Dès que tu avais vu son visage, ses traits paniqués, effrayés même, sans aucune honte, tu avais paniquée aussi. Ce n’était pourtant pas ton genre que de serrer aussi fort le bras de ton cousin, d’échapper un hoquet de surprise et d’écarquiller les yeux. Tu n’osais pas y croire, tu avais dû rêver, oui voilà ! Tu songeais tant à ce baiser échangé avec ton rebut, ce moment de faiblesse, cette folie oui, que tu l’imaginais ici. En bas dans cette arène de jeu, sur cet échiquier sanglant fait pour les fous. Or, si toi aussi tu couvais la folie en ton sein, elle n’était jamais dirigée au hasard, elle avait ses victimes, des anciens bourreaux, à punir. Tu te voulais vengeresse, pas cruelle, jamais sans raison du moins. Et ce jeu l’était, le regard de Julian t’en brulait l’estomac et déjà, tu oubliais tout ce qui t’entourait, tu le cherchais, pire encore après l’ouverture, quand on avait lancé les rebuts, avant aussi, quand il avait été mordu. Pas lui, par Morgana, pas lui ! Assise sur le bout de ton siège, tu n’osais plus respirer, tes ongles enfoncés dans ton accoudoir d’un côté, dans le bras de Constantin de l’autre. Il y avait tant de vie précieuse dans cet arène, des vies que tu aimais, que tu désirais, dont tu ne saurais te passer. Tu pâlissais à vue d’œil, tu sentais ton cœur battre fort, trop fort. « Par Morgana… ils sont fous… ils sont tous fous » que tu soufflais tout bas, perdu, désespérée surtout. Tu aurais aimé te réveiller, mais ce n’était pas un rêve et là devant toi, tu le voyais, ton rebut, ton Julian s’enfuir en courant avec un autre rebut, leurs mains liés, comme tes poings en ce moment il te semblait. Tu ne pourrais pas l’aider, même si tu t’étais trouvé dans cet enfer « divertissant » tu n’aurais sut comment le faire.
On t’avait un peu forcé la main. Tu ne participais habituellement pas à ce genre d’événements mondains. Les soirées, cela allait à la rigueur mais cette farce allait être difficile à surmonter. Se paraître à nouveau, avec une petite robe noir offerte par Madame Guipure pour ton entrée dans l’équipe nationale d’Angleterre. Cousue avec précision elle était faite sur mesure et permettait une certaine liberté de mouvement. Un collant de laine, une paire de chaussures solides et un chandail après, tu te trouvais à l’entrée de chez toi enfilant ton manteau en cuir de dragon. Il ne faisait pas chaud à cette époque de l’année. Transplaner à l’entrée du lieu où se tenait l’événement : au milieu de nul part. Observer les gradins brièvement, saluer ses fréquentations puis rejoindre le lieu de rendez-vous. Quelle idée de vouloir participer à la chasse d’Halloween. Enfin ce serait peut-être l’occasion de recroiser des fantômes de ton passé. Étrangement on te pose un bracelet contrairement aux autres participants, tu fronces les sourcils mais on ne te dit rien de plus. On te précipite vers le départ de la chasse. Les démonstrations de violence te font hésiter entre un sentiment de profonde horreur et de lassitude. Désabusée, tu observes ce spectacle macabre avec ce calme placide dont seul tu as le secret. Tu décidais de simplement suivre le mouvement, restant à l’écart de la masse mais pas trop loin non plus pour ne pas te faire dévorer par une quelconque créature. Ce serait dommage que l’Angleterre perde une de ses poursuiveuses à cause d’un accident aussi futile. Au loin, tu aperçois la sœur Carrow, et ton estomac se retourne, il te faut vite reprendre tes esprits et suivre le mouvement, comme toujours. Dans l’arène le chaos règne, c’est comme revivre cent fois la même guerre. Rien ne change. Tant qu’il sera au pouvoir, rien ne bougera. Pas de paix pour l’esprit. Même dans ces jeux, la guerre était là. Jouer à capturer un rebut, cela te donne la nausée, mais tu joues le jeu, prétextant de très faible capacité tu les laisses croire en ta bonne volonté mais ton manque de dextérité. Faire exprès de rater sa cible. À un moment ou un autre ils le remarqueront. Étrangement tu te sens assez à l’aise dans le chaos général. Tu as l’impression de revivre cent fois la même scène et cela te fait vite perdre pied. Le réel n’a plus vraiment d’emprise sur tes actes. Heureusement ta main ne te fais pas souffrir ce soir.
FICHE PAR SWAN.
Dernière édition par Katie Bell le Dim 9 Nov 2014 - 12:05, édité 1 fois
This is halloween + Everybody's waiting for the next surprise. Skeleton Jack might catch you in the back. And scream like a banshee. Make you jump out of your skin. This is Halloween, everybody scream. Wont' ya please make way for a very special guy ~ MONSTER.
Hannah entend quelqu'un dire son nom, elle est certaine qu'il s'agit de Julian mais à peine l'a-t-elle chercher qu'une autre voix raisonne. « Rebuts, entrez dans l’arène ! » Hors de question. Hannah ne rentrera ni dans leur petit jeu, ni dans leur arène ou labyrinthe. Apparemment, on ne lui demande pas son avis. Ce n'est pas pour ça qu'Hannah ne va pas le donner. « Je ne rentrerai pas là-dedans. » On ne lui demande vraiment pas son avis. On la pousse, elle se débat comme une démente en répétant « je ne rentrerais pas là-dedans. » Sauf qu'elle y rentre tout de même. Ce n'est pas comme si on ne lui donnait pas le choix. Lysander se débarrassera peut-être de sa rebute sans avoir eu besoin de se salir directement les mains. Elle fera ce qu'il faut pour ne pas lui donner cette satisfaction. Un rebut vivant. Hannah n'a pas l'intention de mourir. Elle ne sait pas pourquoi mais elle n'y tient pas. Pourtant, elle n'a pas tellement de raison de vivre, elle a tout perdu mais elle se raccroche à la vie, comme elle le peut, avec sa haine. Elle tourne la tête dans l'espoir de retrouver Julian. Se retrouver toute seule est bien la dernière chose qu'elle souhaite. Elle l’aperçoit avec un garçon que, de dos, elle ne reconnait pas. Elle lui court après en criant « Julian! Julian! » Ne me laisse pas mourir toute seule. Hannah apparait à sa hauteur et lui empoigne le bras et n'a pas l'intention de le relâcher. « On devrait rester ensemble. » Elle lance un regard au rebut qui accompagne Julian. Non. Non. C'est impossible. Le coeur d'Hannah arrête de battre. C'est une illusion, ça ne peut pas être vrai. Il ne devrait pas être là, pas plus qu'elle. Il devrait être en train de tenter de lui sauver la vie, comme elle l'a fait pour lui avant. Elle ouvre la bouche mais aucun mot n'en sort pour exprimer à quel point elle est désemparé de découvrir Sam. « Faut s'planquer. » La blonde est surprise d'entendre la voix de Sam comme si elle venait d'une autre dimension, surprise de l'entendr tout court puisqu'il est censé être à des kilomètres d'elle. Hannah n'est pas convaincue que le but du jeu est de rester caché tout le long. Ce serait trop facile et quand il s'agit d'être les proies d'une chasse - c'est bien ce qu'ils sont - il n'y a rien de facile et d'agréable. Hannah le sait pour l'avoir déjà été. « Je doute qu'ils aient prévus de nous laisser nous cacher. » A moins qu'une partie de cache-cache puisse attiser le sadisme de certains. D'une main elle serre la baguette défectueuse, elle a la sensation de ne pas en avoir tenu depuis des milliers d'années et de l'autre, le bras de Julain qu'elle n'a pas l'intention de lâcher. Son regard balance, d’abord sur une éventuelle issus puis les mouvements qu'il y a autour d'elle, sur Ysolde et les autres rebuts. Elle a envie de les sauver, de les prendre avec elle de les protéger. Peut-être son âme d'ancienne insurgée. Elle ne peut plus se permettre de vouloir faire le bien, de se comporter comme une gentille petite fille naïve et de se faire pathétique piéger. Ca ne peut plus lui arriver mais ce sont que des rebuts, ils sont dans la même galère qu'elle, ils ne lui feront rien. « Il n'y a nulle part où aller. Je crois qu'on devrait se battre. Tous ensemble. » C'est idiote, sans doute suicidaire et en totale contradiction avec l'idée de se cacher mais aux yeux d'Hannah, c'est leur seule chance. Il n'y a pas d’échappatoire, d’espoir de s'enfuir.
Tu souris tristement, lorsqu'Astoria tente de te décharger de tes responsabilités envers sa présence sur ces lieux. A-t-elle donc oublié que ta principale qualité et défaut à la fois, c'est ton honnêteté ? Tu n'aimes pas mentir, encore moins après l'avoir fait durant deux longues années. Tu ne veux plus mentir. Mais cela, tu te gardes bien de le lui rappeler. Elle s'en souviendra bien assez vite. Puis le spectacle commence, la propagande, la vision horrible qu'on donne des insurgés. La mort du monstre manque de te faire tourner de l’œil et tu es surpris de constater que tu tiens quand même le coup. C'est avec plaisir que tu acceptes la main de son amie dans la tienne, tu fermes tes doigts sur les siens, t'accrochant à elle comme à une bouée de sauvetage. Tu imagines sans peine que la chasse qui va suivre sera tout aussi sanglante que ce que vous venez de voir. Tu ne cherches pas parmi la foule de potentiels alliés. Vous serez seuls dans le labyrinthe, inutile de commencer à déjà espérer de l'aide. Mais tu aurais tellement aimé réussir à convaincre Astoria de s'éloigner d'ici...
Puis c'est la fin de l'ouverture. Tu es pâle, tu te sens mal, et c'est à contre-cœur que tu imites les autres sorciers, levant ta baguette pour éviter de trop te faire repérer dès le départ. Tu regardes plutôt le labyrinthe, ton regard s'arrêtant sur chaque recoin, essayant vainement d'en mémoriser le plan. Tu as une bonne mémoire mais celle-ci n'est pas suffisamment développée pour tout retenir. Tu ne gardes donc qu'une vue d'ensemble, avant de reporter ton attention sur les propos du commentateur. Cette voix, tu la connais sans jamais l'avoir entendue de vive voix. Il s'agit de celle du père d'Astoria. Tu retiens cette information inquiétante, conscient que l'heure tourne et que le polynectar risque de tous vous révéler au grand jour. Tu regardes les rebuts s'enfuir dans le labyrinthe avec leurs baguettes certainement dysfonctionnelles, tu essayes de retenir les visages, tu espères qu'aujourd'hui, les insurgés pourront tous les sauver... Tu espères. Jusqu'à ce qu'on annonce le rôle des Chasseurs. Capturer un rebut. Le dernier en possédant un vivant aura gagné. Un seul survivant. Cette injustice semble réveiller en toi quelque chose : la révolte. Tu serres les poings et te tournes vers ton amie. Tu sais qu'elle n'aime pas les insurgés mais considère-t-elle qu'ils sont plus cruels que ce que le gouvernement fait subir à ces pauvres personnes ? Personne n'est juste, certes. Mais... Elle n'a rien à faire ici. Oui, sans rapport.
-Il est encore temps de renoncer tu sais... lui souffles-tu.
Tu insistes, oui. Mais c'est parce que tu tiens à elle, parce que tu n'es pas sûr de pouvoir la surveiller et la protéger suffisamment bien dans le labyrinthe... Tous seront vos ennemis, durant un temps... Mais si elle entre, alors tu la suivras. Une nouvelle fois, c'est à elle de décider de votre avenir à tous les deux.
Dernière édition par Emrys L. Atkins le Dim 9 Nov 2014 - 15:00, édité 1 fois
Que fais-tu là Little Bird ? Tu viens d'identifier Katie dans la foule des badauds massacreurs. Cela n'allait pas. Cela n'allait pas du tout. Pinçant les lèvres, tu lui adresse un sourire pervers. Pas parce que tu as envie de le faire, non, parce qu'Alecto l'aurait fait. Tu laisses ta part d'ombres envahir tranquillement le flux de tes veines, ce plaisir délicieusement sadique de les savoir bientôt sous ton emprise. Le spectacle t'as laissé de marbre car il est évident que tu as cessé de pleurer les sacrifices et les morts dans ce conflit. Les larmes et la peine ont également leur limite et il ne reste que le désert au coin de tes yeux clairs. Alors, paisiblement, tu laisses tes pas te guider jusque dans l'arène. Tu t'empêches de te retourner vers les gradins pour saluer la foule avec l'irrévérence qui te caractérise. L'odeur acide de la peur frappe tes narines, des bêtes acculées, du bétail prêt à l'abattoir. Tu ne seras pas seule dans cette immense bergerie. Les loups chassent toujours en groupe et Vincianne est le prototype même de l'Alpha. Ils parlent des rebuts mais tu es venue pour un autre type de chasse. Bien plus excitant, bien plus sanglant. Sur ta langue, la rouille et le fer se répandent déjà.
Ils ne seront plus jamais à l'abri. C'est le message que ce soir vous allez leur offrir et tu le graveras dans leur cervelle malade en lettres de terreur et de sang. Si l'arène est un morceau de théâtre clos, que le spectacle soit cathartique et qu'il offre suffisamment d'horreur pour les expier de leurs péchés ! Tu les fracasseras sur le Mur de l'ignorance et ils ouvriront peut-être les yeux. Neutre. Aveugle. Sourd. Muet. Ils verront qu'à mordre les innocents, on en fait des martyrs.
A cette heure et en ces lieux, ils sont venus chercher la Gloire, L'Adrénaline, Le Meurtre et La Catastrophe. Tu leur offrira sur un plateau écarlate.
« Veuillez lever vos baguettes pour acclamer cette remarquable prestation dont le message s'est avéré des plus puissants... » Les glapissements sommaires du présentateur vrillèrent jusqu'à ses oreilles dans un bourdonnement moindre. Loki fronça le nez d'agacement, ses yeux d'ambre posés sur le poignet ainsi tendu à l'employé du ministère ; un homme ventripotent, le geste habile mais le regard nerveux. Quelques gouttes de sueur perlaient à son crâne chauve, miroir dégueulasse suintant l'appréhension et le trouble, tandis qu'engoncé dans sa robe de sorcier impeccable il s'illustrait dans la panoplie complète du quidam bien élevé. De ceux qui méprisent les prolétaires, idolâtrent le gallion et pourlèchent leurs soliloques d'hypocrisie ostentatoire. Mais rendu là, aux côtés d'un rustre aux canines aiguisées dans les méandres des coulisses, l'employé semblait suffoquer. Loki, lui, exulta en silence. Quoique grogna bien vite d'insatisfaction dès lors qu'il aperçut le bracelet apposé à son poignet. « C'était pas dans le deal. » morigéna-t-il dans un marmonnement incisif. « Auriez-vous préféré un collier ? » « Auriez-vous subitement retrouvé vos valseuses ? » Les deux hommes se crispèrent sous la tension teintée d'un soudain silence d'opprobre, se tenant en joue sous le regard revolver de l'autre. Seule la harangue clamée au-dehors vint rompre l'instant mutique, emportant avec elle la ire fragile de l'employé qui se trouva soudain gargarisé. « Les proies se verront maintenant confier leurs armes : les reconnaissez-vous ? » « Cela risque d'être du grand spectacle. » jubila-t-il sous le regard ennuyé de Greyback, lequel partageait l'enthousiasme cruel mais se refusait de se plier au jeu des connivences. Il grogna pour la forme. « Bon, c'est attaché là, ça va ? » « Je dois m'assurer que le bracelet est bien scellé. C'est lui qui vous permettra de déjouer l'anti-sort du labyrinthe et d'user de vos pouvoirs d'animagus. Contrairement aux participants... » L'employé parlait avec aisance, une désinvolture immonde en bord de langue tandis qu'il toisait ledit bracelet avec minutie. « Voilà, tout est en ordre. » « Rebuts, entrez dans l’arène ! » « Et pile à l'heure, en plus. » Le pauvre hère feula son contentement avant de tourner les talons, se retournant une dernière fois vers le rafleur aux aguets : « Bonne chasse. » Le concerné glissa à sa lippe un rictus aussi méprisant qu'hypocrite, attendant avec soulagement que l'employé ne s'extirpe enfin du ventre des coulisses. « Je déclare la Chasse ouverte ! » Et Loki de se défaire de son enveloppe humaine.
Ainsi la bête entra à son tour dans l'arène par un accès lui étant réservé. Effet de surprise garantie. Le loup noir, molosse imposant et vorace, darda les alentours avant de s'enfoncer dans les dédales mortifères. La créature réclama sa barbaque, ses cris et ses plaintes. Feulait d'envie de croquer les ligaments des dépouilles comme un agneau sacrifié. Endiguait difficilement ses humeurs cruelles. Et repéra bientôt sa première proie vers laquelle il s'élança en maronnant sa rage.
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HJ :toute proie bienvenue, je n'ai pas réussi à faire mon choix dans le lot :3
Astoria, le polynectar, et tous les tarés dans le labyrinthe
Emrys ne répondit rien à ses propos, simplement ce sourire triste qui étira ses lèvres... qu'il se taise et la laisse sombrer dans son mensonge qu'il ne voulait pas emprunter cette solution. Elle ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose par sa faute, pas alors qu'il lui offrait cette première issue depuis sa tentative avortée auprès d'Ichabod. Ses doigts enveloppant les siens, elle se laissa aller à écouter la voix de Wyatt, son père, qui comme à son habitude se moquait du monde entier, ne pensait qu'à lui-même, qu'à cette position qu'il occupait, que ses propres enfants devaient fatalement l'aider à améliorer. Le souffle étourdi, elle resta immobile tandis que chacun levait sa baguette, l'ironie fardant ses lèvres, la supériorité guidant son port de tête, comme si l'instant était fait pour tout autre chose, suivre ce qu'il se passait, analyser les possibles opportunités. Le reste l'indifférait totalement, il n'y avait que cette main et la sortie qu'elle pourrait découvrir, l'être qu'elle voudrait retrouver dans ce labyrinthe pour s'échapper de la captivité des insurgés. Elle tentait de mémoriser un chemin vers l'une des sorties, attentive... elle observa les rebuts que l'on présentait, scrutant plus que simplement curieuse, elle cherchait ces visages qu'il ne faudrait pas qu'elle perde, ce secours qu'elle espérait trouver en ces murs... Modifications ? Autant dire aussi inutile que de donner un cure-dent à une souris pour échapper au chat. Elle connaissait son père, les paroles usitées qui ne faisaient qu'agrémenter le jeu. Elle observa les premiers pas des uns, avant de laisser son regard flâner aux alentours, s'attarder sur des visages connus, inconnus... Puis vint l'instant où la voix familière leur fut destinée... s'il savait que sa fille se trouvait là, qu'il l'envoyait se battre pour gagner une manifestation idiote...
Un murmure venant d'Emrys l'effleura, comme l'écho fragile de sa propre conscience cherchant à lui souffler combien sa détermination obscurcissait son jugement, et pourtant... elle s'inclina auprès de lui, tandis que les acclamations fusaient déjà. "Nous savons tous les deux que je n'atteindrai pas la plaine. Reste ici si tu préfères, je me ferai secourir..." ... et je m'échapperai. ne termina-t-elle pas, mais il la connaissait trop bien pour ne pas saisir ce qu'elle taisait encore. L'idée était qu'il fallait agir suffisamment rapidement pour que l'effet de la potion ne se soit pas dissipé avant l'instant précis où elle demanderait de l'aide. Une fois dans la tente des blessées, elle chercherait une autre issue. Une fois à l'abri de trop de regards sur son être, elle pourrait s'évader, l'opportunité était trop belle pour qu'elle recule à présent. Aussi cessa-t-elle de retenir la main d'Emrys, lui laissant l'opportunité de l'abandonner, de desserrer sa propre étreinte, de ne pas la suivre à l'intérieur, tandis que redressant ses traits, elle offrait l'un de ces sourires qu'elle savait si bien feindre pour séduire son auditoire, se parant de ce châle d'apparat qui lui avait tellement manqué. Inatteignable et magnifique, fleur délicatement empoisonnée qu'il suffirait de tendre une main pour l'effleurer et le regretter. Comme autrefois, sous les traits d'une autre, elle s'offrait le plaisir d'être elle-même tandis qu'elle s'avançait vers le labyrinthe, des pas légers et aériens aussi improbables que le sol humide en retardait bien d'autres, la délicieuse créature s'avançait vers son destin, déterminée à y trouver sa liberté, et à capturer un regard à travers la familiarité de son attitude.
Tu ne la feras pas plier, sa décision est prise, sa volonté est de fer. Mais tu n'as pas l'impression qu'elle se rend compte des risques qu'elle est en train de prendre. Du coin de l'œil, tu as vu un loup s'engouffrer dans le labyrinthe. Mais tu reportes ton attention sur elle, lorsqu'elle s'incline vers toi. Non, seule, elle n'attendra pas la plaine. Et tu sais très bien ce qu'elle projette de faire. Si cela ne tenait qu'à toi, tu la ferais sortir d'ici pour lui éviter d'avoir à être blessée, mais tu ne peux malheureusement pas te le permettre. Alors tu baisses les yeux, essayant de la retenir, vos doigts restant entrelacés... Jusqu'à ce qu'elle la lâche et qu'elle s'avance, déterminée. Ainsi donc, elle a pris sa décision. À toi de prendre la tienne à présent que tu es seul.
Une seconde, tu fermes les yeux. Tes pensées vont vers ta sœur, ta nièce et ton cher Elijah, normalement non présent aujourd'hui. Doucement, tu te rappelles chacun de leurs traits, tu te laisses envahir par leurs images. Ils seront avec toi, partout où tu iras. Puis tu rouvres les yeux, murmurant pour toi et pour ta nièce – si jamais un jour elle a une vision de cet instant – quelques mots.
-Si les choses se passent mal, je vous demande pardon... Mais je reste fidèle à moi-même, sachez-le...
Rester soi-même, c'est le plus important pour toi. Car le jour où on te détournera de tes convictions, ce sera la fin du monde. Ces quelques mots murmurés, tu resserres ton poing sur ta baguette magique et t'engouffres à ton tour dans le labyrinthe, rejoignant Astoria. Lorsque tu es à sa hauteur, tu passes devant elle et... Fais une magnifique révérence, le chapeau d'Albert en main.
-Puisque votre décision est prise, mademoiselle, permettez-moi d'être votre garde du corps.
C'est tout ce que tu as à dire. Tu te redresses alors et lui tends ta main libre, dans l'espoir qu'elle acceptera de la prendre. En signe d'amitié et de soutien. Mais même si elle n'est pas d'accord, tu resteras avec elle. Pour la protéger, des autres et d'elle-même... Tu ne vois pas encore comment tu pourras sauver en plus deux rebuts, puisque, étant deux, vous devrez en "capturer" tout autant... Mais tu trouveras.
Un haut le cœur soulève la poitrine de Sorrow à la vue du spectacle qui se tient devant ses yeux. Pour elle ce pantomime, ce simulacre que les deux monstres jouent devant eux a pour seul but de terrifier les rebuts en leur montrant ce qui les attends. Une torture de plus en somme. Et c’est proprement répugnant. Mais de toute façon ce spectacle est à lui seul abominable. C’est pour cela que son estomac se soulève. Elle n’aurait pas du venir. Certainement pas. Mais elle était incapable de faire autrement. Un besoin malsain de se confronter à la réalité, elle qui l’a évitée depuis si longtemps. Se cacher, se leurrer. Tout cela était son quotidien. L’est toujours en réalité. Et c’est sans doute pour cela que ces événements sont d’autant plus durs pour elle. Illuminés par une lumière crue mettant au jour ce quotidien abominable avec bien plus de cruauté puisqu’elle ne voulait pas les reconnaître.
Et apercevoir le visage d’Hannah, perdu au loin, c’est comme un coup de poignard pour Sorrow. Tout cela est misérable. Le monde semble être devenu fou. Et elle ne s’en était même pas rendu compte. C’est peut-être bien ça le pire. Sorrow s’accoude à la barrière. De là ou elle est elle peut apercevoir Lucrezia. Ravissante comme toujours. Mais elle n’ira pas lui parler. Bien sûr que non. Là n’est pas la place d’une employée. Et Sorrow ne commettrait jamais l’erreur de penser qu’elle peut être quoi que ce soit d’autre. Au contraire. Son statut lui permet d’être invisible. En sécurité. Alors son regard s’attarde quelques secondes de plus sur la ravissante jeune femme avant de se détourner. Plus loin. Mais soudain le vent change de sens et une odeur lui chatouille les narines. Une odeur qu’elle reconnaitrait entre mille. Parce que c’est celle de Lavande. Parce qu’elle l’a sentie pour la première fois en tant que louve et qu’elle semble s’être imprimée noir sur blanc dans son cerveau.
Et parce qu’elle possède la senteur distinctive des demi-loups. Enfin … Sorrow n’en a jamais croisé qu’une mais elle est sûre qu’il y avait là quelque chose de différent. Comme si son corps la reconnaissait. Alors elle est comme attirée Sorrow. Parce qu’elle se demande ce que Lavande peut bien faire là. Alors qu’elle est en danger. Mais finalement ce n’est pas vraiment étonnant. Les insurgés ont du décider de faire quelque chose. Quoi ? Elle n’en sait rien. Ne veut pas le savoir. Alors elle continue simplement à avancer, à se faufiler entre les gens. Jusqu’à voir une silhouette. Celle d’une Lavande qui n’est pas Lavande. Sous Polynectar probablement. C'est la seule explication d'ailleurs. C’est stupide. C’est dangereux. Et Sorrow ne comprends pas pourquoi elle pourrait avoir l’idée imbécile de venir ici. Mais Sorrow ne dit rien. Elle se contente de s’approcher en encore jusqu’à s’arrêter à quelques centimètres d’elle. Et elle la fixe, droit dans les yeux pour bien lui montrer qu’elle sait qui elle est et que cela ne lui plait guère …. elle aimerait lui faire passer un message Sorrow. Seulement soudain l'annonce retentit, les rebuts sont lâchés, alors Sorrow détourne le regard, se concentre sur ceux qui sont jetés comme des proies à l'abattoir et soudain Sorrow tremble. Tremble pour ceux qu'elle connait comme ceux dont elle ignore tout. Parce que peut importe l'issue de ce jeu révoltant ... il n'y aura aucun gagnant.
Il est incapable de mesurer la gravité de la reconnaissance qu'il ressent lorsqu'il sent quelqu'un attraper sa main libre pour y découvrir qu'il s'agit de Sam. Un sourire idiot menace de s'étendre et de lui bouffer le visage, malgré leur prédilection plutôt sombre et il n'hésite pas à lui rendre sa poigne, puisant dans sa présence pour se réconforter. Il poursuit sa route, moins pessimiste face à son possible destin maintenant que son meilleur ami est à ses côtés. C'est lorsqu'il entend son prénom, crié avec frénésie, que son cœur bondit une nouvelle fois d'espoir. « Hannah! » qu'il répond une fois les avoir forcé à freiner Sam et lui, creusant ses talons au sol. À peine s'est-il retourné que la blonde est déjà à ses côtés, une main empoignant son bras et il ne peut résister à l'envie de passer sa propre main sur la sienne sous l'impulsion. Sa baguette empruntée dans le creux de sa paume, il frôle comme il peut sa peau, malgré la froideur habituelle de sa main et sa nouvelle blessure ensanglantée, histoire d'assurer qu'elle est réellement là d'une certaine manière. « On devrait rester ensemble. » Il ne peut être plus d'accord, hochant la tête à suggestion. Pas question qu'il la laisse seule maintenant qu'ils sont tous là, il ne le supporterait pas. À présent par contre, ils doivent trouver un moyen de traverser cette épreuve ensemble. Il ne remarque pas la lueur de détresse dans le regard d'Hannah alors qu'elle observe son meilleur ami. « Faut s'planquer. » que ce dernier propose déjà et Julian étudie les alentours, se demandant s'ils trouveraient réellement une bonne cachette dans un tel milieu. « Je doute qu'ils aient prévus de nous laisser nous cacher. » que la blonde rétorque, disant tout haut ce qu'ils pensent tout bas. « Elle a raison, Sam. Je doute qu'on réussisse à trouver le moindre refuge ici.. » Quand même, qu'il osa penser, ça valait aussi la peine d'y songer. Peut-être que si l'occasion se présenterait, ils la saisiraient, mais pour l'instant, ça lui semblait peu probable. Rien ici ne leur viendrait en aide, il en était convaincu. Tout était question de jeux et de spectacle, sinon pourquoi leur avoir confier des baguettes ? C'était beaucoup plus amusant de voir une proie se débattre pitoyablement plutôt que de se laisser mourir. Non vraiment, qu'il pensait alors qu'il serrait le bout de bois dans sa main, même leurs armes pouvaient être un danger. « Il n'y a nulle part où aller. Je crois qu'on devrait se battre. Tous ensemble. » Il la dévisage un instant. Est-ce qu'elle pense vraiment ce qu'elle dit ? Ou peut-être qu'il n'est pas aussi optimiste qu'il l'aurait aimé au final, puisqu'il remarque après quelques secondes « Et tu veux qu'on se la joue petite armée, c'est ça ? » Il soupire, doutant que tous les participants accepteraient de se la jouer équipiers. « Pour l'instant, le plus important est de bouger. Si on reste immobiles, on devient des proies faciles. » Ils avaient déjà trop tardé à son avis, mais il ne se montrerait pas dur pour autant. À la place, il pose une nouvelle fois sa main sur la sienne et ajoute « On aidera ceux dans le besoin si on en a la chance, mais pour l'instant, il faut s'assurer de ne pas être les premiers à se faire prendre d’assaut. » Il termine avec un regard en direction de Sam, hochant la tête. Aussi bien recommencer à courir.
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