent fait la différence. De plus, ses origines ont facilité les ententes avec les pays scandinaves, les siècles passés de Snørvig installés au Thing norvégien ainsi que ses relations étroites avec le Nord ne sont pas secrètes et il a prouvé pouvoir en jouer avec sagesse et ingéniosité malgré des visions différentes sur le sujet de la pureté du sang de la part des gouvernements germaniques. Ce nouveau rôle — qu'il tient évidemment très à cœur — est donc une récompense qui le met pourtant sur ses gardes, une telle reconnaissance pouvant lui coûter la vie par des vengeances qu'il aura, au fond, bien mérité.
☇ camp ; Aussi surprenant que cela puisse paraître de la part d'un homme dévouant sa vie à son travail au Ministère et refusant de douter des capacités magiques d'un sorcier à cause de sa naissance, Harald estime qu'il n'appartient à aucun camp. La notion en elle-même lui est difficile. Déjà parce qu'il s'est toujours préoccupé de sa survie et celle de ses amis uniquement, qu'il est doué pour narguer mais pas assez téméraire pour mettre sa vie en péril au nom d'inconnus (sauf si ce sont des enfants orphelins, malades, esclavagisés ou sans éducation) et qu'en terme de loyauté inébranlable au point du sacrifice il n'a que le nom de sa famille en tête.
Les Snørvig sont connus pour être à la fois vieux jeu au sujet des mariages entre purs, de l'honneur des lignages et de certaines de leurs cérémonies festives mais il sont aussi de fervents défenseurs de l'égalité entre sorciers, jugeant la valeur de chacun sur la grandeur ou médiocrité de ses actions qui forgent l'Histoire. Ils ont hérité leur dicton « Même un gnome boiteux peut prouver à un dragon-roi qu'il vaut mieux s'il le veut. » de la société viking dans laquelle ils ont eux-mêmes évolué et gardé de nombreuses idéologies et savoirs. Leur unique grande défaite a d'ailleurs longtemps été que l'école scandinave refuse d'instruire les nés-moldus, et Harald n'est pas différent de sa famille sur ce point, si bien qu'il songeait même un temps à intégrer le Bureau de l'Éducation de la Confédération Internationale des Mages et Sorciers. Malgré tout, ils n'ont jamais voulu prendre part à aucune action de l'Élite au Royaume-Uni, prétextant n'être que des étrangers alors qu'en réalité ils se sentaient bien dans leur neutralité, se basant à tort sur des acquis de leur lignée qui n'avait plus connue de représailles depuis plusieurs siècles.
Ainsi, Harald voit les purs comme un socle important de la société magique mais en rien comme des dirigeants nés. Le pouvoir, ça se mérite. Et c'est pour ça qu'il avait, d'une certaine façon, une légère once d'admiration pour le Lord, impressionné par sa capacité a être parvenu à ses fins. Mais ça s'arrêtait là. Il n'a jamais pu encadrer ses idées, retenant un rire jaune en écoutant ses folies et choqué par ses méthodes. Pour autant, Harald s'énervait aussi contre les actions des rebelles qu'il jugeait irresponsables, naïfs, et  refusait de se salir directement les mains. En clair, il ne faisait pas grand chose d'autre qu'assister aux procès et exécutions avec un dégoût dissimulé, perturbait l'un ou l'autre dossier dans l'espoir de garder le CIMS de leur côté et boudait dans son coin quand il était coincé entre son amitié pour certains Mangemorts ou sorciers luttant pour la liberté. Ses actions, bien que majoritairement égoïstes et pour le plaisir d'ennuyer son monde, ont eu pour symbole auprès de certains une forme de résistance silencieuse à la mode Harald, et lors de la chute du précédent gouvernement, cela lui valu d'être inclus dans la liste de ceux qui avaient fait bouger les choses, quand bien même il n'a jamais affirmé directement ses opinions.

☇ réputation ; Dans les couloirs de son Département, on le voit désormais comme le Directeur emmerdeur, celui qui fait faire des heures supplémentaires à ses employés et lève les yeux au ciel, grimaçant de désapprobation à chaque rapport rendu. Mais on apprécie aussi son efficacité et le fait qu'il ait su, en peu de temps, ramener un peu de cohésion et de logique dans les dossiers et lois chamboulés par ces dernières années. Il est doué pour charmer les autres nations, surtout le Nord qui a en respect son nom bien que ce soit un avantage cantonné à ces pays et une blague de comptoir à Londres. Pour autant, on sait qu'il faut se méfier de son air rêveur et parfois niais, ne jamais dépasser les deux minutes de conversation avec lui au risque qu'il tente d'en tirer profit et, dans la mesure du possible, éviter de lui faire croire à un sentiment amical au risque de le voir foncer tel un Vivet Doré sur l'opportunité pour inclure cette nouvelle relation dans ses projets. Quelque part, Harald a toujours été un sorcier un peu invisible, pas le premier auquel on pense pour les invitations à une soirée. Hormis son procès et le décès de sa fille qui ont amenés quelques chuchotements sur son passage, depuis qu'il a été lavé de tout soupçon et présenté comme la victime, on le voit surtout comme un sorcier au caractère un peu lunatique qu'il faut essayer de comprendre même si parfois on a juste envie de lui exploser la tête avec hardeur sans même être Batteur. Et le fait qu'Harald en joue depuis son amputation qui attire souvent la pitié des gens, ça en dit beaucoup sur le fait que cette image qu'on a de lui est parfaitement celle qu'il attendait.
☇ état civil ; Veuf divorcé, l'histoire ne s'est pas déroulée dans le calme et l'a même mené a être accusé de nombreux crimes. Après réflexion, il est heureux que son épouse ait un jour pris la décision d'essayer de l'entuber, sinon il n'aurait jamais vu à quel point il se rendait aveugle et se convainquait d'amour pour une sorcière qui ne faisait, en réalité, que craindre. Bien qu'ayant fait la joie des médias pendant quelques semaines, cet épisode aurait pu lui passer au-dessus de la tête si la mort accidentelle de sa fille n'était pas soudainement survenue avant le verdict final. Suite à tout cela, il n'a jamais songé à se remarier, quelque peu traumatisé par l'expérience mais ne se privant pas pour autant de vivre des aventures sans avenir. Il n'a pas perdu foi au niveau des sentiments, mais la confiance est désormais un concept bien trop entaché pour qu'il s'y laisse de nouveau séduire.
☇ rang social ; Membre du gouvernement, on aurait pu parier qu'il s'en serait pavané, mais avec la situation actuelle il se fait violence pour ne pas trop fêter sa promotion, encore trop sur ses gardes pour céder à cette insouciance. Il peut à la fois se rendre à un événement pompeux en sautillant de joie dans ses beaux habits, jouant avec le risque de se faire insulter en présentant sa chance et narguant pour son bon plaisir, ou traîner les pieds en acceptant de se faire discret, soucieux d'y perdre ses avantages tôt ou tard. Pour autant, le nouveau gouvernement ne lui fera pas avoir honte de son sang, jamais. Il est heureux d'être un citoyen de deux cultures, de porter ce nom et ces traditions qui semblent arriérées même pour les norvégiens. Alors peut-être qu'actuellement seul son poste et image politique à l'étranger lui assure de ne pas s'être encore fait roué de coups et cracher au visage, mais qu'importe ce qu'il adviendra, jamais Harald ne se verra comme un maux pour la société magique ; bien au contraire.
☇ baguette ; Bois d'ébène, mesure trente centimètres et contient de la poudre de Serpencendre. Elle a le manche fait de cuir couleur aubergine avec des fils ocres et argentés qui courent jusqu'en nuances patinées sur le bois.
☇ épouvantard ; Des pierres noires et humides formant sa cellule d'Azkaban qui l'entoure et l'écrase. Il est effrayé par ce souvenir et panique même certains matins, de manière irrationnelle, à l'idée que sa réussite puisse être une illusion et qu'il soit toujours là-bas, en prison, devenu fou.
☇ risèd ; Sa fille, jeune adulte, sublime et sorcière accomplie, recevant l'Ordre de Merlin qu'il décerne lui-même en tant que Ministre de la Magie. Son ambition est certes folle et il y croit peu, mais ce tableau naïf d'être spectateur de la réussite de son propre enfant, de leur nom qui grandit côte à côte est plus fort que la raison. Le fait qu'il n'ait toujours pas accepté la mort de son enfant doit aussi aider...
☇ patronus ; Un écureuil, rien de bien étonnant pour lui mais une chose qu'il évite de montrer par précaution, ne sait-on jamais qu'un jour la malchance s'enchaîne. De mémoire il n'a jamais su créer un Patronus plus jeune. Pas qu'il n'avait pas de bons souvenirs, en réalité il en a toujours eu à la pelle et reste encore aujourd'hui un homme assez optimiste et heureux, mais il avait simplement peur de découvrir une forme qui ne lui plairait pas et en dirait plus long sur lui qu'il ne voulait l'entendre.
☇ particularités ; Harald est un animagus. Cette décision, cet apprentissage difficile et ce choix de vie, il l'a fait pour sauver sa propre peau. Pour se rassurer, se dire que son existence n'était pas encore ratée, qu'il y avait un sens qu'il avait toujours refoulé et qu'il était temps d'être celui qu'il devait être. Même à trente-cinq ans. Patient et studieux, il a ainsi pu, au bout de plusieurs mois de travail, découvrir la réussite de ses efforts sous la forme d'un écureuil roux. Il se serait contenté de n'importe quel animal en fait, pariant même avec son cousin dans l'humour le plus naïf et insouciant la couleur de sa robe en tant que poney, la taille de ses griffes de hamster et même l'éventuelle barbe qui en ferait un hiboux hideux et ridicule. Il l'avait bien sur espéré, mais il n'avait pas poussé ses rêves trop loin, se transformer en ce symbole de toute une enfance, de contes du Nordi. D'après les membres de sa famille au courant, ça tient tout à fait la route, ils le voient difficilement autrement désormais, un caractère, un physique et des actions qui y étaient donc destinés.
☇ animaux ; Il ne possède qu'un hibou, Huginn, un vieux rapace entamant sa treizième année d'existence et qui a tendance à cacher le courrier de son maître, l'ennui ne lui offrant que ce passe-temps.
☇ Avis sur la situation actuelle :
Pour tout dire, il comprend que les stigmates de la guerre, encore à vifs, provoquent le besoin d'abattre le poing sur des responsables qu'on désigne à l'aveuglette. En revanche, que l'on choisisse de le faire sur des enfants, en imposant des déchirements au sein des familles pures, sous le prétexte d'une responsabilité des traditions dans la mort des victimes de la guerre, c'est une grossière erreur à ses yeux, une stupidité sans nom. La naissance de ces émotions de peine et d'injustice n'amènera rien de bon. Pire, elle va davantage diviser le peuple qui, aujourd'hui, a juste besoin de se redresser et punir les véritables responsables. Que l'on prenne l'argent de l'Élite déchue lui importe même pas mal en comparaison (il n'a jamais considéré que les pièces de monnaie lui donnaient un quelconque droit et certains purs en ont abusé, ça leur apprendra !) (bon, il y a aussi le fait qu'il avait déjà dilapidé une partie de sa fortune avant et que le reste des possessions de la famille est un patrimoine toujours en Norvège) mais l'acharnement sur des innocents, des enfants qui plus est, pour une question de sang ne fait que confirmer une chose : l'autorité c'est de la bouse d'hippogriffe incapable de voir plus loin que le manche de son balai. Le nouveau gouvernement reproduit les mêmes erreurs et il est persuadé que ça va mal se finir.
Au fond, il est bien conscient que si on l'a promu, lui, un sang-pur — et même pas un de ceux ayant été se saigner pour la patrie en croisant les baguettes — c'est juste parce qu'on a besoin de lui pour l'instant. Dans ce métier, il a su y faire sa place, surtout auprès des autres nations. Et n'est-ce pas là le but actuel, récupérer crédibilité et droits au sein du monde magique international ? Harald ne pourrait même pas dire qu'il aimerait entuber de A à Z le nouveau gouvernement juste pour manifester sa désapprobation ; il désire la même chose, que le Royaume-Uni soit de nouveau ce pays accepté, respecté et pouvant évoluer dans ce système. Alors, actuellement le norvégien se contente de faire son travail, et autant dire qu'il en a ! Mais il reste cependant sur ses gardes, ne doutant pas un instant que s'il ne prévoit pas de plan B, il finira bien vite dans le panier des Sang-Purs lynchés, étranger ou non, ayant servi le Royaume-Uni ou non. Une chose qu'il refuse bien évidemment et qui va lui demander de se mettre en poche la protection et l'immunité auprès des autres pays, sans doute en les alertant si les événements ne s'améliorent pas, au risque donc de devenir lui-même un élément perturbateur pour le gouvernement britannique. Une situation loin d'être reposante et qui le tiraille moralement pour la première fois depuis que le Lord a pris le pouvoir, ne l'empêchant pas pour autant d'être confiant. Parce que, après tout, il s'en est plutôt bien tiré jusqu'à présent, aucune raison que cela change, non ?

☇ Infos complémentaires ; JE NE MANGE PAS DE GRAINES ! • On peut dire que le norvégien n'est pas un gros appétit, d’ailleurs quand on se pose la question presque personne ne l'a vu faire davantage que grignoter toutes sortes de friandises à bases de noisettes ou de noix. Il est même assez régulier de le voir se promener avec son sachet en main, allant même une fois jusqu'à les déguster en pleine audience du Magenmagot (bon, après c'était pour Alridge, et Alridge il ne l'avait jamais aimé, son témoignage aurait été pitoyable avec ou sans l'intervention du craquement des noix de cajou sous ses dents) Et si manger en dehors de chez lui est un blocage social parfois handicapant, il se rattrape vite sur la boisson, encaissant à merveille la demi-douzaine de verres de Whisky-Pur-Feu de fin de semaine et s'ouvrant plus facilement aux autres grâce à ce breuvage. En revanche, il niera tout en bloc le lendemain, mais on ne peut pas tout avoir.
DÉNI D'UNE PATERNITÉ MEURTRIE •  Autant le décès de sa femme il s'en fiche désormais pas mal, autant il n'est jamais parvenu à faire le deuil de sa fille. Au point où il lui arrive d'agir comme s'il avait encore cet enfant pour qui il doit se préoccuper, achetant certains jours plus de nourriture qu'il n'en a besoin, apportant les restes d'un gâteau d'anniversaire au boulot « parce qu’elle n'en a pas voulu, j'avais oublié qu'elle n'aime pas le citron » ou en s'adressant même à son porte-manteau comme si c'était elle qui l'attendait sagement dans son bureau. Il est bien conscient qu'elle n'est plus là mais il se laisse régulièrement aller à cette illusion et s'y trouve heureux, ne comprenant alors pas pourquoi ses amis lui demandent de cesser cette folie si lui ça l'apaise.
LA PATTE FOLLE DU PAYS DES FJORDS • Harald n'a plus qu'un pied. Et ce n'est pas un détail qui se loupe vu qu'il ne s'en cache pas le moins du monde et aborde une prothèse faite de rouages et métaux magiques pour laquelle il a lapidé la moitié de son héritage. Officiellement, il a subit cette amputation lors d'un accident magique en Écosse et il vaut mieux que cela reste ainsi ; si sa présence en Sibérie au moment des faits était autorisée ce n'est pas le cas de son cousin. Mais l'alcool l'a toujours rendu bavard en fin de semaine et s'il a pu laisser échapper que la réalité était bien différente, il s'amuse désormais à changer de version à chaque fois. Il paraîtrait même que ses collègues aient fait des paris sur la véritable histoire et que la cagnotte s’élève à plus de 50 Gallions... Son infirmité, il prend soin de la présenter comme un traumatisme. Comme une énième ombre de sa chronologie qu'il essaye de surpasser avec courage. Mais au fond, Harald le vit très bien, il en est même devenu fier. Cette amputation fait partie de lui, ce regard faussement discret que l'on glisse vers sa prothèse est un atout à ses yeux et comme il est toujours apte à courir et gravir des escaliers assez rapidement pour semer son jeune stagiaire, tout va pour le mieux. Bon, il ne supporte la douleur que grâce à une plante magique que lui ramenait — sans doute illégalement — un ami aujourd’hui décédé et que sa réserve commence à s'amenuiser drastiquement, mais une chose à la fois ! Il se penchera sur cette fausse dépendance quand son travail ne sera plus suffisant à ignorer la douleur...
Y'A STRANGULOT SOUS ROCHE • Harald a la mauvaise manie d'inventer mille et une expressions que personne ne saisit jamais réellement. Au début c'était parce qu'il tentait de traduire des phrases et proverbes norvégiens, ce qui donnait parfois d'étranges résultats, puis, au fil du temps il s'est découvert un véritable plaisir à jongler avec les mots. La réalité est que ça rend confus plus d'un et qu'il s'est déjà ramassé deux Stupefix sur un malentendu. Convaincu d'être d'un humour cultivé, il est donc complètement aveugle aux haussements de sourcils épuisés de ses interlocuteurs et se retrouve parfois profondément blessé de cette indifférence générale face à son langage, l'enfonçant davantage dans la conviction que l'on ne le côtoie que pour sa valeur professionnelle. Bien entendu, le fait d'être polyglotte et d'avoir un bon niveau en allemand, danois, suédois, islandais et polonais, en plus de l'anglais et du norvégien, ne l'empêche pas d'en faire de même dans les autres langues. Par chance, il a rarement le temps durant une réunion de faire démonstration de ses blagues, ce n'est pas trop l'ambiance, et très certainement que ça vaut mieux pour sa réputation et carrière.
COMMENT ÇA JE 'SUIS LOURD' ? • Il est largement accepté que ce soit un connard entêté et dernier volontaire pour la cause, un caractère qu'il entretient et qui est parfois bien en contraste avec sa réelle affection envers ses amis et proches. Seul le jugement de ceux-ci le tient profondément à cœur et requiert son attention et ses efforts. Après, il fait souvent semblant d'avoir oublié leurs remarques la semaine suivante, parce qu'il ne faut pas trop lui en demander et qu'il estime avoir déjà assez de choses dont il doit se soucier, mais c'est déjà un premier pas. Bien que maladroit dans ses intentions de protection, il a déjà pu prouver qu'il n'était pas un froussard quand cela concernait son entourage, même si parfois on a du mal a suivre la vitesse de sa pensée qui élabore des plans trop axés sur la manipulation d'autrui et qu'on préfère lui demander de l'aide en ultime recours. S'il a déjà eu plusieurs altercations avec d'autres sorciers, jamais Harald n'a été celui qui engageait la violence. D'ailleurs c'est simple, il n'a que son éloquence pour se défendre et comprend d'ailleurs très vite qu'il sera perdant si on en vient aux mains. Il a connu quelques duels dont il se vante encore pour ses prouesses malgré une majorité de défaites dont il ne nie pas l'existence, mais il n'a en revanche jamais blessé quelqu'un, hormis un homme russe qui fut le responsable de son amputation. Et deux Moldus lors d'un accident dans un vieil entrepôt, mais ça ne compte pas, ce sont des Moldus et puis il ne savait pas qu'ils squattaient là...
SOUS UNE MANSARDE • Sa bisexualité, il en a été conscient en même temps que les premiers éveils de curiosité que peut avoir un enfant. Et s'il n'a jamais cherché à se convaincre du contraire, il est en revanche hors de question d'en faire une information connue de ses proches. Encore moins de la société. Sans doute son côté vieille mentalité de règles vikings... Il condamne ses propres désirs et se contente de vivre ses relations homosexuelles dans le rayon restreint de la chambre à coucher et s'affiche timidement en public avec la compagnie féminine au bras, pas spécialement friand qu'on lui imagine déjà un second mariage mais de plus en plus peiné par la souffrance de l'interdit.
D'er mange ǿksarhogg, som eiki skal fella •  Harald est extrêmement fier d'être norvégien, il ne s'en est jamais caché et prends soin de remémorer cette information à la moindre occasion. Destiné à grandir au Royaume-Uni, la première fois qu'il pu découvrir son pays d'origine fut une grosse claque ; lui qui rêvait de savourer la beauté de ce lien endormi par les kilomètres, il fut profondément déçu de ne pas ressentir ce bonheur. Il a été rapidement clair qu'il préférait les scones anglais en comparaison aux krumkaker norvégiens, qu'il vénérait la brume des montagnes écossaises contrairement à l'automne du Trømso sorcier et que l'humour britannique lui fêlait davantage les côtes que le folklore scandinave. Mais ça, il ne l'avouera jamais. Et il a travaillé longuement pour coller à ce tableau parfait qu'il se peignait avec envie, finissant lui-même par y croire et oublier qu'au naturel il n'aime vraiment pas cette consommation excessive de café et qu'il trouve la fausse modestie des norvégiens insupportables, même si lui-même s'en vêtit tous les jours.
FASHION WIZARD • La mode est une notion très personnelle pour Harald. Si en effet il apprécie le style victorien et aborde toujours des vêtements impeccables, de bonne couture, aux coupes originales et lui donnant une prestance qu'il ne cherche plus à faire discrète depuis sa promotion. Mais une fois entre les quatre murs de sa maison il est en revanche un tout autre sorcier. Vêtements amples, couleurs ternes et mailles déformées, il peut parfois passer trois jours de suite en pyjama sans même songer à se changer. Et il se soucie peu de ce que peuvent penser ses rares visiteurs même après deux douches manquées. Ce n'est pas une question de paresse ni de déguisement pour les beaux yeux du Ministère mais juste deux conforts différents qui ont leurs milieux respectifs et il ne peut pas en être autrement. Harald est un collectionneur obsédé par les boîtes de baguettes magiques et les figurines de Fléreur, bien qu'il déteste ce dernier en réalité, ayant manqué par deux fois de se faire croquer lors d'une infiltration dans la demeure d'un sorcier. Il possède un nombre vertigineux de ces trésors, s'amusant même à y planquer des biens qu'il ne retrouve ensuite jamais et prenant soin de les entretenir correctement, rendant sa maison très ordonnée malgré le peu d'espaces vides. Pour l'attendrir, il est donc connu que lui offrir un de ces deux objets, de préférence venant d'un autre pays, attribuera plusieurs points sympathie auprès de l'homme si méfiant de prime-à-bord.
L'ÉPUISEMENT DES POUMONS • Il aime prétendre que c'est propre à la culture norvégienne d'être adepte aux randonnées dans les montagnes, mais c'est surtout une véritable passion qu'il cultive depuis tout petit. Plus d'un ami a déjà été effrayé en voyant sa silhouette trop mince et sans muscles se lancer à l'assaut de rochers escarpés et tranchants lors de vadrouille plus aventureuses, lui qui fléchit rapidement les genoux si son sac contient plus de deux pulls. Doué en escalade, il a remporté plusieurs concours en duo avec un ami explorateur mais depuis son amputation il n'y participe plus bien que toujours aussi apte mais ne voulant pas trop attirer l'attention sur ce sujet. Dans sa vingtaine, il faisait aussi partie d'un club de sorciers spéléologues avant qu'un accident ne survienne lors d'une expédition et ne tue ses compagnons. Lui était resté alité à l'auberge avec un autre sorcier blessé et aujourd'hui encore il se dit que s'il avait fait le choix d'être un Animagus à cette période peut-être que certains seraient encore en vie. Il ne se sent pas l'âme d'un aventurier, ni d'un grand sportif, l'escalade étant pour lui une forme de danse, une séance de méditation et bouffée d'air qui l'amuse. Et s'il se tient à l'écart des autres disciplines par paresse, il est aussi complètement traumatisé par tout ce qui est en rapport à l'eau et en même oublié comment nager sans paniquer. Une race indélébile de son accident en Sibérie et qui le rend trsite à chaque fois qu'il tente de remonter dans une barque pour aller pêcher sur les fjords ou tremper les pieds dans le Kent pour oublier le stress du travail.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL

Appelez-moi la tanche sous verre. J'ai la vingtaine, je viens d'angleterre et j'ai connu le forum via un partenariat il y'a deux ans. Si tout va bien vous me verrez connecté 7 jours sur 7. Un dernier mot ? J'vais devoir investir dans une citerne vu comment ce forum et ses persos me font baver depuis plusieurs jours.  mouais

Approuvé par le Ministère de la Magie


Dernière édition par Harald Snørvig le Sam 4 Fév 2017 - 4:18, édité 6 fois
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Nothing to be scared offD'er lettast aa laera av annan manns skade
❝  C'est pas à cause des études que j'ai rendu mon tablier ; c'est ce foutu môme.❞ (eilis, ex-nannie)1966, York, UK

Furieux, son père lui lança à nouveau un regard déçu, refusant même de lui passer le pichet d'eau que son fils avait pourtant demander avec une politesse attendrissante. Mais il en jouait justement, et ça, ce n'était pas quelque chose à faire avec son propre paternel bien conscient de cette compétence. Encore moins quand on venait, du haut de ses huit ans, de brûler la barque de pêche sous prétexte que c'était pour faire comme dans l'histoire. Harald était épuisant avec ses histoires. Depuis tout petit il avait démontré une curiosité et adoration pour les contes, même ceux venant des moldus. Il possédait une collection impressionnante de livres pour enfants, les connaissant pour la plupart par cœur et habillant son langage encore en éveil de cet apprentissage qu'il élevait souvent comme une éducation complète et à part. Et si au début cela pouvait être amusant et mignon, cela devenait peu à peu un problème. Le jeune garçon trouvait toujours à redire, intervenait de plus en plus dans les discussions qu'il épiait pour donner son avis, toujours en se basant sur ce que l'un ou l'autre protagoniste de son histoire préférée du moment avait dit ou fait. Il prenait aussi exemple de situations qui n'étaient pas supposées être normales — comme le fait qu'il est acceptable qu'une petite fille meure de froid après un instant poétique autour d'une boîte d'allumettes ou qu'il n'y a rien d'étrange qu'une famille dîne avec joie et paisiblement après avoir vu leur marâtre se faire réduire en bouillie par un oiseau en feu — et les considérait comme représentatives de la réalité, puisque la sienne était devenu celle de ses jeux. Sa phase déguisement était cependant enfin passée — à la grande tristesse de sa mère qui avait adoré pouvoir passer des après-midi entières en sa compagnie juste pour coudre ou aller acheter les éléments manquants, partageant une complicité unique avec son fils aîné qu'elle avait du mal à lâcher — mais désormais il s'était mis en tête de reproduire certaines scènes directement dans les campagnes du Yorkshire, pour mieux vivre et comprendre les lignes qu'il vénérait. Si d'un côté il devenait très soucieux et protecteur de sa petite sœur, lui enseignant avec calme et modestie qu'elle ne pouvait pas franchir les interdits qui la transformerait sinon en chevreuil ou les ferrait atterrir chez une sorcière voulant les dévorer, il répétait aussi que ça lui permettrait de se souvenir, qu'on pouvait penser ce qu'on voulait, il grandissait à sa manière. Mais s'en était devenu épuisant et son père ne pouvait cacher son impatience à le voir enfin intégrer Poudlard.
Le sujet avait été cependant un peu délicat dans la famille, lui-même était le premier Snørvig à avoir fait ses études au sein de l'école britannique et avait souffert de la différence avec les cousins restés en Norvège, et sa femme, du pays des fjords elle aussi, qui était inquiète quant à l'intégration de ses enfants tiraillés entre deux cultures. Mais la patience et le respect des deux époux avait permis de trouver un équilibre qui semblait convenir à tous. Ils étaient installés au Royaume-Uni, toujours dans le but de poursuivre le projet des Snørvig de prendre de l'importance sur le plan de la politique internationale, et durant l'enfance de leur fils et de leur fille, ils avaient choisis de les éduquer comme des britanniques, bien que leurs statuts d'ambassadeurs ait demandé plusieurs fois de vivre en Norvège quelques mois, octroyant ainsi aux enfants la connaissance des deux cultures et un bilinguisme parfait.  Mais leur scolarité marquerait en grande partie la suite de leur vie et Poudlard s'était imposé comme une évidence pour le chef de famille. Aussi, il était désormais impatient de voir son fils se prendre une claque la première année, qu'il oublie son admiration pour les contes de Beedle le Barde, Hans Christian Andersen ou encore les frères Grimm. Il comptait sur lui pour devenir le Snørvig respecté et actif dans l'histoire britannique, et pour cela il n'y avait pas la place pour ces enfantillages. C'était sans compter que le patrimoine historique et culturel de Poudlard ne ferait que renforcer l'admiration d'Harald et le désespoir de son paternel. Un aspect du caractère du jeune garçon que personne ne soupçonna comme étant prêt à influencer d'importantes décision de sa vie, lui qui semblait pourtant déjà si borné et fier, gamin espiègle qui rendait parfois inconfortable certains membres de sa propre famille qui le trouvait un peu difficile à suivre, son intelligence et fil de pensée n'étant pas celle qu'on attendait d'un enfant de huit ans. Mais Harald se fichait bien de ce qu'on pensait de lui, ne comptait que ses jeux innocents, ses plans organisés avec sa petite sœur pour jouer des tours à leurs voisins britanniques ou norvégiens, son admiration pour son cousin plus âgé qui était une figure de réussite à ses yeux et la tendresse qui existait entre ses parents et lui rappelait les histoires d'amour qu'il espérait un jour vivre lui aussi, même si c'était ringard de l'avouer...

❝ Snørvig, il y a des fois je regrette que vous n'ayez pas été tué lors de ce match de Quidditch... ❞ (ancien professeur d'arithmancie)Décembre 1977, Norvège

C'était la sixième øl qu'il descendait d'un coup en trois heures et sa sœur lui jeta un regard plein de reproches, voyant déjà la fin de ses vacances d'hiver se transformer en beuverie insatiable. Certes, Harald était déprimé parce qu'il venait d'obtenir ses ASPIC et s'était fait jeter à coup de pied dans l'estomac par des statues de pierre après avoir tenté de retourner à Poudlard pour une huitième année, incognito, errant depuis quatre mois ci-et-là en cherchant quoi faire, mais ça ne justifiait pas qu'il se saoule pour autant. Son attachement à l'école de sorcellerie n'était pas inconnue, il adorait porter les couleurs de Serpentard et parler du respect qu'il avait pour ses professeurs, les longues après-midi qu'il passait à lire sur le rebord d'une fenêtre et tous les amis qu'il s'était fait et le supportaient par un mystère encore total à ce jour. Mais il était temps maintenant qu'il passe au-dessus et accepte que la vie n'était pas faite que de contes magiques, d'histoire de sorciers et sorcières dont il fallait réciter toute la chronologie par cœur et que, désormais, c'était à son tour de devenir quelqu'un. « Tu n'en profiterais pas pour faire ce tournoi d'alpinisme qui t'intéressait tant et pour lequel tu nous as rendu fous pendant des années ? » « Mggrlboused'hippogriffecetruc. » La cadette ne put réprimer un long soupir face à ce grommellement inaudible et se tourna vers leur cousin, plus âgé, qui avait déjà décidé depuis un moment de se désintéresser du problème, refusant de céder aux bouderies d'Harald. Il feuilletait désormais Lefjær Ugle, un journal norvégien pour les sorciers cherchant des collaborateurs pour des recherches magiques, priant Merlin pour trouver de quoi s'occuper l'esprit et ignorer la douleur de son corps qui supportait mal les nombreux repas et séances d'alcool auxquels ils se livraient depuis deux semaines pour le Jul, contrairement au frère et à la sœur qui étaient encore habitués aux festins de Poudlard. Et même si au fond il avait du mal à imaginer une vie d'adulte durant laquelle il serait séparé de celui qu'il considérait comme son meilleur ami — dont il mourait cependant d'envie d'exploser la tête à coup de cognard à chaque mauvaise blague — il ne voulait pas non plus passer pour un sentimental et réprimait son désir d'aider Harald à trouver une formation au sein du Ministère de la Magie. « Rappelle-moi ton résultat en Potions ? » dit-il soudainement en relisant les lignes d'un encadré ayant attiré son attention. « Désolant. » « Hm, laisse-tomber alors, j'avais trouvé un stage d'assistant-guérisseur pour l'équipe nationale de Quidditch mais... » « Fais voir ? » demanda Harald en tendant la main vers le journal, soudainement curieux et le regard plus vif. Sa sœur se saisit violemment de l'objet convoité et le jeta au feu derrière elle. Il était hors de question que son frère soit responsable de la mort de ses joueurs préférés – surtout le magnifique Leif Gerarts —  ou les transforme en troll, quand bien même c'était la mascotte de l'équipe. « En réalité, reprit Harald qui retourna bouder au creux de ses bras, affalé sur la table sans la moindre prestance, j'avais pensé à partir quelques temps en Islande pour une spécialisation en arithmancie ou tenter le système Njorren qui forme des ambassadeurs pour les accords commerciaux. Oslo offre une bourse sur concours tous les deux ans pour les sangs-purs européens, c'est une belle opportunité. » « Comme si tu avais besoin d'argent. » répliqua sa sœur qui préféra relever ce point plutôt que la discrimination envers les autres sangs mais qui était encore chose courante en Norvège. « Je le reverse ensuite à une association qui finance les études de né-moldus orphelins, ça sera amusant de voir la réaction des Andersen et des Oddvar qui sont les bienfaiteurs de la bourse. » Les deux autres ne cherchèrent même pas à deviner si derrière ce rictus amusé et ce regard ennuyé il y avait un soupçon de vérité. C'était probable tout comme c'était assez surprenant de sa part. Mais ils approuvèrent les idées du plus jeune et abordèrent rapidement le sujet du diplôme à venir de la cadette, se laissant à projeter de nouvelles idées à soumettre à leurs aînés pour améliorer les financements d'aides médicomagiques à travers le monde lors d'épidémies et les brevets de la recherche autour des remèdes.
Bientôt, leurs quatrièmes pintes – et huitième pour Harald — furent vides et ils étaient désormais en train de s'esclaffer sur la fois où Magnus Andersen, un voisin pur, avait tenté d'élever un jeune serpent de mer qui s'était avéré être agressif (un Selma qui n'était donc pas encore connu à cette époque comme tel, Newt Scamander ne l'ayant même pas abordé dans son livre) et avait dévoré l'oreille du pauvre garçon offrant un spectacle hilarant pour les Snørvig témoins, les parents Andersen tentant de rattraper leur progéniture qui courait en tout sens, paniqué, avant de se prendre un Stupefix dans la tête pour le calmer. Le dit Magnus s'avérait malheureusement être présent dans cette même taverne et le Jul se termina de la manière la plus agréable et savoureuse pour eux : une violente dispute entre différents clans de sorciers norvégiens qui finirent par se réconcilier dans les rires et des chants alcoolisés, rentrant en zigzaguant dans la neige tout en tentant de faire tenir une réplique de vif d'or dans l'oreille manquante de leu rival de naissance.

❝ Il ne le sait pas mais depuis son mariage j'économise pour son futur avocat. ❞ (sœur cadette sans tact)Décembre 1989, Oxford, UK

La bûche craqua soudainement dans l'âtre et réveilla Harald dans un sursaut, effondré dans le sofa du grand salon dans une position inconfortable, craignant immédiatement que le moindre mouvement ne réveille sa fille de six mois et dormant contre son torse. La tenir calme relevait du miracle, hors-de-question donc pour le norvégien de tenter une escapade vers la cuisine pour se préparer un repas sommaire d'une seule main. Bien qu'il savait que c'était inutile, connaissant d'avance la réponse, il regarda autour de lui à la recherche d'un toast ou d'un chocolat chaud devenu tiède mais ne trouva que le silence qui régnait dans la maison. D'ordinaire il avait toujours une planque de nourriture quelque part — fallait-il encore s'en souvenir après, ce qui était loin d'être une réussite totale — et c'était une sorte de précaution qu'il avait depuis tout jeune, plaçant friandises, livres en double exemplaires et petites sommes d'argent ci-et-là, parfois pour le dépanner lui, sa sœur et son cousin lors des heures où les cuisines étaient fermées mais souvent juste pour qu'il soit rassuré. Malheureusement, aujourd'hui il n'avait rien de cacher sous le tapis du salon ou dans le grand vase en forme de souaffle sur la table. La faim ressentie était pourtant paisible, les flammes illuminant paresseusement la pièce et l'horloge qui indiquait le milieu de la nuit lui laissant une bonne appréciation de l'instant. Un faisceau de lumière filtrait cependant sous la porte à deux pas de là et il devina qu'il n'était pas le seul encore éveillé. Si Harald prenait toujours soin d'apporter un plateau de nourriture qu'il gardait chaud pour sa femme quand elle était bloquée dans son bureau privatif, il n'avait en revanche jamais droit à la même attention de sa moitié. Il n'avait jamais droit à grand chose en y réfléchissant bien. Mais elle était trop occupée, il ne lui en voulait pas. Sa carrière était importante, elle avait des responsabilités et c'est lui qui avait tant voulu cet enfant, normal donc qu'il soit celui qui assume les courtes nuits, les tracas des mauvais rhumes et les jours de congé trop nombreux afin de prendre soin de sa progéniture, non ? À cette pensée il pouvait presque imaginer à la perfection les roulement d'yeux de sa famille et deviner les insultes étouffées de sa cadette. Ils n'appréciaient pas vraiment cette union, depuis le début. Harald était persuadé que c'était parce qu'il avait choisi de piocher dans la seule famille danoise que les Snørvig exécraient, une folie qu'il condamnait lui-même. Mais en réalité, et il le savait très bien, ils se méfiaient tout simplement de la jeune femme. Elle ne semblait pas être très motivée à rendre l'amour qu'Harald lui portait, avait abordé sa grossesse avec une indifférence gênante, presque malsaine, ne soutenait jamais son mari quand il revenait de journées difficiles au Ministère, et pour couronner le tout, voir le jeune père plier le genou pour une femme qui profite de ses sentiments rendit ses proches malades de rage. Lui qui était pourtant indocile, têtu et exigeant sur les efforts de chacun. Mais ils n'en parlaient jamais directement avec le concerné, qui lui de son côté faisait la sourde oreille et assurait que tout était parfait. De toute façon, ça n'était pas grave si le lendemain il porterait des rides et la douleur d'un torticolis, s'il annulerait une nouvelle sortie de spéléologues pour accompagner le bras de son épouse dans un énième gala durant lequel il servira surtout de bonnes apparences. Harald était heureux rien qu'en voyant ce petit être respirer sur la même cadence que son propre souffle, emmitouflée dans son écharpe de Serpentard et les cils papillonnant au rythme d'un rêve agité mêlant balais volants et montagnes enneigées. Il n'avait besoin de rien d'autre. Pourquoi le devrait-il ? Il avait une femme qu'il aimait et en qui il avait confiance, repoussant ses propres ambitions de carrière pour celle d'une passion dévorante commencée au détour d'une boutique danoise et qui avait rapidement abouti sur la naissance d'un enfant et un mariage qui consolideraient leurs noms de purs. Il voyait sa descendance grandir sous le signe du courage et de la curiosité, s'autorisant à déjà lui panifier une vie aisée et faite de tout son soutient et admiration. Oui, Harald se fichait bien de ne pas être le Snørvig ambassadeur qu'avait espéré sa famille, son rôle était désormais de se sacrifier pour l'épouse qu'il chérissait et l'enfant qu'il vénérait, encore aveugle et insouciant dans ce sofa du grand salon, s'endormant le ventre vide et ignoré de son épouse qui passa près d'eux sans déposer le moindre regard ni couverture pour accompagner leur courte nuit.

❝ Son seul crime c'est d'avoir aimé une harpie.❞ (Juge du Magenmagot)28 novembre 1993, Azkaban

Harald était toujours recroquevillé sur la chaise oubliée dans un coin de la pièce, ses membres dessinant des gestes saccadés et lents qui ne savaient pas quoi faire, perdus. Des sanglots silencieux étranglaient sa gorge et il relevait parfois la tête en pensant être de nouveau apte à parler, assez conscient, mais il repartait aussitôt se cacher dans le creux de son bras, front et main cherchant un soutien contre le mur froid à côté de lui. En moins de quinze minutes, sa vie avait pris bien trop de tournants différents pour qu'il retienne la nausée qui le prenait face à ce déséquilibre. La porte de sa cellule avait été ouverte sous la confirmation et signature du Magenmagot qui le libérait d'Azkaban, il avait ensuite vu le sourire éclatant du représentant de Gringotts qui lui annonçait que son divorce apportait un pactole intéressant de son ex-belle-famille danoise dans le coffre et puis, enfin, alors qu'il attendait pour qu'on lui rende ses affaires et que ses accompagnateurs soient inscrits comme ceux le ramenant chez lui, il avait croisé le regard de son cousin qui ne chercha pas à rendre la chose plus pénible qu'elle ne l'était et lui avoua de but en blanc que sa fille était décédée dans un accident quelques jours plus tôt.
Harald se fichait bien de savoir comment ce pont moldu s'était effondré. Ou de ce qu'il devait répondre aux demandes d'interviews de quelques journalistes et rapaces qui, maintenant qu'il était blanchi, retournaient leurs vestes et le prenaient en pitié. Il se moquait bien que son cousin lui glisse à l'oreille que, n'ayant plus de maison, il le logerait le temps qu'il se remette sur pied. Tout ce qui comptait c'était que sa fille n'était pas là pour lui sourire. Qu'il ne pouvait pas l'enserrer dans les bras après des mois de séparation. Qu'il ne pouvait pas découvrir combien elle avait grandie et était toujours aussi jolie et intrépide. Harald ne pourra jamais plus vivre ce genre d'instants, on lui avait arraché cette joie un matin où il n'en avait même pas eu conscience. Mais ça n'avait pas de sens. Ce n'était pas logique. Un parent voit son enfant grandir, et en cas de malheur de la mort survenue c'est l'enfant qui vient se recueillir sur la tombe, pas le contraire. Harald ne comprenait donc pas, il avait du mal entendre. Voilà, c'est ça, son cousin devait probablement insinuer qu'il y avait eu un problème avec le Portoloin et qu'elle ne pouvait le voir pour l'instant. Ça ne pouvait être que ça.
Après tout, Harald était épuisé, ses pensées avaient du mal à s'y retrouver. Depuis le départ de son épouse qui avait emmené leur fille il y a un et qui l'attaqua ensuite en Justice pour des accusations de détournement de fonds, trafic et meurtres, il n'avait pas réellement suivi ce qui lui arrivait. Au début, il avait pleuré cette trahison, n'ayant rien d'autre à faire chez lui que d'être étouffé par ce premier chagrin d'amour et cette inquiétude de père survenant après trente-deux ans de vie sans drames. Une petite cellule d'Azkaban avait ensuite remplacée sa maison silencieuse et il s'était réfugié dans les souvenirs de ces contes pour enfants afin de ne plus être conscient de sa pression, laissant le temps passer sans s'en rendre compte, encore plus déstabilisé quand il en sortait pour les jours de procès. Puis, on lui avait fait comprendre qu'il devait se battre, qu'il devait y croire, prouver que son épouse ne faisait que se couvrir en l'accusant et le manipulant depuis ces six années de mariage. Qu'il devait tout faire pour revoir un jour sa fille et prendre soin d'elle. Dès lors, ça n'avait été que son seul but. Une raison qui l'avait gardé debout malgré une condition physique fatiguée et rendue malade par les conditions de sa captivité bien que temporaire. Il s'était aussi fait la promesse, certes poussée par la fièvre mais sincère, de se donner les moyens, d'accomplir des choses auxquelles il avait longtemps rêvé avant de rencontrer celle qui était en train de détruire sa vie. Au fil du procès et des innombrables retournements durant lesquels il s'était d'ailleurs redécouvert son verbe charmeur endormi par une vie commune où il s'était attribué le rôle de pantin par peur et amour, la roue avait tournée. Une association avait même été crée pour défendre sa cause et le soutenir, une passion qu'il ne comprenait pas et venant de la part de sorciers qu'il n'avait jamais vu de sa vie mais qui visiblement était contents que cette affaire leur permette de sortir de la monotonie et lecture ennuyante de Sorcière Hebdo. Et qu'importe si seulement deux mois plus tard on l'aura oublié, que sans aucune nouveauté et tragédie Harald n'avait plus d'intérêt ; il en serait même heureux. Non, ce qui comptait sur l'instant, c'est que sa fille ne viendrait pas aujourd'hui. Mais ce n'était pas grave, il la verrait demain. Il la verrait tous les jours de sa vie, parce qu'elle ne pouvait pas mourir. C'était impossible. Son enfant ne pouvait pas mourir, ce n'était pas ce qu'on lui avait appris, ce n'est pas ce qu'il retenait des histoires qu'il avait raconté à cette même petite fille que l'orage inquiétait.

❝ Je crois que je le préférais encore quand il était déprimé... ❞ (cousin et fidèle ami)31 juillet 1997, Écosse, UK

« Vraiment, je suis profondément vexé. » dit Harald du haut de son rocher avant de lancer sa gourde métallique à sa sœur un peu plus bas. « Tu ne connais que cette émotion de toute façon. Être vexé et perfide. » « Tant d'amour fraternel, j'aurais du te noyer dans ton bain quand tu étais petite. » « Et moi mieux viser, l'écureuil fumé il paraît que c'est délicieux. » Les deux sorciers se contentèrent de se fusiller du regard avec défi avant de porter leur attention sur le paysage les entourant, des cartes et piolets en main. Ils s’entraînaient pour une nouvelle compétition, un championnat international d'exploration magique auquel la cadette ne s'était inscrite que pour occuper l'esprit de son grand-frère, ne parvenant pas à cesser de s'inquiéter pour lui. Cela faisait quelques années désormais qu'il avait perdu sa fille, reprit le travail avec passion et s'était même requinqué d'ambition qui rendait à nouveau fiers leurs parents. Mais elle n'était pas dupe, elle devinait bien que quelque chose n'allait pas. On ne pouvait pas y être aveugle en le connaissant. Trop différent. Il avait certes retrouvé cette sorte d'énergie contenue et utilisée en doses qui le rendait difficile et insupportable à suivre, et quelque part c'était attendrissant de le voir de nouveau aux prises de ses propres pensées agitées, c'était le vrai Harald, pas cette marionnette sans personnalité que son ex-épouse avait tenté de créer. Mais il était tout de même différent. Bien sur, personne ne s'attendait à ce que le passage à Azkaban et un deuil ne fassent bon effet sur quelqu'un, mais la dépression il en avait passé le cap assez rapidement. Ce qui était d'autant plus inquiétant et suspect. Puis, il avait eu cette foutue obsession à devenir Animagus. Parce qu'il répétait que ce serait magnifique, que ce serait la prouesse magique de sa vie. Que c'était dans ses tripes et qu'il rendrait fière sa famille. Et seul leur cousin l'avait épaulé et soutenu dans cette entreprise pendant que le reste des Snørvig se contentait de désapprouver et lui exiger de plutôt se concentrer sur le travail, qu'ils avaient encore beaucoup à faire, qu'il était bon dans son métier et qu'il devait voir encore plus loin. Au final, ça lui avait plutôt bien réussi, ce long apprentissage de l'animagie. Et maintenant qu'il passait son temps pendant les réunions familiales à se transformer en écureuil pour amuser les plus jeunes ou voler la nourriture de la tante Vigeit et la ramener en douce aux grands idiots qu'ils étaient, il était impossible de dissocier cette image du sorcier. C'était logique, ça le rendait plus complet. Peut-être était-ce ça qui avait changé en fait, il avait l'air d'être heureux. Et le fait qu'il puisse être heureux alors qu'il avait perdu son enfant, c'était peut-être un peu dérangeant, déroutant, mais étant donné qu'il ne semblait même pas bien prendre conscience que sa fille était décédée, c'était sans doute une suite logique.
« Eh ? Tu m'écoutes ou tu dors ? » La cadette sursauta et se retourna vers lui, confuse. « Je te racontais une blague hilarante sur ce crétin de Hotchkiov, tu pourrais au moins faire semblant de rire. » « Je ne rigole jamais à tes blagues tout comme toi tu n'achètes mes produits qu'à moitié prix, c'est un principe. répondit-elle avant de se redresser pour lui tendre sa part de tarte à la citrouille, indifférente au ravin à deux pieds d'elle. Il vous pose toujours problème, Hotchkiov ? » Le sujet était assez sensible pour eux, mais l'excuse de leur solitude dans ces montagnes était le moment idéal pour une confession plus fournie en détail. Harald et leur cousin avaient eu quelques altercations avec cet homme, un russe qui avait tenté de les arnaquer en début d'année. Une petite crapule dont ils ne se seraient pas fourvoyés davantage s'ils n'avaient pas découvert d'autres activités  plus condamnables. Malheureusement, le duo n'avait pas de preuves concrètes, leurs moyens utilisés étant peu justifiables et les autres inquiétés refusant de témoigner devant la Justice. Et surtout, la société magique se fichait bien de ce genre de cas actuellement, elle avait bien plus important à se préoccuper. Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom de retour, des Mangemorts échappés, le Ministère en difficulté... Il était clair que les Sørvig prennait bien moins conscience de l'étendue de la situation, leur obsession à rester actifs sur le plan politique et recherche magique tant en Norvège, Royaume-Uni et Amérique leur octroyant une sorte de filtre d’insouciance. Ils ne pouvaient pas être sur tous les fronts mais en oubliaient d'être sur le plus important. « Je crois qu'on va devoir régler le problème par nous-même. Bjørn Jansen devait participer après avoir rencontré Hotchkiov la semaine passée, mais on a aucune nouvelle. Alors, je sais que y'a pas beaucoup de monde qui l'apprécie, mais je dois t'avouer commencer à m'inquiéter... » C'était faux, ils le savaient tous deux. Harald ne s'inquiétait du sort de personne d'autre que du sien, sa famille ou ses amis très proches. La preuve, dans le contexte actuel il n'était même pas triste des morts, grandes figures ou non, mais juste énervé pour le travail supplémentaire que ça lui donnait avec les nations étrangères qui finiraient pas s'en mêler, à raison. L'empathie, ce n'était pas son truc, il n'allait donc certainement pas s'ennuyer pour cette lointaine connaissance norvégienne qui dans leur dos avait toujours voulu discréditer les travaux de ses ancêtres médicomages. « Mais ça attendra, notre bon cousin est trop fier de rencontrer Scrimgeour demain soir, il me bassine les oreilles avec ça depuis des semaines, pas moyen d'en placer une. Ça me ferait bien rire que le Ministre annule au dernier moment, qu'il redescende de ses grands hippogriffes ! » Sa sœur n'ajouta rien, ne souhaitant pas formuler à haute voix la faiblesse de son inquiétude en lui demandant d'être tout de même prudent avec Hotchkiov. Ils n'étaient pas de bons combattants, certes de très bons sorciers en matière de politique, droit, économie et histoire de la Magie, mais pas très adroits pour les duels. Et de ce qu'elle avait compris, ce russe était en revanche plus coriace, forgé par une scolarité plus dure que la leur, galvanisé par la violence quand eux prônent surtout la ruse. Elle n'avait donc pas très envie de les récupérer à Ste-Mangouste parce que ces idiots avaient cru être capables, à eux seuls, de pouvoir démanteler le réseau de kidnapping d'enfants nés-moldus sur lequel il régnait en maître. Elle admirait leur dévotion, eux qui ne se salissaient jamais les mains pour personne et prenait désormais très à cœur cette histoire tout en se fichant pas mal de la vraie détresse des jeunes britanniques, mais en même temps, elle ne voulait pas s'en mêler. C'était leur projet, pas le sien, et la famille réagira bien quand quelque chose surviendra. Pas avant. C'était comme ça. Une tradition qui allait cependant devoir peut-être changer avec ce qui se tramait dans le paysage du pays et cette ombre Mangemort qui les mettrait devant la problématique de leur légendaire neutralité bien plus rapidement que prévu.

❝ Bah, ça ne l'empêche toujours pas de prendre son pied ! ❞ (fraser, ivrogne à l'humour douteux)Février 2001, Mer de Béring, Sibérie.

Un nouveau grognement fit vibrer tout son corps tendu et il regretta aussitôt d'avoir cédé à la douleur, sentant la pression sur son pied s’accentuer. Il tenta de hurler une troisième fois mais les vagues continuaient de s’écraser contre lui et les rochers, le noyant de plus en plus et l'empêchant de reprendre son souffle. Ses poumons étaient en feu, brûlés par le sel de la mer et la peur, ses mains glacées et trop rigides pour commander un dernier effort surhumain qui le hisserait vers une hauteur tout aussi dangereuse mais moins effrayante. Mais Harald n'y arrivait pas. Il suffoquait, pleurait, passant de gestes désespérés pour se sortir de l'étau de la roche à une rigidité totale en recherche d'un calme salvateur. Il allait crever là. Il le savait. Il allait finir comme le corps de l'enfant qui partait à la dérive, celui qu'il n'était pas parvenu à temps à sauver. Sur l'instant, son cerveau était incapable de raccrocher les souvenirs entre eux. Tout ce qu'il avait pu vivre n'avait aucune importance, ses pensées ne percevaient que cette horrible douleur qui martelait son os, qui voulait arquer son corps sous l'assaut de la souffrance alors qu'il luttait encore pour ne pas se laisser emporter par le tumulte de l'eau. « HARALD ! » Il ne savait pas si cette voix avait prononcé son nom déjà une dizaine de fois pour être si brisée mais cette tonalité, même épuisée, même inquiète et furieuse, il la reconnaissait sans problème. Elle venait de plus loin sur les rochers, probablement du côté de cette grotte qu'il avait voulu atteindre avant que la magie ne dévore son pied et que les angles des pierres ne l'entravent de toute fuite. Sans le voir, le norvégien pouvait deviner son cousin, probablement blessé et tentant de l'attraper depuis ce perchoir glissant, un bras autoritaire repoussant les deux gamins qu'ils étaient parvenus à sortir de l'eau — du moins il avait l'impression qu'ils y étaient parvenus. «  HARALD ! TRANSFORME-TOI, ESPÈCE DE CRÉTIN ! » Même esquisser un rictus moqueur était douloureux, le froid était en train de le paralyser et bientôt juste penser l'engourdirait. Se transformer... À peine avait-il senti la morsure sur sa cheville — il était encore incapable de se souvenir ce qui en était la cause, une créature magique ou un sort lancé par Hotchkiov qui voulait définitivement provoquer leur perte — que son instinct avait repris le dessus. La panique, l'évasion impossible s'était emparé de lui mais à peine fut-il englouti par une puissante houle qu'il repris sa forme humaine, les muscles encore plus abîmés par le choc que venait de subir son petit corps de rongeur. S'il se métamorphosait, il allait se faire happer par une vague, se noyer en une respiration. Dériver et sombrer dans l'agonie. Mais il était coincé et ses doigts trop lisses bataillaient le vide en vain contre les parois rocheuses. Il allait crever. Alors, il prit une dernière bouffée d'air et vit la scène prendre une autre dimension, plus grand, plus imposant. Plus destructeur. Ses pattes avant s'agitèrent à une vitesse folle et ses griffes parvinrent à trouver des crevasses pour résister à la vague tentant de l'emporter. Une impression de vide entourait sa jambe droite, l'étau des rochers désormais trop large pour garder prisonnière sa patte en lambeaux. Sans trop savoir comment, acculé au sol par le poids de l'eau sur ses poils, Harald parvint à être hors d'atteintes des lames glacées et sentit une main enserrer violemment son corps maigre, recroqueviller sa queue pour le rassurer avant de l'attirer vers un torse aux vêtements tout aussi trempés. L'écureuil tenta vainement de se débattre, toujours en pleine panique, la douleur réchauffant son corps pourtant gelé et incapable de relier la scène à sa propre existence. « Calme-toi, calme-toi crétin, ça va aller, c'est moi, shht... » Le rongeur couina encore plusieurs fois, les mouvements agitant sa guibolle en sang. Il n'attendit même pas que son cousin finisse le geste qu'il exécutait pour le déposer à terre, à l'abri dans la grotte, et Harald reprit forme humaine, entraînant les deux hommes dans la chute et provoquant des jurons de douleur qui écorchèrent leurs gorges irritées par l'eau salée. Il jeta un regard en coin vers son pied et constata des pans de peau pendouiller d'une blessure élargie par le coupant des pierres, et, autour, une teinte qui passait du mauve fluo au rouge sombre, dansant jusqu'à son os à découvert et avec des reflets argentés qui prouvait la présence d'une magie bien ancrée. « Coupe-le... » marmonna le norvégien en agrippant la manche de son cousin qui cherchait à se redresser péniblement. « Quoi ? » « Fais-le ! C'est foutu, Hotchkiov, il a... ossimortum... Ça va se propager, alors fais-le ! S'il te plaît... » L'hésitation du plus âgé ne dura que quelques secondes, conscient de l'urgence de la situation et ne réfléchissant pas davantage tandis qu'il porta la main à sa ceinture pour se saisir de sa petite hache. Dans quelques semaines, toute la famille ira féliciter leur grand-père pour sa satané obstination à offrir des objets coupants et arriérés à ses petits-enfants. Ils applaudiraient leur foutu paranoïa aux risques de l'aventure qui les poussait à toujours être prêts à toute éventualité en emportant l'inattendu. Et ils feraient même la promesse de ne plus jamais se mêler de commerce illégaux avec les russes névrosés. Mais en attendant, l'acier s'abattait à trois centimètres au-dessus de la cheville d'Harald, et la seule chose dont ils étaient certains dans l'immédiat c'est qu'ils n'oublieraient jamais ces cris, ces pleurs d'enfants effrayés, ce froid, le craquement des vagues et le flot de sang coulant vers la mer de Bering.

❝ On peut lui reprocher beaucoup de choses mais pas d'être un elfe de maison qui obéit aveuglement.. ❞ (nea, amie décédée) Été 2002, York, UK

Le doux ronflement trois mètres plus bas l'aidait à se concentrer, à compter les secondes avec lenteur pour mieux exécuter ses gestes. La poutre en bois était à une distance de cinq mètres, rien d'impossible pour lui, il avait déjà sauté de plus longues distances. Mais c'était la première fois depuis plus d'un an. C'était la première fois qu'il devait compter sur l'appui de trois pattes et non d'une. La queue de l'écureuil cherchait l'équilibre idéal, le corps toujours hésitant et faisant des aller-retours incessants sur cette espace que le sommet de la bibliothèque offrait, agrippant d'abord sur le côté du meuble avant de tourner autour du Fléreur sculpté pour s'assurer qu'il n'était pas un infirme. Après sa violente amputation en Sibérie, suivie de quelques retouches par les médicomages  qui raccourcirent encore le moignon, Harald ne s'était plus retransformé. Il avait d'abord cru à un traumatisme, que sa magie faisant barrage par instinct, mais c'était surtout l'horreur de son infirmité qui l'entravait. L'idée d'être incapable de pouvoir à nouveau se déplacer sous cette forme, de ne plus jamais ressentir le bonheur de la course affolée et défiant la gravité, qu'il n'était désormais plus qu'un sorcier estropié, ça lui était insupportable. Il avait donc d'abord décidé de s'habituer à sa prothèse, achetée quelques mois après le drame grâce à son héritage — paix à l'âme de ses parents — et qui s'avérait être une merveille dont il admirait avec bonheur l'ingéniosité e la beauté matérielle. Il lui avait fallu quelques semaines de dépression, de consommation excessive de Whisky Pur Feu et de barbe mal entretenue pour sortir de sa léthargie mentale et accepter la situation. Au final, et de manière surprenante même pour lui, il s'habitua très rapidement à sa nouvelle condition et la trouva même normale, apprenant même à mieux se connaître et pas un instant triste pour cette partie disparue de lui et qui avait été engloutie par les flots, comme si c'était dans la logique des choses. Il ne savait pas si c'était parce qu'il avait rapidement pris appui et réconfort dans l'histoire du petit magicoviking sans main qui avait bercé son enfance, et qu'il avait toujours, durant toute sa vie, préféré la sagesse des contes que le soutien moral de ses proches, mais quoiqu'il en soit Harald était désormais en paix avec ce qu'il ne voyait même plus comme handicap. Il lui avait fallu cependant attendre plusieurs mois pour se transformer à nouveau, et presque autant trouver le courage de quitter son nid de chemises et tenter de faire quelques pas. Désormais, il avait retrouvé sa rapidité, il savait comment gérer le geste manquant et se trouvait être tout aussi rapide qu'avant, voir même plus vif puisque certains mouvements nécessitaient davantage d'impulsion. Mais là, on parlait d'un grand saut. Alors, reprenant une dernière inspiration se traduisant par un couinement un peu apeuré, il reprit de l'élan et couru vers la poutre, griffes prêtes à s’agripper au bois, queue et poils tendus pour un parfait aérodynamisme et... il se planta, ses pattes glissant sur le maigre rebord atteint et le reste de son corps pendant dans l'air avec panique avant qu'il ne reprenne forme humain dans l'intention de mieux encercler la poutre de ses bras mais la coordination fut mauvaise et il vint s'écraser un peu plus bas, tombant à moitié sur la table de salon et le canapé dans lequel dormait son cousin. « PAR LA BARBE DE MERLIN ! ESPÈCE DE TROLL ! Mais t'es vraiment qu'un con, Harald ! hurla l'homme qui jeta rapidement un coup d’œil sur le corps du plus jeune pour s'assurer qu'il était en vie et pas blessé, décidant soudainement de réparer cette erreur en se saisissant du col du sorcier pour mieux soulever sa tête et aller la frapper contre la table brisée avant de le relâcher et se laisser tomber contre le tapis pour mieux vivre la douleur qui s'élançait dans son épaule. Qu'est ce que t'as foutu ? » « ... y étais presque... » marmonna un Harald avec la tête toujours dans les débris de bois et cherchant péniblement appui autour de lui. « Et bien sur il faut que tu fasses tes conneries juste le soir où je te demande asile... » Le plus âgé se dirigea péniblement vers la cuisine, à la recherche d'un onguent pour soigner la plaie ouverte sur son arcade. En silence, il se promit de ne plus jamais venir dormir chez son cousin, quand bien même c'était actuellement le seul endroit où il avait encore ses chances pour ne pas se faire assassiner, du moins aurait-il la chance de l'être après avoir vu un proche le défendre. Il revint rapidement vers le salon pour découvrir Harald qui était allongé dans le canapé et agitait mollement sa baguette pour réparer et nettoyer la scène. « Demain j'ai rendez-vous avec Jenkins, et j'ai bien l'intention de lui ramener, et à la vue de tous, le papier signé et daté qu'il prétend si férocement ne pas exister. Mais pour ça il faut que je le lui vole, j'ai encore trois heures pour le faire, mais si je ne suis pas capable de — » « Et accepter que cette fois-ci ce ne sera pas possible n'est pas une meilleure solution ? » Harald releva péniblement la tête pour mieux regarder son cousin. Il était sérieux. Comment pouvait-il envisager une telle chose, lui qui savait que jamais Harald ne baisserait les bras si facilement, surtout sur le sujet de surveillance des étrangers au Royaume-Uni ? Mais au fond, avant qu'il ne lui réplique qu'il était idiot à le croire capable de laisser tomber, l'Animagus se rappela qu'il ne pouvait pas lui en vouloir. Ces conflits, ces mesures, cette ambiance et tous ces drames... Il n'y était pas insensible mais ne s'impliquait dans rien, d'aucun côté, parce que c'était ainsi que les Snørvig survivaient. Lui avait décidé de prendre quelques risques pour mieux ennuyer son monde et ralentir les choses, pour ses proches ça pouvait se rapprocher d'une forme de résistance mais lui ne voyait que son refus de plier genou devant toute forme d'autorité, du moins pas sans prévoir de l'entuber peu après. Une conséquence de son passage à Azkaban et son injuste procès, certainement. Quoiqu'il en soit, ça avait plutôt bien fonctionné jusqu'à présent, et désormais n'avait qu'en tête de calmer les interrogations du CIMS et d'assurer au moins une situation économique et des accords commerciaux qui ne changeraient pas de manière à ce qu’on ne rajoute pas un autre drame sur les épaules de la société britannique. Et ça passait par là. « Tu sais, je ne serais pas étonné qu'on finisse même par s'en prendre aux Purs. » Le plus âgé esquissa un sourire moqueur, comme si la pureté du sang avait pu déjà épargner depuis 1997. « Je veux dire, davantage. Et à ce moment-là, je ne pense pas que notre neutralité soit le meilleur bouclier. Alors ouais, je tente des choses. Je cherche, j'étudie, mais nous avons la double nationalité, ça peut nous sauver la mise, pour l'instant. » Aucun des deux n'y croyait réellement mais c'était rassurant de parfois s'y laisser à rêver et espérer. « D'ailleurs, c'était comment la Norvège ? » La question avait la saveur de nostalgie et de jalousie. Si les permissions de sortie du territoire n’étaient pas encore impossible pour des personnes dans leur cas, bien qu'il fallait être réalistes et ne serait approuvé qu'après quelques déboires administratifs et peut-être même un peu de chantage, Harald était le seul à être retourné dans leur pays d'origine. Il avait l'excuse du travail, ses bonnes relations et son habituelle manière de faire comprendre à ses supérieurs qu'il était vraiment nécessaire de faire ce voyage diplomatique dans un contexte aussi tendu. Mais pour autant, il ne s'en vantait pas auprès de ses proches bloqués ici. Il n'en parlait jamais. « Froid, comme d'habitude, dit-il avec détachement en espérant atténuer la tristesse du sujet. Je t'ai ramené du geitost. Illégalement, cela va de soit. » Son cousin ne se défit pas de sa colère mais il put lire dans ses yeux un éclair de remerciement à l'idée de déguster un peu de ce fromage qui avait accompagné la majorité de leurs repas partagés. « Ça fera 3ʛ. » « Tu peux toujours rêver de vélanes, je vais chercher les assiettes. » Ils ne se l'avoueraient jamais mais ce genre de soutient ils en avaient besoin. Surtout depuis l'épisode en Sibérie. Hotchkiov était un Mangemort, son corps n'avait jamais été retrouvé, personne ne savaient qu'ils s'étaient rendus là-bas mais même si le criminel ne manquait pas à grand monde, l'affaire devait restée tue. Entre eux ils n'en avaient jamais plus parlé à nouveau une fois leur adversaire mort, il n'y avait au final aucune victoire, le réseau était très certainement toujours en activité, Harald avait perdu un pied et ils avaient risqué beaucoup trop. Ils ne devaient d'ailleurs leur survie qu'à la chance et s'étaient promis de ne plus jamais se mêler de quoique ce soit du côté russe de la Terre. Au-delà de ça, les derniers événements les avaient remués davantage qu'ils ne laissaient percevoir. Les tracas se marquaient moins facilement sur leurs visages que ceux en pleine guerre mais elles étaient devenues rares les nuits où ils dormaient sur leurs deux oreilles sans bondir de leurs lits au premier bruit. C'était cependant le quotidien de tout sorcier et sorcière vivant au Royaume-Uni, et les Snørvig s'en sortaient plutôt bien jusqu'à maintenant, n'ayant pas de raison de se plaindre davantage que d'autres — ce qui ne les empêchait pas de le faire, il fallait bien entretenir son image, guerre ou non. La présence du cousin sur le canapé de la petite
chapelle restaurée et aménagée en logement était cependant la preuve que la situation les affectait aussi. Pour que deux sorciers nordiques, la quarantaine et cinquantaine passée, fiers et solitaires se retrouvent pour s’octroyer un sommeil rassuré, cela en disait long.

❝ Y'a des matins, je souhaiterais presque avoir la dragoncelle plutôt qu'une réunion avec Snørvig. ❞ (employée ingrate)2003, Londres, UK

« Allons, Mc Leod. Ne boude pas ainsi, ça te fait une horrible ride, juste là. » ajouta le norvégien en pointant son propre front après avoir plongé une nouvelle fois sa main dans le gros pot en verre devant lui. Il venait à peine de s'installer dans la matinée mais avait déjà pris soin de marquer son territoire en amenant une réserve conséquente de Spellbinding Nuts qui encadrait désormais les immenses piles de papiers, jonchées sur le bureau de manière a effrayer son nouveau responsable qui n'en avait néanmoins pas pâlit une seconde. Le vieux meuble en bois, robuste et sans doute protégé par un sort pour soutenir le poids que lui infligeaient tous ces dossiers, était placé au bout de la petite pièce ovale, l'espace rongé par deux grandes bibliothèques et qui renforçait encore plus cette ambiance pesante. Cela ressemblait au tableau d'une des histoires de Hans Christian Andersen, mais encore une fois Harald gardait pour lui la référence, ayant appris au fil des années que la poésie qu'il voyait dans ces histoires imaginaires n'était pas appréciée à sa juste valeur par les adultes, à moins qu'ils ne soient historiens ou eux-mêmes écrivains. « Ça aurait pu tomber sur n'importe qui, tu le sais bien. Ils avaient besoin d'une bonne poire et je- » « Tu devrais rejoindre tes congénères serpents dans les geôles d'Azkaban, l'interrompit soudainement l'écossais aux épaules larges assis de l'autre côté du bureau. Vous serez entre purs, enfin ! Ça devrait te faire plaisir. » Harald en fut si surpris qu'il lâcha les noisettes caramélisées de sa paume et exécuta des gestes maladroits pour tenter de les rattraper, leur éparpillement sur le sol provoquant alors le même son que son cerveau à l'écoute de ces mots. Il aimait bien McLeod. Il le considérait même comme un ami. Du moins il avait l'impression qu'il avait le droit d'utiliser ce mot depuis ce soir où ils avaient trinqué en douce au chevet d'un collègue malade à Ste-Mangouste. Certes, ils avaient atteint un taux d'alcool dans le sang assez élevé, mais tout de même, il se souvenait clairement de leurs confessions réciproques sur la violence de la guerre qui les tourmentait. Ça avait d'ailleurs été une première pour lui ! Alors, il ne savait trop pourquoi, mais le commentaire le heurta plus qu'il ne l'aurait imaginé. Plus qu'il ne se l'autorisait. « Tant de clichés en une seule phrase. » Harald avait voulu émettre un léger rire mais sa voix s'était tordue en croisant le regard de son collègue qui semblait porter une réelle rancœur envers lui. « Merlin était un Serpentard, poursuivit-il, et — » « Une exception sur des milliers ! » « — ça serait un immense bonheur de te montrer la diversité du sang sur la liste des arrestations, mais comme ton sens aiguisé de l'observation et des conclusions hâtives a pu te le faire remarquer, j'ai beaucoup de boulot assez urgent. » L'homme n'ajouta rien mais ne baissa pas les yeux pour autant, fixant toujours son nouveau supérieur avec une tension dans le corps et les muscles refoulant le désir d'en venir aux poings. Le norvégien trouva même qu'il ressemblait à une Beuglante à cet instant, ses traits tirés en une grossière grimace de colère décrédibilisant presque la scène. Mais Harald n'avait pas le cœur et l'imprudence de se moquer. Il comprenait bien pourquoi ces mots étaient dirigés ainsi. Sans même évoquer le décès de son frère dans les attaques de Pré-au-Lard, McLeod avait été récemment soumis à des interrogatoires éreintants. C'était un homme proche de la soixantaine et sa main bandée tremblotait encore de la violence infligée à son corps et son esprit, le lui reprocher serait très déplacé. Des murmures avaient couru les allées du Département, on le pensait collabo. Puis vinrent des accusations plus lourdes, plus dérangeantes. Les infos étaient fausses mais elles lui avaient valu de se faire lyncher dans la pagaille du retournement de situation que vivait la société magique du Royaume-Un sans que l'on prenne la moindre précaution, le temps que les esprits se calment. Mais le mal était fait, et malgré qu'il ne soit ni le premier ni le dernier sorcier à vivre cela, McLeod avait besoin d'accuser quelqu'un de cette trahison, de renvoyer la balle. Et Harald, lui, était connu pour avoir d'une manière ou d'une autre un lien avec tout ce qui avait été suspicieux dans le Département de la Coopération Magique Internationale depuis ces six dernières années. Certes, il s'agissait de rumeurs, personne n'avait jamais eu de preuves que c'était bien lui le responsable de certains rebondissements — et d'ailleurs il portait le rôle sans chercher à se défendre à grands cris pour mieux parfaire cette position de martyr —  mais il avait cette façon d'agir à chaque fois, tel un innocent, comme surpris quand on l'informait que tel ou tel dossier qu'il avait en horreur était devenu caduque, qu'un employé qu'il n'aimait pas semblait être dans les ennuis ou que la loi qu'il cherchait désespéramment dans les archives étrangement manquantes venait d'être retrouvée au matin-même, épinglée sur la porte du Directeur. Derrière son chapeau pointu aux rebords couverts d'encre, on captait rarement ce sourire qu'avait alors le norvégien, heureux de constater que ses talents de comédien étaient encore une fois intacts. « Je remarque que tu ne nies pas être un Mangemort. » ajouta soudainement l'homme qui se pencha vers l'avant comme pour donner l'impression que la conversation avait pris un tournant plus secret, intime et chargée d'accusations qui feraient trembler le nouveau Directeur. « Nous n'allons pas avoir cette discussion qui sera surtout gênante pour toi. Je n'ai pas envie que nos collègues apprennent que tu es con et j'ai encore moins envie d'aller signer une caution pour te sortir — à nouveau — des ennuis avec la justice. » « Défends-toi ! »  « Vas-tu trouver un moyen de m'accuser de manipulation alors que j'essayerais de rafraîchir ta mémoire visiblement très courte ? Parce que si c'est le cas on va vraiment perdre notre temps, tous les deux, et nous avons des responsabilités. » Harald lui lança un dernier regard poli, sachant que sa patience était sur le point d'exténuer McLeod qui lui n'était pas dans le même état d'esprit, animé par la colère et la douleur physique. Ce n'était pas un mauvais bougre mais il se trompait de cible. Quelque part, c'était nouveau pour tout le monde, ils avaient passé des années à soit accuser les Mangemorts soit la population (et de préférence les nés-moldus puis les purs) il fallait donc le temps que l'on apprenne à regarder de nouveau avec un nouvel esprit critique, ce qui, pour certains comme l'écossais, n'était pas gagné d'avance. « Ça a toujours été ton truc, n'est-ce pas ? Bousiller ton propre travail pour t'en sortir tel un gamin innocent qui enfourche pour la première fois son balai sans se péter une rotule. » « Recevoir une promotion de Directeur c'est comme enfourcher un balai, d'après toi ? » demanda Harald qui trouvait la comparaison extrêmement mauvaise et même pas amusante. Il commençait à être ennuyé par cette conversation qui ne recevait de réponses d'aucune des deux parties et son regard fut soudainement capté par un léger mouvement sur le mur de droite, se redressant de manière vive, aux aguets. Une des nombreuses cartes magiques représentant les pays du monde lui indiqua un léger changement dans les inscriptions survolant une capitale et le norvégien nota mentalement qu'il allait probablement devoir passer plusieurs nuits ici s'il voulait que le Département garde au moins la tête hors de l'eau dans cette agitation politique. « Je découvrirais tôt ou tard dans quelles magouilles tu trempes, sois-en certain. » Harald refusa de répondre à cette accusation, se contentant de regarder le sorcier se lever de son siège pour se diriger vers la porte, les veines du cou retenant un cri de rage. « Oh, McLeod, s'exclama doucement Harald qui ne releva pas pour autant la tête du dossier dans lequel il s'était déjà replongé, pour rappel, il va falloir me vouvoyer désormais... » La porte claqua violemment pour toute réponse et Harald fronça les sourcils en voyant arrivéer un hibou en papier pour l'informer d'une réunion urgente avec le Département de la Justice Magique, se saisissant de sa cape et son chapeau à toute vitesse non sans jeter un dernier coup d’œil à la carte d'Afrique du Nord avant de sortir de son bureau, la main déjà dans la poche de sa veste pour dénicher un paquet de noix de cajou qui serait vide avant même d'atteindre le hall.



Dernière édition par Harald Snørvig le Sam 4 Fév 2017 - 14:39, édité 6 fois
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Citation :
David Tennant ? Christoph Waltz ?
Je vais vachement aider : les deux sont tbe.
Ce perso promet déjà tellement. minikr Faut bien que le Ministère se remplume même s'il a perdu ses meilleurs atouts. :russe: Bienvenue parmi nous et bon courage pour la suite de la rédaction ! **
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le ministère a besoin de sass
le ministère a définitivement besoin de christoph waltz (ce choix n'est absolument pas objectif, mais qui ne tente rien n'a rien) :russe:

bienvenue, et j'aime déjà ce gueux là :russe:
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Eirene Mayfair
Eirene Mayfair
‹ inscription : 16/04/2016
‹ messages : 392
‹ crédits : AILAHOZ
‹ dialogues : #rosybrown
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‹ liens utiles :

‹ âge : 30
‹ occupation : enfermée à azkaban pour 50 ans, elle est persuadée qu'elle n'en sortira pas vivante
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : 1984 et 1991.
‹ baguette : est en bois d'acajou ; elle mesure vingt-six centimètres et possède en son coeur un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3598
‹ réputation : je suis un simple objet à la merci des mangemorts, prête à tout pour atteindre ses objectifs. A cela s'ajoute nouvellement l'appellation de criminelle de guerre; vivement recherchée par le gouvernement, je me suis rendue aux autorités début mars 2004
‹ particularité : métamorphomage.
‹ faits : que je suis devenue mangemort peu de temps avant la bataille finale mais que je ne soutiens pas les idéologies du Lord. C'est seulement une étape -indispensable- de plus pour faire mes preuves. L'utilisation de mon don m'épuise et il m'est impossible d'oublier les horreurs commises. Avec les blessures de l'attaque de Sainte-Mangouste et les dérèglements magiques qui s'ajoutent, garder le contrôle devient plus compliqué. L'orviétan (fabuleo) a été le seul moyen efficace pour supporter la douleur et reprendre vite le travail, une absence longue mettant en péril ma place dans le système et toutes les années de dur labeur qui vont avec.
‹ résidence : auparavant dans un minuscule appartement à Canterbury, du côté moldu, cachée de tous sous une fausse identité (Susie Marshall) avec Elizabeth Atkins (Leanne Marshall), je réside désormais dans l'une des nombreuses cellules d'Azkaban, toujours en compagnie d'Elizabeth
‹ patronus : une hirondelle, mais impossible d'en produire un depuis l'apposition de la Marque sur son avant-bras.
‹ épouvantard : mon corps vieilli par l'utilisation excessive de mon don. Plus récemment, il prendrait plutôt la forme de Matteo ensanglanté, allongé au sol et laissé pour mort.
‹ risèd : la liberté, un monde où je pourrais rester moi-même sans mettre ma vie en danger ou celle des personnes que j'aime. Matteo vivant, pas uniquement dans ses souvenirs.
http://www.smoking-ruins.com/t4420-eirene-all-the-lonely-people-
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bienvenue sur excidium et bon courage pour ta fiche I love you
les deux sont de très bons choix mais mon coeur de whovian me fait plutôt pencher vers David Tennant potte chou
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HERO • we saved the world
Matteo Grimaldi
Matteo Grimaldi
‹ inscription : 04/10/2015
‹ messages : 953
‹ crédits : odistole.
‹ dialogues : #749585
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‹ liens utiles :
‹ âge : trente
‹ occupation : tisseur de mots, journaliste, coureur de monde. à la dérive.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1984 et 1991.
‹ baguette : était en bois d'érable, relativement flexible, mesurait 26,8 cm et contenait un coeur de phoenix.Désormais brisée, j'ai hérité d'une baguette récupérée sur le cadavre d'un mangemort: bois de noyer noir, 32 cm, coeur inconnu, et absolument pas faite pour moi.
‹ gallions (ʛ) : 4240
‹ réputation : j'ai l'air de regretter la fin de cette guerre, que ce qui secoue ce monde nouveau paraît me révolter bien plus que les atrocités commises par le précédent gouvernement, que je suis un piètre journaliste et écrivain qui tente de percer dans un milieu qui n'a jamais voulu de lui.
‹ particularité : en plein flou.
‹ faits : j'ai soutenu la rébellion, bien que je n'ai quitté ma vie que sur le tard pour aller les retrouver, au détour de la création de la Renaissance du Phoenix ; que beaucoup n'ont pas cru à mon implication, du fait de ma naissance surtout ; que j'ai une tendance fâcheuse à commencer des choses et à ne pas les terminer ; que ma plus grande ambition est d'enfin publier un livre ; que ma fiancée est en fuite et que je n'ai aucune idée de si je la reverrai morte ou vive, offerte aux bons soins des Détraqueurs ; que la nouvelle société me répugne presque autant que la précédente, voir plus ; que je ferai sûrement tout pour ma soeur.
‹ résidence : dans le loft de la Bran Tower ou Eirene et moi vivions avant que tout ne vole en éclat. J'ai réussi à garder l'appartement par je ne sais pas quel miracle, il sert aujourd'hui à ma soeur et à mon beau-frère, Elias, parfois. En vérité je n'y suis pas souvent, je fuis l'endroit.
‹ patronus : une méduse géante
‹ épouvantard : un grand feu, l'anéantissement total de ma famille, rester seul au milieu des cendres
‹ risèd : Eirene se tenant à mes côtés, aussi heureuse qu'elle l'était à nos débuts, lorsque nous étions encore pleins de promesses et de projets fabuleux avant que tout ne soit jeté aux flammes.
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Citation :
Harald n'a plus qu'un pied. Et ce n'est pas un détail qui se loupe vu qu'il ne s'en cache pas le moins du monde et aborde une prothèse faite de rouages et métaux magiques pour laquelle il a probablement lapidé la moitié de son héritage.

omg, so much love déjà, et le peu que j'ai lu me fait frétiller comme une carpe koi hors de l'eau ça annonce tellement de belles choses par ici fire bienvenue chez toi minikr et bon courage pour la rédaction de ta fiche surtout
(pour le choix cornélien, mon coeur de christopher waltzian me fait carrément pencher vers Waltz tbe cela dit je viendrai baver quel que soit le faceclaim, 100% sur jule)
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Harooooold (sisi) a écrit:
Directeur du Département de la Coopération Magique Internationale.
OK ON SIGNE OUUUU ???? yeah ow
mon fétichisme pour les directeurs de département ne prendra jamais fiiin gaah gaah

BIENVENUUUUUE I love you tout comme les gueux du dessus, je suis potte devant ce qui a déjà été écrit I love you La prothèse, la métier, la famille jpp dead et pour l'avatar, je gngngngn les deux pareils donc BON JE NE SUIS PAS UTILE LA DESSUS (spoilers, je ne suis jamais utile)

Et je sais que c'est pas Harold mais Harald mais je ne peux pas résister

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Bonjour, je ne viens pas pour être utile. dent
Mais juste pour saluer le bon goût, que ton hésitation ne manque pas de démontrer. minikr

Tout pareil que mes sdd, l'esquisse me charme d'emblée, trop de bonnes idées.
J'te souhaite la bienvenue parmi nous, bonne installation, bon courage pour la rédaction. trognon
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June Winchester
June Winchester
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‹ liens utiles : présentation - reaghan - ronald - daphne - mood - lyanna - lorcàn - remus
‹ âge : trente ans. (01/06/1974)
‹ occupation : à la renaissance du phénix, je n'ai pas de métier (la faute au gouvernement qui estime que les loups-garous sont trop dangereux pour avoir un métier).
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1984 et juin 1991.
‹ baguette : Elle est en bois d'ébène avec une plume de phénix à l'intérieur et mesurant vingt-quatre centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 7797
‹ réputation : À Poudlard et jusqu'à sa morsure, on la connaissait parce qu'elle ne ressentait pas la douleur et qu'elle passait plus de temps à l'infirmerie pour vérifier qu'elle ne s'était pas fait mal qu'en cours. Elle a été joueuse de Quidditch aussi et pas une mauvaise. C'est un sport qu'elle a toujours adoré et qu'elle aurait bien continué par la suite. Puis après sa morsure, sa maladie s'est guérie grâce (ou à cause du) au gène loup-garou et on a fini par l'oublier. Puis après elle a été recherchée parce qu'elle a fait partie de l'Ordre du Phénix puis des insurgés. On l'a connu comme étant le rebut de Severus Snape. Puis de nouveau une insurgée. Puis héros de guerre, mais un héros qu'on remercie par un simple sourire et une petite somme d'argent, pas un héros qui mérite l'Ordre de Merlin. Vous comprenez, elle n'est pas normale. L'Ordre de Merlin, June s'en moque, mais elle ne supporte pas le snobisme de ce gouvernement qui se veut tolérant. Depuis la fin de la guerre, June se renfonce dans l'anonymat et ça lui va très bien.
‹ particularité : Loup-garou. Totalement. Elle a été mordue par Claevis, un membre de la meute de Thurisaz en 1995. La cicatrice est toujours visible et bien brillante sur son flanc gauche. Le gène lui a permis de guérir de sa maladie d'insensibilité congénitale à la douleur, mais il lui a fait perdre son boulot d'Auror aussi.
‹ faits : uc
‹ résidence : à storm's end.
‹ patronus : un renard roux
‹ épouvantard : le feu.
‹ risèd : Teddy avec Dora et Remus. Et puis elle avec Elijah et leurs enfants. Des enfants qui ne souffrent pas du gène du loup-garou.
http://www.smoking-ruins.com/t6908-june-shadow-of-the-colossus
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enogiznbioreneoir DAVIIIIIIID iiih
Ce choix est plus que parfait omg I love you I love you bienvenuuuue sur exci, si tu as des questions n'hésite surtout pas et si tu veux apprendre à nous connaître, n'hésite pas à aller faire un tour dans le flood d'intégration kr bon courage pour ta fiche et j'espère que tu te plairas parmi nous trognon
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HERO • we saved the world
Neelam Rosier
Neelam Rosier
‹ inscription : 24/11/2016
‹ messages : 536
‹ crédits : siren charms + casseurs flowters, le mal est fait
‹ dialogues : #teal.
barking up the wrong tree — (harald) Tumblr_mwvsoyXojp1sly6i2o4_250

‹ liens utiles :
fiche ☾ quiet is violent
liens ☾ stolen youth
pow ☾ msn

dc ☾ anthea moriarty
tc ☾ rin saïto

‹ âge : 22
‹ occupation : propriétaire du centuries, qui appartenait auparavant à mon cousin simon rosier et que je tente de reprendre en main.
‹ maison : serdaigle, j'suis une serpentard manquée.
‹ baguette : est faite de chêne rouge et possède un crin de sombral en guise de coeur.
‹ gallions (ʛ) : 3719
‹ réputation : je suis plus créature qu'humaine et que je me revendique comme telle ; que j'ai toujours manqué de self control, été trop extrême dans mes idéaux ; qu'ainsi il n'est pas étonnant qu'à présent le nouveau gouvernement doute de moi et souhaite me mettre en cage (tout comme l'ancien).
‹ particularité : une demie vélane avec des bribes d'avenir.
‹ faits : j'ai longtemps été une Belliqueuse extrême connue sous le nom de Fauve et que je n'ai jamais intégré la renaissance du phénix. J'ai été capturée peu avant la bataille finale par le gouvernement, qui m'a gardée pour mes (très incertaines) visions de l'avenir et pour des expériences en rapport avec ma qualité de demie vélane. J'ai ensuite été libérée par le nouveau gouvernement, mais uniquement pour être de nouveau placée sous surveillance, à l'hôpital, en attente de mon procès.
‹ résidence : je sais pas encore où lol help.
‹ patronus : une forme indistincte
‹ épouvantard : la communauté vélane décimée.
‹ risèd : un sommeil sans prémonitions, accompagné d'un irlandais encore plus revêche au réveil qu'en temps normal (jtm kid).
http://www.smoking-ruins.com/t6013-neelam-stolen-youth
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Bacchus Murdock a écrit:
le ministère a besoin de sass
le ministère a définitivement besoin de christoph waltz (ce choix n'est absolument pas objectif, mais qui ne tente rien n'a rien) :russe:

je vote dans ce sens-là aussi iiih désolée on doit tellement pas t'aider, on dit tous des trucs différents mdr courage pour ton choix en tout cas, et puis pour ta fiche aussi I love you bienvenue sur exci inlove
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