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sujet; The road not taken [r].
MessageSujet: The road not taken [r].   The road not taken [r]. EmptySam 4 Juil 2015 - 17:52

HERO • we saved the world
Luna Lovegood
Luna Lovegood
‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
The road not taken [r]. C9rrp50

‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
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and the time comes when we cannot remove them
without removing our own skin.



Le directeur du Chicaneur était mort.

Ce matin-là, avant même d'entamer sa routine quotidienne, Luna Lovegood avait avalé l'une de ses nouvelles rations de Polynectar. Les traits de Marie ne s'étaient pas encore estompés de la précédente métamorphose mais le rationnement qu'Hermione avait mis en place suffisait à l'ancienne Serdaigle pour ne jamais voir réapparaître la forme particulière son véritable visage. 'Barty Crouch nous a bien leurré pendant toute année. Pourquoi pas toi?'. Cela faisait huit mois, vingt-huit jours, treize heures et cinquante-cinq minutes que la jeune femme n'avait pas revu son faciès rêveur se refléter dans une glace. Cinquante-six. Elle adorait cette mascarade et bien qu'elle sache parfaitement depuis quand cela durait, elle s'en fichait totalement. Le décompte ne voulait absolument rien dire... pas vrai ? Sur cette réflexion, Marie Talesco se leva difficilement de la couche sur laquelle elle avait dormi, à même le sol, et après avoir vérifier l'état de sa blessure éternelle -l'effacement de son tatouage Rebut-, elle entama sa routine quotidienne.

'Pourquoi pleures-tu, petit fille ?'. Si la précédente sortie de Marie avait été remarquée, aucun membre du groupe des Audacieux ne posa de question sur la nouvelle cicatrice qui ornait à présent son sourcil droit. Parfois, ils pouvaient la voir y étaler un baume dessus mais jamais, non jamais, ils ne la questionnaient sur la provenance inconnue de ces deux nouveaux éléments de vie de Talesco. Ce genre de situation arrivait toutes les semaines au camp, les insurgés ne prenaient plus la peine de se questionner sur l'origine de leurs blessures respectives depuis bien longtemps. Marie se dirigea d'un pas léger vers la tente où étaient réunies les vivres du camp et commença à travailler : l'entretien du repère était l'une de ses missions attitrées et personne, pas même Granger, ne pouvait la détourner de cette absorbante occupation, avec entrain et ténacité. Talesco ne s'accordait un moment de repos que lorsque tous les insurgés présents sur le toit du Chemin de Traverse s'étaient sustenter. Jamais avant Et cela n'arrivait jamais avant quatorze heures.

'Qui ne te croit pas ?'. Lorsque les mouvements frénétiques et fluides de baguette magique se stoppaient, les chaudrons nettoyés et les sorts de protection du camp renouvelés, Marie se dirigeait  toujours vers la chambrée qu'elle partageait avec la sorcière la plus douée de son âge en lui tendant une tasse de thé -ou du moins, l'infusion naturellement étrange que les rebelles préparaient en guise de thé- pour discuter avec elle. Hermione Granger ne semblait jamais s'arrêter et lorsque cette dernière se terrait au fond de sa tente pour étudier les textes anciens, les runes séculaires de divers parchemins, Marie continuait de déplorer le manque de sommeil que le corps de son amie emmagasinait sans  faillir.

Marie se faisait toujours une joie d'apporter un moment de distraction dans la vie d'Hermione à ces moments-là. Lui parlant du Chicaneur, de la théorie de l'armée d'Héliopathes de Fudge dont l'allégeance revenait à présent au Magister, des Nargoles sauteurs et même de l'avantage qu'elles auraient de posséder un Filet du Diable. Et c'était sûrement ces instants qui rappelaient aux deux sorcières qui Marie Talesco était vraiment.

'Et toi, tu y crois ?'. En ce début de mois de juillet, la chaleur était si étouffante sur le Chemin de Traverse que les insurgés n'hésitaient pas un seul instant à se disperser aux quatre coins de Londres ou de l'Angleterre pour tromper leur apathie, oublier le fait que les sortilèges de refroidissements n'étaient pas suffisants pour les préserver de la chaleur. Talesco décida de faire de même, sortant ainsi pour la première fois depuis son passage à la Bran Tower. Rapidement, Marie avait enfilé des vêtements moldus, n'omettant pas de passer une légère camisole pour cacher la cicatrice noire de son bras, et s'était aventurée dans une ruelle de Londres dans le seul but de transplaner loin d'ici. Loin de l'environnement malsain du Chemin de Traverse...

Xenophilius Lovegood était enterré.

'Laisses-moi reformuler tout ça… tu crois aux Ronflaks. Les autres, non!'. La campagne du Devon était bien plus rafraîchissante que Londres, la citadine. Une brise balayait ses champs et ses collines environnantes. Les habitants de Loutry-Ste-Chapsoule vaquaient à leurs diverses occupations journalières sans souffrir des rayons solaires. Avant de se mettre en route dans la direction originellement prévue, Marie empoigna sa baguette magique et modifia la couleur de ses cheveux, ces derniers s'assombrirent en quelques secondes sous l'impulsion du sortilège. C'était peut-être là le seul point négatif de sa prise quotidienne de Polynectar : Marie Talesco se devait de rester invariablement elle-même, au risque de commettre une erreur par l'utilisation d'une  version différente de Polynectar.

Marie Talesco. Une identité parmi d'autres certes mais tout aussi reconnaissable pour le commun des mortels, pour quelqu'un d'observateur. En tant qu'insurgée, ce détail pouvait s'avérer dangereux et la rendait  vulnérable. Qu'à cela ne tienne ! Ses recherches en métamorphose du temps de Poudlard lui avait apprit bien des choses pour savoir camoufler sa nouvelle identité sans user de potions. Un grain de beauté ici, une coupe de cheveux différente par là. Parfois, se fondre dans la masse ne tenait qu'à un simple détail. Et les détails ne manquaient pas dans le monde sorcier.

'Je ne vois pas le problème. Tu sais, tu me fais un peu penser à ma petite sœur, Ginny'. Seize heures sonnaient lorsque Marie sortit de la petite ruelle dans laquelle elle avait transplané, au cœur même de Loutry-Ste-Chapsoule, et se mit en marche, l'air flâneur. Des enfants sortirent d'une petite épicerie de la place Principale au moment où passait la jeune femme et manquèrent de la bousculer. De façon un peu brouillon, ils s'excusèrent et se remirent à partager les bonbons qu'ils venaient tout juste d'acquérir ; Marie ne s'en offusqua pas et les observa s'éloigner avec attendrissement. C'est à ce moment qu'elle se remémora l'un des après-midis pluvieux de son enfance. Lorsqu'elle ne travaillait pas au département des mystères, Pandora l'emmenait très régulièrement en balade : qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il fasse canicule, les deux Lovegood se rendaient toujours dans cette même épicerie et achetaient une quantité grotesque de douceurs moldues. Merveilleux !, déclaraient-elles avant que l'une ou l'autre ne se mette à regretter leur manque de vie (Pandora et Luna adorant les Chocogrenouilles uniquement à cause des bonds qu'elles effectuaient contre leur palais). 'Elle aussi, elle pleure quand on ne la croit pas. Mais jamais lorsque nous sommes là. Elle pense que je ne l'ai jamais vu et pourtant, je le sais…'  

Personne ne savait où reposait le corps du patriarche Lovegood. Pas même elle.

Après avoir marché une bonne trentaine de minutes, Marie trouva enfin ce qu'elle était venue chercher. Bien que divisés sur la façon de renverser la dictature du Magister, les insurgés s'accordaient tous sur un point : ils avaient du respect pour leurs morts. On avait murmuré qu'une plaque commémorative avait été posée près de Loutry-Ste-Chapsoule pour Xenophilius Lovegood. Loin des musées du Magister. Repérant une pierre de lune enfoncée dans le sol asséché, Talesco empoigna sa baguette et murmura un 'Revelio' dans sa direction. Le simulacre de tombe de Lovegood apparaissait tandis que la française conjurait un Zantedeschias, cette magnifique fleur à la couleur vive, fleur favorite de Xenophilius Lovegood. La fleur de l'âme. 'Oublies les autres, ils ne te comprendront sans doute jamais. Écoutes toujours ce que te dis ton cœur, petite fille'.

« Je me demandais quand est-ce que vous arrêteriez votre filature, Monsieur Weasley ». Marie ne détourna pas son regard de la plaque près de laquelle elle était assise. Son visage grave se radoucissait à mesure que Bill Weasley la rejoignait. Si Marie ne s'était aperçue de rien lors de son vagabondage dans le village voisin, elle avait ressenti une présence pendant son ascension à travers les collines. Le danger n'étant pas imminent, elle n'avait pas jugé utile de repousser cette impromptue visite à plus tard. Portant à hauteur de regard l'Arum qui était dans ses mains, Marie s'adressa de nouveau à l'aîné Weasley. « Nous sommes loin de Shell Cottage, vous savez ? »


Dernière édition par Luna Lovegood le Dim 12 Juil 2015 - 21:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The road not taken [r].   The road not taken [r]. EmptyJeu 9 Juil 2015 - 14:07

Invité
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Dans peu de temps je deviendrais père. Un petit être réclamera mon attention, mon amour et ma protection, la mienne, celle d’un semi-loup. A Shell cottage le train-train quotidien n’existe pas. Plus depuis que ma mère perdait l’esprit, terrorisée par une réalité trop douloureuse pour être acceptée. Plus depuis la grossesse de Fleur qui rendait sa magie fluctuante, faisant parfois ressortir son côté vélane plus que de raison. Et il y avait les insurgés, proches de notre famille qui connaissaient notre maison, notre refuse. Ron passait quelques jours à la chaumière aux coquillages, j’aimais l’avoir près de nous, c’est rassurant de savoir les siens en bonne santé. Pas comme Ginny. La plus jeune de la fratrie, la seule et l’unique fille Weasley enfermée, malmenée, traitée pire qu’un elfe de maison par une sorcière capricieuse. Depuis la mort de mon père j’étais devenu « l’homme de la maison », le sorcier qui devait savoir, qui devait montrer la route et je m’acquittais de cette tâche du mieux que je le pouvais mais parfois c’était pesant. Comme ce matin ou mes pas m’ont conduit jusqu’à la mer ou je me suis immergé avant de reprendre le fil courant de mes activités. Maintenant que plusieurs groupes d’insurgés c’étaient regroupés je tentais d’aider à la gestion des vivres comme je l’avais toujours fait. Je n’étais attaché à aucun groupe, j’allais de l’un à l’autre donnant des cours aux plus jeunes, prêtant mains fortes aux plus âgés, prodiguant parfois quelques conseils. Surveillant les nouveaux arrivants, peu nombreux, fort reconnaissable. J’avais croisé du regard une nouvelle –plus si nouvelle que ça d’ailleurs mais passons- qui m’intriguait beaucoup. A dire vrai son histoire sonnait étrangement faux à mes oreilles. Si Blair et Lancelot ne m’attendait pas pour un sors de sortilège j’aurai de nouveau mené l’enquête à son sujet. J’avais donc emmené les deux adolescents sur une plage déserte ou nous nous étions exercés plusieurs heures durant, le tout ponctué de pauses pour boire et grignoter quelques petits gâteaux préparés par ma mère. Je les avais tous deux ramenés à leur campement ou je devais parler au Doc concernant l’accouchement prochain de Fleur. J’avais recroisé du regard la jeune Marie et malgré l’amusement de Finley la concernant je ne la trouvais pas si inoffensive que cela. Elle était proche, très proche, trop proche d’Hermione. Cela faisait d’elle une jeune femme proche de mon jeune frère et j’étais en droit de m’inquiéter alors je l’avais suivis… de loin, laissant le soin à mon ouïe et mon odorat de ne pas la perdre. Mais elle transplana. Renonçant à la chasse je transplanais à mon tour. Me retrouvant au sommet de la colline têtafouine  presque par habitude que par réel souhait d’être là. La maison de mon enfance était à présent un musée servant à prouver aux jeunes générations que les traitres à leur sang vivaient dans d’atroces conditions et ne valaient rien. Voldemort ne comprendrait décidément jamais l’importance d’un foyer chaleureux bien qu’exiguë. Je marchais un peu pour apercevoir la tour Lovegood, cette maison en forme de tour d’échec qui m’avait toujours fait rire. Elle aussi était transformée en musée. Parfois, comme aujourd’hui je faisais peur aux badauds venu se repaitre d’une curiosité malsaine de nos demeure. De loin, je faisais exploser les prunes dirigeables qui entouraient la maison. Cela rendait sans doute le lieu un peu plus farfelu, un peu plus mystérieux… Xenophilius aurait adoré, du moins je le pense. A ce souvenir mes pas me menèrent rapidement sur la plaque commémorative que j’avais installée avec d’autres sorciers. A défaut d’avoir retrouvé son corps, ceux qui le connaissaient pouvaient au moins se recueillir ici. Mais quel ne fut pas ma surprise d’y retrouvé Marie Talesco… Je la suivais, l’observais quelques instants en silence, jusqu’à ce qu’elle ne le brise, consciente de ma présence. Sans doute jamais miss... Talesco c’est bien ça ?  Je suis surpris et curieux de vous voir ici, connaissiez-vous ce sorcier ? On ne sait jamais qu’elle décide de me dire, enfin la vérité concernant son véritable nom. Je ne comptais pas l’attaquer, elle faisait partie des nôtres mais je voulais connaitre la vérité. Personne ne m’ôterait de la tête qu’elle n’était pas la jeune fille qu’elle prétendait être. J’haussais un sourcil un peu surpris qu’elle parle de notre refuge. Si beaucoup d’insurgés connaissait Shell cottage de nom peu en connaissait exactement l’emplacement, une question de sécurité voilà pourquoi j’étais surpris par les paroles de la demoiselle. Comment le savez-vous ?   Elle avait plutôt intérêt d’avoir une réponse convenable, je ne jouais jamais avec la sécurité des miens. La mienne était une chose, celle de mes proches une autre. J’étais du genre pointilleux à ce sujet. Protecteur, sur-protecteur selon les miens.
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MessageSujet: Re: The road not taken [r].   The road not taken [r]. EmptyDim 12 Juil 2015 - 21:47

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‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
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Les mots de Bill restèrent en suspens quelques secondes. D'un mouvement expert, Marie se mit à enrouler la tige du végétal sur elle-même pour y former un nœud complexe, en forme de huit. En réalité, réfléchir à la réponse qu'elle pouvait bien lui fournir était son véritable objectif. Marie avait remarqué la manière particulière qu'avait l'aîné Weasley d'investir les différents campements Insurgés, à observer finement les différentes personnes et à monter les nombreux équipements nécessaires à leur survie. Elle avait remarqué l'aura animale, protectrice, impitoyable, qu'il emportait toujours avec lui. Et cette aura lui inspirait un respect indescriptible : il prenait soin du bien-être de son prochain, sans rien demander en retour, veillant à la sécurité de tous... Mais plus d'une fois, ce même regard aiguisé s'était posé sur elle. Si lors de ses premières semaines au camp, elle avait trouvé l'attitude du sorcier appropriée, Marie ne pouvait plus en dire autant désormais. Ce rôle de chef de famille l'avait rendu encore plus attentif, plus protecteur, envers les siens. La sorcière n'avait prêté que peu d'attention à Bill au début. Ce ne fut que lorsque Hermione commença à s'inquiéter de l'intérêt discret que lui portait le semi-loup que Marie devint méfiante de Bill. 'Pas assez, il faut croire'. « Pas personnellement, non. Mais j'étais une grande admiratrice du Chicaneur. ». Marie releva la tête et posa ses yeux noisettes sur la haute silhouette du roux et se mit à lui sourire mystérieusement. « J'ai toujours adoré les personnalités décalées, elles sont bien plus amusantes que les austères... ». Comme elle haïssait lui mentir ainsi.

Lorsqu'il lui demanda, menaçant, comment elle connaissait l'emplacement de la Chaumière aux Coquillages, elle détourna leur attention respective en pointant son index vers le nom de Xenophilius Lovegood. « C'est de votre fait? La plaque, je veux dire ? ». La sorcière posa de nouveau son regard sur la fleur qu'elle avait conjuré quelques minutes plus tôt. Peut-être ne devait-elle pas la laisser ici, finalement, quelqu'un pourrait bien se rendre compte du sortilège placé sur la plaque commémorative... Et puis, éluder la question de Bill plus longtemps ne lui apporterait rien de bon, elle le savait. Lors de sa convalescence, Hermione lui avait souvent donné des nouvelles des habitants de Shell Cottage. Une relation nouvelle avait vu le jour lorsque Bill et Fleur Weasley prirent soin d'elle suite à sa première évasion du Manoir Malfoy. Si Luna avait apprécié la gentillesse de Fleur et les paroles sages de son époux, elle avait également apprit à se méfier du semi-loup qui se trouvait en Bill. A l'époque, ces instincts lycans l'avaient amusé : même si le briseur de sorts s'était emmuré à la suite de son infection, la sorcière avait adoré le voir composer avec sa nouvelle nature, de jour en jour. Elle ne l'avait jamais jugé mais avait adoré lui montrer le bon, le subtil, côté des choses. Aujourd'hui, ils la terrifiaient : ses sens sur-développés et son animalité l'acculaient au pied du mur, toujours un peu plus, à chaque nouvelle rencontre. Combien de temps pourrait-elle ainsi mentir à son frère de cœur ?

« Hermione », commença-t-elle dans un murmure. Puis, d'une voix plus sûre, elle élabora son explication. « Elle et moi, on parle beaucoup du passé. Ça ne dure que quelques minutes mais… ça nous aide, à oublier les horreurs d'aujourd'hui, la guerre... ». Jetant un nouveau regard à Bill, elle l'invita à s'asseoir à ses côtés en tapotant l'espace au sol qui était à côté d'elle. « En fait, je vous ai menti... ». Marie observait à présent la cicatrice qui barrait le visage du roux, sans la moindre gêne. « Je n'aimais pas Le Chicaneur au début. C'est mon ami qui m'en a parlé lorsque je suis arrivée en Angleterre. Il disait que c'était un ramassis d'idioties et bourré de théories abracadabrantes ». Un sourire étira ses lèvres, plus nostalgique qu'amusé. « J'ai commencé à le lire pour l'ennuyer, au début…  Lorsqu'il a comprit que je me fichais de lui, je n'ai pas eu envie d'arrêter mon abonnement. Lire le Chicaneur était devenu une habitude agréable. ». Son rire cristallin brisa le ton mélancolique qu'avait emprunté ses paroles.

Dans un élan amical, comme si les deux individus se connaissaient depuis des lustres, elle lui demanda à son tour. « Et vous ? Connaissiez-vous bien Monsieur Lovegood ? ». Le hasard faisait drôlement les choses. Le jour où elle se décidait enfin à venir rendre hommage à son père, il fallait que quelqu'un vienne à sa rencontre. Et vraiment pas n'importe qui. Un Weasley. Le gouvernement du Magister se croyait vraiment tout-puissant : leurs demeures, leurs vies, bien que marquées par le fer des Mangemorts, leur appartenaient toujours, en un sens. Les Weasley et la dernière Lovegood se baladaient toujours autour de Loutry, comme si de rien était. Si seulement ils savaient. Luna continuerait de mentir à Bill aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: The road not taken [r].   The road not taken [r]. EmptyMar 21 Juil 2015 - 12:58

Invité
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J’observais d’un œil curieux les fleurs dont elle s’occupait, elle venait vraisemblablement de les poser. Un huit… l’éternité. Mais elle n’avait pas l’éternité pour répondre à mes questions, pour cesser de me mentir. Qui était-elle ? La question ne souffrait d’aucun mensonge, si Matie Talesco était une inconnue à Beauxbâton c’est qu’elle n’existait tout simplement pas, ou alors juste dans l’esprit de cette jeune femme et de sa trop grande amie Hermione. Hermione Granger, amie de mon frère, sorcière douée, surdouée, ne pouvait qu’être proche de cette demoiselle, une née moldue de Poudlard peut-être, mais alors pourquoi mentir ? Pourquoi entourée la demoiselle d’une bulle de mensonge qui un jour lui explosera forcement au visage. Le prix des mensonges est parfois lourd, le savait-elle seulement ? Pourtant elle continuait la mascarade parlant d’un sorcier dont la perte était encore trop fraiche pour en parler sans ce nœud dans l’estomac et cette boule dans la gorge. Ah oui, vraiment ? Voilà qui est surprenant.   était sans doute le seul commentaire qui puisse quitter mes lèvres concernant la personnalité de Xénophilius. Peu de gens appréciait l’homme uniquement pour son journal, au contraire même, le Chicaneur était considéré par beaucoup de sorciers comme un journal dont il valait mieux ne pas croire les articles tant ceux-ci étaient farfelues. De mon point de vue il fallait surtout savoir lire entre les lignes. Quoi qu’il en soit elle n’arrangeait pas son cas en parlant d’un sorcier qui aurait mérité d’être mieux traité qu’il n’avait pu l’être ces dernières années. Je l’observais, sans m’en rendre compte tous mes sens étaient en éveil avec elle, mon ouïe qui tentait de percevoir les battements de son cœur, ma vue qui ne quittait pas le moindre de ses gestes mais surtout mon odorat… Son parfum était… reconnaissable. Je la connaissais. C’est au fond ce qui m’agaçais le plus, ne pas savoir la prendre à son propre piège puisqu’on pouvait camoufler son nom, sa voix, son corps mais pas son odeur… pas toujours tout du moins. Je n’étais pas semi-loup depuis assez longtemps pour avoir cette habitude d’identifier les sorciers par leurs propres odeurs corporelles, si unique pour chaque être. Il n’y avait que ma famille, les loups et semi-loup que je reconnaissais facilement. La plaque, elle me désigna la plaque alors que j’attendais une réponse, une bonne réponse. Je retenais un grognement en lui répondant. En effet, avec d’autres sorciers nous avons pensé que c’était la moindre des choses de rendre hommage à sa mémoire. Malgré notre différence d’âge, le temps et les circonstances aidant je m’étais beaucoup rapproché du père de Luna. Elle me dit que c’est Hermione qui lui a donné « l’adresse ». Inconcevable, tout simplement inconcevable à mes yeux. Même pour « oublier » l’espace d’une seconde la guerre la sorcière n’aurait pas donné le cocon protecteur de Ron… de son ami, ex petit ami… impossible. Encore un mensonge et celui-ci m’agaçait sans doute plus que les autres. On ne touchait pas à la protection de ma famille, j’étais le gardien de Shell cottage. Elle me proposa de m’installer près d’elle. Je n’en fis rien, pas alors que je fulminais intérieurement, c’est aussi la raison pour laquelle je n’avais, encore, rien répondu. Elle m’avoua, enfin m’avoir menti mais ses paroles n’eurent pour effet que de m’agacer d’avantage. Sa petite histoire était bien mignonne mais il y avait trop de couac pour que cela passe aisément. D’ailleurs mon ton était plus rude que je ne l’aurai voulu, elle riait et cela ne m’apaisait pas. Elle n’était pas un danger immédiat, elle semblait sincèrement ralliée à notre cause mais tous ses mensonges l’étouffaient, la rendant dangereuse à mes yeux trop protecteurs. Si vous aviez connu cet homme vous sauriez qu’il était un allié de valeur et un ami tout aussi estimable.     Un ami, un sorcier qui méritait d’être connu de façon plus noble que comme un sorcier farfelue aux idées bizarres. En revanche, je suis plus que surpris que Miss Granger vous ait donné pareil détail. Je ne vous crois pas Miss « Talesco », je ne vous ai jamais cru.   Voilà, autant lui dire la vérité rapidement. Pourquoi mentir à ceux qui défendent la même cause que la vôtre ?   Pourquoi ? Qui êtes-vous ? des questions pressantes, pesantes. Je ne lui voulais aucun mal, rien dans mes gestes ne montrait une quelconque animosité, j’avais juste besoin de savoir.
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MessageSujet: Re: The road not taken [r].   The road not taken [r]. EmptyJeu 23 Juil 2015 - 20:27

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‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
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L'esprit bon enfant de Marie s'envola lorsque Bill, le doux, patient et aimant Bill, laissa clairement place au patriarche, au protecteur de la famille Weasley, l'accusa de dégrader l'âme et l'esprit de Xenophilius Lovegood, son ami. That's it, she was quiting. Weasley la taillerait en pièce si elle continuait de lui présenter la douce Marie, l'insurgée qui semblait sans défense dans un pays en guerre. Le visage de la sorcière se referma et elle ne jugea pas utile de réitérer son invitation, lui proposer de nouveau de s'asseoir près d'elle en signe de paix. « Je ne voulais pas lui manquer de respect, Monsieur Weasley... ». Tant pis. Elle resterait neutre, impartiale et affronterait son regard critique – même si Luna crevait d'envie de tout lui avouer, de pleurer librement face à la plaque commémorative de son père, de laisser le remord s'envoler dans des aveux libérateurs et rassurants. Sourcils froncés, elle observa une dernière fois la fleur qu'elle avait conjuré et se releva sur ses deux pieds. Marie prit néanmoins le temps d'épousseter ses vêtements avant d'affronter Bill, dans son interrogatoire, dans ses accusations, dans sa bataille pour les Lovegood. Le concept de se retourner ainsi contre son propre nom ne lui était jamais apparu aussi cruel qu'au jour d'aujourd'hui.

« Vous m'accusez de mentir ? ». Ses traits ne laissaient transparaître aucune émotion. Son attachement pour Bill était l'épée et le bouclier qu'elle utiliserait aujourd'hui, pour l'éloigner, pour le protéger. Lui, sa famille, la fille qu'il allait bientôt accueillir dans son foyer. Luna avait toujours su que la nouvelle génération Weasley commencerait par une fille. Une magnifique petite fille qui ne laisserait en rien la différence de ses parents lui assombrir l'esprit, contrecarrer ses envies et ses désirs. Tout comme elle, comme Luna Lovegood. Pour la sécurité de cette innocente âme, elle risquerait le courroux d'un loup se déverser sur son passage, s'il le fallait. Bill ne saurait rien de son mensonge, non, jamais. Pas tant qu'elle ne l'ait décidé, en tout cas. Il était protecteur ? Luna avait enseveli son existence même sous le poids lourd de la terre, de la mort, pour protéger ceux qu'elle aimait. Œil pour œil, disaient-ils souvent. « Vous pouvez croire ce que vous voulez, Monsieur Weasley. Je ne suis pas femme à vouloir changer les esprits des miens... », les insurgés, ses amis, cette famille qui l'avait toujours accepté malgré ses différences. Un instant, elle détourna son regard noisette pour observer l'horizon et malgré l'agacement, l'ennui et le tempérament lycan de Bill, Marie resta fermement planté là, à ses côtés, écoutant paisiblement les réponses dormantes dans ses questions. « Pourquoi mentir à ceux qui défendent la même cause que la vôtre ? ». Peur. Il avait peur. Peur de l'inconnu, des dangers, des menaces, qui planaient sur les siens, ses amis, les insurgés. Peur que l'Angleterre sorcière ne s'effondre totalement sur eux et leur liberté.

« Bill ». Hermione releva la tête d'un des grimoires qu'elle avait réussi à voler de la bibliothèque de Poudlard, lors de la mission du Trio d'Or qui l'avait conduit à comprendre que Malfoy avait une dette de vie envers Harry. Fouillant, cherchant sans relâche, des sortilèges efficaces qui effaceraient les cicatrices qui lui couraient le long du dos, qui viendrait à bout de la marque de son ancien tatouage Rebut. « Quoi, Bill ? ». Luna jeta un regard inquiet vers le grimoire qui se trouvait sur les cuisses de son amie, recelant de pages aussi sombres que la magie noire qui mutilait encore son bras meurtri. « Il se doutera de quelque chose, Hermione ». Remarquant l'anxiété de Luna, Granger ferma le grimoire et le posa au sol, sous le lit de la convalescente. « Les Weasley se douteront de quelque chose, Luna, malgré tout... ». L'ancienne Gryffondor lui prit la main et la serra, en signe de réconfort. « Sauf Ron, c'est couru d'emblée, il ne vois pas plus loin que le bout de son nez, tu le sais bien ! ». Luna eut un maigre sourire. « Marie ira très bien, Loufoca. Elle s'en sortira ! ». Lovegood jeta un coup d’œil anxieux, mais plein d'espoir, à la brune. « Tu me le promets ? ». Hermione Granger acquiesça fermement de la tête. « Je te le promets, Luna ».

Sur ce souvenir, Marie tourna de nouveau la tête vers Bill et d'une voix sûre, elle lui annonça : « Puisque je ne suis pas une source digne de confiance, si vous ne me croyez pas, Monsieur Weasley, allez-y, je vous en prie... », Marie croisa les bras contre sa poitrine lorsqu'une légère brise se mit à souffler sur les champs de Loutry. « Justifier ma présence à vos côtés me semble vain, aujourd'hui. Vous pouvez aller la voir et le lui demander vous même, vous armer de Veritaserum et la questionner. Je n'ai rien à cacher mais puisque vous semblez peu enclin à entendre ce que j'ai à vous dire, je préfère m'abstenir. ». Elle détestait devoir jouer ce rôle de recluse, de personne qui se devait de montrer les crocs pour seulement essayer de vivre. Luna se fichait bien de tout ça. Marie, non. Elle se devait de tenir, de ne pas céder une seule once de Luna transparaître devant lui, continuer de jouer ce rôle qui la protégeait depuis huit mois. Huit longs mois. L'animosité de Bill l'avait plus secoué qu'elle ne l'aurait cru. Son coeur se figeait à l'intérieur de sa poitrine. Serré, fermé, glacé. 'Tu ne peux pas le mettre en danger, Luna. Non, tu ne peux pas…'.
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MessageSujet: Re: The road not taken [r].   The road not taken [r]. EmptyJeu 30 Juil 2015 - 10:28

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Ce n’était pas habituel chez moi, non je n’étais pas quelqu’un d’antipathique mais la guerre m’avait rendu plus méfiant, beaucoup plus méfiant et cette demoiselle cachait des choses. J’étais bien sur conscient que nous avions tous nos petits secrets, nos démons intérieurs mais l’essentiel devait être su. Et considérant ce que je savais de la demoiselle je ne pouvais agir autrement qu’en étant extrêmement sceptique.   Comprenez mon étonnement de trouver une insurgée qui ne le connaissait que par ses écrits de se trouver ici à cet instant. On ne « tombe » pas par miracle sur cette plaque. Chaque insurgé pleure ses morts en silence, certains ne pleurent pas et s’écrouleront un jour ou l’autre mais personne ne prends le temps de fleurir les tombes d’inconnus.   Le souvenir de mon père, de mon frère, Remus, Tonks, Dumbledore  et tant d’autres encore. Combien de fois avais-je lu dans le regard de Ron un « on pleurera les morts plus tard », j’étais fier de le voir tenir bon de cette façon, d’être pour ses amis et pour nous toujours aussi droit, drôle et fort. Je ne lui disais sans doute pas assez souvent mais oui, j’étais fier et notre père l’aurait été également. Mais c’est bien sur la jeune blonde que mon regard se posait, celle-là même dont je détaillais les moindres traits dans l’espoir de comprendre où et quand je l’avais déjà vu avant qu’elle n’arrive au camp des insurgés avec Hermione. Elle ne semblait pas surprise que je la traite de menteuse, elle devait avoir l’habitude, je n’étais sans doute pas le seul à être plus suspicieux que la moyenne. Oui. Oui je l’accusais de mentir parce que Shell cottage était bien trop important pour notre famille pour qu’Hermione ait eu l’idée d’en parler « comme ça » pour quelques secondes de détentes. Parce que son histoire sonnait faux, parce que son odeur était trop familière pour être celle d’une étrangère fraichement débarquée. Elle m’autorisait à penser ce que je souhaitais, génial non ? Il ne manquerait plus que ça franchement ! Nous avions perdu beaucoup dans cette guerre mais le droit de penser librement personne ne me l’enlèverait, surtout pas une gamine.    Ainsi donc vous préféreriez que j’use du véritaserum sur Hermione ? Je notais dans un coin de ma tête sa proposition. Si celle qu’elle était réellement avait fait ses classes à Poudlard elle n’était surement pas à Gryffondor. Non un rouge et or aurait demandé à ce qu’on use de veritaserum sur lui-même, il n’aurait pas utilisé un ami… C’était à la fois mesquin et très subtil, intelligent même, Serpentard ou Serdaigle ? C’est une bonne idée après tout. Non, bien sûr que ça ne l’était pas mais aux grands maux les grands remèdes non ? Ron hurlerait sans doute de m’entendre parler comme cela mais il ne voyait pas tout ce que cela impliquait. Les mensonges détruisent les gens, ils les rongent petit à petit balayant tout et tout le monde sur leurs passages et dans le cas présent ma famille se trouvait en plein milieu du chemin. J’écoute ce que vous dites mais qui sait, peut-être que si vous me disiez encore une fois qui vous êtes, d’où vous venez, ou vous avez étudié, pourquoi et comment vous êtes arrivée ici je finirai par vous croire. La répétition est souvent la clé de la compréhension.   J’esquissais un sourire l’invitant ainsi à répéter une fois de plus toute son histoire. Dites-moi tout, je vous écoute.   Tout, oui vraiment tout, qu’elle me récite son texte qu’elle connaissait sur le bout des doigts, qu’elle me montre une fois encore qu’elle bonne actrice elle étant en prononçant son monologue sans sourciller.
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MessageSujet: Re: The road not taken [r].   The road not taken [r]. EmptyMar 4 Aoû 2015 - 21:14

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Luna Lovegood
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‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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« Comprenez mon étonnement de trouver une insurgée qui ne le connaissait que par ses écrits de se trouver ici à cet instant. On ne « tombe » pas par miracle sur cette plaque. Chaque insurgé pleure ses morts en silence, certains ne pleurent pas et s’écrouleront un jour ou l’autre mais personne ne prends le temps de fleurir les tombes d’inconnus. ». Marie se tourna légèrement vers Bill Weasley, les sourcils froncés, le visage déformé par un étonnement serein. « Ne pas connaître Xenophilius Lovegood personnellement ne veut pas dire que je ne l'ai jamais rencontré, Monsieur Weasley ». Croisant les bras contre sa poitrine, la sorcière se tourna légèrement sur elle-même pour lui faire face. « Et puis, vous savez, en France nous avons un cimetière appelé le Père Lachaise. », le timbre de sa voix prenait une tonalité de conteuse, passionnée par les faits de son pays. « Plus de la moitié des tombes qui s'y trouvent sont fleuries par des inconnus. Je ne savais pas cette pratique interdite, chez vous ». La conteuse n'avait été qu'Hermione, des mois plus tôt, lui expliquant en détails le voyage qu'elle avait effectué un été, en compagnie de ses parents, en France. Avec l'ancienne Gryffondor, personne n'aurait eu besoin de Pensine pour s'immerger totalement dans ses souvenirs. Le silence plana de nouveau quelques secondes au-dessus des deux insurgés, avant que Bill ne fasse vriller ses paroles dans la brise. « Ainsi donc vous préféreriez que j’use du Véritaserum sur Hermione ? ». Le regard de Marie se teinta un instant d'une lueur de défi avant de reprendre le cours calme et serein de ses pensées. « C’est une bonne idée après tout. ». De son point de vue, de celui de Luna du moins, elle trouva cette remarque très… éloignée du Bill dont elle se souvenait. Peut-être avait-il changé (comme elle avait changé, elle), peut-être mentait-il (comme elle mentait, elle). Luna ne pouvait clairement définir le feu qui animait son ami : seul le loup en lui accaparait sa mystérieuse clairvoyance. « Je vous en prie. Ni voyez rien de personnel, Monsieur Weasley mais Hermione a pleinement confiance en moi... », commença-t-elle d'une voix aérienne, « … et moi, en elle. », implicitement, elle érigeait de nouvelles barrières entre eux, à son plus grand désespoir. Aurait-elle seulement un jour imaginer devoir s'éloigner de Bill, l'adolescent, l'adolescent, le loup, le protecteur, l'insurgé, qui l'avait tant de fois aidé à se construire malgré l'adversité, les événements de la Vie ? Non, jamais. Sadly.

« … peut-être que si vous me disiez encore une fois qui vous êtes, » Traîtresse, il avait décidé de l'acculer dans ses retranchements. « ...d’où vous venez, ou vous avez étudié... » Menteuse, il ne voulait pas laisser passer un nouveau mensonge. « ...pourquoi et comment vous êtes arrivée ici je finirai par vous croire. » Impure, il n'avait tout simplement pas confiance en elle. « La répétition est souvent la clé de la compréhension. ». Avant, Luna avait l'habitude de se trouver dans ce genre de situations, à trouver les ennuis. Au fait, depuis quand avait-elle commencé à croire aux ennuis ? Son regard se teinta d'une nouvelle lueur qui ne pouvait se définir que par son incapacité à embrasser pleinement ses émotions, perdues, bafouées, entre ses deux personnalités, entre Luna et Marie. Marie était réelle maintenant. Même elle ne pouvait plus faire comme si cette dernière n'existait pas. « Dites-moi tout, je vous écoute. ». Sa gorge se serra douloureusement alors qu'elle reposait son regard sur la plaque commémorative de Xenophilius Love… non. De son père. Elle ne pouvait plus le laisser avancer, la tenter ainsi. Tomber dans les bras de Bill, y pleurer, lui raconter, lui demander pardon. Elle avait élever Marie au rang d'identité propre, de personne réelle : Marie n'était plus qu'une simple idée, soufflée, élaborée, dans le coin d'une chambre d'hôtel à bas-prix, pendant des semaines. Marie était présente, vivante, depuis des mois. Avant, éviter ce genre d'accusations d'une superbe pirouette verbale, en insérant l'une de ses incroyables théories, aurait l'une des réactions de Luna. Mais elle avait appris à enfermer Luna derrière Marie. Pendant des mois, durant des mois. 'Sérieuse, franche, sans peur'. Tu ne peux pas parler comme d'habitude, continuait de lui susurrer Hermione au coin de l'oreille, tu ne peux plus être toi, d'accord? Elle le repousserait comme Marie le ferait. « Monsieur Weasley, vous auriez pu faire un très bon journaliste... », commença-t-elle en le fixant une nouvelle fois dans les yeux lorsqu'elle mentionna son propre métier, la lueur indescriptible se modifiant en un voile de fatigue, de lassitude, de certitude teintée d'excuses. « … mais si j'avais eu envie de me faire interroger ainsi, je serais plutôt allée me rendre au 'Ministère de la Magie'... ». Ses mots étaient calmes et posés, contrairement à ses doigts qui s'agitaient frénétiquement en deux guillemets imaginaires à l'évocation du gouvernement actuel. « ...plutôt que de venir ici ». En pointant du doigt la plaque commémorative, elle évoquait également l'Angleterre, dans sa globalité. Luna n'était plus, Marie était. « Je ne suis pas partie d'ici lorsque les rumeurs de l'OPI ont commencé, lorsqu'ils ont fermé les frontières de l'Angleterre aux sorciers. Je ne suis pas rentrée chez moi, je suis restée ici, pour aider… ». Le regard désolé, elle croisa de nouveau ses bras contre sa poitrine, espérant une trève. Une pause. Luna était venue ici pour pleurer. Bill était arrivé. Et Marie avait prit sa place pour la protéger… « Vous avez peur, nous avons tous peur. Je ne vous inspire pas confiance ?... », 'J'ai toujours foi en toi, Bill…', susurrait Luna d'un murmure intérieur, d'un murmure lunaire. « J'en suis désolée ! Mais parfois, voir ce n'est pas croire. Parfois, il faut juste croire, Monsieur Weasley ! ». Marie secoua doucement la tête, le regret peignant définitivement ses traits désormais. « J'aurais adoré vous rencontrer avant tout ça. Avant que vous ne perdiez les vôtres... », son maigre sourire offrait peu d'aide à son expression éteinte. Perdre l'un des siens, pleurer ses morts. « … j'aurais adoré rencontrer le véritable vous ». Nébuleuse, fatiguée.

Luna Lovegood, de sa voix éthérée, lui racontait les moments précieux passés en compagnie des Weasley, de Bill, de Fleur. Et Marie ne pouvait que se remémorer et refuser d'offrir la moindre information à cet homme qui, de moins en moins, ne voulait pas lui faire confiance. « Vous comptez me jeter un Impardonnable ? », demanda-t-elle, soudainement curieuse. Elle le savait accusateur. Ce qu'elle ne savait pas, au jour d'aujourd'hui, résidait sur ce point : serait-il capable d'attenter à sa vie pour obtenir les réponses qu'il espérait tant. Non, Bill Weasley ne pourrait pas lui faire de mal, à elle, à Luna. Mais à Marie ? C'était une toute autre histoire.
Spoiler:
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MessageSujet: Re: The road not taken [r].   The road not taken [r]. EmptyLun 17 Aoû 2015 - 20:35

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Je l’observais, l’analysait, scrutait son moindre mouvement. Fleur m’avait demandé pourquoi je tenais tant à découvrir le vrai du faux la concernant. Pourquoi je m’acharnais sur elle. Nous avions tous nos petits secrets et il était rare que j’agisse de la sorte. Bien sur j’avais de bonnes raisons, comme sa proximité avec mes proches mais il y avait quelque chose dans mon instinct, plus développé que la normale, qui me poussait à découvrir ce qu’elle voulait cacher avec tant d’ardeur. C’était comme son odeur que je ne connaissais que trop bien sans pouvoir mettre un nom dessus. Je ne lui voulais pas de mal, non ce n’est pas dans cette direction que me menait mes sens mais c’était grisant, agaçant de ne pas avoir de réponse. D’être toujours sur qu’elle me menait en bateau et avec le sourire en plus! Je ne voyais pas en quoi son mensonge la protégeait. En quoi cette identité était d’une quelconque aide... Je me retenais de lui répondre que si, justement si elle ne le connaissait pas c’est bien qu’elle ne l’avait jamais rencontré sinon elle le connaîtrait. Mais là n’était pas le problème, qu’elle l’ait connu ou pas le problème était toujours le même, on ne tombait pas sur cette plaque commémorative par hasard. Elle me parlait de la France... ignorait elle réellement que j’en savais plus que beaucoup d’anglais à propos de ce pays? J’étais marié à une Française qui m’avait parlé en long en large et en travers de son pays, ses châteaux, son école, sa vie labas et ce cimetière était une des curiosité de la capitale dont elle m’avait parlé. Je n’étais de toute façon pas venue ici pour qu’elle me raconte ce genre de détails mais étant quelqu’un de plutôt poli, je lui répondais.   ça n’est pas interdit. Mais contrairement au personnes “connus” qui sont enterrés dans votre cimetière Français cette plaque n’est pas vraiment un lieu que l’on visite fréquemment. Et ça n’était d’ailleurs pas le but, nous n’avions pas l’intention de créer une curiosité à visiter comme on pouvait le faire avec l’entrée du chemin de traverse. Si les mangemorts avaient eut vent de pareil endroit ils se seraient chargés de tout détruire rapidement. Sa réaction concernant l’utilisation du veritaserum était, en revanche, un peu plus inquiétante. Un défi? Elle me défiait d’user d’une telle potion sur son amie? Quel genre d’ami était elle?? Je ne pu retenir un sourire amusé en entendant la suite. Ainsi donc Hermione avait pleinement confiance en elle et réciproquement. Pourtant elle venait tout juste de lancer l’idée du veritaserum. Elle ne verra donc  aucun inconvénient à répondre à mes questions parfaitement légitime. Bien sur que je mentais et déjà mon estomac me le faisait regretter, la bête en moi en revanche appréciait grandement la situation et la façon dont j’y faisais face. Avec elle je ne savais définitivement pas sur quel pied danser, il allait falloir que j’en parle avec d’autres insurgés, je n’étais tout de même pas seul à trouver toute son histoire bancale. Comme je pouvais m’y attendre elle ne se répéta pas. Elle prit même le temps de réfléchir à son énième mensonge, je secouais légèrement la tête à la fois en colère et peiné qu’elle fasse ce choix. Elle me regardait dans les yeux comme pour mieux faire passer son message et pourtant chacune de ses paroles sonnaient faux, encore et toujours. Il y avait trop, trop de blancs, trop de réflexion, trop de trop et si j’étais plus ou moins entré dans son jeu cela finissait par m’agacer sincèrement. Elle semblait insinuer que j’avais les méthodes des rafleurs mais si tel était bien le cas la demoiselle ne connaissait pas les même que moi. Son petit discours ne faisait pas écho en moi et pourtant je savais que tout serait beaucoup plus simple si je la croyais. Si je n’avais pas eu des doutes sur son histoire dès le départ et si je n’avais pas questionner Fleur à propos d’une famille portant le nom de la demoiselle qui me faisait face. Le loup en moi grognait lorsqu’elle parlait de peur, elle ne connaissait rien des miennes. La confiance se gagne. Et ce n’était pas en mentant un peu plus chaque jour qu’elle s’obtenait voilà qui était certain. Je n’ai plus ce luxe, mademoiselle.   Simplement croire était naïf, idiot voir fou. Elle semblait peinée à présent a moins que ce ne soit de la lassitude? La décrypter relever du défi de chaque instant. Moi aussi, j’aurai apprécier rencontrer le véritable vous. Avant que vous ne preniez le nom d’une famille française, que vous nous disiez être allé à Beauxbâtons alors qu’aucun élève n’a jamais porté votre nom... Connaitre la personne que vous cachez derrière cette journaliste Française. Voilà c’était dit, elle savait pourquoi je n’avais pas confiance en elle, du moins en partie, pourquoi je savais que son personnage ne tenait pas la route et pourquoi j’insistais autant. Je protège les miens quoi qu’il en coûte. Etais-ce assez clair pour elle? Si elle se trouvait sur mon chemin et qu’un de mes proches étaient en danger mieux valait qu’elle ne soit pas reconnue comme une entrave à la protection des miens.
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MessageSujet: Re: The road not taken [r].   The road not taken [r]. EmptySam 29 Aoû 2015 - 22:53

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‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
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‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
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‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
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Son cœur battait en rythme,  en cadence, avec une régularité désarmante, troublante, qui était uniquement troublée par l'écho assourdi, trop assourdi, de ses battements sûrs et sereins. Le ton de Bill ne la surprenait plus, désormais. Il était contre elle. Non, contre Marie. Il savait. Luna n'avait jamais douté de lui, de sa capacité d'analyse, de ses qualités aiguisées pour l'observation. N'avait-il pas été le héros de son frère Ron, après tout, par le passé ? N'avait-il pas été le sien, à elle, autrefois ? La voix grave du chef de famille se confondit soudainement avec celle, plus jeune, plus candide, de l'adolescent qu'il était autrefois. ' Ne doutes jamais de toi '. Le conseil était toujours valable, toujours ancré dans son cœur, fermement implanté au plus profond de son être. Mais si elle n'hésitait plus à mentir, à vivre, tout en restant Marie, pourquoi ressentit-elle alors la douleur d'un battement défaillant, là, au beau milieu des parois de sa cage thoracique ? Les sourcils sombres de la sorcière se froncèrent légèrement lorsqu'il lui demanda de nouveau confirmation, lorsqu'il s'assura de l'offrande de paix qu'elle lui présentait, mains tendues, sous la forme d'Hermione Granger. Luna Lovegood avait encore beaucoup à apprendre. « Moi aussi, j’aurais apprécié rencontrer le véritable vous. Avant que vous ne preniez le nom d’une famille française, que vous nous disiez être allé à Beauxbâtons alors qu’aucun élève n’a jamais porté votre nom... Connaître la personne que vous cachez derrière cette journaliste Française. ». Plus un battement. Son muscle cardiaque se tordit dans un vrombissement infernal. Marie n'était ni anxieuse, ni apeurée. Marie avait juste mal. L'insurgée souffrait à cause de ces dernières paroles, à cause des mots de cette figure paternelle qui n'hésitait pas désormais, inconsciemment, à corrompre sa confiance en l'être humain. C'était fini. Les émotions la noyèrent instantanément, de part en part, dévastant tout sur son passage. Tel un tsunami abattait sa vague violemment par-dessus les terres. Douleur, peine, tristesse, douleur.

Le désarroi s'abattit totalement sur Luna Lovegood.

« Je protège les miens quoi qu’il en coûte. ». Et elle ? Qui la protégeait ainsi, dorénavant ? Hermione. Le regard noisette de Talesco se posa de nouveau sur la plaque commémorative. ' Je ferais tout pour te protéger, ma Luna. Je serais toujours là pour toi. Toujours. '. Pensées, souvenirs, hallucinations (non, elle ne croyait plus à ses fabulations depuis des mois, dorénavant). La voix de Xenophilius Lovegood s'était élevée inopinément à l'intérieur de sa tête. Et la chaleur, l'amour, de son timbre de voix, ne faisait que renvoyer un nouvel écho contre le rythme atténué de ses pulsations cardiaque. Celui du manque, de la peine, de la douleur. De l'absence. Daddy n'était plus là, il n'était plus là… Les larmes avaient commencé à rouler sur ses joues, sans même qu'elle ne s'en rende compte. Xenophilius Lovegood lui avait promit qu'il reviendrait de cette nouvelle mission, qu'il le ferait. Bien sûr, Luna Lovegood avait ressenti l'amour de son père, senti toute la dévotion qu'il portait en elle, en partant. Mais Luna savait que la guerre l'avait aussi changé, lui. Comme William Weasley. La guerre, les confrontations, la survie, avaient fondamentalement changé son père. Daddy n'était plus là depuis bien longtemps. Daddy lui manquait. Terriblement, inconditionnellement. Comment réussissait-elle seulement à se lever, chaque matin, pour aider les insurgés au camp ? A cause d'Harry. Tout reposait sur Harry. Luna avait toujours cru en Harry. Elle avait amené son père à croire en Harry, en leur vie idéale, à deux, sans Mama. A croire que la vie d'avant-Voldemort était possible si l'on y croyait suffisamment. ' Je t'aime, ma Luna '. Daddy était partit. Daddy avait été détruit.

Xenophilius Lovegood n'était plus bien avant sa mort.

Un hoquet de douleur s'échappa de la gorge de Marie et la paralysa soudainement, complètement. L'évidence était affreuse. Abominable. Pire encore que d'être enfermée dans un cachot, aux côtés de Lucius Malfoy. Un nouvel hoquet de chagrin. Sa poitrine se soulevait au rythme de pleurs, de ses cris étouffés. Luna avait enfin su le penser, formuler le nom détesté. Le nom de l'homme qui l'avait aussi sûrement brisée que la guerre n'avait détruit son père. Luna était seule. Hermione pourrait bien faire tout ce qu'elle voulait, la conforter, l'aider, la seconder, lui réapprendre à vivre, Luna savait qu'elle ne serait plus jamais la même, quoiqu'elle pense, quoiqu'elle fasse. Marie Talesco l'avait protégé. « Je... ». Marie Talesco l'avait assassiné. Sans préavis, les jambes de l'insurgée ne réussirent plus à la soutenir et elle s'effondra sur le sol, sans même s'en rendre compte, portant les mains contre son visage, voilant tant bien que mal à la face du monde (à la face de Bill) tous les sentiments qu'elle ne réussissait plus à contenir en elle. Luna Lovegood était triste, Luna Lovegood était désespérée.

Qui se préoccupait vraiment d'elle, désormais ? « Je suis... », Luna Lovegood. ' Dis-le Luna, dis-le…'. Qui se souvenait seulement d'elle ?. Le regard embué de l'ancienne Serdaigle scrutait toujours la plaque commémorative. Son père avait embrassé son front avant de partir (ses doigts se posèrent là où elle ressentait encore la chaleur de ses lèvres). Xenophilius Lovegood avait embrassé le front de Marie, pour la protéger, elle, continuer de cacher sa douce perle dans ce précieux écrin de soie. Xeno' n'avait pas embrassé sa fille avant de partir derrière le Voile. Et c'était ça, qui lui faisait terriblement mal. Pas la guerre, pas le corps disparu de son père. Pas véritablement son absence non plus. Ce qui lui déchirait totalement les entrailles, c'était que Daddy ne lui avait pas dit au revoir à elle. « Je suis... ». 'Luna Lovegood. Dis-le, dis-le, dis-le…'. « Je suis désolée, Monsieur Weasley mais... », 'je vous ai menti, je t'ai menti, c'est moi, Luna', « … je suis perdue. Et je... », '… veux retourner en arrière, pouvoir serrer Daddy dans mes bras, peu importe qu'il reste vivant ou qu'il s'en aille derrière le Voile', « … je veux rentrer chez moi ! ». 'Juste retrouver la paix'. Les mots étaient lancés à la volée, comme ceux d'une gamine un peu trop capricieuse ou d'une enfant perdue... totalement perdue.

La promesse d'Hermione fut la seule chose que Marie entendit distinctement après cela. Ses pleurs noyaient la moindre pensée cohérente, logique, de Marie. Pas de mensonge, pas de vérité. Dans son désarroi, ce fut la seule chose véritable que l'insurgée réussit à offrir à Weasley. Sans le moindre doute. Marie. Luna. Après tout, peu lui importait, là, tout de suite, qui elle était. L'esprit embrumé, la douleur de la perte, le manque, tout un tas d'émotions dévastatrices, continuaient de lui paralyser le corps tout entier…

Comme avant, comme toujours, elle confiait, offrait, sa vie à Bill Weasley.

Alors, qu'il choisisse.
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MessageSujet: Re: The road not taken [r].   The road not taken [r]. EmptyDim 6 Sep 2015 - 16:57

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Elle ne se rendait pas compte une seule seconde de la force, la retenue dont j’usais actuellement. Retenir le loup qui grondait au fond de moi, simplement me retenir de la secouer pour qu’elle avoue enfin qui elle était et ce qu’elle venait faire ici. Elle aurait joué ce jeu quelques jours plus tôt lors de la pleine lune ou il y a quelques années elle ne serait sans doute pas physiquement intacte. Mieux valait que je ne pense pas à ça... Travailler sur moi même et sur ma nature était une épreuve de chaque jour mais cela ne regardait que moi. J’avais la chance de n’être qu’un semi-loup mais seul ceux qui possédaient cette même malédiction pouvait en parler. Du moins en parler en toute connaissance de cause. Oui, j’aurai pu laisser le côté bestial prendre le dessus, mais je ne voulais pas montrer à mes proches un autre homme que celui que j’avais toujours été. William Arthur Weasley, lui seul. Même si je ne pouvais pas cacher les cicatrices sur mon visage je pouvais au moins épargner les miens sur ce que je ressentais réellement. Cacher au reste du monde les démons contre lesquels je devais lutter chaque jour. Mais Marie, ou quelque soit son vrai prénom jouait avec le feu. Elle titillait la bête, l’agressant sans même s’en rendre compte. J’étais devenu, malgré moi, un chef de meute,  responsable de ma famille et des insurgés que j’abritais chez moi. Et ses mensonges avait été ressenti par la bête comme une réelle menace. Le gardien du secret. Je ne cillais pas, l’observant comme le loup observe sa proie. Gauche droite, peut importe sa fuite je serais sur ses talons. Les sens aux aguets tant pour la surveiller que surveiller ce qui nous entourait. Tout semblait calme, trop calme. Le temps était venue, elle devait m’avouer la vérité. Elle était au pied du mur et sa respiration était difficile. La proie avait mis le pied sur un de mes pièges qui s’était refermé sur elle. Sans même m’en rendre compte mes pas, mes gestes, mes mots avaient été ceux de celui que je tentais de cacher. La guerre modifiait les comportements. J’avais changé, mais je ne pouvais pas me permettre de modifier mon comportement, pas maintenant, pas au moment même ou le loup allait être contenté. Elle avait joué, elle avait perdue. J’avais gagné oui... mais à quel prix? Les larmes coulent sur les joues de la jeune femme et mon coeur se tord. Qu’ais-je fait? Un geste, un mouvement... une fuite en avant. Les larmes coulent et ma culpabilité s’amplifie... qui suis-je pour vouloir la faire avouer ce qu’elle cache. Qui suis-je pour la punir de cette façon? Elle murmure... mon âme vacille. Mes réflexes se font aussi rapide qu’inefficace. Elle tombe mais je ne la retiens pas, ce n’est pas moi. Ce n’est plus moi. Constat brutal et terrifiant. Elle pleure à mes pieds étouffant ses mensonges. Elle pleure et s’excuse. Son corps entier est à ma merci, elle semble si petite, si fragile, si loin de l’image de cette journaliste... Un pas, puis deux. Affronter de plein fouet le résultat de ma chasse. Je me baisse à ses côtés, pose ma main délicatement sous son menton. Pour qu’elle me regarde, qu’elle me confronte aux douleurs dont je me sens responsable. Dois-je abandonner aux portes de la vérité? Dois-je la faire souffrir encore un peu? Exorciser le mensonge, avouer... est ce réellement cathartique? Je peux être votre allié...   Je le pouvais encore, je lui laissais cette ultime chance de tout me dire. De mon pouce j’essuyais les larmes qui souillaient son visage. Je peux vous aider...   J’en étais capable malgré toute l’animosité que j’avais pu lui montrer. Son regard me hurlait de lui venir en aide mais c’est son odeur... son parfum, qui attisait toutes mes interrogations. Je la connaissais, j’en étais certain. D’un geste, naturel, protecteur, paternaliste et sans aucun doute complètement déplacé je la serrais dans mes bras, caressant ses cheveux comme je l’aurais fait avec Ginny, la laissant pleurer tout son soûl contre moi. Un murmure, plus qu’une simple demande un besoin réel. Je vous en prie... quel est votre nom...   Nourrir le loup pour n’être enfin que l’homme. Un nom, une vérité. Elle seule peut faire cesser les questions. Et ce parfum entêtant... des images fugaces... la vérité juste là à portée de main.
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