FWB, Even griffonne rapidement sur le formulaire. Il plisse les yeux aux questions suivantes (plus casse-pied), jette un coup d'oeil en coin pour s'inspirer des réponses de Nao et finit par soupirer, blasé, regrettant l'absence de sa mère - elle connaît tous ces trucs par coeur et lui... Well, il est juste un faux-adulte assisté qui se demande pourquoi un tel interrogatoire pour   de fichues analyses.  Damn.  Pas comme s'il comptait réciter de mémoire son numéro d'assurance (tout récent, gracieuseté post-guerre)   pendant une partie de jambes en l'air ou quoi.

Un instant il griffonne des croquis tendancieux  sur les feuilles pour combler les vides et suscite (à sa grande satisfaction) l'amusement de Nao... le suivant, l'hôpital prend l'eau. Il n'a aucune putain d'idée de ce qui se passe, mais la nécessité de dégager au plus vite s'impose comme une évidence. Après un moment de flottement, tous se précipitent en bloc vers les escaliers, mais y'a du monde dans l'ascenseur coincé entre deux niveaux (Anna et Luna), l'eau se déverse à travers les grilles, et fuck. Amène-toi ! Even n'hésite qu'une seconde avant d'attraper Nao pour le tirer à contre-courant de la foule. Les sorts restent pourtant vains sur les grilles sécurisées de la cage et la magie crépite étrangement une fois sur deux au bout de sa baguette, indocile. Comment on ouvre cette merde ?? il s'emporte en shootant le métal - y'a un bébé à l'intérieur ! La main de Chang sur son épaule le force au calme. Nao parvient à créer une flamme et Even use de ses mains pour la diriger vers la serrure et la faire fondre, atteignant l'ascenseur encore clos ; mais seul le haut de l'appareil émerge, espace trop restreint pour que quiconque puisse s'y faufiler. Alors au lieu d'essayer de débloquer l'ouverture, les garçons grimpent sur le dessus pour s'attaquer à la trappe de secours, dans le but de hisser les occupants vers le haut.

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« Qu’est-ce que c’est que ce bazar ? » fait Susan, en relevant ses yeux marrons vers le médicomage en face d’elle. « Que celui qui s’amuse à faire ça arrête tout de suite ! » Il y a une goutte d’eau qui tombe dans sa nuque, et dévale son dos. Elle grimace. « Ce n’est pas une blague, Miss Dillinger- » - « Eh bien qu’est-ce que c’est, alors ? » dit-elle d’une petite voix exaspérée. « C’est l’orage, Miss Dillinger. » - « Quel ora- oh. » Il est possible qu’elle en ait entendu parler, oui. Entre deux sessions de paperasses, des visites à des patients, des heures supplémentaires et des interventions d’urgence. « Eh bien ne restez pas là comme des idiots! Trouvez quelque chose pour nous protéger de la pluie jusqu’à la fin de l’opération! » râle-t-elle, bien concentrée sur son patient. « Miss, nous ferions mieux d’interrompre l’intervention, la météo- » - « La météo peut aller se faire voir, Andrews! » Elle l’a envoyée se faire voir tant de fois pendant la guerre qu’elle a un peu de mal à comprendre qu’on arrête tout à la moindre goutte d’eau.

Ils ont terminé l’intervention avec de l’eau jusqu’au milieu des cuisses. Tant pis, leur patient est désormais sur le chemin de la guérison, et c’est ce qu’il y a le plus important. Sa robe emeraude pèse lourd quand Susan traverse couloirs après couloirs pour observer l’étendue des dégâts. L’évacuation urge, mais quand elle arrive près des ascenseur et voit la foule qui s’y presse, elle comprend qu’ils ne sont pas sortis de l’auberge. « Laissez-passer! » crie-t-elle pour qu’on la laisse avancer, son insigne de directrice adjointe brandie au-dessus de sa tête (elle n’aime pas le côté prétentieux que ça peut donner, mais elle est si petite, elle aurait été noyée dans le groupe, sans ça). Elle reconnaît quelques visages, dans la foule, mais ne s’attarde pas. Elle voit que deux jeunes hommes sont déjà en train d’essayer de sortir les prisonniers de la cage d’ascenseur. Susan passe la tête par l’ouverture laissée derrière eux et leur pointe du doigt une trappe à leur gauche « Ouvrez ça les garçons, il y a des outils pour forcer l’issue de secours, évitez d’utiliser la magie! » Elle remarque qu’Anna et Luna font partie des prisonnières. « T’inquiètes pas ma belle, on va vous faire sortir de là. » fait-elle à la petite blonde, qui a son bébé dans les bras. Pas besoin de s’assurer que Lesath va bien, elle fait confiance à Anna. Elle finit par se retourner et par voir qu’il y a Murtagh, derrière elle. Malgré la situation, elle esquisse un sourire, et un air un peu désolé de ne pas l’avoir vu plus tôt. Mais il la connaît, il sait à quel point elle a des oeillères, quand elle est en train de travailler. Elle lui attrape le col et le débarrasse d’autorité de son manteau. « Retrousse tes manches, on va avoir besoin de muscles! » Elle tâte son bras pour jauger, et prend mine déçue pour le taquiner. Parce que Susan ne peut pas s’en empêcher, même quand le monde entier prend l’eau.

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Ils ont beau essayer de toutes leurs forces, la trappe de secours au-dessus de l’ascenseur résiste à leurs efforts, trop lisse pour être tirée vers eux, trop résistante pour être enfoncée à l’intérieur. Il n’y a pas non plus d’ouverture pour qu’ils puissent s'aider, surtout qu’ils n’ont pas d’outils et que leur patience commence à s’effriter. « Ouvrez ça les garçons, il y a des outils pour forcer l’issue de secours, évitez d’utiliser la magie! » L’intervention de la dame (Susan) le soulage un peu, surtout qu’elle porte une blouse d’hôpital et ça veut dire qu’ils ne sont pas complètement foutus, right ? Ils se pressent vers le placard qu’ils ouvrent sans peine et Nao tire le premier objet qui lui tombe sous la main, un pied-de-biche, Even dénichant à son tour quelque chose. « Ne restez pas sous la trappe s’il-vous-plaît! » Et à deux ils se mettent à frapper fort jusqu’à ce que la trappe s’ouvre, tombant à l’intérieur de l’ascenseur. Nao dépose le pied-de-biche à côté et jette un coup d’œil aux deux femmes (Luna et Anna) et au bébé. Le problème c’est que sans échelle, elles ne peuvent pas atteindre l’ouverture et il ne veut pas prendre le risque d'utiliser son élément pour surélever le bébé. « Ce serait trop dangereux de faire léviter le bébé, je vais me pencher, sois prêt à le prendre », il s’allonge sur le ventre et se laisse glisser en avant, bras tendus, le poids d’Even le retenant de tomber à l'intérieur. L’une des femmes lui tend le bébé qu’il attrape précautionneusement et remonte tout doucement avec l’aide d’Even auquel il confie la petite fille en pleurs. Il se positionne ensuite sur ses genoux et ne perd pas de temps pour faire des mouvements précis avec ses doigts afin de former deux sphères d’air qui font léviter les deux femmes. Mais les interférences magiques causent des dégâts, l’ascenseur descend brusquement d’un cran. Nao met toute son énergie pour solidifier les sphères, permettant aux deux femmes d’attraper les bords de la trappe pour sortir le plus vite possible, leurs pieds fermement ancrés dans les sphères.

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« Je suppose qu’on n’a plus qu’à prendre les escaliers, » Ron grogna. Ils avaient les pieds dans l’eau, les gens hurlaient sous la panique et ils devaient prendre les escaliers. C’était une super nuit. Il suivit Murtagh parce qu’il ne pouvait pas rester planté dans le couloir comme ça. Ils se dirigeaient tous les deux en direction de la foule qui se pressait pour prendre les escaliers. Ils furent intercepter par Susan. Des gens étaient coincés dans l’ascenseur et ils avaient besoin d’aide vu que l’eau coulait à l’intérieur. « J’en suis aussi. » Il pensa à son bras qui venait tout juste d’être recousu et haussa les épaules. Boh, il avait connu pire pendant la guerre, au pire ses points allaient sauter et il suffirait qu’on le recouse. Il n’allait pas se vider de son sang comme ça. Ils s’avancèrent en direction des ascenseurs en poussant quelques personnes sur leur passage. Ronald manqua de faire tomber plusieurs personnes, mais ne put éviter un homme lorsque celui-ci lui fonça dessus. Il voulut l’esquiver, mais lui fit un croche-patte. L’homme se vautra au sol. « Oups. Pardon ! Euh… jdois y aller, mais courage. » Il n’avait pas le temps de l’aider à se redresser, il y avait plus urgent. Il entendit un bruit de métal qui grince. L’ascenseur venait de bouger. Ronald accéléra le pas et se trouva avec deux autres gars (Nao et Even) en plus de Murtagh. Ronald reconnut la petite fille de Luna et Rolf dans les bras du gars aux cheveux roses et sentit l’urgence l’envahir. Pas un nouveau drame, s’il vous plaît. « Faut qu’on trouve un moyen de les sortir de là. On peut pas aller dans la cage de l’ascenseur à l’étage inférieur et les faire évacuer par le dessus ? » Lança-t-il. Il ne savait pas si c’était plausible et réalisable, mais il tentait. Sans magie, ils étaient affreusement limités dans leurs actions.

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« Heey, Neville Longbottom ! » Complètement pris de court, Neville détourne ses yeux de la sorcière [Lyanna] après lui avoir demandé, sans doute à raison, si ils étaient en train de couler pour faire face... à une pure inconnue [Ariane]« Je suis une fan, est-ce que je pourrais avoir un autographe sur euh... » Il la regarde un peu inutilement pendant quelques instants avant de subitement s'éclairer d'un grand sourire, flatté apparemment, d'être reconnu et... admiré, une situation pas très familière pour Neville Longbottom. “ Sur votre poitrine? ” dit-il d'un ton très business-like, étrangement, la proposition étant apparemment sérieuse alors qu'il sort sa baguette et s'apprête à invoquer plume et encre; mais une porte manque de les aplatir contre le mur, à sa grande déception. Et sa grande peur; il faut un bon et manque de se retrouver le cul dans l'eau, ses yeux hagards se tournant vers... Blair, c'est son nom, non? Ses sens de semi-loup s'éveillent à son contact, elle ne fait pas partie de ceux qu'il a commencé à considérer comme faisant partie de sa Meute et ça lui hérisse un peu le poil. Ça et le fait que l'autre n'a jamais pu se désaper pour qu'il signe sa poitrine. « Ohpardonjesuisdésolée-cava? » Neville essaie d'avoir un air très digne comme si il ne venait pas de faire le bond le plus comique et apeuré de tous les temps; de toutes manières, Blair ne semble pas s'adresser à lui mais à sa fan (il a des fans). « Ariane, tu n'as rien ? qu'est-ce que tu fais ici ? tu as besoin d'aide ? — C'est votre nom, ça, Ariane? ” demande-t-il innocemment mais quand il croise le regard blasé de l'autre sorcière [Lyanna] il se souvient subitement qu'ils ont d'autres problèmes sur les bras et c'est donc en se raclant la gorge et en prenant un air sérieux, digne, qu'il se redresse. “ Je crois qu'on devrait sortir d'ici. ” C'est un bon début. Il y a toujours des gens qui hurlent. “ Ou aider des gens, ” reconnait-il d'un ton un peu mou, l'air pas trop convaincu. “ Il fait vraiment froid non? ”

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On vient la ramasser. Elle se sent un peu ridicule à s’accrocher comme ça à Neville Longbottom alors qu’elle aurait très bien pu se tenir à un mur. Elle marmonne un merci et essaie de poser son pied au sol, mais non, elle a mal. Définitivement une sale journée. “ Ça flotte, hein? ” Elle fronce un peu les sourcils. Est-ce qu’il va… bien ? “ On coule? ” – « Vous allez bien, monsieur Longbottom ? » Finit-elle par demander. Il lui semble bien pâle et bien confus. Lyanna se détache de lui un peu et se tient appuyée sur sa jambe valide en se demandant comment ils vont faire pour sortir de là. « Heey, Neville Longbottom ! Je suis une fan, est-ce que je pourrais avoir un autographe sur euh... » - “ Sur votre poitrine? ” Une jeune femme (Ariane) s’approche d’eux et Lyanna se demande un court instant si elle n’est pas en train de rêver en fait parce que toute cette situation lui paraît bien trop improbable pour que ce soit réel. Ste Mangouste qui s’inonde, la folie dans les couloirs et les comportements étranges des sorciers se trouvant dans le bâtiment. Non, il y avait vraiment de quoi s’interroger. La porte qui se trouve non loin d’eux vient les frôler de très près avant de s’exploser contre le mur. Lyanna sursaute et manque de glisser une nouvelle fois au sol. Une rouquine (Blair) arrive dans le couloir où ils sont et se dirige dans leur direction, un air confus sur le visage. « Ohpardonjesuisdésolée-cava? Ariane, tu n'as rien ? qu'est-ce que tu fais ici ? tu as besoin d'aide ? » — C'est votre nom, ça, Ariane? ” Ont-ils réellement le temps de se poser pour faire connaissance ? Lyanna a envie de se racler la gorge pour leur signaler que ce n’est peut-être pas le moment de s’échanger les noms ou des… autographes ? Elle n’en sait rien, elle veut rentrer chez elle et boire un verre de vin rouge. Elle est lassée par la situation et sa cheville qui la lance terriblement. “ Je crois qu'on devrait sortir d'ici. Ou aider des gens. Il fait vraiment froid non? ” La blonde se retient de soupirer fortement et se reprend. Sortir d’ici est une priorité. « Autant nous diriger vers les sorties, on verra là-bas quelle est la situation et ce qu’on peut faire pour aider ou pour sortir. » Et pour appuyer ce qu’elle dit, elle ouvre la marche… en boitant. En vérité, elle a failli abandonner en faisant les premiers pas. Sa cheville lui fait mal. Si elle retrouve le sorcier qui l’a fait tomber…

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ASCENSEURS Les billes bleues se fichent dans celles d'Anna et l'ancienne Serdaigle se rapproche instinctivement de la médicomage pour lui présenter le poupon. « Je crois que ça va, je... et toi, ça va? »  questionné-t-elle dans un souffle, cherchant du regard une quelconque blessure sur la rousse avant qu'un autre mouvement à l'extérieur de la cage d'ascenseur n'attire son attention vers le haut. Elle aime de moins en moins les espaces clos: ses instincts, affinés par la guerre, se retrouvent court-circuités lorsqu'on la prive de perspectives. « Amène-toi ! » Ce qu'elle déteste encore plus? Se retrouver pieds et poings liés et ne rien pouvoir faire d'autre que regarder. Inusitée, l'adrénaline l'oblige à observer avec plus d'intensité tout ce qu'il se passe autour d'elle: tel un oiseau de proie, elle guette la moindre opportunité qui se présenterait à elles. Sa gorge se serre lorsque les deux hommes (Nao et Even) disparaissent de sa vue, Luna suivant leurs déplacements aux sons qu'ils produisent juste au-dessus. « Ouvrez ça les garçons, il y a des outils pour forcer l’issue de secours... » C'est la voix de Susan qui l'apaise, instantanément. « T’inquiètes pas ma belle, on va vous faire sortir de là. » Luna secoue la tête, les yeux brillants malgré elle: ça l'apaise de savoir Susan et Murtagh derrière les grilles, en sécurité, et pas dans cette boîte de malheur. Elle entrouvre les lèvres pour dire quelque chose mais les deux autres sorciers commencent à attaquer l'acier pour les faire sortir. Inutile de s'égosiller: sa voix serait inaudible pour l'instant. Alors elle se contente de regarder et de faire ce qu'on lui demande. Elle protège les oreilles de Lee quand la trappe de secours cède et tombe. Voir des cheveux roses apparaître par l'ouverture lui rappelle étrangement Nymphadora: c'est sans doute pour ça qu'elle juge instantanément ces deux-là dignes de confiance pour sa petite fille. « I love you, »  murmure-t-elle à l'oreille de Lesath avant de demander de l'aide à Anna pour passer la gamine aux bras tendus du sorcier aux cheveux roses (Nao). Elle est en sécurité maintenant, dans les bras de l'autre (Even) et Luna sait qu'elle va bientôt la rejoindre. Elle ne se demande pas pourquoi soudain elle lévite dans les airs: elle a juste le réflexe de se raccrocher au bord de la trappe quand l'ascenseur tombe de nouveau dans un grincement brusque et assourdissant.

Luna échange un regard avec Anna, incertaine. Elles doivent sortir et vite. « Faut qu’on trouve un moyen de les sortir de là. On peut pas aller dans la cage de l’ascenseur à l’étage au-dessus et les faire évacuer par le dessus ? » Ron. Ron est là aussi. Sous elle, les deux autres quidams présents dans l'ascenseur les observent, effrayés. Poussant sur ses bras, s'aidant des sphères étranges qu'elle a sous les talons, Luna s'extirpe et adresse un « Merci! » remplit de gratitude à l'attention des deux asiatiques avant d'aider Anna à se stabiliser sur ses deux jambes. « Ron, dis-moi que tu es venu en balai, s'il-te-plait! » Et de regarder l'intérieur de l'ascenseur, puis au-dessus d'elles, pour essayer de trouver une solution. Murtagh. L'idée lui vient de Murtagh. « Ginger! Ginger pourrait venir jusqu'ici? »  demande-t-elle, un regain d'espoir dans la voix. Pas pour elle; enfin si, dans l'immédiat, ce serait bien mais dans la logique de Luna, son instinct maternel plus fort que l'instinct de survie, Ginger emmènerait sa fille loin d'ici. Elle, elle, peut se débrouiller: c'est son bébé qui prime sur tout le reste.

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