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sujet; (RABADEN) Like a river runs
MessageSujet: (RABADEN) Like a river runs   (RABADEN) Like a river runs EmptyVen 24 Fév 2017 - 0:21

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(RABADEN) Like a river runs Empty
RabadenBut there's a scream inside that we all try to hide We hold on so tight, we cannot deny Eats us alive, oh it eats us alive Yes, there's a scream inside that we all try to hide We hold on so tight, but I don't wanna die, no I don't wanna die, I don't wanna die
Manchester, 14 février, 8h30 + Il avait laissé un mot sur la table du salon, pour quand Hell se réveillerai — Je suis sorti, ne pars pas tant que je ne suis pas rentré, ne laisse pas le semi-moldu seul. Même si ça leur arrivait parfois de laisser Josiah seul pendant toute une journée, entravé dans son bureau, Rabastan n’aimait pas vraiment ça. Pas qu’il s’attachait à Josiah et qu’il trouvait ça dur de le laisser pétrifié pendant toute une journée loin de là (enfin, c’était qu’un sang de bourbe après tout) mais il craignait qu’il ne parvienne à mettre les voiles si personne n’était là pour le surveiller (on va dire ça). Et Josiah Smith était un élément important dans la survie de Rabastan. Très important. À l’arrière du papier un PS précisait : Ne blesse pas Josiah. Parce qu’avec Hell, on n’était sûr de rien et il valait mieux éviter de martyriser le né-moldu. Pas qu’il y était attaché enfin ! Juste qu’il était important pour la suite du plan. Plus de Josiah, plus de visage pour se faufiler dans les recoins de la nouvelle société. C’était juste pour ça. Uniquement pour ça.

⊹ ⊹ ⊹

Il dormait mal. Pour changer. Il était resté longtemps sur le canapé, à regarder des rediffusions de la saison deux d’une série américaine. Il aimait bien cette série, ça parlait politique, ça lui rappelait le temps où il était le Directeur de la Justice. Le seul petit truc qui le chiffonait, c’était qu’un des personnages avait le même nom que son connard d’enculé d’avocat — et un autre personnage la même gueule que ce même connard d’enculé. D’ailleurs, le président de la série avait des petits airs de Cornelius Fudge… Bref, ça lui rappelait le pays et ça passait jusqu’à quatre heure du matin, alors pourquoi s’en priver ? Finalement l’avant dernier épisode à raison de lui et lorsqu’il se réveille le soleil se lève à peine et la TV tourne toujours, passant maintenant les news du matin — accident de camions, déclaration de tel chef d’État sur tel sujet… Il se casse la moitié d’une tablette de chocolat qu’il grignote lentement tout en versant dans un verre à shot sa dose matinale de polynectar. « Hello Smith… » il fait en ouvrant la porte du bureau, Josiah était couché sur le clic-clac, un bras attaché au pied du canapé, les yeux fermés. Rabastan ne sait pas s’il dort ou bien s’il fait semblant ; il s’approche et tire sur un des cheveux pour le mettre dans le verre. Rapidement la potion prend l’habituelle couleur bleu foncé que Lestrange s’était habitué à boire. Elle avait toujours eu un étrange goût d’iode qui lui restait ensuite collé au palais.
Quand il se regarde dans la glace quelques minutes plus tard, il ressemble à Josiah comme s’il était son reflet. Il fait couler l’équivalent d’un deuxième shot agrémenté d’un nouveau cheveu dans une petite fiole (qui servait à garder des herbes aromatiques avant) avant de la glisser dans sa poche.
Il regarde le semi moldu, toujours les yeux fermés. Sa poitrine ne se soulève pas de façon régulière — il fait semblant. Il faisait toujours ça pour éviter les confrontations. Pourtant Rabastan essayait de faire de son mieux…

⊹ ⊹ ⊹

Les rues de Manchester, sans être complètement désertes, n’étaient pas particulièrement animées à huit heures trente du matin… Il avait marché jusqu’au centre ville, lentement. Il avait fini par connaître les rues, à force de faire du repérage, mais préférais toujours sortir lorsqu’il n’y avait pas trop de monde, de peur de rencontrer des connaissances de Josiah qui voudraient se taper un brin de discute — après avoir extorqué à sa victime toutes les informations nécessaires Rabastan ne doutait pas qu’il pourrait soutenir une petite conversation avec un soit-disant ami de longue date, mais il préférait ne pas tenter le diable. Parce que clairement le diable aimait bien se foutre de sa gueule, alors tant qu’il ne s’occupait pas de lui, valait mieux ne pas le chercher.

Il se contentait de marcher dans les rues, juste de respirer et c’est tellement étrange, il pensait s’y habituer plus rapidement mais encore maintenant, lorsqu’il voyait les personnes qu’il croisait sur un trottoir lui lancer un vague sourire, hocher la tête ou tout simplement l’ignorer… il n’y croyait pas ; ça lui semblait surréel.
Il avait constamment l’impression que s’il croisait le regard de quelqu’un, cette personne allait baisser la tête. L’impression que n’importe qui pouvait, lorsqu’il avait le dos tourné le…
Il se retourne, brusquement, mais la seule personne qui le suit est à plusieurs bons mètres, et semble être un respectable monsieur qu sort son chien pour une balade matinale. Respire.
Peut être que le regard des autres changeaient, lorsqu’il avait l’apparence de Josiah, peut-être qu’il n’y avait plus de marque sur son avant bras, mais il y avait toujours cet arrière goût de stress sur sa nuque — il aimerait ne plus être… Il passe sa main à l’arrière de sa tête, sent les cheveux mal coupés de Josiah lui glisser entre les doigts. Inspire, expire.
… arrête.
Ça suffit maintenant, on arrête.

Il allait se prendre un truc à boire dans un des cafés déjà ouvert, pour faire passer le goût d’iode du polynectar, quand il entend dans son dos la voix claironnante d’une bonne femme : « Eh bien mon petit ? Tu es perdu ? Où es ta maman ? » Est-ce que c’était l’instinct de survie qui le faisait se retourner vers les voix fortes qui lui venaient de par-dessus son épaule ? Ou bien un autre sorte d’instinct ? Quoiqu’il en soit, il avait tourné la tête — la brave dame était penchée au dessus de la silhouette d’un môme qui devait pas avoir plus de sept ans, voire six.
Un petit brun… un peu comme Arsenius quand il avait six ans. Il se rapproche peut-être instinctivement, alors que le petit répond quelque chose qu’il n’entend pas. En fait, plus qu’Arsenius il ressemblait à…
Merlin ? Attends une toute petite seconde ?
Ce gamin ressemblait beaucoup à… Artur ? Artur, le Artur de son Adele.
Sauf que… qu’est ce qu’Artur foutait dans le centre ville de Manchester ?
Il passe encore une fois sa main sur sa nuque — la paranoïa pouvait amener des hallucinations, il était au courant, mais quitte à halluciner, pourquoi il ne voyait pas plutôt carrément Adele ? Ce serait bien mieux. Mais lorsqu’il fut assez proche, c’était bien forcé de constater que la gamin était soit un clone très réussi d’Artur, soit un sorcier sous polynectar, soit le vrai, le seul et l’unique neveu de Miss Bones. « Qu’est ce que tu fais là ? » il fait au gamin, et lorsque la voix de Josiah sort de sa gorge il se rend compte de son erreur.
Artur le reconnaitrait pas. Évidemment. Et d’ailleurs le gamin le dévisage : « Je suis juste sort- » « Ce n’est pas très prudent de rester tout seul dans les rues, ta maman va s’inquiéter… » Il regarde le gosse, le gosse regarde la femme — réfléchis deux secondes, si Artur est là, ça veut dire ?...
Qu’Adele ? Est là ?
La baguette de Josiah était déjà dans sa main et quelques instants après il avait lancer un léger sort de confusion à la femme : « C’est mon fils, ne vous inquiétez pas, reprenez votre route. » La dame hoche la tête et s’éloigne, la main de Rabastan s’accroche au poignet du petit, alors qu’il s’agenouille pour être à son niveau, il garde sa baguette dans sa main « Artur ? » Dans les yeux du gamin, c’est la panique. Il tente de s’échapper, mais Rabastan a la main bien serrée sur son bras « Pas d’angoisse, je ne veux pas te faire de mal. » Il parle bas, comme pour essayer de calmer l’enfant — la main qui tient sa baguette trace un léger cercle devant son visage, un petit sort d’apaisement qui pousse Artur à inspirer plus profondément. « Tu vas retourner de là d’où tu viens, ok ? Chez toi. C’est dangereux de rester dans les rues pour toi. » Et le petit hoche la tête. Et se retourne. Il avance maintenant, sans vraiment faire attention à Rabastan, qui le suit.
Quelques minutes plus tard, ils s’approchaient du Renaissance Manchester Hotel — sur les escaliers, à l’entrée, il y avait un couple. Et Artur se précipite vers eux.

Rabastan s’arrête, quelques pas derrière lui.
Quelles étaient les probabilités ? Pour qu’il les voit, tous les deux ?
… Même de loin, il pouvait reconnaitre Adele, pas son visage, mais sa manière de se tenir. La femme qui était là était blonde, mais malgré ça, c’était Adele. Et l’homme à coté… lui c’était le même, toujours le même et même s’il n’avait pas la même gueule, il n’y avait qu’un seul abruti pour être à coté d’Adele, à attendre chercher un môme du regard et à se tenir de cette putain de manière. Rabastan pourrait le reconnaitre dans le noir rien qu’à sa respiration de bouffon chanceux de connard qui s’en tirait toujours.
Owen ma gueule Avery.
Et Adele Sauvageonne Bones.
Et Artur.
Rabastan s’approche d’eux et remarque juste que sa main tient toujours sa baguette, à demi cachée dans sa poche : « Vous devriez faire plus attention à votre gosse hein, j’l’ai quand même repêché en train de zôner dans le centre ville.  » Il regarde le mec — il ne pense pas se tromper en supposant qu’il s’agit bien d’Avery. « Putain, Avery, sale bouffon t’as p’tet de la chance quand il s’agit d’échapper à la justice mais lorsqu’il faut choisir des gueules, t’es le pire des cons. »
Il avait envie de sourire, de le cogner, d’embrasser Adele… Mais, il n’était pas Rabastan. Juste un type, avec une tête de né-moldu. Mais il n’y pensait pas.
Il n’y croyait pas.

Il passe sa main sur sa nuque — quand la chance tournait autant, ça lui faisait presque peur.
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(RABADEN) Like a river runs

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